Protocoles d’Intervention Clinique 2017-2022 PDF
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2022
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Summary
Ce document présente des protocoles d’intervention clinique à l’usage des techniciens ambulanciers paramédics. Il couvre une variété de situations, incluant l’évaluation de la condition clinique préhospitalière, les interventions sur site de sinistre, les situations de réanimation et les problèmes environnementaux et médicaux.
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PROTOCOLES D’INTERVENTION CLINIQUE À L’USAGE DES TECHNICIENS AMBULANCIERS PARAMÉDICS 2017 – Mai 2022 COLLABORATEURS PICTAP Nous ne pouvons citer ici tous les médecins et techniciens ambulanciers paramédics qui ont participé directement ou indirec...
PROTOCOLES D’INTERVENTION CLINIQUE À L’USAGE DES TECHNICIENS AMBULANCIERS PARAMÉDICS 2017 – Mai 2022 COLLABORATEURS PICTAP Nous ne pouvons citer ici tous les médecins et techniciens ambulanciers paramédics qui ont participé directement ou indirectement à la révision et à la rédaction de la nouvelle version des PICTAP. Cependant, nous tenons à souligner particulièrement la collaboration étroite de certains dans la réalisation de la mise à jour des protocoles, et ce, depuis les 10 dernières années. M. Claude Dubreuil Dr Jocelyn Moisan Technicien ambulancier paramédic Directeur médical régional instructeur Centre intégré de santé et de services Spécialiste à la qualité des services sociaux de l'Outaouais préhospitaliers Corporation d’urgences-santé Mme Nathalie Robin Technicienne ambulancière-paramédic en M. Nicolas Leblanc soins avancés et instructrice Technicien ambulancier paramédic Corporation d'urgences-santé Assurance de la qualité des services préhospitaliers d'urgence Dr Dave Ross Centre intégré de santé et de services Directeur médical régional sociaux du Bas St-Laurent Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre M. Sébastien Légaré Corporation d'urgences-santé Spécialiste en développement de programmes en soins primaires et en soins Mme Diane Verreault avancés Directrice Corporation d'urgences-santé Qualité des soins préhospitaliers et de l’enseignement Corporation d’urgences-santé La directrice médicale nationale Dre Colette D. Lachaîne Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec Les directeurs médicaux régionaux 2017 Dr Serge Bergeron Dr Louis Philippe Pelletier Centre intégré universitaire de santé et de Centre intégré de santé et de services services sociaux du Saguenay-Lac-St-Jean sociaux des Laurentides Dr François Bégin Dr Bouchra Reggad Centre intégré de santé et de services Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches sociaux de Lanaudière Dr François Parent Dr Jean-Guy Ricard Centre intégré universitaire de santé et de Centre intégré de santé et de services services sociaux de la Mauricie et du sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue Centre du Québec Dr Michel Roy Dr Simon Delisle Centre intégré de santé et de services Centre intégré de santé et de services sociaux de la Gaspésie-Îles-de-la- sociaux du Bas St-Laurent Madeleine Dr Bruno Hamel Drs Wayne Smith et Pierre Guérette Centre régional de santé et de services Centre intégré universitaire de santé et de sociaux de la Baie-James services sociaux de l’Estrie Drs Jean-François Bélanger et Dr Doug Eramian Anne-Marie Larkin Centre intégré universitaire de santé et de Centre intégré de santé et de services services sociaux de la Capitale nationale sociaux de la Côte-Nord TABLE DES MATIÈRES AVANT-PROPOS GÉNÉRALITÉS PROTOCOLE D'APPRÉCIATION DE LA CONDITION CLINIQUE PRÉHOSPITALIÈRE APP. Appréciation de la condition clinique préhospitalière SITUATION DE SINISTRE SIN. 1 Intervention sur un site de sinistre comportant plusieurs patients SIN. 2 Start et JumpStart modifié PROBLÈMES INDUSTRIELS IND. 1 Exposition à des matières dangereuses - Intervention globale IND. 2 Exposition cutanée à des substances toxiques IND. 3 Inhalation de vapeurs ou de substances toxiques SITUATIONS DE RÉANIMATION Généralités sur les situations de réanimation RÉA. 1 Arrêt cardiorespiratoire (ACR) d’origine médicale – Adulte (Mis à jour) RÉA. 2 Arrêt des manœuvres lors d’ACR d’origine médicale RÉA. 3 Arrêt cardiorespiratoire d’origine traumatique, hémorragique ou chez la femme enceinte (≥ 20 semaines) – Adulte (Mis à jour) RÉA. 4 Arrêt des manœuvres lors d’ACR d’origine traumatique, hémorragique ou chez la femme enceinte (≥ 20 semaines) RÉA. 5 Arrêt cardiorespiratoire d’origine médicale - Pédiatrique (0 à puberté) (Mis à jour) RÉA. 6 Arrêt cardiorespiratoire d’origine traumatique ou hémorragique – Pédiatrique (0 à puberté) (Mis à jour) RÉA. 7 Intubation au CombitubeMD du patient en hypoventilation (Mis à jour) RÉA. 8 Protocole de prise en charge lors d’intervention de réanimation en cours avec DEA* RÉA. 9 Assistance respiratoire / ventilatoire RÉA. 10 Protocole de réanimation en présence de dispositif d’assistance ventriculaire gauche (DAVG) RÉA. 11 Vomissements incoercibles PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX ENV. 1 Accident de plongée ENV. 2 Brûlure ENV. 3-A Coup de chaleur ENV. 3-B Crampes/Épuisement par la chaleur ENV. 4 Électrisation / Électrocution ENV. 5 Engelure ENV. 6 Hypothermie (Mis à jour) ENV. 7 Submersion PROBLÈMES MÉDICAUX MED. 1 Ǿ Plainte spécifique: Faiblesse MED. 2 Atteinte de l’état de conscience MED. 3 Bradycardie, tachycardie ou palpitations MED. 4 Céphalée MED. 5 Choc non-traumatique MED. 6 Confusion aiguë MED. 7 Convulsions (Mis à jour) MED. 8 Difficulté respiratoire MED. 8-A Dyspnée d’origine cardiaque probable MED. 9 Douleur abdominale MED. 10 Douleur thoracique MED. 11 Épistaxis MED. 12 Intoxication volontaire ou involontaire et toxicomanie Table des matières TECHNIQUES TECH. 1 Retrait du casque protecteur TECH. 2 Contentions TECH. 3 Contrôle d’hémorragie (Mis à jour) TECH. 4 Protection spinale adulte TECH. 5 Protection spinale pédiatrique TECH. 6 Tube orotrachéal (CombitubeMD ) TECH. 6-A Intubation supraglottique par I-Gel® (Nouveau) TECH. 6-B Intubation supraglottique par masque laryngé (LMA®) (Nouveau) TECH. 7 Immobilisation des extrémités TECH. 8 Transport d’un membre amputé TECH. 9 Oxylator™ TECH. 10 Oxygène/Saturométrie (Mis à jour) TECH. 11 ECG 12 dérivations TECH. 12 Tourniquet (Retrait) TECH. 13 Retrait de l’équipement sportif de protection (protocole non en vigueur) TECH. 14 Trachéostomie (Mis à jour) TECH. 15 Ventilations avec précaution MRSI TECH.16 Désobstruction des voies respiratoires par laryngoscopie directe (Nouveau) TECH. 17 Installation d’un cathéter intraveineux périphérique (Nouveau) TECH. 18 Surveillance d’un cathéter intraveineux (Nouveau) TECH. 19 Surveillance d’une sonde urinaire (Nouveau) TECH. 20 Surveillance d’une stomie intestinale (Nouveau) TECH. 21 Surveillance d’un TNG (Nouveau) TECH. 22 Massage cardiaque automatisé (Nouveau) Table des matières GÉNÉRALITÉS Certains éléments des protocoles s’appliquent à toutes les interventions. Nous les avons donc regroupés, dans la présente section, avant l’ensemble des protocoles. On retrouve ici de multiples composantes des protocoles, certaines s’appliquant à l’ensemble de l’intervention, certaines ne s’adressant, qu’à un point bien précis, d’autres relèvent simplement du bon jugement et de l’attitude des techniciens ambulanciers paramédics. 1. Notion de préposé et de conducteur Historiquement, le technicien ambulancier paramédic responsable de l’intervention est le préposé. Par contre, cette notion n'apparaît pas à l’intérieur des présents PICTAP. Seules, les appellations TAP # 1 et TAP # 2 y apparaissent. L’intervention ambulancière requiert la présence et l’expertise des deux partenaires et ceux-ci doivent travailler ensemble. Dans certains protocoles, particulièrement techniques, pour faciliter la compréhension, il est nécessaire de définir le rôle de chacun des techniciens ambulanciers paramédics; ceci ne doit pas être interprété de façon étroite comme étant le rôle du préposé ou du conducteur. 2. Prévention des infections Lors de toute intervention, le technicien ambulancier paramédic doit utiliser les précautions universelles en matière de prévention des infections. Les procédures de surveillance pour les syndromes d’allure grippale (SAG, influenza) et les maladies respiratoires sévères d’origine infectieuse (MRSI) et la maladie à virus d’Ébola (MVE) doivent toujours être respectées. Dans tous les cas où le TAP évalue qu’un risque de contamination existe, il doit s’assurer d’une ventilation forcée dans le module de soins. 3. Assistance ventilatoire/respiratoire L’assistance ventilatoire fait référence à toutes les techniques disponibles pour assister la ventilation lorsqu'inadéquate : masque de poche, ballon-masque, Oxylator™ et CombitubeMD La technique de base pour initier l’assistance ventilatoire demeure la ventilation au masque de poche, l’utilisation du ballon-masque étant réservé pour les situations mettant en danger la sécurité des intervenants (ex. : intoxication au cyanure, intoxication par inhalation de substance toxique ou maladie respiratoire sévère d’origine infectieuse - MRSI). Lorsqu’une ventilation assistée est requise sans critère d’intubation, l’Oxylator™ est l’outil privilégié. L’assistance ventilatoire chez l’adulte doit être entreprise lorsque le patient a un état de conscience à « P » ou « U » et que la fréquence respiratoire est inférieure à 8/min. Si le patient est tachypnéique, respecter la fréquence respiratoire compensatoire du patient à moins d'être en présence d'insuffisance respiratoirei. Si une assistance est requise dans ce cadre, respecter les fréquences respiratoires dictées par les normes de réanimation en vigueur. L’assistance respiratoire doit être entreprise lorsque le patient présente des signes de fatigue respiratoire dans le contexte d’un état de conscience à « A » ou « V ». la CPAP à usage unique est l’outil privilégié pour apporter ce support, l’Oxylator™ peut également être utilisé. i Définition : insuffisance respiratoire associée à une tachypnée : situation clinique où la tachypnée est inefficace et associée avec une altération de l’état de conscience ou une désaturation, malgré un supplément d’oxygène à haute concentration. Généralités 9 GÉNÉRALITÉS (suite) Chez le patient pédiatrique, l’ensemble des paramètres ventilatoires doit être considéré comme décrit à la section d’introduction des protocoles pédiatriques, lorsque l’on doit apprécier si la ventilation est inadéquate. 