UE2 - Value - #1 - Introduction to Value and Risk - 24 Oct 2023 PDF

Summary

This document introduces the concepts of value and risk in finance, differentiating between risk-free and risky assets. It explains the relationship between expected return and risk of an asset, breaking down risk into various components. The document outlines key indicators used in value and risk assessment, focusing on the concept of value as represented by the future return potential. It provides explanations and calculations, including those for beta.

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#2 ā€“ VALEUR ET RISQUE I. Introduction La notion de risque est trĆØs polysĆ©mique. AppliquĆ©e Ć  la finance, le risque se dĆ©finit comme la volatilitĆ© du rendement dā€™un actif. Cela signifie que lā€™on distingue deux types dā€™actifs : - Les actifs dits sans risque, qui apportent un rendement positif Ć  leu...

#2 ā€“ VALEUR ET RISQUE I. Introduction La notion de risque est trĆØs polysĆ©mique. AppliquĆ©e Ć  la finance, le risque se dĆ©finit comme la volatilitĆ© du rendement dā€™un actif. Cela signifie que lā€™on distingue deux types dā€™actifs : - Les actifs dits sans risque, qui apportent un rendement positif Ć  leur propriĆ©taire, avec une probabilitĆ© de 100% (ex : des bons du TrĆ©sor, un Livret A, etc.) - Les actifs risquĆ©s, qui apportent des rendements Ć  leur propriĆ©taire selon une certaine probabilitĆ© (ex : les actions, produits dĆ©rivĆ©s, etc.). Lā€™enjeu de cette fiche est de comprendre le mĆ©canisme gĆ©nĆ©ral qui relie le rendement attendu dā€™un actif et le risque quā€™il prĆ©sente, en dĆ©composant le risque en plusieurs composantes distinctes. II. Les principaux indicateurs utilisĆ©s a) La valeur Le rendement dā€™un actif permet de comparer, de maniĆØre gĆ©nĆ©rale, les gains rĆ©alisĆ©s par son propriĆ©taire grĆ¢ce Ć  sa dĆ©tention et son coĆ»t dā€™acquisition. Une rĆØgle gĆ©nĆ©rale prĆ©vaut sur les marchĆ©s : un actif vaut pour ce quā€™il va rapporter. Ainsi en thĆ©orie un actif nā€™a pas de valeur du fait de ses gains passĆ©s mais par lā€™espoir de gains futurs. Lā€™analyse dĆ©taillĆ©e de la valeur et ses mĆ©thodes de calcul sont vues dans la fiche NĀ°3 Ā« Valeur et Performance Ā» b) Le risque / La variance -1- La variance constitue la principale mesure du risque dā€™un actif, avec lā€™Ć©cart-type qui sā€™obtient Ć  partir de la racine carrĆ©e de la variance. Il faut distinguer : - La variance systĆ©mique : il sā€™agit de la variance du marchĆ© en lui-mĆŖme, de lā€™instabilitĆ© de lā€™environnement au sein duquel lā€™actif Ć©volue ; - La variance spĆ©cifique : il sā€™agit du risque reprĆ©sentĆ© par lā€™actif lui-mĆŖme, sans rapport avec lā€™environnement ; - La variance totale Les trois variances sont reliĆ©es par la relation suivante : š‘‰š‘Žš‘Ÿš‘–š‘Žš‘›š‘š‘’ š‘”š‘œš‘”š‘Žš‘™š‘’ = š‘£š‘Žš‘Ÿš‘–š‘Žš‘›š‘š‘’ š‘ š‘¦š‘ š‘”Ć©š‘šš‘–š‘žš‘¢š‘’ + š‘£š‘Žš‘Ÿš‘–š‘Žš‘›š‘š‘’ š‘ š‘Ć©š‘š‘–š‘“š‘–š‘žš‘¢š‘’ 2 šœŽš‘–2 = š›½š‘–2 šœŽš‘€ + šœ–š‘–2 Un actif peut donc prĆ©senter une volatilitĆ© Ć©levĆ©e, donc un risque Ć©levĆ©, tout en Ć©tant un titre dĆ©fensif par rapport au marchĆ© sur lequel il opĆØre. c) Le bĆŖta DĆ©finition : le bĆŖta dā€™un actif prĆ©sente la volatilitĆ© relative dā€™un actif par rapport au marchĆ© considĆ©rĆ©. Lā€™interprĆ©tation de la valeur du bĆŖta On distinguera : - Les actifs dĆ©fensifs, dont le bĆŖta a une valeur absolue infĆ©rieure Ć  1 : cela signifie que leur rendement varie moins que le marchĆ© sur lequel ils prennent place - Les actifs offensifs, dont le bĆŖta prĆ©sente une valeur absolue supĆ©rieure Ć  1. Dans ce cas ils varient davantage que le marchĆ©, ce qui permet dā€™obtenir des rendements supĆ©rieurs mais entraĆ®ne Ć©galement des pertes potentielles plus Ć©levĆ©es. Par ailleurs, on peut distinguer les actifs : - Dont le bĆŖta est positif : dans ce cas le rendement de lā€™actif varie globalement dans le mĆŖme sens que le marchĆ© -2- - Dont le bĆŖta est nĆ©gatif : dans ce cas le rendement de lā€™actif varie en sens contraire au marchĆ©. MĆ©thode 1 de calcul du bĆŖta de lā€™actif Ć©conomique ā€“ mĆ©thode ModiglianiMiller Le bĆŖta de lā€™actif Ć©conomique reprĆ©sente le bĆŖta des fonds propres sans effet de levier. Calcul du bĆŖta des fonds propres pour les sociĆ©tĆ©s cotĆ©es Le bĆŖta dā€™un actif se calcule de la maniĆØre suivante : š›½š‘– = šœŽš‘–š‘€ 2 šœŽš‘€ 2 Avec šœŽš‘–š‘€ la covariance de lā€™actif i par rapport au marchĆ© et šœŽš‘€ la variance du marchĆ©. Remarque : un actif dont le bĆŖta est proche de 0 nā€™est pas nĆ©cessairement un actif sans risque. En effet cela signifie simplement quā€™il varie de maniĆØre non corrĆ©lĆ©e Ć  son marchĆ© ; ni positivement ni nĆ©gativement. Pour autant il peut prĆ©senter une variance Ć©levĆ©e. Cas des sociĆ©tĆ©s non cotĆ©es : la conversion du BĆŖta avec et sans dette Le bĆŖta dā€™un actif varie selon le niveau dā€™endettement liĆ© au financement dā€™un actif. En effet, la dette conduit Ć  deux Ć©lĆ©ments : - Un effet de levier, qui permet Ć  lā€™entitĆ© qui possĆØde lā€™actif de dĆ©multiplier ses capacitĆ©s dā€™endettement