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Summary

This document discusses the concept of art exhibitions and how they affect our perception of art. It outlines the history of exhibitions, focusing on the evolution of museums and concepts such as the "cabinet of curiosities".

Full Transcript

CM1 - Le dispositif d'exposition 02.03 - L. Viala https://drive.google.com/file/d/1EWSmcjEHBwe1NZp9V1EIxpSXdp5JEeDo/vie w?usp=drive_link Introduction L’exposition d’un œuvre biaise systématiquement notre perception. - Le choix du lieu et l’agencement de l’œuvre dans l’espace ont une incidence sur...

CM1 - Le dispositif d'exposition 02.03 - L. Viala https://drive.google.com/file/d/1EWSmcjEHBwe1NZp9V1EIxpSXdp5JEeDo/vie w?usp=drive_link Introduction L’exposition d’un œuvre biaise systématiquement notre perception. - Le choix du lieu et l’agencement de l’œuvre dans l’espace ont une incidence sur la lecture que nous faisons d’une œuvre. Une œuvre peut être interprétée en fonction des époques et au gré de la manière dont elle est présentée. - Jusqu’au Moyen âge, les arts sont religieux indissociables de leurs contextes culturels. Les œuvres s’inscrivent dans l’architecture religieuse avec lesquelles elles font corps. La notion d’œuvre d’art apparaît seulement à la Renaissance. L’Origine des musées : Les Collection du Cabinet Royal Musée : Les premiers musées voient le jour à la fin du 15e siècle en Italie sous la forme de cabinet d’amateurs. Avant ça, les œuvres faisaient corps avec l’architecture. Les musées apparaissent lorsque l’œuvre va être extraite du mur avec l’émergence des premiers collectionneurs. Les collections sont un faire-valoir du pouvoir de celui qui possède. Elles sont exposées dans des cabinets privés (ou cabinet de curiosité). CM1 - Le dispositif d'exposition 1 Exposition : On ne peut pas parler encore d’exposition lorsque l’on évoque le cabinet de curiosité car il est à usage privé. La notion d’exposition apparaît au moment où l’art devient public avec l’émergence des premiers musées. C’était un acte politique originaire de Louis XVI pour éduquer le grand public à l’art et donner une visibilité aux collections royales, tout ça afin d’asseoir la position royale et rayonner internationalement. L’apparition du cadre avait pour objectif de dissocier l’œuvre de l’architecture, d’autonomiser l’œuvre et donc d’en faire une valeur d’échange commerciale. Ce n’est qu’à l’époque des salons au XIXe siècle que le cadre va s’amincir pour isoler une peinture des autres peintures. Le Musée Une construction symbolique, culturelle, sociale voire économique et politique Toute l’histoire du musée témoigne des partis pris de mise en vue successifs que les politiques, les architectes, les directeurs de musées, les commissaires vont mettre en place selon les circonstances : espace de conservation, lieu d’archivage, espace pédagogique, lieu d’expérimentation, espace ouvert sur le monde ou au contraire espace méditatif. - Le musée est un système d’archivage, mais également un espace d’exposition. C’est le lieu où est vu l’œuvre, il est comme un cadre qui évolue dans l’histoire. J. Glicenstein distingue trois postures qui conçoivent l’exposition des œuvres : Le muséographe, conservateur qui va classer les œuvres de manière historique. Cette période correspond à l’idéal des lumières. Les œuvres sont classées afin d’être montrée partagée Le scénographe qui tient compte de la relation des œuvres à l’espace et au public et cherche à s’émanciper du cadre du musée. C’est celui qui dialogue avec le lieu CM1 - Le dispositif d'exposition 2 Le commissaire qui avant les œuvres s’intéresse surtout à créer des mises en relation entre des objets et des situations de rencontre entre les œuvres et le public. La mise en scène des œuvres relève parfois d’un acte de création à part entière. C’est celui qui crée du sens entre les œuvres elles mêmes et avec le public La reconstitution d'un espace historique - La “Period Room” se base sur la reconstitution d’un espace historique dans la salle d'un musée. Elle mélange arts décoratifs et beaux arts, valeurs esthétiques et valeurs d’usage. C’est une convention muséographique. - Progressivement les espaces d'exposition vont se dépouiller ; On va passer de l’espace d’exposition appartement, au cube blanc. Cela s’explique par l’autonomie que vont prendre les œuvres qui n’ont désormais plus d’autres fonctions que d’être