Synthèse Psychologie du Développement (PDF)
Document Details
Uploaded by EnthralledVerism2162
Tags
Related
- Developmental Stages in Middle and Late Adolescence PDF
- Developmental Stages and Challenges in Middle and Late Adolescence PDF
- Life-Span Developmental Psychology Lecture 3 PDF
- PED 221 Developmental Psychology PDF
- Developmental Psychology - Psych 144 Week 1 Notes PDF
- Unit 3: Developmental Psychology PDF
Summary
This document provides a synthesis of developmental psychology, focusing on the concept of adolescence. It explores universal and cultural aspects of adolescence, as well as rites of passage in various societies. The text also addresses stereotypes related to adolescence and their impact in educational settings.
Full Transcript
1. L’adolescence Introduction o D’après-vous est-ce que l’adolescence est un phénomène universel ? Biologiquement parlant oui, mais elle n’est pas pareil partout dans le monde. o D’après-vous est-ce que l’adolescence est un phénomène universel ? Avant on parlait d’enfan...
1. L’adolescence Introduction o D’après-vous est-ce que l’adolescence est un phénomène universel ? Biologiquement parlant oui, mais elle n’est pas pareil partout dans le monde. o D’après-vous est-ce que l’adolescence est un phénomène universel ? Avant on parlait d’enfants qui devenaient « directement » adultes. Puberté Il ne faut pas confondre adolescence et puberté adolescence ≠ puberté Rites de passage Dans certaines sociétés/cultures, l’adolescence n’existe pas. On passe directement du statut d’enfant au statut d’adulte par de rites de passage. Définition statut : Le statut est la place occupée dans la société. Exemples : o Peuple Karo (Éthiopie) Garçons âgés de 10 à 14 ans doivent prouver leur masculinité en sautant, entièrement nus, par-dessus plusieurs taureaux alignés. Ce rite symbolise la transition vers l’âge adulte et le statut de guerrier. o Algonquins (Canada) Les garçons sont enfermés pendant trois semaines dans des cages sombres. Ils n’ont rien à manger ni boire, sauf une décoction de plantes hallucinogènes puissantes, provoquant une perte de mémoire et marquant un nouveau départ dans leur vie. o Peuple Sambia (Papouasie-Nouvelle-Guinée) La semence masculine est considérée comme la source sacrée de vie et de masculinité. Pour devenir un homme, un garçon doit recevoir cette semence par un rituel de fellation avec un guerrier plus âgé, symbolisant un transfert spirituel et physique. o Mandans (Missouri, États-Unis) Les garçons passent trois jours sans nourriture ni eau. Lors du rituel, leur dos et leurs épaules sont transpercés avec des crochets en bois, puis ils sont suspendus au plafond. Ce rite vise à rapprocher le jeune homme des dieux. 1 Définition adolescence P9 syllabus Adolescence : o Période de transition. o Période de la vie qui sépare l'enfance de l'âge adulte ; o Par convention, généralement située entre 12 et 18 ans ; o Période de transformations physiques, psychologiques, cognitives, sociales importantes ; L’adolescence est aussi : o Un concept plutôt récent dans l’Histoire. o De durée variable. o Crise d’adolescence/ Crise identitaire ? o Entourée de stéréotypes o Par convention (avant puberté précoce) de 12 ans à 18 ans (certains adultes à 16 ans) Stéréotypes liés à l’adolescence 2 Quel est le risque majeur des stéréotypes sur les adolescents dans le contexte scolaire ? La menace du stéréotype Menace du stéréotype : effet d'un stéréotype sur une personne qui appartient au groupe visé par ce stéréotype. Dans une situation où ce stéréotype s'applique, l'individu a peur de le reproduire/confirmer. Exemple : Les filles sont nulles en math, lors d’une interro de math par exemple les filles vont subir la menace du stéréotype, elles vont ressentir une pression ce qui va provoquer de l’anxiété, du stress et de la distraction et vont donc avoir de moins bons résultats à cause du stéréotype. Stéréotype : o Croyances erronées sur les groupes. o Un stéréotype est une idée, une croyance ou une image préconçue, souvent simplifiée ou généralisée, associée à un groupe de personnes, une culture, une profession, ou un concept particulier. Les stéréotypes peuvent être positifs, neutres, ou négatifs, mais ils sont généralement réducteurs et ne tiennent pas compte de la diversité et des individualités au sein du groupe concerné. Caractéristiques principales d'un stéréotype : o Généralisation : Il attribue des caractéristiques spécifiques à tous les membres d’un groupe sans tenir compte des différences individuelles. o Simplification : Il réduit des réalités complexes à une idée ou une image simplifiée. o Persistant : Les stéréotypes sont souvent profondément ancrés et résistent au changement, même face à des preuves contraires. o Culturellement