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Dauphine 2024_Session 3.pdf

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Le 24 janvier 2023 Finance verte – Paris Dauphine Module 3 – zoom sur la comptabilité carbone Clemence LACHARME Melissa PEREZ Programme M  Session 1 : énergie, climat et Anthropocène  Session 2 : anthropocène et neutralité carbone  Session 3 : Entreprise et climat : zoom sur la comptabilité carbo...

Le 24 janvier 2023 Finance verte – Paris Dauphine Module 3 – zoom sur la comptabilité carbone Clemence LACHARME Melissa PEREZ Programme M  Session 1 : énergie, climat et Anthropocène  Session 2 : anthropocène et neutralité carbone  Session 3 : Entreprise et climat : zoom sur la comptabilité carbone  Session 4 : Etat et climat – les réformes de la finance partie 1 Alain Grandjean  Session 5 : Finance & climat  Session 6 : devoir / Carbon Impact Analytics : présentation méthode sectorielle  Session 7 : intervention Le Green Weighting Factor (Natixis)  Session 8 : Intervention Fanny Picard / Alter Equity  Session 9 : Etat et climat – les réformes de la finance partie 2 – Laurence Scialom  Session 10 : exposés  Session 11 : exposés + remise de la fiche de lecture optionnelle  Session 12 : exposés + clôture 2 Qui doit agir ? M 3 Comment appréhender les enjeux ? M Une vision « impact » et une vision « gestion des risques » IMPACT >0 et extérieur Finance Entreprises Environnement Vision extérieur - intérieur GESTION DES RISQUES 4 Comment appréhender les enjeux ? M Une vision « impact » et une vision « gestion des risques » IMPACT >0 et extérieur Finance Entreprises Environnement Vision extérieur - intérieur GESTION DES RISQUES 5 Pour se rendre compte de l’effort que cela représente… M 6 M Quelle politique l’entreprise peut-elle mettre en place pour contribuer à cette neutralité ? Entreprise ? Dans l’Accord de Paris, la neutralité à l’échelle mondiale est définie comme « l’équilibre entre les émissions anthropiques par les sources et les absorptions anthropiques par les puits de gaz à effet de serre au cours de la deuxième moitié du siècle » Pour limiter un réchauffement planétaire de 2°C, la neutralité carbone doit être atteinte en 2075. En 2050 pour un réchauffement de 1,5°C. 7 Des entreprises déjà « neutres » ? M + ~60 entreprises + ~20 entreprises Autres stratégies de neutralité 8 Une entreprise peut-elle être « neutre en carbone » ? M 33 entreprises déjà « neutres » en 2022(1)… alors que le GIEC définit la neutralité comme un objectif pour 2050 Parmi lesquelles : Plus de 600 entreprises ayant déclaré un objectif de neutralité d’ici 2060 (1) Net Zero Tracker /Analyse des objectifs de 661 entreprises s’étant fixé un objectif de neutralité, net zéro ou autre formulation équivalente. Données à date Mars 2022 Sources : https://zerotracker.net/#companies-table 9 Un produit peut-il être « neutre en carbone » ? M Il y en a pour tous les goûts Des vêtements Des stations-service et leur carburant Des vols en avions La Coupe du Monde de Football 2022 Sources : https://www.fifa.com/fr/socialimpact/fifa-foundation/sustainability 10 M La stratégie des entreprises et produits neutres : un fort recours à la compensation carbone Qu’est ce que la compensation carbone ? Qu’est ce qu’un crédit carbone ? 1 tCO2e 1 tCO2e émise par l’entreprise Achat d’un crédit carbone C’est une unité de réduction de CO2 générée par la mise en place par autrui d’un projet carbone. = ZERO Ces projets sont de 2 types : des projets de séquestration carbone : projets de reforestation, afforestation… Des projets d’évitement d’émissions : appareils de cuisson améliorés, énergies renouvelables… La compensation a l’objectif d’effacer l’impact carbone de l’entreprise Le calcul des émissions évitées ou séquestrées suit des méthodologies sectorielles et est garanti par des standards internationaux ou nationaux. 11 M La stratégie des entreprises et produits neutres : un fort recours à la compensation carbone Quels problèmes pose la compensation carbone ? Une tonne de CO2 émise n’est pas équivalente à une tonne CO2 d’un crédit Une tonne de CO2 émise dans l’atmosphère y reste très longtemps. Son impact négatif sur le climat est certain. Dans le cas des crédits de projets de séquestration, le CO2 est retiré au fur et a mesure de la croissance des arbres, sur 30 ans ou plus, avec une permanence incertaine (risque de relargage – forêt qui brûle -). Dans le cas des crédits de projets d’évitement, aucun CO2 n’est retiré de l’atmosphère. Le potentiel de crédit n’est pas infini L’impression fausse que le problème est réglé Les arbres ne poussent pas à l’infini, les surfaces de terres dédiées aux forêts ne sont pas extensibles à l’infini, le potentiel de projets carbone est donc limité. Biais cognitif : grâce à la compensation, le problème semble être réglé. Effet démobilisateur, en particulier sur les nécessaires efforts de réduction des émissions. Le concept de compensation n’est donc pas universalisable. Il n’y a pas assez de terres pour pouvoir compenser au niveau actuel d’émissions. Il faut avant tout réduire chez soi. La compensation peut être utilisée sans chercher à entreprendre une réduction des émissions en parallèle. 