Anatomie de la Cornée PDF
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This document provides detailed information on the anatomy of the cornea, including its embryology, properties, and microscopic structure. It also covers the cornea's relationships with other eye structures, such as the sclera and conjunctiva. The text discusses the layers and various aspects of the cornea.
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ANATOMIE DE LA CORNEE Plan : 1- Introduction 2- Embryologie 3- Propriétés et rapports 4- Anatomie microscopiques 5- Innervation I. IN...
ANATOMIE DE LA CORNEE Plan : 1- Introduction 2- Embryologie 3- Propriétés et rapports 4- Anatomie microscopiques 5- Innervation I. INTRODUCTION 1. Définition : C’est le prolongement antérieur de la tunique externe représenté par la sclérotique. La cornée représente un hublot transparent. 2. Intérêts de la question: a. Anatomique : participe au concept de surface oculaire avec la conjonctive et le limbe b. Physiologique : 2/3 du pouvoir réfractif du GO Elle assure une fonction de protection des milieux endoculaires d'autant qu'elle constitue une zone d'échange avec le monde extérieur. c. Pathologique. d. Chirurgical. II. EMBRYOLOGIE La cornée a une double origine ectodermique et mésodermique. C’est la première partie de l’appareil visuel à s’individualiser au cours de la vie embryonnaire. 4-5 e semaines : apparition de l’épithélium et de la membrane basale d’origine ectodermique. e e 38 jours ou 6 semaine: cornée primitive= épithélium (2couches) + méso stroma (stroma acellulaire). e e Fin 6 semaine: apparition des villosités épithéliales + endothélium (1 vague mésenchymateuse). e 8 semaine: apparition de la membrane basale, de l’épithélium stratifié ainsi que du stroma. e 10 semaine: apparition de la Descemet. e 4 mois apparition de la membrane de Bowman par condensation des fibres collagène du stroma antérieur. III. PROPRIETES ET RAPPORTS A. Propriétés 1. Forme Face antérieure : légèrement elliptique, ovoïde, à grand axe horizontal de 11,7mm et un axe vertical de 10,6mm soit un diamètre moyen de 11.5mm variable avec l’âge, le sexe et les individus Le diamètre définitif étant atteint aux environs de 6 ans. Face postérieure : circulaire, diamètre moyen de 11,7mm. 2. Rayon de courbure Face antérieure : méridien horizontal 7.8mm ; méridien vertical 7,7mm. Face postérieure : méridien horizontal 6,2 mm; 6,6mm. 3. Epaisseur : elle augmente du centre 0.5mm vers la périphérie 1mm 4. Surface : 1.3cm² soit 7% de la surface oculaire humaine. 5. Pouvoir réfractif: Face antérieure +48D 43,5 soit 2/3 Face postérieure -5D du pouvoir de l’œil. 6. Transparence : maintenue grâce à de nombreux facteurs : Qualité du film lacrymal et régularité de l’épithélium Absence de la vascularisation. Organisation particulière de 3 types cellulaires : épithéliales, fibroblastes et fibres collagène et endothéliales. Pompe endothéliale qui régule l’hydratation B. Rapports : ils se font par le biais de face antérieure, postérieure ainsi que de la circonférence ou limbe Scléro-cornéen. 1. Face antérieure: en rapport le film lacrymal pré cornéen et par son intermédiaire, la conjonctive palpébrale et les paupières lors du clignement et de l’occlusion. 2. Face postérieure : en rapport avec l’humeur aqueuse, indissociable du reste des structures du segment antérieur (iris, pupille, capsule antérieure du cristallin). 3. Circonférence: la cornée est en rapport avec conjonctive, la capsule de tenon ; la sclère et l’épisclère ainsi que les voies de drainage de l’humeur aqueuse. IV. ANATOMIE MICROSCOPIQUE : 05 couches 1. Le film lacrymal pré cornéen : de part ses fonctions métaboliques et optiques il est indispensable a l’épithélium cornéen ; il est constitué de trois couches a. Couche mucoïde profonde: sous la dépendance des cellules caliciformes conjonctivales, en rapport avec l’épithélium par le glycocalyx. b. Couche intermédiaire aqueuse : 7µ, sous dépendance des glandes lacrymales principales et accessoires c. Couches lipidiques superficielles : 0,1µ, sous la dépendance des glandes de Zeis et Meibomius. 2. L’épithélium cornéen: L'épithélium cornéen est un épithélium pavimenteux stratifié. Il comprend cinq à sept assises de cellules dans sa partie centrale et huit à dix à sa partie périphérique. Son épaisseur est de 50 à 60 µm, ce qui représente 10 % de l'épaisseur cornéenne totale. Il est indissociable du film lacrymal avec lequel il partage ses fonctions optiques et métaboliques. L'épithélium cornéen est constitué de cellules épithéliales réparties en trois couches : superficielles, intermédiaires et basales, ces dernières reposant sur une membrane basale, et de cellules non épithéliales représentées par des lymphocytes (essentiellement T et de phénotype T 8 en localisation intraépithéliale), et des cellules de Langerhans présentatrices d'antigènes. On retrouve aussi des mélanocytes dans la couche basale. Cellules superficielles de l'épithélium cornéen : Ce sont les cellules les plus différenciées de l'épithélium cornéen qui finiront par desquamer vers le film lacrymal avec lequel elles sont en contact. En MO, de forme polygonale réparties en deux ou trois couches. Cellules intermédiaires de l'épithélium cornéen : Ce sont des cellules de transition entre les cellules basales et les cellules superficielles. Elles comprennent deux à trois assises de cellules En MO, ces cellules sont de forme polygonale, avec une face antérieure convexe et une face postérieure concave. Cellules basales : Il s'agit d'une couche unique de cellules. Elle repose sur la membrane basale et représente la couche germinative de l'épithélium. En MO, ces cellules sont cylindriques 3. La membrane de Bowmann : Elle serait synthétisée par les cellules basales de l'épithélium pendant la vie embryonnaire, apparaissant au 4e mois de gestation. Cependant, les cellules basales ne sont ensuite plus capables de la régénérer, ce qui explique que toute rupture de la membrane de Bowman entraîne l'apparition d'un tissu cicatriciel générant des opacités définitives. Strictement acellulaire, sa structure évoque celle du stroma antérieure mais avec un agencement anarchique, on lui décrit : Une face antérieure lisse Un espace clair Une face postérieure irrégulière ME : des fibres de collagène sans orientation, ni périodicité franche. 