Cours de Psychologie : La Liberté d’Être Soi PDF
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Ce document présente un cours de psychologie sur la liberté d'être soi. Il explore la transition des sociétés traditionnelles aux sociétés contemporaines et les défis liés à la liberté individuelle, en examinant les déterminants de la personnalité humaine et les modèles typologiques pour comprendre les différences et les comportements.
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Cours de psycho La liberté d’être soi (suite) La liberté d’aller vers ce qui est important pour soi De 1750 à ajd -> on passe des autorités et codes à aller vers soi De la société traditionnelle à la société à la société contemporaine… plus de 300 ans d’histoire! Progrès tec...
Cours de psycho La liberté d’être soi (suite) La liberté d’aller vers ce qui est important pour soi De 1750 à ajd -> on passe des autorités et codes à aller vers soi De la société traditionnelle à la société à la société contemporaine… plus de 300 ans d’histoire! Progrès technologiques Médecine et industrialisation → diminution du taux de mortalité, augmentation des conditions de vie → diminution de la survie et des liens de dépendance qui en découlent Mouvements de population → rencontre de la différence et remises en questions Utilisation de la raison > magico-religieux Éducation généralisée Moins de 50% avant 1750 - Plus de 90% en 1900 Utilisation de la raison et de l’esprit critique se propage L’envie et l’intégration des droits à une vie meilleure Sécurité sociale Droit individuel → Remise en question des dogmes, des vérités établies, de l’autorité. 1  Sentiment d’instabilité -> Se ressent pdt une période intermédiaire Peut ressentir du stress, de l’anxiété, comportements destructeurs —> capacité de résilience —> on en ressort grandi Périodes d’instabilité successives et répétitives Maladie Con nement Inondations Sécheresse Crise énergétique Le risque : gâcher cette opportunité...sa vie... et celles des autres... 1. RISQUE DE RETOUR EN ARRIÈRE 2  fi les systèmes totalitaires Peu de place pour la remise en question vue comme insupportable. Pas de place pour l’individualité, pour la di érence 2. DÉPENDANCES (ET ÊTRE SOI) ✔Remède qui devient poison (pharmakon) ✔Mécanismes – noyau accumbens ✔ Dopamine –e et neutralisant sur le cerveau ✔ Augmentation de la consommation pour l’e et béné que ✔ Taux de capture ✔ Impact individuel et collectif Conséquences des addictions Réduction d’espérance de vie + réduction qualité de vie Nous ne sommes plus maître de soi Consommation chronique impacte le cerveau : ✔ diminution des capacités d’inhibition (alcool) ✔ diminution de la motivation (joint) ✔ diminution de la capacité à pro ter des choses simples (dopamine) 3. HYPERANTICIPATION Anticiper à l’excès tout ce qui pourrait arriver Être plus dans le futur que dans le présent Diriger son attention dans le moment présent 3  ff fi ff ff fi Résilience Bien-être Se connaître 4. BESOIN DE RECONNAISSANCE EXACERBÉ À TRAVERS L’IMAGE Focaliser sur son image > son intériorité Dépendance au regard de l’autre Vivre à côté de sa vie Or... Aller vers soi, ce n’est pas briller socialement, c’est au contraire coller au plus intime de ce qui fait sens pour soi au risque de déplaire aux proches et à la société. 4  Personnalité et motivation 1. Personnalité = Concept central en psychologie et dans la vie de tous les jours Forte personnalité, personnalité dominante Décrire les autres Pour le psychologue : la personnalité correspond à une théorie Quand on en apprend plus sur le comportement de qqn, on anticipe et on s’adapte à lui But : expliquer + prédire le phénomène étudié -> Prédire personnalité des gens Pourquoi ressent-on le besoin de décrire les autres en termes de personnalité ? Cohérence et consistance Force à l’intérieur d’une personne Prédire les comportements des autres Distinguer, cataloguer Historique Persona : désigne le masque qu’un acteur portait pour exprimer di érentes émotions et attitudes Permettait de pallier les carences d’expression Ne pas se tromper sur les émotions Permettait aux acteurs de pouvoir jouer di érents rôles, tantôt drôles, tantôt tragiques, sans adapter leurs réelles expressions faciales Image sociale super cielle Les masques ne changeaient pas pendant une action, comme on pense que la personnalité est stable Le nombre de masques était limité à 12 Comme on estime que le nombre de types de personnalité est faible Type = assemblage de traits Ils permettaient de prévoir les actions de la personne qui les portait Comme on s’attend à des comportements de la part de certaines personnes Antiquité Ce que nous paraissons sans l’être, le rôle que nous jouons Les aptitudes, ce qui nous distingue des autres Maintenant : la manière dont une personne se comporte et pense habituellement 5  fi ff ff Qu’est-ce qu’une théorie ? LES 3 GRANDES MÉTHODES POUR ÉLABORER DES THÉORIES SUR LE FONCTIONNEMENT HUMAIN Etude de cas Méthode des corrélations Méthode expérimentale Evaluation de la personnalité 3 méthodes : 1. Test de personnalité : projectifs ou objectifs (mesure auto- rapportées) 2. L’observation 3. Mesures non auto-rapportées comme l’échantillonnage d’activités, les empreintes numériques, les capteurs sociaux Véri cation de la validité et de la délité des tests Qu’est-ce que la personnalité ? Qu’est-ce qu’un trait de personnalité ? 1. Trait = unité de base de la personnalité 2. Traits sont bipolaires 3. Forment un continuum 4. Relativement stables dans le temps 6  fi fi Quels sont les buts de la psycho de la personnalité? Décrire Expliquer Prédire Modi er LES DÉTERMINANTS DE LA PERSONNALITÉ Hérédité-milieu Mal compris : homosexualité et conduites antisociales sont héréditaires L’hérédité signi e que la personne ne changera pas On gaspille ses forces en essayant d’in uencer un trait qui possède une forte composante héréditaire Il faut distinguer une prédisposition génétique d’un déterminisme génétique Position actuelle Comportements sont déterminés par des facteurs génétiques, par des facteurs environnementaux et par leurs interactions Identi cations des gènes Les théories de la personnalité Nombreuses (une théorie par auteur) Dépendent du contexte historique et philosophique (l’air du temps) Dépendent des conceptions personnelles des auteurs (liberté- déterminisme, inné-acquis, holistique-unitaire) MODÈLE BIG FIVE (OCEAN) Le plus connu et répandu Personnalité : 5 dimensions Fiske (1949) Norman (1963) Borgotta (1964) Smith (1965) 1980-1990 : explosion (Costa et McCrae) Pas de consensus sur les noms Analyse factorielle Donner un nom aux facteurs Dépend des mesures incluses 7  fi fi fi fl Evaluation : Questionnaire NEO PI Deux versions 145 items : N E O et facettes, plus A et C (1985) 240 items : O C E A N et facettes (1989) ↪︎ où chaque facteur comprend 6 facettes (8 items) 2 formes : auto-évaluation (S) et hétéro-évaluation (R) Intérêt clinique Mieux comprendre le patient Établir plus rapidement un diagnostic Choisir la prise en charge Prédire l’évolution 4 arguments en faveur de ce modèle 1. Etudes longitudinales 2. Les facteurs se retrouvent dans le langage courant et dans les tests de personnalité 3. Les facteurs se retrouvent dans d’autres cultures 4. Les facteurs ont une base biologique CRITIQUE S’impose en psychologie de la personnalité Ne donne pas d’explication causale, ni comment la personnalité fonctionne, seulement une description Certains questionnent la nature des traits ? Stabilité, permanence des conduites ? 