Synthèse_CH2_Production PDF
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École Nationale Supérieure de Chimie de Montpellier
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This document is a chapter on economics, specifically focused on wealth creation and measurement. It discusses the process of production and the various factors involved, including the different types of producers (businesses, governments, social organizations). It also introduces the concept of goods and services, and the difference between market and non-market production. The chapter outlines the calculation of wealth creation, using metrics like GDP. The text provides a summary of economics concepts for students.
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CHAPITRE 2 : Comment crée-t- on des richesses et comment les mesure- t-on ? OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE DU PROGRAMME - Savoir illustrer la diversité des producteurs (entreprises, administrations, économie sociale et solidaire) et connaître la distinction ent...
CHAPITRE 2 : Comment crée-t- on des richesses et comment les mesure- t-on ? OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE DU PROGRAMME - Savoir illustrer la diversité des producteurs (entreprises, administrations, économie sociale et solidaire) et connaître la distinction entre production marchande et non marchande. - Savoir que la production résulte de la combinaison de travail, de capital, de technologie et de ressources naturelles. - Connaître les principaux indicateurs de création de richesses de l’entreprise (chiffre d’affaire, valeur ajoutée, bénéfice). - Savoir que le PIB correspond à la somme des valeurs ajoutées. - Savoir que la croissance économique est la variation du PIB et en connaître les grandes tendances mondiales sur plusieurs siècles. - Savoir que le PIB est un indicateur global qui ne rend pas compte des inégalités de revenus. - Connaître les principales limites écologiques de la croissance. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE CONCERNANT L’UTILISATION DES DONNÉES QUANTITATIVES - Calcul, lecture, interprétation de proportion, de pourcentage de répartition. - Calcul, lecture, interprétation de taux de variation, coefficient multiplicateur. - Calcul, lecture, interprétation de moyenne arithmétique. - Lecture et interprétation de tableaux à double entrée et de représentations graphiques. PLAN DU CHAPITRE SENSIBILISATION : La fabrication de skateboard I - QUI PRODUIT LES RICHESSES ? II - COMMENT PRODUIRE ET MESURER LA CRÉATION DE RICHESSES DANS L’ENTREPRISE ? III - LE PIB ET LES LIMITES DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE SENSIBILISATION Doc 1 : La fabrica)on des planches de skateboard La produc*on de richesses est essen*elle pour répondre aux besoins des individus et des sociétés. Cependant, produire nécessite de mobiliser des ressources et de s’organiser. Il faut dis*nguer le concept et la no*on de richesse. Être riche dans le langage courant signifie disposer d’un revenu important. Dans le cadre de ce chapitre, et le plus souvent en économie, on u*lise le concept de richesse pour désigner la produc*on. On préféra donc l’usage de ce terme. Dans notre exemple, Pour la fabrica*on d’une planche de skateboard demande : - de nombreuses compétences, heures de travail, un certain savoir-faire : Travail - des machines, des ou*ls, de la protec*on, un atelier : Capital - du bois, etc. : Ressources naturelles - Technologies. - Vis, roues, peinture etc : Consomma5ons intermédiaires. Les humains s’organisent de façon ra*onnelle à travers la division du travail afin de bénéficier à l’ensemble de la société en permeIant de sa*sfaire les besoins individuels et collec*fs. Produc5on (sens économique) : ac*vité socialement organisée visant à créer des biens et des services propres à sa*sfaire des besoins. L’expression « socialement organisée » renvoie à une ac*vité reconnue par la société, donc déclarée. Le travail au noir ou le trafic de drogue ne relèvent pas de la produc*on au sens économique du terme. Les résultats de la produc*on sont appelés : biens et services. Bien : produit matériel et stockable, la consomma*on peut être différée de la produc*on. Ex : un vêtement, une boîte