Chapitre 2 Lecture experte PDF
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Haute École de la Ville de Liège
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This document details the stages involved in expert reading. It examines the processes and components of expert reading, including perceptual, cognitive, and orthographic considerations. The text explores the relationship between reading and orthography and reviews some relevant experiments and models.
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Chapitre 2 : La lecture experte Lecture Identification des mots écrits experte: Processus impliqués dans l’identification des mots écrits : phase visuelle sensitive puis sommaire perceptive Processus impliqués dans l’iden...
Chapitre 2 : La lecture experte Lecture Identification des mots écrits experte: Processus impliqués dans l’identification des mots écrits : phase visuelle sensitive puis sommaire perceptive Processus impliqués dans l’identification de mots écrits: phase d’accès à la reconnaissance des mots Relations entre lecture et orthographe Phase de compréhension Liens anatomo-fonctionnels en lecture Lecture experte 1. L’identification de mots écrits, composante spécifique de la lecture Identification de mots écrits Lire = accéder au sens d’un énoncé écrit Reconnaitre les mots écrits X Comprendre l’énoncé (Gough & Tunmer, 1986) Identification de mots écrits Le lecteur expert reconnait les mots écrits sans effort, de manière irrépressible (rapide & précise) 5 mots/sec : moins d’un quart de seconde pour reconnaitre un mot et le distinguer parmi 30 à 60.000 mots ! Identification de mots écrits Chez le lecteur expert: forte corrélation entre la compréhension orale et écrite mots traités avant que le contexte ne facilite leur identification Stroop temps de réaction diminué lorsqu’il faut nommer la couleur plutôt que lire le mot: Mot et couleur différents -> augmentation du temps de réponse + du risque d’erreur = interférence sémantique/ effet « Stroop » SI couleur et mot identiques: effet facilitateur et temps de réponse moindre Lecture Identification des mots écrits experte: Processus impliqués dans l’identification des mots écrits : phase visuelle sensitive puis plan perceptive Processus impliqués dans l’identification de mots écrits: phase d’accès à la reconnaissance des mots Relations entre lecture et orthographe Phase de compréhension Liens anatomo-fonctionnels en lecture Lecture experte 2. Processus impliqués dans l’identification des mots écrits Phase visuelle sensitive puis perceptive Simplicité apparente… Chaque portion d’un mot est perçue par un photorécepteur différent au niveau de la rétine ➔ Le mot parvient au cerveau en autant de minuscules fragments ➔ Il doit faire le travail de rassembler ces fragments pour identifier les lettres, leur position les unes par rapport aux autres puis activer une séquence visuo-orthographique connue afin d’accéder aux formes phonologiques et sémantiques du mot Expérience McConkie & Rayner (1975), citée par Dehaene (2007) Le participant porte un oculomètre couplé à un ordinateur. A chaque seconde, l’ordinateur modifie l’affichage du texte en temps réel -> seules quelques lettres s’affichent. Les autres, plus éloignées sont remplacées par des X. Si on laisse 4 lettres à gauche et 15 à droite, la lecture reste identique à celle d’un texte normal et la manipulation est indétectable pour le participant qui a l’impression d’avoir le texte normal sous les yeux. Lecture Identification des mots écrits experte: Processus impliqués dans l’identification des mots écrits : phase visuelle sensitive puis plan perceptive Processus impliqués dans l’identification de mots écrits: phase d’accès à la reconnaissance des mots Relations entre lecture et orthographe Phase de compréhension Liens anatomo-fonctionnels en lecture 3. Phase d’accès à la reconnaissance du mot écrit PROCESSUS COGNITIFS AU COURS DE LA LECTURE Mise en situation Lisez les mots ci-dessous et réfléchissez…. Comment faites-vous? Procédez-vous toujours de la même manière? Liste1: paliturne, fotramicle, sparifude Liste2: film, papa, rire Liste 3: chaise, chapeau, bouton Liste 4: page, cousin, cinéma Liste 5: monsieur, écho, femme La lecture : reconnaissance du mot écrit