8  Ne tient pas compte de la perception des situations Pour certains, ce sont les situations qui déterminent comment on se comporte : position situationniste L’autre côté de la pièce : personnalité Vs situation Position interactionniste : traits (12.1%), situations (10.2%), interaction (20.8%) (Endler et Magnusson, 1976) Les indicateurs typologiques La démarche typologique Racine : pensée de C. G. Jung (1875-1961) 3 caractéristiques : Vision intégrative de l’homme Vision positive du rôle joué par l’inconscient Vision dynamique 9  « Vita in motu » = la vie est dans le mouvement Pas de mouvement sans passage, sans changement d’état, sans qu’il y ait 2 pôles opposés. A partir d’observations concrètes, il a mis en lumière di érents types de structures mentales Indicateurs typologiques : MBTI Plusieurs indicateurs ont vu le jour au cours du XXè siècle Le plus connu à ce jour est l’Indicateur Typologique de Myers-Briggs ou MBTI Caractéristiques de l’approche typologique Elle ne juge pas Elle décrit avec nesse le fonctionnement de la personnalité Elle fournit un langage Elle o re une grille de lecture Elle permet aussi de comprendre les di érences d’une personne à l’autre Nombreuses utilisations 1. Orientation personnelle et professionnelle, bilan de compétences 2. Développement personnel 3. Coaching 4. Management d’équipe LES 4 DIMENSIONS DU MBTI INTROVERTI : Tend à penser avant d’agir, Préfère passer du temps à ré échir, Ré échit aux choses en profondeur, Réservé lors interaction avec les autres, Puise son énergie dans la concentration, Centres d’intérêts approfondis 10  fl ff fi fl ff ff EXTRAVERTI : Tend à agir avant de penser, Préfère l’action, Discute de choses et d’autres, S’exprime davantage lors des interactions avec les autres, Tire son énergie dans les interactions, Centres d’intérêts variés SENSATION : Veut connaitre les faits, Regarde les détails, Adopte une approche réaliste, Se concentre sur le présent, S’assure que les choses sont applicables dans la pratique, Recueille des observations sur le monde, N’aime pas le changement INTUITION : Recherche des idées nouvelles, Regarde la vue d’ensemble, Adopte une approche imaginative, Se projette dans l’avenir, Aime le changement = booster PENSÉE : Applique un raisonnement logique, Evalue relation de cause à e et, Se centre sur les tâches, Apporte un regard critique SENTIMENT : Applique des valeurs personnelles, Comprend le points de vue des autres, Décide en fonction des circonstances personnelles, Se centre sur la relation, Fait des compliments JUGEMENT : Aime conclure, Elabore des plans, Préfère plani er des actions, Organisation, structure, décision, ré exion, conclusion, plani cation, échéance, production 11  fi ff fl fi PERCEPTION : Aime garder un éventail de choix possibles, Reste souple, Suit le cours des choses, Pas gêné par la pression de dernières minutes Flexibilité, curiosité, spontanéité, ouverture, attente, découverte, réception Objectifs du MBTI - Identi er son propre fonctionnement - Identi er les di érences de fonctionnement d’une personne à l’autre - Utiliser ces di érences de manière complémentaire pour développer l’e cacité du groupe - Aider les membres du groupe et le groupe à progresser Quel est l’intérêt de connaitre la personnalité dans des études de gestion ? La personnalité in ue notre manière de traiter l’information qu’elle soit cognitive (pensées) ou a ective (émotions) et le comportement qu’on adoptera. Personnalité prédit de nombreuses variables : réussite professionnelle, santé, bonheur, etc. Pour certaines auteurs (Maslow, 1970 et Cattell, 1957) : enchevêtrement personnalité et motivation 2. Motivation Abraham Maslow (1908- 1970) : Théorie de la hiérarchie des besoins Le développement de la personnalité est étroitement lié à la satisfaction des besoins Les besoins de croissance ou de type E 12  ff fi fi ff ff fl ffi La hiérarchie des besoins selon Maslow (1943) Personnalité - motivation Motivation humaine doit se comprendre et se construire en relation avec les besoins universels : la plus noble serait celle qui conduit les individus vers l’auto-actualisation. Les autres formes de motivations répondent à la satisfaction des besoins fondamentaux (physiologiques, de sécurité, d’appartenance et d’amour, d’estime). Importance de les répertorier et de les satisfaire Pas toujours loisible de satisfaire tous nos besoins, même si nos comportements et nos attitudes sont orientés vers une recherche de satisfaction Motivation est conçue comme une « force » qui nous pousse, de manière relativement automatique, à satisfaire des besoins. Elle nous donne de l’énergie pour accomplir certains buts (dans le cas de l’auto-actualisation), mais n’est pas automatique, elle se construit, elle ne s’impose pas par elle-même. Motivation peut être vue comme une dimension de survie, Mai’s certaines contraintes peut freiner la meilleure des motivations. Selon Cattell, la motivation représente l’énergie nécessaire pour satisfaire un besoin et constitue un trait source. Cela signi e qu’il existe des di érences individuelles assez considérables. Motivation n’est pas allouée à une seule tâche (ex: déjeuner), elle peut se modi er au cours de l’action (ex: balade se transforme en moment de repos) et comporte une dimension très personnelle d’où sa relation avec la personnalité. On ne peut pas satisfaire tous les domaines : contraintes externes et internes (personnalité et prédispositions). 13  fi ff fi Motivation Approche comportementaliste Motivation est un ensemble de mécanismes psychobiologiques qui permettent le déclenchement de l’action. Motivation oriente le comportement, son intensité, sa durée et sa persistance. Approche cognitiviste 2 types de motivations : extrinsèque ou intrinsèque Ex : lecture d’un livre constitue matière cours vs livre conseillé pour intérêt personnel Ex : salaire, avantages matériels annexes, etc. vs recherche de responsabilité, pouvoir agir sur son emploi, travail qui a du sens, pouvoir utiliser ses compétences Les di érences individuelles constatées au niveau de la motivation pose la question de ses liens avec la personnalité Di érences individuelles et motivation Exemples : Une personne ayant un score élevé sur « consciencieusité » aurait une motivation plus importante (Gellatly, 1996) Une personne instable (neuroticisme) aurait du mal à maintenir un comportement motivé car tendance à inhiber son comportement Mais études sporadiques : peu d’éléments solides pour attester liens La motivation peut donner des ailes, surprendre, mais reste imprévisible Motivation n’est pas un trait de personnalité mais une variable intermédiaire entre personnalité et comportement 14  ff ff Relations intergroupes : cognition sociale QU’EST-CE QUE LA COGNITION ? Chaque jour : nous traitons une multitude de stimuli Ces stimuli sont des informations/inputs provenant de : Nos sens (vision, odorat, ouïe, Souvenirs, raisonnements, goût, toucher) ré exions, pensées etc. Cognition = le traitement de ces informations Cognition : manière dont le cerveau va transformer les infos Quotidiennement -> on perçoit des infos perçu par les 5 sens + avec tout ce qui a été engrangé par nos souvenirs -> va ensuite va être traité via le cerveau -> traitement de toutes les infos La cognition implique donc di érente Réception/sensation : Tissus internes (intestin, mal de ventre qd stress) Perception : percevoir la forme de cette tasse, organisation de ce qu’on voit Interprétation/analyse Transformation Mémorisation/stockage Connections/mise en réseau Récupération : ex : examen -> on essaye de se souvenir de qqch Avec des limites évidentes Limites inhérentes aux informations : Trop nombreuses En continu Parfois partielles Parfois inutiles Limites inhérentes aux capacités humaines : Capacités limitées (temps, expertise, fonctionnement,…) 15 ⬇︎ ⬇︎  ff fl Face à toutes ces informations : solutions palliatives et biais induits Adaptations de notre processus cognitif : Inhibition/atténuation de l’info non pertinente : on oublie ce qui est inutile Automatisation Raccourcis/heuristiques : on fait des raccourcis sur ce qu’il s’est passé ⚠ information biaisée ! -> conséquences sur nos prises de décision et nos comportements Et la cognition sociale ? ❑ La cognition sociale renvoie à : L’étude des processus par lesquels les gens donnent du sens à : eux-mêmes, aux autres, au monde qui les entoure ainsi qu’aux conséquences de ces pensées sur le comportement social (Bless, Fiedler et Strack, 2004; Fiske et Taylor, 2008) ❑ En grande partie construite en fonction de la culture ❑ Formation d’impression d’autrui et attribution causale 1. LA FORMATION D’IMPRESSION Plusieurs étapes et des biais à chaque étape Lors de la sélection de l’information (perception) Lors de l’interprétation donnée à l’information sélectionnée (cognition) Sélection Sélection automatique (et donc rapide… et limitée) de l’information en fonction notamment de : ❑ L’information elle-même. Nous retenons certaines informations plus que d’autres: Premières informations (= e et de primauté) Informations dites « centrales » (= celles qui nous aident à catégoriser) ❑ Le récepteur (celui qui reçoit/analyse l’info) sélectionne l’information : Accessibilité chronique (par ex : personnalité, culture,…) : Lié a sa personnalité, culture -> prêter davantage d’attention à ces éléments Accessibilité temporaire (par ex : les objectifs que je poursuis aujourd’hui) Importance de la 1ère info reçue = e et de primauté (vs. E et de récence) 