UE16 Cours n°3 Les Mouvements Anormaux PDF
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Mr CHEVALIER
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This document provides an overview of abnormal movements, encompassing various aspects of their presentation, pathophysiology, and classification.
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Mr CHEVALIER 15/11/2024 UE16 – Cours n°3 Les mouvements anormaux 1 Sommaire 1 – Introduction et classification 2 – Physiopathologie 3 – Tremblements 4 – Dystonies 5 – Myoclonies 6 – Chorée 7 – TICS 8 –...
Mr CHEVALIER 15/11/2024 UE16 – Cours n°3 Les mouvements anormaux 1 Sommaire 1 – Introduction et classification 2 – Physiopathologie 3 – Tremblements 4 – Dystonies 5 – Myoclonies 6 – Chorée 7 – TICS 8 – Dyskinésies 2 1 – Introduction et classification Définition : Mouvement anormal (movement disorders) : syndrome neurologique dans lequel il y a soit une rareté soit un excès de mouvements sans lien avec une faiblesse ou une spasticité. La spasticité ne fait pas partie des mouvements anormaux. Schéma Spasticité : Une lésion du système nerveux central entraîne une parésie. Celle-ci immobilise les muscles affectés ce qui conduit à une contracture. Cette contracture limite encore plus les mouvements du membre ce qui entraîne des changements dans le système nerveux central à long terme. Cela a pour conséquence une suractivité du système musculaire qui cause des symptômes tels que la spasticité. L’enjeu est donc d’étirer les muscles. 3 L’hyperactivité du muscle inclue : - Spasticité - Spasticité dystonique qui est vitesse dépendante - Co contraction spastique : plusieurs contractions en même temps Donc l’ensemble des phénomènes sont à prendre en compte quand on traite la spasticité dans un contexte de lésion cérébrale. Comment raisonner face à des mouvements anormaux ? Il faut localiser la lésion, le déficit est en lien avec l’atteinte d’une région localisée. L’examen clinique permet de définir quelle partie du système nerveux est atteinte. Ensuite, Il faut caractériser le type de mouvement prédominant et rechercher son étiologie. Pour caractériser, on définit : 1) Quantité de mouvement —> Hypokinésie : diminution des mouvements —> Hyperkinésie : excès de mouvements 4 2) rythme Athétose : syndrome des jambes sans repos : impatience à bouger souvent associer à des douleurs plutôt distales à caractéristique neuropathique : patient réaliser des mouvements sans cesse soulager Hémiballisme : mouvement de grande amplitude 2 – Physiopathologie Il est important de différencier les mouvements anormaux et les maladies neuro-musculaires: Fasciculations : Potentiel de fasciculation EMG : décharge spontanée et involontaire d’une unité motrice, lente 1-2 Hz et irrégulière : contractions brèves qui occasionnent rarement un mouvement. Pathologie du motoneurone/de son axone : maladie du 2eme motoneurone, radiculopathie, polyneuropathies, compressions … ou bénignes. Myokymies : Décharges myokimiques (EMG) : décharges spontanées groupées répétitives de la même unité motrice, 5-60Hz dans une bouffée / mouvements frémissements / ondulants involontaires continus. Dépolarisation spontanée ou transmission éphaptique. 5 Exemple : contraction de la paupière involontaire Les régions les plus concernées responsables des mouvements anormaux sont au niveau des ganglions de la base. Contrôle supra-spinal et les ganglions de la base : - Noyaux gris centraux - Noyau caudé - Putamen - Globus pallidus interne et externe - Thalamus - Noyau rouge - … 3 – Tremblements Oscillation rythmique du corps ou d’une partie du corps autour de sa position d’équilibre. Le tremblement est caractérisé par son amplitude et sa fréquence ainsi que les circonstances de survenue et localisation. Il se présente sous un mouvement oscillatoire avec une activité musculaire par bouffée. On peut en extraire la fréquence en Hertz Examen clinique d’un tremblement : 1) Toujours demander le traitement, un médicament peut induire des tremblements 2) Examiner le patient au repos et lui demander une tâche cognitive 3) Posture : - Lever le bras et tenir la position (peut induire des tremblements posturaux) 4) Action : - Demander une tâche spécifique (par exemple attraper un stylo peut déclencher des tremblements d’action, - Demander d’ écrire et de calculer mentalement ) : observer si il y a un impact à solliciter le patient vers une tâche cognitive : est ce que ça majore ou minore le tremblement ? 