Synopsis de Cours - Recherche d'Information Scientifique en Bibliothèque - Université de Maroua 2024/2025 PDF
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Université de Maroua
2024
Dr Jules Balna
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This document is a course synopsis for a course on scientific information retrieval in libraries. It's for Master's students at the University of Maroua. The synopsis covers information types needed for research, sources of scientific information, and building a bibliography.
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République du Cameroun Republic of Cameroon **** **** Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland ****...
République du Cameroun Republic of Cameroon **** **** Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland **** **** Ministère de l’Enseignement BP: 644 Maroua Ministry of Higher Education Supérieur **** Tel: (237) 22292119 **** The University of Maroua e-mail : Université de Maroua **** **** [email protected] Faculty of Arts, Letters and Faculté des Arts, Lettres et Sciences Social Sciences Humaines *** **** Department of Geography Département de Géographie SYNOPSIS DE COURS PARCOURS : Géographie Intitulé de l’Unité d’Enseignement : Recherche de l’information scientifique en bibliothèque HEURES TYPE CYCLE CODE SEMESTRE TD/T Crédit UE CM TPE P Master 2 RIC582 UE/O II 15 10 5 3 Par: Nom de l’Enseignant concepteur du cours Dr Jules BALNA (Chargé de Cours) Année académique : 2024/2025 1 Sommaire : Introduction générale Chapitre 1. À quoi sert la recherche de l’information scientifique en bibliothèque ? Chapitre 2. Type d’information scientifique Chapitre 3 : Où chercher l’information scientifique par rapport à son objet d’étude ? Chapitre 4. Comment construire sa base bibliographique ? Conclusion générale Glossaire 2 1- Présentation de l’Unité d’Enseignement Ce cours porte sur la recherche de l’information en bibliographie. Il vise à initier les étudiants de Master à lieux conduire un processus de recherche. En effet, ce cours permet aux chercheurs juniors de rassembler suffisamment les informations avant de décider définitivement du choix du sujet. C’est aussi un cours à caractère professionnel permettant aux étudiants d’assister un chercheur dans la collecte de l’information scientifique. Mots-clés : bibliothèque, article, revue scientifique, recherche, index, références bibliographiques. 2. Objectif global : L’objectif global de ce cours vise à donner aux étudiants des techniques de recherche de l’information scientifique en bibliothèque. Objectifs spécifiques : Au terme de cet enseignement, chaque apprenant sera capable de : - Appréhender l’utilité de la recherche de l’information en bibliothèque ; - Identifier les types d’information scientifique ; - Identifier les types d’information scientifique ; - Construire une base bibliographique. 3. Compétences et Résultats d’apprentissage escomptés - Être capable de rechercher l’information nécessaire pour débuter sa recherche - Être capable de dresser un état de connaissance solide sur son sujet - Être capable d’aller vers des sources utiles pour sa ressource - Être capable de monter une veille de recherche. 3. Prérequis : Pour mieux comprendre ce cours, l’apprenant doit avoir des prérequis en méthodologie et en informatique. 5. Durée du cours : 10 h Pour atteindre les objectifs de l’UE, l’apprenant devra s’arranger à planifier des heures pour les activités d’apprentissage liées au cours : lecture des supports de cours et l’exécution des activités (autoévaluations, exercices d’applications, devoirs à rendre, …). 05 heures sont consacrées au projet personnel et encadré de l’étudiant mais ce temps peut être rallongé en cas de besoin par l’apprenant. 6. Plan de progression de l’UE : Séance 1. Présentation du contenu, du plan du cours et de l’Introduction générale Séances 2 : Chapitre 1. À quoi sert la recherche de l’information scientifique en bibliothèque ? 