4. NPO (Nil Per Os) Aucun aliment liquide ou solide ne doit être ingéré par le patient à moins d’avis contraire dans le protocole spécifique. 5. Déplacement du patient Le TAP doit favoriser la position de confort et minimiser les efforts chez le patient. Lors de l’évaluation de la capacité de mobilisation du patient, le TAP/PR doit faire preuve de discernement et appliquer un jugement clinique rigoureux. Seuls les patients stables, sans risque de chute ou de détérioration clinique, peuvent se déplacer de façon autonome et sous supervision du TAP. Toujours s’assurer de la collaboration du patient avant de débuter la mobilisation. Arrêter la mobilisation du patient devant tout signe de faiblesse ou de modification de la démarche. Ne pas initier la mobilisation dans les situations suivantes : Patient instable ou potentiellement instable selon APP. et TRAU. APP. Condition clinique pouvant se détériorer avec la mobilisation (liste non exhaustive): o DTOCP, o Dyspnée (incluant administration d’O2), o Syncope, quasi- syncope, faiblesse ou étourdissement, o AVC suspecté. Condition clinique à risque de chute : o Trouble de la démarche significatif ou démarche précaire objectivée (si amorcée), o Trouble cognitif important (compréhension des consignes). Autres considérations : o Contexte traumatique nécessitant immobilisation, o Douleur sévère et invalidante, o Environnement non sécuritaire (Ex: lieux physiques, escaliers, distance à parcourir, météo, etc…), o Refus du patient. 6. Accompagnement du patient Durant le transport du patient vers le centre receveur, pour les transports primaires et les transferts interétablissements, un TAP doit toujours accompagner le patient dans le module de soins à moins que le patient soit en arrêt cardiorespiratoire et qu’aucune manœuvre ne soit indiquée. 7. Surveillance du patient La surveillance du patient doit être exercée en tout temps. Ceci inclut le monitorage cardiaque et la saturométrie en continu lorsque ces actions sont prescrites par les PICTAP, et ce, jusqu’à la fin du triage au centre hospitalier receveur. La documentation objective des signes vitaux doit se faire selon l’état de stabilité du patient. Par contre, la prise de signes vitaux complète est requise avant ou simultanément à l’administration d’un médicament. Généralités 10 GÉNÉRALITÉS (suite) 8. Transport À la fin de chaque protocole, le niveau d’urgence de chacune des situations rencontrées est noté à travers trois termes : transport URGENT, transport IMMÉDIAT ou transport NON URGENT. a) Transport URGENT : implique une situation clinique INSTABLE nécessitant une intervention rapide et un départ hâtif; demande une conduite du véhicule ambulancier vers le centre receveur en urgence, (10-30 : avec feux d’urgence et/ou sirène). S’applique à toutes les situations où le patient présente une instabilité et quelques autres exceptions; les arrêts en route vers le CH ne sont permis que lors d’une situation d’urgence (ex. : accident de la route sur le trajet, besoin d’intervention immédiate auprès du patient transporté). Généralités 11 GÉNÉRALITÉS (suite) b) Transport IMMÉDIAT : implique une situation clinique avec un potentiel d’instabilité nécessitant une intervention rapide et un départ hâtif; demande une conduite du véhicule ambulancier vers le centre receveur en non-urgence (10-16) avec la possibilité de modifier la conduite en urgence (10-30) si un obstacle significatif retardait l’arrivée au centre receveur; les arrêts en route vers le CH ne sont permis que lors d’une situation d’urgence (ex. : accident de la route sur le trajet, besoin d’intervention immédiate auprès du patient transporté). c) Transport NON URGENT : implique une situation NON URGENTE; la conduite de retour est donc en non-urgence (10-16). 9. Documentation des interventions : rédaction du rapport d'intervention préhospitalière (RIP) Toute intervention où un citoyen sollicite l’opinion du technicien ambulancier paramédic dans l'exercice de ses fonctions sur une décision liée à un problème de santé existant, même sans avoir été affecté par le CCS, est incluse dans ce qui est entendu par « contact- patient ». Toutes ces interventions doivent être déclarées au CCS. L’interaction avec le patient dont le contact n’a pas été généré par le CCS doit respecter en tous points les PICTAP. Un rapport d’intervention clinique (AS-803) doit être rédigé pour toutes les interventions où le technicien ambulancier paramédic a eu contact avec un patient, ceci inclut : transports primaires URGENTS, IMMÉDIATS ou NON URGENTS, transports secondaires (interétablissements) avec ou sans escorte, retours à domicile et, tout particulièrement, les interventions qui se concluent par un refus de transport. Un rapport complémentaire doit être rédigé dans les circonstances suivantes et transmis au centre intégré (CI) : a) En complément du RIP, lorsqu’il manque d’espace; b) Lors d’un incident ou d’un accident; c) Lors d’une intervention avec accès forcé; d) Lors de toute intervention où lorsqu’arrivé sur les lieux, aucun patient n’est trouvé; e) Lorsque les policiers refusent l’accès à la scène; f) Lors de scène à patients multiples. La signature des deux techniciens ambulanciers-paramédics est requise sur le AS-803. De plus, le RIP doit être transmis au centre hospitalier dès que le formulaire est complété, et à l’employeur quotidiennement. Dans les situations où l’équipe est affectée à un autre appel avant que la rédaction soit complétée, et que l’équipe ne retourne pas à ce même centre hospitalier durant ce quart, le formulaire rempli sera remis à l’employeur avec une note à cet effet. La mention « note tardive » devra être inscrite au haut du formulaire, dans la section « plainte principale ». Le superviseur clinique ayant effectué une appréciation du patient et/ou administré des soins en fonction des PICTAP doit remplir un AS-803; ce formulaire doit être distinct de celui des TAP qui prendront en charge le patient. Généralités 12 GÉNÉRALITÉS (suite) En présence d’une situation à patients multiples, un rapport complémentaire (RC) doit être rédigé afin d’expliquer le triage et la gestion du site d’intervention. Ce RC doit être consigné chez l’employeur, une copie devra être acheminée au CI. Aucune copie ne doit être laissée au dossier du patient, puisqu’il n’est pas nominalisé. L’ensemble des interventions enregistrées doit être transféré à l’équipe d’amélioration de la qualité du CI selon la procédure régionale ou locale. Le MDSA doit être ouvert dès l’arrivée au chevet du patient, et ce, jusqu’à la prise en charge du patient par l’infirmière au triage. Seules les interventions traumatiques où il n’est pas indiqué et dicté que le MDSA soit apporté sur la scène ne seront pas enregistrées à partir du début de l’intervention. 10. Consentement, aptitude, refus et modalités de transport Lors d’une intervention ambulancière, un consentement de traitement et de transport doit être obtenu. Certains éléments doivent être mis en lumière : a) Un consentement, soit-il explicite ou implicite, doit être obtenu du patient pour que le technicien ambulancier paramédic effectue un transport; b) Le patient a le droit de consentir, en tout ou en partie, aux traitements offerts; c) Un consentement peut être donné ou retiré en tout temps; d) Une personne qui apparemment souffre d’un problème psychiatrique est présumée apte et peut, par le fait même, refuser d’être transportée dans un établissement; e) Le mineur de 13 ans et moins est automatiquement considéré inapte; un représentant de l’autorité parentale doit être recherché en temps utile; f) Le mineur de 14 à 17 ans peut consentir et refuser des soins sauf si le refus peut faire atteinte à son intégrité ou à sa survie; g) Le technicien ambulancier paramédic ne détient pas les informations nécessaires pour informer adéquatement le patient concernant le coût final lié au transport ambulancier; h) Le technicien ambulancier paramédic ne doit jamais initier une discussion pouvant se conclure en refus de traitement ou de transport. Lorsque le patient ou autre témoin exprime son désir de ne pas être transporté ou traité, le technicien ambulancier paramédic doit : S’assurer que le MDSA est déjà en marche pour enregistrer le refus; tenter d’obtenir le consentement du patient; si le technicien ambulancier paramédic en est incapable, il doit : o évaluer l’aptitude du patient : sa capacité de prendre une décision raisonnable; o s’assurer, lors de son appréciation de l’aptitude, qu’il évalue les trois sphères d’orientation, valide la compréhension du patient des présents événements et la raison du refus; o s’assurer de transmettre au meilleur de ses connaissances les conséquences possibles de l’absence de transport, traitement, selon les signes et symptômes, etc. pour permettre un consentement (ou refus) éclairé; o s’assurer de transmettre les informations de façon neutre, objective sans pression indue, et ce, pour permettre un consentement (ou refus) libre; Généralités 13 GÉNÉRALITÉS (suite) o tenter à nouveau d’obtenir le consentement du patient si le refus semble déraisonnable. lorsque le patient est apte et exerce son refus, le technicien ambulancier paramédic doit lire et faire signer la section de refus du formulaire AS-803. La lecture de la section « refus » doit faire partie de l'enregistrement sonore fait à l'aide du MDSA. 11. Transport sans consentement a) Une personne ne peut être transportée sans son consentement ou sans que la loi ou le tribunal l’autorise; dans certaines situations où le patient refuse de se rendre au CH receveur, la loi prévoit des exceptions pour assurer le bien-être et la sécurité du patient et de son entourage; b) Dès qu’une personne est amenée contre son gré dans un établissement, la présence des policiers est requise; les seuls intervenants autorisés par la loi à utiliser la force « nécessaire et raisonnable » sont les policiers. Transport avec autorisation du tribunal En présence de motifs sérieux permettant de croire qu’une personne constitue un danger pour elle-même ou pour autrui en raison de son état mental, le tribunal peut, à la demande d’un médecin ou d’un intéressé (quiconque démontre de l’intérêt pour la personne concernée), ordonner qu’elle soit, malgré l’absence de son consentement, amenée et gardée dans un établissement pour y subir un examen psychiatrique. o l’ordonnance émise par le tribunal en vue d’un examen psychiatrique prévoit généralement que la personne concernée par l’ordonnance sera confiée à la garde de l’établissement indiqué à l’ordonnance; o cette ordonnance doit être exécutée par un agent de