Le syndrome pyramidal IHEPS PDF

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This presentation details the pyramidal syndrome, encompassing its symptoms, anatomical underpinnings, and implications. It provides a comprehensive overview, suitable for medical students or professionals studying neurological conditions.

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Le syndrome pyramidal Introduction -Le syndrome pyramidal représente l’ensemble des symptômes et signes résultant de l'atteinte, à quelque niveau que ce soit, du faisceau pyramidal, support de la commande motrice volontaire. -Le syndrome pyramidal se caractérise par l'association de signes d...

Le syndrome pyramidal Introduction -Le syndrome pyramidal reprĂ©sente l’ensemble des symptĂ´mes et signes rĂ©sultant de l'atteinte, Ă  quelque niveau que ce soit, du faisceau pyramidal, support de la commande motrice volontaire. -Le syndrome pyramidal se caractĂ©rise par l'association de signes dĂ©ficitaires (traduisant directement l’atteinte pyramidale) et de signes de spasticitĂ© (traduisant la libĂ©ration d’activitĂ© motrice reflexe normalement inhibĂ©e par le système pyramidal). -La survenue de ces deux composantes est dĂ©calĂ©e dans le temps: flasque puis spastique si l’atteinte est aigue, par contre leur survenue peut Ăªtre synchrone si l’atteinte est lentement progressive. Le système pyramidal permet : –l’activitĂ© motrice volontaire –une action de contrĂ´le (essentiellement inhibiteur) sur les autres types de motricitĂ© (automatique et rĂ©flexe) -Le syndrome pyramidal se caractĂ©rise par : –un dĂ©ficit moteur–et des signes de spasmodicitĂ© (hypertonie) traduisant la libĂ©ration des activitĂ©s normalement inhibĂ©es par le faisceau pyramidal o RAPPEL NATOMIQUE I) Le faisceau cortico-spinal - Origine: : *Aire 4 de Brodmann Aire motrice primaire (gyrus prĂ©central) situĂ©e sur la face antĂ©rieure et interne de la frontale ascendante, plus prĂ©cisĂ©ment dans la couche 5 du cortex (couche des cellules pyramidales gĂ©antes de BETZ). *Aire 6, Aire motrice Aire prĂ© motrice supplĂ©mentaire. *Aire post centrale: Aires 1, 2,3 du lobe parietal -La disposition corticale est somatotopique (Homunculus de Penfield) :chaque rĂ©gion de l’aire 4 a une cible donnĂ©e sur le plan moteur dont la surface corticale est proportionnelle Ă  l’importance fonctionnelle de la rĂ©gion (non par rapport au volume musculaire), et de bas en haut: motricitĂ© de la langue, face ,main, M. Sup( partie moyenne de la frontale ascendante) et tronc. -Trajet: Les fibres cortico-spinales se dirigent vers le Tronc cĂ©rĂ©bral et la Moelle Ă©pinière traversant successivement : *La substance blanche sous corticale (Centre ovale) *La capsule interne au niveau de son segment postĂ©rieur. *Le pied du pĂ©doncule cĂ©rĂ©bral. *Le pied de la protubĂ©rance. *Le bulbe: elles forment les pyramides bulbaires. Ă€ l’étage infĂ©rieur du bulbe s’individualisent deux faisceaux: L’un direct : qui ne reprĂ©sente qu’1/5 de la totalitĂ© des fibres. L’autre croisĂ© qui traverse le sillon mĂ©dian antĂ©rieur et rejoint l’hĂ©mibulbe opposĂ©, formant ainsi la dĂ©cussation des pyramides. Ce faisceau croisĂ© est l’élĂ©ment le plus important de la voie cortico-mĂ©dullaire (4/5 de la totalitĂ©). Au niveau de la moelle: Le faisceau pyramidal direct descend dans le cordon antĂ©rieur plaquĂ© le long du sillon mĂ©dian antĂ©rieur. Le faisceau pyramidal croisĂ© descend dans le segment postĂ©rieur