Géographie Premières: La Metropolisation - PDF

Summary

Ce document explore la métropolisation, un processus mondial de concentration des populations et des activités dans les grandes villes. Il discute des différentes dimensions de ce phénomène, notamment les villes mondiales, les mégapoles et une analyse de la transition urbaine. Le document inclut également des études de cas et des concepts clés.

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Géographie premières 1 Chapitre I La métropolisation : un processus mondial différencié Archipel mégalopolitain mondial (AMM) : Ensemble des villes mondiales, reliées entre elles par des liens et des flux, et souvent plus connectées à l'échelle mondiale qu'avec des villes de leur propre territoire...

Géographie premières 1 Chapitre I La métropolisation : un processus mondial différencié Archipel mégalopolitain mondial (AMM) : Ensemble des villes mondiales, reliées entre elles par des liens et des flux, et souvent plus connectées à l'échelle mondiale qu'avec des villes de leur propre territoire national. Edge city : Nouveaux centres secondaires où l'on trouve immeubles de bureaux, zones industrielles, centres commerciaux, lieux de distraction, au sein d‘immenses banlieues résidentielles, localisées sur des carrefours autoroutiers. Espace de relégation : Espace peu attractif où des populations résident sans l'avoir véritablement choisi pour des raisons économiques, politiques... Espace périurbain : Espace situé autour d'une ville au-delà des banlieues et dépendant de cette ville. F.M.N ou F.T.N : Une Firme multinationale ou transnationale est une société dont les activités se déploient à travers des filiales sur au moins deux continents Fragmentation socio-spatiale : Organisation d'un territoire marquée par une séparation des espaces selon le niveau de vie des populations, selon leur origine. Gentrification urbaine : Installation de population aisée dans des quartiers rénovés, souvent centraux, au détriment des populations modestes. Hub : plate-forme de correspondance dans un réseau de transport. Mégalopole : Vaste ensemble urbanisé constitué de plusieurs grandes agglomérations reliées fonctionnellement (transport...). Mégalopolis : Ensemble urbain de Boston à Richmond sur la côte est des États-Unis. Mégapole : Ville très peuplée (10 millions d'habitants ou plus). Métropole régionale : Métropole ayant souvent le statut de « capitale administrative » d'une région à l'intérieur d'un État, et rayonnant sur cet espace. Métropole : Grande ville, qui concentre population et fonctions de commandement (politique, économique, et/ou culturel). Métropolisation : Processus de concentration des activités et des fonctions de commandement dans un nombre limité de grandes villes, les métropoles. Périurbanisation : processus d'urbanisation des marges rurales d'une agglomération urbaine. Polycentralité : Organisation spatiale qui se caractérise par la présence de plusieurs centres fonctionnels au sein d'un territoire. Quartier résidentiel fermé (gated community) : Quartier clos (mur, grille...) dont l'accès est contrôlé. Souvent surveillés par un personnel privé. Réseau : ensemble de lignes ou de relations permettant de connecter des lieux entre eux, ainsi que les acteurs spatiaux qui y sont présents. Transition urbaine : Passage rapide d'un peuplement en majorité rural et dispersé à un peuplement en majorité urbain et concentré. Ville mondiale : Métropole qui concentre des activités de commandement politiques et/ou économiques d'échelle mondiale, qui possède une forte capacité d'innovation et est marquée par un cosmopolitisme. Les villes mondiales constituent des ancrages privilégiés pour les échanges mondialisés. Chapitre I La métropolisation : un processus mondial différencié Les villes concentrent, depuis 2007, plus de 55 % de la population mondiale. La croissance de la population s'accompagne d'un processus de métropolisation, plus ou moins avancé, marqué par la concentration des populations, des activités et des fonctions de commandement. A – Vers un monde urbain 1 – Plus de la moitié de la population mondiale Plus de la moitié de la population, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, vit dans les villes et devrait atteindre 65 à 70 % en 2050. L'urbanisation est liée au niveau de développement. Les PMA sont urbanisés à moins de 30 % tandis que les pays développés dépassent 80 %. Du fait de la répartition de la population, plus d'un urbain sur deux vit en Asie. Avec l'Afrique, ces deux continents enregistrent les plus forts taux de croissance. 