la paix et signifiée à la personne visée; celle-ci est alors considérée comme étant détenue; o lorsque la personne visée peut se déplacer, son transport est effectué par le service de police, à l’endroit spécifié dans l’ordonnance; o lorsque la personne visée ne peut se déplacer ou que son état de santé requiert un transport ambulancier ou encore qu’elle refuse de coopérer et que le moyen de transport jugé approprié par le policier est un véhicule ambulancier, les policiers ont recours aux SPU pour le transport sur civière si nécessaire, ceci pour la sécurité du patient ou celle d’autrui. Ils doivent alors obligatoirement accompagner la personne dans le véhicule ambulancier; o au besoin et à la demande expresse d’un policier, les techniciens ambulanciers paramédics peuvent utiliser la technique de contentions; o le technicien ambulancier paramédic doit s’assurer qu’il agit en conformité avec l’ordre de la Cour, s’il y a lieu; Généralités 14 GÉNÉRALITÉS (suite) o le technicien ambulancier paramédic doit aviser le policier accompagnateur qu’il doit prendre place sur le siège capitaine situé dos au conducteur et boucler sa ceinture de sécurité. Le policier devrait prendre place à l’intérieur du module de soins avant l’entrée du patient et une fois à destination, il devrait quitter l’ambulance après la sortie du patient. Le tout afin d’éloigner le patient de l’armement (arme, poivre de Cayenne et autres) du policier. Lorsque le patient n’est pas menotté, que le policier est seul lors d’un transport longue distance, le policier peut suivre le véhicule ambulancier jusqu’au centre hospitalier. Transport sans consentement et sans autorisation du tribunal o si la personne présente un état mental dangereux pour elle-même ou pour autrui, demander l’intervention des ressources policières qui peuvent, selon la loi, l’amener, la détenir et l’escorter dans le véhicule ambulancier. Le législateur a prévu des intervenants en situation de crise qui peuvent, à la demande des policiers, venir aider ces derniers à éclaircir la situation et à obtenir la collaboration des personnes visées le cas échéant. Lorsque la personne visée ne peut se déplacer ou que son état de santé requiert un transport ambulancier ou encore qu’elle refuse de coopérer et que le moyen de transport jugé approprié par le policier est un véhicule ambulancier, les policiers ont recours aux SPU pour le transport sur civière si nécessaire, ceci pour la sécurité du patient ou celle d’autrui. Le transport ne doit se faire qu’avec l’accompagnement des policiers; o si la personne est agitée, violente, agressive et nécessite d’être immobilisée pour le transport, il faut se rappeler que les policiers sont les seuls intervenants autorisés par la loi à utiliser la force nécessaire minimale et raisonnable; o si les policiers ne sont pas présents sur les lieux, attendre leur arrivée avant toute intervention et assurer sa propre sécurité. Les policiers doivent s’assurer que le transport de la personne est sécuritaire pour elle-même comme pour les intervenants; le TAP doit demander au policier de signer le RIP dans la section Assistance policière; o le transport de la personne doit toujours se faire dans une position confortable et sécuritaire : la position ventrale est proscrite; la décision de la position de transport relève de la responsabilité du TAP. De plus, ce dernier est responsable de la surveillance et des soins à administrer au patient tout au long du transport; o dans chacun des cas où un policier ordonne un transport sans consentement, il est entendu que ce dernier demeure toujours présent, qu’il assume la responsabilité de l’opération et qu’il confie lui-même cette personne à l’établissement de santé; o aviser le policier qui accompagne la personne qu’il doit prendre place sur le siège capitaine situé dos au conducteur et boucler sa ceinture de sécurité. Le policier devrait prendre place à l’intérieur du module de soins avant l’entrée du patient et une fois à destination, il devrait quitter l’ambulance après la sortie du patient. Le tout afin d’éloigner le patient de l’armement (arme, poivre de Cayenne et autres) du policier. Lorsque le patient n’est pas menotté, que le policier est seul lors d’un transport longue distance, le policier peut suivre le véhicule ambulancier jusqu’au centre hospitalier; o bien documenter le transport et noter les informations suivantes au sujet du/des policier(s) : numéro d’événement, service(s), numéro(s) du/des véhicule(s), matricule(s); Généralités 15 GÉNÉRALITÉS (suite) o le technicien ambulancier paramédic doit, même si la personne est sous contention, prodiguer les soins nécessaires en regard à sa condition et demeurer auprès d’elle. Transport sans consentement de la personne considérée inapte Lorsque le patient est inapte à consentir aux soins ou à les refuser, 1. En situation urgente : o si la vie de la personne est en danger et que le consentement aux soins ne peut être obtenu du patient ou de son représentant, le consentement n’est pas nécessaire pour administrer les soins requis par la situation urgente; o dans une telle situation, lorsque le patient inapte exprime son refus, le technicien ambulancier paramédic fait appel aux policiers pour l’accompagnement du patient dans le transport et pour la maîtrise de celui-ci lorsque requis. 2. En situation non urgente : o c’est en principe le mandataire, tuteur ou curateur de la personne inapte qui consent aux soins, son conjoint, un proche parent ou même une personne qui démontre un intérêt particulier pour cette personne qui peut également consentir pour elle s’il n’y a personne de désigné officiellement; o en l’absence d’une telle personne, le refus de la personne doit être respecté et seul le tribunal pourra ordonner des soins ou un transport; o cependant, si un majeur inapte à consentir refuse catégoriquement de recevoir les soins, le technicien ambulancier paramédic peut, si la situation le requiert, faire appel aux services policiers. En effet, un agent de la paix ayant des motifs sérieux de croire que l'état mental de la personne concernée présente un danger grave et immédiat pour elle-même ou pour autrui est alors autorisé par la loi à amener contre son gré une personne. L’article 8 de la loi P-038 demande que le policier ait recours à un intervenant d'un service d'aide en situation de crise lorsque celui-ci est disponible en temps utile, pour évaluer la situation. Représentant du patient Lorsque le patient est inapte, le Code civil, à l’article 15 dicte qui peut, en son nom, exprimer son consentement à des soins, en ordre hiérarchique : o Mandataire; o Tuteur; o Curateur; o Conjoint légal; o Membre de la famille; o Toute personne intéressée. Généralités 16 GÉNÉRALITÉS (suite) La loi d’interprétation (L.R.Q., chapitre I-16) dicte, à l’article 61.1 : « Sont des conjoints les personnes liées par un mariage ou une union civile. Sont assimilés à des conjoints, à moins que le contexte ne s'y oppose, les conjoints de fait. Sont des conjoints de fait deux personnes, de sexe différent ou de même sexe, qui font vie commune et se présentent publiquement comme un couple, sans égard, sauf disposition contraire, à la durée de leur vie commune. Si, en l'absence de critère légal de reconnaissance de l'union de fait, une controverse survient relativement à l'existence de la communauté de vie, celle-ci est présumée dès lors que les personnes cohabitent depuis au moins un an ou dès le moment où elles deviennent parents d'un même enfant. » Généralités 17 Protocole d’appréciation de la condition clinique préhospitalière APP. Appréciation de la condition clinique APP. préhospitalière (médicale) Dès qu’un patient présente une atteinte des fonctions vitales (appréciation primaire ou signes vitaux), procéder immédiatement à l’intervention appropriée et au transport vers un centre désigné par le service préhospitalier d’urgence (SPU). Si l’état du patient le permet, poursuivre l’appréciation pendant le transport. 1. Évaluation de la situation a) Sécuriser les lieux (dangers potentiels). b) Évaluer le nombre de patients (mécanisme de l’incident, triage, etc.). c) Sécuriser les espaces de travail. d) Demander les ressources supplémentaires nécessaires. e) Noter tous les détails pertinents sur l’intervention des premiers répondants ou des premiers intervenants. f) Appliquer les protections universelles. Lorsque le patient présente une maladie infectieuse avec risque de transmission, ou que le TAP identifie que le patient présente un risque spécifique, les mesures appropriées de protection contre les infections doivent alors être respectées. 2. Si traumatisme, se référer au protocole TRAU. APP. (Appréciation de la condition clinique préhospitalière en traumatologie) 3. Obtention d’une première impression (quick look) 4. Appréciation primaire L’: (État de conscience) présence ou absence de réaction. A : (Airway) ouverture des voies respiratoires. B : (Breathing) respiration. C : (Circulation) pouls. D : (Disability) désordre neurologique : niveau de conscience « AVPU ». E : (Expose) exposer, découvrir la partie affectée seulement. Si instable, (voir page 3) o protocole approprié; o transport URGENT au centre désigné par le SPU; o prise de signes vitaux si la situation le permet; o aviser le centre receveur de l’arrivée du patient. 5. Prise des signes vitaux Si signes vitaux instables : o protocole approprié; o transport URGENT au centre désigné par le SPU; o aviser le centre receveur de l’arrivée du patient. 6. Potentiel d’instabilité Si potentiel d’instabilité : o protocole approprié; o transport IMMÉDIAT au centre désigné par le SPU. Appréciation de la condition clinique préhospitalière 1 Appréciation de la condition clinique préhospitalière (suite) 7. Examen spécifique pertinent o auscultation; o glucométrie capillaire; o examen neurologique. 8. Stabilisation o application du protocole approprié selon les signes et symptômes du patient; o intervention primaire sur les lieux et complément de stabilisation en route. 