Fiche de synthèse AVC PDF
Document Details
Uploaded by TrustedAlgorithm5817
École de sophrologie
Tags
Summary
This document is a summary of the basics of neurology, focusing on strokes (AVC). It details the definition, types of strokes, risk factors, mortality, and sequelae. It also covers the physiopathology of different types of strokes and the acute phase management of patients with ischemic strokes.
Full Transcript
1. Définition Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont caractérisés par la survenue brutale d’un déficit neurologique focal. Le terme d’AVC regroupe : Les ischémies cérébrales artérielles (80 %) : Transitoires : accidents ischémiques transitoires (AIT),...
1. Définition Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont caractérisés par la survenue brutale d’un déficit neurologique focal. Le terme d’AVC regroupe : Les ischémies cérébrales artérielles (80 %) : Transitoires : accidents ischémiques transitoires (AIT), Constituées : infarctus cérébraux ; Les hémorragies intra-parenchymateuses (15 %) ; Les hémorragies méningées (5 %) ; Les thromboses veineuses cérébrales (rares). Un AVC doit être évoqué devant : Déficit neurologique Déficit Focal Déficit d'apparition brutale Intensité du déficit maximale d’emblée Les facteurs de risques : Hypertension Tabagisme Dyslipidémie Diabète Obésité Arythmie cardiaque Consommation de toxiques Association pilule + tabac Mortalité 30% à 30 jours Homme → 3eme cause de mortalité Femme → 1ere cause de mortalité Séquelles 75% des survivants ont un handicap physique// 40% reprennent une activité professionnelle à temps plein 1 AVC sur 2 → handicap moteur ou trouble du langage Les infarctus cérébraux C’est l’occlusion d’un territoire vasculaire 2. Physiopathologie : Accident vasculaire ischémique sylvien superficiel : Déficit moteur controlatéral à la lésion à prédominance brachio-faciale ; Troubles sensitifs controlatéraux à la lésion ; Hémianopsie latérale homonyme controlatérale à la lésion ; Accident vasculaire ischémique sylvien profond : Hémiplégie proportionnelle massive controlatérale à la lésion (atteinte de la capsule interne) Accident vasculaire ischémique sylvien total : Associe des signes d'infarctus cérébraux superficiel et profond en association avec : Déviation conjuguée de la tête et des yeux vers la lésion (atteinte de l’aire oculocéphalogyre frontale) ; Troubles de conscience initiaux fréquents. Accident vasculaire ischémique de la cérébrale antérieure : Hémiplégie à prédominance crurale avec troubles sensitifs (atteinte du lobule paracentral) controlatérale à la lésion ; Apraxie idéomotrice de la main ; Syndrome frontal (adynamie, syndrome dysexécutif). Accident vasculaire ischémique de la cérébrale postérieure : Territoire superficiel : Hémianopsie latérale homonyme souvent isolée (++), avec parfois : alexie/agnosie visuelle (hémisphère majeur) ; troubles de la représentation spatiale et prosopagnosie (physionomies) (hémisphère mineur). Territoire profond: Troubles sensitivo-moteur de l’hémicorps controlatéral ; Parfois douleurs neuropathiques intenses (jusqu'à l'hyperpathie) de l'hémicorps controlatéral ; Rarement, mouvements anormaux de la main. Accident vasculaire ischémique du tronc basilaire : Infarctus graves du tronc cérébral: Une atteinte motrice bilatérale; Au maximum un locked-in syndrome par infarctus bilatéral du pied du pont (ou protubérance) : Quadriplégie avec diplégie faciale (seul mouvement possible : verticalité des yeux) Conscience normale; Coma pouvant mener au décès. Accident vasculaire ischémique cérébelleux : Parfois asymptomatiques, ils se révèlent souvent par un trouble de l’équilibre et provoquent un hémi syndrome En cas d’infarctus cérébelleux de grande taille, il peut exister un risque vital par : Compression du tronc cérébral par l’œdème cérébelleux ; Hydrocéphalie aiguë par compression du quatrième ventricule cérébelleux ipsilatéral à la lésion. 3. Prise en charge de la phase aigüe : L’AVC ischémique justifie une hospitalisation en urgence en unité neurovasculaire pour : Confirmation diagnostique par imagerie cérébrale (IRM si disponible) ; Prise en charge thérapeutique ; Bilan étiologique. Le pronostic immédiat (vital) et ultérieur (fonctionnel) dépend de la rapidité et de la qualité de cette prise en charge. L’interrogatoire : palpitations, traumatisme cervical, contexte vasculaire antérieur (facteurs de risque) ; La clinique : atteinte isolée de la motricité ou de la sensibilité d’un hémicorps (syndrome lacunaire), syndrome de Claude Bernard-Horner ou cervicalgie (dissection), souffle cardiaque (endocardite) ou artériel (sténose athéromateuse), etc. ; Examens complémentaires : Macroangiopathie extra- et intracrânienne : Angioscanner ou angio-IRM ou écho-doppler des troncs supra-aortiques avec doppler transcrânien. Microangiopathie (petits infarctus profonds) : Le diagnostic repose sur le tableau clinique associé aux résultats de l’IRM en l’absence d’autre étiologie évidente. La principale cause de microangiopathie est l’HTA. Cardiopathie emboligène : Altération fonctionnelle : ECG (recherche de trouble du rythme, FA) ; Scope si ECG négatif, Holter-ECG si absence de cause évidente ;en cas de forte suspicion de FA paroxystique: moniteur implantable. Altération morphologique : ETT : valvulopathie, anévrisme ventriculaire gauche, altération de la fraction d’éjection ; ETO : à réaliser en cas de bilan initial négatif. Autres causes NFS-plaquettes, TP-TCA réalisé́ à l'admission ; Créatininémie, CRP, glycémie et bilan lipidique ; Lorsqu'une cause rare est envisagée : ponction lombaire (artérite cérébrale), biopsies cutanée ou musculaire (maladies du tissu élastique et de surcharge), anticorps antinucléaires, dosage de l'homocystéinémie ou hémostase complète (recherche d'une thrombophilie), etc. Traitements curatifs : Thrombolyse IV –> jusqu’à 4h30 Indications : déficit neuro brutal et focal traduisant un infarctus cérébral avec début des signes inférieur à 4h30, imagerie validée Contre-indications : trt anticoagulant oral avec INR> 1.7/ Héparine ou HBPM dans les 48h/ hémorragie ou effet de masse/ Plaquettes 185mmHg DAS > 110 mmHg/ Glycémie 4 g/L/ Déficit neuro en régression ou NIHSS