On peut accéder à la reconnaissance d’un mot écrit de deux manières différentes Reconnaissance Décodage directe La lecture : reconnaissance du mot écrit Les descriptions capitales de Marshall & Newcombe (1973) Des patients devenus incapables de lire des néologismes ainsi que des mots réguliers rares mais qui sont capables de lire oralement et de comprendre les mots fréquents et les mots irréguliers. VERSUS Des patients devenus incapables de lire des mots irréguliers mais qui sont capables de lire des mots réguliers et des néologismes. Ils sont cependant obligés de les prononcer à voix haute pour les comprendre. Modèle classique à double voie de lecture Voie d’adressage Mot écrit Système d’analyse visuelle Le système d’analyse visuelle: Système de Identification des lettres constituant reconnaissance des le mot écrit: lettres Les différents traits graphiques composant une lettre sont détectés Stock orthographique et activent sa représentation Système Système de abstraite (une seule représentation, sémantique conversion grapho- quel que soit le type d’écriture) phonémique Stock phonologique + encodage de la position respective des lettres Buffer -> Ouput = représentation phonologique Adapté de Colthaert, graphémique du stimulus écrit 1978 Mot oral La question de la diversité des graphies Selon Dehaene (2007, p.43), lire, « c’est savoir identifier tous les mots, qu’ils soient écrits en caractère d’imprimerie ou manuscrits, en majuscules ou en minuscules, et dans toutes les tailles de police » Difficulté = des dizaines d’images différentes peuvent correspondre au même mot Enjeu= parvenir à une représentation invariante des mots ➔ Il faut négliger les variables inutiles ➔ Il faut amplifier les différences pertinentes Objectif = accéder à l’identité abstraite du mot La question de la diversité des graphies Notre système visuel doit catégoriser correctement pour faire correspondre les différentes graphies, parfois très différentes, d’une même lettre r, R, représentent une seule et même lettre alors que l’association est parfaitement arbitraire Cette capacité provient probablement des neurones « détecteurs de lettres », capables de repérer l’identité des lettres indépendamment de formes très différentes Un peu d’entraînement suffit PoUr décOdEr A uNe ViteSse pRatiQuEmEnt nOrMaLe DeS pHrAsEs dOnT LeS LeLtReS sOnT aLtErNaTiVeMeNt EcriteS eN mAjUsCuLeS eT eN mInUsCuLeS La question de la diversité des graphies Pour lire efficacement, il ne suffit pas de gommer les variations inutiles, il faut aussi détecter efficacement de faibles différences qui distinguent des mots parfois visuellement très proches: DEUX/ Cette capacité d’attention aux détails est le résultat d’années d’apprentissage Mot écrit Système d’analyse visuelle Le tampon phonologique Système de ou buffer phonologique reconnaissance des lettres C’est une « mémoire- Stock tampon » qui maintient les orthographique informations phonémiques Système Système de sémantique conversion grapho- (les phonèmes et leur phonémique séquence) le temps de la Stock phonologique réalisation de la parole Buffer -> output= la forme phonologique Adapté de Colthaert, phonologique du mot à 1978 Mot prononcer oral Le modèle standard à deux voies Coltheart présuppose que les informations phonologiques, orthographiques et sémantiques relatives aux mots sont représentées dans une partie de notre mémoire appelée lexique mental. -> c’est en manipulant ces représentations symboliques (phonèmes, graphèmes, morphèmes, concepts), stockées dans des secteurs particuliers de la mémoire, que nous parvenons à lire. Mot écrit Système d’analyse visuelle La voie lexicale: le LOE/ SO Système de reconnaissance des Il contient la représentation lettres orthographique de chacun des mots écrits familiers (déjà Stock rencontrés) orthographique Système Système de sémantique conversion grapho- ➔ input: la représentation Stock phonémique graphémique< système phonologique analyse visuelle ➔ Activation de l’unité de Buffer reconnaissance visuelle. Le phonologique mot est reconnu si et Adapté de Colthaert, 1978 Mot seulement si le LOE/SO oral contient la représentation du mot cible Mot écrit Système d’analyse visuelle La voie lexicale: le SS Système de reconnaissance des Il contient