Psychologie Cognitive Partie 1 - Hannah Chainay PDF
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Hannah Chainay
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These notes provide a definition and overview of emotions in cognitive psychology. It explores different theories of emotion, including both peripheral and centralist views, and discusses the role of physiological responses and subjective experiences in shaping emotional responses. The document is likely part of a larger course on cognitive psychology.
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LES EMOTIONS 1) Définition Un concept hypothétique (non observable) qu’on ne peut pas directement étudier. Une démarche empirique est donc nécessaire pour définir ce qu’est une émotion. C’est donc une déf opérationnelle (multiple indicateurs observables), i.e. établir des preuves empiriques. Q...
LES EMOTIONS 1) Définition Un concept hypothétique (non observable) qu’on ne peut pas directement étudier. Une démarche empirique est donc nécessaire pour définir ce qu’est une émotion. C’est donc une déf opérationnelle (multiple indicateurs observables), i.e. établir des preuves empiriques. Quels indicateurs va-t-on observer pour définir une émotion ? Nécessité d’adopter une méthode comparative pour différencier les émotions des autres phénomènes affectifs. 5 phénomènes affectifs : - Emotions (6 émotions de base) : colère, joie, dégout, tristesse, peur, surprise - Style impersonnel : style affectif dvlpé ou utilisé pr interagir ac les autres (méprisant, froid, chaleureux) - Trait affectif : tendance à sentir une humeur + fréquemment ou agir ac une émotion + facilement (nerveux, insouciant, anxieux) - Attitude : croyances et prédispo envers des objets ou personnes (désirant, haïssant, aimant) - Humeur : état affectif durable, diffus (optimiste, déprimé, irritable) Une émotion se produit à cause d’un déclencheur qui va procurer un chgmt physio qui va procurer une sensation. Le terme « émotion » n’est pas synonyme de « sentiment » qui est expé émotionnelle subjective. Émotions : courte, brève, rapide. Emotion : phéno épisodique, déclenché par un élément particulier et bref. Si l'émotion dure, c'en n'est plus une et se transforme alors soit en humeur soit en trait affectif. De +, l'émotion s'accompagne d'un ressenti subjectif de celle-ci que l'on appelle sentiment (= expé émotionnelle subjective, petite partie de l’émotion mais étape importante pr prendre cs de l’émotion qu’on vit, il sert à identifier l’émotion) et que j'éprouve mais aussi de tout un pattern de manif physio. 92 définitions recensées (Kleinginna et Kleinginna , 1981) ≠ classes de définitions: - les mécanismes physiologiques - les catégories de stimuli déclencheurs - la dimension subjective - l’expression des comportements émotionnels James (1884): « Les chgmts corpo suivent directement la perception d’un fait excitant et le sentiment de ces chgmts qd ils se produisent est une émotion » ➔ Stimulus déclencheur - chgmts physio – prise de cs des chgmts – on éprouve ensuite le sentiment subj de l’émotion Page 1 sur 22 Frijda (1986) : « Les émotions sont des tendances à l’action. » ➔ ce que je projette, envie de faire ds une situation particulière, ce n’est pas l’action elle-même Le Doux (1994): « Les émotions sont des états de cs affectivement chargés et subjectivement éprouvés. » ➔ notion de cs au rép adaptative donc couteuse pr l’organisme. 2) Courants théoriques classiques Observations importantes av la théorie de James et Lange : - Harlow (1868) - cas de Phineas Gage (1848) - Darwin (1872) – Expression des émotions chez l’homme et l’animal. Page 2 sur 22 2.1. Théorie périphéraliste (William James, Carl Lange) William James, (1842-1910), père de la psychologie expé. « Si je me promène ds la forêt et je vois un ours, probablement je tremble, le rythme de mon cœur s’accélère, mes yeux s’écarquillent, je cris et je me sauve – j’ai peur. » Perception d’un evt → Modif corpo → sensations de chgmts corpo → émotion comme fait psychologique Emotion forte : « Il est certain que, grâce à une sorte d’influence immédiate, certaines perceptions produisent ds le corps des modif organiques très