9. Communication et transport o selon la situation, aviser le Centre de communication santé, ou se référer au support médical à distance (SMD); o aviser le centre receveur selon la procédure régionale (préavis); o transport NON URGENT au centre désigné par le SPU. 10. Réappréciation avant le départ et durant le transport o histoire de cas O.P.Q.R.S.T. et S.A.M.P.L.E.; o surveillance continue et réappréciation sériée des signes vitaux. Signes et symptômes O. Début (Onset) S. (Signs and symptoms) Provocation (Provocation), Allergies P. A. Pallier (Allergies) Médicaments avec et sans Qualité (Quality), prescription Q. M. Quantité (Medication with and without prescription) IrRadiation (Radiation), Passé médical pertinent R. Région de la douleur, P. (Pertinent past history) Récurrence Sévérité La dernière prise d’aliments S. L. (Severity) (Last oral intake) Événements déclencheurs Temps T. E. (Events leading to the injury or (Time) illness) * Porter une attention particulière à la documentation de la prise de médicaments affectant la coagulation telle que des anticoagulants (warfarine (Coumadin), acénocoumarol (Sintrom), dabigatran (Pradaxa), rivaroxaban (Xarelto), apixaban (Eliquis), edoxaban (Lixiana), énoxaparine (Lovenox), daltéparine (Fragmin), fondaparinux (Arixta) tinzaparine (Innohep), etc.) et d'antiplaquettaires (AAS, clopidogrel (Plavix), ticlopidine (Ticlid), prasugrel (Effient), ticagrelor (Brilinta), AAS/dipyridamol (Aggrenox)). Ces médications peuvent aggraver toute pathologie liée à un saignement malgré l'absence de saignement évident important lors de la prise en charge. Appréciation de la condition clinique préhospitalière 2 Appréciation de la stabilité du patient APP. Dans toute situation, le technicien ambulancier paramédic doit éliminer l’instabilité ou le potentiel d’instabilité avant de conclure que le patient n’est pas à risque. 1. Patient instable : tout patient qui présente un ou plusieurs des signes suivants : - Hypotension (adulte : TA sys. 100) - Cyanose - Diaphorèse - Détresse/insuffisance respiratoire - Altération de l’état de conscience (« V », « P » ou Transport URGENT au « U ») centre désigné par le SPU. - Altération significative du pouls (adulte : 50/min ou Aviser le centre receveur 150/min) de l’arrivée de l’ambulance. - Altération significative de la FR (adulte : < 8/min ou > 36/min) - Altération significative de la saturation (< 85 %) Tout patient qui présente des signes et symptômes d’instabilité doit être transporté au centre receveur en « transport URGENT ». 2. Potentiellement instable : tout patient qui présente un ou plusieurs des signes et symptômes suivants : - Douleur thoracique chez le patient de plus de 35 ans - Hémorragie digestive avec signes vitaux normaux - Saignement vaginal (1 serviette ou plus aux 15 minutes) Transport IMMÉDIAT au - Céphalée intense et/ou subite avec ou sans histoire de centre désigné par le SPU. syncope - Dysfonction neurologique aiguë (confusion, paralysie, parésie) Tout patient qui présente des signes et symptômes d’instabilité potentielle doit être transporté au centre receveur en « transport IMMEDIAT » à moins d’indication contraire dans le protocole spécifique. Remarque Tout patient identifié comme étant victime d’un IAMEST ou d’un AVC aigu selon les critères préhospitaliers doit être dirigé vers le CH désigné en transport URGENT, mais ceci n’en fait pas un patient instable. Appréciation de la stabilité du patient 3 Appréciation de la stabilité du patient (suite) 3. Tout patient qui ne présente aucun des signes et symptômes mentionnés ci-dessus peut être considéré stable si les signes vitaux ne changent pas pendant letransport. Remarques : À noter que la liste des présentations correspondant à des situations où la condition clinique doit être jugée instable ou potentiellement instable n’est pas exhaustive. Tout signe ou symptôme que le technicien ambulancier paramédic juge comme mettant en doute la stabilité du patient doit amener celui-ci à agir comme si le patient était instable ou potentiellement instable. Première impression Le TAP forme sa première impression sur l’état de stabilité du patient en recherchant rapidement les indices visuels sur l’état du patient et de la situation (position du patient, capacité à faire des phrases complètes, coloration, présence de tirage ou de diaphorèse, quantité de sang sur la scène, etc.). Ensuite, en complétant son appréciation primaire et son examen spécifique, il valide ou invalide celle-ci. Appréciation primaire L’appréciation primaire chez le patient conscient et chez le patient inconscient s’effectue différemment malgré que l’ensemble des étapes doit être complété. Obtention de l’histoire La documentation de l’histoire présente et des antécédents médicaux s’obtient simultanément à la prise de signes vitaux et de l’examen physique. Appréciation de la stabilité du patient 4 SITUATIONS DE SINISTRE SIN. 1 Intervention sur un site de sinistre SIN. 1 comportant plusieurs patients Ce protocole s’applique au premier véhicule arrivé sur les lieux d’un sinistre. 1. Approche sécuritaire du site par les techniciens ambulanciers paramédics a) Identifier la présence de matières dangereuses. Si présente, se référer au protocole IND. 1 (Exposition à des matières dangereuses). b) Identifier la présence de risques. c) Estimer les conditions climatiques. d) Analyser la topographie du terrain. e) Estimer le nombre de patients. f) Informer les autorités compétentes selon la politique régionale. 2. Le chef-trieur rencontre le directeur des opérations d’urgence de la municipalité lorsque disponible sur les lieux. 3. Le trieur fait rapport au chef-trieur des résultats de l’analyse de la situation. Ce dernier les transmet au Centre de communication santé. 4. Permission d’intervenir refusée a) Le chef-trieur reste en contact continu avec le directeur des opérations d’urgence. b) Le trieur communique les renseignements pertinents au chef-trieur. 5. Permission d’intervenir accordée a) Le trieur débute le triage selon la méthode START et JUMPSTART modifié (pour les enfants sans signe de puberté) avec les cartons de triage. b) Le chef-trieur organise le site d’intervention afin de faciliter l’arrivée des autres ambulances et organise les communications. 6. Le chef-trieur établit un point de triage et demande l’aide des équipes de sauvetage pour faire le brancardage des patients, s’il y a lieu. 7. Se référer au protocole SIN. 2 (Protocole START et JUMPSTART modifié) 8. Les autres véhicules ambulanciers se rapportent au chef-trieur. Remarques : Les techniciens ambulanciers paramédics déterminent ensemble qui occupera les rôles de chef-trieur et de trieur. Le chef-trieur peut être remplacé à tout moment de l’intervention par un autre TAP plus expérimenté ou par un superviseur clinique de l’entreprise. Le nouveau chef-trieur avise le Centre de communication santé du transfert de responsabilité. Situation de sinistre 1 Start et JumpStart modifié Situation de sinistre SIN. 2 Start et JumpStart modifié SIN. 2 1. Voir Algorithme page précédente. 2. Pour les situations d’électrisation/électrocution multiples appliquer le triage inversé – Se référer au protocole ENV. 4 (Électrisation/Électrocution) Situation de sinistre 1 PROBLÈMES INDUSTRIELS IND. 1 Exposition à des matières IND. 1 dangereuses - Intervention globale Lors d’une intervention comportant des matières dangereuses, l’évaluation de la scène devient particulièrement importante puisqu’il en va de la sécurité des intervenants. Une attention particulière doit donc être portée à cette étape dans le protocole d’appréciation de la condition clinique préhospitalière. Cette évaluation est décrite ci-dessous afin de s’assurer que le technicien ambulancier paramédic ne prenne aucun risque qui pourrait s’avérer préjudiciable à sa santé ou à sa sécurité. Le sauvetage et la décontamination des patients exposés à des matières dangereuses doivent être effectués par les autorités compétentes (service d’incendie ou équipe spécialisée). La responsabilité du technicien ambulancier paramédic est de s’assurer que ces étapes ont été effectuées avant la prise en charge du patient. 1. Évaluer la situation a) Identifier les risques potentiels à bonne distance : o du site industriel (se référer aux personnes compétentes); o de l’accident routier : respecter un périmètre de sécurité (règle du pouce). b) Stationner le véhicule ambulancier à une distance raisonnable (estimer les conditions climatiques, analyser la topographie du terrain); c) Revêtir le vêtement de protection individuel. 2. Identifier les autorités compétentes et s’yréférer a) Service d’incendie ou responsable du site industriel ou toute autorité reconnue. 3. Recueillir les données pertinentes a) Identifier les risques (santé et sécurité); b) Identifier les matières impliquées : plaque, fiche signalétique, « Guide de mesures d’urgence ». 4. Se référer aux autorités responsables (pompier ou policier) En l’absence d’autorités responsables : a) Établir et faire respecter le périmètre de sécurité; b) Ne faire aucune intervention à l’intérieur du périmètre de sécurité; c) Demander les ressources et les informations supplémentaires et aviser le Centre de communication santé afin de déclencher le plan des mesures d’urgence. Problèmes industriels-Matières dangereuses 1 Exposition à des matières dangereuses (suite) 5. Une réponse positive aux trois conditions énumérées ci-après doit être obtenue avant de continuer le protocole a) L’intoxication est sans risque ou les risques ont été contrôlés; b) Les patients ont été décontaminés sur le site; c) L’autorisation d’intervenir a été obtenue des autorités compétentes. Si l’une de ces conditions n’a pas été remplie, se référer aux autorités compétentes avant toute intervention. 6. En présence de plusieurs patients, se référer au protocole SIN. 1 (Intervention sur un site de sinistre comportant plusieurs patients). 7. Effectuer la prise en charge du patient en respectant les règles de sécurité prescrites et en appliquant le ou les protocoles cliniques selon les signes et symptômes. 8. Aviser le Centre de communication santé et le centre receveur de la particularité du cas. 9. Aviser le personnel administratif de toute exposition des ressources à des matières dangereuses, afin de permettre la décontamination des ressources et des équipements avant la remise en service. 10. Rapporter toute situation avec le maximum d’informations afin de permettre un suivi médical adéquat. Le vêtement de protection individuel (VPI) n’est pas un vêtement de protection contre les matières dangereuses. Rester vigilant et respecter les consignes établies par les autorités compétentes. Remarques : S’assurer d’une ventilation forcée dans le module de soins. La règle du pouce donne une appréciation de la « distance raisonnable » du site à laquelle un intervenant devrait se tenir : lorsque le bras est étendu et qu’on ferme un œil, le pouce tenu droit devant devrait couvrir l’ensemble de la scène. Problèmes industriels-Matières dangereuses 3 IND. 2 Exposition cutanée à des substances IND. 2 toxiques 1. Se référer au protocole d’appréciation de la condition clinique préhospitalière et au protocole IND. 1 (Exposition à des matières dangereuses – Intervention globale). 