Physiologie Humaine - Notes de Cours PDF
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Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca
Zenouaki Moad
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These notes provide a summary of the human respiratory physiology for medical students in Casablanca. This document covers the respiratory system and its function in detail. The text also discusses the process of gas exchange within the alveolar-capillary membrane, emphasizing anatomical and functional details.
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FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE CASABLANCA PHYSIOLOGIE HUMAINE S3 - S4 MEDECINE S4 PHARMACIE AUTEUR ZENOUAKI MOAD FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE CASABLANCA PHYSIOLOGIE RESPIRATOIRE INTRODUCTION À LA PHYSIOLOGI...
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE CASABLANCA PHYSIOLOGIE HUMAINE S3 - S4 MEDECINE S4 PHARMACIE AUTEUR ZENOUAKI MOAD FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE CASABLANCA PHYSIOLOGIE RESPIRATOIRE INTRODUCTION À LA PHYSIOLOGIE RESPIRATOIRE I – GÉNÉRALITÉS - On distingue 2 sortes de respiration Ø Respiration cellulaire : Se déroule au niveau de la mitochondrie et permet la production d’ATP avec consommation du glucose + O2 et libération du CO2 Ø Respiration pulmonaire : a) Chez les unicellulaires : Consiste en un simple échange gazeux par agitation moléculaire b) Chez les pluricellulaires : Consiste en une succession d’évènements : ventilation, diffusion, transport et régulation - La fraction d’oxygène dans l’air inspiré est de 20 à 21% - Parmi les fonctions du système respiratoire Ø Échanges gazeux et oxygénation cellulaire Ø Thermorégulation et balance hydrique Ø Défense de l’organisme Ø Équilibre acido-basique Ø Phonation, déglutition, rires et vomissements II – ANATOMIE DU SYSTÈME REPIRATOIRE Ä Cage thoracique a) Côtes - Représentées par 12 paires d’os qui s’articulent avec le rachis et le sternum - Séparées par un espace intercostal rempli de graisse, d’un pédicule vasculo-nerveux et de muscles intercostaux internes et externes ayant des fibres musculaires orientées différemment - Mobilisées autour d’un axe horizontal entraînant un mouvement en anse de seau b) Vertèbres (rachis) - Représentées par 32 à 35 os - Subissent une extension lors de l’inspiration pour augmenter le volume du thorax - Subissent une flexion lors de l’expiration pour diminuer le volume du thorax - Une fracture ou luxation vertébrale peut être mortelle par altération de la respiration c) Sternum Ä Voies aériennes supérieures a) Fosses nasales - Organe d’olfaction, phonation et respiration - Constitue la 1ère zone de contact avec l’air ambiant - Constitue une barrière mécanique et immunologique b) Pharynx - Conduit musculaire rigidifiant les voies aériennes à l’inspiration - Carrefour aérodigestif impliqué dans la déglutition et dans la respiration c) Larynx - Zone de rétrécissement empêchant les fausses routes grâce à un sphincter permettant la fermeture des voies aériennes lors de la déglutition - Organe de la phonation à travers l’insertion des cordes vocales Ä Voie aériennes inférieures a) Trachée : Conduit plus cartilagineux que musculaire b) Bronches : Conduit plus musculaire que cartilagineux et dont les divisions s’organisent en lobes et en segments Ä Poumons a) Lobule pulmonaire - Correspond à l’unité respiratoire anatomique - Né à partir de subdivisions de bronchioles terminales avec un aspect en pyramide tronquée - Est délimité par du tissu conjonctif + toujours accompagné d’une artère pulmonaire b) Alvéole pulmonaire - Correspond à l’unité respiratoire fonctionnelle - Siège les échanges gazeux qui se font à travers la membrane alvéolo-capillaire - La surface alvéolaire totales est de 75 m2 - Comporte plusieurs types cellulaires Pneumocytes type I (95%) : Cellules fragiles à échange rapide, assurant les échanges gazeux Pneumocytes type II (3%) : Cellules cuboïdes à microvillosités assurant la sécrétion du surfactant Macrophages alvéolaires : Cellules immunitaires c) Surfactant pulmonaire - Film tensio-actif empêchant l’affaissement des alvéoles par diminution de la tension superficielle ce qui fait de lui un composant de la compliance pulmonaire + rôle immunitaire - Fait de 80% de lipides et 15% de protéines - Est diminué par le tabagisme et absent/altéré chez les nouveau-nés soufrant de la maladie des membranes hyalines ® Détresse respiratoire d) Élasticité pulmonaire - Est définie par 2 propriétés antagonistes Compliance : Tendance d’un tissu à s’étirer Élastance : Tendance d’un tissu à s’opposer à l’étirement et à retrouver sa forme initiale après l’étirement - Les fibres de collagène sont peu extensibles alors que les fibres élastiques sont très extensibles - L’élasticité pulmonaire diminue avec l’âge et lors de certaines pathologies (fibrose, emphysème…) e) Plèvre pulmonaire - Séreuse tapissant les poumons permettant de transmettre les mouvement du thorax aux poumons f) Ventilation pulmonaire - Correspond au processus qui régit le mouvement de l’air à l’intérieur des voies aériennes - Comprend 2 phénomènes Inspiration Expiration - Phénomène actif et automatique - Phénomène passif qui devient actif en cas d’expiration - S’accompagne par une augmentation du volume forcée par contraction des muscles expiratoires du thorax par contraction des muscles inspiratoires - S’accompagne par une diminution du volume du