de conserve… Service : produit immatériel et non-stockable, la produc*on et la consomma*on s’effectue en même temps. Ex : une coupe de cheveux, un concert… Remarque : toutefois, l’évolu*on technologique tend à rendre plus opaque la dis*nc*on entre biens et services (ordinateurs et logiciels par exemple). Il est plus fréquent d’u*liser le terme de produit qui englobe les biens et les services. On dis*ngue la produc*on marchande et la produc*on non marchande : Produc5on marchande : produc*on de biens et de services des*nés à être vendus sur un marché à un prix économiquement significa*f (prix > 50% des coûts de produc*on). Produc5on non marchande : produc*on de services fournis à la collec*vité dans son ensemble à *tre gratuit ou quasi gratuit (prix économiquement non significa*f < ou = 50% coûts de produc*on). Remarque : Par conven*on, tous les biens sont marchands, les services peuvent être marchands ou non marchands. Ex : une épicerie solidaire qui propose des gâteaux pour les plus démunis à prix faible (inférieur à 50% des coûts) réalise un service non marchand. Probléma5ques du chapitre : - Qui produit les richesses ? Paye-t-on toujours un prix ? - Comment produire des biens et des services ? Comment mesure la créa*on de richesses ? - Au niveau na*onal, comment mesure-t-on les richesses ? Quelles limites ? I - QUI PRODUIT LES RICHESSES ? OBJECTIF : Savoir illustrer la diversité des producteurs (entreprises, administra5ons, économie sociale et solidaire) et connaître la dis5nc5on entre produc5on marchande et non marchande. COMPÉTENCE À ACQUÉRIR ÊTRE CAPABLE DE COMPÉTENCES VERS LE SAVOIR DÉFINIR : RÉPONDRE À : SPÉCIFIQUES BAC Production Bien - Qui produit les richesses ? SAVOIR ILLUSTRER : Service connaître et donner des Entreprise - Comment distinguer la exemples. Administration Économie sociale et production marchande de la DISTINGUER : identifier solidaire production non marchande ? les différences Production marchande Production non marchande UTILISATION DES DONNÉES QUANTITATIVES : Calcul, lecture, interprétation de proportion, de pourcentage de répartition. La produc)on peut être réalisée par différents organisa)ons produc)ves : Entreprise : organisa)on produc)ve produisant des biens et des services des)nés à être vendus sur un marché, elle cherche à réaliser un bénéfice (but lucra)f). Elle se caractérise par son ac)vité de vente. Elle réalise donc une producJon marchande. Elle peut être privée (ex : Auchan) ou publique (détenue à plus 50% par l’Etat) (Ex : France Télévision). Remarque : l’ac)vité marchande doit cons)tuer son ac)vité principale. Si une organisa)on vend occasionnellement des biens et des services marchands ne cons)tue pas une entreprise. AdministraJon : organisa)on produc)ve publique qui produit des services gratuits ou quasi gratuits visant à sa)sfaire les besoins collec)fs et l’intérêt général (santé, éduca)on, sécurité). Elle est financée par les impôts. C’est une par)e de la producJon non marchande. (Ex : Ministère de l’Educa)on Na)onale, Sécurité sociale…) AssociaJon : organisa)on privée qui repose sur l’adhésion volontaire de ses membres qui s’unissent dans un but déterminé, non lucra)f. La plupart des associa)ons fournissent une produc)on non marchande. On les désigne comme ISBLM (Ins)tu)on Sans But Lucra)f au service des Ménages). C’est la loi 1901 qui sJpule ce qu’est une associaJon. Elle ne la désigne pas par la nature de sa produc)on mais par son but et son mode de direc)on. Mais, certaines associa)ons ont une produc)on marchande, elles sont considérées comme des entreprises, mais n’ont pas de but lucra)f. Toutes les associa)ons font par)e de l’économie sociale et solidaire. L’économie sociale et solidaire (ESS) désigne l’ensemble des organisa)ons produc)ves sous différentes formes juridiques (coopéra)ves, mutuelles, associa)ons etc.) qui cherchent à concilier ac)vité économique et u)lité sociale. Leur but est de proposer à la fois une ac)vité rentable et qui sa)sfait l’intérêt général. Rentabilité : capacité à dégager des receWes supérieures à ses coûts de façon à rémunérer les propriétaires en tant que dirigeants de l’entreprise. Être rentable c’est donc couvrir au minimum ses coûts. L’ESS compte donc des organisa)ons produc)ves