Cours 4 Typologie des traces PDF
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This document provides a detailed historical overview of lophoscopy, tracing its development from the studies of early researchers to modern applications. It highlights key figures and their contributions, setting the stage for a comprehensive understanding of fingerprint analysis.
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# Cours 4: Typologie des traces ## Traces et individus: focus lophoscopie ### 1. Définitions Lophoscopie - [orig. grec: lophos /crête,chaîne + skopien /étude, examen] Étude, relevé, classification et identification des dessins papillaires. ### 2. Histoires de la lophoscopie * **1684→ Nehemiah G...
# Cours 4: Typologie des traces ## Traces et individus: focus lophoscopie ### 1. Définitions Lophoscopie - [orig. grec: lophos /crête,chaîne + skopien /étude, examen] Étude, relevé, classification et identification des dessins papillaires. ### 2. Histoires de la lophoscopie * **1684→ Nehemiah Grew (UK):** étude morphologique des crêtes papillaires et des pores * **1685→ Govard Bidloo (NL):** description anatomique des crêtes papillaires * **1686 Marcello Malpighi (IT):** thèse sur les fonctions des surfaces tactiles des doigts Aucune mention de la notion d'unicité ou de permanence des dessins papillaires de la part de ces trois auteurs ni de lien avec la criminalistique: * **1788→Johann C. A. Mayer (DE):** description anatomique des dessins papillaires. Est la première personne (Europe) à mentionner l'apparente unicité des dessins papillaires, tout en insistant sur leur similarité * **1823→Johannes E. Purkinje (CZ):** - classification des empreintes digitales selon neuf dessins généraux principaux. - Pas de mention d'application pratique en matière d'identification de personnes. * **1856 – Hermann Welcker (DE):** recueil des impressions de sa main droite à diff moment de sa vie (1856 et 1897)→ prémices de l'étude de la permanence des dessins papillaires * **1858→William Herschel (UK/IN):** en poste dans le district de Hooghly, Bengale (IN). Apposition d'empreintes digitales/palmaires encrées sur des contrats et divers documents officiels. - Etude exhaustive de la persistance des dessins papillaires dans le temps. - C'est la première personne à mettre scientifiquement en évidence les caractères permanents et immuables des dessins papillaires (empreintes digitales) - II accumule des empreintes pour les comparer au fil du temps * **1877:** en charge du tribunal pénal, des prisons et du paiement des pensions. II perçoit l'intérêt d'introduire les empreintes digitales dans l'administration pénitentiaire comme moyen d'identification des détenus et de lutte contre les abus d'identité. - Ecrit la lettre à sa hiérarchie ("Hooghly letter")→mention de la persistance des dessins papillaires (à l'exception des accidents) et du caractère individuel des dessins papillaires (extrême variabilité)→réponse négative * **1880:** publie le résultat de ses recherches dans Nature. Discute de l'introduction avec succès des empreintes digitales dans le district de Hooghly. Mentionne la persistance des dessins papillaires et leur puissance en matière d'identification de personnes * **1877→Thomas Taylor (US):** mention de la possibilité d'ID les criminels par les traces, notamment sanglantes, laissées sur les objets touchés. 1 Ère conférence scientifique. * **1873→Henry Faulds (UK/JP):** missionnaire médical au Japon (Tsukiji Hospital, Tokyo). Etudie les traces digitales visibles sur des poteries. Collecte les empreintes digitales d'individus et de primates - **1880:** contacte Charles Darwin et lui transmet ses documents. Evoque le caractère unique (extrême variabilité) des empreintes digitales, la possibilité de les classifier et leur permanence apparente. Propose l'utilisation des dessins papillaires pour l'identification des récidivistes, des cadavres inconnus et des auteurs de délit à partir des traces retrouvées sur les lieux - **1880:** publie le résultat de ses recherches dans Nature contenu semblable à la lettre adressée à Darwin * **1888→Francis Galton (UK):** reçoit de Darwin les documents transmis par Faulds. Compare l'anthropométrie et la lophoscopie à des fins d'ID de récidivistes * **1892 – publie Finger Prints, dans lequel il décrit:** - la persistance dans le temps des dessins papillaires (permanence et immuabilité), - la variabilité extrême des dessins papillaires (modèle