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Chapitre 2 : La psychologie au Moyen Age Le Moyen Âge est une période riche pour la psychologie : - Apparition de la notion de vicariance (pluralité) des modes d’accès à la vérité, - Apparition des prémices de la méthode expérimentale, - Apparition des prémices du constructivisme cogn...

Chapitre 2 : La psychologie au Moyen Age Le Moyen Âge est une période riche pour la psychologie : - Apparition de la notion de vicariance (pluralité) des modes d’accès à la vérité, - Apparition des prémices de la méthode expérimentale, - Apparition des prémices du constructivisme cognitif, … Mais pour comprendre l’émergence de ces notions, il faut s’ouvrir à l’idée qu’à l’époque tout tournait autour de la foi (prédominance de la foi de Dieu). Au Moyen Age, on retrouve la rénovation scolastique. Jusqu’au XII ème siècle, l’élite savante du Moyen Âge est formée dans les monastères et est initiée à la doctrine théologique. Ils ont permis le développement des arts libéraux et l’enseignement de la logique. Les arts libéraux étaient les disciplines intellectuelles qui formaient l'essentiel de l'enseignement durant l'Antiquité et le Moyen Âge en Occident. Ils étaient considérés comme des connaissances essentielles pour les personnes libres, d'où leur nom "libéraux" (de liber en latin, qui signifie "libre"). Ces arts étaient divisés en deux grands domaines : ➔ Le trivium ( les arts de la parole et du langage) : - La grammaire : l'étude des règles et de la structure de la langue, la maîtrise de l'expression écrite et parlée. - La rhétorique : l'art de bien parler et de persuader, en utilisant des techniques d'argumentation. - La dialectique (ou logique) : l'art du raisonnement et de l'argumentation rigoureuse, permettant de construire et de critiquer des arguments. Ces disciplines servaient à former des compétences en communication et en pensée critique. ➔ Le quadrivium (les arts des nombres et des sciences) : - L'arithmétique : l'étude des nombres et de leurs propriétés. - La géométrie : l'étude des formes et des espaces. - La musique : à cette époque, considérée comme une science des proportions et des harmonies, plutôt que comme un art de la performance. - L'astronomie : l'étude des mouvements célestes, qui englobait alors des notions de cosmologie et de philosophie naturelle. Ces disciplines visaient à comprendre les lois qui régissent le monde matériel et spirituel. En résumé, le trivium est centré sur le langage, la communication, et la pensée rationnelle tandis que le quadrivium est centré sur les sciences mathématiques, les nombres, et les lois de la nature. Les travaux d’Aristote reviennent alors sur le devant de la scène. Au Moyen Age c’est l’apogée de la Scolastique (scola = école). La rénovation scolastique va passer par la création des universités (ex: Sorbonne) avec un enseignement théologico-philosophique. Saint Thomas D’Aquin va tenter d’associer les enseignements théologiques avec le raisonnement d’Aristote. Cette tentative va donner naissance à un concept : la psychologie de la vérité, elle va s’appuyer sur 2 domaines : - voie de la révélation chrétienne - voie de la logique au sens d’Aristote Cela constitue l’élément central du Thomisme. Roger Bacon, introduit l’idée que l’expérience est la seule source de certitude. Il prend position contre l’intellectualisme des Thomistes et les raisonneurs des monastères. Le thomisme va connaître alors son premier détraqueur. Bacon est le précurseur de la méthode expérimentale comme mode d’accès à la connaissance.