Tuberculose cutanée PDF - Diagnostic, Traitement et Epidémiologie
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CHU Mohammed VI – Oujda
ZERROUKI Nassiba
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Ce document, écrit en français, traite de la tuberculose cutanée. Il aborde l'épidémiologie, les méthodes de diagnostic, les différentes formes cliniques, les traitements possibles et les mesures de prévention. Ce document traite de la tuberculose, une maladie infectieuse, et met en lumière le polymorphisme clinique et les enjeux de santé publique associés.
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La Tuberculose cutanée Pr ZERROUKI Nassiba Professeur assistant Service de dermatologie et vénérologie CHU Mohammed VI – Oujda Objectifs pédagogiques: Evoquer une tuberculose cutanée devant les signes cliniques de la maladie Connaître l’épidémiologie de la tu...
La Tuberculose cutanée Pr ZERROUKI Nassiba Professeur assistant Service de dermatologie et vénérologie CHU Mohammed VI – Oujda Objectifs pédagogiques: Evoquer une tuberculose cutanée devant les signes cliniques de la maladie Connaître l’épidémiologie de la tuberculose Confirmer le diagnostic Connaître les principes de traitement Plan 1. Introduction 2. Epidémiologie 3. Etiopathogénie 4. Classification 5. Diagnostic positif 6. Formes cliniques 7. Traitement 8. Prévention et dépistage 9. Conclusion Introduction La Tuberculose : Maladie infectieuse, contagieuse, due au Mycobacterium Tuberculosis. Problème majeur de santé publique dans le monde. Maladie socio-professionnelle: principale facteur est le bas niveau socio-économique et la promiscuité. La tuberculose est la deuxième maladie infectieuse au monde après le SIDA, de par le nombre de nouveaux cas. Une maladie à déclaration obligatoire+++ Ø Rélachement des moyens de lutte Ø L’infection par le VIH Ø Migration des populations Ø La crise économique Ø Résistance aux PCT Ø biothérapies ++ ü Amélioration des conditions de vie ü Diminution de promiscuité ü Découverte de médicaments anti- tuberculeux ü Vaccination Elle reste Endémique dans les ü Compagnes de prévention pays en voie de développement ! Introduction La tuberculose cutanée est une forme rare de tuberculose extrapulmonaire. pleuro- pulmonaire ganglionnaire Uro-génitale Digestive Cutanée Introduction Cependant, la fréquence de la TC est fort probablement sous-évaluée en raison de la difficulté de son diagnostic et de son caractère parfois moins symptomatique que dans les autres formes viscérales. polymorphisme des tableaux anatomo- cliniques diagnostic difficile Difficulté Diagnostics d’objectiver différentiels l’agent Multiplicité pathogène Intérêt de la question : Problème majeur de santé publique au Monde Maroc : pays d’endémie tuberculeuse Recrudescence en Europe : immigrés, ID, SIDA, les nouvelles thérapeutiques Polymorphisme clinique, maladie classante dans le SIDA Plan 1. Introduction 2. Epidémiologie 3. Etiopathogénie 4. Classification 5. Diagnostic positif 6. Formes cliniques 7. Traitement 8. Prévention et dépistage 9. Conclusion Epidémiologie: Internationnale : Objectif OMS => mettre fin à la TB vers 2030 la 1ère cause de décès par agent infectieux. L’incidence de TB est 250 fois plus élevé dans les pays en voie de développement que dans les pays industrialisés Rapport OMS 2023 : Nouveaux cas/ an : 55 % H / 33 % F 12 % des enfants (de 0 à 14 ans) ü Co-infection VIH 8,2 ü Relachement de la lutte anti- 7,5 millions tuberculeuse 6,4 millions 2023 ü Mouvement