appartenant à la produc)on marchande et non marchande. Certaines entreprises (coopéraJves, mutuelles) n’ont donc pas toujours un but de réaliser un bénéfice ou un profit. MÉTHODES QUANTITATIVES : Mesure d’une part en pourcentage - ProporJon/RéparJJon. Les ou)ls des propor)on ou de répar))on sont u)les, par)culièrement en sciences économiques et sociales, pour représenter une par)e par rapport à son ensemble. Ce calcul permet de représenter des séries sta)s)ques sous la forme de tableau mais aussi de graphique. Pour faciliter l’u)lisa)on, on l’exprime en pourcentages (%). Le résultat est compris entre 0 et 100. Plus le résultat s’approche de 100 et plus la propor)on est élevée. Dans le cadre du programme, il est important de connaître le calcul et de savoir interpréter le résultat dans une phrase de lecture. Par)e de l’ensemble Formule = ______________________ X 100 Ensemble Lectures à éviter : « la part est de… »; « (la donnée) signifie… » Pour bien formuler une phrase de lecture, il faut iden)fier le total (que représente l’ensemble ?) puis déterminer la part de ce total. 75,6% des salariés de l’économie sociale et solidaire (total) sont employés par des associa>ons (par>e). II - COMMENT PRODUIRE ET MESURER LA PRODUCTION DANS L’ENTREPRISE ? OBJECTIFS - Savoir que la produc)on résulte de la combinaison de travail, de capital, de technologie et de ressources naturelles. - Connaître les principaux indicateurs de créa)on de richesses de l’entreprise (chiffre d’affaire, valeur ajoutée, bénéfice) COMPÉTENCES À ACQUÉRIR ÊTRE CAPABLE DE COMPÉTENCES VERS LE SAVOIR DÉFINIR : RÉPONDRE À : SPÉCIFIQUES BAC Combinaison productive Consommations - Comment produit-on des intermédiaires SAVOIR : apprendre et richesses ? Facteurs de production restituer EC1 guidée - Comment mesure-t-on la Chiffre d’affaire CONNAÎTRE : retenir création de richesses ? Valeur ajoutée Bénéfice 2.1. Comment produire ? Afin de meWre en œuvre sa produc)on, une organisa)on doit répondre à la ques)on « comment produire ? ». Qu’il s’agisse d’une réanima)on à but lucra)f ou non, on considère que celle- ci cherche à u)liser au mieux les ressources dont elle dispose. Comment ces ressources sont-elles u)lisées ? Pour produire, une organisa)on u)lise : - des consommaJons intermédiaires : Il s’agit des ressources qui ne seront u)lisées qu’une seule fois car elles seront totalement détruites ou incorporées dans le produit final. Ces ressources peuvent être naturelles (eau, terre, sable, fer, etc.). - Du facteur travail : ac)vité humaine de produc)on (mesurée en nombre d’heures de travail ou nombre de travailleurs). - Du facteur capital : les biens durables u)lisés pour produire (machines, ou)ls). Ils sont u)lisés plusieurs fois. La combinaison produc*ve désigne donc la combinaison des facteurs de produc*on pour réaliser un certain volume de produc*on. Les consomma)ons intermédiaires se dis)nguent donc des facteurs de produc)on par leur durée d’u)lisa)on. Ces derniers ne sont pas réu)lisables, alors que les facteurs travail et capital vont pouvoir être mobilisés à chaque nouvelle produc)on. Ces derniers permeWent de générer un revenu pour leurs propriétaires. Le facteur travail est raWaché à l’individu qui par)cipe au processus de produc)on. La contrepar)e de sa par)cipa)on est un salaire. Le facteur capital est détenu par le ou les propriétaires de l’entreprise, la contrepar)e est le profit. Le profit est un concept économique qui désigne la rémunéra)on du capitaliste, le propriétaire des mieux, machine et ou)ls. ConsommaJons intermédiaires : Ensemble des biens et services qui sont en)èrement consommés ou transformés au cours du processus de produc)on. Facteur capital : Stock de biens durables permeWant de produire d’autres biens et services. Facteur travail : Ac)vité humaine conduisant à la produc)on ou à l’entre)en de biens et de services. La produc)on est donc la combinaison de facteurs de produc)on pour créer des biens et des services. Remarque : Les facteurs de produc)on peuvent être : - complémentaires : lorsque l’u)lisa)on d’une unité d’un facteur requière l’u)lisa)on d’une unité de l’autre facteur (ex : une compagnie de taxi qui achète un nouveau véhicule a besoin d’un nouveau chauffeur). Alors une