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La Psychologie Social I. Histoire II. Les Concepts de la Psychologie Sociale III. La Relation Sociale IV. Le Groupe Social V. L’In uence Social VI. La Cognition Social 1) Les Préjugés et Stéréotypes Sociaux 2) Les Représentatio...

La Psychologie Social I. Histoire II. Les Concepts de la Psychologie Sociale III. La Relation Sociale IV. Le Groupe Social V. L’In uence Social VI. La Cognition Social 1) Les Préjugés et Stéréotypes Sociaux 2) Les Représentations sociale VII. L’Identité Sociale VIII. L’Homme Social IX. Le Lien Social, L’Af liation X. L’attachement XI. La Socialisation XII. La Parentalité fl fi I - Histoire L’histoire de la psychologie sociale est marquée par plusieurs disciplines : Philosophes : Hobbes et Rousseau ont ré échi à la nature humaine et aux relations entre l’homme et la société, tandis que Darwin a introduit le concept d'instinct. Sociologues : Comte a vu l’individu comme un être social, Tarde a étudié le comportement en foule, et Durkheim a analysé le suicide et l’intégration sociale. Durkheim, Tarde et G.H. Mead ont exploré les interactions sociales. Ethnologues : Boas, Linton, Mead et Malinowski ont démontré l’in uence de la culture sur le comportement humain. Psychologues : Lewin a fondé la dynamique des groupes, Binet a posé les bases de la psychologie sociale expérimentale, McDougall a expliqué le comportement social par les instincts, et Ross s’est concentré sur l’imitation. La psychologie sociale s’est développée en intégrant des concepts issus de la philosophie, sociologie et psychologie, pour comprendre comment les phénomènes collectifs in uencent les comportements individuels, notamment en foule. fl fl II - La Psychologie Sociale La psychologie sociale est l'étude des processus mentaux in uencés par les interactions sociales, actuelles ou passées. Selon plusieurs dé nitions : Brown (1965) : elle examine les processus mentaux déterminés par les interactions avec d'autres personnes. Allport (1942) : elle se concentre sur les relations réelles ou imaginées dans un contexte social et leur impact sur les individus. Gergen (1984) : c'est l'étude systématique des interactions humaines et de leurs bases psychologiques. Myers & Lamarche (1992) : elle explore comment les gens perçoivent, in uencent et interagissent entre eux. Le Grand Dictionnaire de la psychologie dé nit l'interaction sociale comme une relation où chaque individu adapte son comportement en fonction des réactions de l'autre. Caractéristiques : La psychologie sociale est scienti que, étudie les causes du comportement social, et analyse l'individu en contexte social à travers différentes perspectives. fl fi fi III - La Relation Sociale La coopération est essentielle dans la vie en société, car elle repose sur l'interdépendance, permettant à chacun d'atteindre ses objectifs. Cette interdépendance est particulièrement visible dans des contextes d'anxiété. Selon Schachter (1959), les personnes éprouvant de la peur cherchent à se rapprocher les unes des autres. Attraction et Relation Sociale Selon Homans (1974), l'attraction dans les relations sociales est liée aux dimensions affectives et à la satisfaction que l'on tire d'une relation. Elle se forme lorsque les grati cations perçues l'emportent sur les coûts. L'attraction dépend de la valeur accordée au comportement de l'autre et varie selon les situations. Types de Relations 1. Relation conventionnelle : Ancrée dans des normes sociales et hiérarchiques, comme les relations professionnelles où le choix n'est pas libre. 2. Relation non conventionnelle : Un choix libre impliquant une plus grande implication personnelle. Les relations sociales évoluent à travers l'expérience humaine, in uencées par l'enfance, qui sert de base aux relations futures. La formation des relations sociales L'attachement est une relation affective entre deux individus, basée sur leur valeur et leur importance mutuelle. Il peut être instinctif ou acquis, en réponse aux soins reçus durant l'enfance, s'articulant autour des soins physiques et de la sécurité affective. La Socialisation La socialisation est le processus d'apprentissage des attitudes, normes et valeurs d'un groupe, facilitant l'intégration sociale. Pour Simmel (1917), c'est une "entrée dans la relation sociale". Schutz (1960) identi e trois besoins fondamentaux de la sociabilité humaine : fi fi Besoin d'inclusion : recherche de communication et de contact. Besoin de contrôle : équilibre entre sécurité et in uence sur autrui. Besoin d'affection : attachement aux autres. La socialisation façonne l'enfant à travers ses relations, l'aidant à découvrir et à af rmer son identité. Ce processus dialectique souligne que l'enfant accède à la socialisation via ses interactions parentales, qui lui ouvrent la voie vers de nouvelles relations, intégrant progressivement l'enfant dans la société. Les facteurs psychosociaux in uençant les relations incluent : Proximité : Basée sur la familiarité et la fréquence des interactions, comme dans le choix du conjoint. Distance : Implique l'établissement de frontières entre individus. Similitude : Les individus recherchent ceux qui leur ressemblent, favorisant la réciprocité. Complémentarité : Les différences, peuvent renforcer la relation. Apparence physique : Un facteur clé dans les interactions interpersonnelles. Niveau de relations Niveau 1 - Contact zéro : les personnes sont en présence l'une de l'autre sans interaction ni connaissance mutuelle. Niveau 2 - Relation arti cielle : fondée sur des intérêts communs, comme la musique, le cinéma ou l'actualité. Niveau 3 - Réciprocité : implique une connaissance mutuelle plus profonde, un désir de partager des objectifs communs et d'intégrer l'autre à ses actions et pensées. fi fi fl fl IV - Le Groupe Social Le groupe social représente un ensemble structuré d’individus qui partagent des catégories sociales (âge, sexe, nationalité, ethnie), des rôles et des positions sociales. Selon G.N. Fischer (1990), un groupe se caractérise par des relations réciproques entre ses membres, un but commun, une in uence mutuelle, et une organisation claire avec des rôles dé nis. Pour qu'un ensemble soit considéré comme un groupe, quatre critères doivent être réunis : 1. Relations interpersonnelles : Les individus communiquent personnellement. 2. But commun : Les intérêts des membres coïncident avec ceux du groupe. 3. In uence réciproque : Il existe une interdépendance entre les membres. 4. Organisation : Chaque membre a un rôle ou un statut dé ni. Il existe différents types de groupes, notamment familiaux, d'amis et de travail. Selon Cooley (1909), on peut distinguer : Groupes primaires : petits groupes avec des relations intimes et régulières (ex. : famille, amis). Groupes secondaires : groupes plus larges visant des objectifs et actions communs. Groupe formel : établi par la structure de l’entreprise dans le but de travailler. Groupe informel : sans structure formelle, se forme pour répondre à un besoin de contact social. Groupe hiérarchique : constitué d'individus se référant à un responsable déterminé. Groupe de travail : personnes collaborant sur une tâche ou un projet spéci que. Groupe d’intérêt : individus unis pour atteindre un objectif commun. Groupe d’af nité : personnes partageant des points communs (ex. : famille). fi fl fi fi fl La dynamique de groupe étudie les interactions entre les membres d'un petit groupe et les règles qui les gouvernent. Les individus agissent et réagissent en fonction des autres membres ou du groupe lui-même. Les phénomènes de groupe commencent à se manifester véritablement à partir de quatre personnes. Le Leadership Il existe trois styles de leadership : 1. Leader autoritaire : Prend toutes les décisions concernant les activités et l'organisation du groupe, restant généralement en retrait, sauf pour faire des démonstrations. 2. Leader démocratique : Propose des idées, mais les décisions sont prises collectivement, en participant activement sans trop intervenir. 3. Leader laissez-faire : Fournit matériel et informations, tout en laissant le groupe libre de décider de l'organisation et des activités. Les différents types de rassemblements La foule : Un grand nombre de personnes rassemblées. Le public : Une foule organisée autour de rituels spéci ques. Le groupement : Un nombre variable de participants unis par un objectif commun. Le petit groupe ou groupe restreint : Un ensemble de personnes ayant des contacts réguliers, avec une structure +/- dé nie. fi V - L’In uence Sociale L'in uence sociale désigne l'ensemble des pressions exercées sur une personne pour la pousser à modi er son comportement, ses pensées ou ses sentiments. L'individu est constamment soumis à diverses in uences provenant de son environnement social. Les différentes formes de normes sociales: 1. Conformisme : Adoption d'une norme dominante préexistante, où les individus ajustent leur comportement pour se conformer au groupe majoritaire. 