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L’environnement entre ressource et contrainte En 2022, la France a été frappée par des incendies de forêt d’une ampleur exceptionnelle, notamment en Gironde, où plus de 30 000 hectares ont brûlé pendant l’été, détruisant de vastes étendues de la célèbre forêt des Lan...

L’environnement entre ressource et contrainte En 2022, la France a été frappée par des incendies de forêt d’une ampleur exceptionnelle, notamment en Gironde, où plus de 30 000 hectares ont brûlé pendant l’été, détruisant de vastes étendues de la célèbre forêt des Landes. La canicule et la sécheresse ont exacerbé les incendies, mobilisant plus de 2 000 pompiers. Cet incendie est l’un des plus importants en France au cours des dernières décennies et a souligné l’impact du changement climatique sur l’augmentation des risques d’incendies. ○ Victor Piganiol, professeur d’Histoire et Géographie, docteur en géographie du tourisme, dans « Un an après, retour sur les incendies forestiers en Gironde de 2022 » , Géoconfluences, septembre 2023, souligne l’importance de repenser la relation entre la forêt et les activités humaines, tout en reconnaissant que ce type de catastrophe est susceptible de se reproduire dans les années à venir → Les incendies girondins sont le symboles d’un bouleversement climatique Ici : il analyse les causes des incendies ○ vagues de chaleur ○ sécheresse prolongée ○ gestion des forêts il met en avant les leçons à tirer et les mesures envisagés pour se préparer au prochain feu de chamallow ○ pistes d’adaptation : amélioration de stratégies de prévention + refonte de la gestion forestière dans un contexte de réchauffement climatique 🡺 Les incendies de forêts, la montée des eaux ou la surexploitation des ressources mettent en lumière l’ambiguïté de la relation des sociétés avec leur environnement. Vocabulaire : Environnement = ensemble des éléments naturels (climat, relief, sols, eaux, biodiversité) avec lesquels les sociétés humaines interagissent. Ressource = élément que les sociétés utilisent ou valorisent pour leurs besoins (énergie, matières premières…) Contrainte = Obstacle naturel ou facteur limitant l’action humaine (catastrophes naturelles, rareté de ressources, changements climatiques) 🡺 L’environnement est-il avant tout une ressource exploitée par les sociétés, ou bien une contrainte qui limite leurs activités et impose des adaptations continues ? I. L’environnement c’est quand même chouette : une ressource pour les sociétés A. Les ressources naturelles : supports essentiels des économies humaines 1. L’eau et les sols fertiles Pierre George dans La géographie active (1955) souligne l’importance des ressources hydriques dans le développement des sociétés. L’eau est un élément vital pour l’agriculture et elle conditionne aussi les modes de vie et d’organisation sociale des peuples influençant leur développement économique et culturel. L’eau et les sols fertiles sont les bases des économies agraires ! ○ Le bassin du Nil irrigue des millions d’hectares de terres arables dans une région majoritairement désertique en Egypte et ptit ref au petit 6e, ce n’est pas pour rien que les premières civilisations sont en Mésopotamie (Croissant fertile tout ça tout ça) 2. Les ressources énergétiques Yves Lacoste, Géopolitique du pétrole 2006 → explore le rôle stratégique du pétrole dans les relations internationales et le développement économique Les ressources énergétiques sont les fondement du développement industriel ○ Les réserves de pétrole du Moyen-Orient sont essentielles pour la croissance économique mondiale.Ces ressources ont non seulement permis aux pays producteurs d’accumuler une richesse considérable, mais elles ont aussi façonné des dynamiques géopolitiques complexes, notamment au cours des guerres du Golfe. Les pays comme l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis utilisent ces revenus pour diversifier leurs économies. 