12 La stratégie des entreprises neutres : un engagement pas toujours suivi d’actions M La stratégie pour atteindre l’engagement de neutralité est-elle robuste ? La formulation de l’engagement vers la neutralité est généralement ambiguë, et peut cacher des actions insuffisantes. Un périmètre incomplet 45% des entreprises engagées net-zero n’incluent pas leur émissions de scope 3 dans le périmètre de leur engagement, ou ne le précisent pas. (1) Pas de plan détaillé 40% des entreprises engagées net-zéro n’ont aucun plan d’action pour atteindre cet objectif. (1) Des réductions d’émissions inexistantes ou insuffisantes Lorsqu’un plan détaillé existe, il prévoit de réduire les émissions en moyenne de 40% et non 100% comme le laisse imaginer le terme « net zero ». (2) Sources : (1) Net Zero tracker : (2) Corporate Climate Responsibility Monitor 2022, New Climate & Carbon Market Watch 02/2022 13 La stratégie des entreprises neutres : un engagement pas toujours suivi d’actions M La formulation de l’engagement vers la neutralité est généralement ambiguë, et peut cacher des actions insuffisantes. Exemple : résultat projeté des actions prévues par 25 multinationales ayant pris un engagement de neutralité carbone. Ce qu’on lit, c’est que sur 2,7 GtCO2e d’empreinte carbone : o Réduction prévue : 0,5 GtCO2e (moins de 20%) o Compensation : 0,1 GtCO2e (4%) o Pour le reste (75%) : rien. Sources : Corporate Climate Responsibility Monitor 2022, New Climate & Carbon Market Watch 02/2022 14 Ne faudrait-il pas plutôt un cadre d’action qui invite les entreprises à s’aligner sur l’objectif de neutralité carbone planétaire ? 15 Se déclarer « neutre en carbone » : une communication trompeuse o Déclarer son entreprise ou ses produits neutres en carbone est un argument de vente pour les entreprises, il vise à leur donner une image éco-responsable. o Or le terme « neutre » ne permet pas aux clients potentiels de comparer les stratégies climat de entreprises entres elles, puisqu’on ne peut pas être « plus neutre que neutre » o Derrière le terme « neutre » se cachent des plans d’actions très différents, de l’absence totale de plan à une stratégie climat ambitieuse en passant par la simple compensation carbone. Les acteurs sincèrement engagés sont noyés dans un océan de greenwashing. o Ces communications trompeuses peuvent freiner les changements de comportement et provoquer des effets rebonds négatifs. M L’ADEME recommande à tous les acteurs, du secteur privé comme du secteur public et non‐marchand, de s’engager dans une démarche de communication responsable : Se défaire de l’approche purement arithmétique de la neutralité et ne pas focaliser leur communication sur la prétendue neutralité de leur territoire, activité, produit ou service ; Communiquer de façon transparente, proportionnée et distincte sur les différents leviers de contribution à la neutralité carbone collective, en particulier la réduction massive de leur empreinte carbone et le financement de projets de compensation. (1) Source : Utilisation de l’argument de « neutralité carbone » dans les communications, Les recommandations de l’ADEME – Avis d’experts – 02/2022 16 Comment une entreprise peut-elle participer à ce double objectif mondial ? M EMISSIONS ANTHROPIQUES Atmosphère PUITS ANTHROPIQUES Leviers d’action à l’échelle mondiale Leviers d’action à l’échelle d’une organisation RÉDUIRE LES ÉMISSIONS MONDIALES A/ Réduire les émissions de l’organisation B/ Réduire les émissions des autres DÉVELOPPER LES PUITS C/ Retirer du CO2e de l’atmosphère 17 Une entreprise a 3 leviers pour contribuer à l’atteinte de la neutralité mondiale Leviers d’action à l’échelle d’une organisation A/ Réduire les émissions de l’organisation B/ Réduire les émissions des autres C/ Retirer du CO2e de l’atmosphère Indicateur calculé Emissions induites Emissions évitées Absorptions de carbone Flux réel absolu de GES ajoutés à l’atmosphère Différence annuelle d’émissions de GES par rapport à un scénario de référence Flux réel absolu de CO2 retiré de l’atmosphère Unité physique M Ne pas additionner ou soustraire ces trois grandeurs : ce sont des réalités physiques différentes 18 M NZI – Un tableau de bord pour piloter les 3 leviers de contribution d’une organisation à la neutralité mondiale DÉVELOPPER LES PUITS RÉDUIRE LES ÉMISSIONS MONDIALES Dans la chaîne de valeur Les trois piliers de NZI Opérations Amont et aval Hors de la chaîne de valeur A/ Réduire les émissions de l’organisation B/ Réduire les émissions des autres C/ Retirer du CO2 de l’atmosphère Réductions d’émissions Émissions évitées Absorptions Émissions directes (scope 1+2) Émissions indirectes (scope 3) - Emissions évitées Absorptions directes Émissions évitées par les produits et services Absorptions indirectes Financement de projets de réduction d’émissions certifiés Financement de projets de séquestration certifiés Séquestration Empreinte Carbone Finance carbone 19 Démarche pour l’évaluation de l’impact de entreprise : l’impact s’apprécie grâce à l’évaluation de plusieurs paramètres  Etats des lieux / Diagnostic  Objectifs  Actions PHOTO CIBLE MOYENS Empreinte carbone Emissions évitées de l’entreprise Trajectoire compatible 2°C / neutralité carbone Plan d’actions et gouvernance associée L'entreprise a-t-elle réalisé une première empreinte carbone ? sur les scopes sur les postes 1&2 ? du scope 3 L'entreprise a-t-elle défini un objectif de réduction ? sur les scopes sur les postes 1&2 ? du scope 3 L'entreprise a-t-elle défini un plan d'actions opérationnel de réduction des émissions ? L'entreprise a-t-elle mis en place un suivi régulier de son empreinte carbone ? L'objectif est-il ambitieux / aligné avec le budget carbone (SBT) ? L'entreprise a-t-elle défini un plan d'actions opérationnel de contribution à la neutralité ? L'entreprise mène-t-elle une réflexion sur sa contribution à la neutralité ? La gouvernance de l’entreprise est-elle au service de l’objectif ? sur les scopes 1&2 ? sur les postes