16  ff ff ff Quelles sont les ressources utilisées pour faciliter la perception ? Catégorisation Stéréotypes et préjugés Les fonctions utiles de la catégorisation - Simpli er l’information (# catégories < nombre de stimuli) - Ordonner l’information - Donner du sens (liens entre catégories) - Maintenir les apprentissages (Similitudes > nouveauté) - Guider l’action (ex: prudence) Conséquences de la catégorisation ? Création de frontières arti cielles entre les individus/catégories Comment dépasser cette catégorisation ? Avec la motivation de l’individu à traiter l’information et lorsque l’information recueillie ne correspond pas aux attentes = traitement individuel possible Tendance à con rmer nos perceptions Con rmation d’hypothèse/Autoréalisation de la prophétie Stéréotypes et préjugés Les catégories sont associées à des croyances (stéréotypes) « les blondes sont moins intelligentes » Parfois à des jugements tout faits assortis d’émotions (préjugés) « je n’aime pas les blondes » Et parfois à des comportements (discriminations) « je ne souhaite pas engager une blonde dans mon entreprise » Modèle du contenu des stéréotypes Description du stéréotype d’un groupe selon deux dimensions : la compétence et la chaleur (ou sociabilité) 17 ⬇︎  fi fi fi fi Comment contrer les stéréotypes ? Autorégulation = suppression du stéréotype mais potentiel e et rebond Prise de perspective = on se met à la place de l’autre Contrôler l’application du stéréotype = diminuer l’impact au niveau du comportement Décatégorisation Di érenciation Recatégorisation Attention que tout cela implique une volonté de l’individu et la mobilisation de ses ressources cognitives ! ATTRIBUTION CAUSALE Deux types majeurs de causes Causes Causes dispositionnelles situationnelles liées à l’auteur du comportement liées à la situation, au contexte, observé, a priori sous la externe/indépendant de l’auteur responsabilité de l’auteur -> échoue (va essayé de trouvé pk raté) -> réussite de l’exam Des biais attributionnels ❑le processus cognitif n’est pas objectif, il en va de même pour l’attribution causale ❑L’individu va expliquer ce qu’il a fait/ce qu’il voit en fonction de toute une série d’éléments qui vont biaiser l’analyse. ❑En conclusion, nous ne faisons pas une analyse objective/scienti que des situations vécues/ rencontrées. Quand je suis l’auteur de l’évènement : tendance aux attributions d’auto-complaisance Exemple : J’ai réussi l’examen de psychologie : je suis bon, j’ai bien étudié (= attribution dispositionnelle) J’ai échoué: c’était trop dur, session trop lourde (= attribution situationnelle) Mais avec impact possible sur le comportement : risque de ne plus être acteur des événements suivants… (2ème session…) 18  ff ⬇︎ ff fi ⬇︎ ▪ Quand l’autre est l’auteur de l’évènement : erreur fondamentale d’attribution (= tendance à surestimer les causes dispositionnelles au détriment des causes situationnelles) D’où vient cette erreur fondamentale d’attribution? Plusieurs éléments d’explication (non exhaustifs) : 1. Les règles conversationnelles (je fais con ance à ce qu’on me dit, montre : « s’il l’a fait, c’est qu’il voulait le faire; il est responsable ») 2. L’adéquation de jugement (je pense avoir les infos pour pouvoir juger la personne) 3. L’illusion de contrôle (personnalité = catégorie privilégiée, stable; me permet d’anticiper ce que cette personne fera à un autre moment) Relations intergroupes Besoin d’être en contact avec autrui ? Nombreux déclarent souhaiter vivre seuls sur une île déserte Mais ce souhait d’isolement est souvent passager Même si individus di èrent des autres quant au volume de relations sociales avec autrui (Cheek & Buss, 1981), nous avons tendance à réguler nos relations en fonction de ce niveau d’interaction optimal qui nous est propre (O’Connor & Rosenblood, 1996) Les e ets de l’isolement Plusieurs chercheurs ont démontré ses e ets néfastes sur : la santé physique et mentale (Baumeister & Leary, 1995) le temps de récupération après une maladie ou une blessure (Cacioppo & Hawkley, 2005) Contact avec les autres = essentiel à notre bien-être et à notre développement ! Psychologie sociale Dé nition d’Allport (1954) : « Etude scienti que de la manière dont les : Le rapport à autrui peut donc être sous forme symbolique ou internalisée. 19 ➡︎  fi ff fi ff ff fi 1. INDIVIDU SOCIAL Être humain = un individu social Besoin d’autrui et de ressembler aux autres importance de trouver un équilibre Besoin de se di érencier, d’être unique entre ces 2 axes Importance vitale d’autrui : Théorie de l’attachement (Bowlby) Donc, l’indépendance de l’enfant dépend de la dépendance à autrui A liation Renvoie au fait de « s’associer ou d’interagir avec une, ou plusieurs, autres personnes » (Leary, 2010) Autrement dit la recherche du lien avec autrui pour éviter l’isolement (Maisonneuve, 1966) Ne tient pas compte de la qualité ou de la nature de la relation Concept proche du besoin d’appartenance où il y a une recherche de contacts répétés dans le cadre de relations impliquant un attachement important (Baumeister et Leary, 1995) Besoin d’appartenance est un besoin fondamental et universel ! Comparaison sociale Les études montrent qu’en situation anxiogène, si on a le choix, on préfère être avec des personnes qui vont vivre/ont vécu la même chose que nous (= des compagnons d’infortune) Pourquoi ? Pour se comparer à autrui Se comparer avec les autres permet de se dé nir comme sujet à la fois : Unique ET Semblable à autrui Évaluation du degré de di érence ou ressemblance avec autrui, tendance à dire : ❖ Je suis di érent des autres et les autres me ressemblent ❖ plutôt que les autres sont di érents de moi et je ressemble aux autres. Tendance à vouloir se percevoir comme di érent et de considérer que les autres nous ressemblent La culture va in uencer l’écart/la ressemblance perçue entre soi et autrui (conformisme) 20  ffi ff fl ff ff ff ff fi ➡︎ Est-ce que cela sert à quelque chose de se comparer aux autres ? Besoin d’évaluation besoin latéral -> voir si mon niveau est ok Besoin de réhaussement se comparer à qqn de moins compétent -> prise de con ance Besoin d’amélioration se comparer a qqn de plus compétent, on s’en inspire pour devenir meilleur pas toujours volontaire ou conscient ! Les conséquences de ces comparaisons aux autres Comparaison dite « ascendante » E ets délétères sur l’image de soi E ets varient en fonction du domaine : compétences intellectuelles, sociales, etc. Mais sur un comportement/tâche précis.e peut être béné que et générer une meilleure performance chez nous (dépend tâche et complexité) Comparaison aux modèles « moraux » : on se comporte un peu mieux Si modèles moraux trop vertueux, tendance à les rejeter Comparaison dite « descendante » Renforcement image de soi et estime de soi pour le domaine comparé Comparaison sociale = phénomène très présent au quotidien. Conséquences varient en fonction du domaine, proximité relationnelle et notre niveau d’estime de soi 2. RELATIONS ET CONFLITS INTERGROUPES Notions d’endogroupe et exogroupe Expérience de « groupe minimal » Elève d’une même classe Répartition (aléatoire) des élèves selon leurs (prétendues) préférences artistiques: groupe Klee ou Kandinsky = création d’un endogroupe opposé à un exogroupe Choix d’une répartition d’argent au moyen de matrices Situation de groupe minimal : signi e qu’il est possible de créer des groupes de manière imposée/arti cielle et d’observer ensuite des comportements intergroupes que l’on observe habituellement spontanément lorsque les groupes se sont construits naturellement. Biais pro-endogroupe = la tendance à favoriser (dans les comportements ou les perceptions) son groupe d’appartenance Si c’est basé sur l’origine ethnique, c’est de l’ethnocentrisme (Mai’s ça peut aussi être basé sur le genre, la religion, des goûts,…). Ce biais accentue la di érence entre les groupes 21 ➡︎  ff ff fi ➡︎ ➡︎ ff ➡︎ fi fi fi Le biais pro-endogroupe s’observe aussi dans l’attribution causale Individu cherche à expliquer les causes de ce qu’il observe 2 types d’explication : - Causes internes : maximisent la responsabilité de l’acteur - Causes externes : minimisent sa responsabilité L’erreur fondamentale d’attribution : surestimer les causes dispositionnelles (sous-estimer les causes situationnelles) Erreur ultime d’attribution (Pettigrew): quand le critère d’appartenance au groupe devient l’explication d’un comportement (par ex. l’origine ethnique, le sexe, la classe sociale,…) Sert à protéger/valoriser