seule combinaison produc)ve est possible pour chaque niveau de produc)on. - SubsJtuables : lorsque une unité d’un facteur peut être remplacée par une unité de l’autre facteur (ex : voiture autonome). Alors il existe plusieurs combinaisons produc)ves différentes pour un même niveau de produc)on (plus intensive en travail ou en capital). Pour produire, l’organisa)on produc)ve, qu’elle soit à but lucra)f ou non, cherche à u)liser au mieux les ressources dont elle dispose et donc à meWre en œuvre pour un niveau de produc)on donnée, la combinaison produc)ve pour laquelle les coûts de produc)on sont les plus faibles. Les organisa)ons produc)ves vont aussi chercher à être plus efficaces, donc plus produc)ve. C’est-à-dire produire plus sans nécessairement augmenter le nombre de facteur à u)liser. Entre la fin du XIXème siècle et la période actuelle, l’économie a connu d’importants changements qui n’ont pas seulement conduit à produire plus, et à s’enrichir plus. L’appari)on de nouveaux produits et de nouveaux ou)ls ont rendu les organisa)ons plus efficaces, plus produc)ves. Ces changements ont été rendus possibles par l’appari)on d’innovaJons dans les produits et les méthodes de produc)on : on parle de progrès technique (ensemble des innova)ons améliorant l’efficacité du système produc)f ) Exemples de progrès technique : - procédés de produc>on : appari>on de la machine à vapeur, des machines agricoles, du convoyeur mécanique… - Produits : voiture, téléphone, internet… - Organisa>on du facteur travail : travail à la chaîne… Ainsi, le progrès technique permet de produire plus, non pas en augmentant les capacités de produc)on, mais en augmentant l’efficacité de la produc)on : la produc)vité. Produc)vité : capacité à produire un maximum avec un minimum de facteurs de produc)on (gain de temps). 2.2. Comment mesurer les richesses produites ? Les entreprises u*lisent des consomma5ons intermédiaires, donc pour pouvoir mesurer la valeur réellement créée par une entreprise on calcule la valeur ajoutée. La valeur ajoutée est la mesure de la richesse créée par l’entreprise à par*r de biens et services produits par d’autres. Elle est la différence entre la valeur de la produc*on que mesure en général le chiffre d’affaires et celle des diverses consomma*ons intermédiaires. Valeur ajoutée = Valeur de la produc5on - Valeur des consomma5ons intermédiaires La valeur de produc*on d’une entreprise est approchée par le chiffre d’affaires (hypothèse d’absence d’invendus). Chiffre d’affaire : receIe réalisée à l’issue des ventes => prix de vente x quan5tés vendues Ne pas confondre : Chiffre d’affaires et valeur ajoutée : Le chiffre d’affaires est le montant de la produc)on vendue (prix de vente mul)plié par le nombre de biens vendus), tandis que la valeur ajoutée retranche à la valeur de la produc)on vendue et stockée, le montant des consomma)ons intermédiaires pour évaluer la richesse véritablement créée par l’entreprise. Si on addi*onnait la valeur des produc*ons de chacune des entreprises, on compterait plusieurs fois les consomma*ons intermédiaires dans la mesure où elles sont comprise à la fois dans la valeur de produc*on des entreprises qui les produisent et dans celles qui les consomment. CeIe valeur ajoutée permet notamment de rémunérer les facteurs de produc*on (capital et travail) : on parle du partage de la valeur ajoutée. Elle est répar*e entre : - salariés (salaires et co*sa*ons sociales pour rémunérer le travail et permeIre la protec*on des salariés) - État (impôts sur la produc*on et sur les bénéfices (dans EBE) pour sa contribu*on indirecte à l’ac*vité, notamment la mise en place d’infrastructures comme les routes et les ponts). - L’EBE : excédent brut d’exploita*on, c’est une no*on comptable qui mesure la rémunéra*on du facteur capital soit ceux qui ont apporté celui ci au sein de l’entreprise : bénéfice net. (Prêteurs comme les banques, ac*onnaires ou associés qui sont propriétaires de l’entreprise et l’entreprise qui conserve les bénéfices non distribués pour cons*tuer une épargne qu’elle pourra inves*r). Bénéfice : c’est le gain pour l’entreprise => receLes (CA) - coûts de produc5on. III - LE PIB ET LES LIMITES DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE OBJECTIFS - Savoir que le PIB correspond à la somme des valeurs ajoutées. - Savoir que la croissance économique est la variation du PIB et en connaître les grandes tendances mondiales sur plusieurs siècles. - Savoir que le PIB est un indicateur global qui ne rend pas compte des inégalités de revenus. - Connaître les principales limites écologiques de la croissance. COMPÉTENCES À ACQUÉRIR ÊTRE CAPABLE DE COMPÉTENCES VERS LE SAVOIR DÉFINIR : RÉPONDRE À : SPÉCIFIQUES BAC PIB - Comment mesurer la Croissance économique création de richesse à SAVOIR : apprendre et l’échelle d’un pays ? restituer Inégalités économiques Limite écologique - Quelles sont les limites du CONNAÎTRE : retenir PIB et de la croissance économique ? UTILISATION DES DONNÉES QUANTITATIVES : Calcul, lecture, interprétation de taux de variation, coefficient multiplicateur. Calcul, lecture, interprétation de moyenne arithmétique. Lecture et interprétation de tableaux à double entrée et de représentations graphiques. 3.1. Le PIB, la croissance et les inégalités. Comme tout indicateur, le PIB repose sur des conven)ons. En effet, il est nécessaire pour les sta)s)ciens et économistes de faire des choix pour déterminer les ac)vités à prendre en compte et celles à ignorer en fonc)on de ce que l’on est capable de mesurer. Ces règles prévalent au niveau interna)onal et sont établies par l’ONU. Évolu)on récente : il est aujourd’hui techniquement possible de prendre en compte certaines ac)vités illégales comme le trafic de drogues, sa valeur est approchée depuis 2017 en France. PIB : Valeurs des biens et services produits au cours d’une année sur un territoire donné. Le PIB permet donc des comparaisons interna)onales puisqu’il repose sur des conven)ons communes, cependant on va privilégier le PIB par habitant qui peut : - donner une indica)on du niveau de vie d’une popula)on en ramenant la valeurs des biens et services produits par habitant. - Isoler l’effet taille de la popula)on. Un pays plus peuplé peut produire plus qu’un pays moins densément peuplé. Celui-ci représente donc une moyenne qui ne permet pas d’évaluer les inégalités de revenus puisque l’on suppose que chaque habitant perçoit la même propor)on de la richesse produite. Ainsi, si un pays connaît une augmenta)on de son PIB (croissance économique), automa)quement son PIB par habitant augmente. Pour autant, cela ne signifie pas nécessairement une augmenta)on du revenu de l’ensemble des habitants. Les « fruits » de la croissance peuvent être inégalement répar)s et être accaparés par une frac)on minoritaire de la popula)on. Le PIB par habitant ne prend donc pas en compte les inégalités de revenus mais reste toutefois l’ou)l le plus per)nent pour effectuer des comparaisons interna)onales sur la santé économique des pays et sur le niveau de vie des popula)ons. Croissance économique : augmenta)on durable et soutenue de la richesse produite sur un territoire (PIB réel obtenu en supprimant l’effet de l’infla)on). Elle est mesurée en %. MÉTHODE : Pour mesurer la croissance économique on u)lise le taux de varia)on entre deux années (on parle de taux de croissance). Valeur finale (ou « valeur d’arrivée ») - Valeur ini)ale (ou « de départ ») Taux de varia)on = ____________________________________________________________ X100 Valeur ini)ale (ou « de départ ») ABenCon : on ne dit pas « le taux de croissance est de… » mais par exemple « le PIB a augmenté de… » ou « le prix a diminué de … » InterprétaCon : - taux > 0 : augmentaCon - Taux = 0 : stagnaCon - Taux < 0 : diminuCon Comparer le PIB par habitant permet également de faire des comparaisons dans le temps. Pe#te histoire de la croissance : La croissance durable et soutenue est un phénomène récent à l’échelle de l’humanité, elle s’accélère à par)r de 1870 en Europe. Pendant longtemps la produc)on stagnait (pas de croissance). C’est avec la RévoluJon industrielle que la croissance apparaît (passage à des formes modernes de produc)on : naissance des usines et du salariat permeWant de produire en masse). CeWe croissance est inégalement réparJe dans le monde. Les premiers pays à connaître une hausse durable de la produc)on sont d’abord les pays d’Europe puis au début du XXème siècle les États-Unis et le Canada. Pendant ceWe période, les écarts se creusent irrémédiablement entre ceux qui vont devenir les pays industrialisés et les autres pays (pays en développement - PED - aujourd’hui). La croissance économique s’accélère pour l’Amérique La)ne qu’au cours des années 1950 et au début des années 1990-2000 pour l’Asie. Toutefois, ceWe zone connaît une croissance très forte et dont le rythme d’évolu)on est désormais supérieur aux pays industrialisés. 