les représentations lettres sémantiques des mots Stock orthographique ➔input: la représentation Système Système de orthographique < LOE/SO sémantique conversion grapho- phonémique Stock ➔Activation de la phonologique représentation sémantique Buffer du mot : sa signification phonologique Adapté de Colthaert, 1978 Mot oral Mot écrit Système d’analyse visuelle La voie lexicale: Le lexique Système de phonologique de sortie/stock reconnaissance des phonologique lettres Il contient les représentations Stock orthographique phonologiques des mots Système Système de sémantique conversion grapho- phonémique ➔Input 1: la représentation Stock sémantique du mot écrit phonologique ➔Input 2 : la représentation Buffer orthographique du mot écrit phonologique = Activation de la Adapté de Colthaert, 1978 Mot représentation phonologique oral du mot Mot écrit Système d’analyse visuelle La voie sub-lexicale: le Système de système de conversion reconnaissance des lettres grapho-phonémique Stock orthographique 3 sous-processus: Système Système de sémantique conversion grapho- Stock phonémique La segmentation: la phonologique représentation graphémique est Buffer phonologique segmentée en unités sous- Adapté de Colthaert, 1978 Mot lexicales (les graphèmes) oral Mot écrit Système d’analyse visuelle La voie sub-lexicale: le Système de système de conversion reconnaissance des lettres grapho-phonémique Stock orthographique 3 sous-processus: Système Système de sémantique conversion grapho- phonémique La conversion des Stock phonologique graphèmes en phonèmes: les unités sous-lexicales sont Buffer transformées en unités phonologique Adapté de Colthaert, phonémiques par 1978 Mot oral l’application des règles de conversion Mot écrit Système d’analyse visuelle La voie sub-lexicale: le Système de système de conversion reconnaissance des lettres grapho-phonémique Stock orthographique 3 sous-processus: Système Système de sémantique conversion grapho- phonémique La synthèse: les unités Stock phonologique phonémiques sont assemblées en une Buffer représentation phonémique phonologique Adapté de Colthaert, complète 1978 Mot oral Le modèle standard à deux voies Aucune des deux voies ne suffit pour être un lecteur performant. Les études montrent que chez le lecteur expert, les deux voies de lecture fonctionnent en parallèle Les modèles connexionnistes de la reconnaissance de mots écrits Il existe aujourd’hui plusieurs modèles connexionnistes qui permettent de reproduire les performances de lecture des humains, y compris leurs erreurs Tous ces modèles sont les héritiers d’un modèle métaphorique proposé en 1959 par Olivier Selfridge pour rendre compte des opérations à l’œuvre dans la reconnaissance des lettres Le pandémonium ou l’assemblée des démons (O. Selfridge, 1959) Diverses assemblées de démons traitent l’information visuelle à différents niveaux pour parvenir à une représentation abstraite de la lettre. Le pandémonium ou l’assemblée des démons (O. Selfridge, 1959) 1) Le démon de l’image décompose l’image reçue de la rétine 2) Les démons des traits identifient les traits présents dans l’image 3) Les démons cognitifs « crient » d’autant plus fort que la lettre qu’ils représentent correspond aux traits 4) Le démon de décision écoute celui qui crie le plus fort pour sélectionner la bonne lettre Le pandémonium ou l’assemblée des démons 1. L’analyse des traits élémentaires: plusieurs assemblées de démons traitent des segments de plus en plus complets. Les traitements successifs qui mènent à la reconnaissance des lettres commence par une analyse des traits élémentaires. 2. Le principe du traitement parallèle: tous les démons crient en même temps, ils traitent tous l’information au même moment. 3. La simplicité de fonctionnement: chaque démon traite une information élémentaire, il se contente d’examiner dans quelle mesure un trait particulier est présent dans la lettre qu’il représente. 