et augmenter son taux de rentabilitĆ© Ć©conomique, qui intĆ©resse les apporteurs de capitaux (les actionnaires). -3- - Un risque plus Ć©levĆ©, car lā€™emprunt suppose le remboursement et des intĆ©rĆŖts fixes que lā€™entitĆ© va devoir rembourser quel que soit son bĆ©nĆ©fice, contrairement Ć  des dividendes qui ne sont versĆ©s quā€™en cas de bĆ©nĆ©fice positif. Lorsquā€™une entreprise nā€™est pas cotĆ©e en bourse, il nā€™est pas possible dā€™estimer son bĆŖta par observation de la volatilitĆ© de son rendement par rapport au marchĆ©. Dans ce cas, il faut procĆ©der par une approche via des comparables. Le principe est alors : - De sĆ©lectionner un certain nombre dā€™entitĆ©s cotĆ©es appartenant au mĆŖme marchĆ©, qui lui sont relativement similaires ; - De calculer leur bĆŖta ; - Puis de dĆ©terminer pour chacune le bĆŖta sans dette (ou bĆŖta de lā€™actif Ć©conomique), en appliquant la formule suivante : š›½šæ š›½š‘¢ = š‘‰ (1 + (1 āˆ’ š‘‡š¼š‘† ) š‘‰ š· ) š¹š‘ƒ Avec š›½š‘¢ le bĆŖta sans dette (bĆŖta de lā€™actif Ć©conomique) š›½šæ le bĆŖta des capitaux propres avec effet de levier (ou bĆŖta des capitaux propres endettĆ©) š‘‡š¼š‘† le taux dā€™impĆ“t sur les sociĆ©tĆ©s š‘‰š¹š‘ƒ la valeur de marchĆ© des fonds propres š‘‰š· la valeur de marchĆ© de la dette Remarque : La dĆ©termination de la valeur de marchĆ© de la dette et des fonds propres sera analysĆ©e en dĆ©tail dans la fiche NĀ°5. - Ceci fait, on calcule la moyenne des bĆŖtas sans dette obtenus ; - Puis il faut estimer le bĆŖta de la sociĆ©tĆ© non cotĆ©e en repartant de la formule prĆ©cĆ©dente et en lā€™inversant, et en tenant compte du ratio š‘‰š· š‘‰š¹š‘ƒ de la sociĆ©tĆ© non cotĆ©e. On obtient alors son bĆŖta moyen. Cette approche, dĆ©crite par Modigliani et Miller, repose sur lā€™hypothĆØse trĆØs forte selon laquelle lā€™entitĆ© peut se financer au taux sans risque. -4- Exemple Soit un marchĆ© composĆ© de 5 entreprises, pour lesquelles on connaĆ®t les donnĆ©es suivantes : Entreprise Gearing Beta des capitaux propres Entreprise 1 35% 1,06 Entreprise 2 72% 1,91 Entreprise 3 43% 1,7 Entreprise 4 30% 1,01 Entreprise 5 88% ? On ne connaĆ®t pas le bĆŖta des fonds propres de lā€™entreprise 5, qui est non cotĆ©e. ā€¢ š‘‰ Le gearing correspond au ratio š‘‰ š· . š¹š‘ƒ ā€¢ Le taux OAT est de 2.5% ā€¢ Le taux moyen dā€™IS est de 25%. Objectif : on cherche Ć  calculer le bĆŖta des fonds propres de lā€™entitĆ©. On commence par calculer le bĆŖta sans dette de chaque entreprise, en utilisant la formule de conversion du bĆŖta. On obtient les rĆ©sultats suivants : Entreprise Gearing Beta des Beta sans capitaux dette propres Entreprise 1 35% 1,06 0,84* Entreprise 2 72% 1,91 1,24 Entreprise 3 43% 1,7 1,29 Entreprise 4 30% 1,01 0,82 -5- 0.84 = 1.06 1 + (1 āˆ’ 25%) āˆ— 35% On calcule le bĆŖta sans dette moyen des 4 entreprises on obtient 1.05. On considĆØre, par hypothĆØse de la mĆ©thode des comparables, que le bĆŖta sans dette de lā€™entreprise 5 est Ć©gal Ć  celui obtenu. Il reste Ć  calculer le bĆŖta des fonds propres de lā€™entreprise 5 : š‘‰š· ) š›½š¹š‘ƒ5 = šµš‘¢ āˆ— (1 + (1 āˆ’ š‘‡š¼š‘† ) āˆ— š‘‰š¹š‘ƒ š›½š¹š‘ƒ5 = 1.05 āˆ— (1 + (1 āˆ’ 25%) āˆ— 88%) ā‰… 1.74 MĆ©thode 2 de calcul du bĆŖta de lā€™actif Ć©conomique ā€“ MĆ©thode du Vernimmen Selon le Vernimmen, le bĆŖta moyen dā€™un actif dā€™une sociĆ©tĆ© cotĆ©e peut ĆŖtre dĆ©composĆ© entre : - Le bĆŖta des capitaux propres (bĆŖta des fonds propres), liĆ© Ć  la volatilitĆ© du rendement de lā€™actif par rapport au marchĆ© auquel il appartient (tel que nous avons appris plus haut Ć  le mesurer) ; - Le bĆŖta de la dette, liĆ© Ć  la capacitĆ© de lā€™actif Ć  rembourser ses crĆ©anciers. Calcul du bĆŖta de la dette pour les sociĆ©tĆ©s cotĆ©es Le bĆŖta de la dette se calcule de la maniĆØre suivante : š‘– āˆ— (1 āˆ’ š‘‡š¼š‘† ) āˆ’ š‘…š‘“ š›½š‘‘š‘’š‘”š‘”š‘’ = šø(š‘…š‘€ ) āˆ’ š‘…š‘“ En thĆ©orie le bĆŖta moyen de lā€™actif est une moyenne pondĆ©rĆ©e des deux bĆŖtas, en fonction de la structure du capital : š‘‰š¹š‘ƒ š‘‰š· š›½š‘Žš‘š‘”š‘–š‘“ Ć©š‘š‘œš‘›š‘œš‘šš‘–š‘žš‘¢š‘’ = āˆ— š›½š¹š‘ƒ + āˆ— š›½š· š‘‰š¹š‘ƒ + š‘‰š· š‘‰š¹š‘ƒ + š‘‰š· Avec š›½š‘Žš‘š‘”š‘–š‘“ Ć©š‘š‘œš‘›š‘œš‘šš‘–š‘žš‘¢š‘’ le bĆŖta moyen de lā€™actif -6- š›½š¹š‘ƒ le bĆŖta des fonds propres (avec dette) š›½š· le bĆŖta de la dette š¹š‘ƒ la valeur de marchĆ© des fonds propres š· la valeur de marchĆ© de la dette Remarques : - Le taux dā€™impĆ“t nā€™est plus un paramĆØtre entrant en ligne de compte, car les analystes du Vernimmen considĆØrent que lā€™endettement ne permet pas en luimĆŖme, de crĆ©er de la valeur - Il sā€™agit ici de la dette nette, cā€™est-Ć -dire la dette financiĆØre moins la trĆ©sorerie disponible. - A dĆ©faut de connaĆ®tre la valeur de marchĆ© des capitaux propres et de la dette, on pourra utiliser la valeur comptable de lā€™un et de lā€™autre. Dans ce cas, on utilisera plutĆ“t la dette nette (dette brute ā€“ trĆ©sorerie disponible). Mais dans le cadre dā€™une analyse par les comparables (cf. fiche 7), on pourra utiliser la dette brute selon les informations disponibles). d) Le ratio Sharpe Le ratio de Sharpe reprĆ©sente le lien thĆ©orique