transmis : Ils se propagent via les médias, l'éducation, la famille ou d'autres systèmes sociaux. o Impact social : Ils peuvent influencer les comportements, les jugements, et parfois mener à des discriminations ou des préjugés. Exemple : Stéréotype de genre : "Les femmes sont plus émotives que les hommes." Stéréotype culturel : "Les Français portent des bérets et mangent des baguettes." Stéréotype professionnel : "Les scientifiques manquent de sens de l’humour." Les stéréotypes, bien qu’ils puissent parfois refléter des tendances observées, ne représentent jamais la totalité d’un groupe et peuvent être sources de malentendus ou d’injustice. Effets sur les enseignants Les stéréotypes se répercutent sur les enseignants qui ne vont donc pas prendre les jeunes au sérieux sous prétexte qu’ils sont en crise (« Arrête ton cinéma »), …. Effets sur les adolescents o Les adolescents se sentent incompris. o Les adolescents se sentent dévalorisés. 3 Solutions o Valoriser les élèves, leurs intérêts, … o Mettre les élèves en situation de réussite (contre-exemple Mouvement MCU observer lune). Il est important de valoriser les élèves (sentiment d’efficacité personnelle) et de leur donner des tâches qu’ils peuvent accomplir et de ne pas les mettre tout le temps en situation d’échec. Adolescence période appart ou construction sociale ? P 9-11 syllabus a. Relativité du statut d’adolescent La différenciation entre le statut social de l’enfant et de l’adulte est finalement assez récente puisqu’elle trouve réellement son origine, selon les auteurs, entre le Moyen-Age et le 18e siècle (thèse de P. Ariès – « L‘enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime »). Jusque-là l’enfant était envisagé comme un « adulte en devenir ». Concept relativement récent, origine entre le Moyen-Age et le 18e siècle. b. Des vécus différents et des significations variables d’une adolescence à l’autre « Qui suis-je ? Et ce corps qui change ? Qu'est-ce qui m'intéresse réellement ? Comment les autres me voient-ils ? Quelles sont mes forces ? Pourquoi la vie est-elle si compliquée ? Y a-t-il quelqu'un qui m’aime ? Quelle sera ma place dans ce monde ? Voilà des questions qui définissent la recherche identitaire ayant cours pendant ces années de métamorphose du corps, de la pensée, de la personnalité, des attachements affectifs et du réseau social ». Retenons que les réponses à ces questions seront différentes en fonction du contexte culturel et social mais aussi de l’histoire de chacun. 4 Ce questionnement identitaire influence la manière dont on perçoit l’adolescence, les réponses varient en fonction du contexte culturel et social mais aussi de l’histoire de chacun. c. Durée variable L’adolescence, en tant que période ou stade de développement, est un entre-deux aux contours flous, dont les bornes (commencement et fin) sont variables d’un individu, d’une société et d’une culture à l’autre. Durée aux bornes variables d’un individu, d’une société et d’une culture à l’autre. Quand commence et quand finit l’adolescence ? L’adolescence débute par la puberté, le début des changements physiques et psychiques. Il y a un retardement, les adolescents se déclarent adultes plus tardivement. Émergence de concepts tels que l’adulescences, la préadolescence, pré-adultes, …. Qu’en pense les adolescents ? Syllabus p 13-14 o Entre 13 et 18 ans les jeunes se sentent, de façon majoritaire (82,8%), être des adolescents, garçons comme filles. 5 o Comme nous pouvions l'imaginer l'âge impacte ce sentiment. Ce sont les jeunes de la tranche d'âge des 14-15 ans qui se considèrent le plus adolescent. o Les garçons ses sentent d’avantage adolescents que les filles, quelque soit leur âge. Rites de passage Dans certaines sociétés/cultures, l’adolescence n’existe pas. On passe directement du statut d’enfant au statut d’adulte par de rites de passage. Définition statut : Le statut est la place occupée dans la société. Rite de passage : Dans les sociétés traditionnelles, le passage du statut d’enfant au statut d’acteur social au sens plein (statut d’adulte) se déroule au travers de rites d’initiation ou rites de passage, organisés selon des mythes soutenus symboliquement par le groupe social et qui condensent ou accélèrent les enjeux de l’adolescence. Les processus de l’adolescence y sont ainsi assurés au travers des rites d’initiation et fécondité, assurant la naissance rapide de l’adulte à partir du chaos. Exemples : o Les filles et les garçons vivent-ils ce passage de manière différente ? La réponse à cette question dépend, encore une fois, des critères considérés. Quelles sont vos représentations sur le sujet ? Enumérez quelques différences entre les filles et les garçons en précisant les âges si besoin. Filles Garçons Vécu ≠ La