2 – Différents stades de transition urbaine Les pays se différencient selon leur stade dans la transition urbaine (dépeuplement accéléré des campagnes au profit des villes). La plupart des pays anciennement industrialisés ont achevé leur transition et connaissent une stagnation, voire une baisse de leur population. Mais les pays en développement sont en cours de transition (phase de croissance forte). Les taux d'urbanisation sont très différenciés, de 13 % (Burundi, Niger) à 99 % (Belgique), et 85 % en France. Certains pays, en dépit d'une forte urbanisation, restent pourtant encore majoritairement ruraux (Inde). 3 - Une croissance des mégapoles a) Une croissance plus importante Géographie premières 2 Les plus grandes villes connaissent les plus fortes croissances et dépassent les 10 millions d'habitants. Ce sont des mégapoles. Au nombre de 5 en 1975, elles seront plus de 40 en 2030. Parmi elles, une grande majorité se trouve dans les pays du Sud (Delhi, Shanghai, Beijing, Mexico, Kinshasa…). b) Des enjeux multiples Les enjeux posés par cette rapide et forte croissance urbaine sont d'autant plus aigus dans les pays en développement. Comment loger, nourrir, employer cette population… Il y a des conséquences (congestion des transports, pollution, distribution des services de base à tous (eau, électricité, ramassage des déchets). B – Etudes de cas : Londres : ville mondiale 1 - La première métropole d’Europe Forte de 15 millions d’habitants, Londres possède des fonctions de commandement économiques et culturelles qui la placent au second rang mondial après New York et avant Paris. Ses quartiers d’affaires et son patrimoine sont parmi les plus importants au monde ce qui génère des flux financiers et touristiques très importants. 2 - Une ville au centre d’un vaste réseau de communication Face à la concurrence d’autres grandes métropoles, la ville renforce sa position dominante par des moyens de communication modernes et performants. Le London Gateway peut accueillir les bateaux à fort tirant d’eau. On accède alors très facilement au bassin de consommation londonien et à un large hinterland allant jusqu’à Birmingham et Manchester. 3 - Une ville attractive La ville travaille aussi son image de marque par l’organisation de manifestations internationales donnant à voir le renouveau de la ville. Elle bénéficie enfin d’atouts supplémentaires : une langue internationale, un marché du travail dynamique et un cadre général sécurisant et politiquement stable. Londres, en tant que métropole de rang international, attire des hommes et des activités du monde entier. Les FTN y installent leurs sièges sociaux, les investisseurs y développent de nombreux projets immobiliers. 4 - Les conséquences sociales Les paysages se transforment ne gardant que quelques vestiges du patrimoine de la ville et se couvrent d’aménagements d’envergure. Cela a des conséquences sociales : la gentrification de certains quartiers contraint au départ des populations locales reléguées en périphérie de la ville au profit d’une population plus aisée. Des conflits émergent et posent la question du vivre ensemble dans les métropoles de rang mondial. C – Les métropoles 1 - Une concentration des fonctions de commandement La métropole (« meter-polis » en grec, soit la ville mère) se définit par une concentration de population mais surtout des fonctions de commandement autour de quartiers d'affaires puissants. La très grande diversité des activités (finance, assurance, immobilier, recherche, sièges sociaux de FTN, etc.) caractérise les métropoles. Cela étant, les villes les plus peuplées (mégapoles) comme Lagos, avec pourtant 15 millions d’habitants, ne sont pas (encore) des métropoles tandis que des villes plus petites (Francfort) sont de réelles métropoles. 