2. Identifier les risques potentiels, le type d’intoxication et l’agent causal, si possible. 3. S’assurer que le patient soit éloigné de la source de contamination. 4. Éviter tout contact cutané avec le patient. 5. Port de gants obligatoire; lunette et masque protecteur, si nécessaire. 6. Poursuivre le protocole d’appréciation de la condition clinique préhospitalière et appliquer le ou les protocoles cliniques selon les signes et symptômes. 7. Administrer de l'oxygène selon TECH. 10 (Oxygène/Saturométrie). 8. Assistance respiratoire/ventilatoire par ballon-masque ou Oxylator™, si requis. 9. Monitorage cardiaque par moniteur défibrillateur semi-automatique. 10. Si antidote connu et disponible : a) Assister le personnel autorisé à administrer l’antidote si présent; b) En l’absence de personne autorisée, contacter le support médical à distance (SMD) et apporter l’antidote au centre receveur. 11. Si brûlure oculaire, laver l’œil avec de l’eau ou du NaCl 0,9 % et poursuivre l’irrigation durant le transport. 12. Aviser le Centre de communication santé et aviser le centre désigné par le SPU. 13. Si transport > 15 minutes, se référer au support médical à distance (SMD). 14. Transport URGENT au centre désigné par le SPU. 15. Surveillance continue et réappréciation sériée des signes vitaux. Problèmes industriels-Exposition cutanée substances toxiques 1 Exposition cutanée à des substances toxiques(suite) Renseignements requis : Nature du contaminant (fiche signalétique). Durée de l’exposition au contaminant. Délai depuis la contamination. Remarques : Dans les cas d’intoxication par substances toxiques, ne jamais ventiler le patient par la technique de bouche à masque; utiliser le ballon-masque ou l'Oxylator™. Si le technicien ambulancier paramédic reçoit des instructions d’un intervenant du Centre antipoison du Québec (CAP) lors d’une intervention, il doit suivre ses recommandations, même si celles-ci sont contradictoires ou absentes des présents protocoles, tout en respectant les limites de son champ de pratique. Par contre, le TAP ne doit pas lui-même initier un contact avec le CAP. Principes de décontamination : o s’assurer que la partie affectée a été découverte; o si la substance est une poudre, brosser le patient; o rincer la partie affectée avec une grande quantité d’eau sans contaminer les régions saines. Problèmes industriels-Exposition cutanée substances toxiques 3 IND. 3 Inhalation de vapeurs ou de IND. 3 substances toxiques 1. Se référer au protocole d’appréciation de la condition clinique préhospitalière et au protocole IND. 1 (Exposition à des matières dangereuses – Intervention globale). 2. Identifier les risques potentiels, le type d’intoxication et l’agent causal, si possible. 3. S’assurer que le patient soit éloigné de la source de contamination. 4. Continuer le protocole d’appréciation de la condition clinique préhospitalière et appliquer le ou les protocoles cliniques selon les signes et symptômes. 5. Administrer de l'oxygène selon TECH.10 (Oxygène/Saturométrie): Si exposition /suspicion d'intoxication au monoxyde de carbonne, au cyanure ou au sulfure d'hydrogène, administrer de l'oxygène avec masque à haute concentration à 10L /min ou plus. 6. Assistance respiratoire/ventilatoire par ballon-masque ou Oxylator™, si requis. 7. Monitorage cardiaque par moniteur défibrillateur semi-automatique. 8. Si antidote connu et disponible : a. Assister le personnel autorisé à administrer l’antidote si présent; b. En l’absence de personne autorisée, contacter le support médical à distance (SMD) et apporter l’antidote au centre receveur. 9. Évaluer la possibilité d’une intoxication au cyanure : inhalation de fumée dans un endroit clos avec altération de conscience (« V », « P » ou « U ») ou choc. Si présence, faire un préavis spécifique au centre désigné. 10. Aviser le Centre de communication santé et aviser le centre désigné par le SPU. 11. Si transport > 15 minutes, se référer au support médical à distance (SMD). 12. Transport URGENT au centre désigné par le SPU. 13. Surveillance continue et réappréciation sériée des signes vitaux. Renseignements requis : Nature du contaminant (fiche signalétique). Durée de l’exposition au contaminant. Délai depuis la contamination. Remarque : Dans les cas d’intoxication par substances toxiques, ne jamais ventiler le patient par la technique de bouche à masque; utiliser le ballon-masque ou l'Oxylator™. Si le technicien ambulancier paramédic reçoit des instructions d’un intervenant du Centre antipoison du Québec (CAP) lors d’une intervention, il doit suivre ses recommandations, même si celles-ci sont contradictoires ou absentes des présents protocoles, tout en respectant les limites de son champ de pratique. Par contre, le TAP ne doit pas lui-même initier un contact avec le CAP. Problèmes industriels-Inhalation de vapeur ou de substances toxiques 1 SITUATIONS DE RÉANIMATION Généralités sur les situations de réanimation : Les principes suivants s’appliquent sur toutes les situations où le patient est en arrêtcardiorespiratoire (ACR) ou qui nécessite des soins de réanimation. Définition : L’ACR est défini par la présence de l’inconscience associée à une respiration absente ou anormale. L’intervenant-santé doit effectuer une prise de pouls pour le confirmer. Arrivée au chevet : Le moniteurs défibrillateurs semi-automatiques (MDSA) doit être ouvert dès que l’ACR est suspecté : à la sortie du véhicule ambulancier si appel pour une situation d’ACR ou d’inconscience selon le centre de communication santé (CCS), ou à la vue du patient dans les autres situations. Prise de pouls : Le technicien ambulancier paramédic (TAP) doit être CERTAIN qu’il perçoit un pouls (la prise de pouls doit être unique et avoir une durée maximale de 10 secondes) avant de décider de ne pas entrer dans le protocole de réanimation ou de sortir de celui-ci. Dans le doute, il doit procéder ou continuer la réanimation. Réanimation cardiorespiratoire (RCR) : La RCR s’effectue selon les normes de l’ILCOR. Chez l’adulte, une période de deux minutes de RCR s’effectue avec un ratio de 30:2 (5 cycles). En pédiatrie, une période de deux minutes de RCR s’effectue avec un ratio de 15:2 (10 cycles) en présence de deux intervenants disponibles ou 30:2 (5 cycles) lorsqu’un seul intervenant est disponible. Lorsque le patient est intubé et que 2 intervenants sont disponibles, une période de deux minutes de RCR correspond à une série de 200 compressions avec ventilations asynchrones. Dans cette situation, le minuteur du moniteur défibrillateur peut aussi être utile afin de calculer le 2 minutes de RCR requis entre les analyses. Dès que le CombitubeMD est inséré, à chaque analyse, effectuer un changement de TAP au massage lorsque possible. Normes de l’International Liaison Committee on Resuscitation (ILCOR): Éléments de la Adulte Enfant Nourrisson réanimation (Signe de puberté) (≥ 1 an à < (Sortie du CH à ˂ puberté) 1 an) CAB (durée) 5 à 10 secondes CAB (site de prise de pouls) Carotidien Brachial Compressions (profondeur) 5-6 cm 1/3 du diamètre du thorax Relâchement thoracique complet entre chaque compression Compressions (vitesse) 100-120/minutes Ratio RCR si non intubé 30 :2 30 :2 seul ou 15 :2 à deux intervenants Ventilations asynchrones en RCR lorsqu’intubé 1 aux 6 secondes 1 aux 2 à 3 secondes Assistance ventilatoire avec pouls (intubé ou non) Mise à jour 2020 MDSA : Lors d’un choc recommandé par le MDSA à la suite d’une analyse, assurer la sécurité des intervenants avant de délivrer le choc. Chez le patient intubé, l’oxygène peut être laissé en place si les électrodes adhésives sont collées adéquatement. Lors du constat d’une défectuosité du MDSA qui ne peut être réglée sur place, faire appel au CCS pour obtenir le plus rapidement possible le support d’une autre ressource détenant un défibrillateurs externes automatisés (DEA) ou MDSA. Ventilation et intubation : Le masque de poche ne doit pas être utilisé si la sécurité du TAP est compromise (ex. : intoxication au cyanure, intoxication par inhalation de substance toxique ou maladie respiratoire sévère d’origine infectieuse (MRSI)). Dans les situations de MRSI se référer à TECH. 15 pour la ventilation et aux particularitésde TECH. 6 pour l’intubation. Pour la ventilation, succion ou utilisation du CombitubeMD, lorsque le patient est porteur d’une trachéostomie, se référer au protocole TECH. 14 (Trachéostomie). 3 tentatives d’intubation maximum doivent être effectuées sur les lieux : o Lors de toute tentative d’intubation, le TAP doit porter un masque procédure. o Si trois tentatives sont effectuées, au minimum une tentative devra être effectuée par chacun des paramédics. o ACR en situation médicale: Une tentative est effectuée suite à une analyse. Ceci implique 2 minutes de RCR entre les tentatives. o ACR en situation traumatique, hémorragique ou chez la femme enceinte (≥20 semianes): Effectuer 2 minutes de RCR entre les tentatives. o Assistance ventilatoire : Effectuer 2 min d’assistance ventilatoire entre les tentatives Une fois le patient intubé, lorsque deux intervenants sont disponibles et que le patient demeure en ACR, la ventilation asynchrone doit être effectuée. Pour tout patient intubé, un collet cervical doit être installé avant le déplacement du patient sur la planche. La tête du patient devra aussi être immobilisée. Exceptionnellement dans une situation de vomissements incoercibles, il est acceptable d’intuber le patient aussitôt que le CombitubeMD est prêt sans que ceci soit à la suite d’une analyse/défibrillation. (Voir protocole RÉA. 11 – Vomissements incoercibles). Oxylator™ et ACR : L’Oxylator™ ne doit être utilisé que pour les patients de 25 kg ou plus. Chez le patient qui demeure en arrêt cardiorespiratoire, l’Oxylator™ ne doit être utilisé qu’en déplacement et transport. De plus, lorsque deux intervenants sont disponibles lors du transport, l’utilisation de l’Oxylator™ n’est pas recommandée, la ventilation asynchrone n’étant pas possible avec cet outil. L’Oxylator™ peut être utilisé en mode manuel, en déplacement et transport pour lepatient en ACR, lorsque le TAP est seul pour effectuer la RCR. L’Oxylator™ peut être utilisé pour ventiler le patient réanimé, en mode automatique si la tension artérielle systolique (TAS) est supérieure à 100 mm Hg ou en mode manuel si la TAS est inférieure à 100 mm Hg, qu’il soit intubé ou non. Déplacement : Durant