société a des attentes différentes o Plus de maturité plus tôt o Plus immatures o Plus tolérants face aux garçons o Travaillent plus mais moins o Travaillent moins mais plus intelligentes intelligents o 1éré manifestation pubertaire, o 1éré manifestation pubertaire, développement des glandes augmentation du volume testiculaire mammaires (10,5/11ans) (12/13 ans) o Pilosité pubienne et axillaire. o Développement de la pilosité o La vulve se modifie, les premières o La verge augmente de taille et la voix règles apparaissent (13 ans). mue. o Puberté à l’âge osseux de 11 ans o Puberté à l’âge osseux de 13 ans (apparition sésamoïde du pouce). (apparition sésamoïde du pouce). o À 12 ans 50% des filles ont eu leurs o À 13 ans 50% des garçons ont mué. premières règles. o Les filles se considèrent o On retrouve le même phénomène adolescentes qu’elles soient réglées chez les garçons ou non. 6 Synthèse 7 2. Le développement physique et sexuel à l’adolescence ou le temps des métamorphoses « Françoise Dolto a comparé joliment l’adolescent à un homard sans carapace… Durant cette période, le corps de l’enfant mue, se transforme de manière spectaculaire : l’adolescent grandit beaucoup en peu de temps, voit son visage se consteller de petites rougeurs et autres boutons disgracieux, ses poils pousser, sa peau devenir plus grasse… à cela s'ajoutent des signes plus cachés mais non moins importants. L’apparition progressive des premiers signes de sexualisation s’accompagne souvent de pudeur et de gêne. Ces transformations pubertaires sont source de nombreux questionnements – la longueur du sexe pour les garçons, les règles pour les filles – et changent l’image que l’adolescent a de lui-même. Le corps est ainsi le vecteur de toutes les transformations de l’adolescent, qu’elles soient anatomiques ou psychiques. » Il n’y a pas de différences visibles, pas de signes distinctifs, entre les filles et les garçons si on cache les cheveux d’enfants avant 7 ans. Les transformations physiologiques et physiques Vidéo « À propos de la puberté » Filles Garçons Les hormones : le déclencheur clé Tout commence par la libération d’hormones, des messagers chimiques qui orchestrent les changements physiques et biologiques. o Les œstrogènes jouent un rôle o La testostérone entre en scène. dominant. o Croissance musculaire, o Développement des seins, l’approfondissement de la voix et la l’élargissement des hanches et le croissance des poils. début des menstruations. o Elle active maturation des organes o Ces hormones féminisantes donnent reproducteurs et l’apparition des au corps une allure plus mature et caractères sexuels secondaires. féminine au fil du temps. Les organes reproducteurs : en pleine activité Les testicules chez les garçons et les ovaires chez les filles se mettent au travail pour assurer la production des cellules sexuelles. o Les ovaires libèrent des ovules dans un o Les testicules commencent la cycle qui se répète environ tous les 28 production de spermatozoïdes, un jours. processus complexe en continu. o Ce cycle menstruel est marqué par Chaque jour, plusieurs millions de ces l’épaississement de l’endomètre, cellules sont fabriqués, prêtes à être destiné à accueillir un ovule fécondé. utilisées pour la reproduction. Si l’ovule n’est pas fécondé, l’endomètre est éliminé, donnant lieu à la menstruation. La croissance : une poussée spectaculaire La puberté est également une période de croissance accélérée. Les os s’allongent rapidement, entraînant un gain de taille spectaculaire, souvent appelé “poussée de croissance”. 8 Les muscles se développent, et le corps prend une forme plus adulte. Ce processus dure généralement 5 à 6 ans et nécessite beaucoup d’énergie et de coordination. Le développement corporel ne se fait pas de façon harmonieuse (maladroit). La colonne vertébrale en dernier. D’une augmentation de la longueur des os et de leur densité ; d’un gain de masse adipeuse et musculaire ; d’une croissance des organes (poumons triplant de poids, cœur doublant de volume). Les caractères sexuels secondaires Au-delà des fonctions reproductives, la puberté entraîne l’apparition de caractéristiques visibles qui différencient les sexes o Les seins commencent à se développer o La testostérone favorise la croissance et les hanches s’élargissent, des traits de la barbe, des poils sur le torse et sur associés à la féminité et à la d’autres parties du corps. préparation à la maternité. o La voix mue pour devenir plus grave, signe d’une maturation des cordes vocales. Les changements de la peau et des odeurs Les glandes sébacées (productrices de sébum) et les glandes sudoripares (productrices de sueur) deviennent plus actives Cela conduit à l’apparition d’une peau plus grasse, souvent sujette à l’acné. Les