migratoires des millions 2022 populations 5,8 2021 millions ü Résistances aux anti-tuberculeux+++ 2020 7,1 millions 2019 Rapport OMS 2023 : Nouveaux cas/ an : Décès : 55 % H / 33 % F 12 % des enfants (de 0 à 14 ans) 2020 10,4 8,2 millions 2021 7,5 millions 6,4 millions 10,4 2023 millions millions 2022 5,8 2021 millions 2020 7,1 10,3 millions 2019 millions 2022 Rapport OMS 2023 : En 2022 : deux tiers des cas sont survenus dans huit pays : Ø l’Inde , Ø l’Indonésie, Ø la Chine, Ø les Philippines, Ø le Pakistan, Ø le Nigéria, Ø le Bangladesh et Ø la République démocratique du Congo v Tuberculose cutanée : Répartition selon l’age et le sexe: La tuberculose cutanée est une forme rare de TB extra-pulmonaire. La prévalence de la TC est variable : Ø Espagne : 2,4 à 5,9% Ø Royome- Uni : 4,4% Ø Turkie : 3,5% Epidémiologie: Au Maroc: Le Maroc fait partie des pays à incidence moyenne de la tuberculose. L’incidence estimée par l’OMS en 2021 : 35.000 cas = taux d’incidence de 94 /100.000 habitants. le taux annuel moyen de diminution est à seulement 1% entre 2015 et 2021 => Quoiqu’en diminution constante, l’incidence de la tuberculose ne baisse pas assez rapidement pour que le pays puisse atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030 dans le cadre de la stratégie Mettre Fin à la tuberculose et des Objectifs de développement Durable. Répartition selon l’age et le sexe: Répartition selon les régions : La tuberculose extra pulmonaire représente 49% des TB. La tuberculose cutanée représente 2% des TB extra-pulmonaire. Tuberculose cutanée : Répartition selon l’age et le sexe: Tuberculose cutanée Répartition selon la forme clinique: ü Scrofuloderme +++ ü Gomme++ Plan 1. Introduction 2. Epidémiologie 3. Etiopathogénie 4. Classification 5. Diagnostic positif 6. Formes cliniques 7. Traitement 8. Prévention et dépistage 9. Conclusion AGENT PATHOGÈNE Le bacille de Koch (BK) ou Mycobacterium tuberculosis Plusieurs espèces : Hominis, bovis, africanum mycobactérie de 2 à 5 µm de longueur Bacille aérobie strict, immobile, non capsulé, non sporulé Paroi riche en lipide BAAR è non décolorée par l’acide nitrique ou l’alcool résiste au froid et à la dessiccation Résiste à de nombreux antibiotiques et antiseptiques coloration Ziehl Neelsen : rouge par la fuchsine, AGENT PATHOGÈNE Culture : délai moyen 28 jours , (35 et 37 °C) milieux enrichis, ( Löwenstein-Jensen) -> colonies beige crème, sèche à surface rugueuse en chou-fleur. MODE DE TRANSMISSION/ RÉSERVOIR Transmission interhumaine (sauf pour bovis) ü Les bacilles intracellulaires : se multiplient très lentement dans les macrophages. ü Les bacilles extracellulaires(dans les cavernes pulmonaires et les foyers caséeux) Eliminés dans l’air par les malades bacillifères toussant ou parlantè Gouttelettes de Pflügge+++ è inhalés par le sujet récepteur. selles, urines et les lésions cutanées abcédées ou ulcéréesèréservoirs possible de contagiosité et parfois d’auto-inoculation. FACTEURS FAVORISANTS L’infection par le bacille de Koch n’est pas synonyme de maladie tuberculeuse. la déclaration de la maladie => immunité cellulaire et du inoculum infectieux. Facteurs Facteurs Endogènes environnementaux Bas niveau socio- malnutrition VIH économique Deficit congénital en Promiscuité Immunité cellulaire Alcoolisme Humidité Ages extrêmes hygiène déféctieuse Corticothérapie prolongée, IS Histoire naturelle Plan 1. Introduction 2. Epidémiologie 3. Etiopathogénie 4. Classification 5. Diagnostic positif 6. Formes cliniques 