3 Séance 3 : Chapitre 2. Type d’information scientifique Séance 4 : Chapitre 3 : Où chercher l’information scientifique par rapport à son objet d’étude ? Séance 5 : Chapitre 4. Comment construire sa base bibliographique ? Séances 6: Conclusion générale 7. Évaluation Les notes de Contrôle Continu, de TD et des TPE comptent respectivement pour 20%, 20% et 15 %. L’examen de fin de semestre compte pour 50 %. Un seul rattrapage est prévu. CONTENUS DE L’UE Le cours abordera successivement les thèmes suivants : - À quoi sert la recherche de l’information scientifique en bibliothèque ? - Type d’information scientifique - Où chercher l’information scientifique par rapport à son objet d’étude ? - Comment construire sa base bibliographique ? Bibliographie - Duchamp, M.C. 2010. Rechercher l’information, en 9 points. Montpellier (FRA) : CIRAD, 3 p. - FAO, CIRAD, CTA, Imark. « Rédiger et publier un document scientifique ou technique », leçon 2.2 « Accéder à l’information », http://www.fao.org/elearning/#/elc/fr/Course/P - Université de Genève, bibliothèque. Les étapes essentielles pour aboutir à une question de recherche. De l’art de cerner son sujet sans tourner en rond https://infotrack.unige.ch/les-etapes-essentielles-pour-aboutir-une-question-de- recherc - Université Paul Sabatier Toulouse 3. ABC Doc - Guide méthodologique de recherche et de traitement de l'information scientifique et technique http://sup.ups-tlse.fr/abcdoc/rechercher-traiter-information/index.html - Université de Bretagne Loire. Form@doct - FORMation A distance en information Documentation pour les doctorants. http://guides-formadoct.ueb.eu/ - Bibliothèque universitaire, Université d’Evry-Val-d’Essonne. Autoformation à la recherche documentaire, https://www.biblio.univ-evry.fr/index.php?id=39 - FAO, CIRAD, CTA, Imark. « Rédiger et publier un document scientifique ou technique », leçon 2.1 « Identifier les sources d’information » http://www.fao.org/elearning/#/elc/fr/Course/P - Bibliothèque universitaire, Université d’Evry-Val-d’Essonne. Autoformation à la recherche documentaire https://www.biblio.univ-evry.fr/index.php?id=39- Research4Life http://www.research4life.org/ 4 - FAO, CIRAD, CTA, Imark. « Rédiger et publier un document scientifique ou technique », leçon 2.3 « Gérer sa bibliographie » http://www.fao.org/elearning/#/elc/fr/Course/P - Boyer A. Zotero, logiciel de collecte, gestion, édition et partage de bibliographies. Version 4, Extension Mozilla-Firefox. Support de formation [pdf fourni] - Zotero : quick start guide (en français) https://www.zotero.org/support/fr/quick_start_guide - Le blog Zotero francophone http://zotero.hypotheses.org/1176 - Martin F. Gérer ses références bibliographiques avec Zotero http://cesdoc.univ paris1.fr/fileadmin/CESDOC/BDD/supports_BDD/G%C3%A9rer_ses_r%C3%A9f%C3%A 9renc es_bibliographiques_avec_ZoteroV2.pdf - Maison des Sciences de l'Homme Val de Loire. Initiation au logiciel de gestion bibliographique Zotero www.msh-vdl.fr/sites/default/files/zotero.pdf INTRODUCTION GENERALE L’objectif de ce cours vise à donner aux étudiants des techniques de recherche de l’information scientifique en bibliothèque. Elle est l’ensemble des données qui renseigne sur le territoire, la population, les hommes, le climat, les sols, les ressources naturelles, les infrastructures, les équipements, le transport, les calamités naturelles. Elle est de temps en temps stockée de manière systématique et peut être consultable et exploitable à tout moment. De nos jours, la collecte et la gestion de l’information scientifique se fait de façon méticuleuse au point où cela a conduit les nations développées à créer des agences spatiales dans le but d’acquérir l’information scientifique. De plus en plus, les pays suffisamment développées ont du goût à constituer des bases des données solides. Une information scientifique est dite géographique quand elle est géo localisable, et se peut se rapporter à un ou plusieurs lieux de la surface terrestre. Elle doit être repérable donc localisable, et géocodée. Elle ne peut est utile que quand elle est comparée à d’autres ayant les mêmes caractéristiques et si et seulement si peut aider à la prise des décisions. Dans le cadre de ce cours, il s’agit de la recherche de l’information scientifique en bibliothèque contrairement à la recherche sur internet. La bibliothèque en elle-même peut prendre plusieurs sens. Où classer l’information recueillie