3. Les matières premières David Harvey dans The limits to Capital (1982), examine comment les matières premières sont au cœur des dynamiques économiques et politiques et comment leur extraction peut mener à des inégalités et des conflits. Donc vive les matières premières because se sont les clés pour une économie extractive ○ L’exploitation du lithium en Bolivie représente une ressource stratégique à l’ère de la transition énergétique. Ce métal est essentiel pour la fabrication des batteries des véhicules électriques, un secteur en plein essor. La Bolivie, avec ses vastes réserves, est en train de devenir un acteur clé de cette industrie mondiale. B. L’environnement comme source d’innovation et d’opportunités économiques 1. Les territoires attractifs pour l’agriculture et le tourisme Emmanuel Dufour, dans Géographie du tourisme (1995) → démontre comment les paysages naturels et culturels contribuent à l’attractivité touristique, soutenant ainsi les économies locales et régionales Dès lors, l’agriculture et le tourisme permettent une valorisation des paysages et de la biodiversité ○ Les paysages viticoles de Bordeaux en France, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, illustrent comment l'environnement peut être un atout économique majeur. Le vin, produit à partir de ces cépages uniques, attire des millions de touristes chaque année, générant des revenus considérables pour la région. et on ne va pas se mentir, un bon bordelais c’est quand même pas mal ! (surtout avec du fromage) 2. L’exploitation des énergies renouvelables Volonté et recherche d’une économie durable (tant qu’à faire c’est mieux) ○ Jean-Marc Jancovici, dans Le plan s’il vous plaît (2006) → wesh les gars faut diversifier les sources d’énergies pour avoir un modèle économique durable mais aussi réduire la dépendance aux combustibles fossiles Le Danemark est devenu un leader mondial en matière d'énergie éolienne, avec près de 50 % de sa consommation électrique provenant de cette source renouvelable. ○ Cette transition énergétique a non seulement permis de réduire les émissions de carbone, mais elle a également créé des milliers d'emplois dans le secteur des énergies renouvelables. 3. Préservation et monétisation des fonctions naturelles Les efforts de conservation des forêts tropicales au Costa Rica, où le gouvernement a mis en place un système de paiements pour services environnementaux (PSE). Cela permet de protéger la biodiversité tout en soutenant l’écotourisme, qui représente une source de revenus pour les communautés locales. C. L’environnement comme ressource potentielle 1. Le possibilisme de la Blache Selon Vidal de La Blache, l’environnement offre un ensemble de possibilités que les sociétés exploitent selon leurs besoins et capacités. ○ Ce géographe a introduit le concept de possibilisme, qui souligne que l’environnement ne détermine pas de manière rigide le développement des sociétés, mais offre des opportunités que ces dernières peuvent choisir d’exploiter. ○ Dans Principes de géographie humaine (1922), il affirme que les sociétés ont le pouvoir de transformer leur environnement en fonction de leurs aspirations. 2. L'interaction entre l’homme et son milieu Les sociétés choisissent comment utiliser les opportunités offertes par leur environnement, ce qui influence non seulement leur développement économique, mais aussi leurs relations sociales et culturelles. Les vastes plaines agricoles en Amérique du Nord, qui ont permis le développement d'une agriculture intensive et productiviste. ○ Les techniques agricoles avancées, comme la culture en rotation et l’utilisation de machines modernes, illustrent comment les sociétés adaptent l’environnement à leurs besoins. II. L’environnement au final c’est quand même contraignant … A. Les risques naturels et leur amplification par l’homme 1. Les catastrophes climatiques Paul Arnould, dans Les catastrophes naturelles (2001), souligne que les catastrophes naturelles sont souvent aggravées par l’action humaine. ○ Selon lui, les sociétés, en intensifiant l’exploitation des ressources et en modifiant les écosystèmes, augmentent leur vulnérabilité aux aléas naturels. 