2. Conversion (in uence minoritaire) : In uence durable et inconsciente sur les croyances des individus par une minorité grâce à des stratégies d'in uence agissant sur leur perception, étudiée par Moscovici. 3. In uence des minorités : Concept de "style comportemental" (Moscovici, 1976), où les minorités in uencent la majorité tout en gérant les con its. 4. Obéissance : Modi cation du comportement en réponse à des ordres d'une autorité perçue comme légitime. 5. Persuasion : Acte de communication visant à in uencer l’état mental d’un individu en obtenant son accord, favorisant l'intériorisation de ce changement (Yzerbyt & Corneille, 1994). 6. Préjugés : Attitudes négatives envers un individu en raison de son appartenance à un groupe social, pouvant conduire à des discriminations. L'in uence sociale est cruciale dans nos vies, car elle façonne nos pensées et actions selon des normes sociales. Ces normes, omniprésentes, guident nos comportements, et sans elles, nous serions perdus. Nos interactions créent des cadres de références collectives, où chacun s'in uence mutuellement, entraînant le conformisme ou une in uence réciproque. L'in uence sociale désigne les processus par lesquels des individus ou groupes modi ent leurs pensées et comportements lors d'interactions. fl fl fl fi fl fl fl fi fi fl fl fl fl fl fl Types d'in uence : 1. In uence informative : repose sur le contenu du message. 2. In uence normative : dépend des valeurs et normes, indépendamment du contenu. Distinctions : In uence manifeste : évidente et facilement détectable. In uence latente : subtile, progressive et souvent inconsciente. En ce qui concerne l'in uence des majorités, elle peut être : Quantitative : reposant sur le nombre d'adhérents. Qualitative : fondée sur la compétence, le prestige ou l'autorité du groupe. De plus, la conformité au groupe peut parfois l'emporter sur la quête de vérité, ce qui suggère, selon Moscovici, que l'objectivité est une construction intersubjective. fl fl fl fl fl fl VI. La Cognition Social A ) Les Préjugés et Stéréotypes Sociaux La catégorisation La catégorisation est un processus clé qui façonne nos préjugés et stéréotypes sociaux, basé sur nos interactions. Pour naviguer dans le monde, nous utilisons la catégorisation et la comparaison, de manière souvent instinctive. Les enfants apprennent des comportements sociaux et des attitudes de leurs parents par modélisation. En regroupant individus et objets selon leurs similarités perçues, nous créons des stéréotypes. Les stéréotypes Les stéréotypes, d'après Leyens, sont des croyances sur les traits communs d'un groupe, souvent exprimées par des clichés. Dans chaque société, certains groupes sont perçus comme inférieurs, ce qui façonne leur image. Ces stéréotypes créent des attentes spéci ques, comme le montre l'effet Pygmalion : les comportements d'une personne s'ajustent aux attentes qui lui sont assignées. Les préjugés Le préjugé est une attitude, positive ou négative, envers des personnes en fonction de leur appartenance à un groupe, souvent in uencée par des critères personnels ou des apparences. Il a une connotation négative et contribue à la différenciation sociale. En tant que discrimination mentale, le préjugé peut conduire à des comportements discriminatoires, souvent marqués par des émotions fortes et hostiles. Pour retenir facilement : Stéréotype : descriptif et collectif ; peut menacer l'identité. Préjugé : individuel et normatif ; se renforce avec le nombre d'adhérents. Catégorisation : essentielle dans la construction de l'identité sociale. fi fl La discrimination La discrimination est l'expression de préjugés, directe ou indirecte, envers des individus ou groupes, portant atteinte à l'égalité et aux droits de chacun. Elle se manifeste par un traitement inégal basé sur des critères comme l'origine, la religion, l'âge, le sexe ou les opinions. La discrimination peut également être positive, en favorisant certains, mais des groupes comme les femmes, les enfants, les réfugiés, les personnes handicapées et les personnes âgées en sont souvent les victimes. B) Les représentations sociales Les représentations sociales, inspirées du concept de Représentations Collective de Durkheim, explorent comment nous construisons notre perception