du cordon latĂ©ral de la moelle. - Terminaison: Le faisceau cortico-spinal se termine a tous les Ă©tages de la Moelle Ă©pinière sur les motoneurones ou les interneurones de la corne ventral. Coupe horizontale (Fleshig) - Le genou de la capsule interne est occupĂ© par le 1 : Noyau lenticulaire dĂ©composable en : tractus cortico-nuclĂ©aire (gĂ©niculĂ©). Putamen (5) & Globus pallidum (6) 2 : Thalamus 3 : Noyau caudĂ©: 4 : Capsule interne : - Le bras postĂ©rieur est empruntĂ© le tractus cortico- - a : Bras antĂ©rieur spinal (pyramidal), dont les faisceaux de fibres 2, 3 & - g : Genou 4 innervent la musculature d’un membre supĂ©rieur, - p : Bras postĂ©rieur d’un hĂ©mi thorax & d’un membre infĂ©rieur. II)Le tractus cortico nucleaire -Origine: Face latĂ©rale du cortex central au niveau de sa partie inferieure.(opercule fronto pariĂ©tal ou rolandique). - Trajet: Accompagne le faisceau cortico-spinal et traverse le genou de la capsule interne(d’oĂ¹ le nom de faisceau gĂ©niculĂ©) puis descend dans le pied des pĂ©doncules cĂ©rĂ©braux en position mĂ©diale par rapport au faisceau cortico-spinal. - Terminaison: Du Fx gĂ©niculĂ© partent des fibres qui croisent la ligne mĂ©diane pour se rendre aux Nx des nerfs crĂ¢niens situĂ©s du cotĂ© opposĂ© pour les noyaux du V , du VII inferieur, du XI et du XII , bilatĂ©ralement sur les noyaux du III, du V moteur, du VII supĂ©rieur et ipsilatĂ©ralement sur les noyaux du IV. SÉMIOLOGIE: Le faisceau pyramidal est le support de la motricitĂ© volontaire (particulièrement les mouvements fin des doigts),et un inhibiteur de la motricitĂ© automatiques et rĂ©flexes  Atteinte de la voie corticospinale.  LibĂ©ration de l'activitĂ© motrice. Au stade de la paralysie flasque -Au niveau de la face : Paralysie faciale centrale: prĂ©domine sur le territoire du facial inferieur. L’asymĂ©trie des traits s‘exagère Ă  la parole et lors des grimaces volontaires (dissociation automatico-volontaire). -Aux membres supĂ©rieurs :La paralysie prĂ©domine au niveau des extrĂ©mitĂ©s distales (surtout les mouvements fins des doigts) et sur les extenseurs et les supinateurs. -Aux membres infĂ©rieurs : La paralysie prĂ©domine sur les flĂ©chisseurs et les abducteurs. Lorsque le dĂ©ficit est discret diffĂ©rents signes permettent de l’affi rmĂ© : Aux membres supĂ©rieurs Signe de barrĂ© : On demande au sujet, examinĂ© debout de maintenir les bras tendus Ă  l’horizontale. La manÅ“uvre est positive lorsque on a une flexion de l’avant bras et une pronation avec une chute lente des membres dĂ©ficitaires ( dĂ©ficit des extenseurs et des supinateurs). - Main creuse de GARCIN : On demande au sujet d’écarter fortement les doigts de la main maintenue verticale le coude flĂ©chi. Quand il existe un dĂ©ficit, le pouce ne peut se maintenir sur le plan des autres doigts et le 1 er mĂ©tacarpien se place en adduction et lĂ©gère flexion , la paume prenant un aspect excavĂ©. Aux membres infĂ©rieurs - Signe de barrĂ© : En dĂ©cubitus ventral les jambes flĂ©chies Ă  angle droit. On observe une chute lente de la jambe: dĂ©ficit des flĂ©chisseurs. - Signe de Mingazzini : Sujet en dĂ©cubitus dorsal,cuisses et jambes flĂ©chies Ă  angle droit. On observe une chute lente uni ou bilatĂ©rale. - Les rĂ©flexes ostĂ©o-tendineux : Sont abolis. - - Le rĂ©flexe cutanĂ©o-plantaire : En extension: la prĂ©sence d’un signe de BABINSKI permet d’affi rmer l’origine central. entraine une grimace du cotĂ© sain. Au stade de paralysie spastique : phase chronique L’Hypertonie pyramidale prĂ©domine sur: les flĂ©chisseurs et pronateurs aux membres supĂ©rieurs, les extenseurs et adducteurs aux membres infĂ©rieurs. Ă€ l’origine d’attitude caractĂ©ristique: Aux membres supĂ©rieurs: le bras est en rotation interne, le coude demi flĂ©chi, l’avant bras en pronation, le poignet en lĂ©gère flexion, les doigts en flexion, le pouce en adduction. Aux membres infĂ©rieurs: la cuisse en rotation interne, adduction; la jambe en extension et le pied en varus Ă©quin, la dĂ©marche se fait en fauchage. Les caractères sĂ©miologiques de l’hypertonie pyramidale : les mouvements imposĂ©s rencontrent une rĂ©sistance dont l’intensitĂ© s’accroĂ®t avec le degrĂ© d’étirement (le membre reprend sa position initiale quand il est abandonnĂ© Ă  lui mĂªme: hypertonie Ă©lastique). HyperrĂ©flexie ostĂ©o-tendineuse: 1 Vifs (trop ample et trop rapide). 2 DiffusĂ©s (extension de la zone rĂ©flexogène). 3PolycinĂ©tiques (plusieurs rĂ©ponses pour une seule percussion tendineuse). Si 1+2+3 = reflexes exagĂ©rĂ©s. Clonus de la rotule et clonus des pieds ( trĂ©pidations Ă©pileptoĂ¯des) se manifeste par une sĂ©rie de secousses musculaires de rythme rĂ©gulier, survenant lorsque le muscle (quadriceps, triceps sural) est maintenu sous tension constante. Abolition des rĂ©flexes cutanĂ©o-muqueux: Abolition des rĂ©flexes cutanĂ©s abdominaux et crĂ©mastĂ©riens a une valeur certaine pour porter le diagnostique d’atteinte du faisceau pyramidal. Signe de Rossolimo : Flexion des orteils Signe de Chaddock : percussion après percussion de la base des autour de la mallĂ©ole externe mĂ©tatarsiens ou des phalanges. produit une extension du gros orteil. Signe de Hoffmann : On exerce une forte mais brève pression sur la dernière phalange du majeur examinĂ© qui subit alors une flexion forcĂ©e ; Ă  l arrĂªt de la pression on observe une flexion des doigts en particulier du pouce. Les syncinĂ©sies: Les syncinĂ©sies sont des mouvements involontaires ou de renforcements toniques survenant dans un groupe musculaire lors de mouvements volontaires ou rĂ©flexes concernant une autre partie du corps: traduisent la spasticitĂ©. SyncinĂ©sies globales: renforcement tonique d’un membre ou d’un hĂ©micorps ipsi ou controlatĂ©ral SyncinĂ©sies d’imitation: mouvement de la main paralysĂ©e tendant Ă  reproduire le mouvement volontaire de la main saine. SyncinĂ©sie de coordination: mouvements involontaires apparaissant dans les muscles paralysĂ©s lors de la contraction de muscles synergiques du mĂªme cotĂ©. Troubles vasomoteurs et trophiques: Abaissement de la tempĂ©rature locale des membres paralysĂ©s. Escarres. Pas d’amyotrophie. Arthropathies. FORMES TOPOGRAPHIQUES Le syndrome pyramidal est liĂ© Ă  une lesion siĂ©geant Ă  un niveau quelconque sur l’axe cortico-spinal Cortex cĂ©rĂ©brale: LĂ©sion unilatĂ©rale: HĂ©miplĂ©gie controlatĂ©rale non proportionnelle: prĂ©domine selon la localisation sur : membre supĂ©rieur, membre infĂ©rieur , la face. D’autres signes peuvent Ăªtre associes: Crises d Ă©pilepsies, Troubles sensitif, troubles du langage; aphasie motrice (Broca) ou aphasie de Wernicke, HĂ©mianopsie latĂ©rale homonyme. Causes: AVC ischĂ©mique ou hĂ©morragique, Tumeurs, Processus inflammatoire ou infectieux (vascularite, SEP, mĂ©ningite). LĂ©sion bilatĂ©rale: Causes: Tumeur de la ligne mĂ©diane (mĂ©ningiome), Lacunes bilatĂ©rales. Capsule interne: HĂ©miplĂ©gie totale et proportionnelle : le membre supĂ©rieure, le