entre le rendement dā€™un actif (ou dā€™un marchĆ©) et son niveau de volatilitĆ© (risque). Le ratio de Sharpe se calcule de la maniĆØre suivante : š‘†š‘… = šø(š‘Ÿš‘€ ) āˆ’ š‘Ÿš‘“ šœŽš‘€ Plus les actifs considĆ©rĆ©s prĆ©sentent un ratio de Sharpe Ć©levĆ© mieux ils sont perƧus de la part des investisseurs. -7- III. Les modĆØles dā€™Ć©valuation des actifs Nous avons vu comment il est possible de dĆ©terminer de maniĆØre gĆ©nĆ©rale et empirique la valeur brute ou nette dā€™un actif. Il existe cependant diffĆ©rents modĆØles permettant dā€™estimer ce que devrait ĆŖtre le rendement exigĆ© par les propriĆ©taires potentiels dā€™un actif, Ć©tant donnĆ© ses caractĆ©ristiques et lā€™environnement au sein duquel il se situe. Nous Ć©tudierons les principaux modĆØles couramment utilisĆ©s en finance de marchĆ©. a) Le MEDAF A1 ā€“ Principe gĆ©nĆ©ral Le MEDAF, ou ModĆØle dā€™Evaluation des Actifs Financiers, est lā€™un des principaux modĆØles dā€™Ć©valuation utilisĆ©s pour dĆ©terminer la valeur dā€™un actif financier, Ć  partir de deux caractĆ©ristiques fondamentales : son rendement et son risque. Le MEDAF repose sur plusieurs hypothĆØses fondamentales : - Un actif sera dā€™autant plus risquĆ© que son rendement est Ć©levĆ©. - Les marchĆ©s sont Ć  lā€™Ć©quilibre, ce qui signifie une absence dā€™opportunitĆ© dā€™arbitrage. Le MEDAF est utilisĆ© pour deux raisons en particulier : - DĆ©terminer le rendement exigible par les actionnaires pour un actif concernĆ©, Ć©tant donnĆ© le niveau de risque quā€™il prĆ©sente. Ce rendement sera ensuite intĆ©grĆ© au calcul plus gĆ©nĆ©ral du taux dā€™actualisation utilisĆ© pour dĆ©terminer le rendement dā€™un investissement. - DĆ©terminer le portefeuille de marchĆ©, cā€™est-Ć -dire un portefeuille composĆ© dā€™actifs risquĆ©s et dā€™actif sans risque de maniĆØre Ć  prĆ©senter le meilleur couple rendement/risque. -8- A2 ā€“ Utilisation et conclusion principales Le modĆØle part des rendements observĆ©s des diffĆ©rents actifs dā€™un marchĆ©. āž¢ Etape 1 : calculer la moyenne des rendements de chaque actif du marchĆ© : Soit lā€™actif i prĆ©sentant le rendement š‘…š‘—š‘– Ć  la pĆ©riode j : š‘› 1 šø(š‘…š‘– ) = āˆ‘ š‘…š‘–š‘— š‘› š‘—=1 āž¢ Etape 2 : calculer la moyenne des rendements du marchĆ© : On calcule dā€™abord le rendement moyen de la pĆ©riode j, en faisant la moyenne des rendements des k actifs du marchĆ© : š‘˜ 1 šø(š‘…š‘€š‘— ) = āˆ‘ š‘…š‘–š‘— š‘˜ š‘–=1 Remarque : nous nā€™en tiendrons pas compte ici, mais dans les faits il faudrait pondĆ©rer la moyenne de chaque actif du marchĆ© par son importance relative au sein du marchĆ© ; certains actifs Ā« pĆØsent Ā» en effet plus que dā€™autres du fait par exemple des diffĆ©rences de valorisation boursiĆØres des sociĆ©tĆ©s cotĆ©es sur un marchĆ©. Puis on calcule la moyenne des rendements moyens de chaque pĆ©riode : š‘› 1 šø(š‘…š‘€ ) = āˆ‘ šø(š‘…š‘€š‘— ) š‘› š‘—=1 āž¢ Etape 3 : calculer la variance de chaque actif : Pour rappel, les variances se calculent comme la moyenne des Ć©carts Ć  la moyenne au carrĆ© : š‘› šœŽš‘–2 2 1 = āˆ‘ (š‘…š‘–š‘— āˆ’ šø(š‘…š‘– )) š‘› š‘—=1 āž¢ Etape 4 : calculer la variance du marchĆ© : -9- š‘› šœŽš‘€2 2 1 = āˆ‘ (š‘…š‘€š‘— āˆ’ šø(š‘…š‘€ )) š‘› š‘—=1 āž¢ Etape 5 : calculer la covariance de lā€™actif i et du marchĆ© : De maniĆØre gĆ©nĆ©rale, la covariance exprime lā€™ā€™ampleur de la variation relative entre deux actifs. Cā€™est surtout son signe qui est important : une covariance positive signifie que les deux actifs ont tendance Ć  varier dans le mĆŖme sens (lorsque lā€™actif i prend de la valeur, lā€™actif j aussi) et inversement si la covariance est nĆ©gative. La covariance se calcule comme la moyenne du produit des Ć©carts Ć  la moyenne entre deux actifs ou entre un actif et son marchĆ©. Nous traitons ici le cas de la covariance entre lā€™actif i et son marchĆ© M. š‘› šœŽš‘–š‘€ 1 = āˆ‘ [(š‘…š‘–š‘— āˆ’ šø(š‘…š‘– )) (š‘…š‘€š‘– āˆ’ šø(š‘…š‘€ ))] š‘› š‘—=1 āž¢ Etape 6 : calculer le coefficient de corrĆ©lation entre lā€™actif i et le marchĆ© : Le coefficient de corrĆ©lation de deux actifs ou entre un actif et son marchĆ©, mesure la force de la liaison des Ć©lĆ©ments concernĆ©s. En effet deux Ć©lĆ©ments sont importants Ć  analyser : - Le signe du coefficient de corrĆ©lation : celui sā€™interprĆØte comme le signe de la covariance. Sā€™il est positif, les deux actifs varient dans le mĆŖme sens. Sinon ils varient en sens contraire lā€™un de lā€™autre ; - La valeur absolue : celle-ci est comprise entre 0 (aucun lien entre les actifs) et 1 (parfaite corrĆ©lation entre les actifs). Il se calcule de la maniĆØre suivante : šœŒš‘–š‘€ = šœŽš‘–š‘€ šœŽš‘– šœŽš‘€ āž¢ Etape 7 : calculer le bĆŖta de lā€™actif : Comme vu dans la premiĆØre partie de cette fiche, le bĆŖta dā€™un actif par rapport au marchĆ© se calcule de la maniĆØre suivante : - 10 - š›½š‘– = šœŽš‘–š‘€ 2 šœŽš‘€ A partir de lĆ , deux branches se sĆ©parent selon lā€™objectif recherchĆ© : calculer le rendement exigible par les actionnaires, afin de dĆ©terminer le rendement dā€™un investissement, ou dĆ©terminer le portefeuille de marchĆ©. Cas 1 : dĆ©terminer le rendement exigible par un investisseur Le MEDAF relie le rendement exigible et le risque prĆ©sentĆ© par un actif de la maniĆØre suivante : šø(š‘Ÿš‘– ) = š‘Ÿš‘“ + š›½š‘– (šø(š‘…š‘€ ) āˆ’ š‘Ÿš‘“ ) Avec - š‘Ÿš‘“ le taux sans risque - š›½š‘– le bĆŖta de lā€™actif i - šø(š‘…š‘€ ) le rendement moyen du marchĆ© Le rendement exigĆ© par un investisseur potentiel correspond donc au minimum au taux sans risque, augmentĆ© dā€™une prime de risque du marchĆ© plus ou moins grande selon la volatilitĆ© de lā€™actif i par rapport Ć  son marchĆ©, telle que mesurĆ©e par le bĆŖta. Le rendement exigible obtenu, il reste ensuite Ć  lā€™incorporer au calcul du cout moyen pondĆ©rĆ© du capital, dont la formule est rappelĆ©e ici : š¶š‘€š‘ƒš¶ = šø(š‘Ÿš‘– ) āˆ— š¶š‘ƒ š· + š‘Ÿ āˆ— (1 āˆ’ š‘”š¼š‘† ) āˆ— š¶š‘ƒ + š· š¶š‘ƒ + š· - 11 - Avec CP le montant des fonds propres apportĆ©s pour financier lā€™investissement, D le montant de dette, r le taux dā€™intĆ©rĆŖt de la dette et š‘”š¼š‘† le taux dā€™impĆ“t sur les sociĆ©tĆ©s. Le CMPC se comprend donc comme la moyenne pondĆ©rĆ©e du coĆ»t du capital apportĆ© par les actionnaires et le capital apportĆ© par les prĆŖteurs (Banques, etc.), net dā€™impĆ“t. Le CMPC correspond au taux dā€™actualisation qui sera utilisĆ© pour dĆ©terminer la rentabilitĆ© dā€™un investissement. š¶š‘€š‘ƒš¶ ā‰” š‘” Cas 2 : dĆ©terminer lā€™Ć©quation de la CML Ce cas nĆ©cessite, pour ĆŖtre bien compris, de donner davantage dā€™explications sur ce qui est attendu. Il sā€™agit ici de montrer que lā€™adage Ā« ne pas mettre tous ses œufs dans le mĆŖme panier Ā» prend ici tout son sens. En effet, nous allons montrer quā€™en diversifiant son portefeuille, cā€™est-Ć -dire en investissant dans des titres diffĆ©rents, un investisseur parvient Ć  rĆ©duire dans une certaine mesure le risque global quā€™il supporte, tant que les actifs du portefeuille ne sont pas parfaitement corrĆ©lĆ©s, ce qui nā€™est jamais le cas. Cela vaut y compris si les actifs appartiennent au mĆŖme marchĆ©. Lā€™idĆ©e est quā€™en faisant de son portefeuille un mix de plusieurs actifs, lā€™investisseur parvient Ć  rattraper une partie de ses pertes potentielles liĆ©es Ć  la baisse de valeur dā€™un actif A grĆ¢ce au gain potentiel rĆ©alisĆ© sur un actif B. Pour comprendre supposons quā€™un investisseur rĆ©flĆ©chisse Ć  composer un portefeuille composĆ© de deux actifs A et B prĆ©sents sur le mĆŖme marchĆ©. Son objectif est de composer le portefeuille optimal, dit Ā« portefeuille de marchĆ©, qui soit la meilleure combinaison possible des actifs. Ceci nĆ©cessite de rĆ©aliser une succession dā€™Ć©tapes. - 12 - āž¢ Etape 1 : calculer le rendement moyen de chacun des actifs A La fin de cette Ć©tape on obtient šø(š‘…š“ ) et šø(š‘…šµ ) en appliquant les formules vues prĆ©cĆ©demment. āž¢ Etape 2 : on calcule la variance et lā€™Ć©cart-type de chaque actif A la fin de cette Ć©tape on obtient šœŽš“2 š‘’š‘” šœŽšµ2 et les Ć©carts-types šœŽš“ š‘’š‘” šœŽšµ . āž¢ Etape 3 : on calcule la covariance des actifs A la fin de cette Ć©tape on obtient šœŽš“šµ . āž¢ Etape 4 : dĆ©terminer la frontiĆØre de Markowitz La frontiĆØre de Markowitz correspond Ć  lā€™ensemble des portefeuilles efficients composĆ©s dā€™actifs A et B selon des proportions variables. On qualifie dā€™efficient un portefeuille qui permet de supprimer le risque spĆ©cifique, afin que sa variance corresponde Ć  celle du marchĆ©. Ceci nĆ©cessite de calculer une sĆ©rie de portefeuilles, composĆ©s diffĆ©remment dā€™actifs A et B mais telle que la somme de leur proportion soit Ć©gale Ć  100%. Pour chacun de ces portefeuilles, on va dĆ©terminer lā€™espĆ©rance et la variance (ou lā€™Ć©cart-type). Le rendement moyen du portefeuille est simplement la moyenne des rendements des actifs qui le constituent, pondĆ©rĆ©s par la part de chaque actif dans le portefeuille : šø(š‘Ÿš‘ƒ ) = š‘„š“ āˆ— šø(š‘Ÿš“ ) + š‘„šµ āˆ— šø(š‘Ÿšµ ) Avec š‘„š“ la part dā€™actif A et š‘„šµ la part dā€™actif B. On a nĆ©cessairement š‘„šµ = 1 āˆ’ š‘„š“ . Lā€™Ć©cart-type du portefeuille se calcule de la maniĆØre suivante, plus complexe : šœŽš‘ƒ = [š‘„š“2 šœŽš“2 + 2š‘„š“ š‘„šµ šœŽš“šµ + š‘„šµ2 šœŽšµ2 ]0.5 - 13 - On remplace š‘„šµ par 1 āˆ’ š‘„š“ : šœŽš‘ƒ = [š‘„š“2 šœŽš“2 + 2š‘„š“ (1 āˆ’ š‘„š“ )šœŽš“šµ + (1 āˆ’ š‘„š“ )2 šœŽšµ2 ]0.5 En remplaƧant les valeurs š‘„š“ et š‘„šµ par des valeurs comprises entre 0% et 100% (mais toujours de maniĆØre Ć  conserver š‘„š“ + š‘„šµ = 100%, on obtient une sĆ©rie de portefeuille que lā€™on peut relier entre eux. La forme de la frontiĆØre de Markowitz dĆ©pend du coefficient de corrĆ©lation des deux actifs : Figure 1: frontiĆØre de Markowitz On remarque que la frontiĆØre est dā€™autant plus courbĆ©e que le coefficient de corrĆ©lation tend vers -1. Cas particuliers : - Si le coefficient de corrĆ©lation est Ć©gal Ć  1 (droite bleue) il est impossible de rĆ©duire le risque. Celui-ci sera simplement une moyenne des risques des deux actifs. - Si le coefficient de corrĆ©lation est Ć©gal Ć  -1 (deux demi-droites orange) alors il est thĆ©oriquement possible dā€™obtenir un portefeuille avec un