étendues, av que surgisse ds la cs une émotion. » Carl Lange (1885) physiologiste danois – propose une version similaire à celle de James. « Je suis menacé par un pistolet chargé – je tremble, mon cœur palpite – j’ai peur ». Les chgmts corporels sont à l’origine de l’émotion. Théorie de James-Lange (1884 – 1885) – théorie périphéraliste. Version forte de théorie périphéraliste – fondation des bases de théories de rétroaction corpo (feedback proprioceptif) : si j’ai produit de manière volontaire ces chgmts physio je devrais avoir une émergence des émotions. Production volontaire et dépassionnée des manifestations corporelles d’une émotion → émotion Qlq points : déclenchement direct des modif physio par un evt excitant donne l’émotion. - Comment cela se passe exactement ? - Quelles sont exactement les modif que produit un evt particulier ? - Ces modifications sont-elles spécifiques à un evt ? - Pq produit-il ces modif et pas d’autres ? 2.2. Théorie centraliste (Walter Cannon, Philip Bard) Walter Hess (prix Nobel 1949) – stimulation électrique de l’hypothalamus. Réaction de défense induite par la stimulation électrique ; remise en cause de James : pas eu d’éléments déclencheurs ou de chgmts physio donc pas périphérie mais centrale c’est le cerveau. Walter Cannon, (1871-1945), physiologiste US. Il existe des process centraux permettant l’intégration de l’expé sensorielle puis les déclenchements indé de l’émotion et de la rép physio. Les chgmts physio ne sont plus à l’origine mais le résultats et indé de l’émotion, du sentiment subj La source de l’émotion se trouve dans le SNC. Page 3 sur 22 La perception d’un evt (vue d’un ours) → traitement, cortex cérébral/ thalamus/ Hypothalamus (niveau centrale) → Sentiment (j’ai peur) Critiques principales de la théorie périphéraliste : - Le cptmt émotionnel n’est pas altéré lorsque les viscères sont déconnectés du cerveau. - Les mêmes chgmts viscéraux ds des états émotionnel ≠ ou ds des états non émotionnel (fièvre, digestion). - Les viscères sont peu sensibles. - Les chgmts viscéraux sont trop lents pour être la source des émotions. - Une induction artificielle de changements viscéraux n’induit pas d’émotions. La source de l’émotion se trouve dans le système nerveux central – la théorie centraliste de Cannon et Bard (1920 – 1931). Impact fort de la théorie – implication du thalamus et d’hypothalamus dans l’émotion. 2.3. Premières propositions de circuits cérébraux (Papez, MacLean) THALAMUS ET HYPOTHALAMUS (structures sous-corticales) : - Thalamus : transfère info entre mésencéphale/cortex. Régule sommeil, vigilance, état de veille. - Hypothalamus : centre régulateur des rép somatiques, cptmtales et physio végétatives. Fait la connexion entre le SNA et le système endocrinien. Page 4 sur 22 Premières propositions des circuits cérébraux : James Papez (1883-1953) – neurologue US : propose un circuit cérébral comme méca émotionnel. Rôle de l’amygdale : Klüver et Bucy (1837-1939) : Lésion des lobes temporaux médians chez le singe Rhésus → animaux deviennent dociles et passifs. Structures impliquées ds le traitement des émotions : l’amygdale. La théorie du cerveau Tri-unique : Paul MacLean (1913 -2007 ) – neurologue américain Propose la théorie évolutionniste du cerveau et établit le concept de ‘Système limbique’ – important pour le traitement des émotions. Structures qui sont apparues ds l’évolution des espèce et qui constitut 3 types de cerveaux. Page 5 sur 22 Système limbique : rôle de l’amygdale ds les rôles des émotions comme la peur. Bulbe olfactif : source des émotions qui proviennent de l’odorat. Hippocampe : reçoit des infos sensorielles et intéroceptives (intègrent ce qui se passe au niv physio). Structures qui interviennent ds le trait’ des émotion. Le cerveau émotionnel ac une architecture tri-unique: cerveau reptilien, cerveau paleo-mammalien, néo-mammalien. (MacLean) 1.Tronc cérébral + ganglions de la base. Permet des cptmts S/R, ac rép émotionnelles qui permettent de sauvegarder l’organisme. Pas de trait’ poussé des stimuli. 