thorax Remarques - Muscles inspiratoires : Diaphragme, muscles intercostaux externes et muscles accessoires (sterno-cléido-mastoïdien, trapèze…) si inspiration forcée - Muscules expiratoires : Diaphragme, muscles intercostaux internes et muscles accessoires (muscles abdominaux) - A propos du diaphragme : Course normale = 1cm, course maximale = 8 à 10 cm, surface = 250cm2, mobilise 250mL pour chaque 1 cm, assure 75% de la ventilation, augmente le diamètre vertical du thorax en se contractant g) Ventilation alvéolaire - Correspond au volume d’air par minute qui atteint les alvéoles et participe à l’hémostase - Doit être proportionnel au débit sanguin pulmonaire - Définit 2 sortes espaces morts Espace mort anatomique (30%) : Partie des VA dans laquelle aucun échange gazeux ne se produit. Il s’étend des VAS aux bronchioles terminales Espace mort physiologique : EMA + alvéoles ventilées mais non perfusées h) Travail respiratoire - Energie fournit par les poumons pour vaincre Ø Résistances élastiques des poumons Ø Résistances de la cage thoracique Ø Résistance des voies aériennes EXPLORATION DE LA FONCTION RESPIRATOIRE Ä Exploration fonctionnelle respiratoire - Correspond à une évaluation de la fonction respiratoire au repos, à l’effort et au sommeil - Inclus plusieurs examens dont Spirométrie : Examen de base permettant l’étude des volumes mobilisables et débits respiratoires ® Nécessaire pour le diagnostic des BPCO Pléthysmographie : Examen plus précis permettant l’étude des volumes mobilisables, non mobilisables et débits respiratoires ® Nécessaire pour le diagnostic des l’asthme Épreuve fonctionnelle à l’exercice : Examen qui consiste à mesurer la ventilation, la consommation d’O2, les échanges gazeux ainsi que les paramètres CV durant un effort Polysomnographie : Examen qui consiste à évaluer la fonction respiratoire au cours du sommeil Ä Volumes respiratoires a) Volumes mobilisables - Volume courant (VC ou VT) : Volume d’air mobilisé par une inspiration ou expiration normale = 500 mL - Volume de réserve inspiratoire (VRI) : Volume d’air mobilisé par une inspiration profonde faisant suite à une inspiration normale. Il est > VRE - Volume de réserve expiratoire (VRE) : Volume d’air mobilisé par une expiration profonde faisant suite à une expiration normale - Capacite vitale (CV) : Volume d’air mobilisé par une expiration profonde faisant suite à une inspiration profonde = VC + VRI + VRE b) Volumes non mobilisables - Volume résiduel (VR) : Volume d’air contenu dans les poumons après expiration forcée - Capacité résiduelle fonctionnelle (CRF) : Volume d’air contenu dans les poumons après une expiration normale. C’est le volume pulmonaire de repos Capacité pulmonaire totale (CPT) : Volume d’air contenu dans les poumons après inspiration profonde = CV + VR = 5L Ä Débits respiratoires - Correspond au volume d’air ventilé par unité de temps Volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) : Fraction de la CV expulsée pendant une seconde par expiration forcée et rapide Volume inspiratoire maximal par seconde (VIMS) : Fraction de la CV inspirée pendant une seconde par inspiration forcée et rapide Débit expiratoire de pointe (DEP) : Débit instantané maintenu pendant au moins 3 secondes durant une expiration forcée exécutée suite à une inspiration complète. Il peut être mesuré par un débitmètre de pointe et reflète essentiellement le calibre des voies aériennes proximales Débits normalisés (DEM) : Débits mesurés à des points précis de la courbe d’expiration forcée Ä Troubles ventilatoires a) Troubles ventilatoires obstructifs (TVO) - Dues à une obstruction des voies aériennes, des bronches ou à une compression extrinsèque - Définis par un rapport de Tiffeneau (VEMS/CV) ≤ 70% - Sévérité évaluée le VEMS (Léger si > 80% ; modéré si entre 60 et 80 ; sévère si < 60%) - Réversibilité évaluée par la ∆ VEMS avant et après action des broncho-dilatateurs Ø Si ∆VEMS < 12% (200mL) : TVO non réversible (ex BPCO) Ø Si ∆VEMS > 12% (200mL) : TVO réversible (ex asthme) - Caractérisés par des débits normalisés abaissées avec volumes normaux voire augmentés (en cas de distension pulmonaire) b) Troubles ventilatoires restrictifs (TVR) - Due à une atteinte du parenchyme pulmonaire, du tissu neuromusculaire, de la cage thoracique, obésité, pachypleurite (plèvre devient rigide)… - Définie par une CPT ≤ 80% (ex pneumopathies infiltrantes diffuses) - Caractérisé par des débits normalisés conservés avec volumes abaissés c) Troubles ventilatoires mixtes (TVM) - Mélange entre le TVO et TVR → Diminution du rapport de Tiffeneau et de la CPT HEMATOSE I – GENERALITES Ä Définition L’hématose ou diffusion AC correspond à des échanges gazeux passifs et vitaux à travers la MEC et qui obéissent à la loi de Fick Ä Histologie de la MAC - Epithélium alvéolaire - Espace interstitiel - Membrane basale capillaire et - Endothélium capillaire alvéolaire Ä Notion de pression partielle - Pression qu’aurait exercée les molécules d’un composant s’il occupait seul tout le volume du mélange. Autrement dit, c’est la contribution de ce composant à pression totale du mélange - Seule la fraction dissoute (libre) du gaz participe à la pression partielle. Celle-ci est déterminée P grâce à la loi d’Henry V!"# = S!"# × !"