🡺 La montée des risques est donc un effet indirect des modes de vie et d’exploitation modernes. Si flemme d’étudier go reprendre l’exemple de la Gironde (introduction) En 2020, les incendies de forêt en Californie ont détruit plus de 1,7 million d'hectares. ○ Ces incendies, exacerbés par la sécheresse et les vagues de chaleur intensifiées par le changement climatique, ont non seulement dévasté les écosystèmes, mais aussi provoqué d'importantes pertes humaines et économiques. ○ Les feux de forêt en Californie sont également renforcés par les pratiques humaines, telles que l'urbanisation rapide des zones forestières et l’insuffisance des politiques de gestion des risques 2. Les aléas sismiques et volcaniques C’est quand même une contraintes géophysiques majeures… Patrick Pigeon (mais faut pas le prendre pour un pigeon), dans Les sociétés face aux risques naturels (2004), souligne que l’urbanisation et la concentration des populations dans des zones à risques amplifient les effets des aléas géophysiques. ○ Bien que ces phénomènes naturels soient inévitables, les sociétés ont une capacité limitée à s’adapter et à se protéger totalement contre ces risques. Le séisme de 2011 à Tōhoku, au Japon, a provoqué un tsunami qui a dévasté une large partie de la côte est et a entraîné la catastrophe nucléaire de Fukushima. ○ Cet événement montre comment les sociétés humaines, bien que technologiquement avancées, restent vulnérables aux contraintes géophysiques. Le Japon, malgré ses infrastructures modernes et ses politiques de prévention des risques, n'a pas pu éviter les impacts dévastateurs du tremblement de terre. 3. Les risques anthropiques induits par la dégradation environnementale Jacques Bethemont, dans L’homme et l’érosion (1999), montre que les activités humaines, notamment la déforestation et l’urbanisation incontrôlée, aggravent l’érosion et les risques de glissements de terrain. ○ Il affirme que les sociétés contribuent elles-mêmes à créer des catastrophes en modifiant de manière excessive leur environnement immédiat. La ville de Rio de Janeiro est régulièrement confrontée à des glissements de terrain mortels, exacerbés par la déforestation et l’urbanisation rapide des favelas sur les collines instables. 🡺 Ces phénomènes, amplifiés par le changement climatique et l’intensification des pluies, posent des défis majeurs en matière de gestion du territoire. B. La raréfaction et la surexploitation des ressources naturelles 1. La pénurie d’eau Erik Swyngedouw, dans Social Power and the Urbanization of Water (2004), explique que la rareté de l’eau n’est pas seulement une conséquence des conditions climatiques, mais aussi des choix socio-politiques et économiques des sociétés. ○ Selon lui, l’accès à l’eau est un enjeu de pouvoir, et les inégalités dans la distribution des ressources hydriques sont souvent le résultat de décisions politiques et économiques, plutôt que d’une pénurie naturelle. L'Afrique du Sud a été frappée par une crise de l'eau en 2018, avec la ville du Cap risquant de manquer complètement d'eau (le "Jour Zéro"). ○ Cette situation est la conséquence de plusieurs années de sécheresse intense, mais aussi d’une mauvaise gestion de l’eau et d’une demande croissante due à l’urbanisation. ○ La crise de l’eau a eu des impacts sévères sur l'agriculture et a contraint le gouvernement à mettre en place des mesures drastiques de rationnement. 2. L’épuisement des ressources énergétiques Hubbert King, qui a proposé la théorie du peak oil (mon anglais en pls) en 1956, affirmait que la production de pétrole suivrait une courbe en cloche, avec une phase d'augmentation rapide suivie d'un déclin inévitable. ○ Peux pas faire mieux en termes d’explication - c’est peut être moi la cloche ? ○ Cette théorie est confirmée par les tendances actuelles, qui montrent que la dépendance aux énergies fossiles pose des défis majeurs pour les sociétés industrielles Le pic pétrolier, c'est-à-dire le moment où la production mondiale de pétrole atteint son maximum avant de décliner, est une préoccupation majeure pour les sociétés contemporaines. ○ Des pays comme le Venezuela, bien qu'ayant d'énormes réserves de pétrole, sont confrontés à une crise économique et sociale due à la baisse des revenus issus de l’exploitation des hydrocarbures. L’épuisement des gisements traditionnels, combiné à une demande énergétique croissante, accentue la pression sur ces ressources non renouvelables. 