elles-mêmes. Ex: - Sonderbund - 1912, Cologne Exposition dans une grange, accumulation sans directions des salons de toiles, toiles empilé, cadre noirs et accroché sobrement sur des murs blancs. Présence d’une buvette ; Attention portée au spectateur. - Armory show - 1913, Peggy Guggenheim collection Collection scandale, oeuvres venant de plusieurs collections, présence de banc, relation avec le public et prise en compte de ceux-ci, accompagnement spectateurs ( guide, médiation… ). Guider et contrôler par le biais d’un parcours-promenade qui agence un récit dans un espace Herbert Bayer, jeune artiste et enseignant au Bauhaus, propose une nouvelle conception de la scénographie d’exposition qu’il considère comme un outil d’influence CM1 - Le dispositif d'exposition 3 majeure voire de transformation du visiteur. Pour lui, le plan et la direction du visiteur ne doit faire qu’un. “L’exposition est un film dans lequel c’est vous qui bougez et où ce sont les images qui restent immobiles” La scénographie d’exposition que propose Bayer est un parcours, une promenade qui agence un récit dans un espace. ( Marquages au sol, peintures pas collées au mur…) - Présence dans le projet de Frank Lloyd Wright, musée Guggenheim ; on rentre par le haut et on suit le parcours prédéfini. C’est donc un contrôle du visiteur, une histoire que l’on parcours. Le musée est conçu comme une sculpture avec son enveloppe close et éclairée par le dessus et qui abrite un circuit. - Plan libre du Corbusier, Centre Pompidou, qui s'adapte selon les expositions. La relation étroite entre l’espace d’exposition (L’architecture) et l’œuvre - “Dernière exposition suprématiste et futuriste de tableaux 0,10” organisée par Kasimir Malevitch, Jean Pougny, Ivan Klioune. Le “carré noir” de Malevitch trône dans l’angle, la place de Dieu, celle réservée traditionnellement aux icônes. Pour les artistes suprématistes Russes, l’art ne s’arrête pas à l’objet d’art, l’art n’est pas une activité individuelle destinée à la production d’objets, c’est une activité sociale et collective au service de la révolution c’est toute la société qui doit vivre avec l’art. Du plan bi-dimensionnel a l’espace tri-dimensionnel / des expériences architecturale nouvelles - “Proun Raum” est une installation immersive (une salle de 3,2 x 3,6 x 3,6 m). Le spectateur doit rentrer à l’intérieur de l’espace occupé par une installation. El Lissitzky, architecte-ingénieur de formation, crée un espace d’exposition en forme d’installation immersive de 3,20 x 3,60 x 3,60 m. Il transpose le principe du suprématisme pictural basé sur la planéité absolue. Il passe du plan bidimensionnel au tri-dimensionnel. L’artiste élabore ici une réflexion novatrice sur les CM1 - Le dispositif d'exposition 4 rapports entre l’homme et son environnement immédiat. C’est un art acte politique, auquelle le visiteur doit participer, il rentre dans l’oeuvre, oeuvre pas seulement à contempler mais aussi à vivre. Renforcer l’expérience directe et sensible - Exposition internationale du surréalisme, 1938 Marcel Duchamp expose 1200 sacs de charbon suspendus au plafond au-dessus d’un poêle. - Elaine Sturtevant, artiste, reproduit, en 1973, l’installation de Marcel Duchamp composée d’un ensemble de ready-made suspendus au plafond, dans une pièce obscure : sacs de charbon, poêles à charbon, porte-bouteilles, roue de vélo… Favoriser une approche polysensorielle du visiteur “C'est durant les années 24-25 que je supprime le séparatisme dans la construction de la maison, c'est-à-dire la distinction entre le plancher, les murs et le plafond, et créais avec le plancher, les murs et le plafond un continuum unique” - Frederick Kiesler. Décloisonnement des disciplines / Le ready-made Philip Johnson, Machine Art, Moma 1934 Exposition d’objets Industriels ordinaires sans ajouts ni commentaires et sans œuvre d’art pour les légitimer. Le mythe de la neutralité du contexte - Après la Seconde Guerre mondiale, la scénographie a tendance à devenir plus normative et conformiste. Dans un contexte où l’œuvre d’art devient autoréférentielle, l’espace neutre du Cube blanc s’impose en Europe comme aux EtatsUnis. - Robert Morris : “Une poutre posée sur son extrémité n’est pas la même que cette CM1 - Le dispositif d'exposition 5 même poutre posée sur un de ses côtés. La présentation fait partie de la syntaxe même de l’œuvre.” - Yves Klein, Exposition « Le Vide », Galerie