Examen de tartre - 20/01/2025 - UE11, EC1 PDF
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CHRU Nancy
2025
Dr. LACH
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Ce document contient un examen sur le tartre, il couvre la formation, la composition et les implications cliniques du tartre. Des informations sur la localisation, l'aspect radiologique et la composition du tartre sont présentées. L'examen est daté du 20/01/2025 et est pour l'UE11, EC1.
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20/01/2025 Prof : Dr. LACH Ronéo Scripteurs : Marie, Evaelle, Léa, Lucie, Garance UE11, EC1 Le tartre Questions d’examens : le prof est très clinique, il ne veut pas que l’on connaisse tous les détails de la composition du tartre mais plutôt l’aspect c...
20/01/2025 Prof : Dr. LACH Ronéo Scripteurs : Marie, Evaelle, Léa, Lucie, Garance UE11, EC1 Le tartre Questions d’examens : le prof est très clinique, il ne veut pas que l’on connaisse tous les détails de la composition du tartre mais plutôt l’aspect clinique global de formation, d’élimination etc. (pour la première session). I. Introduction Connaître la formation, la composition et les implications cliniques du tartre. Le tartre est un dépôt calcifié, dur, qui ne part pas au brossage contrairement au biofilm qui est un dépôt mou. A. Localisation - Principalement en regard des abouchements canaux excréteurs 2 types de tartres différents : - Le tartre supra gingival ou tartre salivaire, au dessus du rebord gingival ▪ De couleur jaunâtre, gencive inflammatoire - Le tartre sous gingival ou tartre sérique, sous le rebord gingival, dans le sulcus ou dans la poche parodontale. ▪ De couleur grisâtre/ noirâtre. ▪ Au maxillaire : sur la face vestibulaire des molaires (canaux de Sténon) ▪ Au mandibulaire : sur la face linguale du bloc incisivo-canin (canaux de Wharton) ▪ Jaunâtre, gencive inflammatoire, pas sain B. Aspect radiologique du tartre On voit les spicules de tartre car le tartre a la même radio opacité que la dentine à peu près. Le tartre représente les petites tâches grises en occlusal et proximal. Il est donc opaque sur les radios. Bilan radio « long cone ». 1 Dr. LACH Tartre UE11, EC1 20/01/2025 II. Formation du tartre Toujours précédée par l’adhésion du biofilm bactérien. La salive alcaline serait un facteur de risque. En général, la plaque se calcifie en 10 à 12j, ceci pour 70 à 90% des patients. Quelques fois, la minéralisation peut débuter en moins de 48h. Principalement formé par la précipitation de phosphate et de calcium (réponse principale si question du patient). La formation du tartre est complexe : selon 4 hypothèses : (pas apprendre les hypothèses par cœur) - Action de l’anhydrase de carbone précipite - Activité bactérienne - Précipitation colloïdale - Action des phosphatases Leptotrichia buccalis streptomyces sont les bactéries principales. Plus la salive est riche en sels minéraux, plus on aura une précipitation. A savoir que à la base, le tartre provient de la présence du biofilm et donc de la qualité et de la quantité du brossage. Un patient qui ne brosse pas correctement est plus sujet au dépôt de tartre à cause du biofilm. Biofilm bactérien présent en bouche suite à un brossage médiocre généralement avec présence d’une gingivite. En cabinet, ne pas sous-estimer la présence de poche parodontales, de gingivite etc… Ne pas qualifier de « petit » ou « possible » mais bien l’exprimer tel que le problème est. Penser à utiliser le spray d’air au niveau des gencives après le passage de l’insert et face à un miroir pour le montrer au patient. Montrer également la sonde avec le biofilm bactérien pour qu’ils puissent se rendre compte de l’impact d’un mauvais brossage avec toutes les bactéries présentent sur une seule dent. III. La composition du tartre RETENIR UNIQUEMENT LE TYPE DES DIFFERENTES PHASES + LEUR COMPO A. La phase minérale « Pas forcément important » selon le prof, connaître les grandes parties et non pas les détails. A retenir : La phase minérale est issue presque et quasi exclusivement de la salive donc des sels de phosphate de calcium. (Essentiellement ça à retenir) Phosphate de Calcium DCDP (dihydrate de OCP (phosphate WHT phosphate de HAP (substitut phosphate de calcium) octocalcique) Magnésium (whitelockites d’hydroaxyapatite) contenant du Mg et du β PTC) TRACES 2 Dr. LACH Tartre UE11, EC1 20/01/2025 Al, Fe, Cu, Si, Ba, Sr, Bi, Ni, Zn, Mn, Co, Au B. La phase organique A retenir : La phase organique vient essentiellement des bactéries et des protéines salivaires (c’est l’essentiel). Bactéries (Sidaway 1979) Bâtonnets Cocci gram+ et gram- Filaments Protéines salivaires Statherine Calprotectine Ostéopontine Proline-rich (Eversolle et Coll. 1993) (Kido et coll. 1995) (Davey HP et coll. 1997) Lipides Lipides neutres Glycolipide Phospholipides, composants (cholestérol) (glycéroglucolipide) principaux des membranes cellulaires (phosphatidilethanolamine et disphosphatidilglycerol ) Cellules de l’hôte (Hazen, 1995) Epithéliale (kératinocyte) Leucocyte Lymphocyte A retenir : -Phase minérale (sels de phosphate de calcium) + organique (cellulaire, bactérien et lipidique). Savoir les généralités, pas dans les détails la compo du tartre. -Le tartre supra-gingival jaune-orangé brunâtre est plus dur que le tartre supra-gingival. Les lipides jouent un rôle important dans la minéralisation du tartre. -Le tarte se forme à partir des sels minéraux et des protéines présents dans la salive, sans que cela se fasse au dépend d’une déminéralisation des tissus dentaires. IV. Qualité et quantité du tartre : les facteurs ayant une influence A. Les facteurs généraux Groupes ethniques (Caucasiens ont moins de tarte que les populations plus colorées qui font peut-être plus de tartre et donc plus sujettes aux parodontites) Age (avec l’âge la quantité de tarte augmente, jusqu’à un certain stade de stagnation) Sexe : plus de tartre chez les hommes Régime alimentaire (riche en calcium et phosphate) Pathologie (diabète, pathos rénales, nourri par sonde (nourriture liquide qui n’a donc pas d’action mécanique de nettoyage sur les dents), tranquillisants dans troubles neuro : action sur la salive) 3 Dr. LACH Tartre UE11, EC1 20/01/2025 B. Les facteurs locaux Localisation : abouchement des canaux excréteurs (parotide, sous mandibulaire). Le tarte ne précipite que sur les surfaces dur (jamais sur la gencive, peut simplement s’y appuyer quelques fois). -Au maxillaire : sur la face vestibulaire des molaires (canaux de Sténon) -Au mandibulaire : sur la face linguale du bloc incisivo-canin (canaux de Wharton) Hygiène donc présence et contrôle du biofilm bactérien → il y a une influence de la régularité Tabac : + de tartre chez les fumeurs car la cigarette altère le pH et la composition bactérienne de la bouche que chez les patients non-fumeurs. → C’est un facteur aggravant des parodontites. La prise en charge des maladies parodontales n’est pas prise en charge par la sécurité sociale sauf si les patients sont diabétiques, ou porteurs de maladies cardiovasculaires par exemple, donc sur des détartrages très important. V. Implications et conséquences sur le parodonte (+++) Pouvoir pathogène du tartre : le tartre supra-gingival n’est pas pathogène directement pour la gencive (donc ce n’est pas lui qui l’initie), mais il s’agit d’un facteur irritant/ aggravant sur la gencive car la comprime. Parfois le tartre bloque les phénomènes d’autonettoyage, entraînant des gingivites. C’est un facteur de rétention du biofilm bactérien par sa rugosité. Il n’est pas l’étiologie directe de la maladie parodontale mais l’aggrave : c’est un facteur de risque et aggravant des parodontites. VI. Élimination A ne jamais minimiser, à faire au moins une fois par an (minimum syndical), le mieux étant 2 fois par an, et surtout pas de petit détartrage : arcade par arcade. Différentes techniques : Technique manuelle : avec des curettes ou la technique ultrasonique (plus doux et conservateur du cément) Détartrage (scaling) Surfaçage (root planing) : thérapeutique initiale pour traiter les parodontites, c’est un nettoyage méticuleux des surfaces radiculaires, on nettoye, détoxifie la surface radiculaire But de ces techniques : obtenir des surfaces lisses, dures et propres, rendant ainsi possible l’élimination de la masse bactérienne et tartrique sous gingivale. 4 Dr. LACH Tartre UE11, EC1 20/01/2025 VII. CONCLUSION Il est nécessaire de prévenir la formation de tarte par un enseignement à l’hygiène bucco-dentaire et un bon détartrage Il n’y a jamais de petit détartrage, c’est un acte complet et complexe. -Tissu dur dont la formation est toujours précédée par l’organisation du biofilm bactérien. Sa formation et composition sont complexes. -Formation/ composition complexe -C’est un élément pathogène et un facteur de risque pour la santé du parodonte : le patient ne peut pas nettoyer entre les dents et on constate une perte d’attache de la dent. La cause principal c’est le biofilm bactérien ! Le tartre n’a AUCUNE vertu protectrice. Si quand on l’enlève, les dents deviennent mobiles, proposer une contention au patient. La sécurité sociale prend en charge un détartrage tous les 6 mois en 2 séances maximum. Le détartrage en 2 temps peut être recommandé sur une gencive qui saigne beaucoup, ou avec beaucoup de dépôt de tartre. Conseils pour patient avec gencive très inflammatoire : brossage manuel, à brins fins. Le revoir dans les 2/3 semaines suivantes. Sinon, brosse à dent électrique recommandée. Le surfaçage = élimination de tous les éléments septiques (différent du tartre), indiqué pour les parodontites (et non les gingivites). Il faut endormir, car va jusqu’au long des racines, …. 5