son endogroupe (= biais pro-endogroupe) L’attribution causale est fonction du type de comportement et de son auteur (endogroupe ou exogroupe). La cause sera dispositionnelle ou situationnelle en fonction de ces éléments. DONC, ce n’est PAS la même chose que l’erreur fondamentale d’attribution Attention, le biais pro-endogroupe n’entraîne pas nécessairement un comportement négatif envers l’exogroupe (encore moins volontairement négatif) C’est un biais en faveur de l’endogroupe, pas nécessairement en défaveur de l’exogroupe Stéréotypes = croyances relatives à la personnalité d’un membre de l’exogroupe (en raison de son appartenance à cet exogroupe), partagées par l’endogroupe Préjugés = jugements, ou sentiments, (le plus souvent négatifs) relatifs à un membre de l’exogroupe Discrimination = comportement négatif à l’égard d’un membre d’un exogroupe 22  On peut avoir des préjugés sans discriminer (par ex. si préjugés socialement non désirables) Le plus souvent, si on discrimine c’est qu’on a des préjugés… Mais on peut discriminer sans préjugés (par ex. si discriminer est socialement désirable, si on est soumis à une autorité,…) E et des stéréotypes sur la cible Variante de la même étude: Sont ajoutées des questions sur le groupe ethnique/tps de sommeil, etc. Résultats: Dans la condition intelligence, les personnes « noires » évitent le stéréotype, ne mentionnent pas leur origine ethnique, et se présentent comme fatigués, etc. Donc, tendent à favoriser une attribution externe (défensive) COMMENT EXPLIQUER LES CONFLITS INTERGROUPES ? 1. Psychologie di érentielle Certaines personnes auraient plus tendance que d’autres à préserver leur endogroupe et à stigmatiser/rejeter l’exogroupe ou toute personne « di érente » En raison de traits de personnalité spéci ques : Autoritaire - autoritarisme Dogmatique Fasciste Ethnocentriste Négligent les facteurs situationnels et socioculturels 2. Frustration-agression et bouc-émissaire La privation relative (intrapersonnelle, interpersonnelle, ou intergroupe) amènerait de la frustration Cette frustration amènerait de l’agression envers une cible responsable de la frustration ou bouc émissaire 3. Con it réaliste 23  ff fl ff fi ff 4. Contact 1954 : Cour Suprême des USA déclare inconstitutionnelle la ségrégation raciale dans les écoles (année de la publication de « The nature of prejudice » de Allport) Être en contact ne garantit pas de dépasser les con its intergroupes 5 conditions : Favoriser des contacts individuels personnalisés Caractéristiques rencontrées doivent in rmer les stéréotypes Situation de coopération avec objectifs communs Le statut égal entre les deux groupes Support institutionnel On acceptera des exceptions mais peu de généralisation 5. Identité sociale Groupe minimal (cf. supra): les catégories « eux » - « nous », su sent à créer deux groupes Biais pro-endogroupe / biais auto- complaisance (cf. supra) : maintenir une estime de soi positive, y compris une identité sociale positive. 24  fi fl ffi 6. Déshumanisation/infrahumanisation Même en l’absence de con its intergroupes, tendance à considérer l’exogroupe comme di érent de soi… Jusqu’à le considérer comme moins humain… Moins d’émotions complexes (secondaires) A l’extrême : déshumanisation Autrui est perçu comme plus animal qu’humain Autrui provoque le dégoût Cf. génocides 7. Cognition sociale et homogénéité des groupes Rappel: surestimation des di érences entre les groupes (accentuation des contrastes) et des ressemblances à l’intérieur des groupes (e et d’homogénéité) Autre observation: l’exogroupe est perçu comme plus homogène que l’endogroupe → désindividuation des membres de l’exogroupe 25  ff fl ff ff La gestion des émotions C'EST QUOI UNE ÉMOTION ? Une réaction automatique, globale (on le ressent physiquement) et adaptative Qqch qui nous fait réagir, qui nous met en mouvement Qui vient suite à une mentalisation d’une situation -> pour le leadership : Bien comprendre les émotions et aider les autres à avancer avec leurs émotions UN OUTIL DE L’ACT : LA MATRICE ACT COMMENT OBSERVER UNE ÉMOTION? Valence : agréable ou désagréable Intensité Symptômes : corps - pensées - impulsion à agir L’émotion est un mauvais maître Héritage animal : instinctif, archaïque et automatique. Cerveau émotionnel limbique Permet d’analyser très rapidement pour réagir très rapidement. Approximatif - Réaction émotionnelle brute. L’émotion est un bon serviteur 1. Sourced’information 2. Support à la décision 26  3. Facilitateur de l’action → ratio de Lozada : 2⁄3 d’émotions positives, 1⁄3 d’émotions négatives Les émotions désagréables sont normales et utiles si elles ne sont pas prédominantes et abandonnées à elles-mêmes. Cerveau rationnel cortex Réaction émotionnelle consciente et adaptée → intelligence émotionnelle. -> va nous apprendre des choses, va donner un mouvement Le câblage entre émotionnel et rationnel est faible au début de la notre vie → à entraîner → Cela demande un e ort, une attitude active pour que les émotions deviennent un bon serviteur. FONCTIONS DE L’ÉMOTION 27  ff LES 5 COMPÉTENCES ÉMOTIONNELLES DE BASE COMMENT GÉRER SES ÉMOTIONS Attitude active face à ses émotions : Ressentir Valence Intensité Manifestations physiques Tendance à l’action In uence sur la vision du monde nommer Lien entre ressenti et mise en mot Émotions de base à af ner - diversi er son vocabulaire accepter Acceptation émotion qui nous aide à mieux comprendre/controler Modèle de Barlow de la persistance de la détresse émotionnelle. 28  fl fi fi → Constat qu’il est possible d'ÊTRE (à l’opposé de FAIRE) avec ses émotions désagréables, et qu’elles nissent par disparaître. Ce qui les entretient, c’est le fait de vouloir les contrôler, les éviter. Cultiver une relation différente avec l’expérience : Comportement : faire une pause - suspension de l’action automatique Processus cognitif attentionnel : observation des sensations corporelles et des pensées Attitude : accueil, ouverture et curiosité : j’apprends à me connaître “La colère est en moi pour le moment”, “C’est ok, bienvenu”. comprendre les sources Peur : Menace physique ou sociale pour le soi ou pour un rôle/but valorisé par le sujet. Colère : Blocage d’un rôle ou d’un but valorisé par le sujet, par un agent identi é. Joie : Approche ou accomplissement d’un but, d’un état ou d’un rôle valorisé par le sujet. Tristesse : Perte ou impossibilité d’atteinte d’un rôle ou d’un but investi par le sujet ; perte d’un objet d’attachement. Dégoût : Mise à distance d’un objet, d’une personne, ou d’une idée révulsive pour le soi (ou ses valeurs) ou pour un but ou rôle valorisé par le sujet. E et de Valins (Valins, 1966) L’intensité ressentie d’une émotion est fonction de l’intensité des changements physiologiques perçus attribués à l’émotion. Le facteur déterminant n’est pas l’activation physiologique, mais l’intensité que le sujet lui attribue. E et de transfert de l’activation (Zillmann, 1983) L’intensité des changements physiologiques lors d’une émotion dépend non seulement des changements induits par l’émotion, mais également de l’état physiologique de l’individu juste avant l’émotion. La nature de l’activation préalable peut être diverse (physique, chimique, émotionnelle). Le transfert ne se produit que si le sujet attribue son activation physiologique à l’émotion et uniquement à l’émotion. Rétroaction faciale (Strack, Martin, et Stepper, 1988) 29  ff ff fi fi “L’expression faciale d’une émotion génère automatiquement le sentiment émotionnel correspondant.” (Philippot, ) → rétroaction de la posture → rétroaction de la respiration Mémoire émotionnelle Emotions → Attention → Mémoire → Émotions Mémoire congruente à l’humeur (Brower & Cohen, 1982) “ Un élément est d’autant plus facilement encodé en mémoire que la coloration émotionnelle de celui-ci est congruente avec l’humeur du moment ” Mémoire ash (Flash bulb memory, Brown & Kulik, 1977) Dans des situations fortement émotionnelles, nous retiendrons tous les éléments de la situation. Les mémoires ash ne sont pas ables : reconstruction subjective. LES ÉMOTIONS INTENSES : DE MULTIPLES CAUSES Changements hormonaux Fatigue Douleurs physiques Sevrage dépendance aux substances Stress, anxiété et dépression Traumatisme Evénements de vie signi catifs - deuil Croyances, schémas de pensées, modèles d’apprentissage Immaturité du cerveau décider de ce que je veux en faire Le fait de ressentir, nommer, accepter et comprendre l’émotion du moment, crée un espace, une pause, qui permet de prendre de la distance par rapport à une réaction automatique. Cela donne la possibilité d’un choix, de décider la manière dont nous souhaitons agir. Cela augmente notre liberté d’action. 