Iris Clert, paris, avril-mai 1958 - Arman, Exposition « Le Plein », Galerie Iris Clert, paris, 1960 Quand l'exposition remet en cause, l'idée même d'œuvre et de musée A partir des années 1960, le Commissaire d’exposition va s’affirmer comme une figure ambigüe du créateur. Harald Szeeman affirme que ce qui fait forme, c’est l’idée ou l’attitude de l’artiste et non plus l’objet. L’art se fait in situ. La prise en considération du lieu (l’architecture) l’installation Réflexions de l’artiste Daniel Buren : ”L’objet d’art n’existe, ne peut être vu, qu’en fonction du Musée/Galerie qui l’enveloppe, Musée/Galerie en vue duquel il a été fait et auquel pourtant aucune attention spéciale n’est portée” “L’histoire qui reste à faire, c’est la prise en considération du lieu (l’architecture) dans lequel une œuvre échoue (se fait) comme partie intégrale de l’œuvre en question et de toutes les conséquences qu’une telle appartenance implique.” “Il ne s’agit pas d’ornementer (enlaidir ou embellir) le lieu (l’architecture) dans lequel le travail s’inscrit, mais d’indiquer aussi précisément que possible l’appartenance du travail au lieu et inversement, aussitôt que celui-ci s’y « affiche »” Dessiner avec l'architecture - Voir le travail de Felice Varini, Trois cercles désaxés, 2005. Acrylique Inventaire L'artiste commissaire : un travail d'auteur CM1 - Le dispositif d'exposition 6 En 2004, le critique d’art Nicolas Bourriaud, fait paraître un ouvrage intitulé Postproduction. Il s’intéresse aux relations entre l'art et le monde à partir des pratiques d'interprétation, de reproduction et de réutilisation d'œuvres d'art préexistantes, ou de produits issus d'autres champs culturels. Il affirme que les artistes actuels évoluent dans un univers de produits en vente, de formes préexistantes, de signaux déjà émis, de bâtiments déjà construits, d'itinéraires balisés. Le monde est une sorte de “magasin” rempli d’outils à utiliser, de stocks de données à manipuler, à rejouer et à mettre en scène. L'artiste commissaire : un travail d'auteur “Le commissaire travaille comme l’artiste postmoderne. A la place de rassembler des fragments, et des citations dans un collage il peut se servir d’artistes et les fondre comme bon lui semble en tout.” - Bernhard Fibicher, ancien directeur de la Kunsthalle de Berne d’Éric Troncy, qui compare une exposition à une forme de spectacle ou plutôt à un film dont le spectateur serait montreur. La disposition des œuvres dans l’espace constituerait une sorte de pré montage du futur film de la visite faite par le spectateur. Pour lui, le commissaire vise à produire du sens par la mise en relation. Il est une sorte de médiateur mettant en relation des objets mais également des personnes dans un contexte donné. - Ugo Rondinone, The third Mind, 2007. L’artiste est invité comme commissaire au Palais de Tokyo. - Ugo Rondinone, I love John Giorno, 2016. L’artiste est invité à concevoir une rétrospective sur la vie et l’œuvre du poète américain John Giorno, figure majeure de la scène underground américaine des années 1960. Faire cohabiter des œuvres et des époques Le musée de la chasse et de la nature, conçue comme une “maison d’amateur d’art”, ses fondateurs, les collections du musée de la Chasse et de la nature présentant l’œuvre de créateurs traitant de l’animalité. “Le pari consistait à accrocher le visiteur par l’émotion, l’atmosphère, le second degré, CM1 - Le dispositif d'exposition 7 l’humour..., bref à dépasser les idées reçues pour susciter sa curiosité et son questionnement. “ - Claude d’Anthenaise, conservateur en chef du patrimoine. Abolir la frontière entre l’art et la vie - Voir “La boutique de Ben” ALLER CHEZ LES GENS 58 habitations occupées par les citadins deviennent lieux d’exposition. Des œuvres d’artistes internationaux s’intègrent dans la vie quotidienne des familles. - Jan Hoet, Chambre d’Amis, 1986 FAIRE SORTIR LES ŒUVRES DU MUSÉE - Thomas Hishorn, Le musée Albinet Sortir des circuits traditionnels de diffusion de l'art - Matthieu Laurette, Le Grand Troc, réalisé en direct à la télévision basque espagnole, janvier 2000. Une forme de parasitage des jeux télévisés - Gerry Schum, inventeur et le producteur de la Fernsehgalerie, une galerie télévisuelle qui a diffusé de l'art entre 1969 et 1970 sur les chaînes de la télévision allemande. CM1 - Le dispositif d'exposition 8

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