odeurs corporelles deviennent plus marquées, un effet naturel lié aux sécrétions huileuses et aux bactéries présentes sur la peau. Le cerveau reste aux commandes Le cerveau supervise l’ensemble de ces transformations avec un contrôle précis. Tout au long de la puberté, il ajuste les niveaux hormonaux et coordonne les changements pour s'assurer que le corps atteint une maturité fonctionnelle. La fin du voyage : un adulte prêt Au terme de ce processus, le corps atteint une forme et une fonctionnalité adaptées à l’âge adulte : Le système reproducteur est pleinement opérationnel. La croissance se stabilise, et les caractères sexuels secondaires sont pleinement développés. Les individus sont biologiquement prêts pour la reproduction et pour affronter les défis de la vie adulte. Remarques Grandir de +/- de 8 à 10 cm par an. Les besoins énergétiques sont presque doublés. Se développer de manière aussi importante c’est fatiguant. Compléter c’est pas sorcier Ajouter images 9 L’adolescence : une période de crise ? « L’adolescent est un être en construction, extrêmement fragile et vulnérable » Oui l’adolescent est un être en construction plus qu’à l’âge adulte et parfois que l’enfance. Mais pas fragile ou vulnérable comme le montre les études. 10 La plupart des jeunes relèvent avec succès les nombreux défis de cette période et se sentent bien dans leur peau. Si la majorité des adolescents vont globalement bien, une petite partie semble vraiment mal vivre son adolescence +/- 15 %. Le cerveau et ses nombreuses transformations Elles sont liées à la puberté qui marque le début de l’adolescence sous l’action de modifications hormonales. La puberté correspond à l’activation de la fonction hypothalamo- hypophyso- gonadique (hypothalamus, hypophyse et gonades), laquelle aboutit au développement complet des caractères sexuels, à l’acquisition de la taille définitive, de la fonction de reproduction et de la fertilité. La pire émotion pour le cerveau est la peur Vidéo « La transformation du cerveau au fil de la vie » Schéma cerveau 11 Schéma déroulement action motrice Schéma neurone 12 Élagage synaptique, plasticité cérébrale et périodes critiques 3. Le développement cognitif. Elagage synaptique et pensée formelle 13 Schème Stades du développement Piaget 14 Les transformations cérébrales : un cerveau en chantier 15 Le stade des opérations formelles de Piaget Les transformations cérébrales vont entraîner une restructuration importante de l’activité mentale avec l’apparition de nouveaux schèmes (processus intellectuels). Trois caractéristiques majeures distinguent la pensée formelle de celle du stade précédent (Opérations concrètes), à savoir : o Le détachement du réel (donc du concret) o La possibilité de raisonner sur des hypothèses ou des prémisses (raisonnement hypothético-déductif) o La possibilité de situer le réel dans un ensemble de possibilités La pensée devient donc plus systématique (capacité à combiner et à vérifier plusieurs cas possibles d’une situation) et peut se détacher du concret pour élaborer des concepts abstraits. En résumé, le stade des opérations formelles (11-16 ans) se caractérise par : o Le passage du réel à l’abstrait. o Le raisonnement sur des propositions/hypothèses. o L’inventaire de tous les cas possibles, le réel n’étant qu’un des cas possibles. o Une logique des propositions (examen des propositions sans référence à des contenus. Le raisonnement est logique du point de vue inductif mais aussi déductif) et une logique combinatoire. Des opérations à la puissance 2, c’est-à- dire qu’elles ne portent plus sur les objets mais sur d’autres opérations (double réversibilité). o Le développement de la métacognition = capacité de réfléchir sur le fonctionnement de sa propre pensée. 16 Les biais cognitifs Un biais cognitif est une forme de pensée qui met en œuvre de manière systématique des distorsions dans le traitement de l'information. Ces biais, qui sont en général inconscients, peuvent conduire à des erreurs de perception, de raisonnement, d'évaluation, d'interprétation logique, de jugement, d'attention, etc., ainsi qu'à des comportements ou à des décisions inadaptées. L'étude de ces biais montre à quel point notre expérience du monde, nos pensées et nos comportements sont nettement moins logiques et libres qu'on ne l'imagine. Les biais cognitifs constituent d’ailleurs l'un des leviers de la manipulation mentale. Exemples : Voilà donc des erreurs très tardives, des décalages ou régressions par rapport à la logique formelle, non prédits par Piaget. Cela n’exclut pas que la logique mentale existe (Piaget, Braine), mais démontre que l’une des caractéristiques du cerveau humain est de s’en écarter plutôt que de l’appliquer (Evans, 1989, p. 10, cité par Houdé et