30  fl fl fi fi La communication non- violente POURQUOI UN COURS SUR LA CNV? -> porter de l’attention à nos besoins et à celles de notre interlocuteur Travaux de groupe : relations, travailler ensemble, attentes et besoins de personnes di érentes Expériences en entreprise : besoins et attentes di érentes avec les prsns avec qui on travaille (mds trop absent, travail pénible/pas assez de travail) Travail d’équipe : besoin de communication Leadership : gérer des équipes, cnv -> garde les équipes motivées, productives, bonne ambiance → Éviter les énervements, les ressentiments, les ruminations → Cela prend beaucoup d’énergie, augmente les tensions physiologiques → impact sur l’intensité de nos émotions Par contre, L’ouverture à l’autre La curiosité : ouverture situationnelle La création de lien : création d’un lien durable Donnent de l’énergie, de la vitalité intérieure, de l’apaisement. LIEN AVEC LE COURS Se connaître - nos sentiments, nos besoins Interagir – processus interprétatif (du cerveau)– les sentiments et besoins de l’autre -> interprétation des infos devant nous, chaque prsn est =/= -> chacun réagit =/= en fonction de nos expériences, du vécu,… Agir – communiquer et faire des demandes claires → Attitude active >< automatisme -> besoin d’être actif, si passif on rentre dans une communication médiocre qui se traine sur le long terme PRÉSENTATION DE LA COMMUNICATION NON-VIOLENTE Marshall Rosenberg et Thomas d’Ansembourg Comment je communique avec l’autre sans nuire à l’autre et à soi? 31  ff ff Processus qui permet une meilleure identi cation de ce qui se passe pour soi et d’accueillir le point de vue de l’autre. La posture est essentielle : coopération ou imposer son point de vue? LE LANGAGE AUTOMATIQUE ET LE LANGAGE RÉFLÉCHI Le langage chacal Langage du jugement, du reproche, de la critique, de la culpabilisation, du rapport de force, de la domination ou de la soumission. Automatique : action-réaction. -> pas conscient, langage qui vient de manière automatique, qui vient de nos expérience, éducation,… => ex : situation de split « tu t’es vu? », « c’est pas normal », « personne de devrait penser comme cela », « tu es un égoïste, tu ne penses qu’à toi », « pour qui tu te prends? », etc. → Ça n’incite pas les personnes à entrer en relation avec nous avec bienveillance et curiosité. Le langage chacal nous sépare des uns et des autres coupe de nos besoins met sur la défensive -> nous renferme, ne donne pas envie de dialoguer besoin de prendre du recul Le langage girafe Langage de la connexion, de la collaboration, de la compréhension, de l’encouragement, de la stimulation, de la remise en question, de la responsabilisation. 32  fi Le langage girafe nous connecte à soi et à l’autre, et engendre un climat de coopération. monde en changement avec de + en + de diversité -> langage aide à s’adapter et ne pas être dans le stéréotype OBSERVER SANS ÉVALUER Observer la situation telle qu’elle est sans interprétation, sans jugement Lecture objective d’une situation // caméra qui lme Le jugement enferme notre interlocuteur → non propice au dialogue constructif. -> voir exemples diapo 14 Interpréter = ltrer l’information avec mes lunettes Il est impossible de ne pas juger, c’est un processus automatique et associatif : 1. Mon histoire, ma culture, mon éducation, mes expériences entrainent des associations automatiques dans mon cerveau 2. La capacité limitée du cerveau face à l’in nité d’informations nous oblige à étiqueter et catégoriser. automatisme de distanciation, et décrire Discerner les faits des e ets que ça me fait : processus actif >< automatique Mélanger observation et évaluation est propice à la critique → l’interlocuteur se referme Les adverbes : « toujours, jamais, tout le temps, chaque fois, personne, tout le monde » sont particulièrement utilisés dans la généralisation et catégorisation, ils ne permettent pas la nuance. EXPRIMER SES SENTIMENTS Comment? - Faire une pause – processus conscient et non-automatique - Enrichir son vocabulaire - Distinguer les sentiments des pensées - Choisir le bon moment 33  fi ff fi fi Enrichir son vocabulaire La clarté et la précision permet d’établir plus facilement un lien et d’être mieux compris. Distinguer les sentiments des pensées. « je sens que je me suis fait avoir » = pensée Ce n’est pas un ressenti. Il serait plus juste d’utiliser « penser » que « ressentir ». → «Je pense que je me suis fait avoir» Distinguer ce que nous ressentons et ce que nous pensons être. « Je me sens vraiment nul à la guitare» = « je pense être nul à la guitare ». C’est ce que je pense être. Expression de sentiments « Je suis déçu par mes talents de guitariste » « Je suis impatient de progresser » « Je suis mécontent de la façon dont je joue » Distinguer ce que nous ressentons et ce que nous interprétons des réactions ou comportements des autres à notre égard. « Je me sens insigni ant pour mes collègues » = interprétation du jugement des collègues. → « Je me sens triste », « je suis découragée » Les jugements expriment de manière détournée nos besoins insatisfaits. Nous avons plus de facilité à analyser et dire les torts des autres qu’à exprimer clairement nos besoins. « Tu rentres tard du travail tous les soirs depuis une semaine. Tu aimes plus ton travail que moi » → Besoin d’intimité insatisfait. Nos interlocuteurs seront plus réceptifs à l’expression de nos besoins qu’à l’expression de jugements. La critique va engendrer l’autodéfense, la riposte, le repli. 4 manières de recevoir un message négatif, un jugement. 1. Se sentir fautif et se remettre en cause culpabilité, honte, dépression, diminution de mon estime de moi 2. Rejeter la faute sur l’autre colère, ressentiment 3. Percevoir nos sentiments et nos besoins Prise de conscience de nos sentiments et de nos besoins 34  fi 4. Chercher à percevoir les sentiments et besoins de l’autre Liste des besoins humains fondamentaux universels Autonomie (liberté des choix de vie, des valeurs, des plans d’action pour y arriver) Célébration (moments importants de la vie, réalisations, deuils) Intégrité (authenticité, créativité, estime de soi, recherche de sens) Interdépendance (amour, appartenance, con ance, empathie, sincérité, sécurité, soutien) Jeu (amusement, rire) Communion spirituelle (beauté, harmonie, inspiration, ordre, paix) Besoins physiologiques (abri, air, eau, expression sexuelle, mouvement, nourriture, protection, repos, contact physique) FAIRE UNE DEMANDE POSITIVE, CLAIRE ET CONCRÈTE Demander des actes concrets susceptibles de répondre à nos besoins, d’une manière qui donne envie à l’autre d’y répondre. Formule positive : positif, + clair, on retient mieux Les formules négatives ne sont pas claires, se retiennent moins et peuvent amener de la résistance. Formule claire et concrète Les formules vagues, abstraites ou ambigües peuvent être interprétées de manière di érente. Parfois, lorsque l’on précise, on découvre des besoins oppressifs. S’assurer que le message est bien compris Le message que nous envoyons n’est pas toujours celui qui est reçu. Réagir de manière bienveillante à la non-compréhension de la demande Formule directe « J’ai soif » -> « Est-ce que tu pourrais me servir un verre d’eau? » 35  fi ff Demander un retour Qu’est-ce que tu ressens? Qu’est-ce que tu en penses? (préciser en fonction de la demande) Es-tu d’accord? Une demande est di érente d’une exigence Comment est accueilli le refus? Si avec bienveillance, c’est une demande. Si critiques, culpabilisation, punitions, rejet, indi érence, c’est une exigence. Si on a un passé où les demandes ont été des exigences, on aura tendance à entendre une exigence dans la moindre demande. FACILITATEURS À L’ÉCOUTE 1. L’empathie Mettre en veilleuse sa réalité (Tremblay, 2008, p.81) = Mettre de côté sa vision du monde, ses opinions, ses croyances, ses émotions, ses valeurs. Et porter toute son attention sur la réalité de l’autre. Importance de la prise de recul – distanciation – moment de pause > < automatisme Se mettre à la place de l’autre Ecouter les sentiments et besoins de l’autre Reformuler 36  ⬇︎ ⬇︎ ⬇︎ ff ff 2. La congruence - authenticité Pourvoir être à l’écoute de ce qui se passe en soi. Savoir exactement ce que je ressens au moment présent. Décider de communiquer si c’est le moment opportun. 