Lymphologie (Part. I) PDF
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amU (Aix-Marseille University)
Tanguy Pujol,Martin Namias
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These notes provide an overview of the lymphatic system, including its anatomy and physiology, as well as a discussion of oedemas and lymphœdèmes. The document covers topics such as the circulatory system, lymph nodes, and lymphatic vessels.
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UE 6 – Lymphologie 13/09/2024 CR : Tanguy Pujol UE6 Théorie et Outils en Kinésithérapie Mr. MARTIN NAMIAS 11 pages Prise en charge MKDE des pathologies veino-lymphatiques Plan I. Le système lymphatique.....................................................................
UE 6 – Lymphologie 13/09/2024 CR : Tanguy Pujol UE6 Théorie et Outils en Kinésithérapie Mr. MARTIN NAMIAS 11 pages Prise en charge MKDE des pathologies veino-lymphatiques Plan I. Le système lymphatique............................................................................................................................. 2 A. Anatomo-physiologie du système circulatoire........................................................................................ 2 1. Système sanguin Vs Système lymphatique......................................................................................... 2 2. Milieu interstitiel et Unité microcirculatoire....................................................................................... 3 3. Échanges liquidiens : Équilibre de Starling.......................................................................................... 3 4. Échanges moléculaires........................................................................................................................ 3 B. Physiologie du système lymphatique...................................................................................................... 5 C. Anatomie du système lymphatique........................................................................................................ 5 1. Organisation générale......................................................................................................................... 6 2. Lymphatiques initiaux ou capillaires lymphatiques............................................................................ 6 3. Les vaisseaux Pré-collecteurs et les Collecteurs.................................................................................. 7 4. Lympho-Nœuds/Ganglions lymphatiques........................................................................................... 8 5. Voies Lymphatiques (collecteurs) et Voies Inconstantes.................................................................... 9 6. Voies finales d’évacuation vers le système sanguin.......................................................................... 10 7. Canal thoracique............................................................................................................................... 10 8. Grande Veine Lymphatique............................................................................................................... 10 D. Rôle et action de la Lymphe.................................................................................................................. 10 II. Œdèmes et Lymphœdèmes...................................................................................................................... 11 A. Définitions............................................................................................................................................. 11 B. Physiopathologie des œdèmes (dynamiques)...................................................................................... 12 C. Clinique comparative œdèmes et lymphœdèmes................................................................................ 13 D. Lymphœdème....................................................................................................................................... 13 1. Définitions......................................................................................................................................... 