2. Cerveau limbique, permet de traiter l’envir, percevoir les stimulations émotionnelles, mais ne permet pas de raisonner là-dessus. Circuit de Papez + structures de McLean. Apte à traiter les stimuli de manière à s’adapter socialement 3. Cerveau le + récent ds l’évolution des espèces, présent chez les primates non-hu, permet d’avoir des trait’ de haut niv cognitif, raisonner sur les émotions. Structures préfrontales ac des méca cognitifs de haut niv. Le cerveau émotionnel selon les travaux les plus récents (adapté de Dalgleish, 2004) – rôle primordial de l’amygdale. Page 6 sur 22 Cortex préfrontal : - Cortex dorso-médian - Cortex ventromédian : participe à la création du ressenti subjectif émotionnel ; le trait’ des infos donne un ressenti spécifique (la peur, la joie, la honte) - Cortex orbitofrontal : combinaison de diff infos au fur et à mesure du trait’ de l’envir, pour créer une évaluation de stimulus en tant que qlq ch. de positif ou négatif pr notre organisme. Sorte de balance d’une situation, pr prendre 1 décision quant à notre cptmt face à une situation. Ce qui est important – l’accord de la communauté scientifique sur les composantes : - l’événement (externe ou interne) - la perception (ou imagina on) de cet évènement - réactions corporelles : chgmts physio et action face à une situation émotionnelle (fuite) - tendances à l’action : processus de l’émergence de l’émotion, prépare à avoir une action spé - sentiment subjectif : prendre cs de l’émotion qui émerge. La quest tjrs d’actualité : la réponse corporelle précède ou non l’émotion ? 3) Courants théoriques modernes 3.1. Théories de la rétroaction corporelle Rappel : vient de la théorie de James-Lange : émergence des émotions déterminée par les chgmts corporels ; production volontaire et dépassionnée des modif corporelles => émotion. Le visage a un rôle central ds l’expé émotionnelle (Darwin, James, Tomkins, Izard, Ekman). Hypo de rétroaction faciale : il existe une double relation entre le visage et l’expé émotionnelle. Page 7 sur 22 Trois hypothèses : (Tourangeau et Ellsworth, 1979) - Hypothèse de la nécessité - Une expression faciale appropriée est nécessaire pr induire une émotion (il est nécessaire de sourire pr éprouver la joie). - Hypothèse de la suffisance - Une expression faciale est suffisante pr produire une émotion (il suffit de sourire pr éprouver la joie). - Hypothèse de la monocité - La force de l’expression faciale est corrélée positivement ac l’intensité de l’expé émotionnelle (+ fortement on sourit + on éprouve la joie). Expérience de Strack, Martin, Stepper (1988) : Expérience de Soussignan et al. (2002) : (a)Mâchoire tombante (groupe contrôle), (b) pression de lèvres, (c) étirement du coin des lèvres, et (d) étirement du coin des lèvres et montée des joues. Page 8 sur 22 Quelle est la nature de l’info provenant du visage? Comment crée-t-elle l’expé émotionnelle? - Processus cognitifs - la perception de sa propre expression faciale génère l’émotion - Processus physio - sont suffisants pour générer les réactions affectives. La médiation cognitive n’est pas nécessaire. La cs de l’expression n’est pas nécessaire 3.2. Théories néo-jamésiennes Le rôle causal des chgmts corpo ds l’émotion – théorie des marqueurs somatiques (Damasio, 1994) L’établissement d’un triple lien entre : - Les signaux relatifs à certaines situations particulières - Les différents types d’états du corps - Les effecteurs de ces états du corps Zone de convergence au niveau cérébral – cortex orbitofrontal : - Des info de toutes les régions sensorielles - Des info de structures biorégulatrices Activation via le cortex orbitofrontal : permet de : - Décoder automatiquement certaines options à valeur négative (punition) - Donner priorité aux options à valeur positive (récompense) Le cortex préfrontal ventro-médian : lie la connaissance des csq de décisions avec les rép émotionnelles. Page 9 sur 22 Lésion orbitofrontale : - impossibilité à utiliser les marqueurs somatiques (impossibilité à réactiver les états somatiques associés aux situations émotionnelles) - Déficit de création de nouveaux marqueurs somatiques Le rôle causal des chgmts corpo dans l’émotion – théories incarnées de l’émotion (Paula Niedenthal, 2007) Situation émotionnelle laisse une trace mnésique qui contiennent des co (de nature perceptives et intéroceptifs). Comme chez Damasio si on se retrouve ds une situation similaire à une situation déjà vécu, cette nvelle situation va ns faire récupérer la co d’une émotion particulière. On réactive cette émotion et on peut revivre une expé émotionnelle incluant tous les aspects corpo. 