Amélioration Animale : Domestication PDF

AMELIORATION ANIMALE : DOMESTICATION DEFINITION Domestication (larousse) = transformation d’une espèce sauvage en espèce soumise à une exploitation par l’homme, en vue de lui fournir des produits ou des services ; fait d’être domestiqué - Durant le processus, possib...

AMELIORATION ANIMALE : DOMESTICATION DEFINITION Domestication (larousse) = transformation d’une espèce sauvage en espèce soumise à une exploitation par l’homme, en vue de lui fournir des produits ou des services ; fait d’être domestiqué - Durant le processus, possibilité de faire demi-tour MAIS il reste une modification du lien entre animal et homme (sélection impossible de faire demi-tour) - Processus de domestication produit un animal domestique Domestication depuis très longtemps, à divers endroits → plusieurs foyers de domestication : SCHEMA Animal domestique = animaux appartenant à des populations animales sélectionnées ou dont 2 parents appartiennent à des populations animales sélectionnés. Population animale sélectionnée = population d’animaux qui se différencie des populations sauvages génétiquement les + proches par un ensemble de caractéristiques identifiables et héréditaires qui sont la conséquence d’une politique de gestion spécifique et raisonnée des accouplements. PROCESSUS DE LA DOMESTICATION Processus continu : - Partenariat entre le chien et l’homme (avant partenaire de chasse) - Commensalisme des souris et du chat : les rongeurs profitent des installations humaines pour se nourrir et les chats sont venus profiter des installations pour manger les souris - Herbivores = d’abord proie de chasse mais conscience que limité → capture pour élevage viande CONSEQUENCE DE LA DOMESTICATION Changement de comportement : - Perte d’instinct - Changement de vocalise Morphologie et physiologie : - Dépigmentation de la robe, dent + petite, dosage hormones différent - Cerveau + petits (connexion neuronales modifiées) Génétique changée : - Affectant tous les individus d’un groupe - Transfert de génération en génération - Races dues à la sélection (pas la domestication !!!) Conséquences anatomiques et physiologiques : - Diminution taille - Diminution des cornes - Modification du pelage : couleur et composition (jarre → laine) - Raccourcissement de la longueur de la face p/à crâne - Diminution du volume crânien lié à une diminution du cortex cérébrale (connexion différente) - Perte de capacités sensorielles et motrices - Gain en communication : voix, traits de comportements - Laxité du cartilage des oreilles et de la queue - Augmentation de la capacité du chien à digérer l’amidon - Augmentation de la fréquence des cycles reproducteurs - Diminution du dimorphisme sexuel par modifications hormonales SYNDROME DE LA DOMESTICATION EXPERIENCE DE DIMITRI BELIAÏEV C’est un biologiste soviétique, ayant fait une expérience sur les renards sauvage afin de les domestiquer. - Renard sauvage : noir, agressif - Prise des renards les + dociles et reproduction des + sociables - Avec domestication : pelage d’autres couleurs, os + fins, oreilles pendantes, agitement de la queue NOUVELLES HYPOTHESES ET DECOUVERTES 2014 → anomalie de la crête neurale : - Découverte que l’embryon domestiqué a une crête neurale + petite Les + dociles ayant déficience crête neurale → sélection de cette déficience - Certaines cellules vont migrées mal - Causant l’apparition de caractères spécifiques (laxité du cartilage → oreilles pendantes, …) 2018 → le gène SorCS1 : - NE PAS CONFONDRE : domestiquer et sélectionner - Comparaison de génomes : A. Renard argenté sauvages sans sélections artificielles B. Renard domestiqué sur leur agressivité (les – agressifs) C. Renard sélectionnés pour docilité VERS L’AMELIORATION ANIMALE Evolution de la relation homme – animal : - Utilisation animal → travail, divertissement, production - Passage de la domestication par l’homme à la sélection de l’animal CONSEQUENCES PHENOTYPIQUES ET GENOTYPIQUES Pour animaux de production : - Modification du phénotype (=observable) : animaux + gros, + musclés, pelage ou toison + dense et de meilleure qualité - Modification physiologique → augmentation production : Vache laitière : production laitière, composition du lait, taille des portées Porc Piétrain : GQM augmente, IC diminue, diminution gras pour augmenter muscle (viande) ➔ Conséquences : Nombre restreint de races de production (peu variabilité) Diminution de la variabilité génétique Consanguinité (utilisation du même mâle) GQM = Gain