du scope 3 M 20 Les bases de l’empreinte carbone 21 La réglementation française : une exception internationale ! Volet 1 : code de l’environnement – BEGES réglementaire Les entreprises sont dans l’obligation de reporter les émissions de leurs Scopes 1 & 2. Depuis le 1er juillet 2022, elles sont nouvellement dans l’obligation de reporter également leur Scope 3 significatif. C’est une avancée importante car le Scope 3 représente souvent la grande majorité des émissions de GES d’une entreprise. Les entreprises doivent renouveler ce bilan carbone tous les 4 ans et les acteurs publics tous les 3 ans. Le bilan doit être publié via une plateforme dédiée gérée par l'ADEME. Le manquement à la réalisation ou à la publication du bilan carbone s'exposent à une amende de 10 000€, et de 20 000 euros en cas de récidive. Qui est concerné  Les entreprises employant plus de 500 personnes en France métropolitaine.  Les entreprises de plus de 250 salariés dans les DOM.  Les collectivités constituées de plus de 50 000 habitants.  Les établissements publics ayant plus de 250 agents.  Les services de l’Etat. 22 La réglementation française : une exception internationale ! Volet 2 : Code du commerce – Déclaration de Performance Extrafinancière Précisions des modalités de reporting sur le volet « Utilisation durable des ressources » : Reporting sur les « postes significatifs d'émissions directes et indirectes, sur l'ensemble de la chaîne de valeur de l'entreprise, c'est-à-dire comprenant l'amont et l'aval de son activité » sur un périmètre groupe.. La France est le seul pays au monde à imposer un reporting des émissions du scope 3 ! Qui est concerné  Sociétés cotées indépendamment de leur statut juridique, dont le total du bilan est supérieur à 20 M€, le chiffre d’affaires supérieur à 40 M€ et le nombre de salariés supérieur à 500  Sociétés non cotées (sauf SAS et SARL), dont le total du bilan est supérieur à 100 M€, le chiffre d’affaires supérieur à 100 M€ et le nombre de salariés supérieur à 500 23 Des évolutions à prévoir pour l’Union européenne et pour les Etats-Unis Union Européenne La « Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) », qui modifiera les exigences existantes en matière de reporting de la « NonFinancial Reporting Directive (NFRD) » (Déclaration de performance extra-financière en France). USA Le gendarme américain des marchés financiers, la SEC, souhaite plus de standardisation des informations climatiques des entreprises. Elle a donc proposé en mars 2022 de nouvelles règles de reporting climatique qui deviendraient, si elles sont adoptées, obligatoires pour des centaines d’entreprises cotées à la Bourse de New York. Elles imposeraient notamment de publier des informations sur les émissions des scopes 1 et 2 et, à certaines conditions, du scope 3, sur la gouvernance et la gestion des risques, ou encore sur des scénarios climatiques. 24 Un point vocabulaire : Empreinte carbone C’est : Une marque (propriété de l’Association Bilan Carbone). Le nom de la méthode. Le nom du résultat. Une empreinte carbone. Nom générique de la démarche. Le Bilan Carbone est une empreinte carbone, le GHG Protocol également. Parenté avec la notion de « empreinte écologique » ou « empreinte environnementale ». Empreinte GES Est le terme que nous devrions utiliser, car nous comptabilisons les émissions de GES liées aux activités humaines. Si l’on parle d’empreinte « carbone », c’est parce que : Le dioxyde de carbone est le principal GES émis par les activités humaines. L’unité conventionnelle utilisée est le « CO2 équivalent ». Chez Carbone 4, nous utilisons usuellement le terme « empreinte carbone ». 25 Des standards de comptabilité nationaux et internationaux Le périmètre de la comptabilité carbone repose sur les principes généraux fixés par la norme ISO 140641. Ces principes s’appliquent à trois méthodologies : Présentation Créé par le World Ressources Institute (WRI) et le World Business Council for Sustainable Development avec le soutien d’ONG et de gouvernements, le GHG Protocol propose des méthodes de comptabilité GES (standards et documents d’orientation) ainsi que des plateformes de reporting. Reconnaissance Internationale Le Bilan Carbone® est une méthodologie de comptabilité carbone portée par l’Association Bilan Carbone (ABC) et se composant d’une méthode, d’outils et d’une formation dispensée par l’ABC. La version en vigueur aujourd’hui est la version 8. France La méthode pour la réalisation des bilans d’émissions de gaz à effet de serre (BEGES) s’inscrit ainsi dans le cadre de l’article 75 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (ENE). La version aujourd’hui en vigueur est la version 4 (version 5 en cours de validation). France 1 L’ISO (Organisation Internationale de Normalisation / International Standard Organisation) est une organisation internationale non gouvernementale et indépendante. L’ISO 14064 traite du changement climatique (mise à jour en 2018). L’ISO 14069 (en cours de mise à jour) précise la norme 14064, apportant des compléments techniques, et concerne plus spécifiquement le reporting des émissions d’une organisation. 