3. Considération positive inconditionnelle Être capable d’éprouver des sentiments positifs → intérêt, a ection, chaleur S’ouvrir à la diversité de l’autre, à son cadre de référence → respect, non-jugement, acceptation 37  ff L’analyse transactionnelle QU’EST-CE QUE L’ANALYSE TRANSACTIONNELLE ? Petit historique… Fondateur : Eric Berne (1910-1970) Médecin psychiatre – formé à la psychanalyse mais candidature refusée à l’IPA Il développe l’AT en 1957 (apogée en 1978) AT a obtenu une reconnaissance internationale Dé nition : ❑ Est l’un des courants contemporains de la psychologie. C’est une théorie de la personnalité : comment les gens sont structurés psychologiquement. ❑ Propose une théorie de la psychopathologie avec le concept de scénario : comment les schémas de comportements actuels ont pris naissance dans l’enfance. ❑ Est une théorie de la communication : comment les échanges s’établissent. ❑ Est une forme de thérapie. ❑ Est une philosophie fondée sur l’égalité dans les relations. Les principes philosophiques Les concepts mobilisés La structure de la personnalité : Les Etats du Moi La communication : les transactions Les signes de reconnaissance Les jeux psychologiques : Le triangle dramatique de Karpman 38  fi 1. Structure de personnalité : Les Etats du Moi Les EDM = la base de l’AT Dé nition : « Notre psychisme se compose de 3 EDM - qui contiennent tout ce que nous pensons et avons pensé, ressentons et avons ressenti, croyons, voulons – - toutes nos expériences, présentes et passées, avec les traces conscientes et non conscientes laissées par ces expériences ». 2 modèles : structural et fonctionnel LE MODÈLE STRUCTURAL DES ETATS DU MOI (EDM) EDM Parent = Pensées, sentiments et comportements copiés sur les parents ou gures parentales EDM Adulte = Pensées, sentiments et comportements en réaction directe à l’ici et maintenant EDM Enfant = Pensées sentiments et comportements reproduit de l’enfance Dé nit le contenu, ce qui se passe à l’intérieur individu Les 3 EDM interagissent : l’énergie circule entre eux Chaque EDM scanne simultanément toute notre expérience avec ses lunettes et l’un ou l’autre va prendre le dessus et assurer la conduite de l’individu. Selon vous, l’un de ces 3 EDM est-il à privilégier ? Personnalité saine et équilibrée : besoin de ces 3 EDM ❑ EDM Adulte pour résoudre les problèmes ici et maintenant, s’adapter et être ef cace ❑ EDM Parent pour être en harmonie avec la société, ensemble de règles ❑ EDM Enfant pour retrouver spontanéité, créativité, intuition EDM Parent Normatif (PNf) = aspect structurant (cadre, responsabilité, prise de décision). A l’extrême : Parent critique (persécuteur) EDM Parent Nourricier (PNr) = s’occupe d’autrui, le nourrit, le console, l’entoure, le rassure. ⚠ overprotection A l’extrême : Sauveur EDM Adulte = aspect rationnel, raisonnable, sensé, en contact avec la réalité présente, utilisation de nos ressources, e cacité ⚠ fonctionne comme un robot et met ses émotions de coté A lʼextrême : robot insensible 39  fi fi fi ffi fi EDM Enfant Libre (EL) = réagit spontanément, sans souci des convenances, regard ou jugement autrui. ⚠ coupe les gens, veut faire part de tout A l’extrême : No limit – too much, inapproprié EDM Enfant Adapté Rebelle (EAR) = façon de réagir à la pression en résistant. ⚠ systématiquement tout rejeter en bloc et tout refuser À lʼextrême : refuse tout EDM Enfant Adapté Soumis (EAS) = façon de réagir à la pression en se soumettant. ⚠ accepte tout, vu comme qqn de peu authentique À lʼextrême : manque de crédibilité, pas être soi LE MODÈLE FONCTIONNEL DES EDM Dé nit le processus = le comment Permet d’observer des comportements, des manifestations Manière dont la personnalité fonctionne à un moment donné S’utilise chaque fois lors des interactions entre les gens 2. Communication : Les transactions LES TRANSACTIONS = Une unité d’échange social Est un échange de signe de reconnaissance provenant d’1 EDM de l’un des interlocuteurs et atteignant 1 EDM de l’autre interlocuteur. Formule : Stimulus + réaction = Transaction 3 Types de transactions : 1) Les transactions complémentaires 2) Les transactions croisées 3) Les transactions à double niveau ou cachées Règle de communication N°1 : Tant que les transactions sont complémentaires, la communication continue. 4 con gurations possibles L’EDM visé est celui qui répond Les échanges sont uides, qu’ils soient + ou - Règle de communication N°2 : Lorsque la transaction est croisée, il y a rupture de communication sur le sujet en cours; si la communication continue, elle change de sujet. 40  fi fi fl L’EDM visé n’est pas celui qui répond = croisement. Très courant ! Entraine une réorganisation des échanges. Pour continuer, l’un des interlocuteurs ou les deux doivent changer d’EDM. Problématique quand l’autre change de canal : se sent incompris. Utile pour réorienter un échange déplaisant. Règle de communication N°3 : C’est ce qui s’échange au niveau psychologique (non- verbal) qui détermine la suite des événements. La communication se complexi e ! 2 messages sont émis simultanément : ❑ Niveau social : les mots réellement dits ❑ Niveau psychologique : le ton, la mimique, les gestes, ce qu’on devine. La grande dif culté : subjectivité du message caché Fréquente dans le quotidien ! Que faire face à 1 transaction cachée ? - Si le message caché déplaît : faire semblant de ne pas comprendre. - Répondre au niveau social : on obtient une transaction croisée. - Dévoiler le message caché sur un mode interrogatif. Tous ces échanges mènent à nos désirs de reconnaissance… Berne parle de pulsions de vie qui se déclinent en 3 soifs : 1) La soif de stimulation : contact physique important dans les premières années de vie Syndrome d’hospitalisme (Spitz) 2) La soif de reconnaissance : la stimulation physique devient verbale (encouragements) 3) La soif de structuration du temps : doser les besoins de reconnaissance 3. Les signes de reconnaissance QUE SONT LES SIGNES DE RECONNAISSANCES (SDR)? Selon l’école de Palo Alto, la communication est permanente Origine des SDR : René Spitz avec le syndrome d’hospitalisme SDR = tout acte impliquant la reconnaissance de la présence/ l’existence d’autrui. 41  fi fi SDR peuvent être : ✓ Positif ou négatif ✓ Verbaux ou non verbaux ✓ Inconditionnels ou conditionnels LES DIFFÉRENTS TYPES DE SDR Les 5 ltres que nous recevons Malheureusement et inconsciemment notre héritage culturel nous fait suivre 5 règles : 1. N’accepte pas de SDR + car tu vas être redevable 2. Ne donne pas trop de SDR + car la personne va attraper un gros cou 3. Ne demande pas de SDR + car il n’a de valeur que s’il est spontané 4. Ne te donne pas de SDR + car ce serait de la vantardise 5. Ne refuse pas les SDR inconditionnels – car quand on se comporte mal, on est obligé d’avoir un châtiment Ces ltres peuvent être transformés… Le bon équilibrage de ces SDR est un ciment pour les équipes ! 42  ⬇︎ fi fi 4. Les jeux psychologiques : Le triangle dramatique de Karpman Dé nition : série de transactions à double niveau débouchant sur un coup de théâtre (changement de rôle) et sur une prime bien dé nie où les deux sont perdants. Caractéristiques : ❑ Répétitifs ❑ Se jouent hors de la conscience Adulte ❑ Joueurs éprouvent des sentiments parasites ❑ Echange de transactions cachées ❑ Toujours un moment de surprise ou de confusion ❑ Se jouent à deux, chacun est responsable ❑ Résultat prévisible : même pensées négatives, mêmes croyances sur eux- mêmes, les autres, la vie Met en évidence un scénario relationnel typique entre 3 rôles symboliques Si une personne utilise un de ces rôles, elle entraîne l’autre à jouer un rôle complémentaire. Permet de déceler les dysfonctionnements dans communication et trouver une manière di érente et saine de satisfaire ces besoins dans la relation. LE TRIANGLE DRAMATIQUE DE KARPMAN On parle de comportement et jamais d’identité Si pas de Victime, pas de Persécuteur ni de Sauveur Entre persécuteur et sauveur = même degré de toxicité ! On a tous un rôle préféré et on entre dans le jeu par ce rôle-là. Au moment du coup de théâtre, on change de rôle. Le jeu psychologique est alors révélé. Tout le monde nit perdant, relation insatisfaisante. Le sauveur nit toujours dans le rôle de la victime. Personne ne renonce facilement aux béné ces colossaux du rôle de victime. 43  ff fi fi fi fi fi LES DEGRÉS DES JEUX PSYCHOLOGIQUES 1ier degré Le jeu est joué socialement (1 couple d’amis qui se disputent devant nous) : la relation est touchée mais le lien n’est pas rompu. 