Activité Mécanique du Cœur PDF

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cardiologie physiologie cardiaque anatomie cardiaque

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Ce document fournit une description du cycle cardiaque, des mécanismes de contraction et de relaxation cardiaques et du rôle des valves au cours du cycle cardiaque. Il inclut des illustrations du cœur et des diagrammes de pression. Des informations sur les pressions intracardiaques, l'auscultation cardiaque et le cathétérisme cardiaque sont aussi présentées.

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UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem ACTIVITÉ MÉCANIQUE DU CŒUR...

UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem ACTIVITÉ MÉCANIQUE DU CŒUR Activité Mécanique du cœur I. Les évènements mécaniques du cœur 1. Le cycle cardiaque a. Définitions (à connaître) Tout d’abord, le cycle cardiaque est fait de l’alternance des phases de : - Systole : d’abord la contraction et ensuite la vidange (éjection) d’une cavité cardiaque (pas QUE vidange attention). Systole d’abord atriale puis ventriculaire après. - Diastole : relâchement/relaxation et remplissage d’une cavité cardiaque. Le Cœur est une pompe aspirante et soufflante. (Pour aspirer il faut créer le vide et pour créer le vide il faut se relâcher ; en se relâchant la pression dans le cœur va diminuer et donc on va avoir un appel de sang qui va se faire dans les cavités cardiaque) La contraction correspond à la propagation de l’excitation (dépolarisation) dans le myocarde, il n’y a donc pas de contraction s’il n’y a pas de dépolarisation de la cellule La relaxation correspond à la repolarisation (en phase 3 du PA) NB : Le cœur est considéré comme une pompe capable d’aspirer le sang et d’éjecter celui-ci dans les vaisseaux de manière active, notamment grâce à la phase de relaxation qui va entraîner une baisse de la pression qui entraîne ce phénomène aspiration. b. Le cycle cardiaque Le cycle cardiaque est constitué de phases qui sont en imbrication. La dépolarisation et la repolarisation ventriculaire a lieu simultanément dans les 2 ventricules. Il en va de même pour les atriums, qui se dépolarisent et se repolarisent en même temps. Le cœur est une pompe aspirante et soufflante, pour que les cavités cardiaques se remplissent il faut que les cavités soient déchargées et les pressions basses : il faut une relaxation maximale. Les cavités se remplissent via des jeux de pression. Pour aspirer il faut une pression minimale. La diastole ventriculaire est le remplissage des ventricules par l’intermédiaire des atriums. Pendant cette diastole, le sang remplit les atriums, puis l’atrium se contracte (systole atriale) et remplit le ventricule. Ce remplissage est d’abord passif puis actif par la contraction des atriums. L’atrium est en décalage par rapport au ventricule car la diastole atriale commence lorsque le ventricule est en systole. Et inversement. C’est-à-dire que le remplissage de l’atrium se fait alors que le ventricule se contracte. Ensuite se produit la systole ventriculaire qui est la contraction du ventricule et qui conduit à l’éjection du sang dans les gros vaisseaux (artère pulmonaire et aorte). 1/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem En systole ventriculaire on va avoir 2 phases : - Une phase de contraction isovolumétrique (→ la pression augmente dans le ventricule) - Une phase d’éjection (= vidange) Débute sur le QRS (phase de dépolarisation des ventricules). Elle se prolonge sur l’onde T de repolarisation. En diastole ventriculaire on va avoir 3 phases : - Une phase de relaxation isovolumétrique - Une phase de remplissage passif - Fin de remplissage par la contraction de l’atrium. Débute sur l’onde T et se termine sur le QRS 2. L’auscultation cardiaque A l’auscultation du cœur on a 2 bruits (TOUM-TAC), c’est B1 et B2, ce sont le bruit des valves qui se ferment, les valves quand elles s’ouvrent ne font pas de bruit. On a donc : - B1 = Fermeture des valves atrio-ventriculaires (TOUM). - B2 = Fermeture des valves aortiques et pulmonaires (TAC). 