26 3 Raisons de mesurer son empreinte carbone : atténuer son impact, limiter les risques, et fédérer les équipes 3 bonnes raisons de mesurer son empreinte carbone Agir pour la planète et le climat Engagement Exemplarité auprès du public Réduire l’exposition aux risques Anticipation de nouvelles contraintes Baisse des coûts d’exploitation Fédérer ses équipes autour d’une ambition Innovation Montée en compétence sur les enjeux carbone 27 L’empreinte carbone permet de comptabiliser les émissions de GES* d’une organisation CO2e *GES = gaz à effet de serre On parle de Bilan carbone mais c’est bien tous les GES qui sont pris en compte CO2e CO2, CH4, N2O… 29 La répartition des différents gaz à effet de serre CH4 CO2(f) Énergies fossiles : - Charbon - Pétrole - Gaz Décarbonatation : Cimenteries et autres industries minérales. CO2(b) UTCF : - Déforestation - Changement d’affection des sols 16% 2% 6% Répartition des émissions mondiales 11% 65% N2O Nitrification dénitrification : - Sols agricoles - Traitement des eaux usées Processus industriels 1 2 3 4 5 Émissions fugitives : - Extraction et transport d’hydrocarbures - Fermentation entérique et gestion des déjections animales - Riziculture - Fermentation des déchets - Processus industriels Gaz fluorés Systèmes frigorigènes (fuites) Processus industriels spéciaux : - Transport d’électricité (SF6) - Équipements informatiques (NF3) 30 Le pouvoir de réchauffement global (PRG) des différents Gaz à Effet de Serre (GES) Gaz à effet de serre CO2e PRG à 100 ans (CO2e) Dioxyde de carbone fossile (CO2f) 1 Méthane fossile (CH4f) 30 Protoxyde d’azote (N2O) 265 SF6 23 500 31 Le périmètre de l’empreinte carbone Les principaux postes d’émissions : scopes 1, 2, 3 Activités amont Scope 3 amont Fret amont Activité de l’entreprise Activités aval Scopes 1 & 2 Scope 3 aval Véhicules de l’entreprise Déplacements de visiteurs et de clients Déplacements de personnes Déplacements professionnels Déplacements domicile travail Immobilisations (fabrication des biens immobilisés : bâtiments, machines, véhicules etc.) Fret aval Établissements de l’entreprise Consommation de combustibles et de carburants Émissions fugitives et de processus Achats (fabrication des biens et services utilisés par l’entreprise pour son activité) Utilisation des produits vendus Fin de vie Des déchets d’activité Des produits vendus Consommation d’électricité Note : les postes d’émissions suivants ne s’appliquent qu’à des activités très spécifiques et n’ont pas été représentés dans ce schéma : les investissements, les franchises aval et les actifs en leasing amont. L’amont des combustibles n’est pas non plus représenté. 32 Périmètre de l’Empreinte Carbone Scope 1 2 Les postes d’une empreinte carbone : nomenclature des postes selon 3 normes 3 Nom du poste Emissions directes des sources fixes Emissions directes des sources mobiles de combustion Emissions directes des procédés Emissions directes fugitives Emissions issues l'utilisation des terres, leurs changements et la forêt (UTCF) Emissions indirectes liées à la consommation d'électricité Emissions indirectes liées à la consommation de vapeur, chaleur ou froid Emissions liées aux combustibles et à l'énergie (non inclues dans les scopes 1&2) Produits et services achetés Immobilisations Déchets générés Transport de marchandises amont et distribution Déplacements professionnels Actifs loués en amont Investissements Déplacements clients et visiteurs Transport de marchandises aval et distribution Utilisation des produits vendus Transformation des produits vendus Fin de vie des produits vendus Franchises Actifs loués en aval Déplacements domicile/travail Autres émissions indirectes non incluses dans les autres catégories Bilan GES Art 75 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 18 19 20 21 22 23 ISO TR 14069 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 18 19 20 21 22 23 GHG Protocol / 3.3 3.1 3.2 3.5 3.4 3.6 3.8 3.15 / 3.9 3.11 3.10 3.12 3.14 3.13 3.7 / 33 Principe de calcul de l’empreinte carbone Facteurs d’émissions Périmètre n Empreinte Carbone = Σ i=1 Ai X FE i kgCO2e/unité Données d’activité (sur la base de flux physiques) Unité fonctionnelle 34 CO2e Ex: Consommation diesel 10 000 litres 0,003 tCO2e / litre 30 tCO2e 35 Méthodologie de calcul de l’empreinte carbone Périmètre Données d’activité Facteurs d’émissions Émissions de GES1 Postes d’émissions pris en considération Indicateur physique ou monétaire reflétant un flux d’activité Ratio moyen d’émissions pour une activité donnée Émissions directes ou indirectes liées à une activité Poste 1 D1 FE1 E1 10 000 0,003 30 Ex: Consommation diesel Poste n litres Dn tCO2e / litre tCO2e FEn En TOTAL : Périmètre temporel pour une entreprise : 1 an Périmètre « spatial » pour une entreprise : Scopes 1, 2 & 3 Source : ADEME, la Base Carbone® Empreinte Carbone 36 Le niveau d’incertitude varie, principalement selon la donnée d’entrée Niveau d’incertitude Très faible Source de la donnée d’activité Directement depuis de données brutes physiques (ex. : à partir de toutes les factures sur l’année) Faible Extrapolée depuis des données brutes incomplètes (ex. : à partir des factures avec des sites et/ou mois manquants) Modéré À partir d’un ratio (ex. : à partir des m2 de surface de bâtiment) Forte Très forte Source : Incertitude sur la donnée d’activité – vision de Carbone 4 37 Méthodologie Exemple du facteur d’émissions de l’électricité Facteur d'émissions de l'électricité dans le monde en gCO2/kWh produit 1200 Facteur d'émissions en gCO2/kWh produit 1009 1000 800 650 681 711 735 736 755 813 556 600 380 400 321 243 145 200 8 23 151 255 394 413 425 457 474 486 519 331 255 160 41 0 Electricité peu carbonée Electricité moyennement carbonée Electricité fortement carbonée Source : Agence Internationale de l’Énergie 2016 38 Plusieurs bases de données existent pour les facteurs d’émissions Base Carbone ADEME 39 Le Bilan Carbone Présentation du site http://www.bilans-ges.ademe.fr 40 Les étapes de l’empreinte carbone Lancement de l’empreinte carbone Etape 1 Définition du périmètre de l’étude, explication de la méthode empreinte carbone, cadrage des données à collecter, etc. Collecte de données Etape 2 Remontée des données par les contributeurs identifiés et suivi de l’avancement de la collecte par le pilote. Analyse des fichiers transmis, calculs de cohérence et compléments apportés si nécessaire. Etape 3 Traitement des données Recherche de facteurs d’émissions appropriés aux données collectées et adoption d’hypothèses variées. Réalisation d’un outil de calcul. Etape 4 Restitution de l’empreinte carbone Année suivante : amélioration du pilotage (données, FE, périmètre…) 41 QUI EST-CE ? 