Leroux, 2013)19. Evans définit les biais de raisonnement comme des tendances systématiques à prendre en considération des facteurs non pertinents pour la tâche à résoudre et à ignorer les facteurs pertinents. Dans sa théorie, Evans (1989, ibid.) analyse les biais de raisonnement en termes de stratégies heuristiques, c’est-à-dire rapides, relativement automatiques (système 1 de rationalité, forme de « raisonnement quotidien » que les gens utilisent pour atteindre leurs buts sans chercher à se conformer à la logique) opposées aux stratégies analytiques, plus lentes, mais contrôlées et attentionnelles, qui correspondent à la compétence déductive : l’algorithme logique (système 2 de rationalité qui correspond à la compétence déductive telle qu’étudiée par Piaget). Les biais de raisonnement seraient produits par le système 1. Autre exemple : 17 Les systèmes de pensée 18 Les distorsions de la pensée Les distorsions de la pensée o L’égocentrisme : centration exclusive sur soi, tendance à s’attribuer une importance exagérée dans le domaine social. Cette forme d’égocentrisme (à ne pas confondre avec l’égocentrisme intellectuel du stade préopératoire), peut conduire, dans certains cas, à une illusion d’invincibilité face aux prises de risque et aux dangers. o La fabulation personnelle : manifestation de l’égocentrisme consistant à se croire appelé à un destin extraordinaire, scénario où l’adolescent a le rôle du héros. o L’auditoire imaginaire : personne ou groupe de personnes réelles ou fictives qui, selon l’adolescent, s’intéressent autant que lui-même à son apparence, ses pensées ou comportements. 4. Le développement psychoaffectif Quête identitaire et sexualité Introduction : « la crise identitaire ? » A partir des vidéos « Vivre sans me poser de questions » et « A la conquête de soi », ainsi que de vos acquis (chapitres précédents), dressez, sous forme de mots-clés, une description de la notion de « crise identitaire » à l’adolescence : Recherche identitaire ; musique ; envie de penser à rien ; débordement de questions ; envie de voyager ; savoir ce qu’on va faire plus tard ; envie de devenir meilleur ; …. 19 Quête identitaire à l’adolescence Nous parlerons plutôt de quête/recherche/questionnements identitaires. L’adolescence est une période de questionnements et de prises de décisions conscientes de la part de l’adolescent quant à son identité. Elle s’accompagne aussi de nombreux remaniements inconscients de l’image de soi construite durant l’enfance. La quête identitaire de l’adolescent est liée aux nombreux changements qui marquent cette période : o Changements physiques : modification de l’identité corporelle (croissance, développement des organes sexuels, disproportions passagères) ; o Découverte de la sexualité adulte : remise en travail de l’identité sexuelle ou sexuée (premières expériences sexuelles) ; identité sexuelle o Découverte d’un nouveau statut social et donc de nouveaux rôles sociaux : identité sociale (passage du primaire au secondaire, transition de l’enfance à l’âge adulte). Vote, conduite, … o Découverte de certains codes socio-culturels liés à l’identité : l’image de soi et les rôles qui s’y rattachent sont influencé par la culture (identité culturelle). Codes vestimentaires, codes langagiers , … Dans notre culture, certains codes (canons de beauté, culte de la minceur) sont particulièrement éprouvants (plus pour les filles que pour les garçons). L’objectif principal de cette quête est de pouvoir se construire une identité cohérente, basée sur l’acception de soi, mais aussi sur l’autonomie et l’indépendance essentielles à la vie adulte. Comme de nombreux auteurs l’ont montré, cette quête est un processus long qui engage très souvent des tensions avec la famille et l’école, et donc de l’angoisse pour le jeune. La théorie de Marcia sur le développement identitaire 20 Les états d’identité à l’adolescence Illustrations A partir de la vidéo « A la conquête de soi », notez les exemples donnés pour illustrer la théorie de Marcia. A partir de la vidéo « A la conquête de soi », notez les exemples donnés pour illustrer la théorie de Marcia 1. L’identité achevée : Elle pratique beaucoup de sports mais aimerait devenir paysagiste, elle décide de se concentrer sur l’escrime et de mettre de côté le volley-ball. 21 2. L’identité diffuse : Il faudrait réfléchir à leur avenir et à la politique mais la politique les ennuie, elles rejettent le monde des adultes, elles ne font peu voire pas d’exploration et ne s’engagent pas. 3. L’identité moratoire : Elle est gymnaste et ne sait pas trop quoi faire, elle fait des recherches (exploration) mais s’engage peu, elle change d’avis souvent, ses parents sont inquiets, mais elle se dit qu’elle à le temps et qu’elle va attendre avant de prendre une décision. 