auprès des vieillards qui constituent des bibliothèques vivantes ? Où classer les informations récoltées dans les archives, les services des statistiques de sectoriels étatique, certains organismes spécifiques de l’Etat notamment l’Institut National de la Statistique (INS) ? Finalement, de quels types de bibliothèques doit-on faire allusion ? À quoi sert une recherche de l’information en bibliothèque ? Quel type d’information scientifique prendre en compte quand on est dans une bibliothèque ? Comment peut-on accéder 5 à l’information scientifique dans une bibliothèque ? Quelles méthodes adoptées pour mettre la main sur une information en bibliothèque ? Chapitre 1. À quoi sert la recherche de l’information scientifique en bibliothèque ? Dans le cadre de ce cours, la recherche de l’information scientifique en bibliothèque a trois missions : - construire sa revue de la littérature ou de faire un état de connaissance globale sur son sujet de recherche ; - élaborer sa problématique ; - Produire des résultats secondaires surtout à partir des données chiffrées. 1. Élaborer l’état de la question De prime à bord, on fait une recherche en bibliothèque pour faire sa revue de la littérature ou encore état de connaissance ou état de la question ou état de l’art sur une thématique bien ciblée à l’avance. Dans certaines écoles, il est consacré tout un chapitre sur cette revue de la littérature. Concrètement, l’état de l’art sur un sujet donné met en exergue ce qui a été déjà fait jusqu’ici sur une thématique. Il s’agit aussi de passer en revue les principales recherches effectuées sur la même thématique en faisant une analyse très rigoureuse et critique tant du point de vue méthodologique, théorique, conceptuel qu’empirique. De toutes les façons, on reste très rigoureux envers soi-même en gardant un seul fil conducteur. À vrai dire, il faut partir des travaux généraux, globaux avant de revenir sur ce qui est particulier, spécifique ou son sujet en question. Ici, il faut chercher à dévoiler la nature de la recherche, l’auteur, la date, les hypothèses de départ, la méthodologie déployée, les résultats obtenus, l’implication scientifique des résultats, ressortir aussi les points forts et faibles. La revue de la littérature est une partie très importante pour poser son problème de recherche. Elle permet de dire son apport personnel de façon synthétique tous ce qui a été déjà fait jusqu’ici sur la question et surtout aussi de savoir comment ces recherches sont-elles conduites. Il faut éviter de faire de la recension bibliographique. La plupart des jeunes chercheurs tombent dans cette erreur. Le mieux serait de regrouper les auteurs selon les courants de pensée. Il est aussi possible de le faire en fonction des dates ou selon les centres d’intérêts. C’est aussi une occasion de ressortir les limites d’une recherche. 2. Problématiser son étude à partir des travaux antérieurs La recherche de l’information scientifique en bibliothèque permet aussi de ficeler son problème de recherche à travers l’exploitation des outils internationaux ou nationaux 6 en lien avec la réglementation et la législation. Il s’agit en fait des textes, des lois, des conventions, des accords, des sommets, etc. qui régissent l’accès aux ressources naturelles par exemple. Des textes utiles dans les études environnementales Accord de Nagoya lié à l’accès aux ressources génétiques Afr100 lié à l’initiative pour la restauration des forêts et des paysages forestiers en Afrique La Convention-Cadre sur les changements climatiques COP 21 et COP 22 La Convention de Ramsar sur les zones humides Le REDD ++ Le sommet de la terre Les sommets et les traités internationaux sur l’environnement Le protocole de Kyoto La Convention sur le Commerce International des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction (CITES, un instrument de conservation) La Convention sur la Biodiversité Biologique (CBB) La convention africaine pour la conservation de la nature et des ressources naturelles Initiative Environnement du NEPAD Le cadre du plan d’action pour l’initiative environnement du NEPAD Le programme d’action stratégique pour le bassin du lac Tchad La Stratégie de Développement