3.3. Théorie bi-factorielle (1ère théorie cognitive) Stanley Schachter (1922-1997) psychologue US Deux facteurs sont nécessaires au déclenchement et la différenciation de l’émotion : 1. Perception de l’activation physio (arousal : éveil de l’organisme) – n’est pas spécifique à l’émotion, détermine intensité Page 10 sur 22 2. Cognition concernant la situation déclenchant l’activation physio – détermine la qualité, valence – quelle émotion est ressentie (ex. joie, tristesse etc.) Donc connaissance de la situation qui déclenche la rép physio. L’activation physio non spécifique couplée à l’interprétation cognitive de l’évt produit l’émotion. Schachter & Singer (1962) testent 3 hypothèses : - Un état d’activation physio – pas d’explication immédiate - ‘labellisation’ de cet état selon les cognitions existantes. - Un état d’activation physio – présence d’une explication immédiate totalement appropriée – aucun besoin d’évaluation – pas de labélisation selon des cognitions alternatives existantes. - Apparition des circonstances cognitives spécifiques – réaction émotionnelle seulement si un état d’activation physio est ressenti. Chgmts physio + cognition de ces chgmts = émotions Expérience : l’objectif de l’expé donné aux sujets – évaluer des effets secondaires d’un composé vitaminé sur la vision. Labélisation de l’activation physiologique = attribution de la cause L’émotion se produit seulement quand : - Une activité physiologique est présente - Une cognition appropriée est présente - Il y a la perception du lien de cause à effet entre les 2 (attribution de la source de l’émotion) Une expérience de Dutton, D., & Aron, A. (1974) : démontre que la théorie de Schachter fonctionne bien : chgmt physio n’est pas spécifique à une émotion particulière, mais indispensable qu’il se produise pour ≠ émotions. Permet de labelliser un état comme étant telle ou telle émotion. Page 11 sur 22 Procédure : Un expérimentateur (femme ou homme) demande à des hommes traversant un pont d’inventer une histoire courte à partir d’une image. Ensuite, on leur propose d’appeler l’expérimentateur pour discuter des résultats. Condition : sur un pont en hauteur vs un pont bas Mesures : Contenu «sexuel» de l’histoire courte; si les participants téléphonent ou non. 3.4. Théories des émotions de base Principe : - Un nbre limité d’émotions fonda univ ayant une fonction évolutionnaire : émergent lors de l’ontogénèse, ont permis à des espèces de ce comporter de manière adaptée ds un envir particulier. - Emotions + complexes : mélange des émotions de base Emotions de base : colère, peur (éviter un danger particulier, permet de sauvegarder l’espèce), joie, tristesse, dégout, surprise. L’origine de cette théorie : travaux de Darwin ; l’émotion permet : - La préparation d’un cptmt adaptatif - Régulation des interactions sociales (permet de se regrper, mettre en commun les efforts, permet à l’espèce de survivre le + lgtps possible) - Chq émotions peut être analysées en termes de patterns de cptmts adaptatifs (ex : visage – expression faciales). Paul Ekman (1934-), psy US : les expressions faciales = programmes neuro-moteurs (sous tendu par une activité cérébrale particulière) innés qui offrent un avantage adaptatif ds la phylogénèse. Il existe un petit nbre d’émotions basiques, universelles, chacune possédant : - Ses conditions spé d’émergence - Des patterns physio spé - Des patterns expressifs spé - Des patterns neuronaux spé Réponses psychophysiologiques Existe-t-il une spécificité d’activation pr des émotions de base ? Difficile à démontrer expérimentalement. Rythme cardiaque : élevé (colère, peur, tristesse) / faible (joie, dégoût, surprise) Page 12 sur 22 Température cutanée + rythme cardiaque élevé = colère Induction d’expressions motrices – déclenchement de l’émotion (Ekman, Levenson, Friesen, 1983) : Les acteurs sont demandés de contracter les muscles précis. On enregistre