#)P "$% Ä Facteurs influençant l’hématose - Nature du gaz : L’hématose augmente avec l’augmentation de sa solubilité et la diminution de son PM. Elle 20 fois plus élevée pour CO2 comparé au O2 - MAC : L’hématose augmente avec l’augmentation de sa surface et la diminution de son épaisseur - Temps de transition capillaire : L’hématose augmente avec l’augmentation du temps de transition capillaire - Gradient de pression : : L’hématose augmente avec l’augmentation du gradient de pression de part et d’autre de la MAC Ä Evaluation de l’hématose - Grâce à une pléthysmographie qui mesure la capacité de diffusion du CO (DLCO) qui dépend de l’âge, sexe, surface corporelle et fixation du CO sur l’hemoglobine - La capacite de diffusion d’un gaz (DLgaz) correspond au volume de gaz qui traverse la MAC en 1 min pour un gradient de pression de 1 mmHg (en mL/min/mmHg) II – TRANSPORT DES GAZ Ä Rappels sur l’hémoglobine - L’hémoglobine est une protéine transporteuse et un pigment sanguin de 68KDa formé par Ø Quatre chaines polypeptidiques Ø Hème central (noyau porphyrine + ion ferreux) - L’hémoglobine est capable de fixer, réversiblement, jusqu’à 4 molécules d’O2 - Son Affinité évolue comme suit CO > O2 > CO2 Ä Courbe de dissociation de l’Hb - La courbe de dissociation de l’hémoglobine est une représentation graphique qui décrit l’évolution de la saturation de l’Hb en oxygène en fonction de sa pression partielle. Elle a un aspect sigmoïde une saturation de 97% à 100mmHg - Il existe 5 paramètres qui influencent l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène : Ø La P50 : Plus elle diminue, plus l’affinité pour l’oxygène augmente Ø La PCO2 : Plus elle diminue, plus l’affinité pour l’oxygène augmente Ø La température : Plus elle diminue, plus l’affinité pour l’oxygène augmente Ø Le 2,3 DPG : Plus il diminue, plus l’affinité pour l’oxygène augmente Ø Le pH : Plus il diminue, plus l’affinité pour l’oxygène augmente (effet de Bohr = libération d’O2 pour pouvoir capter H+ et neutraliser l’acidose) Ä Transport d’O2 - Dépend de 4 paramètres Ø Affinité de l’Hb (C. dissociation) Ø Qualité de l’hématose Ø Concentration en Hb Ø Débit cardiaque - Se fait sous 2 formes Ø Forme dissoute (3%) : Forme disponible pour les cellules Ø Forme combinée à l’Hb (97%) : Forme de transport et de réserve - La saturation de l’hémoglobine en O2 est définie par Qté d( O2 liée à l( Hb S&' = x100 = 95% pour SA Qté d( O2 maximale liée à l′Hb = 70% pour SV Ä Transport du CO2 - Se fait sous 2 formes Ø Forme dissoute (5 – 10%) Ø Forme combinée (90 – 95%) a) A l’eau sous forme de bicarbonate en présence d’anhydrase carbonique b) A l’hémoglobine sous formé d’Hb carbaminée Remarques - Ces combinaisons s’accompagnent par 2 effets Ø Effet Hamburger : Les bicarbonates quittent les GR avec Cl- Ø Effet Haldane : Pour une même PCO2 l’hémoglobine fixe plus de CO2 si PO2 est basse FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE CASABLANCA PHYSIOLOGIE CARDIAQUE INTRODUCTION À LA PHYSIOLOGIE CARDIOVASCULAIRE Ä Rappels anatomiques - Le cœur est un organe thoracique situé dans le médiastin antéro-inférieur creusé de 4 cavités Ø Une oreillette et un ventricule droits formant le cœur droit Ø Une oreillette et un ventricule gauche formant le cœur gauche - Le cœur possède 2 sortes de valves Ø Valves auriculo-ventriculaires - Valve mitrale (2 valvules) : sépare l’OG du VG - Valve tricuspide (3 valvules) : sépare l’OD du VD Ø Valves sigmoïdes - Valve pulmonaire (3 valvules) : sépare le VD de l’AP - Valve aortique (3 valvules) : sépare le VG de l’aorte Ä Cellules cardiaques - Cellules contractiles (à réponse rapide) : Ce sont des cellules nombreuses assurant un rôle mécanique et qui se dépolarisent après les cellules automatiques (nodales) - Cellules automatiques (à réponse lente) : Ce sont des cellules moins nombreuses assurant la commande automatique et qui se dépolarisent spontanément. Elles constituent le tissu nodal (nœud sinusal, nœud atrioventriculaire, faisceau de His et réseau de Purkinje) Ä Circulation vasculaire - Grande circulation (circulation systémique) : Située entre le ventricule gauche et l’oreillette droite (entre aorte et veines caves), elle permet le transport du sang oxygéné vers les organes et le retour du sang non oxygéné vers l’oreillette droite - Petite circulation (circulation pulmonaire) : Située entre le ventricule droite et l’oreille gauche (entre artères pulmonaires et veines pulmonaires), elle permet le transport du sang non oxygéné vers les poumons et le retour du sang oxygéné vers l’oreillette gauche ® Les veines pulmonaires sont les structures vasculaires les plus oxygénées Ä Vaisseaux sanguins - On distingue 5 types de vaisseau Artères : Vaisseaux distributifs Capillaires : Vaisseaux échangeurs Artérioles : Vaisseaux résistifs Veinules : Vaisseaux collecteur régulateurs Veines : Vaisseaux capacitifs - Le système veineux possède une fonction de réservoir car il a un volume plus grand que celui du système artériel + son diamètre est modulable - Le diamètre des vaisseaux et la vitesse d’écoulement diminuent en en allant des artères vers les capillaires mais la surface de section augmente Ä Débit sanguin - Correspond au produit de la vitesse d’écoulement et de la surface de section (surface totale de tous les Vx du même calibre situés en //) - Le débit sanguin est maintenu constant dans toutes les structures vasculaires - Le schéma suivant représente le débit que reçoit chaque organe avant et après un effort ACTIVITÉ ÉLECTRIQUE DU CŒUR I – GÉNÉRALITÉS Ä Propriétés cardiaques - Propriété bathmotrope : Excitabilité du myocarde (dépend de la durée de la période réfractaire) - Propriété