du Secteur Rural L’Agenda international pour la conservation dans les jardins botaniques Stratégie Nationale sur l’Accès aux Ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation. Des textes sur les activités agro-sylvo-pastorales. Accord du 19 décembre 1984 relatif à l’harmonisation des législations et règlementations zoo sanitaires en UDEAC. Acte n° 31/84-udeac-413 du 19 décembre 1984 Adoptant l'accord relatif à l'harmonisation des législations et réglementations zoo-sanitaires en UDEAC. Arrêté n°02/Minepia du 20 juillet 1988 portant actualisation du tracé des Pistes à Bétail. Décision n°1/94-CEBEVIRHA-018-CE-29 du 16 mars 1994 autorisant la mise en circulation du passeport pour bétail et du Certificat International de transhumance et fixant les modalités d’utilisation. Décret n° 95/53/PM du 23 août 1995 portant application de la Loi 94/01/du 20 janvier 1994 relatif au régime des forêts, de la faune et de pêche. Décret n° 76/420 du 14 septembre 1976 portant Réglementation de l’Élevage, de la circulation et de l’Exploitation du Bétail. 7 Décret n° 86/755 du 24 juin 1986 modifiant le Décret n° 76/420 du 14 septembre 1976 portant Réglementation de l’Élevage, de la Circulation et de l’Exploitation du Bétail. Loi 94/01/du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de pêche. Loi n° 006/ du 16 avril 2001 portant nomenclature et règlement zoo-sanitaire des maladies du bétail réputées légalement contagieuses à déclaration obligatoire. Loi n° 2000/017 du 19 décembre 2000 portant réglementation de l’Inspection Sanitaire Vétérinaire. Loi n°96/12 du 05 août 1996 portant Loi-Cadre relative à la gestion de l’environnement. Ordonnances n° 74/1 et 2 du 06 juillet 1974 fixant respectivement le régime foncier et domanial. Loi N° 2019/024 du 24 décembre 2019 portant code général des collectivités territoriales décentralisées. Loi N° 2004/017 du 22 juillet 2004 portant orientation de la décentralisation. Loi N° 2009/011 du 10 juillet 2009 portant régime financier des collectivités territoriales décentralisées. Loi N° 2011/008 du 06 mai 2011 d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire au Cameroun. Quelques textes spécifiquement sur la production animale et halieutique Arrangement international du 25 janvier 1924 pour la création, à Paris, d’un Office International des Épizooties. Lettre N° 657/UN du 20 mars 1953 du Ministère des Affaires Étrangères de la république française au Directeur de l’office International des Épizooties. Lettre N° 114/DPL/2 du 08 février 1962 au Ministère des Affaires étrangères de la république du Cameroun au Directeur de l’Office International des Épizooties. Protocole d’accord en matière d’élevage entre la République Unie du Cameroun et la République de Guinée Équatoriale. Protocole d’accord de pêches entre la République Unie du Cameroun et la République de la Guinée Équatoriale. Accord du 19 décembre 1984 relatif à l’harmonisation des législations et règlementations zoo sanitaires en UDEAC. Acte N°31/84-UDEAC-413 du 19 décembre 1984 adoptant l’accord relatif à l’harmonisation des législations et règlementations zoo sanitaires en UDEAC. Décision N°33/86-UDEAC-417 du 18 décembre 1986 donnant mandat au Secrétaire Général de l’UDEAC de convoquer une réunion des bailleurs de fonds pour le financement de la construction de l’École Inter-État de Médecine Vétérinaire à Ngaoundéré (République du Cameroun). 8 Accord du 18 décembre 1987 entre les États de l’UDEAC portant création d’une Communauté Économique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques en UDEAC. Acte N°20/87-UDEAC-475 du 18 décembre 1987 portant adoption de l’Accord de création de la Communauté Économique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques en UDEAC. Accord entre le Gouvernement de la République du Cameroun et le Centre International pour l’Élevage en Afrique. Décision N°1/94-CEBIVERHA-018-CE-29 du 16 mars 1994 autorisant la mise en circulation du passeport international de transhumance et fixant les modalités d’utilisation. 