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Ce document présente un aperçu de la psychologie du développement, se concentrant sur les conceptions théoriques et les bases neurologiques du développement humain, incluant la théorie constructiviste de Piaget et la dynamique des systèmes complexes.

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[Psychologie du développement : perspective neuropsychologique] I. **INTRODUCTION GENERALE** 1. **Définition et principes théoriques : rappel** **Psychologie du dvlpt** = étude des chgts et des continuités dans les fonctionnements psychologiques que l'on observe tout au long de la vie a....

[Psychologie du développement : perspective neuropsychologique] I. **INTRODUCTION GENERALE** 1. **Définition et principes théoriques : rappel** **Psychologie du dvlpt** = étude des chgts et des continuités dans les fonctionnements psychologiques que l'on observe tout au long de la vie a. Conceptions théoriques du développement Développement général **linéaire** perfs augmentent systématiquement avec l'âge Développement « **en escalier** » passage d'un stade à un autre - Théorie **constructiviste** de *Piaget* : stades sensorimoteur, opérations concrètes (préopératoire et opératoire), formel Dynamique des **systèmes** complexes linéaires (*Thelen*) - **Interactions** environnement physique, socio-éducatif et sujet - Système composé de **sous-systèmes** (= modules ex : capacités mnésiques)) en interaction aussi etc. - Chaque sous-système a son propre parcours de dvlpt - **Cpt = produit** (output) émergeant de l'interaction entre les diff modules Résumé : il n'y a pas u dvlpt mais DES dvlpt des différentes fonctions (modules). Le cpt dépendant de l'interaction dynamique entre les différentes fonctions en dvlpt b. Arguments en faveur d'une théorie de la dynamique des systèmes complexes *b.1. Résultats des expériences en psychologie du développement : Exemple de l'erreur A non-B* Test de la notion de **permanence de l'objet** (*Piaget*) Piaget pense que le jeune enfant n'en a pas, c'est une capacité acquise qui nécessite des représentations mentales A 8 mois : l'enfant ne va pas chercher un objet caché sous un tissu [Expérience] : on cache un objet sous un tissu A qu'il va chercher, si l'on change et que on le cache en B, l'enfant va toujours le chercher en A pas de permanence de l'objet *Baillargeon* : méthodes qui ne requièrent pas de motricité de l'enfant via exploration visuelle (ex : évènements impossibles) [Expérience] : comme Piaget mais avec le regard seulement - Un module peut entraver un autre cpt : ici difficultés motrice ou pb d'inhibition (conduites de persévération) - Empêchent émergence d'une conduite rendant compte d'une compétence de permanence de l'objet *b.2. Données en neurosciences* - b.2.1. Anatomie du cerveau : Thèse localisationnisme et associationnisme **Thèse localisationniste** du cerveau, « cerveau mosaïque » : chaque fonction est localisée dans une partie du cerveau indépendamment les unes des autres **Ex** : - *Broca (1861)* -- production de la parole (aphasie de Broca) - *Wernicke* (1870) -- aire de Wernicke réception et compréhension du langage, décodage des infos auditives (aphasie de Wernicke) - *Brodmann* (1909) -- cartes de localisation des fonctions - Etudes en imagerie cérébrale Cependant, une fonction implique de nombreuses activités cognitives - **Neurologie fonctionnelle** (Francis *Eustache*) : théories localisationnisme et associationnisme Ex : répétition de mots implique tout un système pour voir lesquels : **modèle fonctionnel dynamique (zones activés et leurs interactions)** Résumé : pas de simple centre fonctionnel, mais des modules qui communiquent entre eux lors du ttt de l'info, lors de la réalisation d'une tâche - b.2.2. Développement du cerveau Une image contenant texte, diagramme, ligne, Tracé Description générée automatiquement En même temps qu'augmentation de la matière blanche diminution de la matière grise processus « d'élagage » - A 5/6 ans : **élimination et réorganisation synaptique** en fonction des expériences et apprentissages pour une meilleure efficacité du réseau - *Sowell* (1995, 2005) : comparaison de cerveaux d'ados et d'enfants en termes de gain de matière grise : pas de différence Et en termes de perte de matière grise : différences significatives [Hypothèses] : **troubles dus à un déficit dans les connexions synaptiques** - Dysfonctionnement de ce processus d'élagage avec csqs sur la myélinisation et les connexions neuronales (ex : schizophrénie) **Elagage excessif** : moins de connexions synaptiques (faible densité), pb de synchronisation inter-neuronale, anarchie dans le fonctionnement des réseaux neuronaux *Hypothèse 1* (Feinberg) : schizophrénie vient trop de synapses (pb élimination synaptique dvlpt) *Hypothèse 2* (Keshavan) : trop de synapses dans une structure spécifique (cortex préfrontal) *Hypothèse 3* (Howes, Onwordi) : causes multiples facteurs de risque génétiques/environnementaux rendent les synapses vulnérables à une élimination excessive déclenchée par le stress pendant le dvlpt Causes : - Génétiques : gène impliqué dans l'encodage des protéines qui affecte l'organisation synaptique + régulation cellules gliales - Environnementales : isolement social, stress (psychologique, abus...) - Engendre une vulnérabilité perte de connexions Différences significatives entre ado et adulte : plus marquée au niveau du cortex préfrontal - Différences entre les régions dans les