7. Traitement 8. Prévention et dépistage 9. Conclusion selon BEYT autre autre Plan 1. Introduction 2. Epidémiologie 3. Etiopathogénie 4. Classification 5. Diagnostic positif 6. Formes cliniques 7. Traitement 8. Prévention et dépistage 9. Conclusion Moyens de diagnostic La preuve formelle du diagnostic positif de tuberculose cutanée est apportée par la positivité des cultures sur milieu spécifique. Cependant, cette éventualité est rare (8,5% des cas) avec les méthodes usuelles (ED, culture sur milieu de lowenstein) Le diagnostic est le plus souvent étayé par un ensemble d’arguments : 3) Cliniques : 1) Anamnestiques : 2) Epidémiologiques : amaigrissement, fièvre, tuberculose antérieure Zone d’endémie sueurs nocturnes, (pulmonaire, absence de vaccination par le lésion cutanées digestive...) BCG, compatibles avec une contage tuberculeux familial ou forme cliniquede TC , professionnel, foyer interne TB évolutive infection par leVIH (notamment pulmonaire). Moyens physopathologie de diagnostic Bactériologie des prélèvements cutanés réalisés par biopsie à la périphérie de la lésion ou sur du pus après ponction à la seringue lors d’abcès Examen direct : colorés par la fuchsine basique phéniquée de Ziehl (en rouge) ou par l’auramine (colorant fluorescent). Ces bacilles conservent cette coloration après traitement par un acide et par de l’alcool( B.A.A.R). peu sensible (il faut plus de 10 milles bacilles/mL) Moyens physopathologie de diagnostic Bactériologie La culture : milieux de Löwenstein-Jensen , température(35- 37°C) anaérobie stricte, 4-8 semaines Dc bactériologique, identification de l’espèce, ATBiogramme Moyens HISTOLOGIE : de diagnostic caractéristique mais non spécifique L’élément histologique caractéristique est le granulome tuberculoïde : amas cellulaire arrondi, centré par une ou plusieurs cellules géantes de type Langhans, entourées de cellules épithélioïdes et d’une couronne de lymphocytes. Ceux-ci peuvent fusionner en granulomes dits composés et présenter en leur centre une nécrose caséeuse. L’architecture concentrique avec nécrose centrale est très évocatrice. la nécrose caséeuse qui est l’élément le plus pathognomonique de tuberculose. Moyens RÉACTIONS TUBERCULINIQUES de diagnostic IDR à la tuberculine Méthode de Mantoux: injection intradermique stricte de 0,1ml de tuberculine lecture à 72ème heure ( répétée 6ème jour è positive : si Le diamètre de l’induration : > ou = à 5mm Ø Une IDR négative n’élimine pas une infection ou une tuberculose évolutive, Ø faux (-) : infection récente, ID, anergie post infection virale (VIH)- Ø Faux (+) : Non spécifique(infection par d’autre mycobactérioses), vaccination BCG récente Revue des Maladies Respiratoires, N° 6, 2003. 20: p. p. 733. Moyens RÉACTIONS TUBERCULINIQUES de diagnostic IDR à la tuberculine Méthode de Mantoux: injection intradermique stricte de 0,1ml de tuberculine lecture à 72ème heure ( répétée 6ème jour è positive : si Le diamètre de l’induration : > ou = à 5mm Au Maroc, l’IDR est de moins en moins utilisée et elle est progressivement remplacée dans la pratique médicale par les tests IGRA (Interferon Gamma Release Assay Revue des Maladies Respiratoires, N° 6, 2003. 