toute la réanimation, les TAP doivent limiter les interruptions de la RCR. Durant l’évacuation, les éléments spécifiques suivants doivent être respectés : o Lors du déplacement du patient de la scène au véhicule ambulancier, lorsqu’il y a impossibilité de continuer la RCR (ex. : escalier), la période d’arrêt doit être la plus courte possible; o Il est recommandé de ne pas interrompre la RCR pour une durée supérieure à 10 secondes. En revanche, de façon exceptionnelle, pour la sortie vers le véhicule, une période de 30 secondes maximale est considérée acceptable; lors d’un déplacement sanscivière, où il est possible de déposer la planche au sol à tout moment (ex. : long corridor),la durée du déplacement (arrêt de la RCR) ne doit pas excéder 30secondes; o Dans les deux cas, avant de reprendre le déplacement, la période de RCR effectuée doitdurer environ 2 minutes. En transport, si le MDSA avise qu’un rythme défibrillable est présent (Alerte : « Vérifier patient ») et que ceci ne semble pas être des artéfacts de mouvement et/ou de massage, après arrêt du véhicule ambulancier, une autre analyse doit être effectuée. Si « Choc conseillé », un choc doit être administré puis la RCR doit être débutée à nouveau. Si « Choc non conseillé », la RCR est poursuivie. Au moment de la reprise de la RCR, le transport est initié à nouveau. Ceci peut être répété aux 5 minutes. Ne JAMAIS faire d’analyse, ni de choc en déplacement (ex. : lorsque la civière ou le véhicule ambulancier est en mouvement). Patient réanimé (lors d’un retour de pouls de plus de 30 secondes) : o Valider le besoin d’assistance ventilatoire/respiratoire en quantifiant la fréquence respiratoire et en appréciant le statut respiratoire (amplitude, cyanose, saturométrie en continu); o Administrer de l'oxygène selon TECH. 10 (Oxygène/Saturométrie); o Intuber par CombitubeMD selon TECH. 6 au besoin. Le patient à « U » peut être intubé suiteà un ACR même si sa respiration est supérieure à 8/min, en autant que les autres critèresd’intubation soient présents; o Assurer une vérification constante de la présence du pouls carotidien; o S’assurer de toujours visualiser le rythme au moniteur et réagir en conséquence d’une récidive d’arythmie maligne (FV, TV); o Prendre les signes vitaux complets (pouls, TA, FR) à toutes les 5 minutes et effectuer la surveillance du rythme cardiaque et saturation en continu (imprimer le tracé lors du retourde pouls); o Effectuer ou compléter le(s) protocole(s) approprié(s) selon la situation clinique (ex. : AAS si douleur thoracique, épinéphrine si réaction anaphylactique, salbutamol si difficulté respiratoire, etc.); o Considérer le patient instable; l’évacuation de ce patient doit être prioritaire; o Aviser le centre hospitalier désigné par les services préhospitaliers d’urgence (SPU) de votre arrivée avec un patient réanimé; o Si le patient est réanimé et qu’il subit un nouvel ACR, recommencer le protocole au début. REA. 1 Arrêt cardiorespiratoire d’origine REA. 1 médicale – adulte Critère d’inclusion : Arrêt cardiorespiratoire (ACR) d’origine médicale chez le patient adulte (présence d’un ou de plusieurs signes de puberté). Critères d’exclusion : Présence des critères d’inclusion du protocole arrêt cardiorespiratoire d’origine traumatique, hémorragique ou chez la femme enceinte (≥ 20 semaines) (REA. 3) Présence de critères d’inclusion du protocole Arrêt cardiorespiratoire avec réanimation impraticable – mort obscure ou non, datant de plusieurs heures (MED.-LEG. 2); Présence de critères d’inclusion du protocole Directives de non-initiation de la réanimation (MED.-LEG. 3); Présence de critères d’inclusion du protocole Mort évidente (MED.-LEG. 4). 1. Se référer au protocole d’appréciation de la condition clinique préhospitalière : a) Activer le moniteur défibrillateur semi-automatique (MDSA) dès qu’un ACR est suspecté; b) Confirmer l’ACR et commencer les compressions thoraciques (sans ventilation), et procéder simultanément à l’installation d’électrodes de défibrillation; 2. Procéder à l’analyse par MDSA sans réanimation cardiorespiratoire (RCR) : a) Si le MDSA indique « Choc conseillé » : Donner le choc puis effectuer 2 minutes de RCR avec de l’oxygène à haute concentration. Terminer par des compressions; b) Si le MDSA indique « Choc non conseillé » : Effectuer 2 minutes de RCR avec de l’oxygène à haute concentration. Terminer par des compressions; 3. Répéter l’étape 2, jusqu’à ce que 5 analyses aient été complétées (sur place), ou que le patient ait retrouvé un pouls; 4. Procéder à un cycle de 2 minutes de RCR, suite à la 5e analyse; 5. Procéder à l’évacuation du patient sur une planche dorsale : Si disponible et selon l’organisation régionale, un appareil de massage cardiaque automatisé peut être utilisé pour l’évacuation et le transport du patient (se référer à la technique auxiliaire Massage cardiaque automatisé (TECH. 22)); 6. Avant le départ, procéder à une analyse dans le véhicule ambulancier. Quitter dès que le MDSA indique « Choc non conseillé ». S’il indique « Choc conseillé », répéter l’étape 2 a) jusqu’à ce qu’il indique « Choc non conseillé », et ce, pour un maximum de 3 analyses. Poursuivre la RCR; 7. Transport URGENT au centre désigné par les SPU, en poursuivant la RCR si le patient n’est toujours pas réanimé. Situations de réanimation-Arrêt cardiorespiratoire d’origine médicale – adulte Remarques : La notion de « défibrillation en position trouvée » s’applique chez l’adulte. Le TAP doit prioriser l’analyse à la RCR. Protocole approprié : L’ACR dont l’origine est l’asphyxie (pendaison, strangulation, noyade, incendie, etc.) doit être inclus dans le présent protocole. Lorsque le patient présente une obstruction des voies respiratoires supérieures et qu’il n’a pas de pouls, il est indiqué de suivre le protocole MED. 13. CombitubeMD : Procéder à l’intubation selon le protocole Tube orotrachéal à double voie (TECH. 6), dès que possible après une analyse par MDSA. Pendant la technique, effectuer un massage cardiaque. Reprendre la RCR après l’intubation. Lorsque le patient est intubé, un collet cervical et des immobilisateurs de tête sont requis pour son évacuation. Prise de pouls : Utilisation de la capnographie : une prise de pouls doit être effectuée lors du C-AB, lorsque le patient présente des signes de vie, ou lorsque la donnée d’ETCO2 augmente de façon significative. Non-utilisation de la capnographie(VPO) ou patient non intubé : une prise de pouls doit être effectuée lors du C-AB, lors du VPO (si effectué), 2 minutes après la 5e analyse, dans le véhicule ambulancier après l’analyse prédépart si le MDSA indique « Choc non conseillé » ou si le patient présente des signes de vie. Médicaments : En contexte d’anaphylaxie avec ACR : doubler la dose usuelle d’épinéphrine. Administrer une dose unique par voie intramusculaire (IM) dès que possible sans interrompre ou retarder la RCR avec ventilation, peu importe si des doses ont été administrées au patient avant l’ACR. L’intubation peut être retardée ou non, selon la qualité des ventilations. En contexte d’intoxication aux opioïdes avec ACR : administrer une dose de naloxone de 4 mg (4 ml) par voie intramusculaire (IM) dès que possible, sans interrompre ou retarder la RCR avec ventilation, peu importe si des doses ont été administrées au patient avant l’ACR. L’intubation peut être retardée ou non, selon la qualité des ventilations. Dans ce contexte, l’utilisation d’un vaporisateur à haute concentration de 4 mg est possible (ex. : vaporisateur nasal NARCANMD). Déplacements : Le déplacement du patient doit être initié seulement après les 2 minutes de RCR suivant la 5e analyse. Les 2 TAP doivent demeurer au chevet du patient durant toute l’intervention. Arrêt des manœuvres : Le protocole d’arrêt des manœuvres doit être considéré/confirmé après les 2 minutes de RCR suivant la 5e analyse. Une prise de pouls doit confirmer l’ACR avant l’application de ce protocole. Situations de réanimation-Arrêt cardiorespiratoire d’origine médicale – adulte REA. 1 ACR médical adulte avec particularités MRSI Veuillez utiliser le protocole usuel et y appliquer les particularités des maladies respiratoires sévères infectieuses (MRSI) suivantes, selon la directive en vigueur. En l’absence de particularités MRSI, le protocole usuel s’applique. Généralités : Revêtir les équipements de protection individuelle (EPI) appropriés, au début de l’intervention; Éviter d’approcher son visage des voies respiratoires du patient, lors de la prise de pouls; Ne pas utiliser le masque de poche; Toujours couvrir le visage du patient lors de compressions thoraciques (masque de ventilation, masque d’intervention ou masque à haute concentration, selon la situation); Aviser le centre hospitalier si une MRSI est suspectée ou si elle est confirmée, et respecter les directives de l’établissement. Interventions à adapter : 1. Installer un masque à haute concentration (MHC) au visage du patient, puis commencer les compressions thoraciques en continu sans ventilation; 2. Installer les électrodes de défibrillation simultanément puis procéder à l’analyse; 3. Préparer le CombitubeMD avec précautions MRSI (TECH. 6) pendant qu’un autre intervenant poursuit en continu les compressions thoraciques sans ventilation pendant 2 minutes. 4. Suite à une analyse, cesser les compressions thoraciques et procéder à l’intubation du patient avec précautions MRSI (TECH. 6). Dès que le patient est intubé, reprendre la RCR avec ventilation. 5. Faire un maximum de 2 tentatives d’intubation au total, et ce, par le même intervenant, afin de limiter la contamination (selon TECH. 6). 6. En cas d’extubation, de contre-indication ou d’échec de l’intubation au CombitubeMD, appliquer la technique de ventilation avec précautions MRSI (selon TECH. 15). RCR avec ventilations précoces : Lors de certaines situations cliniques, les TAP doivent débuter le plus tôt possible la RCR (30 :2) avec ventilations, considérant les précautions MRSI (TECH.15). Voici ces situations cliniques : Intoxication aux opioïdes, intoxication au monoxyde de carbone, obstruction des voies respiratoires supérieures résolues, pendaison/strangulation, noyade et femme enceinte. Situations de réanimation-Arrêt cardiorespiratoire d’origine médicale – adulte RÉA. 2 Arrêt des manœuvres lors d’ACR d’origine médicale RÉA. 2 Critères d’inclusion: Arrêt cardiorespiratoire (ACR) d’origine médicale - Protocole RÉA. 1 en cours. Critères d’exclusion absolus : Âge < 18 ans. Possibilité d’hypothermie. Patient porteur de dispositif d'assistance ventriculaire gauche (DAVG) (à moins d’avis contraire de la part de l’hôpital d’appartenance). Critères d’exclusion initiaux : ACR témoigné par technicien ambulancier paramédic (TAP) ou premier répondant (PR). Choc donné par premier intervenant (PI), PR ou policier-DEA. Possibilité d’hypothermie. Grossesse. Noyade récente (< 90 minutes). Présence de retour de pouls (30 secondes) à tout moment lors de la réanimation. Obstruction des voies respiratoires par corps étranger (non résolue). 