2ème degré Les protagonistes jouent à domicile, gardent leurs con its secrets. La relation est rompue et la prime est douloureuse. 3ème degré Lien et relation sont rompus, les conséquences sont dramatiques (mort, prison, etc.). La prime est le ressenti nal des deux partenaires. Elle renforce leurs croyances. La prime sera celle du joueur qui conduit au niveau le plus élevé : le repérer pour en sortir ! COMMENT DÉSAMORCER ET AVOIR UN TRIANGLE GAGNANT ? Persécuteur Se poser les questions suivantes : Ai-je autorité pour intervenir ? Suis-je à l’abri des représailles ? Aurai-je une reconnaissance appropriée ? Si on répond non à ces questions, nous avons des comportements de persécuteur. Ré échir avant de parler sur la manière dont on dit les choses : agressivité ou pas ? Sauveur Se poser les questions suivantes : Ai-je reçu une demande claire ? Ai-je la compétence d’y répondre ? Aurai-je une rémunération adéquate au service que je rends ? Ai-je le désir de rendre service ou est-ce de la culpabilité ? Est-ce que je suis d’accord de faire ce qu’on m’a demandé ? Si non à ces questions, nous avons des comportements de sauveteur. Comment susciter la demande chez la Victime ? - Quel est votre problème ? Émotion ? Souffrance ? - Quelle attitude puis-je prendre pour l’aider à résoudre ce problème lui-même ? - De quoi ai-je besoin pour maintenir la distance par rapport à son problème, son émotion ? - Si j’ai besoin de reconnaissance, quel autre moyen puis-je mettre en place pour l’obtenir ? 44  fl fi fl Victime Se poser les questions : - Ai-je réellement besoin d’une intervention externe ? - Ai-je épuisé mes connaissances et aptitudes ? - Comment vais-je le demander ? - A qui est-il indiqué d’adresser ma demande ? - Suis-je prêt à payer les secours que je sollicite ? Se responsabiliser et demander de l’aide : - Que puis-je mettre en place pour sortir de cette situation ? - Quelles sont mes options ? - Qu’est-ce que je décide et quand vais-je mettre ma décision en œuvre ? - Avec qui ? Où ? Comment ? 45  Comment les croyances in uencent-elles nos comportements ? L’INFLUENCE DES CROYANCES SUR LE COMPORTEMENT (ROTTER) Ce qui nous arrive Ce qui nous arrive vient-il de forces vient-il en grande extérieures, comme le partie de forces OU hasard, la chance ou intérieures, comme l’intervention d’autres nos habiletés et nos personnes ? e orts ? Lieu de contrôle interne ou externe Croyance générale d’une personne liée au fait qu’elle exerce elle-même une maîtrise (contrôle interne) sur le résultat de ses actions ou qu’elle en exerce pas (contrôle externe) LA PUISSANCE DE NOS CROYANCES Les travaux de C. Dweck démontrent également cette in uence Une croyance simple à propos de nous-mêmes peut guider une grande part de notre vie L’ORIGINE Le but de ses 1ères recherches : comment les gens font-ils face aux échecs ? Sa vision était binaire : faire face à l’échec vs. ne pas y faire face. N’imaginait pas que des personnes puissent aimer l’échec. Ces enfants savaient que les compétences intellectuelles pouvaient être cultivées par l’effort. Ils pensaient qu’ils apprenaient et non échouaient. CONNEXIONS NEURONALES ▪ À la naissance, 10 % des neurones seraient connectés à d’autres neurones ▪ Plus l’environnement est stimulant, plus des connexions se créent 46  ff fl fl ▪ Neuroplasticité : capacité du cerveau à modi er ses circuits neuronaux à la suite d’expériences. ▪ Cerveau = un muscle : il se développe et forme de nouvelles connexions quand les gens s’entrainent et apprennent de nouvelles choses POURQUOI LES GENS SONT-ILS SI DIFFÉRENTS LES UNS DES AUTRES ? ETAT D’ ESPRIT FIXE ETAT D’ ESPRIT DE DÉVELOPPEMENT Croyance que vos qualités sont gravées dans Croyance que vos qualités fondamentales la pierre peuvent être cultivées par vos e orts Besoin impérieux de faire ses preuves, encore Chacun peut changer et se développer par le et toujours travail et l’expérience Chaque situation réclame une con rmation de Le vrai potentiel d’une personne est inconnu son intelligence Di cile d’apprendre quand notre être tout Véritable passion pour l’apprentissage, volonté entier est mis en jeu de grandir et de tenir bon Très forte évaluation à chaque information Sensible aux informations + et -, mais à l’écoute de leurs implications : apprentissage et action constructive UN POINT DE VUE DIFFÉRENT, SELON L’ÉTAT D’ESPRIT Mise en situation : Un jour, vous obtenez 12/20 à un cours qui vous importe. Vous êtes déçu.e. Ce soir-là, vous arrivez à votre voiture et vous constatez que vous avez une contravention. Frustré.e vous appelez votre meilleur.e ami.e pour partager votre expérience, mais vous êtes incompris.e. Quelles sont les réactions selon les deux états d’esprit ? Etat d’esprit xe : sentiment d’être rejeté, d’être un échec, d’être un.e perdant.e, etc. Ce qui s’est produit = une mesure directe de leur compétence et leur valeur Etat d’esprit de développement = ré échissent aux actions à mener pour avoir une meilleure note, éviter la contravention, se demander si l’ami a eu une mauvaise journée. Ce qui s’est produit = donne une information actuelle et permet de ré échir à des stratégies pour améliorer la situation 47  ffi fi ff fi fl fi fl IMPACT SUR SA CONNAISSANCE DE SOI Les personnes à l’état d’esprit de développement exagèreraient-elles positivement leurs capacités ? Les études démontrent que les gens estiment mal leurs capacités. Inexactitude observée surtout chez celles ayant un état d’esprit… xe ! Tableau déformé : quelques résultats sont magni és, d’autres justi és, ce qui a pour résultat une mauvaise connaissance de soi-même. Avec un état d’esprit de développement, vous êtes ouverts aux informations exactes sur vos capacités actuelles même si peu atteuses. Ces informations sont essentielles pour apprendre e cacement et les développer. LE RAPPORT AU SUCCÈS Tout le monde naît avec une intense pulsion à apprendre Ce qui y met un terme ? L’état d’esprit xe (peur de ne pas être intelligent) Ondes cérébrales : inactives lorsqu’il y a une di culté, ne s’engagent pas dans le processus d’apprentissage Quelles relations souhaitons-nous ? Celles qui nourrissent notre ego ou celles qui nous mettent au dé de nous développer ? Plus le dé est grand, plus les personnes à l’état d’esprit de développement se développent Dans l’état d’esprit xe (EEF): il ne su t pas d’avoir l’air intelligent.e, il faut être parfait, tout de suite (NOW). La capacité est là, avant l’apprentissage. Ces personnes doivent être. Dans l’état d’esprit de développement (EED): il s’agit d’apprendre quelque chose au cours du temps, d’a ronter un dé et de progresser (NOT YET). Elles sont dans le devenir. EEF : besoin impérieux de réussir. Quand c’est le cas, grande erté et sentiment de supériorité. Revers : Si vous êtes quelqu’un quand vous réussissez, qu’êtes-vous quand vous ne réussissez pas ? LA SIGNIFICATION DE L’ÉCHEC CHANGE… ETAT D’ ESPRIT FIXE ETAT D’ ESPRIT DE DÉVELOPPEMENT Transformation de l’action d’échouer (j’ai Echec est douloureux mais il ne nous dé nit échoué) à une identité (je suis un raté). pas. Perte de son égo face à l’échec peut être 1 Echec = une opportunité d’apprentissage pour traumatisme permanent et obsédant aller vers la réussite Aucune recette pour le surmonter : se diriger Dépression : plus sont déprimés, plus agissent vers la tricherie, chercher des gens encore plus pour a ronter leurs problèmes (EEF se laissent mauvais, faire des reproches ou présenter des aller) excuses 48  fi ff fi ff fi fi fi ffi fl fi fi ffi fi ffi fi fi LA SIGNIFICATION DE L’EFFORT AUSSI ! ETAT D’ ESPRIT FIXE ETAT D’ ESPRIT DE DÉVELOPPEMENT Soit vous avez la capacité, soit vous consentez Même les génies doivent travailler dur pour aux e orts. atteindre le succès. E ort est terri ant pour deux raisons : en avoir Inconcevable d’avoir envie de quelque chose besoin jette le doute sur vos capacités et il et de ne rien faire pour l’obtenir. vous prive de toutes excuses. EST-IL POSSIBLE DE CHANGER D’ÉTAT D’ESPRIT ? Bonne nouvelle : oui ! Grâce à la connaissance et à la prise de conscience de vos croyances sur vous-mêmes. Di érents états d’esprit dans di érents secteurs. Les gens peuvent choisir dans quel monde ils veulent habiter. EED ne signi e pas que tout ce qui peut être changé devrait l’être. Un changement d’état d’esprit exige des e orts, soyez indulgents envers vous-mêmes et pensez à votre marge de progression (NOT YET). QUID DU TALENT ? Le don/talent = la capacité elle-même. Or ce qui le nourrit = curiosité et la recherche du dé constante et