3. Assembler des données pour produire des résultats secondaires Compte tenu du fait qu’il existe une diversité des sources vers lesquelles le chercheur peut y aller, la recherche de l’information scientifique en bibliothèque permet de rassembler des données importantes pouvant être analysé pour produire des résultats secondaires. De toutes les façons, il faut se dire qu’il y a des bases des données déjà existantes et il faudrait simplement et purement s’appuyer sur celles-ci pour collecter ses données qu’elle soit qualitative, quantitative ou iconographique. À titre d’exemple, on peut évoquer les données climatiques (température, pluviométriques, hygrométriques, etc.), les statistiques agricoles (superficie, spéculations, rendement), les statistiques sur l’élevage (nombre du cheptel par type d’élevage, les maladies, les données sur les nomades, les transhumants, etc.) ; les données sur la population (nombre d’habitants sur un territoire par sexe et par âge, population rurale, population urbaine, les flux migratoires ; les données sur les touristes, … Avant donc de rassembler véritablement les données empiriques sur le terrain, il est toujours important de connaître ce qui a été déjà fait sur une question de recherche avant d’éviter de passer sur un sentier battu. Collecter de l’information scientifique en bibliothèque permet également de définir son axe de recherche à partir d’un concept identifié à l’avance. Enfin, rechercher l’information scientifique permet sans doute de rassembler des données chiffrées pouvant aboutir aux résultats secondaires. Chapitre 2. Type d’information scientifique On peut évoquer dans le cadre de ce cours l’information qualitative, quantitative, iconographique, les sources primaires et secondaires, mais ici ce sont les sources secondaires qui nous intéressent plus. Il existe une diversité d’information à collecter quand on mène une recherche en bibliothèque. D’abord la bibliothèque semble être très variée. Les archives, les services des statistiques dans les délégations de l’agriculture, d’élevage, du commerce, de la surveillance des territoires, la justice (pour 9 les conflits fonciers par exemple), le transport, les aéroports (national ou international=ASSECNA, des structures cotonnières comme la SODECOTON, le coton Tchad, etc. 1. L’information qualitative Elle est très variée. Il s’agit des informations non statistiques à collecter dans une bibliothèque donnée. Elle peut concerner la biographie d’un personnage historique, Quand on exploite un document en bibliothèque, il faut souvent faire un arrêt là où il y a les encadrés qui semblent être des informations pertinentes pour expliquer une variable donnée. On peut aussi exploiter les textes les plus anciens comme la bible, le coran, les récits mythologiques. Il y a aussi les récits de vie à considérer. 2. L’information statistique (quantitative) Elles sont nécessaires lors de la phase de collecte des données sur le terrain. Pour cela, il y a lieu d’avoir recours à plusieurs services des statistiques pour les rassembler. À titre d’exemple, on peut évoquer les données climatiques (température, pluviométriques, hygrométriques, etc.), les statistiques agricoles (superficie, spéculations, rendement), les statistiques sur l’élevage (nombre du cheptel par type d’élevage, les maladies, les données sur les nomades, les transhumants, etc.) ; les données sur la population (nombre d’habitants sur un territoire par sexe et par âge, population rurale, population urbaine, les flux migratoires ; les données sur les touristes, … 3. L’information iconographique Il s’agit de: - cartes topographiques, - cartes thématiques déjà conçues, - images satellitaires, - photographies aériennes d’au moins 50 ans, - schémas et modèles initialement conçu pour expliquer un fait, - desseins manuels. D’une manière ou d’une autre, les types d’information recherchés peuvent contribuer à rendre plausible une hypothèse de recherche. Ils peuvent aussi aider le chercheur rassembler le matériau qui, plus tard aboutira à produire des résultats. La nature de l’information scientifique peut être sous forme des documents, des rapports d’activités dans les services étatiques, des courriers électroniques, … 10 Chapitre 3. Où chercher l’information scientifique par rapport à son objet d’étude ? Il est très important vers quel type de bibliothèque il faut aller pour chercher l’information scientifique. Il existe une diversité des sources qu’elle soit matérielle, orale ou virtuelle. 