chronotrope : Fréquence cardiaque - Propriété dromotrope : Conductibilité cardiaque - Propriété inotrope : Contractilité cardiaque - Propriété tonotrope : Distensibilité cardiaque Ä Facteurs influençant les propriétés cardiaques - Le SN sympathique exerce un effet + sur toutes les ptés cardiaques (sauf bathmotrope) - Le SN parasympathique exerce un effet – sur toutes les ptés cardiaques (sauf bathmotrope) - Les catécholamines circulantes, l’hypocalcémie et l’hypokaliémie sont chronotropes positifs - Les bétabloquants ont des effets inotrope et chronotrope négatifs II – ÉLECTROPHYSIOLOGIE DE LA CELLULE CARDIAQUE Ä Potentiel de repos - Correspond à une répartition asymétrique des charges de part et d’autre de la cellule cardiaque avec une abondance des charges positifs à l’extérieur → ddp = - 90mV - Ce PR est maintenu grâce à l’action des canaux de fuite et la pompe Na/K/ATPase - Est moins négatif pour les cellules automatiques que pour les cellules contractiles Ä Potentiel d’action Phase Cellules contractiles Cellules automatiques Augmentation brutale du PM par Augmentation progressive du PM Phase 0 entrée massive du sodium par entrée progressive du calcium (Dépolarisation rapide) (pente aigue) (pente faible) Légère diminution du PM par Phase 1 entrée du chlore et sortie du Absente (Repolarisation rapide précoce) sodium Stagnation du PM par entrée du Phase 2 calcium responsable du couplage Absente (Repolarisation lente ou plateau) électromécanique Phase 3 Diminution progressive du PM par Diminution progressive du PM par (Repolarisation rapide finale) sortie du potassium sortie du potassium C’est la phase de dépolarisation lente spontanée (diastolique) qui résulte d’un un déséquilibre entre Phase 4 Phase de repos (stable) les courants repolarisant et les courants dépolarisants au profit de ces derniers (phase instable) III – ACTIVITÉ ÉLECTRIQUE DU CŒUR a) Dépolarisation auriculaire : Commence au niveau du nœud sinusal, déclenche la contraction des oreillettes et est représentée par l’onde P sur l’ECG b) Conduction auriculoventriculaire : Correspond à la transmission de l’activité électrique des oreilletes vers les ventricules à travers le NAV, faisceau de His et réseau de Purkinje. Elle est représentée par l’espace PR sur l’ECG c) Dépolarisation ventriculaire : Comme dans l’endocarde, déclenche la contraction des ventricules et est représentée par le complexe QRS sur l’ECG d) Repolarisation ventriculaire : Commence dans l’épicarde et est représentée par l’onde T sur l’ECG ACTIVITÉ MÉCANIQUE DU CŒUR I – RÉVOLUTION CARDIAQUE Ä Définition - Correspond à la période située entre la fin d’une contraction et la fin de la contraction suivante - Elle comprend 2 phases Ø Systole ventriculaire : Passage du sang depuis les ventricules vers les vaisseaux Ø Diastole ventriculaire : Passage du sang depuis les oreillettes vers les ventricules - Sa durée est de 0,8s (0,3 pour la systole et 0,5 pour la diastole). Toute modification de cette durée se fait au détriment de la diastole Ä Systole ventriculaire - Située entre la fermeture des VAV et la fermeture des V. sigmoïdes (entre les bruits B1 et B2) - Comprend 3 étapes Contraction isovolumétrique Éjection rapide Éjection lente - Assure une augmentation brutale - Assure la majorité de l’éjection - Assure une minorité de l’éjection et isovolumétrique de la pression - Les VAV sont fermés alors que - Les VAV sont fermés alors que intra-ventriculaire les valves sigmoïdes sont ouvertes les valves sigmoïdes sont ouvertes - Toutes les valves sont fermées - Se termine par l’ouverte des valves sigmoïdes Ä Diastole ventriculaire - Commence par la fermeture des V. sigmoïdes et se termine par la fermeture des VAV - Se fait lors de la repolarisation des cardiomyocytes - Comprend 4 phases Remplissage passif Remplissage actif Relaxation isovolumétrique Remplissage passif lent rapide (Systole auriculaire) - Assure une baisse brutale et - Assure la majorité du - Assure une minorité - Assure 25% du isovolumétrique de la remplissage ventriculaire du remplissage remplissage ventriculaire pression intra-ventriculaire - Les VAV sont ouverts ventriculaire - Les VAV sont ouverts - Toutes les valves sont alors que les V - Les VAV sont ouverts alors que les V fermées sigmoïdes sont fermés alors que les V sigmoïdes sont fermés - Se termine par l’ouverture sigmoïdes sont fermés des VAV - Sa durée est plus brève que le remplissage ventriculaire II – DÉBIT CARDIAQUE Ä Définition - Correspond au volume de sang expulsé par les ventricules par unité de temps (5 à 6 L/min) - Est calculé comme suit Q ! = VES × FC = (VTD − VTS) × FC v Volume d’éjection systolique (VES) : Volume de sang éjecté par les ventricules à chaque contraction v Fréquence cardiaque (FC) : Nombre de cycles cardiaques par minute (60 – 70 batt/min) v Volume télédiastolique (VTD) : Volume de sang dans les ventricules à la fin de la diastole v Volume télésystolique (VTS) : Volume de sang dans les ventricules à la fin de la systole - La méthode de mesure la plus fiable du débit cardiaque est la méthode de Fick Ä Variations physiologiques Situations où le débit cardiaque Situations où le débit cardiaque ¯ - Âge jeune - Âge avancé - Sexe masculin - Sexe féminin - Orthostatisme - Position allongée - Anxiété, anémie et altitude - Dernier trimestre de la grossesse - Hyperthyroïdie et hyperthermie - 2 premiers trimestres de la grossesse Ä Régulation a) Action de la fréquence et de la contractilité cardiaque - Plus la fréquence cardiaque est importante plus le débit cardiaque est important - Plus la contractilité cardiaque est importante plus le débit cardiaque est important b) Action de la précharge (Loi de Starling) - Plus la précharge (volume télédiastolique) est importante, plus la fibre myocardique est étirée et donc plus la contraction systolique et le débit cardiaque sont important - Le volume télédiastolique dépend de : Longueur de la fibre avant contraction, retour veineux et systole auriculaire - Le retour veineux dépend de : Position du corps, pompe musculaire, pompe respiratoire et tonus veineux (écrasement veineux plantaire) c) Action de postcharge - Plus les résistances périphériques sont faibles, plus la post charge est faible et donc plus le débit cardiaque est important PRESSION ARTÉRIELLE Ä Définition - Correspond à la pression pulsatile exercée par le sang sur la paroi des artères en s’opposant à la tension artérielle PAM = DC × RPT - On distingue 4 types de pressions artérielles Ø PA diastolique (80mmHg) Ø PA moyenne (PAS + 2 PAD/3) Ø PA systolique (120mmHg) Ø PA différentielle - Autres : PA dans VG (120/05 mmHg), PA dans VD (25/05 mmHg), PA dans AP (25/08 mmHg) Ä Mesure (Cf. TP physiologie) Ä Variations physiologiques Situations impliquant l’augmentation de la Situations impliquant la diminution de la PA PA - Âge avancé - Âge jeune - Position allongée - Orthostatisme - Respiration - Asphyxie - Stress et Activité physique - Sédentarité et sommeil - Dernier trimestre de la grossesse - 2 premiers trimestres de la grossesse - Altitude Ä Régulation Ø Régulation à court terme (Baroréflexe) - Grâce à l’action du SN autonome déclenchée par la stimulation des barorécepteurs et chémorécepteurs carotidiens et aortiques qui génèrent une information véhiculée vers le tronc cérébral par les nerfs de Cyon et Hering - Sa mise en jeu nécessite quelques secondes et se fait par modulation de la fréquence et de la contractilité - Les efférences sympathiques sont à destinée cardiaque (cardioaccélératrices) et vasculaire (vasoconstrictrices) - Les efférences parasympathiques sont à destinée cardiaque (cardiomodératrices) exclusives Ø Régulation à moyenne terme (Hormonal) - Grâce à l’action de plusieurs systèmes hormonaux qui peuvent être Ø Vasoconstricteurs : Angiotensine II et vasopressine (ADH) Ø Vasodilatateurs : Facteur atrial natriurétique (ATF) et monoxyde d’azote Ø Régulation à long terme - Grâce au rein (natriurèse) qui subit l’action de l’ADH et de l’angiotensine II (directement ou indirectement par sécrétion d’aldostérone) FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE CASABLANCA PHYSIOLOGIE DIGESTIVE BOUCHE I – MASTICATION Ä Phases - Phase préparatoire : Consiste en une mise en bouche et contention des aliments + mastication, malaxage et salivation du bolus - Phase orale : Permet le transport du bolus vers le pharynx. Elle dure 1 seconde et se termine lorsque le bolus atteint le voile Ä Rôles - Broyage des aliments en petites particules - Formation du bol alimentaire après salivation II – SECRETION SALVAIRE Ä Rappels anatomo-histologiques - Sur le plan anatomique, on distingue 2 sortes de glandes salivaires Glandes salivaires principales Glandes salivaires accessoires (mineures) - Ce sont les glandes parotides, sous- - Situées sous la muqueuse des lèvres, palais maxillaires et sublinguale et langue - Symétriques et paires - Assurent l’humidité de base et 10% des - Assurent 90% des sécrétions salivaires sécrétions salivaires - Sur le plan histologique, les glandes salivaires sont formées par des acini, séparés par des cloisons fibreuses et incluant 3 types cellulaires Ø Cellules muqueuses : Assurant la sécrétion de mucines Ø Cellules zymogènes : Assurant la sécrétion hydroélectrolytique et enzymatique Ø Cellules myoépithéliales : Assurant la transmission de la sécrétion salivaire Ä Caractéristiques - Propriétés physico-chimiques : Aqueux, incolore et neutre - Volume : Varie entre 500 à 1500 mL/j mais maximal en période digestive - Composition : 99% d’eau et 1% d’électrolytes et de mucus Ä Rôles - Lubrifie le bol alimentaire - Initie la digestion des amidons - Maintient l’hygiène buccale et facilite la parole Ä Régulation a) Régulation nerveuse (circuit reflexe court conditionné) Ø Système sympathique : Responsable d’une salive peu abondante, épaisse et riche en mucus (bouche sèche) Ø Système parasympathique : Responsable d’une salive abondante, fluide et séreuse (bouche humide) b) Régulation hormonale (minoritaire) ŒSOPHAGE I – DEGLUTITION Ä Caractéristiques - Permet, avec la MO, le passage du bol alimentaire de la bouche vers l’estomac - Facilitée par le mucus et la salive et sous la dépendance du centre bulbaire Ä Phases Phase buccale Phase pharyngienne (1 à 2 s) Phase œsophagienne - Volontaire - Involontaire (réflexe) - Involontaire (réflexe) - Permet le passage du bol - Permet le passage du bol - Permet le passage du bol alimentaire vers l’oropharynx alimentaire vers l’œsophage alimentaire vers l’estomac - Caractérisé par des mouvements - Caractérisé par l’élévation du - Débute par le relâchement du de la langue vers le haut et l’arrière larynx, l’abaissement de l’épiglotte SOS du palais et l’interruption momentanée de la respiration Ä Exploration - Vidéographie de la déglutition - Manométrie œsophagienne II – MOTRICITE OESOPHAGIENNE Ä Phases a) Au niveau du SOS : - Zone à haute pression à permettant la prévention des reflux oropharyngées - Subit une relaxation de 1 à 2 secondes au cours de la déglutition b) Au niveau du corps œsophagien - Constitue le siège de 2 sortes de péristaltismes Péristaltisme primaire Péristaltisme secondaire - Onde propulsive principale - Onde propulsive secondaire - Fait suite à la déglutition - Survient en absence de déglutition - Dure entre 8 à 10 secondes selon la nature - Permet la clairance de l’œsophage et résulte de la du bolus distension œsophagienne causée par les aliments résiduels c) Au niveau du SOI - Zone à haute pression permettant la prévention des RGO - Subit une relaxation transitoire indépendante de la déglutition - Présente une pression variable Ø Augmentation : Gastrine, motiline et toux Ø Diminution : Chocolat, Graisse, nicotine, théophylline, trinitrine et progestérone Ä Régulation - Au niveau du SOS : Régulation nerveuse par le X - Au niveau du corps œsophagien : Régulation nerveuse par le vague - Au niveau du SOI : Régulation neurohormonale par Ø Le parasympathique → Augmentation du tonus Ø Le X, la CCK, la somatostatine et la prostaglandine → Diminution du tonus ESTOMAC I – MOTRICITE GASTRIQUE Ä Fonctions motrices - Fonction de réservoir : Pour le stockage des aliments - Fonction de brassage : Pour la formation du chyme - Fonction de vidange : Pour la passage du chyme vers l’intestin grêle - Fonction d’évacuation : Pour les grosses particules non digestibles - Fonction de prévention : Pour lutter contre le reflux duodéno-gastrique Ä Description - La motricité gastrique est liée à la présence d’un pacemaker situé sur la grande courbure formée d’un amas de cellules de Cajal d’où partent les contraction - La motricité gastrique passe par 3 zones fonctionnelles de l’estomac : Ø Estomac proximal : Fonction de réservoir Ø Estomac distal : Fonction de brassage Ø Pylore (Pompe antropyloroduodénale) : Fonction de régulation - La motricité gastrique est à l’origine d’un vidage gastrique régulé par : Ø Nature du repas : Ralentit en cas de repas gras ou volumineux Ø Position : Ralentit en position allongée Ø Variations psychoaffectives : Ralentit en cas de stress Ø Variations circadiennes : Ralentit le soir par rapport au matin Ä Régulation a) Régulation nerveuse - Système nerveux sympathique : Diminue la motricité gastrique - Système nerveux parasympathique : Augmente la motricité gastrique - Reflexes gastrogastrique, gastroentérique et inestinogastrique : Diminuent la motricité gastrique b) Régulation hormonale - CCK, VIP, gastrine, sécrétine et somatostatine : Diminuent la motricité gastrique - Motiline : Augmentent la motricité gastrique II – SECRETION GASTRIQUE (SUC GASTRIQUE) Ä Rappels histologiques - La sécrétion gastrique est assurée par 2 sortes de glandes Ø Glandes oxyntiques : Recouvrent le corps gastrique Ø Glandes antropyloriques : Recouvrent la région antropylorique - Ces glandes sont formées par 4 types cellulaires Ø Cellules principales : Sécrétant le pepsinogène Ø Cellules pariétales : Sécrétant l’acide chlorhydrique et le facteur intrinsèque Ø Cellules endocrines : Sécrétant la gastrine, la somatostatine et l’histamine Ø Cellules à mucus : Sécrétant le mucus, les bicarbonates et les peptides Ä Caractéristiques - Propriétés physico-chimiques : Visqueux, incolore et acide - Volume : Varie entre 1 à 2 L/j + rythmée par les repas - Composition : Ø Enzymes : Lipases, amylases, gélatinases… Ø Facteur intrinsèque : Intervient dans l’absorption intestinale de la vitamine B12 Ø Pepsinogène : Activé en pepsine par l’acide chlorhydrique Ø Mucus : Intervient la lubrification et la protection de la muqueuse gastrique Ø Acide chlorhydrique : Existe sous forme libre ou combinée et intervient dans a) L’acidité gastrique → rôle antiseptique vis-à-vis plusieurs bactéries sauf exceptions (Bacille de Koch et Helicobacter pylori) b) Activation du pepsinogène en pepsine c) Absorption du calcium et du fer ferreux d) Stimulation de la sécrétine responsable de la sécrétion pancréatique e) Contrôle l’évacuation gastrique Ä Phases Phase céphalique Phase gastrique Phase intestinale - Phase transitoire à contrôle - Phase prolongée à contrôle - Phase d’extinction à contrôle nerveux neurohormonal qui diminue avec le hormonal - Déclenchée avant que la vidage gastrique - Déclenchée par libération de la nourriture atteint l’estomac - Déclenchée par stimulation du sécrétine lorsque la nourriture (conséquence des sens) par vague et par libération de la atteint l’intestin stimulation du vague gastrine en présence d’aliments dans l’estomac - Lors des périodes interdigestives, on observe Ø Au cours du repos digestif : Sécrétion de quelques mL de suc gastrique Ø Au cours d’un stimuli émotionnel : Sécrétion plus abondantes du suc gastrique Ä Rôles - Initie la digestion des lipides et des protéines - Initie l’absorption de la vitamine B12 par sécrétion du facteur intrinsèque - Stérilise le bol alimentaire Ä Régulation - Facteurs stimulants : Gastrine, présence d’AA dans l’intestin, SN entérique - Facteurs inhibants : Somatostatine, sécrétine, présence d’HCl dans le duodénum, présence de graisses et de solutés hypertoniques dans le jéjunum Ä Exploration - Chimisme gastrique - Gastrinémie INTESTIN GRÊLE I – MOTRICITE DU GRÊLE Ä Phénomènes moteurs v Contractions segmentaires (de brassage) - Ce sont des contractions annulaires fixes isolant des segments intestinaux de qlq cm - Se déroulent suivant un enchaînement de distension et de contraction v Contractions propulsives (péristaltiques) - Ce sont des contractions dynamiques permettant la progression du contenu intestinal dans le sens aboral (bouche – anus) - Leur fréquence et leur importance diminuent du pylore vers l’iléon Ä Description v En période de jeun - Le complexe moteur migrant prend naissance au niveau du pace maker gastrique - Le CMM permet de nettoyer le grêle des résidus restant dans la lumière v En période post-prandiale - Le CMM est remplacé par une activité segmentaire et propulsive irrégulières Ä Régulation a) Régulation nerveuse - Système nerveux sympathique : Diminue la motricité du grêle - Système nerveux parasympathique : Augmente la motricité du grêle - Système nerveux entérique : Diminue la motricité du grêle b) Régulation hormonale - CCK et gastrine : Augmentent la motricité du grêle - Sécrétine et glucagon : Diminuent la motricité du grêle c) Régulation myogène Grâce à des ondes lentes de dépolarisation provenant de la couche longitudinale et qui se propagent à la circulaire Ä Exploration - Temps de transit - Temps du grêle - Scintigraphie II – DIGESTION ET ABSORPTION Ä Digestion intestinale - Précède l’absorption intestinale - Se déroule principalement dans le duodénum et dans le jéjunum en 3 phases Ø Intestinale : Sous l’action du suc gastrique et pancréatique Ø Membranaire : Sous l’action des enzymes de la BB Ø Intra-cellulaire : Sous l’action des enzymes cytoplasmiques et lysosomaux Ä Absorption intestinale - Fait suite à la digestion intestinale - Se déroule en 2 phases Ø Franchissement de l’épithélium par voie intercellulaire ou transcellulaire Ø Transfert vers les Vx sanguins et lymphatiques via les valvules et villosités - Concerne chaque nutriment à part : Nutriment Forme d’absorption Circuit d’absorption - Au niveau de l’intestin proximal via des AA, dipeptides ou Protéines transporteurs Na+ dépendants tripeptides - Véhiculés vers le foie par le veine porte - Au niveau du jéjunum via des transporteurs spécifiques (SGLT et GLUT) Glucides Monosaccharides - Véhiculés vers le foie par la veine porte - Stockage sous forme de glycogène - Précédé par une émulsification, lipolyse et formation de micelles grâce aux sels biliaires - Au niveau de l’intestin proximal via des Triglycérides et transporteurs spécifique Lipides phospholipides - Reestérification dans l’entérocyte aboutissant à la formation de chylomicrons libérés dans les Vx lymphatiques et de VLDL libérés dans les Vx sanguins - Précédée par une hydrolyse par les BB Vitamine B9 (folates) - Au niveau du jéjunum - Précédée par une liaison au F. intrinsèque Vitamine B12 (cobalamine) - Au niveau de l’iléon terminal Vitamines liposolubles - Au niveau de l’intestin proximal (A,D,E et K) Vitamines hydrosolubles - Au niveau du jéjunum (B et C) - Absorbé majoritairement au niveau de l’IG par diffusion selon le Eau gradient osmotique Ä Exploration fonctionnelle - Test au D – Xylose : Explore l’absorption au niveau du jéjunum - Test de Schilling : Explore l’absorption de la vitamine B12 - Stéatorrhée et créatorrhée CÔLON I – MOTRICITE COLIQUE Ä Phénomènes moteurs v Contractions non propagées - Contractions segmentaire : Intervenant dans le tonus - Contractions isolées : Intervenant dans le mixage + Mise en contact avec la muqueuse v Contractions propagées - Contractions propulsives : De longue durée (10 à 30s), de faible fréquence (4 à 8/j), de propagation antérograde et sur plusieurs sites adjacents - Contractions organisées : De longue durée (20 à 60sà, de fréquence variable (0,5 à 1/min) et progression antéro et rétrograde Ä Description - En période de jeun : Activité motrice aléatoire - En période post-prandiale : Augmentation nette de la motricité colique Ä Rôles - Brassage des résidus non digestibles et progression du bol fécal - Absorption du reste d’eau et d’électrolytes - Stockage et évacuation des selles Ä Régulation a) Régulation nerveuse - Système nerveux sympathique : Diminue la motricité colique - Système nerveux parasympathique : Augmente la motricité colique - Système nerveux entérique : Régule la motricité colique b) Régulation hormonale - CCK, gastrine, motiline et insuline : Augmentent la motricité colique - Sécrétion et glucagon : Diminuent la motricité colique c) Régulation myogène Grâce à des ondes lentes de dépolarisation provenant de la couche longitudinale et qui se propagent à la circulaire Ä Exploration - Temps de transit colique - Scintigraphie colique - Manométrie colique - Barostat électronique - Electromyographie II – CONTINENCE ET DEFECATION Ä Reflexe ano-rectal inhibiteur Ä Reflexe d’échantillonnage Ä Défécation - L’évacuation rectale est facilitée par l’augmentation de la pression abdominale + la position assise ou accroupie et nécessite la relaxation du sphincter anal externe SECRETION PANCREATIQUE EXOCRINE Ä Caractéristiques - Propriétés physico-chimiques : Visqueux, incolore, alcalin et isotonique par rapport au plasma - Volume : 1,5 L/j - Composition : 98% d’eau et 2% d’électrolytes et d’enzymes protéolytiques, glycolytiques, lipolytiques et nucléasiques Ä Rôles - Digestion des protéines, glucides, lipides et acides nucléiques - Action tampon des bicarbonates facilitant l’action enzymatique et réduisant l’acidité gastrique Ä Régulation a) Régulation nerveuse - Système nerveux sympathique : Diminue la sécrétion pancréatique - Système nerveux parasympathique : Augmente la sécrétion pancréatique b) Régulation hormonale - CCK, sécrétine, insuline et neurotensine : Augmentent la