processus de dvlpt du cerveau, maturation ![](media/image2.png) Pas uniquement pour la maturation de centres spécifiques mais aussi des réseaux neuronaux distribués dans le cerveau (connexions, synchronisation entre neurones) - **Modèles connexionnistes** (actuels) Ex : dvlpt des capacités de jugement des durées 1. Tache de jugement des durées : perf diff en fonction des âges 2. Modèle cognitif 3. Modèle connexionniste [Résumé] : si on observe un dysfonctionnement = cpt, perf qui n'est pas dans la norme pour un âge donné (situation(s) donnée) Il faut comprendre ce que demande cette tâche sur le plan cognitif grâce à un modèle théorique Permet de comprendre ce qui fonctionne ou non Et de trouver des solutions (apprentissage, compensation, entrainement...) efficacité ++ pendant l'enfance (synaptogénèse, plasticité cérébrale) Plasticité à tous les âges mais ++ enfance pendant des périodes critiques Ex : l'amblyopie « œil paresseux » : différence d'acuité visuelle entre les yeux qui provoque un trouble de la maturation du cortex visuel - Utilisation d'un cache sur l'œil qui fonction mieux on force le « paresseux » à travailler *b.3. Variabilité inter- et intra-individuelle* Ex : csqs psychiques d'un evt considéré comme traumatisant (divorce...) - TSPT - Phénomène de résilience - Croissance post-traumatique CPT 5 facteurs CPT : - Appréciation de la vie - Force personnelle - Nouvelles opportunités de vie - Nouvelles relations aux autres - Spiritualité Evaluation de cette **variabilité** dans les scores pour chaque tâche  **distribution** des scores : moyenne, variabilité Référence normative = score standard pour chaque âge, variabilité acceptable - Dépassement des limites acceptables troubles pathologiques - Hors normes = +/- 2 écarts -types - Pathologie = entre 1, 5 et 2 écarts-types - Pathologie sévère = 3 et + *b.4. Efficacité d'une prise en charge de type « modulaire »* Identifier chaque facteur et trouver une solution pour chacun **1.2. Objectifs de la psychologie du développement dans différents domaines** Trouver des solutions dans différents domaines adaptées à chacun, à chaque période de la vie a. Le marché des jouets et des jeux éducatifs Jouets du premier âge, éducatifs, jeux-vidéos (pathologies d'addiction, troubles (sommeil, social, cognitif...) Règles de 3 de l'association française de pédiatrie (écrans) b. L'éducation : Exemple des connaissances sur le développement de la pensée mathématique Permettre à l'enfant d'acquérir des savoirs quand il a la capacité de le faire (programme pédagogique adapté à chaque acquisition) Ex : développement de la pensée mathématique - Utilisation de symboles algébriques formelles - Psycho du dvlpt : repose en fait sur un principe de **reconnaissance de patterns** basique et de relations entre des unités (bébé a ces capacités) Base du dvlpt de la pensée algébrique et algorithmique : abstraction, créativité, pensée computationnelle c. La psychologie clinique et la neuropsychologie développementale : enfants, adolescents et personnes âgées But : repérer un retard et un trouble (enfant pas capable d'effectuer une tâche que les autres de son âge peuvent faire) - Symptôme identifié question sur le fonctionnement de l'enfant hypothèses sur causes possibles - Moyens pour valider : entretien clinique, questionnaire, échelles, tests II. **Introduction à la neuropsychologie développementale : les tests dans la conduite du bilan neuropsychologique** Ex-livres : Michèle Mazeau « conduite du bilan neuropsychologique chez l'enfant » (autres : dys...) **2.1. Les principaux troubles neurologiques du développement (TND)** a. Justification de l'approche neuropsychologique : des études des lésions cérébrales à la théorie de l'échafaudage cognitif Neuropsychologie = discipline clinique permet de définir des déficits cognitifs de patients avec une lésion Symptôme (déficit d'une fonction donnée) altération d'une zone du cerveau - Cause neurologique Evident en cas de troubles neurologiques structurels (lésions visibles à l'IRM, AVC, tumeur...) = « pathologie organique » Pas tjrs évident en cas de troubles du dvlpt  trouble observé sans antécédent neurologique, pas d'atteinte cérébrale visible - Causes neurologiques **fonctionnelles** (anomalies du dvlpt) - Origines : « organicité des troubles » domaine de la neurologie 1. Anomalie génétique 2. Prématurité, petit poids 3. Souffrance périnatale 4. Facteurs à risque : encéphale, dénutrition, traumatismes crâniens... 5. Pas nier les facteurs sociaux ! (pauvreté, drogue/alcool, malnutrition...) Attention !! : déficit cognitif donné ne relève pas forcément d'un pb neurologique - Mêmes symptômes, causes différentes **Ex** : trouble du langage dû à trouble dys / enfant du voyage, martyre Trouble de l'attention dû à trouble dys / enfant en manque de motivation, dépression, anxiété... Autres causes : pb socio-cognitifs, socio-culturels, psychodynamiques (lié au passé, au vécu) - Conséquence : faire passer une échelle ou test cognitif n'est pas suffisant ! - Entretien clinique (anamnèse), questionnaires (anxiété, dépression) **Ex** : échelles d'autoévaluation (voir figures) - Anxiété adulte : State-Trait Anxiety Inventory (**STAI**) -*Spielberger* - Anxiété enfants : - **STAI-C** -- *Spielberger* (8-13 ans) - **R-CMAS** (Revised Children's Manifest Anxiety Scale) -- *Reynolds* & *Richmond* (6-19 ans) permet de calculer score total d'anxiété + score pour chaque facteur d'anxiété Quels facteurs évalués ? (R-CMAS) 6. AP -- anxiété