4. L’identité forclose : Sa mère est comptable, il va reprendre l’entreprise, pour lui c’est évident, c’est bien, il ne doit pas se poser de questions (comme les autres qui sont en crise). Il est important de laisser aux jeunes des chances d’explorer et de s’informer. 5. Le développement social Famille – Groupes de pairs – Idoles La quête d’identifications Les relations familiales Les adolescents doivent accomplir deux tâches apparemment opposées dans leurs relations avec leurs parents : (1) acquérir leur autonomie et (2) maintenir les liens d’attachement (Bee et Boyd, 2008). Bien qu’une augmentation des conflits puisse se manifester, le maintien du lien parents-adolescent rend possible la continuité de l’attachement et donc la qualité des remaniements identitaires. Si le groupe de pairs prend davantage d’importance en tant que source de soutien et d’identifications, des chercheurs ont démontré que le sentiment de bien-être ou de bonheur d’un adolescent est davantage lié à la qualité de son attachement aux parents qu’à la qualité de l’attachement aux pairs (Bee et Boyd, 2008). Ainsi, le sentiment de sécurité qui peut se dégager d’un lien d’attachement autonome aux parents, permettrait davantage à l’adolescent de développer son indépendance qu’un lien d’attachement autoritaire, désengagé ou permissif. L’influence des styles parentaux sur le processus d’individuation 22 23 Question 1 : En quoi peut-on considérer l’adolescence comme un « phénomène universel » c’est-à-dire commun à tous les adolescents ? Justifiez votre réponse en développant 3 arguments scientifiques (tirés des Sciences Médicales et des Sciences sociales). a) 2 Arguments tirés des sciences médicales (médecine et neurosciences) Médecine : Neurosciences : Les transformations cérébrales sont importantes à l’adolescence. Ces transformations entraînent à la fois des changements structurels et fonctionnels du cerveau. Changements structurels : maturation neuronale, myélinisation et élagage synaptique. Changements fonctionnels : plasticité cérébrale, le cerveau émotionnel prend le pas sur le cerveau rationnel, augmentation de la capacité à traiter des informations et de la vitesse de traitement, amélioration de la connectivité entre les différentes zones cérébrales. b) 1 Argument tiré des sciences sociales Sciences sociales : L’adolescence est une période de transition qui marque le passage du statut d’enfant à celui d’adulte. C’est une période de construction identitaire, un processus de recherche identitaire et d’émancipation (de la famille) et d’acquisition d’autonomie. Question 2 : Qu’entend-on par « caractères sexuels primaires » a) Définition Caractère sexuel primaire : Les caractères sexuels primaires sont les caractères sexuels nécessaires afin d’assurer la fonction de reproduction. b) Énumérez les caractères sexuels primaires de X et Y (mise en situation) Fille Garçon Développement des organes Développement des organes reproducteurs avant la naissance et reproducteurs avant la naissance et 24 activation à la puberté ; ovaires activation à la puberté ; les testicules capable de relâcher les ovules, utérus peuvent produire les spermatozoïdes, produit endomètre (début des le pénis grandit... menstruations) pour accueillir un foetus,... Production d'hormones sexuelles Production d'hormones sexuelles Question 3 : Qu’entend-on par « caractères sexuels secondaires » ? Illustrez votre réponse en indiquant, pour X et Y, les caractères sexuels secondaires que l’on retrouve dans la mise en situation. Caractère sexuel secondaire : Les caractères sexuels secondaires n’interviennent pas dans la reproduction mais dans la sexualisation du corps (différencier les sexes ; XX et XY). Au-delà des fonctions reproductives, la puberté entraîne l’apparition de caractéristiques visibles qui différencient les sexes. Fille Garçon Les seins commencent à se développer La testostérone favorise la croissance et les hanches s’élargissent, des traits de la barbe, des poils sur le torse et sur associés à la féminité et à la d’autres parties du corps. préparation à la maternité. La voix mue pour devenir plus grave, signe d’une maturation des cordes vocales. Épaules étroites. Moins de graisse Élargissement des hanches pour un Plus de tissus musculaires bassin plus large. Poils sur le visage, la poitrine, aux Les seins font les glandes mammaires aisselles et parties génitales productrices de lait. Élargissement des épaules Augmentation de la graisse Voix plus grave Pousse des poils pubiens et aux aisselles Peau plus douce... Question 4 : En quoi peut-on considérer l’adolescence comme une construction sociale » ? Concept relativement récent, origine entre le Moyen-Age et le 18e siècle. Durée aux bornes