les rép physio (rythme cardiaque, température, résistance de la peau, flexion/extension de muscles d’avant-bras). Instruction pour évoquer la « peur prototypique » : soulever les sourcils et les approcher, lever les paupière, étirer les lèvres horizontalement et baisser les coins. → rétroaction faciale, induire une émotion spé donc enregistrement des rép physio : Les rép physio correspondaient à ce qui est carac des émotions de base (mesure avant contraction, ligne de base VS après contraction). Colère : produit augmentation du rythme cardiaque et de la température. → variation des rép physio pour chacune des émotions de base. Etude des réactions périphériques liées aux émotions de base (Ekman, 1990) : Le sujet devait produire des contractions musculaires de visage et ensuite répondre s’il éprouvait un sentiment, une pensée, une sensation. Rép électrodermal : mesure de la conduite électrique cutanée ; variation en fonction des émotions +sieurs expé ont été conduites pr savoir si oui ou non il y a des chgmts physio spé pr les émotions de base. Patterns expressifs spécifiques Participants de cultures ≠ sont capables d’identifier les expressions faciales d’acteurs US. Les mbres d’une communauté de la Nvelle Calédonie identifient les expressions occidentales (Ekman, 1971). Codage et décodage universel des expressions faciales de base Page 13 sur 22 Est-ce qu’au cours de notre dvlpt, il y a des chgmts ds ces capa de reco des expressions faciales ? Capa de traiter les émotions de base possible pr un bb ? Oui, très rapidement, sortes de prédispo, le bb acquiert cette cmptce très rapidement. Modif ac l’âge mais à la marge, les pers restent capables de traiter les émotions. Facial Action Coding System (FACS) : repose sur les bases anatomiques – codage en termes d’unités d’activité musculaire répertoriés ds un manuel. Etudie tt le visage pr localiser les ≠ muscles. Ensuite, observation du moment où ces muscles sont activés qd des émotions spé s’expriment sur le visage. Combinaison de ≠ muscles. Recense 46 unités et sur cette base, en les combinant on peut exprimer ttes les émotions de base et complexes. Expression typique de la tristesse, Philippot (2007) : Capa innée de reco des expressions faciales il faut ajouter qlq ch. de culturel, pr comprendre la manière dont on exprime et décode les émotions. Il existe des règles normatives qui gèrent l’expression faciale ds des situations sociales. Elles peuvent varier d’une famille à une autre, d’un grpe social à un autre, d’une culture à une autre. Ajoute des facteurs modulateurs. On peut décrire une capa cognitive et dire que c’est comme ça que ça fonctionne, mais il existe des facteurs qui vont moduler cette activité. Un process général mais ce process ne s’exprime pas tjrs de la même manière (influencé par d’autres facteurs). Selon Philippot ces expressions typiques vont être influencées par la culture. On distingue 4 règles normatives (familiales, culturelles) qui gèrent les expressions faciales : - Modérer l’intensité de ce que l’on montre - Intensifier l’intensité de ce que l’on exprime - Neutraliser ce qui est ressenti - Masquer l’affect ressenti en montrant un état différent de celui du moment Exemple : Jack et al. (2009). Les expressions négatives (peur et dégout) sont moins bien reconnues par les asiatiques orientaux que les caucasiens occidentaux. + d’exploration de la région des yeux (moins pertinente pr ces émotions) à la place de l’explo du visage entier. Russell (1994) : la culture écrite augmenterait notre capa de reco des émotions et de leur expressions. 