Histoire de Palerme - Sicile PDF
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Ce document explore l'histoire de Palerme, en Sicile, en particulier son expansion urbaine au XIIe siècle et les interactions entre les différentes cultures, y compris les Arabes, les Normands et les Byzantins. Il détaille les styles architecturaux présents à Palerme et met l'accent sur le mélange des influences culturelles.
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L'expansion urbaine a commencé au sud du pays en particulier pour les ports reliés à tous les réseaux marchands de la Méditerranée et c\'est Palerme qui incarne le mieux cet essor au début du 12e siècle. La ville appartient aux Sarrasins. Elle est habitée par des marchands arabes qui importent de la...
L'expansion urbaine a commencé au sud du pays en particulier pour les ports reliés à tous les réseaux marchands de la Méditerranée et c\'est Palerme qui incarne le mieux cet essor au début du 12e siècle. La ville appartient aux Sarrasins. Elle est habitée par des marchands arabes qui importent de la soie et des épices, des artisans juifs qui transforment ces matières précieuses et des commerçants du sud de l\'Italie qui exportent le blé et le vin. Le port de Palerme lui permet de commercer non seulement avec l\'Espagne et l\'Afrique du Nord mais aussi avec le Moyen-Orient. Quand le roi normand Roger Ier conquiert la cité et fonde le royaume de Sicile il est obligé de composer avec les communautés qui peuplent déjà la ville. Palerme bénéficie d\'une administration d\'exception : curieux mélange d\'institutions arabes et de droit normand. Et c\'est ce même mélange que l\'on retrouve dans l\'architecture des bâtiments de la ville. Ce brassage culturel est particulièrement visible dans deux églises palermitaines. Les principaux styles qui se confrontent : le style byzantin est évidemment représenté très bien dans les mosaïques qui sont dans la **chapelle palatine de Palerme. On y voit le** roi représenté comme un roi universel, comme un empereur. Située sur la place Bellini, l'**église de la Martorana** de Palerme ou **Santa Maria dell'Ammiraglio** date du **12ème siècle**. Sa partie la plus ancienne est de **style byzanto-normand**. Elle possède un plan en forme de croix grecque et est ornée de fresques, de stucs, d'émaux et de pierres semi-précieuses. Il y a aussi dans les autres monuments le style arabe. De **style arabo-normand**, l'[**[église Saint-Jean des Ermites]**](http://www.regione.sicilia.it/beniculturali/dirbenicult/database/page_musei/pagina_musei.asp?ID=48&IdSito=58) se trouve près du Palais des Normands dans le centre de Palerme. Il s'agit d'une **ancienne mosquée transformée en église** par le roi Roger II de Sicile au début du **12ème siècle**. L'édifice possède un **clocher de style gothique** et est couronné de **cinq dômes hémisphériques rouges**. Métissage imprègne aussi l\'architecture de la résidence royale : situé au cœur de Palerme, le Palais des Normands (*Palazzo dei Normanni* en italien) est une mosaïque d'histoire et d'architecture, témoignant de la richesse culturelle et politique de la Sicile à travers les âges. Connue aussi sous le nom de Palais Royal (*Palazzo Reale*), cette imposante bâtisse trône fièrement sur la Place de l'Indépendance, offrant un voyage à travers le temps, depuis ses origines en tant que forteresse punique jusqu'à son rôle actuel en tant que siège de l'Assemblée régionale sicilienne. Chaque pierre de ce monument emblématique raconte une histoire, celle d'un lieu qui a vu défiler des civilisations diverses : Romains, Arabes, et bien sûr, Normands, qui lui ont donné son visage actuel au XIIe siècle. De résidence des émirs arabes à demeure royale des souverains normands, le palais est un symbole vivant de la cohabitation des cultures et de l'influence qu'elles ont exercée les unes sur les autres. La cour du roi est cosmopolite : on comptait des latins, des Normands, des Grecs des Arabes, des Juifs. Preuve que la cour est polyglotte : la ville possède une des rares traces de ce mélange linguistique. C'est une pierre funéraire qui date de 1148. La pierre présente cinq rectangles avec chacun une langue : du latin, du grec, de l\'arabe classique, la 4e inscription est un dialecte judéo-arabe ça veut dire clairement qu\'il y avait une communauté juive.