membre infĂ©rieure et la face sont atteints de façon Ă©quivalente. Elle peut Ăªtre motrice pure ou associĂ©e Ă  des troubles sensitifs si une atteinte thalamique s’associe. Causes: AVC, tumeurs, un processus inflammatoire. Atteinte mĂ©dullaire: --LĂ©sion unilatĂ©rale: Le syndrome de Brown SĂ©quard: - Du cotĂ© de la lĂ©sion: dĂ©ficit de la motilitĂ© volontaire (hĂ©miplĂ©gie) +troubles de la sensibilitĂ© profonde. - Du cotĂ© opposĂ©: atteinte de la sensibilitĂ© tactile et thermo algĂ©sique. Causes: - Blessures par arme blanche. -Tumeurs extra mĂ©dullaires Ă  dĂ©veloppement antĂ©ropostĂ©rieur. - SEP. - Infarctus spinal. - Hernie discale. ---LĂ©sion bilatĂ©rale: ParaplĂ©gie ou quadriplĂ©gie en fonction du niveau de l’atteinte. Causes: Spondilodiscite, Cancers vertĂ©braux, Hernie discale, Neurinome. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL 1. RĂ©flexes vifs isolĂ©ment Chez certains sujets, dits « neurotoniques», les ROT peuvent Ăªtre vifs, parfois mĂªme polycinĂ©tiques avec une Ă©bauche de clonus du pied, Ă©puisable, L'extension de la zone rĂ©flexogène n'est jamais observĂ©e dans ce cas. 2. Syndrome neurogène pĂ©riphĂ©rique Pas de difficultĂ© diagnostique si le dĂ©ficit est hĂ©micorporel (il ne peut Ăªtre, alors, que central). Si le dĂ©ficit intĂ©resse les deux membres infĂ©rieurs ou les quatre membres, ou encore un seul membre, le diagnostic peut Ăªtre difficile Ă  la phase aiguĂ« du syndrome pyramidal, oĂ¹ existe une arĂ©flexie ostĂ©otendineuse comme dans le syndrome neurogène pĂ©riphĂ©rique. C'est souvent le contexte pathologique, la topographie du dĂ©ficit, et les signes associĂ©s qui permettent de trancher. Le signe de Babinski est Ă©videmment très utile. 3. Syndrome de nĂ©gligence (ou aspontanĂ©itĂ©) motrice Pas de vĂ©ritable paralysie, mais sous-utilisation; lĂ©sion frontale 4. Trouble somatomorphe (trouble conversion) Le pseudo dĂ©ficit est souvent caricatural. L'examen neurologique est normal (rĂ©flexes et tonus musculaires).Le contexte psychologique est habituellement Ă©vocateur. 5. Syndrome extra pyramidal Pas de vĂ©ritable paralysie, mais lenteur des gestes (akinĂ©sie),hypertonie extrapyramidale (rigiditĂ©) plastique et non Ă©lastique, ROT sont normaux. CONCLUSION L’existence d’un syndrome pyramidal signe l’origine centrale d’un dĂ©ficit moteur. En l’absence de dĂ©ficit moteur, la mise en Ă©vidence d’un syndrome pyramidal purement rĂ©flexe a une importance considĂ©rable, permettant d’affi rmer une atteinte du système nerveux central. La distribution uni- ou bilatĂ©rale du syndrome pyramidal, l’existence ou non d’une paralysie faciale centrale, et l’analyse des signes neurologiques associĂ©s permettent gĂ©nĂ©ralement un diagnostic clinique du siège de la lĂ©sion. Cette notion topographique, jointe au mode d’installation du syndrome pyramidal, oriente le diagnostic Ă©tiologique. Un syndrome pyramidal unilatĂ©ral comportant une paralysie faciale centrale indique une lĂ©sion supramĂ©dullaire. Les signes neurologiques associĂ©s permettent le plus souvent de reconnaĂ®tre si la lĂ©sion siège dans un hĂ©misphère cĂ©rĂ©bral ou dans le tronc cĂ©rĂ©bral. Un syndrome pyramidal bilatĂ©ral doit faire Ă©voquer une atteinte mĂ©dullaire. L’analyse du syndrome neurologique permet souvent d’en prĂ©ciser le niveau. La première hypothèse Ă  envisager est une compression et l’examen de première intention est l’imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique mĂ©dullaire.