3. Pression intra-cardiaque et vasculaire Pour évaluer l’hémodynamique cardiaque on a un moyen technique, c’est la mesure des pressions dans le cœur (sous forme de courbe), et c’est grâce à cela qu’on comprend le jeu des valves dans le cœur. Jeu des valves → les différences de pressions qui sont variables permettant l’ouverture ou la fermeture. Les courbes représentées sont celles enregistrées dans les cavités gauches mais à droite on observe le même cycle mais avec des niveaux de pression 4 fois plus basses (donc des courbes de pression plus basses.). Mais les variations (incidents) de pression sont identiques entre le cœur D et le cœur G. Remarque: La grande circulation (à gauche) est un régime de haute pression (jusqu’à 120 mmHg). La petite circulation est un régime de basse pression. (La courbe bleue représente le cœur G et la rouge le cœur D). 2/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem 4. Le jeu des valves au cours du cycle cardiaque On est en situation de fin de remplissage du ventricule gauche quand la valves AV gauche se ferment (à partir du point 4 du schémas). Après la fermeture de la valve AV, les pressions entre les 2 cavités sont équivalentes, le ventricule se contracte, c’est la phase de contraction isovolumétrique suite à l’entrée de Ca2+ (les valves aortiques et pulmonaires sont fermées). La pression dans le ventricule va monter. Quand la pression dans le ventricule devient supérieure à la pression de l'aorte, la valve aortique s’ouvre. Propulsion du sang dans l’aorte, ce qui entraîne une chute de pression dans le ventricule G. Quand la pression du ventricule redevient inférieure à celle dans l'aorte, la valve aortique se ferme et le sang est réparti dans la circulation. Remarque : l’éjection est d’abord active (contraction du VG) puis passive (grâce à la ∆P). Il va y avoir un relâchement isovolumétrique du ventricule à flux constant (repolarisation) et la pression dans le VG va baisser jusqu’à ce qu’elles deviennent inférieures à la pression dans l’atrium gauche. Pendant ce temps, l’atrium G s’est rempli donc la pression de l’atrium a augmenté, on sait que le ventricule s’est relâché donc la valve atrio-ventriculaire s’ouvre ! La pression de l’atrium gauche étant supérieure à celle dans le ventricule, il va y avoir une aspiration de sang vers le ventricule, le ventricule se rempli de façon passive (sans contraction de l’atrium, juste grâce à la différence de pression entre l’AG et le VG). Au moment de l’onde P on a la contraction de l’atrium qui va finir le remplissage du ventricule. À ce moment-là, la pression dans le ventricule est supérieure à celle de l’atrium → fermeture de la valve AV (et c’est reparti pour un autre tour !). 3/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem Ce schéma est SUPER IMPORTANT, savoir par cœur +++ et savoir le dessiner, car elle peut interroger en examen en demandant de noter où se trouve la fermeture de la valve etc… L 5. Volume d’éjection diastolique Lors du remplissage passif, on distingue 3 phases : - Phase passive rapide = proto-diastolique - Phase passive lente = mésodiastolique - Phase active rapide = télé-diastolique (contemporaine de la dépolarisation systole atriale) Remarque : le Pr Seronde utilise +++ le terme “oreillette” qui à été remplacé ici par le terme “atrium” par bon sens et solidarité avec le Pr Tatu. 6) Courbe de volume du VG en fonction du cycle cardiaque : 4/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem Pendant la systole ventriculaire (en phase de contraction isovolumétrique), le volume du cœur est maximal, il est rempli au max, c’est ce qu’on appelle le volume télédiastolique (volume maximal du ventricule en fin de remplissage), environ 135ml En phase d’éjection, la valve s’ouvre et le volume du ventricule va baisser = volume télé-systolique (volume après la systole ventriculaire, environ 65 ml) NB : (à savoir que les ventricules droits et gauches ne sont JAMAIS vides). En résumé : - Volume maximal du ventricule : volume télé-diastolique (fin de remplissage) - Volume minimal du ventricule : volume télé-systolique (rappel : jamais nul) - La différence entre le volume télé-diastolique et le volume télé-systolique se nomme volume d’éjection systolique c’est à dire, le volume de sang qui est éjecte en systole par les ventricules. On repart sur la phase de remplissage : - La valve AV est fermée, le ventricule est plein (après un remplissage passif puis actif). Ainsi, le volume ventriculaire est à son maximum (volume télédiastolique). 