2 - Des influences plus ou moins importantes a) Sur le monde Certaines métropoles exercent une influence mondiale. Ces villes mondiales se situent pour la plupart dans les trois pôles majeurs de la mondialisation (Amérique du Nord, Europe occidentale et Asie orientale), comme New York, Londres, Paris, Tokyo ou Hong Kong. Leur poids s'explique par leur ancrage dans des pays fortement développés. Elles entretiennent entre elles de nombreux liens et fonc- tionnent en réseau : c’est l’archipel mégalopolitain mondial. Géographie premières 3 b) Des métropoles au rayonnement continental, national ou régional D'autres métropoles exercent une influence moindre mais jouent un rôle continental, national ou local. Souvent très peuplées, leur influence est moins importante que celle des villes mondiales. Elles captent donc et génèrent des flux moins puissants, mais rayonnent sur plusieurs pays, tout en étant motrices au niveau national. Certaines capitales politiques, bien que parfois peuplées de plusieurs millions d'habitants, ont un rayonnement limité aux frontières de leur État. Ainsi, une ville comme Athènes, 92e bourse mondiale en 2018, ne joue qu'un faible rôle en dehors de ses frontières nationales. Les plus petites métropoles sont les métropoles régionales des États. Bordeaux par exemple rayonne essentiellement en Nouvelles Aquitaine dont elle est la capitale administrative. Elle est en concurrence avec Toulouse qui présente les mêmes caractéristiques. C – L’aménagement des métropoles 1 – Une spécialisation des quartiers a) Les CBD On assiste à une spécialisation croissante de l'espace urbain : certains quartiers sont dédiés à la fonction résidentielle, d'autres à la fonction décisionnelle (administrations et sièges sociaux d'entreprises). Les centres traditionnels sont pour la plupart situés dans le centre historique ou près de celui-ci : s'y concentrent les fonctions politiques, économiques, commerciales et culturelles. Ce sont les Central Business District. Souvent, un deuxième centre fonctionnel, plus récent, est aménagé : à Londres, c'est le cas de Canary Wharf, à l'est de la City, le centre fonctionnel historique. Les immeubles sont en général élevés, en raison du prix du terrain, mais aussi comme symbole de puissance dans le paysage. b) Un étalement urbain La croissance urbaine se manifeste par un étalement urbain. Les quartiers résidentiels mais aussi les zones industrielles et commerciales se développent en périphérie bénéficiant d'espace disponible, de prix des terrains moins élevés et d'infrastructures de transports. De nouveaux centres fonctionnels émergent aussi en périphérie. Ces edge cities sont très souvent des espaces dédiés à la recherche, à la logistique, à la production et à la commercialisation. Ils sont aménagés en périphérie et souvent plus accessibles (proximité des aéroports, des nœuds autoroutiers). Dans les pays du Sud, cet étalement se fait sous différentes formes allant du résidentiel de luxe aux quartiers informels et bidonvilles, enserrant parfois des espaces ruraux. c) La création de mégalopoles D'immenses aires urbaines se sont créées. Ces dernières sont constituées de métropoles et d'agglomérations secondaires, qui forment une immense région urbaine appelées mégalopoles. La plus ancienne est la mégalopolis Boston - Washington. La mégalopole japonaise s'étend de Tokyo à Fukuoka. D'autres sont en formation, entre les métropoles de Sào Paulo et Buenos Aires par exemple. 2 – De fortes inégalités socio-spatiales a) De forts contrastes entre les quartiers L'espace des métropoles est affecté par des inégalités sociales. Les espaces aux populations riches sont souvent séparés de ceux accueillant des habitants aux revenus faibles, au centre comme en périphérie. Cette fragmentation socio-spatiale est nettement plus marquée dans les métropoles du Sud. S’y opposent à l'extrême des quartiers aisés et des habitats informels. Près d'un milliard de personnes vivent dans des bidonvilles, en périphérie et parfois au cœur des métropoles. Mais il existe aussi des quartiers intermédiaires, habités par des classes moyennes nombreuses dans les pays émergents. b) La gentrification des centres Géographie premières 4 La fragmentation socio-spatiale s'accroît avec la gentrification. Elle affecte les quartiers centraux des métropoles, et parfois d'anciens quartiers ethniques comme Harlem à New York. La rénovation de quartiers jusque-là peuplés par des personnes aux faibles revenus a renchéri les prix de l'immobilier, attirant des populations plus aisées souhaitant vivre à proximité du centre et repoussant les populations initiales vers d'autres quartiers, plus excentrés. Les quartiers résidentiels fermés se développent dans tout l'espace urbain, et non plus seulement en périphérie des métropoles. Ces lotissements ou groupes d'immeubles entourés d'une enceinte créent une véritable rupture dans l'espace urbain. Leur nombre