Quotidien Moyen = gramme que l’animal prend chaque jour IC = Indice de Consommation = ce que l’animal consomme pour prendre masse (- manger pour prendre +) Epaisseur lard dorsal = on veut qu’elle diminue pour avoir + de muscles (=viande) Pour les animaux domestiques : - Production d’énormément de races (CN par ex) - Aucune espèce sauvage n’a autant de variabilité génétique Enorme variabilité génétique chez espèces domestiques (peu chez loup) Cause : temps accumulés, expansion géographique (grâce Hô), mutation protégée et favorisée par Hô, diversité des modes d’utilisation des animaux - Nombre élevée de races domestiques → grande variabilité génétique inter-race Apparence identique au sein de ces diverses races Faible variabilité génétique en intra-race DIVERSITE GENETIQUE Caractère qualitatifs (non continus) = gènes à effets visibles, qui ne peuvent adopter que des états bien définis (on ne peut pas mesurer) → couleur des yeux/poils/plumes, aspect, forme, … Caractères quantitatifs (continus) = tout ce qu’on peut mesurer, il existe un nombre infini de valeurs différentes (distribution normale de Gauss) → taille, poids, production de lait, … Evolution : - 1850 : standardisation des races - 1900 : contrôles des performances - 1950 : expansion de certaines races → marché - 1980 – 1990 : spécialisation des races, intensification des programmes de sélections - 1980 – 2000 : quotas laitiers, réformes PAC, IA, transferts embryonnaires, calculs stat, analyse géné - 2000 : outils de biologie moléculaire Evolution outils génétiques : - Fin 18e siècle : 1e arbres généalogiques en Angleterre - Cours du 19e : développement livre généalogiques + création des races Loi de Mendel (1865) Début des syndicats laitiers - Cours du 20e : Théorie chromosomique de l’hérédité Insémination artificielle à grande échelle (URSS) Découverte ADN et matériel génétique + structure 1970 : début génie génétique + 1e programmes de sauvegardes espèces menacées - …. → Évolution constante et permanente En résumé : - Développements sociétaux, politiques et économiques - Développement des méthodologies et outils génétiques : Modèles statistiques Biotechnologie : patrimoines génétiques Centralisation des infos, outils de gestion Dissémination du produit de sélection (IA, transfert embryons, …) - Envie de progrès, ouverture d’esprit de la part des éleveurs - Ouvertures internationales : banque de données (interbull) RAPPELS DE GENETIQUES Gène = séquence d’ADN Allèle = chacune des copies d’un gènes Locus = endroit précis sur le chromosome, invariable. Caractère dominant = celui qui sera exprimé Chromosomes/homozygote/hétérozygote/récessif QTL = Quantitative Trait Loci = région +- grande d’ADN qui est étroitement associée à un caractère quantitatif, càd une région chromosomique ou est localisée un ou plusieurs gènes à l’origine du caractère en question Marqueurs génétiques = permet le génotypage des individus, séquences codantes ou non, présentant un polymorphisme entre individus. Caractère qualitatifs et quantitatifs : Qualitatif Quantitatif (mesurable) -Non mesurable - Mesurable -Variation discontinue → catégorie/classe - Variation continue → loi normale -Non sensible à l’action du milieu - Sensibles à l’action du milieu -Peu de gènes impliqués → Déterminisme - Très grand nombre de gènes impliqués → simple (lois de Mendel, …) déterminisme complexe - Peu d’intérêt économique - Intérêt économique important Exemple : Présence ou non de cornes, résistance à Exemple : kilos, taille, production, GQM, %MG dans une maladie lait, … → tout ce qui a une unité de mesure DETERMINISME DES CARACTERES QUALITATIFS Lois de Mendel – gènes dominants/récessifs : - Exemple chez le bovin avec le gène dominant « sans corne » P - F1 (phénotype) : Pp (sans corne) x Pp (sans corne) - F2 (phénotype) : ¼ PP (sans corne) + ½ Pp (sans corne) + ¼ pp (avec crone) Cas concrets – fréquence de la couleur des robes chez BBB : - Blanc = NN : 0.49 - Bleu = Nn : 0.42 - Noir (pie-noir) = nn : 0.09 - Fréquences différentes car pas sélectionner pour leur robe Loi de Hardy-Weinberg : Dans une grande population → fréquences génotypiques dépendent de la loi de Hardy-Weinberg : « dans une grande population panmictique et en l’absence de migration, sélection et mutation, les fréquences géniques et génotypiques restent constantes d’une génération à la suivante » - Panmictique = croisement au hasard, pas de choix des reproducteurs - On parle de déterminisme simple, les fréquences sont « facilement » calculables