Présentation sevrage tabagique PDF

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Centre Hospitalier de Roubaix

2024

Geneviève Bourzgui

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tobacco cessation smoking cessation health public health

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This presentation gives an overview of tobacco cessation techniques, including various methods and tools.

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QUELQUES NOTIONS SUR LE SEVRAGE TABAGIQUE IPA 11 octobre 2024 Geneviève BOURZGUI Infirmière tabacologue Recommandations de l’HAS Première cause de mortalité évitable en France. 75000 morts par an en France d’une malad...

QUELQUES NOTIONS SUR LE SEVRAGE TABAGIQUE IPA 11 octobre 2024 Geneviève BOURZGUI Infirmière tabacologue Recommandations de l’HAS Première cause de mortalité évitable en France. 75000 morts par an en France d’une maladie liée au tabac. Un fumeur régulier sur deux mourra d’une maladie liée au tabac. Il y a un bénéfice à l’arrêt du tabac quelque soit l’âge. Donc tous les patients doivent être interrogés sur leur consommation de tabac et de ce fait pourvoir bénéficier d’une aide à l’arrêt. Un jour peut‐être si vous le souhaitez… nous pourrons vous aider OUI Évaluer la motivation à l’arrêt: Entretien motivationnel Stade d’Intention (encore ambivalent): Balance décisionnelle de Décision(stratégies d’arrêt): Valoriser‐ Objectifs‐ Stratégies d’Action (engagé dans le changement): Soutenir ‐Encourager Évaluer les troubles psychiatriques: surtout anxiété et dépression Explorer les freins: prise de poids, constipation, anxiété… La balance décisionnelle Évaluer la dépendance L’addiction au tabac entraîne 3 formes de dépendance: La dépendance physique due à la nicotine et qui se traduit par des signes de manque en cas de sevrage. La dépendance psychologique : chaque fois qu’il y a utilisation de la cigarette pour une réponse à la gestion du stress, des émotions. La dépendance comportementale: Pas de besoin, ni envie mais dans le cadre de situations répétitives (café, pause, alcool). Évaluation de la dépendance physique Test de Fagerström simplifié Combien de cigarettes fumez vous par jour ? Dans quel délai après le réveil fumez vous la 1ère cigarette? 10 ou moins …………………………………..0 Moins de 5 minutes …………………………………..3 11 à 20 …………………………………………..1 60 à 30 minutes …………………………………………2 21 à 30 …………………………………………..2 31 à 60 minutes …………………………………………1 31 ou plus ………………………………………3 Plus de 1 heure ………………………………………….0 Interprétation des résultats 0-1: Pas de dépendance 2-3: Dépendance modérée 4-5-6: Dépendance forte Test de FAGERSTRÖM en 6 questions 1. Quand fumez-vous votre première cigarette 4. Combien de cigarettes fumez-vous par jour, après votre réveil ? en moyenne ? Dans les 5 premières minutes 3 10 ou moins 0 6-30 minutes 2 11 à 20 1 31-60 minutes 1 21 à 30 2 Après 60 minutes 0 31 ou plus 3 2. Avez-vous du mal à ne pas fumer lorsque 5. Fumez-vous davantage les premières heures c’est interdit ? (église, bibliothèque, cinéma etc.) après le réveil que pendant le reste de la journée? Oui 1 Oui 1 Non 0 Non 0 3. A quelle cigarette renonceriez-vous le plus 6. Fumez-vous lorsque vous êtes malade au difficilement ? point de devoir rester au lit presque toute la La première le matin 1 journée ? Une autre 0 Oui 1 Non 0 TOTAL Interprétation du score 0 à 2 points Absence de dépendance à la nicotine 3 à 4 points Dépendance faible à la nicotine 5 points Dépendance moyenne à la nicotine 6 à 7 points Dépendance élevée à la nicotine 8 à 10 points Dépendance très forte à la nicotine CO–testeur: Mesure de CO dans air expiré 30 minutes après la dernière cigarette Interprétation des résultats: Non exposé à la fumée de tabac: 0 à 2 ppm de CO Pollution urbaine: ………………………. 3 à 8 Fumeur passif: ……………………………. 4 à 12 Alerte pollution ville:…………………… 8,5 Un paquet par jour: …………………... 15 à 25 Alerte pollution parking: …………... 35 Deux paquets par jour: ………………. 30 à 50 Chicha: ……………………………………….. 30 à 80 Évaluation de la dépendance psychologique et comportementale Journal de consommations déclarées du fumeur. Analyse des circonstances de prise des cigarettes et élaboration de stratégies personnelles. Déterminer les cigarettes plaisir, les cigarettes par habitude… Cigarette n° Heure Activité associée Émotion ressentie Le schéma d'un journée type Définition des objectifs de réduction ou arrêt.  La réduction peut‐être une première expérience vers l’arrêt.  