et leur emprise spatiale augmentent dans de nombreuses métropoles. Ce phénomène peut toucher les métropoles du Nord mais aussi du Sud, où les inégalités sont exacerbées La fragmentation socio spatiale à Mexico La fragmentation socio spatiale en Ile de France Organisation d’une aire urbaine américaine Géographie premières 5 Résumé Près de 55 % de la population mondiale vit dans des espaces urbains. Cet essor est lié à la transition urbaine qui devrait porter ce chiffre à 65% en 2050. Si certains pays, comme les PMA, sont encore peu urbanisés, d'autres, comme les pays émergents, connaissent une croissance urbaine très forte. Dans les pays du Nord, mais aussi en Amérique latine, l'urbanisation est généralisée et la progression plus faible. Les mégapoles, de plus en plus nombreuses, doivent faire face à des défis en termes de logement, de transports, de services et de pollution. La métropolisation renforce la concentration des fonctions de commandement. Les métropoles forment des réseaux à l'échelle mondiale (AMM) mais aussi à des échelles inférieures, constituant parfois des mégalopoles. Les métropoles n'ont pas toutes le même rayonnement : certaines comme Londres ont une influence mondiale (villes mondiales), d'autres une influence moindre, continentale, nationale ou régionale. Les métropoles se densifient, souvent par croissance verticale, et s'étalent sur un espace de plus en plus vaste. Leur polycentralité est de plus en plus marquée, les fonctions de commandement n'étant plus exclusivement concentrées dans un seul quartier des affaires. La fragmentation fonctionnelle et les inégalités socio-spatiales s'amplifient. Les métropoles concentrent à la fois les populations les plus riches et les plus défavorisées. La gentrification, le développement de quartiers fermés ou, à l'opposé, de bidonvilles témoignent de cette fragmentation. D - Quelle métropolisation sur le territoire français ? 1 - Le poids de Paris, métropole mondiale, se renforce Paris, seule ville française de rayonnement mondial, concentre les pouvoirs politique, économique et financier, les médias, la recherche scientifique, la vie intellectuelle et artistique.. L'organisation en étoile autour de Paris des réseaux autoroutiers et ferroviaires renforce ce phénomène. Grâce à ses deux aéroports internationaux, Paris est l'un des principaux hubs européens. Le projet de Métropole du Grand Paris entend renforcer son influence. 2 - Des métropoles régionales en quête de rayonnement Les métropoles régionales françaises ont un poids européen modeste. Lyon, seconde agglomération française est 7 fois moins peuplée que Paris. L'État français veut accroître le poids de ses 22 métropoles pour qu'elles intègrent les réseaux des métropoles européennes en donnant aux grandes aires urbaines beaucoup plus de compétences économiques. Les grandes villes françaises accueillent en effet peu de fonctions nationales et internationales. Elles ren- forcent leur attractivité régionale par de grandes opérations d’urbanisme, en proposant des services rares (Université, centre hospitalier, commerces spécialisés, innovation), et en se dotant d’infrastructures de transports rapides. Les métropoles les plus dynamiques sont à l'Ouest et au Sud de la France. Certaines sont spécialisées dans les hautes technologies (Toulouse, Grenoble). Les métropoles du Nord, de l'Est et du Centre ont souffert des crises industrielles. 3 - Le renforcement des inégalités a) Les contrastes sociaux La métropolisation accentue les contrastes socio-spatiaux à l'intérieur des agglomérations du fait d'une hausse des prix de l'immobilier depuis 20 ans. Les populations aisées peuvent choisir leur lieu de résidence : centre-ville rénové ou réhabilité, banlieue pavillonnaire, espace périurbain. La gentrification transforme des quartiers centraux anciennement populaires et excluent les catégories sociales modestes. Ces dernières sont reléguées dans des quartiers anciens dégradés, des grands ensembles des années 1960, et dans des zones périurbaines éloignées. b) Villes perdantes/villes gagnantes Les villes petites (5000 à 50 000 habitants) et moyennes (50 000 à 200 000) regroupent en 2019, 23 % de la population et 26 % des emplois. Certaines sont confrontées au déclin démographique : Chalon-sur-Saône a perdu 13 000 habitants entre 1975 (58 000 habitants) et 2017 (45 000). Face aux métropoles régionales, ces villes, à l'écart des activités, sont