3.5. Théories adaptationnistes Prennent leurs origines ds les travaux de Darwin et le concept de « préparation ». Nos émotions sont des phéno qui ns permettent de ns adapter à notre envir. Notre capa à exprimer et reco les émotion ns est possible car l’espèce hu à due utiliser les émotions pr s’adapter de manière + optimale. Page 14 sur 22 Ces théories viennent de démarches en bio : n’importe quel organisme doit se nourrir et se reproduire. En fonction de l’envir ds lequel il évolue, il dvlp son organisme pr l’adapter à son envir. Phéno biologique transférer à des phénomènes psycho. Syst de trait’ des info émotionnelles – fonction adaptative spé s’appuyant sur l’héritage phylogénétique. Psycho évolutionniste : applique les principes de la biologie évolutionniste aux recherches sur l’adaptation psychologique. Boucle : Tooby et Cosmides, 1997 Pb ds l’envir adaptatifs programmes cognitifs bases neurophysiologiques L’organisme va essayer de capter les feedback et propose d’autre programmes cognitifs pr s’adapter. Ces news programmes vont avoir besoin de nvelles connexion cérébrales. Cercle vertueux qui fait que l’organisme essaye de se dvlper, de s’organiser pr avoir un programme adaptatif. Ds l’évolution des espèces, bcp de pb et ds les résolution de ces pb il fallait les émotions, l’organisme a appris à exprimer et décoder les émotions. Concept de « préparation » - « preparedness » : Martin Seligman Ds cette diversité de cptmts qu’on peut avoir et de fctnt cérébraux, il y a qd mêmes des méca qui se sont dvlpés (sous tendus par des fctnt cérébraux particuliers). Ce qu’on vécut nos ancêtres est à la base de nos syst qui ns permettent de ns adapter à l’envir. Pr expliquer pq certaines phobies sont + probables que d’autres : utilisation du concept de préparation biologique. Probablement que ces phobies sont + courantes car ds notre syst de trait’ de l’infos on doit avoir des modules puissants qui détectent qlq ch. et ns rendent sensibles à certains types de stimuli. Ces modules se sont dvlpés grâce à l’interaction entre un envir dangereux pr nos ancêtres et ces interactions ont eu des effets sur le dvlpt du cerveau et la manière dont on va traiter ces infos dangereuse => méca de détection et de rép aux stimuli dangereux du pt de vue évolutionniste. Expérimentation sur le conditionnement : Arne öhman Teste le concept de préparation via l’apprentissage de la peur. Cet apprentissage est préparé biologiquement ; donc + rapide (héritage de nos ancêtres pr les stimuli dangereux). Hypo : si ns avons hérité de ces modules de trait’ de nos ancêtre, si on prend ces modules pour le conditionnement = préparation + rapide. Conditionnement à la peur (extinction de conditionnement, après la période de conditionnement, présentation ou non de S conditionnés mais au bout d’un moment le conditionnement disparait, pr ces stimuli dangereux pr nos ancêtre, cette extinction se fera plus doucement : Page 15 sur 22 - Même après un faible conditionnement - De façon persistante - Est peu sensible à l’extinction Après ces travaux-là : existence du module de la peur : - Sélectif : répond uniquement à des S rencontrés par nos ancêtres - Automatique : activation ne nécessite pas de l’attention volontaire - Encapsulé : relativement indépendant de process cognitifs - Implémenté au niv cérébral : circuit centré sur l’amygdale On retrouve la même rép de peur pr les serpents, araignées et pers d’une autre ethnie (Ohman, 2005). Module de peur, Ohman et Wiens, 2004 : Un certains nbre de trait face à un S dangereux : - Activation automatique de la peur grâce au module de peur : o Rép psychophysiologique (chgmts physio, accélération cardiaque) o Rép réflexe (je me retire) - Evaluation cognitive (syst de croyance, i.e. co que je possède sur la manière dont on exprime les émotions) - Peur éprouvée - Rép de peur stratégiquement contrôlées D’autres modules - Panksepp (1998, 2000) : l’organisation fonda des émotions ds le cerveau pourrait être identique chez l’homme et d’autres mammifères. 4 syst primitifs au niv cérébral (1998) : - Peur - Désir - Colère Page 16 sur 22 - Détresse 7 syst primitifs au niv cérébral (2010) : - Peur - Désir - Colère - Détresse - Désir sexuel - Affection (maternelle) - Jeux (engagement social physique) : sert à survivre et vivre ds un environnement optimal. Il s’agit de jeux qui engagent le corps et est présent chez +sieurs espèces et permet de dvlper les relations sociales. Syst de détresse (tristesse) – Panksepp (2010) Chez l’homme étude et neuroimagerie TEP + chez le cochon d’inde : stimulation électrique. Structures retrouvées ds les 2 cerveaux et composent un module similaire qui sert à détecter les situations de détresse (ou tristesse). Permet de détecter et d’agir ds ces situations. Dans ce courant de pensée, l’émotion à un rôle de survie, observable chez les hu mais aussi chez d’autres espèces (détecter certaines situations émotionnelle, et agir de manière appropriée). 