du réel et notre image des autres. Elles mettent en lumière les mécanismes cognitifs in uençant notre compréhension sociale. Reliées à des notions comme l'opinion et l'attitude, elles sont décrites par Fischer comme une construction sociale de savoir ordinaire, façonnée par des valeurs partagées, aboutissant à une vision collective. Jodelet les voit comme une connaissance élaborée ayant un but pratique, contribuant à une réalité commune. Durkheim mentionne leur origine religieuse. Selon Moscovici, elles facilitent la communication et les actions collectives, et leur étude implique d'analyser les opinions des individus sur un objet et la formulation de ces pensées. Une représentation sociale est un objet (réel ou imaginaire) pour un groupe, ou une activité mentale qui rend présent un objet ou un événement absent par une image. fl VII - L’identité Sociale L'identité est liée à l'appartenance, où chaque individu et groupe se dé nit par ses différences. Elle résulte de l'histoire sociale et personnelle. Les caractéristiques de l'identité sociale incluent : 1. Identité personnelle : Lien entre estime de soi et conscience de soi. 2. Appartenance sociale : Reconnaissance de la position d'un individu parmi d'autres. 3. Implication sociale : Changement d'identité et engagement envers celle-ci. Henri Tajfel dé nit l'identité sociale comme la conscience de son appartenance à des groupes, intégrant signi cations émotionnelles et valeurs, et établissant un lien entre catégorisation cognitive et comportements catégoriels. VIII - L’Homme Social Au XIXe siècle, la vision de l'homme social émerge à travers les travaux de plusieurs penseurs : A. Comte le voit comme un être social façonné par la société et ses croyances. E. Durkheim parle du « fait social » (manière d’agir, de penser et de sentir) qui in uence et contraint l’individu. K. Marx dé nit l'homme par des rapports sociaux inégalitaires Tarde met en avant l'imitation comme clé des interactions. En résumé, l'homme social est à la fois un produit de l'inné et de l'acquis, façonné par ses relations et son environnement social. L'imitation transforme un comportement individuel en comportement collectif, favorisant la contagion sociale où émotions et opinions se propagent au sein d'un groupe. Cette in uence s'exerce par suggestion, plutôt que par contrainte, unissant les individus autour de valeurs partagées et de comportements dominants. fl fi fi fl fi IX - Le Lien Social Le lien social repose sur le désir, la volonté et l'ambition, créant une interdépendance entre l'individu et la société, essentielle pour la protection et la reconnaissance. Il favorise l'unité et la coexistence paci que, autour des concepts d'autonomie et de dépendance. La solidarité se manifeste sous deux formes : Solidarité mécanique : dans les sociétés traditionnelles, fondée sur la similitude entre individus. Solidarité organique : dans les sociétés modernes, basée sur la différenciation et la spécialisation des fonctions. Les liens sociaux se déclinent en quatre types : 1. Lien de liation, basé sur l'attachement familial et l'appartenance sociale. 2. Lien de participation élective, reposant sur le choix libre des groupes, comme les amis. 3. Lien de participation organique, lié au travail et à la division des tâches, favorisant la différenciation. 4. Lien de citoyenneté, fondé sur l'appartenance à une nation et le statut de citoyen. Ces liens peuvent se combiner et interagir entre eux. X - La Socialisation La socialisation est un processus d'apprentissage des normes, valeurs et attitudes d'un groupe, in uencé par l'éducation. Elle permet à l'individu de s'adapter à la société et de préserver la cohésion sociale. Ce processus répond aux besoins d'inclusion, de contrôle et d'affection, et se poursuit tout au long de la vie, à travers l'apprentissage de divers rôles sociaux. fi fl fi XI - La Parentalité La parentalité, introduite en 1961, désigne le processus d'être parent. Selon Maigne (2003), elle implique des réaménagements psychiques et affectifs pour répondre aux besoins de l'enfant, avec un engagement conscient. La parentalité se construit sur trois plans : Psychologique, in uencée par le désir d'être parent et l'histoire personnelle. Social, basé sur les normes culturelles et les règles d'af liation. Juridique, variant selon la reconnaissance légale de l'enfant. fl

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