statistique), - les différents accidents de crêtes (= minuties ou points de Galton), - un système de classification des dessins digitaux, - un système de codification de fiches décadactylaires, - le rôle de l'hérédité sur les dessins généraux - →met en évidence la supériorité de la lophoscopie sur l'anthropométrie criminelle pour l'identification des individus * **1891→Juan Vucetich (AR):** officier de police et statisticien département de la police centrale de La Plata. Chargé de développer un service anthropométrique. Prend connaissance des travaux de Galton sur l'utilisation des dessins papillaires comme moyen d'identification. Commence à collecter des empreintes digitales et relève la nécessité d'un système efficace de codification /classification des fiches décadactylaires →méthode de Vucetich * **1892→Affaire Francisca Rojas (Necochea, AR):** première arrestation d'une criminelle sur la base des traces digitales sanglantes, laissées sur les lieux enquêteur : Eduardo Alvarez, inspecteur formé par Juan Vucetich * **1891 Edward Richard Henry (UK/IN):** inspecteur général de la police du district du Bengale (IN). Teste l'anthropométrie mais doute de son efficacité . Découvre les écrits de Galton et prend contact avec lui(améliore sa méthode) reçoit de ce dernier l'intégralité de ses documents et données de recherche - **1896→ développement d'un système de codification/classification des fiches décadactylaires et simplification de la méthode de classification proposée par Galton→méthode de Galton-Henry** - **1902→Affaire Scheffer:** première identification par les traces/empreintes digitales en France effectué par Bertillon ### 3. Persistance et variabilité Les arguments à l'appui de la variabilité extrême ("individualité papillaire"), de la permanence et de l'immuabilité des dessins papillaires découlent de la connaissance de la morphogenèse des lignes papillaires. Il faut savoir que le modèle de nos empreintes papillaires se trouvent au niveau du derme et ce que l'on voit n'est qu'une copie qui se situe au niveau de l'épiderme. Il faut avoir connaissance des supports, comment les éléments on influencer les traces etc... ### 3.1 Composition des traces digitales Et à la contribution des glandes corporelles (endogènes) ainsi que la contribution des sources externes qui concerne tout ce que l'on touche→cosmétique, sang, explosif, stupéfiant(exogène) et ce que l'on mange nourriture, médicament, stupéfiant(semi exogène). Celle-ci peuvent se retrouver dans des traces. Les glandes sébacé son principalement composé d'acides gras. Les glandes apocrine son principalement composé d'eau et de protéines. Les glande encrine sont composées d'eau et d'acides aminés. Il est important de savoir de quoi elles sont constituées car à partir de celle-ci nous pouvons identifier des empreintes et utiliser les bonnes méthodes. Il y a de nombreux facteurs qui influencent de manière non contrôlée. Il est impossible de déterminer le nombre et la composition exacte des traces présentes sur un objet car sa composition va évoluer, se dégrader au fil du temps. Par exemple les acides aminés se dégradent et le sang devient latent. ### 3.2 Détection des traces digitales La composition de chaque trace papillaire impacte sa capacité à être détectée. Les stratégies de détection se basent donc sur: - les composés supposément présents dans les traces papillaires - les informations contextuelles (ex. présence de sang, contamination graisseuse) - l'application de plusieurs techniques sur un même objet(combiner plusieurs réactif)→séquence de détection Objectif: Maximiser les chances de détecter les traces digitales présentes sur un objet **3.2.1 Poudres à saupoudrer** - Apparu au 20ème siècle. Beaucoup utilisé sur les lieux c'est pas la meilleure technique car il y a une adhérence physique. Cela fonctionne uniquement sur idée surfaces non poreuses (lisses). La couleur de la poudre dépends du type de poudre. **3.2.2 Éthyl-2-cyanoacrylate** - Fin 1970 (JP,UK,US). On utilise lorsqu'on emmène les traces Oh labo. Le but étant de faire chauffer de la colle avec de l'air. La colle va se déposer où il y a des traces digitales (Polymérisation)→c'est l'un des meilleurs moyens. Utile sur les surface non on poreuses (lisses) et provoque crêtes blanches(ligne) **3.2.3 Ninhydrine** - 1954 (SE). Ça permet de cibler les acides aminés. La Ninhydrine va réagir avec. Elle est utilisée sur les surfaces poreuses et don des crêtes