4. Le stroma cornéen Il représente 90% de l’épaisseur cornéenne. Il est constitué de lamelles de collagène entre lesquelles se trouvent des kératocytes ou fibrocytes cornéens et la substance fondamentale. a. Les lamelles de collagène : environ 200a 250 compilées entre elles, elles sont parallèles entre elle et parallèle a la surface cornéenne. Dans chaque lamelle est les fibrilles sont parallèles entre elles. b. Kératocytes ou fibrocytes ou stromatocytes selon Warring: Représentent 3-5% du volume stromal. Cellules aplaties ou étoilées dont leurs propriétés fondamentales étant la synthèse de MPS et collagène. c. La substance fondamentale : Elle occupe l’espace compris entre les fibres de collagène et les kératocytes. Elle joue un rôle dans la cohésion des fibres collagène ainsi que dans leur espacement strictement ordonné et de ce fait un rôle dans la transparence cornéenne. 5. Membrane de Descemet : Il s'agit de la membrane basale transparente de l'endothélium cornéen qu'elle sépare du stroma. C’est une membrane résistante, amorphe, élastique, fortement PAS positive du fait de sa forte teneur en glycoprotéines. L'épaisseur de cette tunique augmente avec l'âge et dans certains processus pathologiques. Elle est sécrétée par l'endothélium et sa synthèse débute vers le quatrième mois de la gestation. La membrane de Descemet présente à décrire : o Une partie antérieure : striée, apparaît avant la naissance ; o une partie postérieure : granuleuse apparait après la naissance, expliquant l'augmentation d'épaisseur avec l'âge. Elle constitue un tissu de soutien formé de fibres de collagène. 6. Endothélium: Etudiée en microscopie spéculaire Représente une couche unicellulaire formée de cellules plates, régulières, hexagonales, de 5 à 6 µm de hauteur et de 15 à 20 µm de largeur tapissant la face postérieure de la cornée. Les cellules ont une structure régulière, hexagonale, en nid d’abeilles. Cette organisation régulière est nécessaire à l’activité physiologique de l’endothélium qui outre le rôle de synthèse, assure un rôle de barrière interne et de transport actif indispensable aux propriétés de déturgescence cornéenne, support de la transparence cornéenne. 7. Limbe scléro-cornéen: Macroscopiquement, le limbe sclérocornéen est la zone de jonction entre la périphérie cornéenne transparente et la sclère opaque. Le limbe anatomique : limité en avant par une ligne réunissant les terminaisons respectives des membranes de Bowman et Descemet et en arrière par l'éperon scléral. Le limbe chirurgical : représenté par la limite antérieure de l'espace décollable entre sclère et conjonctive. Sur le plan épithélial, on assiste à la transition entre un épithélium cornéen pavimenteux pluristratifié et un épithélium conjonctival de type cylindrique à deux assises cellulaires. Les membranes de Descemet et Bowman disparaissent à son niveau. Sur le plan fonctionnel le limbe est une région riche puisqu'il est le site de prédilection de la pathologie immunologique de la surface cornéenne, le lieu des principales voies de l'excrétion de l'humeur aqueuse et enfin le siège des cellules souches de l'épithélium cornéen situées dans la couche des cellules basales. V- INNERVATION : Dépend principalement de la branche ophtalmique afférente du ganglion trigéminé par l'intermédiaire des nerfs ciliaires longs pour son innervation sensitive et du ganglion cervical supérieur pour son innervation sympathique. 1. Innervation sensitive : La cornée est vraisemblablement le tissu périphérique le plus richement innervé. Le Stroma antérieur, membrane de Descemet et endothélium sont dénués de toute innervation. La branche nasociliaire, issue de la branche ophtalmique, se divise en deux ou trois nerfs ciliaires longs qui pénètrent la sclère au niveau du pôle postérieur du globe environ 5 mm en avant du nerf optique et constituent un riche réseau dans l'espace supra choroïdien. Durant leur passage dans l'espace supra choroïdien, se forment des anastomoses entre les axones des nerfs ciliaires longs et des nerfs ciliaires courts. Ces branches vont alors atteindre le limbe cornéoscléral sous la forme de 12 à 16 troncs nerveux qui vont pénétrer le stroma cornéen. Initialement groupées en faisceaux, ces fibres en cours de progression vers le centre se séparent et se divisent selon un mode dichotomique. Toutes ces fibres collatérales horizontales et verticales constituent le plexus nerveux sous-épithélial. L'épithélium est richement innervé par le plexus sous épithélial stromal antérieur. 2. Innervation sympathique : o Ganglion cervical supérieur donne un contingent sympathique au niveau des nerfs ciliaires longs. o il existe également des fibres parasympathiques au niveau des nerfs ciliaires courts.