4. Le phénomène de compétition: tout le monde crie et c’est à celui qui criera le plus fort. Ce mécanisme rend le modèle robuste et flexible, il y aura d’autant plus de compétition qu’il y a de candidats potentiels pour la lettre cible Le modèle de reconnaissance des mots de McClelland & Rhumelhaert(1981) La métaphore de Selfridge est à l’origine de nombreux modèles cognitifs dont celui de McClelland Ce modèle postule: - en entrée, des neurones sensibles au traitement des traits - au centre, un niveau de détection des lettres - finalement, un niveau de reconnaissance des mots. Ces différents niveaux de traitement sont reliés entre eux par un énorme ensemble de connexions excitatrices et inhibitrices Le modèle de reconnaissance des mots de McClelland & Rhumelhaert(1981) Exemple proposé pour illustrer une partie des interconnexions lors de la présentation d’un mot avec la lettre T en initiale -> Les phénomènes d’excitation et d’inhibition interactives à tous les niveaux pour toutes les lettres d’un mot aboutissent à l’activation (la sélection) du mot le plus probable Le modèle à une voie de Seidenberg & McClelland (1989) Réseau de neurones qui produit une réponse phonologique sur représentation d’un input orthographique Entrainé par un algorithme de rétropropagation de l’erreur, il encode des activations statistiques entre des patterns de lettres et leur prononciation Le modèle à une voie de Seidenberg & McClelland (1989) Une fois entrainé, le réseau est capable de reproduire un certain nombre de caractéristiques du lecteur humain: ➔ Des effets de lexicalité en fonction de la complexité du mot à traiter ➔ La capacité à lire de nouveaux items (non- entraînés) ➔ Des différences de capacité à reconnaitre des mots comme on en retrouve entre lecteurs humains, y compris entre lecteurs novices et expérimentés. Le modèle multi-traces (MTM) Ans, Charbonnel & Valdois(1998) Modèle connexionniste de lecture de mots plurisyllabiques: Il postule l’existence d’une fenêtre attentionnelle -> La quantité d’information orthographique traitée simultanément est limitée Le modèle multi-traces (MTM) Ans, Charbonnel & Valdois(1998) Modèle connexionniste de lecture de mots plurisyllabiques: La fenêtre attentionnelle - s’adapte à la taille du mot à lire - se réduit à un graphème ou une syllabe face à un non-mot -> Une seule voie de lecture Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots Les représentations des traits soutiennent l’activation des lettres auxquelles ils appartiennent. En retour, les lettres activent les traits qui les composent De même les lettres activent les mots auxquels elles appartiennent et ceux-ci les activent en retour ➔ Ces populations de neurones forment des coalitions stables qui peuvent résister à l’absence d’une partie de l’information ➔ On peut identifier le mot « c uleur » même si la lettre o vient à manquer. Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots Cependant, plus il y aura de voisins visuellement proches, plus il y aura d’incertitude face à une perte d’information La perte d’information sur un mot comme « gr s » induit plus d’incertitude parce qu’il existe plus de candidats proches qui ne se distinguent que par la lettre masquée Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots Un autre élément essentiel dans ce type de modèle est que tous les mots n’ont pas besoin de la même quantité d’activation pour émerger dans le processus de compétition -> Tous les mots n’ont pas le même seuil d’activation: les mots plus fréquents sont plus vite activés que les mots rares. Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots On utilise des modèles aussi complexes parce qu’ils produisent des prédictions qui concordent extrêmement bien avec les données de la psychologie expérimentale -> Ils permettent de confirmer des données théoriques, de décrire de nouveaux phénomènes ou encore de simuler les conséquences d’une lésion cérébrale Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots Contrairement à un programme d’ordinateur que l’on programmerait pour reconnaitre les lettres les unes après les autres (traitement sériel), les données connexionnistes indiquent que les humains (leur cerveau) traitent l’information en parallèle Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots La lecture par traitement sériel mène donc à un temps de lecture proportionnel à la longueur du mot. OR, un lecteur expert lit un mot de 6 lettres aussi vite s’un mot de 3 lettres -> Une seule explication possible: nous traitons ces lettres en parallèle ! Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots - Un programme d’ordinateur traite l’information successivement de la plus simple à la plus complexe= traitement ascendant ou bottom- up - les données connexionnistes indiquent que les humains traitent l’information de manière interactive = ascendant ou bottom-up ET descendant ou top-down -> Un traitement interactif permet de rendre le système beaucoup plus robuste aux imprécisions, fluctuations et anomalies. Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots Dans un système purement ascendant, une erreur de reconnaissance au 1er niveau de traitement provoque d’importantes difficultés de reconnaissance aux niveaux de traitements supérieurs ➔ Les logiciels de reconnaissance de textes sont très sensibles à la moindre dégradation alors que nous nous en apercevons à peine Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots Le fonctionnement en réseau ascendant et descendant des représentations de lettres, de mots, de phrases et du contexte rend notre système cognitif de lecture très robuste aux variabilités et aux anomalies. -> l’identification de lettres et des mots est un processus actif de décodage dans lequel notre cerveau ajoute de l’information au signal visuel Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots L’effet de primauté du mot: En 1886, James McKeen Cattel démontre que nous identifions plus précisément et plus rapidement une lettre lorsqu’elle fait partie d’un mot plutôt qu’une suite de lettres aléatoires (Matlin, 2001,p.63) -> Nos connaissances antérieures favorisent la reconnaissance des lettres Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots En 1969, l’intérêt des psychologues pour l’effet de la supériorité du mot (WSE) est ravivé par Reicher qui démontre que l’efficacité de la reconnaissance d’une lettre est meilleure dans un mot (ex: la lettre T dans le mot PORT) que dans une suite aléatoire de lettres ( ex: QHPT) Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots Mise au point d’une procédure d’identification de lettres par choix forcé qui neutralise les stratégies de devinement (Reicher, 1969): Mot présenté brièvement et suivi d’un masque et de 2 lettres alternatives Ex: salon -> L/V Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots ->2 effets de supériorité mis en évidence: 1) l’effet « mot-nonmot » 2) L’effet « mot-lettre » -> Notre connaissance lexicale des mots influence le processus de perception des lettres Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots l’effet de supériorité des mots: Beaucoup d’études ont confirmé l’importance du traitement descendant dans le processus de reconnaissance des lettres -> Un lecteur habile ne se -> Ce que nous savons contente pas des influence ce que nous lisons. informations perceptives C’est ainsi que ce que nous visuelles pour lire, il utilise ses voyons dépend en partie connaissances, acquises de ce que nous croyons antérieurement au fil de ses voir! expériences de lecture. Cela fait de lui un expert. Les modèles connexionnistes de la reconnaissance des lettres et des mots Les phénomènes de compétition et le temps de reconnaissance: Plusieurs systèmes cérébraux doivent s’accorder pour sélectionner une interprétation unique de l’entrée visuelle. -> Notre système cognitif nous permet de laisser s’activer toutes les représentations plausibles en parallèle et de laisser les phénomènes de compétition finir par sélectionner la représentation la plus plausible. La forme abstraite des mots: une arborescence Pour identifier un mot de manière fiable, il nous faut: 1) Négliger les différences orthographiques inutiles 2) Repérer efficacement les différences pertinentes même minimes -> Pour accéder à une représentation abstraite du mot A quoi ressemble cette représentation? Pas à une simple suite de lettres ! Hypothèse actuelle: cette représentation est hiérarchique: chaque mot écrit est une arborescence La forme abstraite des mots: une arborescence Les lettres sont assemblées en unités de taille supérieure, elles- mêmes regroupées en unités encore plus grandes, etc… Quelles sont les unités pertinentes d’un mot pour notre système cognitif ? La forme abstraite des mots: une arborescence Plus que les lettres isolées, notre système cognitif est sensible aux graphèmes de la langue. Un