Métropolisation, Polarisation sociale et gentrification PDF

Métropolisation Polarisation sociale et gentrification Master 1 S. Lehman-Frisch, Prof. de géographie Université Paris Nanterre, le 6 février 2024 Métropolisation 16/01 (10h30-12h30) Introduction : Aperçu de l'urbanisation mondiale (Sonia Lehman-Frisch) 23/01 (10:30-12:30) Amérique du Nord : De Chic...

Métropolisation Polarisation sociale et gentrification Master 1 S. Lehman-Frisch, Prof. de géographie Université Paris Nanterre, le 6 février 2024 Métropolisation 16/01 (10h30-12h30) Introduction : Aperçu de l'urbanisation mondiale (Sonia Lehman-Frisch) 23/01 (10:30-12:30) Amérique du Nord : De Chicago à L.A. : de la métropole classique à la post-métropole ? (S.L.-F.) 30/01 (10h30-12h30) Amérique du Nord : Changer la forme métropolitaine (S. Lehman-Frisch) 06/02 (15h30-17h30) Amérique du Nord : polarisation sociale et ségrégation (S. Lehman-Frisch) 13/02 (10:30-12:30) Amérique du Sud: La métropolisation vue du Sud (Aurélie Quentin) (rescheduled) 20/02 Pause 27/02 (10:30-12:30) Amérique du Sud: La production des espaces urbains en Amérique Latine (A. Quentin) 05/03 (10:30-12:30) Amérique du Sud: Périphéries et marges urbaine (A. Quentin) 12/03 (10:30-12:30) Amérique du Sud: Tensions politiques et mouvements sociaux (A. Quentin) 19/03 (9h30-12h30) Test à choix multiples (QCM) Conférence invitée : Addis-Abeba (Éthiopie) (T. Lika et D. Mengis, Université d'Addis-Abeba) 26/03 Pas de cours 02/04 (10:30-12:30) Séance de révisions (S. Lehman-Frisch, A. Quentin) 09/04 (10h30-12h30) Examen final 2 I. Théorie : La ville globale, S. Sassen II. Le cas de la Baie de San Francisco i. Théorie : La Ville Globale, S. Sassen -> Saskia Sassen, La Ville Globale, 1991, chap. 9, « La restructuration économique comme polarisation de classe et spatiale », pp. 256-262 Saskia Sassen, professeur émérite de sociologie Saskia Sassen est professeure de sociologie Robert S. Lynd à l'Université de Columbia et membre de son comité sur la pensée mondiale, qu'elle a présidé jusqu'en 2015. Elle étudie les villes, l'immigration et les États dans l'économie mondiale, avec les inégalités, le genre. et la numérisation, trois variables clés qui caractérisent son travail. Née aux Pays-Bas, elle a grandi en Argentine et en Italie, a étudié en France, a grandi en cinq langues et a commencé sa vie professionnelle aux États-Unis. Elle est l'auteur de huit livres et l'éditrice ou co-éditrice de trois livres. Ensemble, ses livres sont traduits dans plus de vingt langues. Elle a reçu de nombreux prix et distinctions, parmi lesquels plusieurs docteurs honoris causa, le Prix Principe des Asturies en sciences sociales 2013, l'élection à l'Académie royale des sciences des Pays-Bas et a été nommée Chevalier de l'Ordre des Arts et Lettres. par le gouvernement français. La ville mondiale : New York, Londres, Tokyo Princeton University Press, 2001 mis à jour 2ⁿᵈ éd. (1ˢᵗ éd. 1991) De l'éditeur : Cet ouvrage classique raconte comment New York, Londres et Tokyo sont devenues des centres de commandement de l'économie mondiale et ont subi, ce faisant, une série de changements massifs et parallèles. Ce qui distingue le cadre théorique de Sassen est l'accent mis sur la formation de dynamiques transfrontalières à travers lesquelles ces villes et le nombre croissant d'autres villes mondiales commencent à former des réseaux transnationaux stratégiques. Toutes les données essentielles de cette nouvelle édition ont été mises à jour, tandis que la préface et l'épilogue discutent des tendances pertinentes de la mondialisation depuis la sortie initiale du livre en 1991. http://www.saskiasassen.com/index.php La géographie sociale (= configuration sociospatiale, ou modèles sociospatiaux) des villes mondiales résulte des processus suivants (qui ont débuté dans les années 1950) : Suburbanisation de la population Suburbanisation des emplois => le centre-ville en tant que zones centrales avec une concentration de résidents à faibles revenus, de logements sociaux et de résidents issus de minorités Mais les centres-villes ont également continué à accueillir une population de classe moyenne Les centres-villes ont perdu de la population dans les années 1960 et 1980 Exemples de New York, Londres (et Tokyo). De nouvelles études universitaires se sont concentrées sur ces questions. Objet de cette partie de l'ouvrage : la restructuration économique a-t-elle engendré une nouvelle géographie sociale ? La rigidité de l'environnement bâti limite la transformation spatiale. Mais de nouvelles formes sociospatiales émergent : gentrification résidentielle et commerciale à revenus élevés pauvreté concentrée et délabrement physique =nouvelle répartition sociale ? 