1. Le protocole RÉA. 1 (ACR d’origine médicale – Adulte) doit déjà être en application. 2. Si choc donné lors d’une ou plusieurs des cinq premières analyses du protocole RÉA. 1, rythme autre qu’asystolie au moniteur après 2 minutes de RCR après la 5e analyse, possibilité d’hypothermie ou patient âgé de moins de 18 ans : o Continuer le protocole RÉA. 1 (ACR d’origine médicale - Adulte) et procéder à l’évacuation et au transport en mode URGENT. 3. En l’absence de critères d’exclusion (initiaux et absolus) : Si aucun choc donné lors des cinq premières analyses ET absence d’activité électrique (asystolie) au moniteur défibrillateur semi-automatique (MDSA) pendant 1 minute après la RCR d’une durée de 2 minutes après la 5e analyse ET absence de pouls à la prise de pouls : o Cesser les manœuvres de réanimation; o Imprimer la minute d’asystolie; o Expliquer aux proches, si présents, la raison de l’arrêt des manœuvres; o Retirer le CombitubeMD; o Transport NON URGENT au centre désigné par le SPU ou appel au support médicalà distance (SMD) pour constat de décès lorsque disponible. Situation de réanimation - Arrêt des manœuvres ACR d'origine médicale RÉA. 2 Arrêt des manœuvres lors d’ACR d’origine médicale (suite) 4. Réévaluer la situation 30 minutes après la 5e analyse faite sur place : a) Si aucun choc donné dans les 10 dernières minutes et asystolie au MDSA pendant 1 minute et absence de critères d’exclusion absolus: o Cesser les manœuvres de réanimation; o Imprimer la minute d’asystolie; o Expliquer aux proches, si présents, la raison de l’arrêt des manœuvres; o Retirer le CombitubeMD; o Transport NON URGENT au centre désigné par le SPU, ou appel pour constat de décès à distance lorsque disponible. b) Si choc donné dans les dix dernières minutes ou présence de rythme électrique au MDSA ou présence d’un critère d’exclusion absolu: o Continuer RÉA.1 (ACR d’origine médicale – Adulte). Remarques : Critère d’exclusion absolu : situation où l’arrêt des manœuvres ne doit jamais être appliqué. Rappel : le patient avec présence de signe(s) de puberté est inclus dans le protocole adulte correspondant. Ceci implique qu’un patient âgé de moins de 18 ans peut être inclus dans le protocole RÉA. 1. Si les proches s’opposent à l’arrêt des manœuvres après avoir été informés de l'inutilité de celles-ci, continuer le protocole RÉA. 1 (ACR d’origine médicale – Adulte). Chez un patient porteur d’un stimulateur cardiaque, une asystolie accompagnée uniquement de spicules (ligne verticale) générés par un stimulateur cardiaque doit être traitée comme une asystolie. La présence de spicules accompagnées d’un rythme électro-entrainé (QRS) demande, de la part du TAP, de procéder à la réanimation. Situation de réanimation - Arrêt des manœuvres ACR d'origine médicale REA. 3 Arrêt cardiorespiratoire d’origine REA. 3 traumatique, hémorragique ou chez la femme enceinte (≥ 20 semaines) – adulte Critères d’inclusion : Arrêt cardiorespiratoire (ACR) chez le patient adulte (avec un ou plusieurs signes de puberté) et en présence d’un des contextes suivants: Cinétique à risque de lésions traumatiques graves; Traumatisme pénétrant de la région centrale; Hémorragie interne ou externe d’origine médicale ou traumatique; Chez la femme enceinte ≥ 20 semaines. Critères d’exclusion : Présence de critères d’inclusion du protocole Arrêt cardiorespiratoire avec réanimation impraticable – mort obscure ou non, datant de plusieurs heures (MED.-LEG. 2); Présence de critères d’inclusion du protocole Directives de non-initiation de la réanimation (MED.-LEG. 3); Présence de critères d’inclusion du protocole Mort évidente (MED.-LEG. 4). 1. Se référer au protocole d’appréciation de la condition clinique préhospitalière : Confirmer l’ACR et effectuer une protection spinale au besoin. Commencer les compressions thoraciques (sans ventilation), et procéder simultanément à l’installation d’électrodes de défibrillation; 2. Procéder à l’analyse sans réanimation cardiorespiratoire (RCR) : a) Si le MDSA indique « Choc conseillé » : Donner le choc puis effectuer 2 minutes de RCR avec de l’oxygène à haute concentration. Terminer par des compressions et refaire une analyse. Répéter cette étape jusqu’à ce que le MDSA indique « Choc non conseillé », ou pour un maximum de 5 analyses; b) Si le MDSA indique « Choc non conseillé » : Si le patient présente une asystolie, considérer l’arrêt des manœuvres; Si l’arrêt des manœuvres n’est pas applicable, reprendre la RCR avec de l’oxygène à haute concentration; 3. Préparer le CombitubeMD. Lorsqu’il est prêt, procéder à l’intubation immédiatement, ou après une analyse en situation de « Choc conseillé » (selon TECH. 6); 4. Si applicable, procéder à l’immobilisation spinale complète du patient sur uneplanche dorsale, tout en poursuivant la RCR; 5. Procéder à l’évacuation du patient; 6. Transport URGENT au centre désigné par les SPU. Situations de réanimation-Arrêt cardiorespiratoire traumatique, hémorragique ou chez la femme enceinte (≥ 20 semaines) – adulte Remarques : Protocole approprié : Pour des exemples (non exhaustifs) de cinétiques à risque de lésions traumatiques graves, se référer à l’étape 3 de l’EQTPT. Le traumatisme pénétrant de la région centrale exclut les membres (les régions jonctionelles sont incluses). L’hémorragie doit être importante et clairement documentée (hématémèse ou rectorragie abondantes, lacération avec saignement abondant, etc.). La physionomie de la femme enceinte de ≥ 20 semaines correspond à une hauteur utérine à l’ombilic ou plus. Prise de pouls : Utilisation de la capnographie : une prise de pouls doit être effectuée lors du C-AB, lorsque le patient présente des signes de vie, ou lorsque la donnée d’ETCO2 augmente de façon significative. Non-utilisation de la capnographie (VPO) ou patient non intubé : une prise de pouls doit être effectuée lors du C-AB, lors du VPO (si effectué), avant d’initier l’évacuation puis aux 5 minutes, ou si le patient présente des signes de vie. Ventilation : Lorsqu’une immobilisation spinale est requise et qu’il est impossible de ventiler le patient adéquatement en ouvrant ses voies respiratoires avec les techniques respectant la position neutre de la tête, il est acceptable de faire une bascule de la tête. Déplacements : Le déplacement du patient ne doit être initié que lorsque le patient est intubé ou que 3 tentatives d’intubation ont été effectuées (selon TECH. 6). Les 2 TAP doivent demeurer au chevet du patient durant toute cette intervention. Lorsque le patient est intubé, un collet cervical et des immobilisateurs de tête sont requis pour son évacuation. Femme enceinte : Lors de la RCR chez la femme enceinte de 20 semaines ou plus (hauteur utérine à l’ombilic ou plus), il faut déplacer l’utérus vers la gauche. Pour ce faire, un intervenant doit prendre à une ou à deux mains l’abdomen de la patiente et le déplacer vers la gauche. S’il est impossible de faire cette manœuvre, incliner la planche dorsale de 30 degrés vers la gauche. Aviser le centre hospitalier dès que la situation le permet (au chevet de la patiente, si possible). Arrêt des manœuvres : Le protocole d’arrêt des manœuvres doit être considéré/confirmé après le constat d’une asystolie lors de l’analyse initiale. Situations de réanimation-Arrêt cardiorespiratoire traumatique, hémorragique ou chez la femme enceinte (≥ 20 semaines) – adulte REA. 3 ACR traumatique adulte, hémorragieque ou femme enceinte (≥ 20 semianes) avec particularités MRSI Veuillez utiliser le protocole usuel et y appliquer les particularités des maladies respiratoires sévères infectieuses (MRSI) suivantes, selon la directive en vigueur. En l’absence de particularités de MRSI, le protocole usuel s’applique. Généralités : Revêtir les équipements de protection individuelle (EPI) appropriés, au début de l’intervention; Éviter d’approcher son visage des voies respiratoires du patient, lors de la prise de pouls; Ne pas utiliser le masque de poche; Toujours couvrir le visage du patient lors de compressions thoraciques (masque de ventilation, masque d’intervention ou masque à haute concentration, selon la situation); Aviser le centre hospitalier si une MRSI est suspectée ou si elle est confirmée, et respecter les directives de l’établissement. Interventions à adapter : 1. Installer un masque à haute concentration (MHC) au visage du patient et commencer les compressions thoraciques en continu sans ventilation; 2. Installer les électrodes de défibrillation simultanément puis procéder à l’analyse; 3. Préparer le CombitubeMD avec précautions MRSI (TECH. 6) pendant qu’un autre intervenant poursuit en continu les compressions thoraciques sans ventilation; 4. Dès que le CombitubeMD est prêt, cesser les compressions thoraciques et effectuer l’intubation. Reprendre la RCR avec ventilations une fois l’intubation complétée; 5. Faire un maximum de 2 tentatives d’intubation au total, et ce, par le même intervenant, afin de limiter la contamination (selon TECH. 6); 6. En cas d’extubation, de contre-indication ou d’échec de l’intubation au CombitubeMD, appliquer la technique de ventilation avec précautions pour les MRSI (TECH. 15). RCR avec ventilations précoces : Lors d’un ACR impliquant une femme enceinte, les TAP doivent débuter le plus tôt possible la RCR (30 :2) avec ventilations, considérant les précautions MRSI (TECH.15). Situations de réanimation-Arrêt cardiorespiratoire traumatique, hémorragique ou chez la femme enceinte (≥ 20 semaines) – adulte RÉA. 4 Arrêt des manœuvres lors d’ACR d’origine traumatique, hémorragique RÉA. 4 ou chez la femme enceinte (≥ 20 semaines). Critères d’inclusion : L’arrêt cardiorespiratoire (ACR) traumatique avec cinétique à risque ou impact à haute vélocité (traumatisme fermé), traumatisme pénétrant, dont la cause probable de l’ACR est une hémorragie interne ou externe ou chez la femme enceinte (≥ 20 semaines) - Protocole RÉA. 3 en cours. Critères d’exclusion absolus : Âge < 18 ans. Possibilité d’hypothermie. Patient porteur d’un dispositif d'assistance ventriculaire gauche (DAVG) (à moins d’avis contraire de la part de l’hôpital d’appartenance). Critères d’exclusion initiaux: ACR témoigné par technicien ambulancier paramédic (TAP) ou premier répondant (PR). Choc donné par premier intervenant (PI), PR ou policier-DEA. Possibilité d’hypothermie. Grossesse. Noyade récente (< 90 minutes). Présence de retour de pouls (30 secondes) à tout moment lors de la réanimation. Obstruction des voies respiratoires par corps étranger (non résolue). 