graphème = une ou plusieurs lettres (di- ou tri-graphe) = la représentation écrite d’un phonème La forme abstraite des mots: une arborescence Des études démontrent que nous sommes plus lents pour détecter une lettre cible dans des mots lorsqu’elle apparait dans un graphème complexe que quand elle apparait seule ➔ Nous sommes plus lents pour repérer la lettre i dans le mot MATIN que dans le mot SOLIDE (Rey, Jacobs, Schmidt-Weigand & Ziegler (1998) La forme abstraite des mots: une arborescence Notre système visuel est également sensible aux syllabes et aux morphèmes qui composent les mots. Peut-être que d’autres niveaux de représentations sont également pertinents ; les chercheurs se penchent encore sur la question. En conclusion, Aucours de l’identification d’un mot écrit, plusieurs niveaux d’analyse coexistent Letraitement visuel du mot mène à une représentation en arborescence. Lecture Identification des mots écrits experte: Processus impliqués dans l’identification des mots écrits : phase visuelle sensitive puis plan perceptive Processus impliqués dans l’identification de mots écrits: phase d’accès à la reconnaissance des mots Relations entre lecture et orthographe Phase de compréhension Liens anatomo-fonctionnels en lecture 4. Les relations entre la lecture et l’orthographe Les relations entre la lecture et l’orthographe Le lecteur développe 2 compétences en parallèle: 1) Identifier des mots à partir de leur forme écrite 2) Assigner à ces mêmes mots l’orthographe conventionnelle correspondante Les relations entre la lecture et l’orthographe Cadeau e l h e p c a t r u g o r h e tr [kado] o Les relations entre la lecture et l’orthographe Le lecteur expert est capable de dire à voix haute n’importe quelle séquence de lettres en appliquant la conversion graphème phonème De même, il est capable de produire la forme écrite de n’importe quelle séquence phonémique, en procédant à la conversion phonème graphème Les relations entre la lecture et l’orthographe La lecture et l’orthographe reposent toutes les deux sur la connaissance du système alphabétique ET sur la connaissance de l’orthographe spécifique des mots Ces deux compétences se développent conjointement -> les troubles affectant l’une se répercutent nécessairement sur l’autre Les relations entre la lecture et l’orthographe Cependant, - l’apprentissage de l’orthographe est plus laborieux que celui de la lecture - même le lecteur expert lit correctement davantage de mots qu’il n’est capable d’en produire à l’écrit - dans un profil de troubles développementaux en langage écrit, les déficits en lecture sont moins persistants que ceux en écriture Les relations entre la lecture et l’orthographe La lecture est un processus de reconnaissance L’orthographe est un processus de rappel ➔ Pour orthographier un mot correctement, il faut accéder à une représentation complète des lettres qui le composent ➔ Une plus grande quantité d’informations en mémoire est nécessaire pour produire un mot écrit que pour lire ce même mot Les relations entre la lecture et l’orthographe Cette différence entre les compétences de lecture et d’écriture peut également s’expliquer par l’asymétrie entre la consistance des correspondances graphèmes phonèmes ET celle des correspondances phonèmes graphèmes Les relations entre la lecture et l’orthographe Il existe différents niveaux de consistance dans les relations entre graphèmes (G) et phonèmes (P) Lecture Niveau 1 Un G = un seul P Niveau 2 Un G= un seul P dans un contexte précis Niveau 3 Un G= dans la majorité des cas un seul P dans un contexte précis ou non Niveau 4 Un G = +++ P avec occurrence non exceptionnelle Niveau 5 Un G= un P dans un cas exceptionnel Les relations entre la lecture et l’orthographe Il existe différents niveaux de consistance dans les relations entre graphèmes (G) et phonèmes (P) Ecriture Niveau 1 Un P= un seul G Niveau 2 Un P= un seul G dans un contexte précis Niveau 3 Un P= dans la majorité des cas un seul G dans un contexte précis ou non Niveau 4 Un P = +++ G avec occurrence non exceptionnelle Niveau 5 Un P= un G dans un cas exceptionnel Les relations entre la lecture et l’orthographe Il existe différents niveaux de consistance dans les relations entre graphèmes et phonèmes Tant en lecture