3. La diminution des stocks halieutiques Sylvie Brunel, dans Famines et politiques (2002), fait le lien entre la surpêche et les crises alimentaires, soulignant que l’exploitation excessive des ressources marines peut non seulement détruire des écosystèmes mais aussi affecter la sécurité alimentaire des populations. ○ Elle préconise une approche plus régulée et durable pour éviter de graves déséquilibres. Dans l’océan Atlantique, les stocks de morue (et là on ne parle pas des mochetés) se sont effondrés dans les années 1990 en raison de la surpêche intensive. ○ La surexploitation des ressources halieutiques dans cette région a conduit à une crise économique pour les communautés dépendant de la pêche, notamment au Canada et au Royaume-Uni. ○ La régulation des quotas de pêche est devenue essentielle pour protéger les écosystèmes marins et assurer une exploitation durable des ressources. C. Le changement climatique : une contrainte planétaire majeure 1. Le réchauffement des températures → Rip l’écosystème Mike Hulme, dans Why We Disagree About Climate Change (2009), explique que le changement climatique constitue une contrainte complexe qui affecte non seulement les écosystèmes mais aussi les sociétés de manière inégale. ○ Il affirme que les sociétés les plus vulnérables, notamment celles des pays en développement, sont celles qui subissent le plus lourd fardeau des effets du réchauffement climatique. Dans la région du Sahel, le réchauffement climatique a exacerbé les périodes de sécheresse, entraînant une diminution des rendements agricoles et une insécurité alimentaire accrue pour des millions de personnes. ○ Les changements climatiques ont aussi provoqué des migrations massives, avec des populations se déplaçant vers des zones plus hospitalières, notamment vers les villes, augmentant la pression sur les ressources urbaines. 2. La montée des eaux Submersion des littoraux et déplacement des populations Olivier Godard, dans Le réchauffement climatique : enjeux et incertitudes (2015), met en lumière les impacts disproportionnés du changement climatique sur les zones côtières, qui sont particulièrement vulnérables à la montée des eaux. ○ Selon lui, l’adaptation des infrastructures et la planification territoriale sont cruciales pour faire face à ce défi global. Les îles Tuvalu dans le Pacifique sont directement menacées par la montée du niveau de la mer. Les habitants de ces îles, dont l’altitude moyenne ne dépasse pas 2 mètres au-dessus du niveau de la mer, sont confrontés à l’éventualité de devoir abandonner leur territoire d’ici quelques décennies. ○ Cette montée des eaux met en péril leur mode de vie, leur culture, ainsi que l’économie locale, principalement basée sur la pêche et le tourisme. 3. La multiplication des évènements climatiques extrêmes François Gemenne, dans Géopolitique du changement climatique (2015), montre que la multiplication des événements climatiques extrêmes est une conséquence directe du changement climatique et que les sociétés devront s'adapter rapidement à ces nouvelles conditions. ○ Il affirme que ces phénomènes amplifient les inégalités sociales, car les populations les plus pauvres sont souvent les plus exposées et les moins capables de se protéger contre les effets dévastateurs des aléas climatiques. L'Europe a subi des vagues de chaleur records au cours des dernières décennies. En 2003, une journée intense a provoqué la mort de près de 70 000 personnes sur le continent, notamment en France. 🡺 De tels événements sont devenus plus fréquents et plus intenses, mettant en lumière les limites des systèmes de santé et des infrastructures urbaines face à ces nouvelles réalités climatiques. III. L'adaptation des sociétés à la dualité ressource-contrainte A. L’adaptation technique aux contraintes environnementales 1. Les technologies d'adaptation à la sécheresse Pierre Donadieu, dans Les campagnes urbaines (1998), met en avant l'idée que l'innovation technologique joue un rôle central dans l'adaptation des sociétés agricoles aux contraintes environnementales, notamment face à la raréfaction de l'eau. ○ Selon lui, l’agriculture doit évoluer pour répondre à ces défis à travers des méthodes plus durables, comme l’irrigation localisée, afin de maintenir la production agricole dans des environnements contraints En Israël, un pays confronté à une pénurie d’eau chronique, des innovations technologiques comme l’irrigation au goutte-à-goutte ont permis une agriculture efficace dans des zones arides. ○ Cette technique