42 Quel est le groupe d’émissions significatif des entreprises ? Qui est qui ? Illustration A C Qui est qui ? Industries automobiles Industries agro-alimentaires Production d’acier B D Construction Scope 1 Scope 2 Scope 3 Amont Scope 3 Aval 43 Quel est le groupe d’émissions significatif des entreprises ? Qui est qui ? Illustration A Qui est qui ? C Industries automobiles Industries agro-alimentaires Production d’acier B D Construction Scope 1 Scope 2 Scope 3 Amont Scope 3 Aval 44 Quelles sont les émissions significatives pour une entreprise ? Les principaux postes d’émissions varient fortement en fonction des secteurs Répartition-type pour quatre activités ILLUSTRATIF Production d’acier Construction Principaux postes d’émissions : Principal poste d’émissions :  Matériaux de construction  Emissions directes des processus extractifs et consommations d’énergie Source : calculs Carbone 4  Consommation d’énergie des bâtiments construits Industries agro-alimentaires Industries automobiles Principaux postes d’émissions : Principaux postes d’émissions :  Production de denrées alimentaires et fret amont  Matériaux de construction des véhicules  Fret aval, réfrigération des produits, cuisson  Consommation de carburants des véhicules fabriqués Scope 1 Scope 2 Scope 3 Amont Scope 3 Aval Pour la majorité des entreprises, les émissions significatives sont des émissions indirectes de scope 3 en amont ou en aval de l’activité. 45 Comment réduire son empreinte carbone ? 46 Pour les entreprises, l’initiative Science-Based Target (SBTi) permet de se fixer des objectifs basés sur la science Deux manières de se fixer un objectif Objectif « descriptif » Objectif « normatif » Objectif fixé par l’entreprise, souvent sur la base de ce qui est jugé réalisable. Objectif fixé par une méthode tierce, sur la base de ce qu’il faut faire pour être au niveau des enjeux. Par construction, suffisamment ambitieux Suffisamment ambitieux ? Greenwashing ? À la suite de l’Accord de Paris, un nombre croissant d’entreprises s’engagent à adopter des objectifs fondés sur la science, aussi appelés objectifs SBT (science-based targets). Les objectifs SBT sont des objectifs de réduction des émissions de GES compatibles avec les scénarios de réchauffement planétaire 2°C, WB2D ou 1.5°C. 47 L’initiative SBT est désormais incontournable pour les multinationales qui souhaitent se fixer des engagements climat L’initiative a fortement gagné en influence depuis 2015 : elle compte presque 3000 entreprises qui se sont engagées à se fixer un objectif et presque 1400 qui l’ont déjà fait. Il n’est pas obligé de se faire certifier SBTi, il est possible de juste utiliser le référentiel. Entreprises engagées 2016 2021 200 1780 900 Nombre de pays 30 60 Capitalisation boursière (T€) 4,8 20,5 760 Dont les objectifs sont déjà fixés La part d’entreprises avec des objectifs validés 1,5°C Source : SBTi website 48 Empreinte carbone entité (MtCO2e) Comment se fixer un objectif ? La Science-Based Target initiative Année de référence Objectif court terme Objectif 2030 Le budget carbone correspondant à chaque cible est l’aire sous les courbes : si on suit une trajectoire 2°C, on émettra plus que si l’on suit une trajectoire 1,5°C. Trajectoire WB2DS (- 2°C) Trajectoire 1,5°C Cible 2050 Objectif neutralité : les émissions induites de l’entité sont égales aux puits développés par l’entité (stratégie neutralité). La neutralité est atteinte en 2050, quel que soit le réchauffement cible (1,5°C, 1,7°C, 2°C…) 49 Science-Based Targets | Trois approches possibles L'initiative SBT distingue trois approches principales. Une "approche" définit la manière dont les budgets carbone mondiaux à 2°C et 1,5°C sont transformés en outils pratiques. Approche sectorielle Le budget carbone global est divisé par secteurs de l'économie (énergie, transports, industrie, bâtiments, agriculture…) Les réductions d'émissions sont attribuées aux entreprises individuelles en fonction du budget sectoriel. C’est une approche en absolu. La seule approche sectorielle disponible est l'approche SDA (Sectoral Decarbonization Approach). Approche absolue Un taux de réduction des émissions absolues (correspondant à un scénario donné) est appliqué de manière égale à toutes les entreprises. C’est l’approche utilisée pour tous les secteurs non compris dans les SDA. Approche intensité économique Un budget carbone est mis en correspondance avec le PIB mondial. La part des émissions d'une entreprise est déterminée par son bénéfice brut, (la somme des bénéfices bruts de toutes les entreprises dans le monde équivaut au PIB mondial). C’est une approche relative. L'approche économique préconisée par SBTi est celle des émissions de gaz à effet de serre par unité de valeur ajoutée (GreenHouse Gas emissions per unit of value added - GEVA). Commentaire : toutes les méthodes précédemment publiées (GEVA, CSI, CSO, etc.) existent toujours, mais ne sont plus recommandées par le SBTi. Les pages web associées ne sont plus référencées sur le site du SBT. 50 Concernant la SDA (approche sectorielle) Le SBTi fournit actuellement des outils spécifiques à 5 secteurs, tandis que 8 sont en cours de développement. 