Summary

This document discusses the use of Escherichia coli Nissle 1917 as a probiotic and the role of the protein ClbP in its activity. It also examines antibiotics belonging to the families of cyclines and quinolones, and the presence of heavy metals in dietary supplements.

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1-La bactérie Escherichia coli Nissle 1917 Escherichia coli (E. coli) « Nissle 1917 » a été utilisée pour la première fois par un médecin allemand durant la Première Guerre mondiale. Au sein d’un groupe de soldats souffrant de dysenterie, un seul n’était pas malade. Le médecin a isolé la bactérie ch...

1-La bactérie Escherichia coli Nissle 1917 Escherichia coli (E. coli) « Nissle 1917 » a été utilisée pour la première fois par un médecin allemand durant la Première Guerre mondiale. Au sein d’un groupe de soldats souffrant de dysenterie, un seul n’était pas malade. Le médecin a isolé la bactérie chez ce soldat et l’a utilisée pour traiter les autres soldats. Depuis, « Nissle 1917 » est utilisée comme probiotique pour traiter différents troubles gastro-intestinaux. C’est en 2006 que des chercheurs de l’Inra, de l’Inserm, de l’Université de Toulouse III – Paul Sabatier et de l’ENVT ont mis en évidence la présence dans le génome de « Nissle 1917 » d’un groupe de gènes qui fonctionnent ensemble pour produire une toxine, la colibactine. Chez certaines souches de E. coli, la colibactine a été caractérisée comme étant un facteur de virulence et pouvant promouvoir le cancer du côlon. Les études précédentes n’avaient jamais réussi à séparer l’activité probiotique de l’activité toxinogène. Il était donc nécessaire de mieux comprendre les mécanismes de synthèse des « bonnes » molécules produites par la bactérie, qui lui confère son rôle de probiotique, mais également ceux de la synthèse des « mauvaises » molécules, ici la toxine colibactine. Dans ces nouveaux travaux, cette même équipe a mis en évidence le rôle d’une protéine ClbP, qui active la colibactine et est aussi nécessaire à l’activité probiotique. Les chercheurs ont pu modifier une infime partie de la protéine et ainsi abolir sa fonction toxique tout en conservant son rôle probiotique. Cette étude montre l’importance d’étudier avec plus d’attention les bactéries utilisées comme probiotiques, qui comme tout médicament classique peuvent provoquer des effets secondaires. 2-Antibiotiques de la famille des cyclines et des quinolones Les cyclynes inhibent la synthèse des protéines des bactéries. Les cyclines sont actives sur différents germes, comme les chlamydies et les mycoplasmes, des bactéries particulières qui ne se multiplient qu'à l'intérieur des cellules. Ces antibiotiques sont indiqués dans diverses maladies infectieuses, notamment respiratoires et génitales, et dans le traitement de l'acné (souvent pendant plusieurs mois). Elles ne doivent pas être utilisées à partir du 4e mois de la grossesse et chez l'enfant de moins de huit ans, en raison d'un risque de coloration des dents. Les cyclines ne doivent pas être associées aux traitements oraux de l'acné de la famille des rétinoïdes. Les cyclines sont photosensibilisantes : il faut éviter de s'exposer au soleil pendant le traitement. Les quinolones peuvent être indiquées dans diverses maladies infectieuses (infections génitales, urinaires, intestinales, ou du nez et de la gorge). Elles sont souvent utilisées en cas d'infection aiguë de la vessie (cystite) : un traitement en une seule prise (traitement monodose) ou de trois jours (traitement court) suffit le plus souvent. Les quinolones sont généralement déconseillées pendant la grossesse et contre-indiquées pendant l'allaitement (en raison de leur passage dans le lait maternel). Ces antibiotiques ne sont généralement pas utilisés chez l'enfant (sauf en injections). Une exposition aux rayons ultraviolets (soleil ou lampe à Uv) au cours d'un traitement par des quinolones expose à un risque de photosensibilisation. 3-Quel est le rapport entre les métaux lourds et les compléments alimentaires Certains ingrédients entrant dans la composition de compléments alimentaires peuvent être des sources de contamination d’origine naturelle ou environnementale. Les compléments alimentaires, étant par définition des sources concentrées de nutriments, certains procédés de fabrication, comme l’extraction végétale ou d’huiles de poisson, peuvent entraîner une concentration des métaux lourds, ils sont donc vus comme des aliments considérablement contaminés. Une étude a été faite en Algérie en 2020 sur la teneur des métaux lourds dans les compléments alimentaires a montré que : 51% des compléments alimentaires commercialisés pouvaient contenir des teneurs en plomb ou en cadmium sous forme de traces. Ces taux pourraient être le résultat d’une contamination issue des procédures de fabrication pour les compléments alimentaires à base vitamine et minéraux, ou naturelle pour les compléments alimentaires à base de plantes. Une autre recherche faite à Strasbourg montre que Certains compléments alimentaires à base d’argile analysés ont des teneurs en plomb de 4 à 22 mg/kg. La source de contamination est sa présence naturelle dans l’argile. La valeur étant 2 fois au-dessus la limite maximale nous concluons « impropre à la consommation». Dans le même sens de cette recherche, des auteurs rapportent des valeurs très élevées en contaminant plomb et cadmium dans les compléments alimentaires à base de plantes (exp : plantes amincissantes et tonifiantes). Cependant, il existe des avancées technologiques qui permettent aujourd’hui d’éliminer ou du moins diminuer les contaminations dans les compléments alimentaires, comme c’est par exemple le cas du traitement au charbon actif des huiles de poisson qui permet d’éliminer les métaux lourds tels que le mercure, ce procédé n’étant bien évidement pas réalisable dans le poisson prêt à la consommation. De plus, les compléments alimentaires sont, la plupart du temps, consommés sous forme de programme, à raison de 2 par an, l’exposition aux contaminants et pesticides liée à la consommation de compléments alimentaires reste donc faible.

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