variables d’un individu, d’une société et d’une culture à l’autre. Dans certaines sociétés/cultures, l’adolescence n’existe pas. On passe directement du statut d’enfant au statut d’adulte par de rites de passage. Le passage à l’âge adulte est de plus en plus retardé dans notre société surtout à cause des études. Chacun à des idées différentes sur ce qu’est et quand se termine l’adolescence (permis ; travail, salaire, autonomie, …) 25 Définition statut : Le statut est la place occupée dans la société. Question 4 bis : Quels sont les dangers d’une approche stéréotypée de l’adolescence ? Revoir l'influence des stéréotypes sur la relation pédagogique (menace du stéréotype et conséquences sur le parcours scolaire). Menace du stéréotype : effet d'un stéréotype sur une personne qui appartient au groupe visé par ce stéréotype. Dans une situation où ce stéréotype s'applique, l'individu a peur de le reproduire/confirmer. Exemple : Les filles sont nulles en math, lors d’une interro de math par exemple les filles vont subir la menace du stéréotype, elles vont ressentir une pression ce qui va provoquer de l’anxiété, du stress et de la distraction et vont donc avoir de moins bons résultats à cause du stéréotype. Les stéréotypes se répercutent sur les enseignants qui ne vont donc pas prendre les jeunes au sérieux sous prétexte qu’ils sont en crise (« Arrête ton cinéma »), …. Les adolescents se sentent incompris. Les adolescents se sentent dévalorisés. Solutions o Valoriser les élèves, leurs intérêts, … o Mettre les élèves en situation de réussite (contre-exemple Mouvement MCU observer lune). Il est important de valoriser les élèves (sentiment d’efficacité personnelle) et de leur donner des tâches qu’ils peuvent accomplir et de ne pas les mettre tout le temps en situation d’échec. Question 5 : Comment explique-t-on aujourd’hui l’impulsivité des adolescents du point de vue neuroscientifique (étude du cerveau) ? Développez votre réponse en partant des manifestations de cette impulsivité (3pts) et en précisant les parties du cerveau impliquées et leurs fonctions respectives (7 pts). 26 Question 6 : Quelles modifications fonctionnelles importantes s’opèrent dans la cognition de X et Y pendant leur adolescence ? Développez-en au moins 3. Plasticité cérébrale : Une très grande plasticité du cerveau à l’adolescence correspondant à une période critique pour le développement de nouveaux schèmes mentaux (circuits neuronaux) ; Meilleure connectivité : Une amélioration de la connectivité et des processus d’intégration entre les différentes zones cérébrales ; Myélinisation -> Une augmentation de la capacité à traiter des informations et de la vitesse de traitement ; Le cerveau émotionnel prend le pas sur le cerveau rationnel (tendance à agir sans penser aux conséquences). Un décalage entre la maturation du système des émotions, de la cognition et celui de la motivation (les régions sous-corticales se développent avant les régions corticales). Question : la myéline et ses deux fonctions (+ leurs conséquences sur la pensée et la motricité). 27 Question : l’élagage synaptique et ses conséquences sur la pensée Il permet une meilleure utilisation du réseau synaptique et donc une meilleure efficacité du cerveau. En éliminant les structures neuronales inutiles, le cerveau peut se concentrer sur la compréhension de structures plus complexes. Il permet au cerveau de se spécialiser et de s'adapter aux exigences de son environnement. En éliminant les connexions moins utilisées, le cerveau se concentre sur les schémas de pensée et les compétences les plus sollicités. Question 7 : Selon Piaget, à quel stade de développement cognitif se situent X et Y ? Définissez le plus précisément possible (développez au moins 3 de ses caractéristiques). 28 Le stade des opérations formelles de Piaget Les transformations cérébrales vont entraîner une restructuration importante de l’activité mentale avec l’apparition de nouveaux schèmes (processus intellectuels). Trois caractéristiques majeures distinguent la pensée formelle de celle du stade précédent (opérations concrètes), à savoir : Le détachement du réel (donc du concret). La possibilité de raisonner sur des hypothèses ou des prémisses (raisonnement hypothético-déductif). La possibilité de situer le réel dans un ensemble de possibilités. En résumé, le stade des opérations formelles (11-16 ans) se caractérise par : o Le passage du réel à l’abstrait. o Le raisonnement sur des propositions/hypothèses. o L’inventaire de tous les cas possibles, le réel n’étant qu’un des cas possibles. o Une logique des propositions (examen des propositions sans référence à des contenus. Le raisonnement est logique du point de vue inductif mais aussi déductif) et une logique combinatoire. Des opérations à la puissance 2, c’est-à- dire qu’elles ne portent plus sur les objets mais sur d’autres opérations (double réversibilité). o Le développement de la métacognition = capacité de réfléchir sur le fonctionnement de sa propre pensée. 