5/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem - Pendant la phase de contraction isovolumétrique (les valves sont fermées) le volume du VG reste stable alors que la pression elle augmente, cette phase est suivie de l’éjection où le volume du VG diminue considérablement (volume télésystolique). - Phase de relaxation isovolumétrique : les valves vont se fermer et le ventricule se relâche, ce qui entraîne une descente de la pression. - Le volume augmente pendant le remplissage d’abord de façon passive puis active avec la contraction de l’oreillette (retour du volume télédiastolique). NB : Il n’existe pas une éjection complète du sang, en effet il reste du sang dans le ventricule qui ne se collabe pas totalement durant la contraction ventriculaire. On définit : ❖ Le volume télédiastolique VG (VTDVG) : le volume de sang contenu dans le VG à la fin de la diastole, (En moyenne 135 ml chez l’adulte. Ce volume dépend de la morphologie de la personne. Ce volume doit être inférieur à 100ml / m2) ❖ Le volume télé systolique VG (VTSVG) : volume de sang dans le VG en fin de systole. Le VG n’est pas vide de sang à la fin de l’éjection. (VTS en moyenne de 65 ml.) Rm : les ventricules ne sont jamais vides, que ce soit le droit ou le gauche. ❖ Le volume d’éjection systolique (VES) (= différence entre le VTDVG et le VTSVG) : quantité de sang éjecté par le VG quand il se contracte (= VTDVG - VTSVG environ 70ml.). Identique pour le VG et le VD. (peut varier de façon physiologique, ex. : effort) Rm: Connaître à peu près l’ordre de grandeur ❖ Le débit cardiaque correspond des volumes d’éjections systoliques, soit la quantité de sang qui est éjecté par les ventricules multipliés par la fréquence cardiaque. Le VES est intéressant car il nous permet de calculer le débit cardiaque : quantité de sang éjecté par le cœur par minute. NB: Même si les volumes télédiastoliques et télésystoliques sont différents entre les 2 ventricules, le volume d’éjection systolique est le même : 70ml de sang éjecté 80x/ min soit dans l’aorte ou bien dans le tronc pulmonaire. 7) Pression auriculaire NB : FVM = Fermeture de la Valve Mitrale et OVM = Ouverture de la Valve Mitrale. a : contraction auriculaire à la fin de la diastole 6/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem z : fermeture des valves auriculo-ventriculaires c : le sommet correspond à l’ouverture des sigmoïdes x : dépression due au déplacement de l’anneau AV v : remplissage systolique de l’atrium par le retour veineux y : dépression due à la vidange de l’atrium dans le ventricule après ouverture des valves AV La pression dans les atriums est beaucoup plus chaotique que la pression dans les ventricules. RQ : Seul l’onde v est à connaître, le reste est juste à comprendre. L’onde c : Ouverture de la valve aortique. On note une augmentation de la pression dans le ventricule gauche, remplissage de l’atrium. Le creux x (pas nommé): dépression due au déplacement de l’anneau AV qui s’abaisse entraînant une baisse de la pression →l’aspiration du sang au niveau de l’oreillette qui va se remplir. L’onde v : succion dans les veines car pression diminue, on a donc ensuite la pression dans l’atrium qui augmente, c’est le remplissage systolique de l’atrium par le retour veineux. Le creux y (pas nommé): moment où les pressions sont les plus basses dans l’oreillette et dans le ventricule. L’onde a : contraction auriculaire, contemporaine de l’onde P sur l’ECG. Elle correspond à la contraction de l’atrium en fin de diastole du ventricule. C’est le remplissage actif du ventricule. 8) Courbe de pression aortique 1 : la valve aortique et la valve pulmonaire s’ouvrent. 2 : fermeture des valves. On définit alors : - PAS : la pression artérielle (aortique) systolique : sommet de l’éjection par le VG, c’est la pression la plus élevée (➝ 1er chiffre de la pression artérielle). 7/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem - PAD : pression artérielle (aortique) diastolique : c’est la pression dans l’aorte, la plus basse (➝ 2ème chiffre de la pression artérielle). - VES va passer dans la circulation 🡪 baisse de la pression dans l’aorte (sang est éjecté dans tous les vaisseaux de l’organisme), fermeture des valves pulmonaire et aortique. - Ressaut aortique (dicrote) qui conduit à une hausse de pression du fait de la fermeture de la valve, qui rebondit dans l’aorte ou du tronc pulmonaire. 🡪 Mesure au brassard de la tension (=pression) artérielle (PAS et PAD). 