13 2. Étiologie du Lymphœdème............................................................................................................... 14 Page 1 sur 14 UE 6 – Lymphologie Rq : Ce cours se base en grande partie sur les diapos du prof DLM = Drainage lymphatique manuel I. Le système lymphatique Le système circulatoire sanguin et le système circulatoire lymphatique sont interdépendants mais ont des structures et fonctions distinctes. Le rôle primaire du système sanguin est l’apport d’oxygène et de nutriments aux divers organes. Une fois consommés, on pensait que les déchets et le C02 produit par les cellules, repassaient dans le système veineux. Or, on observe aujourd’hui que c’est en réalité le système lymphatique qui va récupérer tous ces éléments. A. Anatomo-physiologie du système circulatoire Le système circulatoire sanguin et le système circulatoire lymphatique sont interdépendants mais de structure et fonction distinctes. Le système sanguin est un système fermé avec pour pompe le cœur. Il permet le transport des nutriments et de l’O2 vers les organes et la collecte des déchets (CO2, protéines…). 1. Système sanguin Vs Système lymphatique 80% du système lymphatique est superficiel (Sus-aponévrotique). Quand on a froid, qu’on a une horripilation (érection des poils par frisson, chair de poule) ou que l’on réalise des effleurages, cela stimule le système lymphatique. La Vitesse de circulation lymphatique est de l’ordre du cm/mn : C’est très lent (Quelqu’un de lymphatique = lent, mou)Le système lymphatique a une capacité d’adaptation, et d’augmenter son travail. Par exemple en cas de traumatisme, il est capable d’augmenter son débit. Page 2 sur 14 UE 6 – Lymphologie 2. Milieu interstitiel et Unité microcirculatoire Le Milieu interstitiel est l’interface via lequel les système sanguin et lymphatique est reliée. Les cellules de l’organisme baignent dans ce milieu interstitiel non limité par une paroi propre. Le milieu interstitiel est en relation directe par filtration et/ou réabsorption avec le sang et la lymphe. Il est le lieu des échanges. Le Milieu interstitiel est constitué 2 phases - Phase gel : composée de fibroblastes ; à l’origine de la substance fondamentale du tissu conjonctif (les fibres de Collagène, protéoglycanes, élastine, etc..) et du tissu adipeux. (Avec une proportion de molécules/protéines supérieur à la phase sol, ce qui fait augmenter la viscosité, en donc entraine l’apparition d’un « gel ») - Phase sol : substance fondamentale, plus liquidienne, plus hydratée Les échanges entre les systèmes et le milieu interstitiel se font au niveau des Capillaires vrais (sanguins) : interface réelle ou ont lieu les échanges LIQUIDIENS & MOLECULAIRES. Le lien entre le sang artériel et veineux se fait par des unités microcirculatoires : les anastomoses artérioveineuses entre les artérioles et les veinules 3. Échanges liquidiens : Équilibre de Starling Décrit en 1896, c’est la différence entre les forces de filtration et de résorption/diffusion au niveau des capillaires sanguins et il énonce que : En gros “tout Le sang artériel qui était passé dans le milieu interstitiel allait repasser dans le système veineux via ces deux mécanismes”. Depuis les années 2010 : l’équilibre de Starling est considéré FAUX. Il a été prouvé que cela était faux d’un point de vue biologique. Or en réalité on observe que tout ce qui est sortie au niveau des artérioles n’est pas repassé dans le système veineux. Cela est dû à la présence de Glycocalyx au niveau de la paroi des capillaires sanguins. La paroi endothéliale des capillaires cutanés est tapissée de glycocalyx : cela crée une barrière physique entre l’eau du compartiment sanguin et l’eau du liquide interstitiel, ce qui empêche la résorption et diminue la filtration … (Il existe tout de même un phénomène de résorption au niveau des capillaires veineux mais de façon bien moindre comparée aux capillaires lymphatiques). Système artériolaires -> milieu interstitiel -> cellules -> milieu interstitiel -> veinules ou capillaires lymphatiques Rq: La formulation du prof n’est pas