psychologique (manifs somatiques de l'anxiété) 7. IH -- inquiétude/hypersensibilité aux pressions environnementales 8. PS -- préoccupations sociales (préoccupation par rapport à soi dans les liens aux autres) 9. M -- mensonge (image d'un cpt idéal-désirabilité) - Dépression adulte: Beck Depression Inventory (**BDI**) - Dépression enfant : Children Depression Inventory (adapté de Beck) (**CDI**) [Conséquence] : une échelle cognitive ne suffit pas série de tests Symptôme -- déficit d'une fonction Altération spécifique Dysfonctionnement fonctionnel **Ex** de réorganisation : **Théorie de l'échafaudage cognitif chez les personnes âgées** : - Vieillissement cognitif = déclin de plusieurs fonctions (MDT, fonctions exécutives) - Et maintien d'autres fonctions : habilités verbales, mémoire sémantique **[Modèle de l'intelligence de *Cattell*]** (1941) : deux formes d'intelligence Evaluées par échelle d'intelligence pour adulte de *Wechsler* : WAIS 10. Intelligence **cristallisée** : capacité à utiliser connaissances Évaluée par Indice de Compréhension Verbale (ICV) : vocabulaire, similitude (WAIS) 11. Intelligence **fluide** : utilisé pour résoudre un pb Évaluée par Indice de Raisonnement Perception (IRP) : cubes, matrice (WAIS) Vieillissement cognitif affecte le **facteur Gfluide** : 12. Diminution du volume cérébrale réduction matière blanche, amincissement cortical 13. Pertes de récepteurs dopaminergiques régulation attention, modification des réponses aux stimuli contextuels ![](media/image4.png)Cerveau des personnes vieillissantes : 1. Travaille plus (recrute plus de neurones) 2. Engage un réseau plus distribué 3. Activation plus bilatérale 4. Activation plus forte au niveau du cortex préfrontal Stratégies pour compenser : - Défauts de fonctionnement du cerveau - Déficit de certaines régions - Permet d'assurer la fonction cognitive Flexibilité cérébrale à tout âge **[The scaffolding theory of aging and cognition (STAC) de Park et Reuter-Lorenz (2009): ]** = La **théorie de l'échafaudage** Maintien d'un bon niveau de fonctionnement malgré le vieillissement grâce à engagement d'un échafaudage compensatoire (recrutement de neurones) Facteurs favorisant le scaffolding : - Niveau d'éducation - Engagement socio-cognitif (pas d'isolement) - Nouveaux apprentissages - Exercices - Trainings cognitifs - Utilisation de stratégies de compensation - Training intense permet de récupérer une fonction Facteurs limitant le scaffolding : - Quand la pathologie excède la capacité de plasticité (démence sévère) - Dépression, anxiété ++ - Stress fort au quotidien - Quand la réalisation de tâches dépasse trop les capacités cognitives Conséquences en neuropsychologie : faire passer une échelle/test cognitif ne suffit pas faire passer toute une série de tests cognitifs (voir ce qui fonctionne ou non, pourquoi et comment) **2.2. Les principaux troubles du développement cognitif** 3 grandes catégories : - **DI** - déficience intellectuelle : résultats homogènes aux différents tests - **TSA** -- trouble du spectre de l'autisme : pb de contact, relation, TdE - **Dys** : résultats hétérogènes Dys : - **TDLO** (dvpt du langage oral) : compréhension et/ou expression (dysphasie) - **TDAH** : attention et fonctions liées aux fonctions exécutives - **TDC** (dvlpt de la coordination, dyspraxie)  - **Troubles des apprentissages **: lecture/orthographe (dyslexie, dysorthigraphie), mathématiques (dyscalculie) **2.3. La démarche en neuropsychologie développementale** Plainte entretien*comportementale* = contrôle moteur inhibition d'une réponse dominante, arrêt d'une séquence d'action en cours Troubles de l'inhibition = **troubles d'impulsivité** (se retrouve dans addiction (alcoolisme)) - Impulsivité **motrice** contrôle comportemental - Impulsivité **exécutive** (cognitive) contrôle dans la prise de décision - Impulsivité **temporelle** incapacité à différer dans le temps une réponse, reward immédiat Impulsivité temporelle étudiée dans tâches « delay-discounting tasks » : choix entre plusieurs types de récompenses soit plus petite directe soit plus grosses dans plus longtemps - Personne impulsive : récompense immédiate Nouvelles technologies -- ouverture à de nouvelles méthodes, aide au contrôle quotidien - Ecological momenary assessement (EMA) - Expérience sampling method (ESM) méthode d'échantillonnage des expérience Principe : suivre le sujet dans son quotidien avec un téléphone portable qui peut sonner de façon régulière et il doit répondre à un questionnaire (ex : envie de boire...) - Impulsivité chez le jeune enfant Le test du marshmallow - Difficulté à réguler, contrôler ses émotions - Besoin de satisfaction immédiate - Egocentrisme (voir theory of mind -- test sally et anne) - Supporte peu la frustration - Adolescence Mêmes troubles se retrouvent : addiction, prise de risque, agressivité b.2) évaluation des capacités d'attention sélective - **NEPSY** : developmental Neuro Psychological Assessment - Test d'attention sélective auditive et réponses associées évaluation de la capacité de maintien de l'attention sélective et inhibition cognitive ![](media/image43.png) - Test d'attention sélective visuelle ![](media/image45.png) - **TEA-ch** : Test d'Evaluation de l'Attention chez l'enfant - Test d'attention sélective -- recherche dans le ciel - Tests de barrage ![Une image contenant texte, Police Description générée automatiquement](media/image47.png) b.2.2) test d'inhibition motrice 3-12 ans : 3-15 ans : ![](media/image49.png)Une image contenant texte, chaussures, habits, dessin humoristique Description générée automatiquement b.2.3) test d'inhibition cognitive Albaret et Migliore (1999) : Stroop ![](media/image51.png) ![](media/image53.png)Une image contenant texte, capture d'écran, Police, conception Description générée automatiquement c. **Attention partagée** (attention divisée) et attention **soutenue** c.1) définition = capacité de partager les ressources attentionnelles pour réaliser des façon simultanément plusieurs tâches = capacité de soutenir son attention pendant une durée relativement longue (pls mn) - Mobilisation durable des RA ![](media/image55.png)c.2) tests d'attention divisée (et soutenue) ![](media/image57.png)c.3) tests d'attention soutenue (et sélective) d. **Flexibilité** et **contrôle attentionnel** ![](media/image59.png) e. **Fonctions exécutives** Syndrome dysexécutif (n'apparait pas dans les classifications DSM) : - Difficultés de s'adapter à des situations nouvelles - Difficultés de planification - Difficultés d'organisation - Difficultés de résolution de problèmes - Difficultés d'inhibition - Pas de flexibilité cognitive - Peu de mémoire de travail Donc utilisation des critères du TDAH car similaire Tests de la tour de la NEPSY : doit deviner de quel tri il s'agit en fonction du feedback qu'on lui donne ![Une image contenant capture d'écran, texte, conception Description générée automatiquement](media/image61.png) **5.3) Les troubles de l'attention chez l'enfant** **TDA** = Trouble du déficit attention ( ADD) **TDAH** = Trouble de déficit d'attention et d'hyperactivité ( ADHD) - Troubles connus depuis longtemps : Crasse-Tignasse « Philippe qui gigote » instabilité motrice - Enfants qualifiés comme nerveux, ne tiennent pas en place, irrespectueux de l'autorité débilité motrice - Wallon (1925) : s'est intéressé au dvlpt social enfant turbulent - ***1980*** : description des ***symptômes*** dans le DSM III (Hyperkinetic reaction of childhood) ***1994*** : adoption du ***terme de TDAH*** dans le DSM IV (recherche sur TDAH plus avancée au Canada) Dans 50% des consultations : parent dit que l'enfant a un pb d'attention/hyperactivité - Plainte des parents/enseignants de plus en plus fréquente - Dépendance du seuil de tolérance (normes sociales) et des capacités de gestion d'un enfant turbulent Seule une **minorité d'enfants souffre réellement** de troubles de l'attention diagnostic s'impose ! normal VS pathologique Diagnostic très important maltraitance de ces enfants « exaspérants » fréquente a. Prévalence - Environ 5% de la pop d'âge scolaire - Plus important chez les garçons (3 fois plus) - Perdure à l'adolescence voire à l'âge adulte ?? (4-64%, données très variables) - Prévalence chez l'adulte = 2-5% b. Age du diagnostic - **Difficile à diagnostiquer de façon précoce** - Repérable dès 2-3 ans mais difficile à repérer avant 5 ans *Pourquoi ?* - Période rapide de chgts avec grande variabilité interindividuelle (instabilité dvlpt) - Comportements souvent jugés normaux jusqu'à 5 ans - Manque d'outils d'évaluation (en-dessous de 3 ans) - Evaluation des bébés/très jeunes enfants = sensory baby test (basé sur les sens + motricité mais pas très précis pour TDAH - Diagnostic clairement établi à 6-7 ans Pour dire qu'il : s'agit d'un trouble : **critères** : - Troubles persistants plus de 6 mois - Symptômes présents dans différents contextes c. Origine *c.1) neurologique dysfonctionnement du cerveau* Déficience génétique des neurotransmetteurs : Branches dopaminergiques Touche zones corticales, ganglions de la base, - **Dysfonctionnement dopaminergique** (NT) - \+ **mauvais fonctionnement du Système fronto-striatal** - Problème au niveau du cortex préfrontal (IRM) - Problème au niveau des ganglions de la base diminution de la substance blanche - Striatum impliqué dans motivation, récompense [Arguments] : - Vrais jumeaux (homozygotes) = 80-90% - Fratrie : risque pour un frère/sœur d'un enfant TDAH est 30 à 40% plus élevé - Risque pour les apparentés au 3^ème^ degré (oncles, tantes) de 20-25% plus élevé *c.2) causes environnementales* \*Maladie encéphalite peut déclencher des symptômes similaires : en 1920 (USA) importante épidémie de grippe \*Association avec des « incidents cérébraux » - Adultes : trauma crânien, lésion frontale - Enfants : prématurité, pb d'oxygénation, traumatisme d. Comorbidités - ***Troubles* *oppositionnels*** = refus de l'autorité (40-50%) - ***Agressivité*** = comportements antisociaux profonds (vol, bagarre, pb avec loi quand ado) ![Une image contenant capture d'écran, diagramme, texte, ligne Description générée automatiquement](media/image63.png) - ***Troubles anxieux*** avec parfois troubles obsessionnels compulsifs (TOC) (25% enfants) - ***Tics moteurs*** : cligner les yeux, froncer sourcils, plisser nez, hausser épaules... - ***Troubles des apprentissages*** : très fréquents malgré intelligence normale (QI) (30-50%) - Distractibilité, difficulté concentration - Lenteur importante - Motricité fine altérée (écriture lente et difficile) - ***Perte de l'estime de soi*** et du ***sentiment d'auto-efficacité*** - ***Dépression*** (20%) e. Symptômes Critères de la DSM IV ![](media/image65.png) ![](media/image67.png) - A -- Attention : au moins 6/9 critères sur A TDA - H -- Hyperactivité et I -- Impulsivité : au moins 6/9 critères TDAH Avec troubles oppositionnelles avec provocation Avec troubles des conduites [3 types : ] - **TDA** de type attention