3.6. Théories dimensionnelles Les origines W. Wundt (1832-1920) : 3 dimensions sous-tendent l’expé émotionnelle (1897). Ces dimensions vont structurer nos émotions, la manière dont on les détecte et explique. - Agréable / désagréable - Excitant / déprimant - Fatiguant (éprouvant) / relaxant La fusion de ces 3 dimensions correspond à une expé émotionnelle. Il faut la fusion des 3 dimensions pr placer notre émotion. Une émotion peut être à la fois qualifiée A/D, E/D et F/R. Cela donnera une qualification précise de l’émotion. D’autres théories dimensionnelles prennent l’origine ds la théorie de Wundt. Ce qui change en général c’est la type de dimension utilisé pour carac l’émotion. Page 17 sur 22 Théories bidimensionnelles J. Russell (1980), théorie circulaire : les émotion représentées autour d’un cercle ayant 2 axes : - Eveil (arousal) : activation / endormissement - Valence : déplaisir / plaisir Au croisement de ces axes : neutre. Autour un cercle où l’on place les émotions. L’espace affectif est défini par 2 dimensions : l’éveil et la valence. Les mots décrivant les émotions structurent l’expérience affective et la structure cognitive sous- tendant l’affect. Ttes les émotions que l’on peut rencontrer on peut les placer ds cet espace bidimensionnel. Disposition des expressions faciales prototypiques ds l’espace bidimensionnel. Les affects noyaux : des états neurophysio accessibles consciemment en forme des sentiments bruts les + simples. - Primitif - Universel (évolution, même ancêtre, cptnces partagées) - Irréductible sur le plan mental (le + élémentaire qu’on puisse imaginer ds le syst de co que l’on possède) Peut exister sans : - Être nommé - Interprété - Attribué à une cause On peut avoir l’expé d’une émotion sans savoir la cause, sans forcément l’interpréter ou la nommer, à l’état brut. Théorie tridimensionnelle, Osgood et coll. Page 18 sur 22 Modèle EPA (Evaluation, Potency, Activity) : les émotions peuvent être décrites par un modèle qui sert à la description de n’importe quel phéno : - Evaluation (négatif – positif) : valence - Activation (endormi – éveillé) : éveil - Puissance (faible – fort) : appelé aussi dominance. Lang et Bradley (1980) proposent une échelle non verbale : SAM (Self Assessment Manikin) : 15 images. Echelle très utiles pr les patients qui ont du mal à parler, chez les enf. Couramment utilisées. - Plaisir - Activation - Dominance Bradley et coll : l’émotion est fondamentalement organisée par la motivation. - Cptmt est organisé sur une dimension appétitive-aversive (cptmts d’approche ou d’évitement) - Est associée à des chgmts au niv du SNC et SNP - Il y a des cptmts d’approche et d’évitement. Syst motivationnel ≠ syst émotionnel. Mais frontière assez fine et points de croisement. Théorie dimensionnelle E. Rolls : émotions sont des états évoqués par les punitions et les récompenses, incluant ds les punitions et les récompenses : - Dimension verticale : émotion déclenchée par la présentation d’une récompense (S+) ou d’une punition (S-) - Dimension horizontale : émotion déclenchée par l’arrêt (S+!) ou l’omission (S+) d’une récompense, l’arrêt (S-!) ou l’omission (S-) d’une punition. Page 19 sur 22 Tte émotion peut être placé qlq part sur ces axes. En haut sur l’axe de récompense : extase. Les émotions sont déterminées par le syst de punitions et de récompenses, csq de punition ou de récompense (absence ou omission). Modèle qui peut s’appliquer aux animaux. 