9) Variation de la durée du cycle en fonction de la fréquence cardiaque La fréquence cardiaque(=FC) moyenne de l’Homme varie entre 60 et 80 bpm. Quand la FC s’accélère le cycle sera plus court, il durera moins longtemps. Alors la diastole sera d’une durée plus courte car le cœur a moins de temps pour se remplir. (Voir tableau ci-dessous pour comprendre). Notons qu’avec de l’entrainement la fréquence cardiaque baisse (ce qui explique la fréquence cardiaque faible des sportifs), alors qu’avec le stress par exemple elle aura tendance à augmenter, également durant un effort (en effet le besoin en O2 des muscles augmente et nécessite une augmentation de plus du volume d’éjection systolique donc une augmentation du débit cardiaque et donc une augmentation de la fréquence cardiaque). Fréquence cardiaque (bpm) 75 bpm 200 bpm Rapport Durée d’un cycle (s) 0,80 0,30 -62,5% Durée de la systole (s) 0,27 0,16 -40% Durée de la diastole (s) 0,53 0,14 -73,5% On remarque donc que : - La systole est beaucoup plus courte que la diastole. Le cœur met plus de temps à se remplir qu’à se contracter. Ce temps supérieur peut s’expliquer par le fait que lors de la diastole, la perfusion coronaire (très importante car c’est ce qui apporte l’énergie et l’oxygène au cœur) est réalisée, cela prend du temps. - Lorsque le cœur s’accélère, le cycle cardiaque va être beaucoup plus court. 8/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem Bien que la systole soit plus courte, c’est principalement la diastole (remplissage + relaxation du ventricule) qui se raccourcit dans ce cas-là 🡪 -74%. NB: Durant l’effort le rythme cardiaque s’accélère : la diastole est donc diminuée → donc la perfusion coronaire est diminuée aussi. Au niveau pathologique, lorsque les artères coronaires sont bouchées (perfusion coronaire déjà insuffisante au repos) cela entraine une ischémie traduite par une douleur angineuse. Cela se produit surtout pendant un effort dû à la perfusion coronaire diminuée (car la durée diastolique est excessivement diminuée, donc le remplissage des coronaires est moins bon). ➔ Angor d’effort (= angine de poitrine car coronaires réduites : asymptomatique sauf à l’effort) 9) Cathétérisme La mesure des pressions dans le cœur droit se fait à l’aide d’un cathéter de Swan Ganz (inventeur) On utilise une sonde (ou cathéter) de Swan Ganz (très souple afin de ne pas blesser les vaisseaux) sous anesthésie locale. Elle possède une terminaison distale et proximale. Au bout de cette sonde se trouve un ballonnet ainsi que 4 sorties : - Une sortie permettant de gonfler et dégonfler le ballonnet. - Une sortie distale qui permet de mesurer les pressions distales (dans la cavité ou l’on se trouve). - Une lumière proximale qui permet de mesurer les pressions proximales. - Une thermistance afin de mesurer les variations de température. On passe alors par une veine (fémorale, humérale ou jugulaire, le côté droit ou gauche n’a aucune importance), le plus souvent par la veine humérale car c’est plus pratique pour le patient ; on passe par la VC (sup ou inf) ▪ On rentre par la VC ▪ On remonte jusqu’à l’atrium droit en suivant le retour veineux (puis mesurer la pression) 9/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem ▪ Puis le ventricule droit en franchissant la tricuspide (puis mesurer la pression) ▪ Enfin, l’artère pulmonaire en traversant la valve pulmonaire, on bloque le ballonnet au niveau des capillaires pulmonaires : on mesure alors la pression artérielle pulmonaire bloquée qui permet de mesurer des pressions en amont. NB : ex. : utilisé pour les patients qui sont essoufflés à l’effort. La mesure de la pression dans le cœur droit est assez aisée (pas de valvules donc il y a une aspiration direct du sang ce qui permet également de mesurer une pression veineuse centrale ), alors que les cavités gauches sont plus compliquées à explorer. Pour mesurer la pression dans les cavités gauches, il faut passer par une artère (fémorale, radiale) puis monter le cathéter par voie rétrograde en franchissant la valve aortique, pour se retrouver dans le ventricule gauche. Cependant on ne peut pas passer par la valve mitrale pour aller dans l’atrium gauche : cela reste donc compliqué car il faudrait perforer la cloison entre les deux atriums par la fosse ovale. C’est une ponction trans-septale : réalisée parfois mais seulement pour des actes thérapeutiques (en cas de problèmes au niveau de la valve mitrale…) et jamais pour les actes diagnostiques. ➔ Il existe donc un autre moyen de mesurer cette pression dans l’oreillette gauche : avec un cathétérisme cardiaque droit, via la PAPO. ➔ La pression pulmonaire/capillaire bloquée (PAPO) [mesurée en aval des artères pulmonaires] est en