exposées au vieillissement démographique et au ralentissement économique. A la désertification industrielle s’ajoute souvent la disparition des services publics (hôpitaux, tribunaux, impôts, poste, casernes...). Les plus en difficulté se concentrent dans le Centre et le Nord-Est. D’autres villes disposent au contraire de nombreux atouts. Face aux problématiques des grandes métropoles (saturation, pollution, gentrification...), ces villes se caractérisent par des marchés foncier et immobilier accessibles, des cadres de vie authentiques, un patrimoine valorisé... Celles situées à proximité des grandes métropoles tirent profit du dynamisme de ces Géographie premières 6 dernières. Sur les littoraux atlantique et méditerranéen, et dans le Sud, des villes attirent retraités et touristes, générant des emplois de services, mais aussi une spéculation immobilière source d'inégalités. Résumé : Capitale macrocéphale de la France, Paris a vu son poids renforcé par la métropolisation. Seule ville mondiale du pays, elle concurrence Londres, New York et Tokyo, villes avec lesquelles elle entretient des relations nombreuses (archipel mégalopolitain mondial). Son attractivité est due à son accessibilité et à son poids économique, à son influence diplomatique, culturelle et touristique. L’influence de Paris déborde sur l'ensemble d'une vaste région urbaine en cours d’aménagement notamment en ce qui concerne les mobilités (Grand Paris). La France compte très peu de grandes villes. Les métropoles françaises exercent donc surtout leur influence dans le cadre régional. Les villes moyennes, largement majoritaires sont globalement en crise démographique et économique. La fragmentation socio-spatiale est ancienne mais s'accélère avec la métropolisation. Les centres-villes se dépeuplent ou accueillent des populations privilégiées (gentrification). La mixité sociale est faible en banlieue, mais également dans le périurbain. L'étalement urbain, responsable de l'accroissement de la taille des aires urbaines, contribue notamment à complexifier la question des mobilités. A - Analyse de documents L’analyse des documents constitue le cœur de votre travail, mais nécessite pour être menée la mobilisation de vos connaissances. 1 - En analysant les documents suivants, vous expliquerez la hiérarchisation du réseau urbain français puis vous mettrez en valeur les dynamiques actuelles de la métropolisation sur le territoire national. Document 1 : l’impact de la métropolisation sur le système urbain français. La métropolisation ne bouleverse pas les hiérarchies urbaines du territoire français ; elle en crée de nouvelles. Le fait métropolitain privilégie un certain nombre d’agglomérations. Celles-ci déploient des stratégies de développement qui sont autant d’ancrage à la mondialisation, et à sa déclinaison régionale, l’Union européenne. De fait, la métropolisation est souvent plus avancée dans les capitales régionales comme Lyon, Lille ou Strasbourg mais toutes ces villes ne sont pas métropoles. Par exemple, Nantes et Rennes ou Toulouse et Bordeaux connaissent des trajectoires contrastées : le degré de métropolisation est bien plus élevé à Toulouse et à Nantes. Limoges, Clermont-Ferrand, Caen ou Dijon conservent un rôle de capitale régionale incontestée, mais ne peuvent être considérées comme des métropoles d’envergure européenne. La métropolisation modifie également les relations entre les villes. Dans le réseau urbain, la hiérarchie urbaine et les échanges obéissent au modèle centre-périphérie : la ville de rang supérieur commande les villes de niveau inférieur, la relation est verticale et se détermine sur le mode dominant-dominé. Or, les métropoles ont pour caractéristiques de tisser des interactions intenses avec des villes de même rang. […] Certaines métropoles comme Lille, Lyon, Toulouse, sont ainsi rattachées au système métropolitain européen, quand Paris est inséré dans le système des villes globales. Dans tous les cas, le système métropolitain possède un rayonnement suprarégional. Source : Reghezza-Zitt, M., 2013, La France, une géographie en mouvement, La Documentation photographique, n°8096, La Documentation française. p. 9. Document 2 : Le système urbain français. Source : d’après Magali Reghezza, « La France. Une géographie en mouvement », La Documentation photographique n°8096, La Documentation française, 2013.

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