PDF Histophysiologie et physiopathologie du collagène PDF

Summary

Ce document détaille la histophysiologie et la physiopathologie du collagène ainsi que les cellules et leurs fonctions dans le derme et l'hypoderme. Le collagène est essentiel pour la structure et la fonction du derme, de même pour la protection. Les cellules du derme et de l'hypoderme sont importantes dans l'organisation du corps. Les fibroblasts, les adipocytes et autres jouent des rôles essentiels.

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En microscopie électronique, ces fibres de collagène se présentent comme des trousseaux denses, bien limités, de fibrilles de diamètre régulier en moyenne à 90 nm (75- 105 nm) en coupe transversale ; en coupe longitudinale, ces fibrilles présentent une striation transversale due à l'alter- nance de...

En microscopie électronique, ces fibres de collagène se présentent comme des trousseaux denses, bien limités, de fibrilles de diamètre régulier en moyenne à 90 nm (75- 105 nm) en coupe transversale ; en coupe longitudinale, ces fibrilles présentent une striation transversale due à l'alter- nance de bandes claires et denses aux électrons suivant une périodicité de 67 nm (figure 1.36). Biochimiquement, les fibres de collagène sont principalement constituées de collagène I, III et V qui appartiennent au groupe des collagènes fibrillaires à striation périodique dans la grande famille des collagènes (figure 1.37). Les fibrilles sont toujours hétérotypiques, c'est-à-dire constituées d'au moins deux types différents de collagène. Elles contiennent aussi des collagènes du groupe des FACITS (collagène XIV et XVI) qui sont impliqués dans l'assemblage des fibrilles entre elles. Les fibres dites « de réticuline », mises en évidence en microscopie optique par des techniques d'imprégnation argentique au niveau des lames basales de la jonction dermoépidermique, des vaisseaux, des nerfs et des cellules adipeuses, co respondent en microscopie électronique à des fibrilles à striation périodique de petit diamètre (inférieur à 60 nm), isolées ou organisées en petits trousseaux (figure 1.38). Biochimiquement, elles sont constituées majoritairement de collagène III. Finalement, le collagène I représente à lui seul 60 à 80 % des collagènes du derme et de l'hypoderme, le collagène III 15 à 25 % et le collagène V 2 à 5 %, la proportion de collagène V dans une fibrille de collagène conditionnant son diamètre. 1) Histophysiologie et physiopathologie Les fibres de collagène sont non extensibles et non élastiques. Elles donnent au derme sa résistance aux forces de traction (à poids égal, une fibre de collagène est plus résistante que l'acier). Les fibres de réticuline renforcent plus spécifiquement les parois vasculaires. Les syndromes d'Ehlers-Danlos, se caractérisant cliniquement suivant les cas par une hyperextensibilité de la peau (sans perte de son élasticité), une hyperlaxité ligamentaire et/ou une fragilité de la peau et des parois vasculaires, sont pour la plupart des pathologies des collagènes fibrillaires. D) Cellules du derme et de l'hypoderme Les cellules sont plus abondantes au niveau du derme papillaire que du derme réticulaire. Elles englobent des cellules fixes et des cellules mobiles d'origine hématopoïétique : - Les cellules fixes sont les fibroblastes/fibrocytes (figure 1.39) et les adipocytes à vésicule uniloculaire des lobules graisseux (figure 1.40) ; - Les cellules d'origine hématopoïétiques sont les mastocytes (figure 1.41), les macrophages, les cellules dendritiques dermiques et, en faible proportion dans les conditions physiologiques, les lymphocytes, les plasmocytes et les granulocytes. Dans les conditions physiologiques, le derme et l'hypoderme ne contiennent pas de myofibroblastes. 1) Histophysiologie et physiopathologie Normalement, les fibroblastes synthétisent tous les constituants de la matrice extracellulaire (fibres et substance fondamentale) et en partie les enzymes permettant leur dégradation, en particulier les métalloprotéases. Ils ont également une activité de phagocytose, un rôle dans le métabolisme des lipoprotéines et du cholestérol et, enfin, interviennent dans les mécanismes de défense non spécifiques de l'organisme. Ce sont des cellules mécanosensibles qui vont répondre différemment suivant le type (tension, compression), l'amplitude et la durée des forces appliquées. Les adipocytes constituant l'hypoderme ont pour fonction principale la synthèse (lipogenèse), le stockage et la dégradation (lipolyse) des triglycérides ; ils constituent un réservoir énergétique. Par leur masse, les adipocytes assurent aussi une protection mécanique, notamment au niveau des plantes des pieds et des

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