3.2. Les limites écologiques de la croissance économique L’un des traits saillants caractérisant la croissance économique contemporaine )ent de sa rela)on avec l’environnement. - Première limite : émissions de GES et pollu#on Le constat actuel est la baisse du taux de croissance qui traduit une baisse du rythme d’évoluJon du PIB mondial. Il augmente mais ne cesse de ralen)r depuis les années 2000. Il existe une corréla)on posi)ve entre l’évolu)on du PIB mondial et les émissions de gaz à effet de serre (CO2). On en déduit donc que la croissance économique est la cause de l’augmenta)on des émissions de GES. Produire plus à l’échelle mondiale conduit à une exploita)on plus importante des énergies fossiles (pétrole, gaz…) responsables d’émissions de carbone. Les périodes de ralen)ssement sont des périodes de moindre pollu)on (comme pendant le Grand confinement de 2020). À par)r de 2010, les techniques de produc)on semblent moins mobiliser les énergies fossiles qu’auparavant (appari)on de subs)tuts sous l’effet du progrès technique). Pour autant, les émissions de carbone con)nuent de croître dans le monde mais cela est moins le fait de l’exploita)on des énergies fossiles. - Deuxième limite : Surexploita#on des ressources naturelles Les ressources naturelles jouent un rôle de consomma)ons intermédiaires. Elles sont le plus souvent gratuites, menant à leur surexploita)on. Les effets de la croissance économique sur l’environnement ne se limite pas à la seule pollu)on. La produc)on de biens et de services par)cipe également à la dispari)on des ressources naturelles. (Ex : ressources halieu)ques, sable…). - Troisième limite : Réchauffement clima#que Les deux premières limites citées entraînent une troisième : le réchauffement clima)que. L’augmenta)on des émissions de GES et la surexploita)on de ressources (déforesta)on par exemple) entraîne un dérèglement clima)que. La conjonc)on de ces limites entraînent un ralen)ssement de la croissance économique (moins de ressources accessibles pour produire). Voir schéma vu en classe. Synthèse à trous : La produc)on totale sur un territoire donné s’ob)ent en addi)onnant la produc)on marchande et la produc)on non marchande. Si l’on soustrait de ceWe produc)on, le total des consomma)ons intermédiaires on ob)ent la somme des valeurs ajoutées qui correspond au Produit Intérieur Brut (PIB). Il mesure donc la richesse créée au niveau d’une économie dans son ensemble au cours d’une période donnée. Le PIB varie d’une période à l’autre. On peut mesurer ceWe évolu)on en pourcentage : elle se nomme croissance économique. Elle correspond à la seule évolu)on des quan)tés produites car le PIB est mesuré en volume. On l’ob)ent en éliminant les effets de la hausse des prix soit l’inflaJon. La croissance économique est un phénomène récent : il faut aWendre le XIXe siècle avec la révoluJon industrielle pour que le PIB mondial commence à augmenter. Avant celle-ci, l’augmenta)on est très faible. Depuis 1950, il a connu une forte progression qui s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui. Si la croissance économique mondiale a été très rapide depuis le début du XXe siècle, elle a été très inégale. En effet, à par)r des années 1950, on observe une progression dans l’évolu)on du PIB par habitant au profit des pays occidentaux même si l’Asie raWrape une par)e de son retard depuis une cinquantaine d’années. Le PIB comporte un certain nombre de limites. C’est un indicateur monétaire des richesses produites qui ne rend pas compte des inégalités de revenus. La croissance du PIB a également des limites écologique. Elle est responsable de la polluJon qui conduit au dérèglement/ réchauffement clima)que. De plus, elle a tendance à épuiser les ressources naturelles exploitées pour produire et consommer toujours plus.