tout à fait bonne Il faudrait plutôt dire que : au niveau des capillaires, il y a des phénomènes d’osmose (passage de liquides (plasma) d’un milieu a un autre et de diffusion (passage de molécules (gaz / petites protéines) d’un milieu a un autre). Ce n’est pas le sang dans son entièreté qui traverse les parois. L’équilibre de Starling est encore valable dans les lymphonoeuds, les reins et les intestins car ce sont des zones d’échanges importants. Dans la peau, les espaces sous-cutanés et les muscles : il n’y a seulement de la filtration. Tous les fluides repartent par le Système Lymphatique 4. Échanges moléculaires Le système sanguin va amener l’oxygène et les nutriments par les artères pour passer dans le milieu interstitiel. On a une extravasation (accumulation dans le sang) active des grosses protéines depuis les artères dans les tissus (70% en 24h). Les veines sont trop petites et ne peuvent pas résorber les grosses protéines telles quelles. Elles ont besoin de subir une première phase de découpage pour pourvoir repasser dans la circulation sanguine. C’est pour cela que dans le milieu interstitiel, on a des macrophages qui scindent en polypeptides un certain nombre de protéines, pour les rendre plus petites. Page 3 sur 14 UE 6 – Lymphologie Le diamètre des capillaires lymphatiques est supérieur au diamètre des capillaires veineux ; ce qui leur permet une meilleure résorption et surtout la résorption de grosses protéines. Seuls les capillaires lymphatiques, grâce à leurs tailles sont capables de la résorption de ces grosses protéines. (10x +gros que capillaires vrais) Page 4 sur 14 UE 6 – Lymphologie B. Physiologie du système lymphatique Le rôle principal du système lymphatique est de récupérer et trier les déchets (protéines ; C02…) des organes du corps. Lymphe = éboueur du corps. Mais il a 3 rôles distincts - Récupère et draine le surplus de liquide dans les tissus (vaisseau de + en + gros), puis vont les renvoyer dans les veines - Transport des grosses protéines et lipides alimentaires du tube digestif jusqu'au sang (chyle) - Rôle de protecteur contre les agressions en assurant les réponses immunitaires (tissu lymphoïde-> zone de production des Lymphocytes T4), dans certains organes : ganglions lymphatiques, plaques de Peyer, rate, thymus…) - Rôle dans cicatrisation C. Anatomie du système lymphatique La lymphologie est un domaine d’étude assez récent. La première description des lymphatiques se fait au XVIIe siècle. Gasparo Aselli et JeanPecquet identifient « les veines laiteuses » sur l’intestin du chien pendant la digestion. Puis 1651, Pecquet décrit chez le chien puis chez l’homme découvre la « citerne de Pecquet » ou citerne du chyle, qui est une « boule » au milieu du canal thoracique (Plus gros point lymphatique dans le corps) et leur connexion avec les « vaisseaux laiteux ». Chez le chien, on la trouve de manière récurrente. Or chez l’Homme, elle est Inconstante (½ ; 1/3 selon les sources). Au XXe siècle : Découverte des lymphatiques jugulaires. Sabin dit : Les Vaisseaux lymphatiques naissent des veines en voie de formation … Les premiers sont la paire de lymphatiques jugulaires. Leur développement commence 40 jours après la mise en place d’un système vasculaire fonctionnel. Jusqu’à 2019, Le Système lymphatique n’était pas présent dans des organes non vascularisés : épiderme … Ni dans certains organes vascularisés : os, cerveau ??? La dernière grande découverte (2019) : il existe un réseau lymphatique au niveau du cerveau, appelée « système glymphatique ». Page 5 sur 14 UE 6 – Lymphologie 1. Organisation générale Le kiné agit en majorité sur le réseau superficiel et dans quelques cas particuliers sur le réseau profond. On a des Capillaires initiaux lymphatique (de Diamètre > Diamètre capillaires sanguins) Pour le reste du réseau (pré-collecteur ; collecteurs superficiels ; collecteurs profonds), le diamètre des vaisseaux lymphatique est plus petit que leurs homologues du système sanguins. La lymphe ne s’appelle lymphe que lorsqu’elle est dans le système lymphatique. Le liquide transparent, le pue que l’on retrouve lorsqu’on se coupe, est en réalité de la lymphe (liquide + protéine). 