Sachant qu’elle est peu efficace sur l’excès de risque de cancer et CV à long terme.  L’excès de risque est proportionnel au nombre de cigarettes fumées mais la durée d’exposition le multiplie par 20 environ, donc seul l’arrêt total permet de réduire la durée d’exposition. Bénéfices à l’arrêt du tabac Meilleure circulation sanguine, meilleur Diminution de Élimination souffle par moitié du l’organisme du La toux et la risque Risque cardio‐ CO, fatigue d’infarctus du vasculaire oxygénation diminuent myocarde équivalent à des cellules La peau Risque AVC un non‐ normale s’améliore normal fumeur 2 3 1 5 10 15 20’ 8H 48H semaines mois an ans ans ans Régulation du Amélioration Disparition de la Diminution de Espérance de rythme du goût et de toux moitié du vie cardiaque et l’odorat, la Amélioration des risque de équivalente de la pression respiration est performances cancer des sanguine plus facile sportives poumons Le corps ne contient plus de nicotine Outils d’aide au sevrage de tabac 1‐ Les TSN: traitement de 1ère intention: Patchs, Gommes à mâcher, Pastilles à sucer (remboursés à 65% sur prescription ) Inhaleurs (non remboursé)et Spray (remboursé) 2 ‐Les médicaments: CHAMPIX* (Varénicline) et ZYBAN* (Bupropion) Remboursés à 65% sur prescription médicale 3‐ La cigarette électronique: Pas un dispositif médical mais souvent recommandé par tabacologues Posologie initiale de traitements nicotiniques de substitution Nombre de 30 cigarettes/j cigarettes/j Dosage de 7 ou 14 (ou 10) 21 (ou 15) 21+14 (ou 25) 21+21 (ou 15+15) nicotine sur base: +/- FO +/-FO +/- FO +/- FO 1cig = 1mg de nicotine Prescription de substituts nicotiniques Quasiment toujours nécessaire : la seule motivation ne suffit pas Combinaison de plusieurs substituts À la bonne dose : le sous‐dosage est un facteur d’échec de sevrage Peu d’effets indésirables (irritation peau, bouche, gorge...) Accompagnement par un professionnel de santé conseillé Autres aides possibles Prescription de substituts nicotiniques Sous dosage ou sevrage : Ils sont fréquents et peuvent se traduire par des envies irrépressibles de fumer, de la nervosité, de l’irritabilité, de la frustration, de la colère, des fringales, des troubles du sommeil et de la concentration, une impression de souffrance profonde, etc. Réajuster les dosages des substituts nicotiniques en augmentant les doses. Surdosage : Les signes sont : dégoût du tabac, goût désagréable dans la bouche, vertiges, insomnies, augmentation du rythme cardiaque, nausées Il suffit d’enlever son patch ou de cracher sa gomme ou son comprimé : la quantité de nicotine dans le sang diminue alors de moitié toutes les 90 minutes. Prise en charge des substituts nicotiniques S’ils sont prescrits sur ordonnance, il sont remboursés à 65% par l’Assurance Maladie ; le reste par la Complémentaire Santé Qui peut les prescrire ? Médecins (y compris le médecin du travail) Sages‐femmes Infirmiers Chirurgiens‐dentistes Masseurs‐kinésithérapeutes Les patchs transdermiques Dose constante de nicotine libérée chaque heure. Plusieurs dosages : 7, 14 et 21 mg par 24 heures (NICOPATCHLIB, NICOTINELL, NIQUITIN) 10, 15, 25 mg par 16 heures (NICORETTESKIN) Mode d’emploi : Ouvrir l’emballage avec des ciseaux propres. Appliquer au réveil sur peau propre, sèche, sans crème, sans lésions cutanées ni tatouage et à la pilosité rare (peu de poils) : bras, épaule, ventre, hanche, omoplate, cuisse, haut de la fesse. Changer chaque jour l’emplacement du patch pour diminuer le risque de réaction cutanée (rougeurs) Appliquer le patch de préférence après la douche Bien nettoyer la peau après le retrait du patch afin de retirer les dépôts de colle et hydrater avec une crème. Gommes à mâcher Disponibles en deux dosages : 2 mg et 4 mg. Dose journalière moyenne : 8 à 12 gommes par jour. Prendre une gomme en cas de craving ou de symptôme de manque. Mode d’emploi : Mâcher la gomme très lentement jusqu'à l’apparition d’un goût prononcé. Placer la gomme entre la joue et la gencive. Quand le goût s’estompe reprendre les mastications, alterner pauses et mastications. L’effet dure 30 minutes environ. Pastilles ‐ Comprimés à sucer Disponibles aux dosages : 1 mg, 1,5 mg, 2 mg et 4 mg. NICOPASS ‐NIQUITIN Minis Dose journalière moyenne : 8 à 12 comprimés par jour. Prendre un comprimé en cas de craving ou de symptôme de manque. Mode d’emploi : Laisser se dissoudre la pastille sous la langue, ou la sucer selon les formes, sans la croquer ni l’avaler. Déplacer régulièrement d’un côté à l’autre de la bouche jusqu’à