rendement positif mais sans aucun risque. - 14 - Entre ces deux situations toutes les frontiĆØres intermĆ©diaires sont possibles. Dans tous les cas, les extrĆ©mitĆ©s de la frontiĆØre sont reprĆ©sentĆ©es par les deux actifs. Elles correspondent aux situations oĆ¹ le portefeuille nā€™est composĆ© que dā€™actif A ou que dā€™actif B. Ces deux portefeuilles reproduisent donc logiquement les caractĆ©ristiques respectives de ces actifs ; - Un portefeuille composĆ© Ć  100% dā€™actif A aura un rendement Ć©gal Ć  celui de lā€™actif A, idem pour la variance ; - Un portefeuille composĆ© dā€™actif B uniquement aura un rendement Ć©gal Ć  celui de lā€™actif B, idem pour la variance. On remarque par ailleurs quā€™il existe dans tous les cas (sauf coefficient de corrĆ©lation est Ć©gal Ć  1) un portefeuille dit Ā« portefeuille de variance minimale Ā», cā€™est-Ć -dire conduisant au risque le plus petit possible Ć©tant donnĆ© les caractĆ©ristiques des actifs A et B. Il ne sā€™agira pas nĆ©cessairement du portefeuille choisi, mais simplement dā€™un portefeuille Ā« remarquable Ā». Ce portefeuille se calcule de la maniĆØre suivante. Il faut repartir de lā€™Ć©quation de la variance du portefeuille : šœŽš‘ƒ = [š‘„š“2 šœŽš“2 + 2š‘„š“ š‘„šµ šœŽš“šµ + š‘„šµ2 šœŽšµ2 ]0.5 Puis on dĆ©rive cette fonction par rapport Ć  š‘„š“ , en nā€™oubliant pas dā€™abord de remplacer š‘„šµ par 1 āˆ’ š‘„š“ : šœ•šœŽš‘ƒ = 0 ā†’ 2š‘„š“ šœŽš“2 + 2šœŽš“šµ āˆ’ 4š‘„š“ šœŽš“šµ āˆ’ 2(1 āˆ’ š‘„š“ )šœŽšµ2 = 0 šœ•š‘„š“ š‘„š“ (2šœŽš“2 āˆ’ 4š‘„š“ šœŽš“šµ + 2šœŽšµ2 ) + 2šœŽš“šµ āˆ’ 2šœŽšµ2 = 0 šœŽšµ2 āˆ’ šœŽš“šµ š‘„š“Min = 2 šœŽš“ + šœŽšµ2 āˆ’ 2šœŽš“šµ La valeur obtenue correspond au pourcentage dā€™actif A qui compose ce portefeuille spĆ©cial. On en dĆ©duit facilement le pourcentage dā€™actif B : š‘„šµš‘šš‘–š‘› = 1 āˆ’ š‘„š“Min Nous avons dit que la frontiĆØre de Markowitz est composĆ©e de lā€™ensemble portefeuilles potentiellement efficients. Il nā€™est cependant pas tout Ć  fait vrai de dire que lā€™ensemble de la frontiĆØre reprĆ©sente des portefeuilles efficients. En effet le bon sens nous conduit Ć  Ć©liminer tous les portefeuilles situĆ©s endessous de la droite horizontale dā€™ordonnĆ©e Ć©gale au rendement du portefeuille de variance minimale (en violet sur le graphique suivant). Ceci sā€™explique par le - 15 - fait quā€™un portefeuille situĆ© en-dessous de cette droite donnerait, pour un certain niveau de risque, un rendement moyen infĆ©rieur Ć  celui donnĆ© par un autre portefeuille de mĆŖme niveau de risque. Figure 2 : FrontiĆØre de Markowitz rectifiĆ©e Nous nā€™avons pas encore dĆ©terminĆ© Ā« LE Ā» portefeuille de marchĆ©. Pour cela il nous faut introduire un nouvel actif, lā€™actif sans risque, caractĆ©risĆ© par une variance nulle et un rendement notĆ© š‘…š‘“ . Lā€™existence de cet actif va permettre Ć  lā€™investisseur de composer un nouveau portefeuille, mĆ©lange dā€™actif sans risque et de portefeuille risquĆ©, ce dernier composĆ© dā€™actifs A et B et situĆ© quelque part sur la frontiĆØre de Markowitz. Sans le dĆ©montrer ici, le portefeuille de marchĆ© sera dĆ©terminĆ© gĆ©omĆ©triquement par tangence entre la frontiĆØre de Markowitz et une droite appelĆ©e Ā« Capital Market Line Ā», droite affine dont lā€™Ć©quation est la suivante : šø(š‘Ÿšø ) = š‘Ÿš‘“ + šø(š‘…š‘€ ) āˆ’ š‘Ÿš‘“ āˆ— šœŽšø šœŽš‘€ - 16 - Avec šø(š‘Ÿšø ) le rendement du portefeuille efficient, šœŽšø son Ć©cart-type et šœŽš‘€ lā€™Ć©carttype moyen du marchĆ©. Ici, il sā€™agit bien dā€™une fonction affine avec šœŽšø la variable en abscisses et šø(š‘Ÿšø ) la variable en ordonnĆ©es. Pour dĆ©terminer cette Ć©quation il est donc nĆ©cessaire de connaĆ®tre le taux sans risque, le rendement moyen du marchĆ© ainsi que sa variance. Pour tracer la courbe il suffit de prendre deux valeurs de šœŽšø , par exemple 0 et 1, de remplacer les paramĆØtres par leur valeur telle que fournie ou calculĆ©e prĆ©cĆ©demment, et de calculer les valeurs šø(š‘Ÿšø ) respectives. On obtient une droite dont lā€™ordonnĆ©e Ć  lā€™origine est le taux sans risque et qui sera, si les calculs sont exacts, tangente Ć  la frontiĆØre de Markowitz : Figure 3 : la CML et le portefeuille de marchĆ© Ce portefeuille tangent correspond au meilleur portefeuille possible Ć©tant donnĆ© lā€™existence de cet actif sans risque. Il est tel que la diversification est parfaitement efficace, dans le sens oĆ¹ elle Ć©limine complĆØtement le risque spĆ©cifique. Un dernier Ć©lĆ©ment intĆ©ressant est la SML (Security Market Line). En supposant les marchĆ©s Ć©quilibrĆ©s, les relations vues jusquā€™Ć  prĆ©sent conduisent Ć  - 17 - dĆ©terminer un lien entre lā€™espĆ©rance de rendement dā€™un actif exigĆ© par les actionnaires et le risque quā€™il prĆ©sente, selon lā€™Ć©quation suivante : šø(š‘Ÿš‘– ) = R f + š›½š‘– (šø(š‘…š‘€ ) āˆ’ R f )) En thĆ©orie, tous les actifs doivent donc se situer sur cette droite. Un actif situĆ© en-dessous de cette droite prĆ©sente un rendement plus faible quā€™attendu Ć©tant donnĆ© son risque : on dira quā€™il est surcotĆ© car son prix est trop Ć©levĆ©. Logiquement, ses dĆ©tenteurs sont incitĆ©s Ć  le