prédominante (trouble primaire) - **TDAH** de type **hyperactif-impulsif** - **TDAH** de type **mixte** (trouble d'autorégulation avec PI de fonctions exécutives) Actuellement : remise en cause de cette catégorisation car représentation simpliste grande hétérogénéité des symptômes *Barkley* (1997) : inhibition = déficit primaire - Déficit secondaire dans différentes fonctions exécutives (ex : mémoire de travail...) **Analyse factorielle déficits dans 6 domaines** (Fair et al.) - Inhibition - Mémoire de travail/MCT - Affect/arousal - Variabilité dans les réponses - Processus décisionnels/IVT : Indice Vitesse de Ttt - Timing : le ttt de l'information temporelle f. Aide au dépistage 3 étapes : 64. **Entretien** But : anamnèse (histoire de la maladie) Idées de questions à poser dans séances : Canadian ADHD Ressources Alliance Une image contenant texte, capture d'écran, Police, nombre Description générée automatiquement 65. **Questionnaires** parents-enseignants-adolescents SNAP-IV : questionnaire parents - Questionnaire de Swanson, Nolan et Pelham (1992) ![](media/image69.png)Une image contenant texte, capture d'écran, Police Description générée automatiquement ![Une image contenant texte, capture d'écran, Police Description générée automatiquement](media/image71.png) ![Une image contenant texte, capture d'écran, nombre, Police Description générée automatiquement](media/image73.png) **3)Bilan neuropsychologique** Au moins : - Tests saturés en facteur g - Tests de MCT et MDT - Tests de vitesse de ttt - Tests de barrage - Tests de raisonnement verbal (devinette KABC) g. Prise en charge Prise en charge globale ! Adaptée à chaque cas Prise en charge combinée : ttt pharmacologique, TCC, biofeedback, mindfulness, remédiation cognitive - **Prise en charge de la famille**, guidance familiale, aide aux parents - Aide à la recherche de soutiens sociaux (associations de parents) - Formation pour les parents : psychoéducation (maladie, hygiène de vie, régularité dans les rythmes, éducation à donner des ordres, alimentation...) - Thérapie familiale : conflits père-mère, pères plus tolérants (moins présents au quotidien, acceptent + cpts « masculins ») - **Traitement médicamenteux** : - Le **méthylphénidate** = psychostimulant qui augmente l'activité de la dopamine dans le cerveau (médicament appelé Rilatine) - Découvert en 1944, commercialisation en 1954 pour TDAH (aux USA) et 1979 en France (toujours 3 fois plus utilisé aux USA) - Ne guérit pas mais diminue les symptômes, pas prescrit avant 7 ans en France - Effets secondaires : dépendance ?, troubles de l'appétit, sommeil, maux de ventre - Déconseillé : personne cardiaque ou hypertension, 30% pas efficace - **Eléments de psychothérapie** a. ***Entretien*** avec l'enfant : psychoéducation b. Programmes ***d'auto-contrôle au quotidien*** (TTC) - Respiration, quel-est le pb, qu'est-ce que je ressens, programme conscient d'action - Attendre avant d'agir, parler avant d'agir - **Thérapies de rétrocontrôle biologique** (psychophysiologiques) Micoulaud-Franchi et al. (2011) ; - Utilisées aux USA, Canada, Europe du Nord - Efficacité débattue - Récente méta-analyse : efficacité pour TDAH - Preuve du maintien des effets pour 6 mois mais pas au-delà **Biofeedback** : fréquence cardiaque, tension musculaire, rythme respiratoire **SNA** **Neurofeedback** (EEG biofeedback): EEG, Potentiel Evoqué Lent (CNV- variation contingente negative) **SNC** - Existe des **jeux vidéo** (gain de points) : 25-50 séances d'entrainement d'environ 1h - Enfant branché pour mesure activation - But = apprendre à réguler ses émotions, à contrôler l'allocation des RA - **Sport** d'auto-contrôle et techniques de **relaxation** : taekwondo, yoga Relaxation : **mindfulness** méditation (pleine conscience) - Conscience de soi, apprendre à lutter contre les distracteurs, expert en contrôle attentionnel - Permet de lutter contre ruminations mentales, diminue niveau d'anxiété - Thérapie adaptée aux jeunes enfants : walking meditation (trajets marche avec adulte calme), respiration/body scan Efficacité ? : - Pas de démonstration pour l'activité physique - Efficacité démontrée pour les exercices d'auto-contrôle (self-monitoring) améliore les capacités de contrôle d'attention - Amélioration de la confiance en soi - Diminution de l'isolement social, de l'anxiété et du stress - **Remédiation cognitivo\--comportementale** - But : entrainer ou compenser les fonction déficitaires et développer les automatismes - Bénéfices pour enfants avec TDAH ou faible empan mnésique, mais pas (ou peu) pour enfants avec un dvlpt normal (surtout pour une fille) - Plusieurs exercices variés possibles (musique, training) - Pb : motivation de l'enfant exercices attrayants, amusants, changeants Plusieurs programmes d'exercices vendus : paths, cog-Med - CogMed : environnement graphique de fête foraine, à partir de 4 ans puis changement d'environnement à partir de 7 ans (robot) - CogMed QM : pour ados et adultes, environnement graphique neutre *Auteurs/références :* - *Desforges* (2011) : prise en charge des troubles attentionnels et exécutifs : la remédiation cognitive - *Powell* : exercices de remédiation cognitive pour les adultes - *Lecendreux (2003) *: hyperactivité - *Masson *: TDAs chez enfant et prise en charge psychologique - *Mazeau (2008) *: bilan neuropsy chez l'enfant **[Les différentes facettes du temps : enfant et psychologie]** On parle en permanence du temps *pourquoi ?