dissolution complète. Ne pas croquer Comprimés sublinguaux Disponibles au dosage : 2 mg Dose journalière moyenne : 8 à 12 comprimés par jour. Prendre un comprimé en cas de craving ou de symptôme de manque. Mode d’emploi : Placer sous la langue pour une absorption lente et régulière de la nicotine. INHALEUR (non remboursé par la sécurité sociale) Disponibles au dosage : 10 mg Dose journalière moyenne : Ne pas dépasser 12 cartouches par jour. Prendre une inhalation en cas de craving ou de symptôme de manque. Mode d’emploi : Ouvrir l’embout et placer la cartouche en perçant les extrémités Aspirer par l’embout l’air chargé de microgouttelettes de nicotine et garder la bouffée en bouche (« crapoter ») La fréquence des aspirations (plus ou moins répétées) ainsi que leur intensité seront à adapter en fonction des besoins du fumeur. Changer la cartouche dès que le goût en bouche s’estompe et au minimum toutes les 12 heures. Spray buccal Disponibles au dosage : 150 doses de 1mg Dose journalière moyenne : 4 pulvérisations par heure maximum Ne pas dépasser 2 pulvérisations par prise et 64 pulvérisations par tranche de 24 heures Prendre une pulvérisation en cas de craving ou de symptôme de manque. Mode d’emploi : Ouvrir la bouche et placer l’embout du pulvérisateur aussi près que possible en direction de l’intérieur de la joue, puis avec la langue, répartir les gouttelettes sur la muqueuse buccale. Ne pas inhaler lors de la pulvérisation afin que le produit n’entre pas dans vos voies respiratoires. Éviter de déglutir pendant les quelques secondes Contre‐indiqué chez la femme enceinte La vapoteuse Ce n’est pas un dispositif médical (disponible sans prescription) Résistance alimentée par une batterie qui chauffe une base de solvant contenant du propylène glycol ou de glycérol (glycérine végétale) qui passe à l’état gazeux en gouttelettes de 0,1 à 0,3µm3 Prendre un dispositif dont on peut régler le voltage, la puissance et la température de chauffe, ainsi que des e‐liquides certifiés. Les e‐liquides peuvent contenir de la nicotine à des dosages variant entre 3 et 20 mg/ml et des arômes alimentaires et de l’eau Ne pas hésiter à prendre un liquide fortement dosé au début pour effet dans arrière gorge (throat hit). Besoins en nicotine diminueraient de 1% par jour. La dégradation du solvant de base, si mauvaise utilisation de la vape est à l’origine de formation de formaldéhyde d’acétaldéhyde et d’acroléine potentiellement cancérigènes. La vapoteuse Moins toxique que le tabac Outil de réduction des risques Poursuit l’addiction, ne l’arrête pas Rôle initiateur plutôt que de diversion La moitié des vapoteurs continuent de fumer occasionnellement ou quotidiennement (vapofumeurs) Les TCC : Programmes d’accompagnement au sevrage et au maintien de l’abstinence Agenda des cigarettes pendant quelques jours : Noter les cigarettes et circonstances environnementales et émotionnelles Permet d’identifier le stimulus et faire exercices de dissociation (cafés, tél, repas..) Permet de mieux gérer les envie de fumer qui durent 1 à 2 minutes et de mieux discerner les circonstances déclenchantes. Stratégies d’opposition (envie brève, slogan en boucle, liste des motivations, pensées plaisantes, auto encouragement) Stratégies d’acceptation en pleine conscience et prise de distance Stratégies comportementales (Chgt de contexte, activité, sport, TSN oral) Plan d’urgence en cas de faux pas. Une cigarette n’est pas synonyme de rechute Si rechute: analyser les stratégies efficaces pour renforcer la confiance en soi et les erreurs à éviter pour nouvelle tentative. Les autres aides pour arrêter de fumer 3989 : lundi au samedi – n° non surtaxé – tabacologue en ligne et suivi personnalisé Site tabac‐info‐service.fr : inscription au défi, liens et informations utiles tout au long de l’année Application numérique gratuite Tabac Info Service /easyQuit Réseaux Sociaux : groupe d’entraide, témoignage, Facebook Professionnels de santé : médecin, psychologue, infirmier, kiné, dentiste, sage‐femme, pharmacien… Entourage : famille, amis, collègues La prise de poids La nicotine augmente le métabolisme de base (200 calories pour 20 cigarettes) et le tabac a un effet coupe faim donc diminution d’apport. IMC du fumeur est en moyenne < de 1kg/m2 Prise de poids dans 80% des cas. En moyenne 4 à 5 kg , parfois plus si grignotage (produits sucrés pour compensation et sensation de plaisir). Les TNS, la Varenicline et le Bupropion antagonisent la prise de poids. Plus