revendre, ce qui fera baisser son prix. Cette baisse de prix augmente mĆ©caniquement son rendement ce qui le fait converger vers la CML. Inversement un actif sous-cotĆ© se situera au-dessus de la SML, car son rendement est plus Ć©levĆ© que prĆ©vu. Son prix est trop bas, ce qui incite les investisseurs Ć  en acheter. Ceci fait remonter son prix et baisser son rendement, jusquā€™Ć  lā€™Ć©quilibre. A3 - Limites du MEDAF Bien que trĆØs utilisĆ© en pratique, le MEDAF, comme tout modĆØle, souffre dā€™un certain nombre de limites. En particulier : - Il suppose un certain Ć©quilibre statique, alors que les rendements de tous les actifs du marchĆ© Ć©voluent constamment ce qui suppose de recomposer indĆ©finiment son portefeuille ; - Le risque est essentiellement matĆ©rialisĆ© par le coefficient bĆŖta, alors que la notion de risque regroupe un ensemble vaste dā€™Ć©lĆ©ments distincts ; - Il suppose que les marchĆ©s sont rationnels et fonctionnent parfaitement, ce qui conduit Ć  un Ć©quilibre. Or il nā€™en est rien : certaines rigiditĆ©s et imperfections empĆŖchent son fonctionnement optimal (asymĆ©tries dā€™information, fiscalitĆ©, irrationalitĆ© partielle des choix, etc.) ; - La dĆ©termination du pĆ©rimĆØtre mĆŖme du marchĆ© nā€™est pas Ć©vidente : fautil utiliser des indices (comme le CAC 40), qui supposent une sĆ©lection arbitraire des valeurs qui le composent ? Ou regrouper des sociĆ©tĆ©s de mĆŖme catĆ©gorie, en sachant que certaines sont cotĆ©es et dā€™autres non ? - 18 - A4 ā€“ Exemple dā€™utilisation (DSCG 2018) A lā€™aide de lā€™annexe 1 et de vos connaissances : Annexe 1 : cours boursier de LVMH et rentabilitĆ© du marchĆ© en N RentabilitĆ© Date Cours du titre mensuelle du en euros marchĆ© Mois 13 124,50 1,496% Mois 12 117,45 7,217% Mois 11 113,40 -2,395% Mois 10 107,50 3,534% Mois 9 92,00 9,353% Mois 8 93,92 -3,688% Mois 7 88,73 8,016% Mois 6 85,59 -3,220% Mois 5 86,17 -9,818% Mois 4 87,10 -0,018% Mois 3 80,00 6,186% Mois 2 78,03 1,107% Mois 1 78,61 1. Calculez la rentabilitĆ© moyenne du titre et la rentabilitĆ© moyenne du marchĆ©. On commence par calculer la rentabilitĆ© du titre, mois par mois. Il suffit de calculer le taux dā€™Ć©volution de la valeur du titre de mois en mois. On obtient le tableau suivant : Date Cours du RentabilitĆ© titre en mensuelle euros de l'actif Mois 13 124,5 6,003% Mois 12 117,45 3,571% Mois 11 113,4 5,488% Mois 10 107,5 16,848% - 19 - Mois 9 92 -2,044% Mois 8 93,92 5,849% Mois 7 88,73 3,669% Mois 6 85,59 -0,673% Mois 5 86,17 -1,068% Mois 4 87,1 8,875% Mois 3 80 2,525% Mois 2 78,03 -0,738% Mois 1 78,61 Exemple : āˆ’0.738% = 78.03āˆ’78.61 78.61 On calcule ensuite la rentabilitĆ© moyenne du tire LVMH : 1 (āˆ’0.736%+. . +6.003%) = 4.03% šø(š‘…šæš‘‰š‘€š» ) = 12 On fait de mĆŖme pour le marchĆ© : 1 (1.107%+. . +1.496%) = 1.48% šø(š‘…š‘€ ) = 12 2. Calculez la variance du titre et la variance du marchĆ©, en dĆ©duire les Ć©carttypes. Pour calculer la variance, on procĆØde par Ć©tapes (ou on utilise une calculatrice programmableā€¦). Dā€™abord on calcule, pour chaque actif et chaque pĆ©riode, lā€™Ć©cart Ć  la moyenne : Remarque : les calculs sont ici tous effectuĆ©s en valeurs exactes ; il est possible de trouver des rĆ©sultats lĆ©gĆØrement diffĆ©rents en cas dā€™arrondis. Date RentabilitĆ© RentabilitĆ© mensuelle mensuelle moyenne de moyenne du de l'actif l'actif marchĆ© du marchĆ© Ecart Ć  la Ecart Ć  la Mois 13 1,50% 6,003% 1,977% 0,015% Mois 12 7,22% 3,571% -0,454% 5,736% Mois 11 -2,40% 5,488% 1,463% -3,876% Mois 10 3,53% 16,848% 12,822% 2,053% Mois 9 9,35% -2,044% -6,070% 7,872% - 20 - Mois 8 -3,69% 5,849% 1,824% -5,169% Mois 7 8,02% 3,669% -0,357% 6,535% Mois 6 -3,22% -0,673% -4,698% -4,701% Mois 5 -9,82% -1,068% -5,093% -11,299% Mois 4 -0,02% 8,875% 4,850% -1,499% Mois 3 6,19% 2,525% -1,501% 4,705% Mois 2 1,11% -0,738% -4,763% -0,374% Exemple : 1.977% = 6.003% āˆ’ 4.03% 0.015% = 1.50% āˆ’ 1.48% On calcule ensuite le carrĆ© de ces Ć©carts : Date Ecart Ć  la Ecart Ć  la Ecart Ć  la Ecart Ć  la moyenne de moyenne au moyenne moyenne l'actif au carrĆ© carrĆ© de du marchĆ© l'actif du marchĆ© Mois 13 1,977% 0,039% 0,015% 0,000% Mois 12 -0,454% 0,002% 5,736% 0,329% Mois 11 1,463% 0,021% -3,876% 0,150% Mois 10 12,822% 1,644% 2,053% 0,042% Mois 9 -6,070% 0,368% 7,872% 0,620% Mois 8 1,824% 0,033% -5,169% 0,267% Mois 7 -0,357% 0,001% 6,535% 0,427% Mois 6 -4,698% 0,221% -4,701% 0,221% Mois 5 -5,093% 0,259% -11,299% 1,277% Mois 4 4,850% 0,235% -1,499% 0,022% Mois 3 -1,501% 0,023% 4,705% 0,221% Mois 2 -4,763% 0,227% -0,374% 0,001% Exemple : 0.039% = 1.977%2 Il faut ensuite en calculer la moyenne pour chaque actif : Pour lā€™actif LVMH : - 21 - 1 āˆ— (0.227%+. . +0.039%) = 0.002562 12 1 2 šœŽš‘€ = āˆ— (0.001%+. . +0.000%) = 0.002982 12 2 šœŽšæš‘‰š‘€ā„Ž = 3. Sachant que la covariance entre la rentabilitĆ© du titre et celle du marchĆ© est de 25,05, calculez le coefficient bĆ©ta. Remarque : attention ici, la covariance indiquĆ©e nā€™est pas la covariance que lā€™on obtiendrait par le calcul. Par ailleurs, il arrive que les calculs soient effectuĆ©s sans tenir compte des