1. Aller vers des sources diverses pour collecter de l’information scientifique Il existe une diversité des bibliothèques. On peut noter : - les archives, - les centres des documentations spécialisées, - les bibliothèques communales, - les bibliothèques universitaires, - les exploitations des bases des données sur des sites spécialisées; - les services des statistiques agricoles où on peut mettre main sur des bases des données importantes sur la pluviométrie; les superficies agricoles, les rendements agricoles, les spéculations agricoles, le cheptel en fonction des espèces, les flux du bétail, les maladies liées au bétail, - les données dans les hôpitaux, les délégations régionales de la santé (nombre de personne atteinte par l’asthme par mois et par département, nombre de personne atteint par le COVID par mois et par département et par sexe et selon l’âge), - les données météorologiques au niveau des aéroports, des services régionaux du transport, des centres de recherche comme l’IRAD ou ITRA. - On peut aussi prendre l’information scientifique dans les bibliothèques agricoles si elles existent. 2. L’oralité : une source de plus en plus incontournable La forme de la parole traditionnelle à travers l’oralité est une source importance et fiable dans la mesure où elle permet d’acquérir une donnée scientifique très importante sur des questions bien spécifiques. Donc on ne peut pas s’en passer de l’oralité. C’est propre à l’Afrique. Un adage dit : en Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. Dans un processus de recherche, il est toujours important d’avoir recours aux sources orales pour confronter les faits. Globalement, on peut citer: les manuels de base et les ressources pédagogiques, les encyclopédies, les dictionnaires surtout spécialisés et les lexiques, les revues scientifiques éditées par des sociétés savantes, la littérature grise telle que les rapports d’étude ou de recherche, thèses et mémoires, actes de colloques, symposium, congrès sur une question spécifique, les sources officielles provenant des organismes 11 gouvernementaux, les rapports et bilans issus des organismes reconnues, les actualités liées aux presses quotidiennes, des banques de données et des statistiques, fournis par des groupes de chercheurs et des organismes officiels, etc. Chapitre 4. Comment construire sa base bibliographique ? Il s’agit ici des méthodes de recherche en bibliothèque. Très souvent, il faut mettre en place une veille qui permet à un chercheur de suivre de plus prêt son sujet. Pourquoi une veille ? Cela permet de savoir l’état de connaissance sur son sujet, les courants de pensée qui sont encore à l’ordre du jour sur son sujet. Par ailleurs, il faut suivre à la loupe son sujet pour ne plus refaire ce que d’autres ont eu déjà à le faire. 1. Méthode de recherche en bibliothèque Il faut bien se familiariser à son sujet, le connaitre de plus près, le toucher au bout du doigt. Il faut aller du sujet à l’équation de recherche. Mais comment ? En effet, il faut bien définir son sujet à traiter, le formuler en une phrase. Il faut préciser si besoin la période, la zone géographique. Il faut aussi bien cibler ses concepts ce qui pourrait faciliter la recherche en bibliothèque. Ici, il faut savoir choisir son vocabulaire et partant ses mots clés, les combiner pour construire son équation de recherche. Le chercheur doit toujours se poser la question de savoir quelle est l’équation de sa recherche ? Quels sont les mots clés, le vocabulaire approprié, les concepts clés pour mener à bout une recherche ? Quel est le nouveau concept que développe une étude scientifique ? Quelles informations scientifiques acquérir en bibliothèque pour développer, défaire, contredire ou reconstruire un concept existant ? Quelles variables ont été déjà développées par d’autres chercheurs et que vais-je encore faire pour aussi ajouter une pierre à la fondation qui a été déjà faite par d’autres chercheurs ? Une fois en bibliothèque, il faut sélectionnez les sources pertinentes (et disponibles) et être capable d’analyser leur