qu’en écriture, - les trois premiers niveaux sont réguliers/ consistants. - le niveau 4 est inconsistant - le niveau 5 concerne les mots irréguliers Mais en écriture, c’est le niveau 4 (un P= +++ G) qui est fréquent, alors qu’en lecture ce sont les 3 premiers niveaux qui le sont ! Les relations entre la lecture et l’orthographe Exercices: Quel est le niveau de consistance dans le sens GP et PG des mots suivants: oignon praline garage Comme pour la lecture, la neuropsychologie clinique a décrit des cas de patients avec des atteintes sélectives de la production orthographique. Le patient R.G. (Beauvois & Dérouesné, 1981) Déficit en production écrite de mots familiers Le patient P.R. (Shallice, 1981) Déficit en production écrite de pseudo-mots La patiente J.C. (Bub & Kertesz, 1982) Déficit en production écrite de mots familiers et de pseudo-mots Modèle à double voie de La lecture et production de l’orthographe l’orthographe Mot entendu Système d’analyse auditive Voie Voie d’adressage Système de reconnaissance d’assemblage phonémique Stock phonologique Système Système de conversion sémantique phono-graphémique Stock orthographique Buffer graphémique Mot écrit Les niveaux de Processus orthographiques traitements post- (voies lexicale et sub-lexicale) graphémiques Niveau graphémique L’écriture manuscrite Dactylographie Epellation 1) Sélection de Niveau l’allographe à produire. allographique 2) Activation de la séquence de gestes à Patterns moteurs produire graphiques Ellis, 1988 Ecriture Lecture Identification des mots écrits experte: Processus impliqués dans l’identification des mots écrits : phase visuelle sensitive puis plan perceptive Processus impliqués dans l’identification de mots écrits: phase d’accès à la reconnaissance des mots Relations entre lecture et orthographe Phase de compréhension Liens anatomo-fonctionnels en lecture 5. Phase de compréhension Phase de compréhension Pour rappel, La lecture est le produit de la reconnaissance et de la compréhension Chez le lecteur habile, la reconnaissance est largement automatique avec un taux de précision de l’ordre de 100%, une grande rapidité et un coût attentionnel très faible Phase de compréhension De plus, Le niveau de performance en lecture d’un lecteur expert dépend de ses capacités de compréhension du langage (celles utilisées pour le langage oral) Modèle classique à double voie de lecture Voie d’adressage Modèle classique à double voie de lecture Voie d’adressage Compréhension Lecture Identification des mots écrits experte: Processus impliqués dans l’identification des mots écrits : phase visuelle sensitive puis plan perceptive Processus impliqués dans l’identification de mots écrits: phase d’accès à la reconnaissance des mots Relations entre lecture et orthographe Phase de compréhension Liens anatomo-fonctionnels en lecture 6. Liens anatomo-fonctionnels en lecture La lecture : liens anatomo- fonctionnels La lecture est une activité complexe qui implique large ensemble de réseaux neuronaux même pour le traitement d’un mot isolé. Au fil des activation, le cerveau passe d’un code à un autre. On a identifié 4 grandes phases au cours de l’activation cérébrale pendant la lecture de mot qui correspondent aux différents traitements de l’information et au passage d’un code à un autre : 1) Le traitement visuel 2) Le traitement de la forme orthographique 3) Le traitement phonologique 4) Le traitement syntaxico-sémantique La lecture : liens anatomo- fonctionnels 1. Le Traitement visuel: Comme toute information perçue visuellement, le mot lu est d’abord traité dans les aires occipitales primaire et secondaire. Dehaene, 2013 La lecture : liens anatomo- fonctionnels 2. Le traitement orthographique: Chez les personnes alphabétisées, lorsque l’input visuel est une chaine de caractères, on observe une activation occipito-temporale ventrale dans l’hémisphère gauche (aire de la forme Dehaene, 2013 visuelle des mots). La lecture : liens anatomo- fonctionnels 3 et 4. Les traitements langagiers phonologiques et syntaxico- sémantiques (oraux) Après le traitement orthographique, l’activation se propage dans un large réseau qui correspond au réseau phonologique et sémantique du langage oral. Dehaene, 2013 Réseaux non-spécifiques au langage écrit