pourcentages (5% -> 5). Ceci donne les bons rĆ©sultats Ć  un facteur 10.000 prĆØs. Cela signifie quā€™une covariance de 25.05 correspond en rĆ©alitĆ© Ć  une covariance de 0.002505. La vraie covariance est plus petite, Ć©gale Ć  0.0002136. Nous traiterons ici les calculs avec la covariance telle que donnĆ©e par lā€™Ć©noncĆ©, mais en utilisant 0.002505. Ceci donne un bĆŖta de : š›½šæš‘‰š‘€š» = 0.002505 = 0.84 0.002982 4. Analysez le couple rentabilitĆ©-risque de ce titre au prisme des diffĆ©rents indicateurs calculĆ©s dans les questions prĆ©cĆ©dentes. Le titre LVMH semble ĆŖtre un titre relativement dĆ©fensif par rapport au marchĆ© puisque son bĆŖta est infĆ©rieur Ć  1. Cependant le titre assure un rendement significativement plus Ć©levĆ© que le marchĆ©, et gagne prĆØs de 48% en 12 mois, soit environ 4% par mois en moyenne, alors que sa variance est trĆØs similaire Ć  celle du marchĆ©. 5. DĆ©composez la variance du titre en risque spĆ©cifique et en risque systĆ©matique: - 22 - On rappelle que la variance totale dā€™un titre est la somme de la variance systĆ©mique (celle liĆ©e Ć  la volatilitĆ© du marchĆ©) et la variance spĆ©cifique de lā€™actif : 0.002562 = 0.84Ā² āˆ— 0.002982 + šœŽšø2 La variance systĆ©mique sā€™Ć©lĆØve donc Ć  0.84Ā² āˆ— 0.002982 = 0.002104 On en dĆ©duit par diffĆ©rence la variance spĆ©cifique : šœŽšø2 = 0.002562 āˆ’ 0.002104 = 0.000458 Cela montre que lā€™essentiel de la volatilitĆ© de lā€™action LVMH est due avant tout Ć  la volatilitĆ© du marchĆ©, et non Ć  celle spĆ©cifiquement liĆ©e Ć  lā€™entreprise LVMH. 6.1. Que se passe-t-il quand un investisseur dĆ©cide dā€™acheter des titres dā€™une entreprise concurrente du mĆŖme secteur dā€™activitĆ© ? Lorsquā€™un investisseur acquiert un actif du mĆŖme marchĆ©, il parvient Ć  rĆ©duire le risque global de son portefeuille grĆ¢ce Ć  la technique de diversification. Au minimum, le risque gĆ©nĆ©rĆ© par le portefeuille correspondra au risque du marchĆ© lui-mĆŖme. 6.2. Calculez la rentabilitĆ© et le risque dā€™un portefeuille composĆ©, dans une proportion Ć©quivalente, de titres LVMH et de titres de lā€™entreprise (Y) sachant que la rentabilitĆ© moyenne de ces derniers est de 3,5%, que leur Ć©cart-type est de 4,34% et que le coefficient de corrĆ©lation entre les deux titres est de 0,9 ? b) Les autres modĆØles dā€™Ć©valuation de la valeur B1 ā€“ Le modĆØle Apt (Arbitrage Princing Theory) Le modĆØle APT constitue en quelque sorte une gĆ©nĆ©ralisation du MEDAF, en supposant que la rentabilitĆ© de lā€™actif ne dĆ©pend pas dā€™un seul facteur (son risque par rapport au marchĆ©, mesurĆ© par son bĆŖta), mais dā€™un ensemble de risques, chacun associĆ© Ć  une prime de risque plus ou moins Ć©levĆ©e. - 23 - Le modĆØle se construit en trois Ć©tapes : - Identifier les dĆ©terminants du risque de lā€™actif : il sā€™agit de procĆ©der Ć  une analyse Ć©conomique et financiĆØre de lā€™actif afin de comprendre sur le plan conceptuel quelles variables peuvent influencer son rendement ; - Mesurer lā€™ampleur de ces risques sur le rendement de lā€™actif : ceci sā€™effectue Ć  lā€™aide dā€™une rĆ©gression linĆ©aire multifactorielle, qui permettra de dĆ©terminer la valeur de lā€™ensemble des paramĆØtres bĆŖta de maniĆØre empirique (par lā€™observation et lā€™analyse statistique) ; - Estimer la prime de risque liĆ©e Ć  chacun des facteurs de risque : cette prime de risque correspond Ć  lā€™Ć©cart entre le rendement apportĆ© par le facteur Ć  l'actif dans le modĆØle et le rendement de l'actif sans risque. Le rendement espĆ©rĆ© du modĆØle prend alors la forme suivante : šø(š‘…š‘– ) = š›½0 + š›½1 šœ‹1 +. . +š›½š‘› šœ‹š‘› + šœ€ Avec š›½0 la constante de rĆ©gression, qui regroupe toutes les inconnues du modĆØle (les Ć©lĆ©ments non identifiĆ©s mais qui ont une influence probable sur lā€™actif) š›½š‘– les diffĆ©rents bĆŖtas liĆ©s Ć  chaque prime de risque, estimĆ©s par rĆ©gression linĆ©aire šœ‹š‘– les diffĆ©rentes primes de risque Limites du modĆØle : - Contrairement au MEDAF qui fonctionne de la mĆŖme maniĆØre pour tous les actifs, le modĆØle APT suppose que cā€™est Ć  lā€™analyste lui-mĆŖme de dĆ©terminer les facteurs de risque pour chaque actif, ce qui nĆ©cessite une longue analyse, parfois complexe ; - Comme dans le MEDAF, rien nā€™indique que les valeurs du modĆØle (des bĆŖtas en particulier) soit stable au cours du temps, ce qui nĆ©cessite un recalibrage permanent ; B2 - Le modĆØle de FAMA et French Fama et French repartent du MEDAF et effectuent des tests empiriques pour la valider ou lā€™invalider. Ils dĆ©couvrent un certain nombre Ā« dā€™anomalies Ā», cā€™est-Ć dire dā€™observations non conformes au modĆØle. - 24 - Ils dĆ©cident alors de Ā« lā€™augmenter Ā» de plusieurs ajouts, et en particulier : - Tenir compte de la plus ou moins grande liquiditĆ© des titres (capacitĆ© Ć  ĆŖtre achetĆ©s et vendus rapidement et Ć  faible coĆ»t), en prenant en considĆ©ration les diffĆ©rences de capitalisation, boursiĆØre des sociĆ©tĆ©s ; - Tenir compte de lā€™Ć©cart entre la valeur comptable dā€™une sociĆ©tĆ© et sa valeur boursiĆØre. Ils identifient en effet sur