structure : titre, résumé, mots-clés (descripteurs), analyser leur syntaxe. Il faut tester son équation, vérifier les résultats, contrôlez le vocabulaire, ajuster l’équation, complétez-la avec d’autres mots pertinents. Finalement, la veille documentaire consiste à suivre des nouvelles publications sur la thématique ciblée à l’avance. Il faut enregistrez sa recherche et créer une alerte. Une fois fait, vous recevrez les nouvelles références par e-mail. 2. Panorama des sources sur le web Sur l’internet, il existe diversité des sources d’information scientifique. On peut évoquer les moteurs de recherche de type Google, Google Scholar. Il faut utiliser la recherche avancée et toujours évaluer l’information (nature du site, date de mise à jour, auteur…). Il est important d’énumérer quelques bases de données bibliographiques : Agris (FAO), Agricola (USDA - USA), PubMed (NLM – USA)… De nombreuses sources en accès libre sur internet. Il faut aussi exploiter les catalogues de bibliothèques (+ littérature grise : rapports…), les archives ouvertes (accès en ligne aux documents), les 12 sites d’éditeurs (suivi de sommaires, résumés des articles), les sites des institutions ou agences internationales (statistiques officielles, rapports). Quelques sources utiles : AGORA : système de recherche mondiale en ligne sur l’agriculture (FAO) OARE : accès en ligne pour la recherche sur l’environnement (PNUE) HINARI : accès à la recherche dans le domaine de la santé (OMS) Et aussi : aRDi (OMPI), PERII (INASP), EIFL (pour les bibliothèques). 3. Gestion de sa bibliographie Pourquoi utiliser un logiciel de gestion bibliographique ? De plus en plus, les chercheurs et surtout les juniors sont confrontés à la gestion rationnelle de leur bibliographie. Pour cela, il est utile d’avoir recours à des logiciels capables d’aider ce dernier à mieux structurer sa bibliographie. En effet, la gestion d’une bibliographie permet de : - créer et alimenter une base de références sur un sujet de recherche ; - intégrer directement les résultats d’une recherche ; - exporter dans un format spécifique au logiciel ou connexion directe à la bdd à partir du logiciel ; - organiser sa base, associer les fichiers pdf aux références ; - gérer de nombreux types de documents avec leurs champs spécifiques ; - trier et classer des groupes, détecter des doublons, créer d’inde ; - rechercher automatiquement des fichiers pdf sur internet ; - intégrer automatiquement les citations et la bibliographie dans un projet d’article. Bref, la gestion d’une bibliographie permet d’insérer automatiquement les citations dans un texte surtout concernant les articles. La bibliographie est éditée automatiquement selon le style d’édition actif, qui correspond aux conseils aux auteurs de la revue choisie Conclusion générale Bref, la recherche de l’information scientifique en bibliothèque doit fortement s’appuyer sur l’équation de la recherche conçue en amont dans un processus de recherche. Pour bien mener une recherche, il faut clairement définir les informations nécessaires à réussir et se dire vers quelle source doit-on aller. Le chercheur doit se poser la question de savoir quelles sont les bibliothèques nécessaires pour rassembler les matériaux qui doivent contribuer à construire votre travail. Si nécessaire, il faut monter une veille de documentation pour connaître l’actualité sur un sujet de recherche. Le chercheur dans ce sens peut suivre son sujet pendant 10 à 15 ans. 13 Glossaire Information : C’est l’ensemble organisé de données, qui constitue un message sur un phénomène ou un évènement donné et permet de résoudre des problèmes et de prendre des décisions, étant donné que son usage rationnel est la base de la connaissance. Information scientifique : C’est une information dite géographique qui est géo localisable, et se peut se rapporter à un ou plusieurs lieux de la surface terrestre. Elle doit être repérable donc localisable, et géocodée. Information qualitative : C’est une information qui est variée et non statistiques collecter dans une bibliothèque donnée. Information quantitative : Il s’agit ici des informations capables de produire des statistiques descriptives ou différentielles. 14