sans n. EEF limite l’accomplissement car pensées interférentes et les autres sont vus comme des juges. EED permet une concentration claire, un stock inépuisable de stratégies et les autres sont vus comme des alliés. LE DANGER DES ÉTIQUETTES POSITIVES NEGATIVES L’éloge de la capacité pousse les individus Quand les stéréotypes sont présents, ils vers un EEF. interfèrent et la personne ne possède pas toutes ses facultés mentales pour réaliser la tâche. L’éloge de l’e ort pousse les individus vers un Ils sont déstabilisants quand les gens pensent EED en termes de traits xes Dans EED, le stéréotype ne perturbe pas la performance 49  ff ff ff ff fi fi fi ff ff fi fi ETATS D’ESPRIT ET LEADERSHIP ETAT D’ ESPRIT FIXE ETAT D’ ESPRIT DE DÉVELOPPEMENT Personnes a rmant leur supériorité Personnes modestes, posant constamment des questions, faisant face aux échecs et ayant foi dans leur réussite future Ne souhaitent pas une grande équipe autour Importance du développement humain d’eux pour assurer leur sentiment de supériorité Sentiment d’invulnérabilité et d’invincibilité : S’améliorer constamment pensent d’abord à se sentir bien plutôt que veiller au bien-être de l’entreprise Quand trop directifs et abusent de leur pouvoir, Con ance basée sur les faits ils mettent toute l’entreprise dans un EEF : peur du jugement et atmosphère étou ante Eprouvent de l’amertume Culture du travail en équipe Leadership = question de développement et de passion Eprouvent de la gratitude 50  fi ffi ff Psychologie positive 1. Eléments de dé nition ❑ Psychologie = science de l’âme, étudie les caractères et comportements humains ❑ Psychologie négative Versus Positive ? o Maintien santé mentale ? o Différences individuelles par rapport au rebond ? o Développement compétences pour réagir ef cacement ? o Fonctionnement positif : adaptatif et source de progrès ❑Pas d’opposition mais des champs de recherche et d’application différents « La psychologie positive est l’étude des conditions et des processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des institutions » (Gable et Haidt, 2005) ❑ Repérer les méthodes permettant le développement de compétences favorisant un fonctionnement adaptatif, malgré les traumatismes ❑S’inscrit dans le champ de la prévention et de la promotion de la santé 2. Les cinq préjugés 1. Une méthode de développement personnel ? 2. Création d’une nouvelle discipline ? 3. Une psychologie qui nie les problèmes 4. Une méthode d’autosuggestion ? 5. Un bonheur égoïste ? 3. Racines historiques ❑ Développement au début 21è siècle grâce à Seligman et ses collaborateurs ❑ Vision intégrative de différents champs de recherche ❑ Passage de l’impuissance acquise à l’optimisme appris ❑ Passage vers la prévention et la promotion de la santé ❑Résilience et développement post-traumatique ❑ Origines anciennes dans plusieurs domaines 1. Santé mentale positive et salutogène 2. Psychologie existentielle et humaniste 3. Psychologie du développement : l’attachement 4. Psychologie sociale et comportements prosociaux 5. Psychologie clinique : 3ème vague des TCC 6. Pratiques psychocorporelles et philosophies anciennes : la pleine conscience 51  fi fi 4. Orientations théoriques ❑ Deux pôles dans continuum de la santé mentale LES FACTEURS DE RISQUE ET DE PROTECTION CLASSIFICATION DES TRAITS DE CARACTÈRE DITS « POSITIFS » ❑ Forces de caractère : caractéristiques permettant à une personne de réussir et de se sentir au mieux de ce qui est possible pour elle o Elles sont universelles : 24 réparties en 6 catégories « vertus » 1. Sagesse et savoir 2. Courage 3. Humanité et amour 4. Justice 5. Modération 6. Transcendance o Instrument de mesure : Values in Action o Favorise le repérage des ressources ❑ Mais vertus suggèrent un aspect moral : utilisation du terme force 52  5. Méthodes de recherche ❑ Méthodologie quantitative et expérimentale ✓ Permet de déterminer le lien de causalité entre les phénomènes observés ✓ Permet une répartition aléatoire des participants dans un groupe donné ✓ Rester prudent au niveau de la généralisation ✓ Recommandation : réplication et spéci cation des e ets ❑ Développement de nouvelles méthodes ✓ Recueil de données en temps réel, évaluation ambulatoire, méthode du journal, évaluation écologique (dans environnement naturel), méthode d’échantillonnage des expériences ✓ Mesures répétées en temps réel pour éviter reconstruction 6. Une science du bien-être ❑ Ajustement face à des demandes ou pressions internes et externes ❑ Ajustement = e ort fourni pour retrouver homéostasie psychique ❑ Coping représente cette activité d’élaboration de stratégie d’ajustement face à l’adversité ❑ Stratégies de coping o Coping centré sur le problème/orienté vers la tâche o Coping orienté vers l’émotion ou la gestion du stress et anxiété o Réévaluation positive ou recadrage positif ❑ Impact des émotions positives sur la résolution de problèmes o Modèle d’élargissement et de construction o Emotions + (joie, plaisir, intérêt, …) élargissent notre niveau attentionnel o Favorisant le recours à un répertoire plus large de pensées et d’actions o Donc intégration de plus d’informations, plus de exibilité et de créativité o Accroissement des compétences et des ressources disponibles ❑Emotions + = marqueur de bien-être et rôle dans production et maintien du sentiment de bien- être ❑ Les déterminants du bien-être psychologique o une vie plaisante (émotions positives) o une vie engagée (implication personnelle) : ✓ Cycle de l’engagement : motivation intrinsèque, autonomie dans ses choix, besoin d’appartenance sociale ✓ Flow ou expérience optimale o une vie pleine de sens (le sens de ses actions) : dimensions a ective/relationnelle, cognitive, comportementale. ❑ En 2011, il précise son modèle : émotions positives, engagement, relations, accomplissement de soi, sens de la vie 53  ff fi fl ff ff 7. Les dispositions positives 1. Optimisme ❑ Trait de personnalité ou stratégie d’adaptation améliorant l’image de soi et diminuant anxiété générée par la perception du futur ❑ Deux notions liées : impuissance acquise et styles explicatifs o Si attribution échecs à causes internes, stables et réussite à des facteurs instables et spéci ques = impuissance acquise (pessimisme) o Si attribution échecs à facteurs instables et spéci ques et ses succès à des facteurs stables et globaux = optimisme 2. Gratitude ❑ Emotion interpersonnelle dans une situation où on se perçoit comme béné ciaire d’un bienfait procuré intentionnellement par autrui ou généré par l’existence ❑ Quand elle est fréquente, dense (envers un grand nombre de personnes), étendue, intense (même pour des gestes simples) chez une personne, on parle de trait orienté vers la reconnaissance. ❑ Fortement liée au bien-être 3. Altruisme ❑ Multiples formes : donner de son temps, venir en aide, pardonner, écouter, respecter ❑ E ets béné ques sur le bien-être au moment du comportement d’aide et de manière durable grâce au sens qu’apporte ce type d’action ❑ Personnes ayant un niveau élevé de bien-être ont tendance à avoir des comportements altruistes, et, en retour, les personnes altruistes augmentent leur degré de bien-être 8. Quelles sont les domaines d’application ? 1. Les relations avec autrui o besoin fondamental de l’être humain = être en relation avec autrui o Création et maintien du lien = complexe o Développement de relations constructives (source d’épanouissement) o Pour les établir : développement des compétences émotionnelles 2. Les institutions positives o Le bien-être au travail : sens du travail, relations positives o L’éducation positive à l’école : apprentissage social et émotionnel, développement de pédagogie nouvelles (actives) 54  ff fi fi fi fi 3. La psychothérapie positive : prévenir les rechutes des dépressions o S’appuie sur les déterminants du bonheur : émotions positives, engagement, sens de l’existence o Techniques ✓ Le repérage 3 évènements positifs dans la journée ✓ La visite de la gratitude ✓ La description positive du soi ✓ L’identi cation des forces de caractère ✓ L’utilisation de ses forces d’une nouvelle façon 55  fi AGIR POURQUOI AGIR? Pour être plus en accord avec ce que nous souhaitons être (Attitude active) >< automatisme (Attitude Passive) Pour mettre du sens dans notre vie (psychologie positive) -> apporte du bien être à soi et aux autres Pour apporter notre pierre à l’édi ce (reconnaissance et gratitude) AGIR VERS QUOI? Détermination Agir vers ce pour quoi nous sommes déterminé.e.s « Tout le monde est un génie. M