20: p. p. 733. Moyens MÉTHODE D’AMPLIFICATION GÉNIQUE de diagnostic La PCR sensible et rapide. mettre en évidence le BK èdiagnostic de tuberculose cutanée, ètraitement plus rapide Différencier les bacilles de la tuberculose des mycobactéries atypiques Intérêt dans les formes paucibacilaires Moyens test immunologique : test de libération de diagnostic d’INF-y Il mesure la production de cytokines, notamment l’INF-γ, libérées lors de l’activation lymphocytaire en présence d’antigène. Le choix de l’INF-γ comme cytokine indicatrice est lié à son rôle dans la réponse protectrice vis-à-vis de M. tuberculosis. le Quantiféron++, le TSPOT.TB, Le test LIOFeron® TB/ITL (Lionex®) Si + : traduit la présence dans le sang de lymphocytes T mémoires (CD4 et/ou CD8) spécifiques de M.tuberculosis-> l’exposition à la TB est récente ou il s’agit d’un TB maladie- IGRA positif : Traduit une infection tuberculose Faux positifs : ØInfections à certaines mycobacteries atypiques (M. marinum , M. Kanasasi , M. szulagi) ØIDR antérieure (si IGRA est indiqué , le faire le jour de la lecture ou 28 jours après ) Ø variabilité du test lorsque la valeur quantitative obtenue est proche de la seuil Recommandations pratiques pour l’utilisation et l’interprétation des tests de détection de l’interféron gamma dans le diagnostic de l’infection tuberculeuse latente et de la tuberculose maladie. Rev Mal Resp 2018 IGRA négatif : Traduit l’absence d’infection tuberculeuse Ø Progression ITL-TB maladie dans les 2 annéessuivant un contact avec TBCB (2 à 14%) Ø IGRA négative 0,12 à 1% Ø ITL traitée 0 à 1,4 % Faux négatifs : Ø Test réalisé trop précocement suite à un contage (< 6 à8 semaines ) Ø Infection tuberculeuse ancienne et liée, à la disparition ou la diminution de la réponse cellulaire T effectrice Ø Comorbidités affectant les fonction immunitaire Ø Mauvaise manipulation des tubes de prélèvement sanguin après la ponction veineuse Recommandations pratiques pour l’utilisation et l’interprétation des tests de détection de l’interféron gamma dans le diagnostic de l’infection tuberculeuse latente et de la tuberculose maladie. Rev Mal Resp 2018 Plan 1. Introduction 2. Epidémiologie 3. Etiopathogénie 4. Classification 5. Diagnostic positif 6. Formes cliniques 7. Traitement 8. Prévention et dépistage 9. Conclusion Plan 1. Introduction 2. Epidémiologie 3. Etiopathogénie 4. Classification 5. Diagnostic positif 6. Formes cliniques 7. Traitement 8. Prévention et dépistage 9. Conclusion selon BEYT CHANCRE D’INOCULATION Exceptionnelle Contamination direct par le BK d’un sujet non immunisé Nourrisson et le jeune enfant++++ Circonstances d’inoculation: blessure directement infectante++ ü traumatisme, plaies souillées ü Tatouages, piercing d’oreilles ü Chirurgie/ circoncision traditionnelle, ü Chirurgie/ circoncision traditionnelle, ü rarement contamination orale (lait contaminé, baiser) CHANCRE D’INOCULATION ØCLINIQUE Incubation de 1 à 3 semaines, Nodule érythémato-violacé ferme, de petite taille è ulcération indolore avec décollement des bords polyADP satelliteè fistulisation è issue de pus bacilifère. Siège : face;, Membre inférieurs, anogénitale Evolution: guérit spontanément mais la maladie peut progresser en cas d’immunodépression. CHANCRE D’INOCULATION Ø DIAGNOSTIC IDR négative initialement. positive après 3-4 semaines= Virage tuberculinique++ Bacterio: BK èexamen direct ou après culture. Histologie, : nécrose centrale entourée d’un infiltrat inflammatoire non spécifique comportant surtout des PNN avec présence de BAAR Ø diagnostics différentiels Ø furoncle dans la phase initiale Ø l’ecthyma , chancre mou , ulcération syphilitique, bactérienne, mycosique, traumatique…, leishmaniose cutanée, Mycobactérie atypique, crhon, aphtes, carcinome épidermoide, carcinome baso-cellulaire… selon BEYT TUBERCULOSE VERRUQUEUSE