* Selon philosophes : on vit par rapport au temps, conscient que notre durée de vie est limitée (finitude) donc sens de notre vie dépend de sa durée (Heidegger) Temps se rappelle sans cesse à nous (marques de l'âge) *Qu'est-ce que le temps ? (fiche de révision -\> frise)* - Moyen-âge : interdit de s'interroger sur le temps (évêque de Paris Etienne Tempier) - Pour éviter questions fondamentales : « origine de l'univers ? de l'Homme ? »... questions sur Dieu, créateur de l'univers ? - Philosophes vont oser le faire ; Saint-Augustin : je sais ce qu'est le temps mais quand je dois l'expliquer de façon claire je ne le sais plus - Echec d'expliquer ce qu'est le temps (autres disciplines aussi) - Rovelli : le temps reste un grand mystère, peut-être le plus grand de tous **[En psychologie]** : d'abord approche philosophique (Aristote) France : - 1889 : 1^er^ laboratoire de psychologie à la Sorbonne dirigé par Henri Beaumis puis Henri Piéron, puis Paul Fraisse - HB a écrit des articles sur la perception du temps - *Paul Fraisse* : plusieurs ouvrages sur psychologie du temps (1957) considéré comme père de la psychologie du temps en France - 2^ème^ laboratoire fondé par Jean-Martin Charcot (1890) : travail sur évolution de la mémoire et de la notion du temps - 3^ème^ laboratoire à Rennes (1896) : Benjamin Bourdon psychologie de la durée (1928) Donc : tradition d'étude sur le temps puis **rupture** (interruption) car **révolution dans la conception de la réalité du temps** - Théorie de la relativité d'Einstein ; Psychologie : flux continu d'informations temporelles qui existe indépendamment des évts et permet de les mesurer ***Einstein*** : faux - Univers n'a pas de temporalité propre, temps n'existe pas - Rien ne pousse à croire que le temps gouverne notre univers Pour simplifier théorie de la relativité restreinte : 3 principes de base - Temps est **élastique** (et non linéaire et continu) : varie, se déforme selon les caractéristiques de l'évt - Le temps **dépend des mouvements des objets** dans l'espace et de leur **vitesse** Paradoxe des jumeaux : jumeaux nés au même moments, l'un deux fait un voyage dans fusée - Se rapproche de la vitesse de la lumière : temps se ralentit - Quand il revient : celui qui a voyagé plus jeune - Le temps est **réversible** Puis théorie de la relativité générale : rôle de la gravitation (temps n'a pas la même allure) Aujourd'hui : théorie des cordes (existence de dimensions différentes) Conception du temps par les physiciens a influencé psychologues : - Rencontre de Einstein et Piaget : étude du temps par **Piaget** (« temps dépend de la vitesse ou des mvts avec leur vitesse) 8 ans : admettent pov de la similarité des trajets - Raisonnement, capables de mettre en relation vitesse, espace et durée - Durée n'est pas une dimension primaire que l'enfant connait dès la naissance Peu d'étude du temps en psychologie (1930-1970) - Behaviorisme : seul importance = cpt (pas d'étude de la « boite noire ») - Etienne Klein : « qui a autorité pour parler du temps ? » uniquement physiciens - Le temps n'est pas une donnée primaire : pas d'intérêt de l'étudier scientifiquement n'existe pas, n'est qu'une illusion créée par l'esprit humain donc ce qu'est le temps n'a pas d'importance - Être humain parle du temps car : stratégie d'adaptation à son monde - Simplification, comprendre le monde et l'expliquer à ses enfants Psychologues : nouvel angle étude des conduites de l'Homme face au temps, temps vécu, temps représenté **Temps = mot polysémique** : un seul terme pour une multitude de temps - Sentiment du passage du temps, perception des durées et des rythmes - Concept de temps : création d'unités de temps - Voyage mental dans le temps (mémoire temporelle) - Personnalité temporelle : Zimbardo est-ce qu'on est plus centré sur le présent/passé ou orienté vers le futur ? de quelle manière (nostalgie ou positif) ? - Orientation dans le temps : le calendrier, repérage dans le temps - Mesure conventionnelle du temps, lecture de l'heure - Vocabulaire temporel (avant/après/verbes...) : langage - Temps-espace-vitesse : pression temporelle, accélération sociale du temps *Que signifient nos discours sur la vitesse du temps qui passe ?* - **Sentiment que le temps passe plus vite en vieillissant** - Courbe de l'accélération du temps avec l'âge Théories : - Ralentissement de l'horloge interne - Attention accordée au temps - Mémoire : moins d'évts nouveaux, répétition quotidien avec l'âge, moins d'évts rappelés Paradoxe temporel de nos grands-mères : - Peuvent dire que temps passe vite ou lentement (temps quotidien lent mais temps général passe vite) contradiction - Différenciation du temps auquel elle se réfère (par rapport à avant vs journée...) Le jugement du passage du temps au présent : - Expérience immédiate du temps : méthode d'échantillonnage des expériences (questionnaire sur téléphone dans la journée) - Permet évaluation du contexte dans lequel perception passage du temps change - Résultats : au présent : jugement du passage du temps ne change pas selon l'âge - Prédicteurs = **état émotionnel** (quand on est heureux le temps passe plus vite et inversement (ex dépression)) **Plusieurs types de jugement du passage du temps** : selon la période que l'on considère - Périodes longues de la vie VS périodes courtes (présent) ; - **Périodes longues** : implique le **soi narratif** = soi dans sa perspective temporelle (passé-présent-futur) - Asymétrie en proportion passé-futur (plus de passé, moins de futur plus on