pourpres **3.2.4 1,2-indanedione** - 1997 (US), 2007 (AU). Réaction avec les acides aminés. Utilisez sur surface peureuse et provoque des crêtes luminescentes ### 4. Détermination de la source Niveaux d'information et exploitation: **4.1 Niveau 1→Flux de crêtes** - Ici on répond à la question qu'est-ce qu'on voit de manière globale ?. - Ainsi on observe des boucles à droite, à gauche, des verticilles, des arcs mais aussi des lignes tracées et des lignes comptées(combien on compte de lignes à partir de l'extérieur jusqu'à l'intérieur). - Pour exploiter cette ressource, auparavant on utilisait la codification des fiches décadactylaires via 2 méthodes principales : Galton-HENRY et Vucetich. La codification était basée sur des dessins généraux soit par fraction numérique(gh) soit par alphanumérique(v). Au fil du temps on s'est mis à utiliser les ordinateurs qui nous permettent une exclusion rapide, c'est une comparaison toujours avec d'autres emprunte. On associe un nom→flux. **4.2 Niveau 2 Accidents de flux** - Ici on répond à la question où est-ce que les crêtes s'arrêtent/se sépare ? - Il faut étudier avec minutie. On peut observer des arrêts de ligne, bifurcation, ilots ou des combinaisons. Il faut prendre en compte les cicatrices qui certes enlève une partie de la trace digitale mais permet d'être plus spécifique à une personne. Les lignes blanches peuvent représenter la peau pliée. **4.3 Niveau 3 Détails de crêtes** - Ici on répond à la question quelle est sa forme ? - On observe très précisément les bords des crêtes, la position des ports ils forment des minuties. Cela nous permet entre autres de calculer des arrêts de ligne. - Pour le niveau 2 et 3 l'exploitation demande énormément de minutie. Il faut une association à la source trace←→empreinte et trace←→trace. Il existe 2 approches principales. **4.3.1. 1. Approche quantitative = standard numérique** - Relevé et décompte des minuties communes [N2]. Si seuil atteint et aucune discordance identification. Système simple à mettre en œuvre, mais - considérations purement pratiques, sans justification scientifique, en-deçà du seuil requis, la valeur des traces digitales est ignorée, ces traces (indices) devraient suivre le même processus d'interprétation que n'importe quel autre indice, au magistrat d'en tirer les conclusions. - Cette a.pproche est la plus utilisée dans le monde **4.3.2. 2. Approche holistique** - Récente. Relevé et décompte des caractéristiques communes [N2 et N3]. Aspects quantitatifs (minuties) et qualitatifs (bords de crêtes, ...). Pas de seuil minimal→approche probabiliste. Système plus complexe à mettre en œuvre→formation nécessaire - Il est très important de savoir identifier les zones de qualité sur lesquelles on va pouvoir travailler et les zones impraticable. La plupart du temps on les qualifie par 3 couleurs : le rouge, le jaune et le vert. La tendance pour cette approche est en train de changer mais puisque c'est une approche récente elle est moins utilisée que l'approche quantitative ### 5. Dactyloscopie /AFIS et BDD nationales - [orig. grec : dactylos /chiffre,doigt + skopien /étude, examen] Étude, relevé, classification et identification des dessins papillaires présents sur les doigts - **Automatic Fingerprint Identification System (AFIS)** - Système reposant sur une banque de données de traces et empreintes. Aide les experts dans la recherche de la source (liste de candidats présentant les +grandes similitudes avec la T/E d'intérêt) - Contexte: 1) vérification d'identité (E←→E) 2) identification des traces (T←→E) 3) liens entre cas (T←→ T) - Une vérification par un examinateur reste requise ! Les banques de données (semi-)automatisées ont rendu obsolète la codification des fiches décadactylaires ### 6. Détermination de l'activité Il est possible de s'exprimer sur l'activité à partir des traces digitales complémentaire à l'information liée à la source intérêt non négligeable selon le cas de figure: - Nécessaire de disposer➔de la position et de l'orientation des traces sur l'objet d'intérêt, d'études de référence (ex. simulation des scénarios envisagés). - La question de la détermination de l'activité est beaucoup plus complexe que celle de la source elle demande une certaine formation. Par exemple un objet contient dans la main pour écrire ne sera pas tenu de la même manière si c'est pour tuer. Il existe plein de cas qui ont dû être étudiés pour pouvoir différencier des situation distincte.