29 Question 8 : A quel type de pensée le raisonnement de Y correspond-il (inductif ou déductif) ? Justifiez. Les systèmes de pensée 30 Psycho des apprentissages 31 Question 9 : Lou, 13 ans, s’étonne de commettre encore beaucoup d’erreurs de logique alors qu’elle se montre très bonne élève dans toutes les autres disciplines et que sa pensée est plus rapide qu’il y a deux ans. Comment pouvez-vous la rassurer ? Construisez une réponse argumentée en puisant vos éléments de réponse dans les critiques adressées à la théorie de Piaget (6 points) et dans les éclairages récents des travaux d’O. Houdé (14 points). Veillez à être complet en définissant ces erreurs de logique avec le concept correspondant. 32 33 34 Psycho des apps La récapitulation des caractéristiques de la période des opérations concrètes : Réversibilité : Permet d'effectuer mentalement une opération et de retourner à son point de départ. Si l'enfant maîtrise l'opération de la réversibilité, il sait donc que si A - B, alors B- A. Conservation : Deux quantités identiques demeurent identiques malgré une transformation de l'apparence si rien n'est ajouté ni enlevé aux deux quantités. Classification : Un objet peut appartenir simultanément à deux ensembles : un premier ensemble (les vaches) et un second ensemble plus grand (les animaux de la ferme). Sériation : La sériation consiste à ordonner des éléments en séquence de façon systématique (du plus petit au plus grand, du plus foncé au plus pâle, etc.). Opération sur les nombres : Le nombre peut être une classe, une relation ou un dénombrement. L'enfant intègre les opérations simples (règles de base) de l'addition et de la soustraction. Un peu plus tard, il assimilera les opérations (règles) de division et de multiplication. Logique inductive : À partir d'observations, de renseignements et d'expériences, l'enfant induit des règles et des principes qui expliquent le fonctionnement du réel. Cette logique va donc du cas particulier (observations et renseignements) à un principe général (règles). Question 10 : A partir de la situation familiale de Lou, précisez quels sont les enjeux identitaires de l’adolescence en relation avec la nature des liens d’attachement à sa maman (cf.= styles parentaux) Les adolescents doivent accomplir deux tâches apparemment opposées dans leurs relations avec leurs parents : (1) acquérir leur autonomie et (2) maintenir les liens d’attachement (Bee et Boyd, 2008). Bien qu’une augmentation des conflits puisse se manifester, le maintien du lien parents-adolescent rend possible la continuité de l’attachement et donc la qualité des remaniements identitaires. Si le groupe de pairs prend davantage d’importance en tant que source de soutien et d’identifications, des chercheurs ont démontré que le sentiment de bien-être ou de bonheur d’un adolescent est davantage lié à la qualité de son attachement aux parents qu’à la qualité de l’attachement aux pairs (Bee et Boyd, 2008). Ainsi, le sentiment de sécurité qui peut se dégager d’un lien d’attachement autonome aux parents, permettrait davantage à l’adolescent de développer son indépendance qu’un lien d’attachement autoritaire, désengagé ou permissif. 35 36 Question 11 : A quel statut identitaire correspond la situation de Manon. Identifiez le plus précisément ce statut et justifiez votre réponse (cf.: modèle de Marcia). 37 Illustrations A partir de la vidéo « A la conquête de soi », notez les exemples donnés pour illustrer la théorie de Marcia. A partir de la vidéo « A la conquête de soi », notez les exemples donnés pour illustrer la théorie de Marcia 1. L’identité achevée : Elle pratique beaucoup de sports mais aimerait devenir paysagiste, elle décide de se concentrer sur l’escrime et de mettre de côté le volley-ball. 2. L’identité diffuse : Il faudrait réfléchir à leur avenir et à la politique mais la politique les ennuie, elles rejettent le monde des adultes, elles ne font peu voire pas d’exploration et ne s’engagent pas. 3. L’identité moratoire : Elle est gymnaste et ne sait pas trop quoi faire, elle fait des recherches (exploration) mais s’engage peu, elle change d’avis souvent, ses parents sont inquiets, mais elle se dit qu’elle à le temps et qu’elle va attendre avant de prendre une décision. 4. L’identité forclose : Sa mère est comptable, il va reprendre l’entreprise, pour lui c’est évident, c’est bien, il ne doit pas se poser de questions (comme les autres qui sont en crise). Il est important de laisser aux jeunes des chances d’explorer et de s’informer. 38