2. Lymphatiques initiaux ou capillaires lymphatiques On peut comparer le réseau superficiel à un filet de pêche très fin sur toute la surface du corps parallèle à la peau. Ils sont ultra perméables (Endothélium en discontinu perméable). Ils réalisent beaucoup d’échanges avec le milieu interstitiel. Ils ont une forme d’extrémité en cul de sac (doigts de gants) ouverte dans le milieu interstitiel (phase sol ++). Ils n’ont ni valvule, ni fibre, ni innervation Les Fentes lymphatiques sont les zones très perméables où rentre et sort le liquide interstitiel Pour que ces capillaires lymphatiques tiennent dans le tissu interstitiel, ils sont liés à des filaments de Leak inextensibles ancrés dans le tissu interstitiel et au niveau de l’endothélium des lymphatiques initiaux. Les filaments de Leak vont s’étirer et entrainer une ouverture des fentes dès que la zone subit l’application d’une pression (effleurage). Si le Milieu Interstitiel augmente (arrivée de macromolécules du système sanguin par exemple), cela tire sur les filaments de leak : ouverture des cellules peu jointives de l’endothélium du capillaire : ouverture et captage du liquide interstitiel. Page 6 sur 14 UE 6 – Lymphologie Après le drainage lymphatique Manuel (DLM) ou une pression tissulaire, la phase GEL (du milieu interstitiel) devient de plus en plus SOL (lymphe liquide), donc permet une meilleure résorption et une meilleure ouverture des fentes lymphatiques. Et au contraire toutes lésions entrainant un œdème, une inflammation, activent la sécrétion des fibroblastes entrainant une multiplication cellulaire tant en nombre qu’en qualité par augmentation du collagène et formation de fibrose … et diminuent la phase sol. Lorsque le milieu interstitiel a une phase Gel très importante (le milieu manque d’eau, les protéines s’agglutinent les unes aux autres, on va avoir un aspect gélifié), cela va avoir pour conséquence une mauvaise circulation de la lymphe (elle ne récupère pas toutes les protéines) qui sera elle aussi par conséquent plus visqueuse. 3. Les vaisseaux Pré-collecteurs et les Collecteurs Les Pré-Collecteurs : Sont Peu nombreux mais indispensable Assez perméable (mais un peu moins) Premier système valvulé, innervé et avec des fibres musculaires. Font la liaison des capillaires initiaux vers les collecteurs Perpendiculaires au plan des capillaires. Les Collecteurs : Perpendiculaires au pré-collecteurs, horizontaux Les collecteurs afférents arrivant au ganglion sont très nombreux Les collecteurs efférents partent d’un premier ganglion et sont moins nombreux mais plus concentrés et plus gros, et vont permettre les échanges entre les capillaires lymphatiques et les ganglions Ils sont réunis en pédicules Totalement Imperméables (aucun échanges), valvulés, innervés et avec fibres musculaires. Au niveau du système lymphatique il n’y a pas de pompe comme dans le système sanguin (Cœur). Les vaisseaux pré-collecteurs et collecteurs sont organisé par une succession de lymphangions fermé par des valvules d’un bout à l’autre. Via l’application d’une certaine pression, on va assister à l’ouverture de ces valvules anti- reflux. Cela signifie que le débit est très faible et qu’il dépend entière du gradient de pression. Mais il existe tout de même des contractions au niveau des parois via les fibres musculaires qui la compose et par innervation (5 à 10 contraction/min (très lent)) Le DLM, les contraction musculaires … vont donc stimuler / accélérer le mécanisme d’ouvertures des valvules et le déplacement de la lymphe dans les vaisseaux. Page 7 sur 14 UE 6 – Lymphologie 4. Lympho-Nœuds/Ganglions lymphatiques Les lympho-nœuds sont des zones de pleins de petits ganglions qui forment un nœud lymphatique intercalés sur le trajet d’un collecteur. Ils sont localisés surtout à la racine des membres et au niveau des articulations. On trouve Plusieurs chaines lymphatiques par zone. Leur taille et leur nombre sont variables ; on ne connait pas vraiment leur nombre (soi- disant 400 à 800). Les plus connues : Ganglions Sous-mandibulaire, rétro- claviculaire, axillaires et inguinaux. On