grandit) - **Périodes courtes** : **soi minimal** = soi est le sujet de notre expérience immédiate - Analyse introspective consciente de notre état interne chgts ressentis dans notre état émotionnel, impacts sur le plan physiologique - Traduction de ces chgts en une durée de soi qui fluctue, élastique - Comparaison du temps de soi (élastique) avec le temps du monde (linéaire) [Théorie] : jugement du passage du temps présent dépend de la durée du soi contextuel - Validation d'un pov expérimental : manipulation du contenu non-temporel de l'intervalle à estimer - Evaluation du passage du temps avec présentation de films avec différentes valence émotionnels (+, -, neutre) - Réalisation d'une tâche (facile, moyen, difficile avec la même durée) - Résultats : Donc : dépend du contexte ( durée de soi contextuelle) *Quand l'enfant est-il capable de jugement de la vitesse du passage du temps ?* Nécessaire pour être capable de ce jugement : - Être capable de faire la **différence entre la quantité de temps et la vitesse** du passage du temps - Être conscient de son **expérience subjective** - Analyse introspective de soi, expérience phénoménologique - Comprendre la métaphore du mouvement et de la vitesse du mouvement **spatialisation du temps** 4/5 ans : connaissances de la vitesse des choses, pas de compréhension de la relation logique inverse (quand on va plus vite, on met moins de temps) Relation inverse : travaux de Piaget sur le temps cinétique (des objets en mvt) - ***A partir de 8 ans*** : plus vite = durée plus courte - 4/5 ans : plus vite = durée plus longue - **Utilisation correcte** de cette métaphore (passage du temps plus vite quand heureux...) [Expérience] : enfants de 4/5 ans VS 8 ans - Estimation de la vitesse du passage du temps pour intervalle entre la présentation de deux stimuli sonores - Réponse des enfants sur échelles analogiques : temps écoulé ? sentiment vitesse passage du temps ? état émotionnel ? difficulté de ma tâche pendant cet intervalle ? Résultats : - Emotion : - 4/5 ans : association passage du temps et émotions (joie = vite) - 8 ans : pareil + analyse plus complexe difficulté tâche, tristesse... - Durée : - 4/5 ans : relation positive temps plus long, durée plus longue - 8 ans : relation négative temps plus long, durée plus courte [Trajectoires développementales : ] ![Une image contenant texte, Appareil de présentation, multimédia, médias Description générée automatiquement](media/image75.jpeg) Perception des durées : - Durée des évts - Intervalle entre deux évts : anticipation temporelle Être humain capable d'estimer avec précision les durées presque un 6^ème^ sens inné (mais pas d'organe spécifique le permettant) - Car : cerveau est fait pour traiter le temps - Constitué d'oscillateurs corticaux Mécanisme dédié au **ttt des durées courtes horloge interne** ≠ horloge biologique Horloge interne = simple métaphore - ^1er^ modèle d'horloge interne - Treisman, Gibbon, Church et Gibbon Une image contenant diagramme, ligne, Plan, texte Description générée automatiquement Base de temps interrupteur accumulateur - Quand stimulus, interrupteur se ferme et laisse transiter informations dans l'accumulateur (= un certain nombre d'impulsions) - Temps = n impulsions Sur le principe c'est ok MAIS pas plausible sur le plan cérébral - La perception de la durée est une question actuelle des neurosciences - Cellules temps ? ou, quand, comment - Etudes neuropsychologiques (lésions, patients), imagerie cérébrale - Ce que disent les neurosciences ajd Horloge interne pas localisée dans une zone spécifique du cerveau **circuit neuronal distribué** - Cervelet - Cortex préfrontal - Striatum - Hippocampe - Amygdale (émotion) [Modèle d'horloge interne de **mesure de fréquence striatale** -- Warren Meck] : *Mattell et Meck* (2005): striatal beat frequency model: ![](media/image77.jpeg)Rôle striatum = repérer des patterns Oscillatory multiplexing of neural population codes for interval timing and working memory - ScienceDirect **[Modèles computationnels]** temps peut être décodé à partir d'états de populations de neurones évoluant de façon dynamique - Neurones spécifiques s'activent (réponse phasique) au début et à la fin d'un stimulus (= marquage) permet déterminer durée - Cellules uniques sensibles à la durée (ms) vont avoir une décharge du potentiel en fonction de la durée - Quand séquences d'évts temporels (durée plus longue) = séquences d'activation neuronale - Réseaux dynamiques de neurones récurrents (RNN) : = Couches de neurones cachés permettant de maintenir l'info en mémoire et de restituer le jugement pour processus de décision - POV du développement Système d'horloge interne fonctionnel dès le plus jeune âge Perception de la durée = estimation précise des durées en **moyenne** - Passe par **association de plusieurs échantillons** de durées (expérience d'un evt à plusieurs reprises et moyenne de toutes les estimations) Peut y avoir du **bruit** dans l'estimation du temps (= variabilité) - Plus grande pour une durée plus longue que pour durée courte [Etude chez le bébé sur la perception de la durée] : - *Paradigme d'habituation* mesure du temps de fixation jusqu'à habituation puis quand présentation d'un nouveau stimulus - Utilisation de plusieurs scènes : ex scène de chat qui bouge le tête pendant des durées variées - Résultats : différences significatives **réaction à la nouveauté temporelle** - Donc capable de **discriminer les durées dès âge de 6 mois** Chez enfants plus jeunes (4 