51 Pour fixer un objectif 1,5°C ou 2°C, le principe est de suivre la trajectoire de son secteur / absolue, en prenant en compte son année de référence ILLUSTRATIF Intensité carbone La définition d’une trajectoire CO2 Cette étape permet de définir un point de départ, un point d’arrivée et une trajectoire. Année de référence Cible 2050 Secteur Entreprise L’étape suivante est de forger un plan d’action permettant de suivre cette trajectoire. 52 Les ambitions SBT de contraction en absolu en fonction du réchauffement cible 2DS (2 Degrees) WB2DS (Well-Below 2 Degrees) 1.5°C Definition 50% chance of limiting warming to below 2°C 66% chance of limiting warming to below 2°C 50% chance of limiting warming to below 1.5°C Reference Emission pathway scenario in the IPCC AR5 (2014) Emission pathway scenario in the IPCC SR1.5 (2018) (1220 GtCO2) Emission pathway scenario in the IPCC SR1.5 (2018) (660 GtCO2) Global reduction -49% between 2010 and 2050 -37,5% between 2020 and 2035 -63% between 2020 and 2035 Linear reduction rate -1,23% per year -2,5% per year -4,2% per year Source : SBTi guidance 53 Scope 2 Scope 1 Exemple de trajectoires de réduction – Well-below 2°C (WB2DS) 1/2 Poste d’émission Méthodologie Sources fixes et mobiles de combustion Contraction en absolu WB2DS Emissions directes fugitives Contraction en absolu WB2DS Électricité Méthode SDA “Energie” Méthode par convergence AIE – Scénario 2DS Amont de l’énergie Méthode SDA “Energie” Méthode par convergence Objectif 2030 Objectif 2050  Émissions des sources fixes (bâtiments) et mobiles (véhicules) - 26% -69%  Émissions des fuites de gaz frigorigènes - 26% -69%  Émissions totales de la production d'électricité (combustion) - 50% - 78%  Émissions de l’amont de l’énergie - 36% - 78%  Émissions induites par l’achat de biens et services - 26% -69%  Émissions induites par le fret amont et aval -29% -79% Données et hypothèses Scope 3 AIE – Scénario 2DS Achats de biens et services Contraction en absolu WB2DS Fret amont et aval Méthode SDA “Transport” Méthode par contraction Source: SBT, IAE, Analyse Carbone 4 54 Scope 3 Exemple de trajectoires de réduction – Well-below 2°C (WB2DS) 2/2 Objectif 2030 Objectif 2050  Émissions induites par la fabrication et l’assemblage des produits vendus - 26% - 69%  Émissions induites par l’utilisation des produits vendus (diffusion films) - 26% - 69% Méthode SDA “Transport” Méthode par contraction  Émissions des déplacements professionnels des employés - 34% - 84% Déplacements domicile travail Méthode SDA “Transport” Méthode par contraction  Émissions des déplacements pendulaires des employés (ENTD1) - 34% - 84% Actifs en leasing amont Contraction en absolu WB2DS  Émissions des actifs en leasing ou location longue durée - 26% - 69% Poste d’émission Méthodologie Production des produits Contraction en absolu WB2DS Utilisation des produits vendus Contraction en absolu WB2DS Déplacements professionnels Données et hypothèses (1) Enquête Nationale Transports et Déplacements Source: SBT, Analyse Carbone 4 55 Trajectoire de décarbonation de l’empreinte carbone de l’organisation selon un scénario compatible 2°C – WB2DS Évolution des émissions de l’organisation (scopes 1,2 & 3) entre 2019 et 2050 (base 100 en 2019) 100 - 15 % - 29 % - 56 % 85 - 74 % 71 58 44 35 26 2019 2025 2030 2035 2040 2045 2050 Pour être compatible avec une trajectoire SBT 2°C, les émissions (scopes 1, 2 & 3) doivent être divisées par 4 d’ici 2050. 56 Scope 2 Scope 1 Exemple de trajectoires de réduction – 1,5°C 1/2 Poste d’émission Méthodologie Sources fixes ou mobiles de combustion Contraction en absolu 1.5°C Emissions directes fugitives Contraction en absolu 1.5°C Électricité Méthode SDA “Energie” Méthode par convergence AIE – Scénario 2DS Amont de l’énergie Méthode SDA “Energie” Méthode par convergence Objectif 2030 Objectif 2050  Émissions des sources fixes (bâtiments) - 42% - 86%  Émissions des fuites de gaz frigorigènes - 42% - 86%  Émissions totales de la production d'électricité (combustion) - 50% - 78%  Émissions de l’amont de l’énergie - 50% - 78%  Émissions induites par l’achat de biens et services - 42% - 86%  Émissions induites par le fret amont et aval -29% -79% Données et hypothèses Scope 3 AIE – Scénario 2DS Achats de biens et services Contraction en absolu 1.5°C Fret amont et aval Méthode SDA “Transport” Méthode par contraction Source: SBT, IAE, Analyse Carbone 4 57 Scope 3 Exemple de trajectoires de réduction – 1,5°C 2/2 Objectif 2030 Objectif 2050  Émissions induites par la fabrication et l’assemblage des produits vendus - 42% - 86%  Émissions induites par l’utilisation des produits vendus (diffusion films) - 42% - 78% Méthode SDA “Transport” Méthode par contraction  Émissions des déplacements professionnels des employés - 34% - 84% Déplacements domicile travail Méthode SDA “Transport” Méthode par contraction  Émissions des déplacements pendulaires des employés (ENTD1) - 34% - 84% Actifs en leasing amont Contraction en absolu 1.5°C  Émissions des actifs en leasing ou location longue durée - 42% - 86% Poste d’émission Méthodologie Production des produits Contraction en absolu 1.5°C Utilisation des produits vendus Contraction en absolu 1.5°C Déplacements professionnels Données et hypothèses (1) Enquête Nationale Transports et Déplacements Source: SBT, Analyse Carbone 4 58 Trajectoire de décarbonation de l’empreinte carbone de l’organisation selon un scénario compatible 1.5°C Évolution des émissions de l’organisation (scopes 1,2 & 3) entre 2019 et 2050 (base 100 en 2019) 100 - 20 % - 40 % - 70 % 80 - 85 % 60 45 30 23 15 2019 2025 2030 2035 2040 2045 2050 Pour être compatible avec une trajectoire SBT 1.5°C, les émissions (scopes 1, 2 & 3) doivent être divisées par 7 d’ici 2050. 