le marchĆ© amĆ©ricain que le ratio VC/VM est un facteur explicatif important des rentabilitĆ©s : les entreprises avec un ratio VC/VM Ć©levĆ©e sont associĆ©es des rentabilitĆ©s espĆ©rĆ©es Ć©levĆ©es. On qualifie le modĆØle de Fama et French de Ā« modĆØle Ć  trois facteurs Ā», car celuici fait appel aux Ć©lĆ©ments suivants : šø(š‘…š‘– ) = š‘…š‘“ + š›½š‘– (šø(š‘…š‘€ āˆ’ š‘…š‘“ ) + š‘ š‘– šø(š‘†š‘€šµš‘– ) + ā„Žš‘– šø(š»š‘€šæš‘– ) On retrouve donc comme base le MEDAF, agrĆ©mentĆ© de plusieurs Ć©lĆ©ments nouveaux : - š‘ š‘– : un facteur de prime de risque, qui pondĆØre plus ou moins fortement lā€™espĆ©rance SBM - ā„Žš‘– : un facteur de prime de risque qui pondĆØre plus ou moins fortement lā€™espĆ©rance HML - šø(š‘†š‘€šµš‘– ) : lā€™espĆ©rance de rentabilitĆ© du portefeuille basĆ© sur la diffĆ©rence entre la rentabilitĆ© des titres de petite capitalisation boursiĆØre et la rentabilitĆ© des titres de capitalisation boursiĆØre importante (SMB =Small minus big) ; - šø(š»š‘€šæš‘– ), lā€™espĆ©rance de rentabilitĆ© du portefeuille basĆ© sur la diffĆ©rence entre la rentabilitĆ© des titres avec un ratio valeur comptable sur valeur de marchĆ© Ć©levĆ© et la rentabilitĆ© des titres avec un ratio valeur comptable sur valeur de marchĆ© faible (HML = high minus low). Construction pratique āž¢ Etape 1 : Calculer les rentabilitĆ©s des trois groupes de sociĆ©tĆ©s de la variable SMB : - 25 - š‘†š‘€šµ = 1 (š‘†š‘šš‘Žš‘™š‘™ š‘‰š‘Žš‘™š‘¢š‘’ + š‘†š‘šš‘Žš‘™š‘™ š‘š‘’š‘¢š‘”š‘Ÿš‘Žš‘™ + š‘†š‘šš‘Žš‘™š‘™ šŗš‘Ÿš‘œš‘¤š‘”ā„Ž) 3 1 āˆ’ (šµš‘–š‘” š‘‰š‘Žš‘™š‘¢š‘’ + šµš‘–š‘” š‘š‘’š‘¢š‘”š‘Ÿš‘Žš‘™ + šµš‘–š‘” šŗš‘Ÿš‘œš‘¤š‘”ā„Ž) 3 āž¢ Etape 2 : calculer les Ć©carts de rentabilitĆ© moyenne des deux groupes de sociĆ©tĆ©s de la variable HML : On commence donc par distinguer deux groupes : - Les sociĆ©tĆ©s Ć  ratio valeur comptable / valeur de marchĆ© fortes ; - Les sociĆ©tĆ©s Ć  ratio VC/VM faible. On procĆØde ensuite au calcul de la valeur HML : 1 1 š»š‘€šæ = (š‘†š‘šš‘Žš‘™š‘™ š‘‰š‘Žš‘™š‘¢š‘’ + šµš‘–š‘” š‘‰š‘Žš‘™š‘¢š‘’) āˆ’ (š‘†š‘šš‘Žš‘™š‘™ šŗš‘Ÿš‘œš‘¤š‘”ā„Ž + šµš‘–š‘” šŗš‘Ÿš‘œš‘¤š‘”ā„Ž). 2 2 Limites du modĆØle : - Le modĆØle a Ć©tĆ© complĆ©tĆ© par dā€™autres facteurs (on peut Ć©voquer les modĆØles Ć  4, voire 6 facteurs), afin de tenir compte de davantage de variables potentiellement explicatives de la valeur des titres ; - Comme tout modĆØle, celui de FAMA et FRENCH sā€™appuie sur les observations pour tenter de dĆ©terminer lā€™Ć©volution future des titres. Or il arrive frĆ©quemment que le passĆ© ne renseigneā€¦ que sur le passĆ©. Lā€™avenir nā€™Ć©tant pas Ć©crit, certains titres bien quā€™intĆ©ressants pour les investisseurs dā€™aprĆØs mes modĆØles, connaissent une Ć©volution chaotique du fait dā€™informations nouvelles dĆ©stabilisatrices. IV. De lā€™utilisation et la mesure des primes de risque Au-delĆ  de lā€™aspect conceptuel portant sur lā€™intĆ©gration ou non dā€™une prime de risque dans le calcul du coĆ»t du capital, la question se pose de savoir comment concrĆØtement (et, pratiquement, dans le cadre de divers exercices), la prime de risque peut ĆŖtre mesurĆ©e. a) Le calcul de la prime de risque marchĆ© Pour rappel, la prime de risque marchĆ© correspond, dans le MEDAF, Ć  la diffĆ©rence entre le rendement moyen du marchĆ© et le taux sans risque. Ce taux - 26 - sans risque correspond gĆ©nĆ©ralement aux taux OAT (Obligations Assimilables au TrĆ©sor), qui correspondent aux taux dā€™intĆ©rĆŖt portant sur des obligations dā€™Etats considĆ©rĆ©s sans risque (souvent les bons du TrĆ©sor US). Dans les faits, les primes de risque peuvent aussi ĆŖtre obtenues par sondages, qui interrogent directement les opĆ©rateurs de marchĆ©. b) La prime de risque liĆ©e au calcul du bĆŖta de la dette Nous avons vu prĆ©cĆ©demment dans cette fiche que le bĆŖta dā€™un actif peut se dĆ©composer entre le bĆŖta des capitaux propres et le bĆŖta de la dette. Le bĆŖta de la dette sā€™obtient en intĆ©grant une prime de risque, diffĆ©rence entre le taux dā€™intĆ©rĆŖt liĆ© au financement de lā€™actif et le taux sans risque. LĆ  encore on pourra utiliser les taux OAT. c) Les autres primes de risques utilisĆ©es en pratique Il existe un grand nombre de primes de risque possibles. En pratique on peut citer : - La prime de risque pays, qui mesure la probabilitĆ© des propriĆ©taires dā€™un actif dā€™ĆŖtre expropriĆ©s par lā€™Etat au sein duquel est exploitĆ© lā€™actif ; - La prime de risque liĆ©e Ć  la taille de lā€™actif : en rĆØgle gĆ©nĆ©rale, les entitĆ©s de petite taille (en moyenne plus jeunes) sont plus sujettes au risque de faillite que les entitĆ©s de grande taille, qui ont atteint une masse critique permettant une certaine rĆ©sistance aux chocs - Une prime de risque liĆ©es Ć  la nature de lā€™entitĆ© ou du projet concernĆ©, qui mesure le degrĆ© dā€™incertitude liĆ©e Ć  la rĆ©ussite du projet, de par sa nature (comme un projet reposant sur la R&D par exemple). Le dĆ©tail des calculs de ces primes de risque nā€™est pas prĆ©sentĆ© ici, car ne sont en pratique pas demandĆ©s dans le cadre du DSCG. - 27 -

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