Ré-inoculation du BK chez un sujet antérieurement sensibilité =Immunité bien développé contre le BK Circonstances d’inoculation : ü contact professionnel(médecin, boucher..) ou accidentel : par gouttelettes de salive provenant d’un sujets infecté Contact avec le sol souillé chez les personnes marchants pied nu ü auto-inoculation (tuberculeux pulmonaire) s’essuie la bouche sur le dos de la mains Profession à risque : médecins, vétérinaires, bouchers, éleveurs de bétail, employés d’abattoirs TUBERCULOSE VERRUQUEUSE ØClinique Ø Siège: extrémités+++(dos des mains, doigts, tabatière anatomique, pieds), visage, région anale ou péri anale Ø Début: Petit nodule dur Ø Puis : Une ou plusieurs plaques papillomateuses, kératosiques, Indolore, grisâtres, entourées d’un halo infflammatoire Ø Evolution progressive avec une atrophie centrale Aspects cliniques TUBERCULOSE VERRUQUEUSE Ø Diagnostic Ø IDR :fortement positive même phlycténulaire, Ø Bacterio: BK rarement mev, culture (+) dans 1/3 des cas Ø Histologie : granulome tuberculoïde avec nécrose caséeuse papillomatose et acanthose,hyperkératose orthokératosique Ø diagnostic différentiel : Ø leishmaniose cutanée( face+), pyodermites, mycoses, Ø Verrues (doigts) Ø Condylome ( périanal) selon BEYT Aspects cliniques LUPUS VULGAIRE ou Lupus tuberculeux Réactivation cutanée d’une Tb quiescente Immunité forte contre le BK Rare au Maroc, fréquente en Occident++ Prédominance féminine++(2/3) ØClinique Ø siège : facial+++(nez,joues,oreilles) ou cervical, rarement le tronc et les extrémités. Ø Micro-nodules dermiques mous en tête d’épingleè «lupomes » Ø Vitropression : aspect lupoide è granulations jaunâtres, couleur gelée de pomme) Ø La coalescence è placard de qq cm. Papuleux, bords irréguliers, périphérie inflammatoire= « Gâteau lupique » Ø Evolution: affaissement du centre (micro-ulcérations , croutelle ) ècicatriciel et une périphérie érythémato violacée évolutive. LUPUS VULGAIRE ou Lupus tuberculeux LUPUS VULGAIRE ØDiagnostic ØIDR : positive. ØBacterio: examen direct et culture négatifs. ØHistologie : granulome tuberculoïde, la nécrose caséeuse est peu marquée souvent absente. ØArguments anamnestiques, anatomocliniques, l’élimination des autres étiologies et l’évolution après antibiothérapie antituberculeuse qui font porter le diagnostic Ødiagnostic différentiel : Øsarcoïdose, leishmaniose cutanée, syphilis tertiaire,lèpre, Mycose profonde Aspects cliniques LUPUS VULGAIRE nombreux aspects anatomocliniques Lupus annulaire Lupus psoriasiforme Lupus serpigineux Lupus scléreux C’est un placard d’extension forte extension irrégulière et lente sur Produisant un bourrelet centrifuge, il est à peut simuler la plusieurs années papillomateux induré sur les distinguer du lupus plupart des membres dermatoses prédominant au tronc et aux subaigu et des érythématosquameu membresè collier cervical dermatophyties. ses d’aspect verruqueux difficile à distinguer cliniquement de la pouvant simuler un placard tuberculose croûteux d’impétigo verruqueuse. avec des plaques squameuses ou se traduisant par une étendues infiltrées plaque infiltrée, végétante, pseudotumorale d’un membre. Aspects cliniques LUPUS VULGAIRE Lupus tumidus Lupus ulcérovégétant ou masse rouge lupus vorax jaunâtre, infiltrée, d’évolution Il touche lentement préférentiellement extensive sans la pointe du nez tendance à avec des mutilations l’ulcération parfois effroyables selon BEYT Aspects cliniques SCROFULODERME Extention à la peau par contiguité à partir d’une