59 Trajectoires de décarbonation de l’empreinte carbone de l’organisation selon les scénarios compatibles WB2DS et 1.5°C Évolution des émissions de l’organisation (scopes 1,2 & 3) entre 2019 et 2050 (base 100 en 2019) 100 85 WB2DS 71 80 58 60 44 45 30 2019 2025 1,5°C 2030 2035 2040 35 23 2045 26 15 2050 Pour être compatible WB2DS, les émissions de l’entreprise doivent être divisées par 4 d’ici 2050. Pour être compatible 1.5°C, les émissions de l’entreprise doivent être divisées par 7 d’ici 2050. 60 Quelques exemples d’entreprises ayant validé leurs objectifs SBTi avec périmètre, années d’objectifs et ambition Société Année de référence Périmètre d’engagement  Scopes 1&2  Scope 3 – amont des énergies  Scope 3 – achats  Scopes 1, 2 et 3  Scopes 1&2  Scope 3 amont  Scopes 1&2  Scope 3     2017 2019 Année de l’objectif  2024  70 % des fournisseurs engagés SBTi  2030  -26 % sur Scopes 1&2  -26 % sur Scope 3 – amont des énergies  2030  -33 % sur Scopes 1, 2 et 3  2030  -50 % en intensité sur Scopes 1&2  -50 % en intensité sur Scope 3 – transport de fret et transport de passager en bus  -100 % sur Scopes 1, 2 et 3  -51% sur Scopes 1&2  -14 % sur Scope 3 2006 2013 Niveau d’ambition  2050  2025 Source : SBTi data (website). 61 Les critères SBTi – version valable à partir de Juillet 2022 General target formulation after July 2022 Boundaries Base year Last emissions inventory Target year The boundaries of a company’s SBT should align with those of its GHG inventory. The target must cover all relevant GHGs as required per the GHG Protocol Corporate Standard. Carbon credits, offsets and avoided emissions should not be counted towards SBTs. The choice of base year must be no earlier than 2015. The most recent inventory data submitted must be 2019 at the earliest (usually N-2 at the earliest, however an exception was made due to the COVID-19 pandemic). An SBT should cover a minimum of 5 years and a maximum of 10 years from the date the target is publicly announced (2026 to 2036 if the SBT is submitted in the first half of 2022). It is recommended that companies use the same base year for all near-term targets. Recommendations Companies may develop targets that cover more than 10 years from the date of submission. These long-term targets can be developed up to 2050 and must at a minimum be in line with the 1.5°C decarbonization scenario. The SBTi recommends using the most ambitious decarbonization scenarios that lead to the earliest reductions and the least cumulative emissions. 62 Pour atteindre ces objectifs, on prévoit un plan d’action, et on commencer à se transformer Évolution des émissions de l’organisation (scopes 1,2 & 3) entre 2019 et 2050 (base 100 en 2019) 85 100 WB2DS 71 80 A 58 60 B 44 45 C 2019 1,5°C 30 35 23 26 15 2025 2030 2035 2040 2045 2050 A : Plan d’actions court terme pour décarboner le modèle actuel. B : Transformation de l’offre : produits et services bas-carbone. C : Transformation de l’organisation et du modèle d’affaires : une question de stratégie. 63 Comment mettre en place un plan d’actions de réduction ? 1 Quelles émissions significatives ? 1. 2 Quels leviers de réduction ? 2. 64 Trois types de levier généraux pour réduire les émissions induites M Réduire la quantité du produit responsable des émissions. Sobriété Substitution Ex : réduire le tonnage transporté, diminuer l’utilisation de l’avion. Changer la composition pour utiliser des produits moins carbonés Ex : changer de mode de transport, changer d’énergie. Optimisation du produit pour réduire son intensité carbone Efficacité Ex : réduire la consommation du véhicule, augmenter le taux de remplissage, améliorer la durée de vie / réparabilité. 65 Une manière de raisonner : décomposer les postes d’émissions M Décomposition des leviers d’émissions directes des transports e Chaque élément est un levier potentiel de décarbonation. 66 Exemple de composition d’une action de réduction M Composition des actions de réduction : Description de l’action Porteur/euse de l’action Conditions de réussite Etapes et calendrier Critère financier Critère GES : ramener l’action à du CO2e en moins Autres bénéfices 67 M La mesure de l’impact carbone d’une action de réduction : Poste d’émissions concerné x Gain unitaire de l’action x % de déploiement = Gain sur le poste => Gain sur l’empreinte carbone totale Exemple : levier substitution / transfert modal de fret de l’aérien vers le maritime 1.000.000 t.km -1.6 kgCO2e / t.km 20% -19% émissions -4% émissions 68 Il est possible d’être très précis pour évaluer et prioriser les différentes actions M Exemple : 69 Utiliser une courbe d’abattement pour sélectionner et prioriser Exemple de courbe d’abattement : Coût à la tonne de CO2e réduite (€/tCO2e) Action « porte-drapeau » (faible coût et faible impact) Action « pour se lancer » (faible coût ou même bénéfice financier et faible impact) Action stratégique (coût élevé et fort impact) Note : il est possible d’utiliser une « réserve à actions » (backlog) dans laquelle on stocke les actions non retenues, et on les réévalue chaque année. Exemple : une technologie qui n’est pas encore assez mature, mais qui pourrait l’être dans 2 ans. Emissions réduites (tCO2e) 70 Exemple