trouve des ganglions partout dans le corps, comme le visage (temporaux sous mentonniers), le tronc (chaine mammaire et thoracique) Trois grands rôles pour les lymphonoeuds : - PROTECTION (usine de traitement des déchets grâce aux macrophages) - REGULATION de la concentration en protéine : ils détruisent les grosses protéines et les évacuer là où elles pourront être éliminés (urine, intestin, vessie, …) - DEFENSE : fabrication des lymphocytes (T4) lors des réactions immunitaires Au niveau des nœuds lymphatique il y a une forte concentration de macrophages. Les ganglions lymphatiques sont une zone de défense importante contre les cancers. Chaque jour, les ganglions lymphatiques détruisent les cellules défectueuses (pouvant évoluer en cancer), considérés comme des déchets. Le système lymphatique est la 1ère barrière aux pathologies Le Sida (VIH) est une maladie auto-immune. Elle inhibe l’activité de nos lymphonoeuds et des Lymphocytes T4, donc rend les lympho-nœuds non fonctionnels et donc va faciliter l’apparition et la propagation d’autres pathologies. En générale, lorsqu’on agit sur le système lymphatique c’est souvent pour des patients atteint du cancer du sein. (On en parle dans la suite du cours). BIEN PRECISER QUE GANGLION = ZONE d’épuration de la lymphe via les macrophages avant qu’elle ne rejoigne le système veineux (JSP si le terme épuration est correcte) Les lympho-nœuds sont profond Page 8 sur 14 UE 6 – Lymphologie 5. Voies Lymphatiques (collecteurs) et Voies Inconstantes RQ : Le prof a dit qu’il ne posera pas de questions sur « l’aspect anatomique des vois / sur les débouchés des différents pédicules » mais a ajouté qu’il était important de les connaitre pour pouvoir réaliser un DLM efficace. Il a aussi précisé qu’on reverrait cela en TP. A chaque fois : 1 réseau superficiel puis 1 réseau profond Pas besoin de trop connaitre le réseau profond Réseau superficiel : à connaitre « un peu » pour pouvoir réaliser un Drainage Lymphatique efficace. Reformulation du tableau : (Il a combiné dans la deuxième colonne l’ancienne et la nouvelle nomenclature) Les pédicules de l’avant-bras on plusieurs débouché, les différentes voies sont interconnectées. Il est intéressant de connaitre le trajet des voies pour réaliser les manœuvres dans le sens de la circulation et lorsqu’un patient c’est fait retirer certains ganglions dans le cas de cancers (Signifiant que certaines voies ne vont plus être fonctionnelles). MEMBRE INF Page 9 sur 14 UE 6 – Lymphologie 6. Voies finales d’évacuation vers le système sanguin DIAPO 16/QUESTIONS A L’EXAMEN 7. Canal thoracique C’est la zone la plus importante, ce canal draine 80% du flux lymphatique. C’est le canal le plus large (diamètre : de 0,5 à 2cm) On le retrouve entre L1 et T11, l’union des deux pédicules lombaires qui forment la citerne de Pecquet/citerne du Chyle qui n’existe pas tout le temps, très variable (INCONSTANT). Sa taille varie de 38 à 45cm de long. Il se dirige en avant des corps vertébraux, et en arrière de l’aorte. Il vient se jeter dans la veine subclavière gauche au niveau de l’angle jugulo-sous clavier gauche (PIROGOFF). Draine : Hémi face gauche, ¾ Thorax gauche, poumon gauche, Membre supérieur Gauche, Viscères, Membres inférieurs. 8. Grande Veine Lymphatique Elle draine 20% du flux lymphatiques, au niveau de l’Hémiface droite, 1/4 Thorax, droit, poumon droit, Membre sup Droit. S’abouchement au niveau de l’angle jugulo-sous clavier droit. D. Rôle et action de la Lymphe La Lymphe vient du liquide interstitiel, circule dans les vaisseaux lymphatiques (système ouvert ≠ système sanguin fermé), se charge d'une partie des déchets, de l'activité cellulaire via les tissus intercellulaires. La lymphe a un rôle d’éboueur de l’organisme. La lymphe est épurée par le passage dans les ganglions. Ces ganglions découpent les protéines (macrophages), et les envoient vers les zones d’élimination. Elle circule ensuite vers la circulation sanguine (veine cave supérieur) qu'elle rejoint par le conduit thoracique au niveau des veines sous-clavières. Véritable milieu intérieur où baignent les cellules 10 à 15 % poids du corps Circulation