mois) : ***tâche de bissection temporelle*** = - Présentation stimulus pendant 2 durées (courte VS longue) - Sujet doit appuyer sur touche courte VS longue selon la durée perçue - 2^ème^ tâche : présentation de durées de comparaison (soit similaires soit intermédiaires aux durées standards) Résultats chez l'adulte : - Quand durée augmente sujet répond plus lent - Donc capable de discrimination Chez le bébé : adaptation de la situation : - Enfant devant écran avec présentation de stimulus venant de droite ou gauche - Pendant apprentissage : entend le son court ou long - Quand son long image à droite, quand son court image à gauche - Phase test : durées intermédiaires - Dès **4 mois** : mêmes résultats que l'adulte : **bonne discrimination temporelle** - **= capacité innée** - Donc : aussi capacité de **perception des rythmes** : - Perception de régularités - Détection des différences dans les structures rythmiques [Remarque] : dyslexie pb dans perception des rythmes et des durées - Pb rythmes du langage - Aussi capables de **mémoire à long terme de la durée** : - Expériences : imitation d'une action d'une durée donnée - Enfants de 5 ans capables *Qu'est-ce qui change avec l'âge dans le jugement des durées ?* Jugement = implique processus de traitement de l'information - **Sensibilité au temps augmente avec l'âge** (meilleure discrimination) - Explication : plus variable dans le ttt de la durée à cause du bruit - Causes : capacités d'apprentissage et capacités cognitives limitées Chez l'enfant : plasticité cérébrale plus importante apprend plus vite mais oublie aussi plus vite - Peut créer du bruit - Capacités cognitives limitées : ttt info plus lente, moins bonne MDT, moins de capacités attentionnelles [Conséquences ]: - Enfants meilleurs dans perception des durées auditives que dans les durées visuelles - Plus sensibles aux effets de contexte, aux effets d'interférence non-temporelle - Appréhende mieux la durée à travers leurs propres actions (donc meilleurs dans tâches de discrimination avec imitation) - Tâche de discrimination de durées = perception d'une durée d'action, imitation en copie d'une durée d'action - Tâche de discrimination de rythmes = apprentissage visuel d'un rythme (app visuomoteur) - Difficultés à attendre sans rien faire - Bébé : plus variable et plus sujet à des distorsions temporelles **Distorsions temporelles** = surestimation ou sous-estimation de la durée par rapport à la durée réelle Plusieurs facteurs : - Distorsions **automatiques** : éveil physiologique **Ex** : effet des émotions sur la perception des durées peur augmente éveil physiologique et provoque distorsion du temps - Expériences avec tâche de bissection temporelle + émotions - Colère : perception durée plus longue que neutre Explication : Quand on a peur : activation physiologique/augmentation niveau d'éveil plus d'impulsion donc impression de temps plus long - Distorsions **cognitives** : attention, âge - Plus importantes chez le jeune enfant Explication : Modèles attentionnels du jugement du temps : - Réservoir de ressources attentionnelles limitées - Quand ttt info temporelle : utilise ressources, en même temps que infos non-temporelles - Si **attention sur information non-temporelle** très peu reste pour ttt info temporelle temps **jugé plus court** - Si **attention sur info temporelle** **temps jugé plus long** Attention agit sur l'interrupteur : quand pas d'attention moins d'impulsions donc jugé plus court Prouvé par études sur double tâche chez l'enfant (mêmes résultats que chez l'adulte) - **Double tâche** : évaluation de la durée plus courte, **sous-estimation durée** - Distorsion plus importante à 5 ans que à 7 ans - Acquisition du concept de temps *A quoi sert le concept de temps ?* - Aide l'enfant à porter attention au temps et - A lutter contre les distorsions subjectives du temps Concept du temps = représentation du temps comme un flux continu et linéaire régulier qui permet de mesurer évts (Isaac Newton) - Acquisition vers **6 ans** Avant 6 ans : pas de notion du temps, temps pluriel temps vécu, temps évènementiel - Chaque évt a un temps propre - Voyage mental dans le temps : projection dans le futur = retourner dans passé ou se projeter dans futur - MLT épisodique - Hippocampe Enfant pas capable de projections vers le futur (mais bonne MLT) - Trop impulsifs, centrés sur le présent - Représentation trop abstraite du temps - Pas de mémoire autobiographique, pas langage MAIS : arguments contraires : - Formes primitives d'orientation vers le futur : anticipation (dès le plus jeune âge) - Guyau : projections vers le futur du bébé quand il pleure (sait que sa mère va venir après) **3 ans **: évidences de projections dans le futur se préparer à ce qui va arriver **A partir de 5 ans **: mêmes caractéristiques que celles de l'adulte - Asymétrie temporelle (comme chez l'adulte) : futur parait plus proche, plus d'émotions **Après 5-6 ans** : plus d'évts envisagés, étiquetage précis des évts dans le temps Calendrier/jours de la semaine/mois de l'année : - 3 ans : hier, ajd, demain - 5 ans : représentation sémantique, liste verbale capables de réciter mois de l'année et jours de la semaine mais pas de compréhension - 9 ans : maitrise du calendrier - 10-11 ans : utilisation flexible (représentation imagée) - Activité complexe : - Bonne connaissance suite des mois - Repères précis (Noel, vacances...) - Mise à jour du calendrier en mémoire

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