de plan d’action mesuré Poste d’émissions Action de réduction Type Données et hypothèses Réduction du poste Réduction de l’empreinte carbone Déplacements professionnels Diviser par 3 l’utilisation de l’avion pour les déplacements Sobriété  Division du nombre de passager.km en avion par 3 sur la période. - 66% - 4% Achats de biens et services Remplacer une matière première très carbonée par une matière peu carbonée Substitution  30 kgCO2e en moins par produit. - 40% - 16% Fret Remplacer une partie du fret aérien par du fret maritime Substitution  Augmentation du volume de t.km de 25% (routes non rectilignes)  20% du fret passe au maritime - 19% - 4% Fin de vie des produits vendus Encourager les clients à recycler les produits en fin de vie Efficacité  Passer d’un recyclage estimé à 0% à 40% du poids des produits vendus. - 60% - 3% Total : -27% Objectif 2025 : -25% 71 Exemple de calcul de résultat potentiel d’un plan d’actions : En intégrant les gains exogènes et l’objectif de croissance de l’activité Projection de l’impact de réduction des actions en 2030 (en tCO2e) ktCO2e 400 o Gains exogènes : bénéfices des actions menées par d’autres organisations. Exemple : la décarbonation de l’électricité consommée. o Croissance : intégration de l’augmentation prévue de l’activité de l’organisation sur la période. 350 300 250 200 150 100 50 0 2019 Plan d'actions Gains exogènes Croissance de la production 2035 2030 Objectif 1,5°C 2°C Objectif Une feuille de route est un objet dynamique qui se pilote d’année en année ; ici, c’est la vue à l’année 1 de la feuille de route. Là, il va falloir ajouter de nouvelle actions pour atteindre, voire dépasser, l’objectif. 72 Exemple avec deux objectifs et séparation des leviers -54% Evolution des émissions en fonction des leviers, et comparaison aux cibles pour l’organisation (tCO2e) o o 1 042 6 766 Les leviers 1 et 2 ont un fort impact de réduction. L’impact de décarbonation est supérieur aux cibles 2025 et 2030. -58% -39% de la cible -22% de la cible 7 796 4 948 4 425 24 816 1 380 18 563 13 351 11 296 Siton de Croissance Levier #1 départ de l’activité Levier #2 2025 10 439 Cible 2025 Croissance Levier #3 de l’activité Levier #4 2030 Cible 2030 73 Piloter sa stratégie de réduction année après année Année 1 Année 2 Années suivantes Première mesure de l’empreinte carbone Mise à jour de l’empreinte carbone Liste des pistes d’amélioration (données, FE, périmètre…) Amélioration de sa précision (données, FE…) Mise à jour de l’empreinte carbone Objectifs de réduction Fixation d’objectifs de réduction Evaluation des résultats des actions année 1 Revue des objectifs globaux, fixation de l’objectif année prochaine Vérification des résultats des actions années 1 et 2 Revue des objectifs globaux, fixation de l’objectif année prochaine Feuille de route Forge d’un plan d’actions de réduction Mise à jour des actions à mener en fonction des résultats Plan d’actions Mise de certaines actions « en réserve » Mise à jour des actions à mener en fonction des résultats Transformation Intégrer le critère carbone dans l’activité de l’organisation Commencer à transformer les offres, établir des scénarios 2030 Programmer la transformation de l’organisation Mesure de l’empreinte carbone Réévaluation des actions mises en réserve Amélioration de sa précision (données, FE…) Réévaluation des actions mises en réserve 74 La réduction des émissions n’est pas « accessoire » dans l’activité d’une organisation : elle doit être opposable à tout nouveau projet ou développement (comme le critère financier, la loi, etc.) Adopter un plan d’actions de réduction, c’est commencer à transformer les pratiques de l’organisation, en ayant le critère carbone (GES) pour boussole. Votre plan d’actions de réduction se prolongera par la transformation à longterme de votre organisation, vers un modèle bascarbone puis un modèle contribuant à la neutralité carbone planétaire. 75 Se transformer, pas si facile 76 Quelques principes pour être sérieux et (bien) démarrer la prise en compte de ces enjeux M  Entendre parler d’un sujet ne signifie pas bien le comprendre  Tous les cadres doivent obligatoirement avoir 10 à 20 heures de formation sur le problème à traiter (qui aujourd’hui n’est pas suffisamment compris pour l’action pertinente)  Le carbone n’est pas dans les euros  Il faut déployer une comptabilité carbone avec une granularité proche de celle de la comptabilité monétaire, et faire rentrer les résultats dans les processus opérationnels  Réfléchir à une « stratégie 2ºC »  qui délimite l’activité éligible dans un monde où les émissions planétaires baissent de 4% par an (ce qui contraint très rapidement les marchés aval et les approvisionnements)  Se fixer des objectifs en valeur absolue (l’atmosphère est insensible aux ratios…) 77 Quelques principes pour être sérieux et (bien) démarrer la prise en compte de ces enjeux M  Il faut qu’un des membres du COMEX pilote le processus (au moins quelques jours par mois)  et ait un droit de veto pour « excès de carbone » sur toute décision prise par ailleurs  Prise en compte des émissions dans tout ou partie (significative) du variable des rémunérations  Disposer d’un calendrier compatible avec la trajectoire de décarbonation, connu de tous en interne  Réaliser un « audit adaptation » qui fasse l’inventaire de tous les risques encourus par l’entreprise à cause de l’évolution climatique en cours 78 Et la finance ? 79 54 rue de Clichy 75009 Paris 01 76 21 10 12 4 place Amédée Bonnet 69002 Lyon www.carbone4.com 80

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