1. Le protocole RÉA. 3 (ACR d’origine traumatique - Adulte) doit déjà être en application. 2. Lorsqu’après la demande d’analyse #1, aucun choc n’est recommandé et qu’une asystolie est présente à l’écran et en absence de critères d’exclusion (initiaux et absolus) : o Confirmer l’absence de pouls ; o Cesser les manœuvres de réanimation; o Imprimer la minute d’asystolie; o Expliquer aux proches, si présents, la raison de l’arrêt des manœuvres; o Transport NON URGENT au centre désigné par les services préhospitaliers d’urgence (SPU) ou appel pour constat de décès à distance lorsque disponible. Situation de réanimation-Arrêt manœuvres - ACR traumatique, hémorragique ou chez la femme enceinte (≥ 20 semaines) RÉA. 4 Arrêt des manœuvres lors d’ACR d’origine traumatique, hémorragique ou chez la femme enceinte (≥ 20 semaines) (suite) 3. Réévaluer la situation 30 minutes après le départ du site : a) Si aucun choc donné dans les dix dernières minutes et aucune activité électrique (asystolie) pendant 1 minute et absence de critères d’exclusion absolus : o Cesser les manœuvres de réanimation; o Imprimer la minute d’asystolie; o Expliquer aux proches, si présents, la raison de l’arrêt des manœuvres; o Retirer le CombitubeMD; o Procéder au transport NON URGENT au centre désigné par le SPU, ou appel au support médical à distance (SMD) pour constat de décès lorsque disponible. b) Si choc donné dans les dix dernières minutes : o Se référer au protocole RÉA. 1 Arrêt cardiorespiratoire (ACR) d’origine médicale – Adulte) et RÉA. 2 (Arrêt des manœuvres lors d’ACR d’origine médicale). ) Si rythme au MDSA autre qu’une asystolie ou présence d’un critère d’exclusion absolu : o Continuer RÉA. 3 (ACR d’origine traumatique – Adulte). Remarques : Critère d’exclusion absolu : situation où l’arrêt des manœuvres ne doit jamais être appliqué. Rappel : le patient avec présence de signe(s) de puberté est inclus dans le protocole adulte correspondant. Ceci implique qu’un patient âgé de moins de 18 ans peut être inclus dans le protocole RÉA. 3 (ACR d’origine traumatique – Adulte). Si les proches s’opposent à l’arrêt des manœuvres après avoir été informés de l'inutilité de celles-ci, continuer le protocole RÉA. 3 (ACR d’origine traumatique – Adulte). Chez un patient porteur d’un stimulateur cardiaque, une asystolie accompagnée (uniquement) de spicules (ligne verticale) générés par le stimulateur cardiaque doit être traitée comme une asystolie. La présence de spicules accompagnées d’un rythme électro-entrainé (QRS) demande de la part du TAP, de procéder à la réanimation. Situation de réanimation-Arrêt manœuvres - ACR traumatique, hémorragique ou chez la femme enceinte (≥ 20 semaines) REA. 5 Arrêt cardiorespiratoire d’origine REA. 5 médicale – pédiatrique (0 à la puberté) Critère d’inclusion : Arrêt cardiorespiratoire (ARC) d’origine médicale (incluant les situations médicales où le pouls est < 60 / min ET où l’état d’éveil est à « U ») chez le patient pédiatrique (absence de signes de puberté). Critères d’exclusion : Présence de critères d’inclusion du protocole Arrêt cardiorespiratoire avec réanimation impraticable – mort obscure ou non, datant de plusieurs heures (MED.-LEG. 2); Présence de critères d’inclusion du protocole Directives de non-initiation de la réanimation (MED.-LEG. 3); Présence de critères d’inclusion du protocole Mort évidente (MED.-LEG. 4). 1. Se référer au protocole d’appréciation de la condition clinique préhospitalière : a) Activer le moniteur défibrillateur semi-automatique (MDSA) dès qu’un ACR est suspecté. b) Confirmer l’ACR : Pour les patients ayant un pouls palpable < 60 / min et dont l’état d’éveil est à « U » (sur l’échelle AVPU), débuter la RCR (sauf si le patient est en hypothermie) avec de l’oxygène à haute concentration et installer les électrodes de défibrillation. Procéder ensuite à l’étape 5, en vérifiant la présence du pouls toutes les 2 minutes; Pour les patients sans pouls, débuter la RCR avec de l’oxygène à haute concentration. Procéder par la suite à l’installation des électrodes de défibrillation; 2. Procéder à l’analyse sans réanimation cardiorespiratoire (RCR) : a) Si le MDSA indique « Choc conseillé » : Donner le choc puis effectuer 2 minutes de RCR. Terminer par des compressions; b) Si le MDSA indique « Choc non conseillé » : Effectuer 2 minutes de RCR. Terminer par des compressions; 3. Répéter l’étape 2 jusqu’à ce que 5 analyses aient été complétées (sur place) ou qu’il y ait un retour du pouls; 4. Procéder à un cycle de 2 minutes de RCR suite à la 5e analyse; 5. Procéder à l’évacuation du patient sur une planche dorsale ou un Pedi-PacMD; 6. Avant le départ, procéder à une analyse dans le véhicule ambulancier. Quitter dès que le MDSA indique « Choc non conseillé ». S’il indique « Choc conseillé », répéter l’étape 2 a) jusqu’à ce qu’il indique « Choc non conseillé », et ce, pour un maximum de 3 analyses. Poursuivre la RCR; 7. Transport URGENT au centre désigné par les SPU, en poursuivant la RCR si le patient n’est toujours pas réanimé. Situations de réanimation-Arrêt cardiorespiratoire d’origine médicale pédiatrique Remarques : La notion de défibrillation en position trouvée ne s’applique pas en pédiatrie. Le TAP doit prioriser la RCR et effectuer une analyse dès que possible. Protocole approprié : L ACR dont l’origine est l’asphyxie (pendaison, strangulation, noyade, incendie, etc.) doit être inclus dans le présent protocole. Lorsqu’une obstruction des voies respiratoires supérieures est identifiée et qu’il y a absence de pouls, il est indiqué de procéder au protocole MED. 13. Pour les soins de réanimation du nouveau-né, se référer au protocole OBS. 4. CombitubeMD: Si le patient mesure ≥ 4 pi (≥ 1,22 m), procéder à l’intubation selon TECH. 6, dès que possible après une analyse chez les patients sans pouls OU dès que possible chez les patients dont le pouls est < 60 / min et dont l’état d’éveil est à « U ». Pendant la technique, effectuer un massage cardiaque. Reprendre la RCR après l’intubation. Lorsque le patient est intubé, un collet cervical et des immobilisateurs de tête sont requis pour son évacuation. Défibrillation : Pour les patients < 25 kg (< 8 ans) : Sélectionner le mode pédiatrique avant une première analyse par MDSA; Utiliser les électrodes de défibrillation pédiatriques appropriées en position antéro- postérieure en se référant aux recommandations du fabricant; En cas de doute sur le poids ou sur l’âge du patient, ne pas activer le mode pédiatrique, car la dose d’énergie délivrée risquerait alors d’être trop faible. Prise de pouls : Utilisation de la capnographie : une prise de pouls doit être effectuée lors du C-AB, lorsque le patient présente des signes de vie, ou lorsque la donnée d’ETCO2 augmente de façon significative. Non-utilisation de la capnographie(VPO) ou patient non intubé : une prise de pouls doit être effectuée lors du C-AB, lors du VPO (si effectué), 2 minutes après la 5e analyse, dans le véhicule ambulancier après l’analyse prédépart si le MDSA indique « Choc non conseillé » ou si le patient présente des signes de vie. Lors d’un retour de pouls : S’il y a présence de pouls à une fréquence ≥ 60 / min, sortir du présent protocole et se référer au protocole d’appréciation clinique préhospitalière. S’il y a présence de pouls à une fréquence < 60 / min et que l’état d’éveil est évalué à « U » (sur l’échelle AVPU), procéder à la RCR et vérifier le pouls toutes les 2 minutes. Médicaments : En contexte d’anaphylaxie avec ACR ou de bradycardie < 60 / min chez le patient dont l’état d’éveil est évalué à « U » et qui présente des signes d’hypoperfusion : doubler la dose usuelle d’épinéphrine. Administrer une dose unique par voie intramusculaire (IM) dès que possible sans interrompre ou retarder la RCR avec ventilation, peu importe si des doses ont été administrées au patient avant l’ACR. L’intubation peut être retardée ou non, selon la qualité des ventilations. En contexte d’intoxication aux opiodes avec ACR ou de bradycardie < 60 / min chez le patient dont l’état d’éveil est évalué à « U » et qui présente des signes d’hypoperfusion : administrer une dose de naloxone de 4 mg (4 ml) par voie intramusculaire (IM) dès que possible, sans interrompre ou retarder la RCR avec ventilation, peu importe si des doses ont été administrées au patient avant l’ACR. L’intubation peut être retardée ou non, selon la qualité des ventilations. Dans ce contexte, l’utilisation d’un vaporisateur à haute concentration de 4 mg est possible (ex. : vaporisateur nasal NARCANMD). Situations de réanimation-Arrêt cardiorespiratoire d’origine médicale pédiatrique Déplacements : Le déplacement du patient ne doit pas être initié avant 2 minutes après la 5e analyse. Les 2 TAP doivent demeurer au chevet du patient durant toute cette intervention. Arrêt de manœuvres : L’arrêt des manœuvres ne peut pas être appliqué pour les patients de moins de 18 ans. REA. 5 ACR d’origine médicale – pédiatrique avec particularités MRSI Veuillez utiliser le protocole usuel et y appliquer les particularités des maladies respiratoires sévères infectieuses (MRSI) suivantes, selon la directive en vigueur. En l’absence de particularit s MRSI, le protocole usuel s’applique. Généralités : Revêtir les équipements de protection individuelle (EPI) appropriés, au début de l’intervention; Éviter d’approcher son visage des voies respiratoires du patient, lors de la prise de pouls; Ne pas utiliser le masque de poche; Toujours couvrir le visage du patient lors de compressions thoraciques (masque de ventilation, masque d’intervention ou masque à haute concentration, selon la situation); Aviser le centre hospitalier si une MRSI est suspectée ou si elle est confirmée, et respecter les directives de l’établissement. Interventions à adapter : 1. Installer un masque à haute concentration (MHC) au visage du patient, puis commencer les compressions thoraciques en continu sans ventilation; 2. Préparer le matériel pour la ventilation avec précautions pour les MRSI (TECH. 15) et poursuivre la RCR (15:2 ou 30:2 si elle est effectuée par un seul intervenant) en débutant les ventilations dès que possibl