réalité le reflet de la pression dans l’atrium gauche (mesure la pression d’aval). Ainsi grâce à un cathétérisme droit, on peut connaitre la pression dans l’atrium gauche. Cela permet un reflet de la pression des veines pulmonaires et donc de l’atrium gauche. Le cathétérisme cardiaque droit permet de mesurer la pression : De l’atrium droit Du ventricule droit De l’artère pulmonaire De l’atrium gauche Cette technique permet aussi de mesurer le débit cardiaque (DC). Valeurs moyennes normales des pressions (A RETENIR) : Pressions Valeurs moyennes (mmHg) Valeurs normales (mmHg) Atrium droit (moyenne) 3 0-8 10/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem Ventricule D en systole 25 15-30 Ventricule D en diastole 4 0-8 Artère pulmonaire (moyenne) 15 9-16 Atrium G (= pression capillaire 8 2-12 bloquée, PAPO) Ventricule G en systole 130 90-140 9 (= à la pression télésystolique de Ventricule G en diastole l’AG) 5-12 Artère brachiales (moyenne) = 85 70-105 pression aortique NB: On ne peut pas mesurer la pression dans l’oreillette gauche, on aura la PAPO, on la mesure de façon indirecte. Les chiffres à connaitre : La pression dans l’oreillette droite (= pression veineuse centrale) et la pression de l’artère pulmonaire moyenné et pression aortique, sont affichés en gras sur le tableau. A retenir (les valeurs !!!) : - La pression de l’atrium droit : reflet de la pression veineuse centrale (PVC), les veines caves. Quand cette pression est élevée, il y a présence d’œdèmes chez le patient. - La pression de l’artère pulmonaire, qui permet de diagnostiquer l’hypertension pulmonaire. - La pression dans l’atrium gauche moyenne (PAPO). - La pression du ventricule G en systole et en diastole : c’est la tension artérielle. - 10) Courbe pression-volume (= courbe pression-volume) 11/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem Courbe important pour comprendre l’hémodynamique cardiaque. 1 : Phase de remplissage du VG : le volume et la pression augmentent lors de la diastole, phase de remplissage, jusqu’atteindre le VTD (Volume Télédiastolique = volume maximal du ventricule) et la Pression Télédiastolique du Ventricule. 2 : Phase de contraction isovolumétrique : suite à la fermeture des valves auriculo-ventriculaires, il y a une augmentation de la pression dans les ventricules sans augmentation de volume. 3 : Phase d’éjection du VG La pression du VG étant devenue supérieure à la pression de l’aorte, on va avoir l’ouverture de la valve aortique et donc l’éjection du VG. Le volume et la pression diminuent conjointement. On relève lors de cette phase le VTS (volume télésystolique = le volume restant dans le ventricule après l’éjection) et la Pression Télésystolique. 4 : Phase de relaxation isovolumétrique durant laquelle la valve atrio-ventriculaire s’ouvre pour que le ventricule se remplisse de nouveau, baisse de la pression sans variation du volume VES = VTD – VTS : Volume d’éjection systolique (= quantité de sang éjectée à chaque systole) Sur cette courbe pression/volume on a plusieurs données : - L’intégrale de cette courbe qui correspond au travail cardiaque. - La courbe de compliance du VG : index de fonction diastolique, càd la façon que va avoir le VG pour se relâcher et se remplir de façon passive ou active. - La pente d’élastance : index de fonction systolique, va permettre d’évaluer la fonction de contraction et d’éjection. ❖ L’élastance du ventricule : index de fonction systolique (Emax) qui traduit la manière dont le ventricule chasse le volume systolique dans l’arbre vasculaire (ex : aorte), qui se dilate selon ses propriétés visco-élastiques (élastance vasculaire). Donc l’élastance = indice contractilité ou inotropisme. Dépendante de la contraction du ventricule, de la pression à la sortie du ventricule et de la pression aortique. 