localisation ganglionnaire ( cervicale+++, axillaire) ou osteo-articulaire Terrain : immunodéprimé ou immunité modérée. Fréquent au Maroc Aspects cliniques SCROFULODERME Ø Clinique : Evolution en 4 stades: ü Stade de crudité : nodules fermes, sous-cutanés, froids, indolores ü Stade de ramollissement : abcès fluctuants, indolores ü Stade de l’ulcération : ulcères déprimés, à bords irréguliers, décollés, à fond jaunâtre, avec une fistule libérant un pus séro-grumeleux ü Stade de cicatrisation : cicatrice rétractile SG: AEG sans hyperthermie Siège : cou++(Écroutelle), creux sus-claviculaire, axillaire, inguinaux Enfant éthiopien hospitalisé tardivement pour des scrofulodermes en regard d’adénopathies cervicomaxillaires Scrofulodermes multiples SCROFULODERME Ø DIAGNOSTIC IDR (-) Les BK peuvent être objectivés au frottis, culture, histologie Histo: importante nécrose caséeuse entourée d’un infiltrat riche en PNN et en plasmocytes Ø DC DIFERENTIEL Les mycobactérioses atypiques ( Mycobacterium scrofulaceum) Syphilis, granulome à germe banals selon BEYT TUBERCULOSE ULCÉREUSE ORIFICIELLE =Péri-Orificielle CLINIQUE Forme très rare de TC, sexe masculin++ Auto-inoculation à partir de foyers évolutif pulmonaire, laryngé, digestif et urinaire ulcérations péri-orificielles subaiguës (cavité buccale, narines, anus, urètre) la localisation préférentielle langue et autour de la bouche++ ü Ulcération unique, superficiel et non induré, douloureuse à bords irréguliers et décollés, à fond fibrino-purulent, granuleux, ü Sans tendance spontanée à la cicatrisation ü polyadénopathie inflammatoire homolatérale ü multiples petites exulcérations périphériques coalescentes TUBERCULOSE ULCÉREUSE ORIFICIELLE ØDIAGNOSTIC Ø L’histologie = aspect proche de celle du chancre d’inoculation Ø Les cultures sont souvent positives. Ødiagnostic différentiel : Ø aphtes, plaques muqueuses de la syphilis secondaire ,carcinome spinocellulaire selon BEYT MILIAIRE CUTANÉE Tuberculose très rare dissémination hématogène à partir d’un foyer viscéral ( pulmonaire ++) Terrain: ID , âge extrêmes Urgence Dc et thérapeutique ++ +MEJ du Pronostic vital Ø Clinique +++ petites papules diffuses, parfois de couleur erythéma-tovioline, pustuleuses purpuriques ou nécrotique è prf coalescentes SG++: AEG , fièvre, localisation multiviscérale (méningite, HSMG, atteinte médullaire...). Aspects cliniques MILIAIRE CUTANÉE Ø DIAGNOSTIC FO è tubercules rétiniens de Bouchut. bacilles objectivables à l’examen direct. L’IDR négative( L’immunodépression) L’histologie : infiltrat à PNN granulome tuberculoide L’évolution fatale (immunodépression sous-jacente, VIH , chimiorésistance.) selon BEYT GOMMES TUBERCULEUSES Ø Abcès tuberculeux métastatique par voie hématogène à partir d’un foyer viscéral Ø Terrain : ID, malnutrition, débilité Ø Siège: tronc, Extrémité, fesses GOMMES TUBERCULEUSES Ø CLINIQUE Ø Début : sd Pseudo grippal, Fièvre, AEG Ø aspect : 4 stades : èNodules dermohypodermiques fermes è ramolissement è ulceration: abcès froids è cicatrice Atrophique (plusieurs mois) Aspects cliniques GOMMES TUBERCULEUSES Ø DIAGNOSTIC IDR négative les examens directe et culture peuvent objectiver le BK. histologie : Granulome tuberculoïde Ø diagnostic différentiel : Ø gommes(syphilitiques, pyococciques et mycosiques , mycose profonde, Mycobactériose atypique, carcinome épidermoide) selon BEYT tuberculides Touchent les sujets ayant des antécédents de tuberculose ou une tuberculose évolutive. èTuberculides papulo nécrotiques : Formes exceptionnelles de TC abacillaire papules rouges sombre, nécrotique, recouvertes de croûtes évoluant par poussée bilatérale et symétrique, membres++ face dorsale des mains, des pieds, les fesses, la région lombaire. Ø IDRT toujours positive. Ø histologie : granulome tuberculoïde avec nécrose caséeuse. Ø bactériologie toujours négative tuberculides èlichen scrofulosorum : Touche l’enfant et l’adulte jeune++ placards granités formés par la coalescence de micropapules folliculaires rosées par endroit kératosiques. siège :tronc, membres, rarement la face. Diagnostic positif : IDR fortement positive Toujours associé à une TB ganglionnaire ou osseuse Erythème induré de Bazin Terrain: femmes jeunes +++, surcharge pondérale, insuffisance veineuse chronique Siège : MI ++( 1/3 inf de face post de la jambe) Clinique Début: fièvre, asthénie , jambe lourde poussées Dermo-hypodermites : nodules de 1-2 cm de diamètre, fermes , mobile parfois confluant en placards indurés douloureux. Bilatérale , non symétrique Evoluant par poussée rémisssion Evolution: èulcération( 1/3). Ou Guérison spontanée (hyperpigmentation) Aspects cliniques Erythème induré de Bazin diagnostic : IDR +++fortement positive supérieure à 10 mm de diamètre. histologie : Dermohypodermite lobulaire et septal examens (direct et cultures) négatifs : les BK sont absents. Plan 1. Introduction 2. Epidémiologie 3. Etiopathogénie 4. Classification 5. Diagnostic positif 6. Formes cliniques 7. Traitement 8. Prévention et dépistage 9. Conclusion Plan 1. Introduction 2. Epidémiologie 3. Etiopathogénie 4. Classification 5. Diagnostic positif 6. Formes cliniques 7. Traitement 8. Prévention et dépistage 9. Conclusion Prise en charge But du Traitement - Guérir le malade - Stériliser le foyer tuberculeux - Rompre la chaine de transmission - Eviter les complications et la survenue des cicatrices - Eviter la sélection de souches résistantes Prise en charge Moyens A-Anti-tuberculeux : Majeurs Medicament Presentation posologie Isoniazide (H,INH) Cp 150, 50 mg 5mg/kg/j < 300mg/j P 25 Rimifon® Rifampicine (R,RIFA) Cp ou gel 150 , 300 mg 10/kg/j < 600mg/j E 20 Rifadine ® Streptomycine Flacon 0,5-1g poudre 15-20mg/kg/j 1cm) sans tendance à la cicatrisation suivi 3 à 6 semaines après d’une adénopathie satellite qui peut éventuellement se fistuliser. Le traitement : une simple anti- sepsie locale accompagnée ou non d’une excision chirurgicale suffit. Prise en charge PROPHYLAXIE A-primaire 2. le relèvement du niveau socio-économique global permettant de meilleures conditions d’hygiène et de nutrition. Prise en charge PROPHYLAXIE B. La prévention secondaire : - Diagnostic précoce - La prise en charge curative- - Dépistage des formes latentes : risque de réactivation sous biothérapies notamment les anti TNFa.- Identification et le traitement des sujets contagieux- - Déclaration obligatoire+++ C. La prévention tertiaire : Traitement des complications Conclusion La tuberculose demeure endémique dans les pays en voie de développement. TC forme rare de TB extra-pulmonaire Au Maroc : Gommes et scrofuloderme ( formes à immunité déprimée) Sa Fréquence augmente avec les biothérapie et VIH La bonne qualité de prélèvements, les bonnes conditions de conservation et de transport, et la collaboration avec le bactériologiste sont essentielles. Il faut savoir rechercher d’autres foyers tuberculeux.++ Il faut insister auprès des pa„ents sur la rigueur à conduire ce traitement afin d’é viter l’apparition de formes mul„résistantes.