très lente Liquide organique « incolore », « aqueux » de composition proche du plasma : riche en eau, en globules blancs, gaz carbonique CO2, protéines (beaucoup moins que le plasma ; 4 à 20g/l), lymphocytes… Transporte des protéines volumineuses (bactéries, débris qui seront détruits dans les lympho-nœuds). Dans les chylifères du grêle (canaux lymphatiques de l’intestin grêle), elle a un aspect laiteux. Le Système Lymphatique contribue à l’homéostasie en favorisant l’écoulement du liquide interstitiel et en fournissant les mécanismes qui permettent à l’organisme de se défendre contre les maladies. La lymphe a un rôle immunitaire et dans les processus de cicatrisation. Chyle = lymphe Page 10 sur 14 UE 6 – Lymphologie II. Œdèmes et Lymphœdèmes A. Définitions Œdème : accumulation d’eau dans le tissu interstitiel réalisant - une hyper hydratation extra cellulaire et une hyper pression sus et/ou sous cutanée Il existe une classification des œdèmes (QUESTIONS A l’EXAMEN) 1- Œdèmes dynamiques : Le système Lymphatique travaille plus (+) pour les faire diminuer. Si le système sanguin déverse trop d’eau, le système lymphatique doit travailler plus car il y a plus de chose à récupérer. On parle d’œdème dynamique pour tous les œdèmes sauf les lymphœdèmes. 1a- Phlebœdème ou œdèmes veineux : Jambes lourdes, stase veineuse (mauvais retour veineux), défaut veineux. 1b- Œdèmes rénaux : défaut rénale 1c-Œdèmes allergiques ou inflammatoires 2- Œdèmes Statiques/ Lymphœdèmes : Le SL travaille mal ou ne travaille plus du tout. 2a- Lymphœdème Primaire : Malformation du système lymphatique. Ex : Un collecteur en moins, cela veut dire qu’une voie qui ne fonctionne pas, donc il va y avoir une moins bonne réabsorption entre système liquide interstitiel et lymphatique. Il va y avoir plus de liquide dans le milieu interstitiel, et donc il va y avoir un œdème. 2b-Lymphœdème Secondaire : Diminution ou entrave du débit lymphatique (Souvent dans le cas d’opération des cancers du sein ; ablation de certains ganglions pour limiter les risques de métastase). Les plus courant sont les œdèmes allergiques ou inflammatoire (je mange quelque chose que mon corps n’accepte pas / je me fais piquer / je tombe…, la partie touchée devient gonflé). Le corps crée des œdèmes pour protéger le corps (cicatrisation) L’Œdème agit comme un « airbag », qui va permettre de protéger la zone touchée. Cependant il arrive que le corps ait des réactions démesurées. Page 11 sur 14 UE 6 – Lymphologie Question : Le DLM présente-t-il un risque, lorsqu’on le fait sur une personne qui a eu un cancer/ a un cancer. En stimulant le mouvement de la lymphe (dans l’objectif de réduire l’œdème), est ce que l’on ne favorise pas l’apparition de métastases ? Rep du prof : Est-ce que réaliser un DLM sur quelqu’un avec un cancer augmentent les métastases ? D’après les dernières études, le DLM ne présente pas/peu de risque car il est réalisé lorsque la personne a déjà reçu un traitement/subit une opération et qu’on aura déjà retiré le ganglion sentinelle ou la chaine ganglionnaire a risque et qu’on aura déjà vérifié s’il y avait des métastases dedans. En stimulant le système lymphatique et en luttant contre l’œdème, on favorise son activité et on « l’aide » à détruire les déchets. De plus il n’y a pas de raison de réaliser un DLM s’il n’y a pas déjà un problème auparavant (Il veut dire qu’à ce moment s’il y a un cancer, il a déjà été découvert). Souvent le drainage lymphatique est réalisé en post cancer (Attention pas tous les cancers sont métastasiques / ils ont tous des mécanismes différents). B. Physiopathologie des œdèmes (dynamiques) A connaître 90% des œdèmes sont dynamiques Œdème mixte d’origine veineux (stase veineuse/insuffisance veineuse chronique): Une surcharge d’activité du système lymphatique dans le temps entraine la dégradation des valvules des lymphangions (s’il y a trop de pression), la circulation lymphatique stagne, on observe une accumulation de protéines à la fois au niveau interstitiel et lymphatique, avec les protéines s’agglutinant les unes aux autres, donnant la phase gel du système interstitiel, entrainant