12/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem ❖ La compliance : index de fonction diastolique. C’est la capacité du cœur à se remplir. Elle est dépendante de éléments (à connaitre) : - Relaxation active : processus actif de succion, au cours duquel la pression intraventriculaire baisse en dessous de la pression intrathoracique (permettant une succion du sang des atriums = la valve AV s’ouvre). Elle comprend la phase de la relaxation isovolumétrique protodiastolique. Pathologie : certaines personnes ont un ventricule rigide qui n’arrive pas à se remplir et qui a du mal à se relâcher avec un VES très faible. - Elasticité ou relaxation passive : propriété d’un matériau déformé de retrouver sa forme initiale lorsque le stress cesse (ex : du ressort que l’on tire et qui revient à sa forme initiale quand on le lâche). - Distensibilité : qui traduit la capacité d’une structure à se distendre ou à augmenter passivement de volume sous l’effet d’un remplissage. Elle caractérise la 3ème phase de la diastole (la télédiastole), lorsque le ventricule se remplit sous l’effet de la contraction auriculaire (V se laisse distendre par la contraction auriculaire). Pour évaluer la compliance du ventricule gauche par exemple, on peut utiliser l’échographie cardiaque. La pente d’élastance du VG dépend des pressions des gros vaisseaux situés en aval du cœur : + les pressions sont élevées, + l’élastance sera élevée. 11) La loi de Frank-Starling (très importante) a) Relation VES/VTDVG Permet de relier le volume d’éjection systolique au volume télédiastolique des ventricules. La loi de Frank-Starling est l’illustration de la relation existante (proportionnalité) entre le degré d’étirement des cellules musculaires (= VTDVG au moment de la précharge) et la force contractile de ces cellules. Pour le muscle cardiaque comme pour le muscle strié squelettique, jusqu’à une certaine limite (le plateau que l’on peut observer sur la courbe), la force de contraction est d’autant plus importante que les cellules sont étirées. Ce phénomène n’est pas infini, au bout d’un moment on va stagner, s’il se dilate trop, il ne reviendra plus à son état d’origine et n’augmentera pas le VES. Il n’est pas compliant à souhait. Pour muscle squelettique, il y aura un phénomène de déchirure. 13/14 UE Système CV- Physiologie 01/10/2024 10h-11h Pr Séronde Binôme 31 – Allo selem Cela reviendrait à considérer les ventricules selon la loi de Frank Starling comme des ressorts ou des élastiques : plus je tire dessus et plus j’ai de force de retour, ce qui traduit une adaptation du débit cardiaque. - Comme on peut l’observer sur la courbe, le VTDVG est de 120 mL, qui correspond à un VES de 70 mL. - Si on augmente le VTD (par remplissage du VG) à 150 mL, on aura alors une augmentation du VES à 100 mL. - Par contre, si on augmente jusqu’à un VTD de 200 mL (phase de plateau), le VG ne pourra plus se contracter, le VES restera stable (phase de plateau de la courbe). o On ne peut pas dilater plus le cœur o Quand le cœur est défaillant, il va se dilater et le patient sera donc asymptomatique ; s’il se dilate encore plus, on arrive à un plateau et il n’y a plus de réserve 🡪 insuffisance cardiaque Ceci démontre bien l’adaptation du débit cardiaque qui est donc dépendant de l’oreillette et des pressions veineuses en amont. C’est par ce mécanisme que notre corps peut s’adapter à l’effort : Exemple du footing : + de besoin d’oxygène pour les muscles, il y a donc un phénomène au niveau cardiaque et périphérique. En contractant les muscles on comprime des veines, et donc on augmente le retour veineux au niveau de l’oreillette droite. Le ventricule sera rempli davantage, il va donc se dilater un peu plus et être plus compliant. Par la suite il va donc éjecter plus de sang dans l’aorte, et donc plus d’oxygène aux muscles (adaptation à l’effort). Ceci n’est que transitoire, car après l’exercice, tout revient à la normale. 🡪 Courbe linéaire puis plus du tout selon la loi de Starling. Petit point culture : Les avancés scientifique permettent aujourd’hui de créer un cœur artificiel s’adaptant à la loi de Frank-Starling, mais pas une technique qu’on utilise car encore en essai thérapeutique. b) Définitions - La pré-charge est le degré d’étirement des fibres cardiaques myocardique dont le témoin est le retour veineux pulmonaire et le VTDVG à gauche ; ou bien la pression veineuse (POD) et le VTDVD à droite (plus on augmente le retour veineux (par ex en marchant), plus il y a de sang qui arrive au niveau des ventricules, plus la VES sera importante). - La post-charge c’est la pression qui se trouve après le ventricule, pour le VG c’est la pression dans l’aorte et pout le VD dans le tronc pulmonaire. Cette pression s’oppose à l’ouverture des valves aortiques ou pulmonaires (Hypertension = augmentation de la post-charge). Définitions à connaitre pour comprendre la pathologie et les traitements appliqués (notamment quand on parlera d’insuffisance cardiaque, ce médicament diminue la pré-charge ou diminue la post-charge…). 14/14

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