5) Marche : il peut avoir un tremblement au niveau des jambes 6) Signes associés : Sd cérébelleux, extra-pyramidal… 6 Différence entre le tremblement essentiel et le tremblement parkinsonien ATTENTION : Tremblement essentiel n’est pas un tremblement de repos Étiologie : Exagération du tremblement physiologique : - Iatrogène - Substances excitantes - Endocrino 7 Tremblement cérébelleux - Toxique - Lésionnel - Dégénératif Tremblements de repos - Parkinson - Iatrogène - Wilson (problème du métabolisme du cuivre, maladie curable) Tremblements Rubral : assimilé au tremblements cérébelleux mais repos et attitude 4 – Dystonies Troubles de motricité caractérisés par une contraction musculaire soutenue ou intermittente. - A l’origine de mouvements anormaux et/ou postures anormales - Typiquement stéréotypés (mouvement toujours identique) en torsion et tremblants Exemple : La marche d’un hémiplégique est très souvent stéréotypée : même schéma de marche entre individus PHYSIOPATHOLOGIE : - Contractions soutenues des agonistes et antagonistes - “Over flow” : mouvements involontaires qui apparaissent lors d’un mouvement volontaire (mouvements volontaires) - Contractions rythmiques : tremblement dystonique - Perte d’inhibition : excès de contractions - Anomalies sensitives (discriminations spatiale et temporelle) - Plasticité anormale Se classe en 2 axes : 8 TRAITEMENTS : Objectif : symptomatique fonctionnel (rarement vital) Rééducation : - Posture - Répétition de tâches spécifiques - Feed back : visuel par exemple via un miroir pour s’autocorriger - Thérapie contrainte Médicaments : - Toxine botulique (utiliser pour dystonie et la spasticité) - DBS « Deep Brain Stimulation » : stimulation cérébrale profonde (chirurgie où certaines structures qui sont hyperactives sont coupés pour les inhiber sur le plan fonctionnel 5 – Myoclonies Contractions musculaires brèves, touchant un fragment de muscle ou minuscule entier voire plusieurs muscles. - Plus souvent arythmiques que rythmiques - Myoclonies négatives = asterixis - Peuvent toucher tout le corps 9 - Peuvent être déclenchées par stimulation (auditives, visuelles, somesthésiques) exemple : gestes antagonistes pour lutter contre ces myoclonies (ex : poser sa main sur l’épaule pour calmer la myoclonie au niveau du cou) PHYSIOPATHOLOGIE : Les myoclonies peuvent avoir de nombreuses origines : - Corticales, - Sous corticales, - Spinales, - Psychogènes - Rarement : Racines, plexus, nerfs périphériques 6 – Chorée Mouvements spontanés, rapides, irréguliers, d’assez grande amplitude, arythmiques, survenant sur un fond d’hypotonie, sans finalité. Elles peuvent être : - Acquises : auto-immunes / gravidique / lésionnelle / métabolique / infectieuse / CJ - Héréditaires : Huntington : maladie génétique neurodégénérative avec des mouvements choréiques qui s’amplifient jusqu’à une perte totale d’autonomie du patient Ballisme : mouvements proximaux, de très grande amplitude, même bilan 7 – TICS Mouvements involontaires soudains, brefs, intermittents, stéréotypés, répétés, précédés d’un sentiment prémonitoire - Simples ou complexes, vocaux, coprolalie - Contrôlés par la volonté - Bénins / Gilles de la Tourette 8 – Dyskinésies Mouvements anormaux choréiques et/ou dyskinétiques Les traitements Dopa induits et surtout neuroleptiques sont des facteurs de risque de dyskinésies. 10 Objectifs de rééducation des mouvements anormaux : 11