1) Premier processus : une planification urbaine étatique visant la décentralisation de la population et des emplois. Conception selon laquelle les villes se développaient trop dans la période d'après-guerre (surpeuplées, surpeuplées) => planification urbaine étatique visant à décentraliser la population et les emplois New York: Urbaniste majeur de New York depuis plusieurs décennies : Robert Moses Il a construit des routes et des ponts, Il a détruit des quartiers délabrés (dégagement des bidonvilles) Il a construit des logements sociaux dans le centreville Londres: entre-deux-guerres et après-guerre = grandes périodes de planification urbaine dirigée par l'État développement de la périphérie (//départ des populations et des emplois des centres-villes) construction de logements sociaux en centre-ville L'immigration en centre-ville Dégradation physique du centre-ville Ceinture verte et villes nouvelles Tokyo : Ceinture verte pour tenter de réguler l’expansion Remplacé par le développement périurbain : décentralisation de la population et des emplois 2) Deuxième processus : déclin des zones centrales (centresvilles) : pertes de population et d'emplois. New York: Exode massif de résidents blancs (//banlieue) Afflux massif d’Afro-Américains, de Portoricains et d’immigrants d’Amérique latine et d’Asie => Transformation radicale de la composition ethnique de la population des centres-villes (1940 : 94 % de la population était blanche, en 1985, 49 %) Augmentation de la ségrégation (//rénovation urbaine, logements sociaux) Augmentation de la fuite des Blancs vers les banlieues Londres: Croissance de la population et des emplois dans les banlieues Augmentation de la situation du chômage La City de Londres continue de décliner Tokyo : L’exode des jeunes vers les banlieues se poursuit Construction de nouveaux logements pour les attirer en centre-ville Résistance à l’idée de zones centrales désertées la nuit (//Europe) 3) Troisième processus : augmentation des inégalités spatiales au sein des centres-villes. Émergence de zones de prix élevés (avec des complexes résidentiels, de bureaux et commerciaux de luxe) Pauvreté concentrée et décadence physique Augmentation du sans-abrisme => augmentation drastique de la segmentation et des inégalités spatiales 4) Quatrième processus : la gentrification La gentrification a été initialement définie comme la réhabilitation des quartiers ouvriers en déclin par les nouveaux arrivants de la classe moyenne. Dans les années 1970 et 1980, de nouvelles études ont donné une définition plus large de la gentrification en la liant à la restructuration économique, spatiale et sociale des villes mondiales dans les sociétés capitalistes. La gentrification comme dimension spatiale de cette transformation Formes de gentrification : réaménagement des fronts de mer, montée en puissance des complexes hôteliers et de congrès, développements de bureaux et résidentiels de luxe à grande échelle, quartiers commerciaux haut de gamme La géographie sociale des villes mondiales résulte des processus suivants : Suburbanisation de la population Suburbanisation des emplois => centres-villes concentrés de résidents à faible revenu, de logements sociaux, de résidents issus de minorités Mais les centres-villes ont également continué à accueillir une population de classe moyenne Les centres-villes ont perdu de la population dans les années 1960 et 1980 Exemples de New York, Londres et Tokyo. De nouvelles études universitaires se sont concentrées sur ces questions. 1) Premier processus : une planification urbaine étatique Objet de cette partie de l'ouvrage : la restructuration économique a-t-elle engendré une nouvelle géographie sociale ? La rigidité de l'environnement bâti limite la transformation spatiale. Mais de nouvelles formes sociospatiales émergent : gentrification résidentielle et commerciale à prix élevé pauvreté concentrée et délabrement physique =une nouvelle répartition sociale ? 3) Troisième processus : augmentation des inégalités spatiales au sein des centres-villes. Émergence de zones à prix élevés Pauvreté concentrée et décadence physique Augmentation du sans-abrisme 4) Quatrième processus : la gentrification La gentrification définie comme la réhabilitation des quartiers populaires délabrés par les nouveaux arrivants de la classe moyenne Dans les années 1970-1980, la gentrification est théorisée comme la dimension spatiale de la restructuration économique, spatiale et sociale des villes mondiales dans les sociétés capitalistes. visant la décentralisation de la population et des emplois. Conception selon laquelle les villes se développaient trop dans la période d'après-guerre (surpeuplées, surpeuplées) planification urbaine étatique visant à décentraliser la population et les emplois 2) Deuxième processus : déclin des zones centrales (centresvilles) : pertes de population et d'emplois. - New York: Exode massif de résidents (//banlieusardisation) Afflux massif d'immigrés => Transformation dramatique du centre-ville Augmentation de la ségrégation II. Inégalités urbaines croissantes : le cas de la région de la baie de San Francisco S. Lehman-Frisch, « San Francisco, métropole inégale », Livres & Idées, 2015 : https://laviedesidees.fr/San-FranciscoUnequal-Metropolis 1. Que mesurent exactement les indices d’inégalités socioéconomiques ? 2. Comment se structurent exactement les inégalités ? 3. À quelle échelle les inégalités socioéconomiques sont-elles mesurées ?