3.7. Théories de l’évaluation cognitive Plutchik, théorie psycho-évaluative : émotion possède +sieurs composantes indicatrices : - Sentiment subjectif - Cptmts expressifs - Réactions physio Les émotions sont importantes pr la survie, ne sont pas spécifiques à l’être hu. Huit émotions de bases arrangées par paires opposées : peur/colère, joie/tristesse, surprise/anticipation, dégoût/acceptation Opposition car cptmts opposés lors de la réaction à l’émotion. Derrière chacune de ces émotions il y a des situations qui évoquent ces émotions, situations prototypiques : - Peur → fuite - Colère → agression - Joie → gain de qlq ch. - Tristesse → perte Il existe des situations typiques pr évoquer les ≠ émotions de base. Les émotions sont attachées à des situations prototypiques qui vont systématiquement produire cette émotion et pas une autre. Cptmts prototypiques i.e. on a un cptmt de cette nature là et pas d’un autre. Sinon dysfctnts ds le trait’ de la situation. S’applique aussi aux animaux. Rôle important des cognitions (perception et mémoire). Les cognitions dépendent de l’apprentissage et de l’expérience : servent à déclencher des réactions adaptatives. Syst de co → analyse et évaluation des situations pour l’émergence de l’émotion. Page 20 sur 22 Exemple : objet horrible (évt, situation spécifique) → poison (cognition i.e. connaissance que l’on a d’un « objet horrible ») → dégoût, aversion (sentiment, émotion qu’on éprouve ds ce genre de situation) → vomir, repousser au loin (cptmt) → rejet (effet). Scherer (1984) : l’émotion est un mécanisme phylogénétiquement continu permettant une adaptation de + en + flexible par rapport à l’envir. Permet une rép optimale et différenciée en fonction de paramètres internes à l’organisme et/ou à l’envir. Fonctions Composantes Sous-syst organiques (substrat majeur) Evaluation d’évts et de Cognitive (évaluations Trait’ de l’info stimulus dépendantes de nos co) (SNC) Syst de régulation Périphérique efférente Support (SNC, SNE, SNA) Préparation et direction de Motivationnelle Exécutif l’action (SNC) Communication des réactions Expressive motrice Action et des intentions cptmtales (expressions faciales, muscles) (SNS) Contrôle et interactions états Sentiment subjectif Moniteur internes-envir (SNC) SNS : syst nerveux somatique ; SNE : syst neuro-endocrinien ; SNA : syst nerveux autonome. Les sous- syst organiques sont théoriquement des unités ou des réseaux fctnls. Scherer propose une autre déf de l’émotion et la délimite des autres phéno affectifs : un épisode de chgmts corrélés et synchronisés de l’état des tous ou de la plupart des sous-syst de l’organisme en réponse de l’évaluation d’un stimulus considéré comme pertinent pour l’organisme. Page 21 sur 22 ➔ Episodique, chgmts ds la plupart des composantes de l’émotion (5) et se produit uniquement si ce que l’on voit, entend à une pertinence particulière pr ns. Exemple : bouteille d’eau. Importance de l’évaluation. L’évaluation : comment est-elle déclenchée ? quelle est sa nature ? Dimensions : passive/active – positive/négative - conductive/obstructive (ce que je vois me permet ou m’empêche de faire mon objectif) – low power/high power (maitrise de la situation). Pool & Sander (2020) : Théorie d’évaluation cognitive Indiv (cercles jaunes) qui a certains objectifs, envies, préoccupations... Il lui arrive qlq ch. (évt) → syst de trait’ de l’émotion se met en marche, circuit permanent, composé de : chgmts physio, tendance à l’action, actions en elles-mêmes et les sentiments subjectifs. Ordre particulier car ce qui apparait d’abord c’est les chgmts physio… Mais ces facteurs tous reliés par des courroies de transmission. Les évaluations cognitives exprimées dans ce syst de trait’ vont donner du « grain à moudre » au syst. Communication des sous-syst, processus dynamique, pas linéaire. Ce syst est dépendant des différents processus cognitifs (attention, mémoire, prise de décision…). Scherer : 4 types d’évaluations qui se font en décalage : - L’évaluation de la pertinence : à quel pt c’est important pr moi ? un processus pas tjrs cs. - L’évaluation des implications : quelles sont les csq ? à quel pt mon bien ê, mes buts immédiats ou à LT vont ê affectés ? - L’évaluation de potentiel de maitrise : à quel pt je vais pouvoir m’adapter à ces csq - L’évaluation de la signification normative : quelle est la signif de cet évt en ce qui concerne mes standards internes (concept de soi) et les valeurs et normes sociales ? Evaluation de la pertinence : 3 évaluations précises : - Nouveauté (débuterait les process émotionnels, si pas de nvté pas d’émotion) - Agrément intrinsèque (agréable ou pas pr moi, éviter les désagréments) - Pertinence aux buts (en lien ac mes objectifs ?) => si pas de pertinence, pas d’émotion. Page 22 sur 22