la conso de tabac est importante, plus il y a risque de prise de poids. Stratégies: Le sport, la marche, la relaxation… Équilibrer son alimentation. Augmenter l’apport de fibres. Cs diététique. Tabac et santé mentale Conséquences du tabagisme des personnes atteintes de troubles psychiatriques : Espérance de vie de 10 à 20 ans inférieure à la pop générale Traitements médicamenteux moins efficaces Dose thérapeutique plus importante Effets indésirables des traitements plus nombreux Mortalité associée au tabagisme accrue : taux de cancers, pathologies cardiovasculaires des personnes schizophrènes jusqu’à 2 fois supérieurs aux taux observés en population générale Augmentation du risque de suicide et de troubles anxieux et dépressifs Le tabagisme constituerait un moyen d’atténuer les symptômes de dépression, d’anxiété, d’ennui ou de solitude Troubles anxieux Les fumeurs souffrant de troubles anxieux ont en moyenne un syndrome de sevrage plus intense. Le niveau d’anxiété augmente au cours des deux premières semaines de sevrage (d’où l’intérêt de la mise en place des substituts nicotiniques) Ce niveau d’anxiété diminue après un mois de sevrage, à un niveau plus faible qu’avant l’arrêt du tabac. A noter la perception chez le fumeur souffrant de troubles anxieux, que la cigarette est considérée comme un vecteur de lien social. Troubles de l’humeur Une consommation de tabac entraine une plus grande sévérité des troubles bipolaires et une fréquence accrue des épisodes maniaques et dépressifs ( car efficacité moindre des traitements) Episodes dépressifs majeurs C’est la dépendance au tabac qui engendre la dépression et non l’inverse, par la diminution des hormones plaisir : Noradrénaline, Sérotonine, et Dopamine Risques suicidaires Provoqués par l’hypoxie du tissu cérébral (fumée) , risque accru chez la femme et risque dose‐dépendant Psychoses Forte prévalence. (64 à 93 %) Phénomène d’automédication pour traiter certains symptômes de la maladie, principalement les symptômes négatifs et les déficits cognitifs ou pour réduire les effets indésirables des traitements anti‐psychotiques : effet protecteur sur le syndrome parkinsonien induit par les neuroleptiques, sur la diminution de la sédation et l’hypotension orthostatique provoquées par les traitements. Atténue les déficits sensoriels et cognitifs. Les patients schizophrènes fument deux fois plus que la population générale et présentent une dépendance à la nicotine plus importante L’arrêt du tabac ne s’accompagne ni d’une aggravation de leurs difficultés d’attention, d’apprentissage verbale, de mémoire de travail, ni d’altération de leurs fonctions exécutives Tabac et alcool 78 à 100% des personnes alcoolo‐dépendantes sont fumeuses Les alcoolo‐dépendants ont une consommation de tabac supérieure à celle de la population générale et leur degré de dépendance est plus important L'augmentation du risque de Cancer des voies aérodigestives supérieures est encore plus forte lors d'une consommation conjointe d'alcool et de tabac. Ces deux facteurs de risque agissent en effet en synergie. Les effets néfastes de l'alcool et du tabac ne s'additionnent pas, ils se multiplient. Au moins 75% des cancers de la gorge et de la tête (cavité buccale, pharynx, larynx) sont imputables à une combinaison tabac et alcool. Alcool = 1ère co‐dépendance associée au tabagisme Association dose‐dépendante: gros fumeurs boivent + que petits fumeurs; gros buveurs fument + que petits buveurs. La consommation de l’un peut augmenter la consommation de l’autre. Le tabac réduit la concentration d’alcool dans le sang, réduisant ainsi les effets de l’alcool et incitant à boire davantage pour atteindre les sensations attendues. La nicotine grâce à son action excitatrice, amoindrit l’effet de somnolence induite par la consommation d’alcool Moment du sevrage d'abord le sevrage d'alcool puis... tabac ?! Cependant les études montrent que le sevrage de tabac ne compromet pas le sevrage d'alcool. Les patients sevrés de tabac et d'alcool en même temps ont de meilleurs pronostics alcoologiques que les patients OH sevrés qui continuent de fumer (Bobo, 1987). Le sevrage simultané reste rare. Attitude thérapeutique adaptée en fonction de la motivation du patient (Gillet, 1999). Consultation gratuite de Tabacologie Sur rendez‐vous au centre BORIS‐VIAN Le Mardi après‐midi de 14 heures à 16 heures 30 Tel : 03.20.15.85.35 19 bis avenue Kennedy 59000 LILLE Merci à vous

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