limite les pertes d’eau en ciblant précisément les racines des plantes, ce qui permet d’optimiser l’utilisation des ressources hydriques. ○ Israël est également à la pointe du dessalement de l’eau de mer, une technologie qui assure environ 70 % de l’approvisionnement en eau potable du pays. 2. L’aménagement des territoires à risques Gilbert F. White, dans Human Adjustment to Floods (1945), a étudié les moyens par lesquels les sociétés humaines s'adaptent aux risques d'inondations. ○ Il suggère que plutôt que d'essayer de complètement éradiquer le risque, il est souvent plus efficace d'adapter les pratiques humaines à la présence d’un aléa naturel. Cette approche, très présente dans la gestion des risques aux Pays-Bas, met l'accent sur l'adaptation plutôt que sur la lutte contre l'environnement. Les Pays-Bas, pays situé en grande partie sous le niveau de la mer, ont développé un ensemble de digues et de barrières anti-tempêtes pour protéger les populations contre les inondations. ○ Après les inondations catastrophiques de 1953, le Plan Delta a été lancé, l'un des plus grands projets d'ingénierie hydraulique au monde. Ces infrastructures permettent aujourd'hui aux Pays-Bas de maintenir leur agriculture et leur économie tout en vivant avec une contrainte environnementale permanente. 3. Le développement de l’agriculture climato-résiliente Véronique Dupont, dans Les territoires du développement (2013), souligne l'importance de l'agriculture climato-résiliente pour les populations vulnérables, en particulier dans les pays en développement. ○ Elle affirme que l’adaptation des semences et des pratiques agricoles est cruciale pour maintenir les moyens de subsistance dans des régions confrontées à des pressions environnementales croissantes. En Afrique subsaharienne, des programmes de sélection génétique ont permis de développer des variétés de sorgho (une céréale à l’avenir prometteur selon Wiki) et de mil plus résistantes à la sécheresse. ○ Ces cultures sont capables de survivre dans des environnements de plus en plus arides, répondant ainsi aux défis posés par le réchauffement climatique. ○ En Éthiopie, par exemple, des agriculteurs ont adopté ces variétés résistantes pour assurer une production agricole malgré des précipitations de plus en plus irrégulières. B. La transition vers une gestion durable des ressources 1. La diversification des sources d’énergie David Harvey, dans The Enigma of Capital (2010), explique que la transition énergétique est non seulement une réponse aux contraintes environnementales mais aussi une transformation nécessaire du capitalisme. ○ Selon Harvey, le passage aux énergies renouvelables pourrait créer un nouveau cadre économique tout en atténuant les effets du changement climatique, reliant ainsi les questions de justice sociale et environnementale. L’Allemagne a lancé le programme Energiewende, une initiative de transition énergétique visant à réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles et à développer les énergies renouvelables. ○ En 2020, plus de 46 % de l'électricité consommée en Allemagne provenait de sources renouvelables, telles que l’éolien, le solaire et la biomasse. ○ Cette transition, bien que coûteuse et difficile, est essentielle pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et faire face aux contraintes environnementales globales. 2. La gestion durable des ressources en eau Jean-Marc Zaninetti, dans La gestion de l’eau et des conflits (2017), analyse comment les régions méditerranéennes s'adaptent à la raréfaction de l’eau à travers des politiques de gestion intégrée. ○ Il soutient que la gestion durable des ressources hydriques est un enjeu stratégique pour les sociétés vivant dans des environnements contraints, et que la réutilisation et la conservation doivent devenir des priorités mondiales. En Espagne, la réutilisation des eaux usées est une pratique courante dans les régions arides, notamment en Catalogne. Cette région a investi dans des infrastructures permettant de traiter et de réutiliser les eaux usées pour l’irrigation agricole et les espaces verts urbains, réduisant ainsi la pression sur les ressources en eau douce. De plus, des campagnes de sensibilisation sur l’utilisation raisonnée de l’eau ont permis de réduire la consommation par habitant. 