une fibrose de l’œdème qui deviendra de plus en plus dure. Dans le cas de Phlébœdèmes et des œdèmes inflammatoires/allergiques, le traitement sera du drainage lymphatique manuel DLM, Massage circulatoire, crème froide, contention avec bandages et pressothérapie Page 12 sur 14 UE 6 – Lymphologie C. Clinique comparative œdèmes et lymphœdèmes A connaître Le lymphœdème (statique) est une maladie chronique. Si le système lymphatique ne fonctionne plus (régionale ou généralisé), cela signifie que le déplacement de la lymphe dans le réseau n’est plus assuré (Il ne faut pas oublier que le système lymphatique est innervé et possède des cellules musculaires). Lymphœdème -> rare douleur car l’innervation du système lymphatique est irréversible détruit. Dans ce cas de figure, le traitement du kiné va devenir essentielle. Non prise en charge d’un patient atteint d’un lymphœdème -> volume du membre augmente progressivement jusqu’un stade que l’on appelle l’éléphantiasis. En France la prise en charge de cette pathologie est très efficace, on ne voit quasiment plus de cas avancé. D. Lymphœdème 1. Définitions Incapacité + ou – momentanée du système lymphatique à évacuer les fluides et macromolécules en excès (protéines), du milieu interstitiel. L’augmentation rapide de la pression locale entraine la mise en place de mécanismes biologiques qui vont entrainer une augmentation de volume des tissus d’une ou plusieurs parties du corps et des modification sus et sous cutanées. Pathologie évolutive et chronique. Touche surtout les membres, mais aussi tronc, organes génitaux, seins et face. Le lymphœdème peut être léger ou générer un gros handicap fonctionnel, et psychologique avec altération de la qualité de vie personnelle et professionnelle Question : Peut-on réaliser un DLM sur un patient atteint de phlébite ? Rep du Prof : La phlébite se situe en profondeur alors que le DLM agit que sur le réseau superficiel donc EN THEORIE si le DLM est bien fait il ne présente pas de risque. CEPENDANT, le prof déconseille de le faire. Une phlébite et un œdème ne sont pas gonflée la même manière, la texture n’est pas la même. Page 13 sur 14 UE 6 – Lymphologie 2. Étiologie du Lymphœdème 2.1. Lymphœdème primaire Le Lymphœdème primaire (malformation du système lymphatique) est une pathologie rare (1,15/100 000 chez les moins de 20 ans, mais probablement sous-estimé ; 1-2 % de la population). Peut être présent dès la naissance ou apparaître à l’adolescence, adulte jeune, ou tardivement. En fonction des zones touchées, de la gravité de la malformation, les collecteurs peuvent fonctionner avec les autres, mais cela peut arriver tardivement. Il peut être isolé (apparaitre d’un coup due à sa malformation) ou associé dans un tableau syndromique : Peut être présent dans le syndrome de Kleppel Trenaunay, Parkes Weber, Trisomie 13, Prader Willi, … 97% sont sporadique (qui atteint des individus isolés), 3 à 5% d’histoire familiale héréditaire. On a une difficulté de réaliser une classification qui convienne à tous car il y a beaucoup de variétés de formes cliniques et sont différents selon les maladies 2.2. Lymphœdème Secondaire Première cause dans le monde : PARASITAIRE FILARIOSE (ver qui rentre dans le corps humain et qui vie dans le système lymphatique et manger les valvules dans les lymphangions, jusqu’à faire exploser l’intégralité du système lymphatique). On sait le soigner, présent surtout en Afrique centrale, Asie du sud et Amérique du sud. En occident, première cause : CANCER (Du sein/endomètre/des ovaire et de la prostate) : Envahissement néoplasique au niveau du système lymphatique, chirurgie, curage ganglionnaire, radiothérapie, obésité Aujourd’hui on évite de faire des curages axillaires car la technique du ganglion sentinelle permet de faire moins de lymphœdème. On 3-7 % de risque d’avoir un lymphœdème avec un ganglion sentinelle. 15-28% de risque d’avoir un lymphœdème avec un curage axillaire Traumatismes du Slymphatique (entorses, fractures …) Mais aussi l’insuffisance veineuse chronique reste trop longtemps, à un stade évolué, ou due à l’obésité : on a un Lymphœdème MIXTE Page 14 sur 14