3. La protection et la restauration des écosystèmes Elisée Reclus, dans L'Homme et la Terre (1905), bien qu’écrivain et géographe du XIXe siècle, a influencé les idées modernes de réhabilitation écologique. ○ Il voyait la nécessité de réintégrer l’homme dans son environnement de manière harmonieuse. ○ La restauration des écosystèmes endommagés, selon lui, est cruciale pour rétablir l’équilibre entre les activités humaines et la nature. Le projet de la Grande Muraille Verte en Afrique, initié par l'Union africaine, vise à restaurer 8 000 kilomètres de terres dégradées le long du Sahel pour lutter contre la désertification. ○ Ce projet prévoit la plantation d’arbres et la restauration de la biodiversité dans une région gravement touchée par l’avancée du désert, tout en permettant aux communautés locales de bénéficier des ressources forestières. 🡺 Il s'agit d'un exemple de cohabitation entre la restauration des écosystèmes et le développement économique local C. La réévaluation des rapports société - environnement : vers une cohabitation durable 1. Les politiques publiques de gestion des risques Roger Brunet, dans Les villes « en danger » (2001), examine comment les villes peuvent s’adapter aux risques naturels à travers une meilleure planification urbaine et des politiques de prévention. ○ Il insiste sur l’importance des politiques publiques dans la gestion des risques naturels, expliquant que la cohabitation avec un environnement risqué nécessite une préparation proactive et continue. Le Japon est un leader mondial en matière de prévention des risques naturels, notamment sismiques et volcaniques. ○ Le gouvernement japonais a mis en place des plans rigoureux de prévention des catastrophes, comprenant des infrastructures résilientes (bâtiments antisismiques, systèmes d'alerte précoce), mais aussi une sensibilisation et une formation continues des citoyens aux comportements à adopter en cas de catastrophe. ○ Ces politiques visent à minimiser les pertes humaines et matérielles tout en permettant une cohabitation durable avec un environnement géophysiquement contraignant. 2. L’émergence de nouveau modèles économiques Tim Jackson, dans Prosperity Without Growth (2009), défend l'idée que la croissance économique basée sur l'exploitation des ressources naturelles a atteint ses limites. ○ Il propose une révision complète de l'économie mondiale, prônant une économie circulaire où les ressources sont réutilisées de manière continue et où la production et la consommation se font dans le respect des limites planétaires. La Suède est un modèle en matière d'économie circulaire et de gestion durable des ressources. ○ Ce pays a introduit des incitations fiscales pour les entreprises et les particuliers qui réparent plutôt que de jeter des objets. ○ La Suède est également pionnière dans la production d’énergie à partir de déchets, avec une grande partie de l’électricité du pays produite par des incinérateurs de déchets. Ce modèle réduit les déchets, recycle les matériaux et produit de l’énergie, transformant une contrainte environnementale en ressource. 3. Les mouvements citoyens et la justice environnementale Rob Nixon, dans Slow Violence and the Environmentalism of the Poor (2011), explique que les populations les plus marginalisées souffrent souvent des impacts environnementaux des décisions prises par les puissances économiques. ○ Il met en avant la notion de « violence lente », où les conséquences environnementales se déploient sur de longues périodes, affectant les plus vulnérables. Le mouvement pour la justice environnementale vise à remédier à ces inégalités et à proposer des solutions équitables pour tous. ○ Le mouvement des Fridays for Future, lancé par Greta Thunberg en 2018, incarne une nouvelle forme de mobilisation citoyenne contre l’inaction climatique. ○ Ce mouvement global, rassemblant des millions de jeunes à travers le monde, demande une transition juste et équitable vers des sociétés plus respectueuses de l’environnement. ○ Il met en lumière les injustices environnementales, où les pays les plus vulnérables, souvent ceux du Sud global, subissent les conséquences des actions des pays développés

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