sécrétion pancréatique Ä Exploration - Dosage de l’amylase et lipase - Cathétérisme du canal de Wirsung - Tubage duodénal - Stéatorrhée et créatorrhée SECRETION BILIAIRE Ä Caractéristiques - Propriétés physico-chimiques : Visqueux, jaune verdâtre, neutre à alcalin - Volume : 0,6 à 1,2 L/j - Composition Ø Sels biliaires : Interviennent dans la digestion et absorption des lipides Ø Pigments biliaires (ex bilirubine) Ø Cholestérol Ø Electrolytes (ex bicarbonates) Ä Rôles - Digestion et absorption des graisses (action des acides biliaires) - Elimination des déchets sanguins (ex bilirubine, médicaments, toxines, cholestérols…) Ä Métabolisme - Libération : Par les hépatocytes puis par la vésicule biliaire - Stockage : Au niveau de la vésicule biliaire dans une limite de 60 mL avec modification de sa composition - Vidange : Stimulé essentiellement par la CCK et ± par les SN sympathique et entérique. Cette vidange est permise par contraction de la vésicule biliaire et relâchement su sphincter d’Oddi FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE CASABLANCA PHYSIOLOGIE RÉNALE COMPARTIEMENTS LIQUIDIENS I – GÉNÉRALITÉS Ä Généralités sur le rein - Le rein est un organe rétropéritonéal assurant une triple fonction Fonction exocrine (principale fonction) : Permettant l’homéostasie càd le mantien de la composition et du volume de l’organisme Fonction endocrine : Permettant la production de certaines hormones Fonction métabolique : Catabolisme des hormones, néoglucogénèse… - L’unité fonctionnelle du rein est le néphron qui est formé par le glomérule, le tube urinifère et l’appareil juxtaglomérulaire Ä Notion de milieu intérieur (milieu extracellulaire) - Correspond à un milieu aqueux, constant et finement régulé par le rein permettant d’atténuer l’action de l’environnement sur les cellules - Comporte le secteur plasmatique + le secteur interstitiel II – COMPARTIMENTS HYDRIQUES Ä Répartition de l’eau - L’eau totale représente 60% du poids corporel (évaluée grâce à l’eau tritiée) - L’eau intracellulaire représente 40% du poids corporel - L’eau extracellulaire représente 20% du poids corporel (évaluée grâce à l’inuline) et est répartie comme suit L’eau interstitielle représente 15% du poids corporel L’eau plasmatique représente 5% du poids corporel (évaluée grâce au bleu d’Evans) ® Ces proportions diminuent chez le sujet âgé ou obèse et chez les femmes, mais augmentent chez le nourrisson Ä Composition électrolytique (Équilibre de Gibbs-Donan) - Les compartiments intra et extra-cellulaires sont iso-osmolaires et électroneutres mais possèdent une composition chimique différente due à la perméabilité sélective de la membrane cellulaire Compartiment extra-cellulaire Compartiment intra-cellulaire - Renferme 1/3 de l’eau totale de l’organisme - Renferme 2/3 de l’eau totale de l’organisme - Principal cation : Sodium (140 mmol/L) mais peu ou - Principal cation : Potassium (100 à 150 mmol/L) ® pas du tout échangeable au niveau osseux Intervient dans le métabolisme cellulaire et dans l’excitabilité neuromusculaire (potentiel de repos) Ä Mouvements liquidiens - A travers la membrane cellulaire (Entre le milieu intra et extracellulaire) : Sont régis par la phénomène d’osmose qui consiste en un déplacement de l’eau du milieu le moins concentré vers le milieu le plus concentré jusqu’à équilibrage des pressions osmotiques - A travers la paroi capillaire (Entre le milieu plasmatique et intestitiel) : Sont régis par la loi de Starling et où interviennent les pressions suivantes Pression hydrostatique intracapillaire (PCAP) : Favorise l’ultrafiltration = 60mmHg Pression hydrosatique intersitielle (PINT) : Favorise la réabsorption = 10 à 20 mmHg Pression oncotique plasmatique (𝜋) : Favorise la réabsorption = 30 mmHg FILTRATION GLOMÉRULAIRE Ä Généralités - Le glomérule est un système porte artériel formé par une artériole afférente, artériole efférente et floculus. Le tout étant coiffé par une capsule de Bowman. Il a pour fonction de filtrer le sang - L’artériole efférente donne naissance à la vasa recta et à des capillaires péritubulaires - La filtration glomérulaire se fait à travers la barrière de filtration glomérulaire et concerne 20% du débit plasmatique (fraction de filtration) soit 180L/j. Elle est régit par la loi de Starling et aboutit à l’urine primitive Ä Barrière de filtration glomérulaire - Est une barrière située entre le secteur plasmatique et le secteur urinaire qui fonctionne comme Filtre mécanique : En s’opposant au molécules volumineuses, cellules sanguines et protéines plasmatiques Filtre électrique : En s’opposant aux molécules chargées négativement (albumine) - Est formée de l’intérieur à l’extérieur par Endothélium fenestré des capillaires glomérulaires : Perméable à l’eau et aux électrolytes Membrane basale glomérulaire (240 – 340 nm) : Formée par 3 couches (Lamina rara interna, lamina densa et lamina rara externa) Épithélium viscéral : Formé par les podocytes Ä Débits de filtration glomérulaire - Est un indicateur de la fonction excrétrice du rein (¯ en cas d’IR) - Calculé grâce à la formule suivante - Peut être estimée par la formule MDRD ou CKD-EPI - Les facteurs physiologiques qui modulent le DFG sont le débit sanguin réel (DSR), la pression capillaire glomérulaire (PCG) et le coefficient d’ultrafiltration (Xf) - Est régulé de 2 manières Régulation intrinsèque : Systèmes hormonaux intrarénaux (Rénine angiotensine) + auto- régulation (Réflexe myogénique et rétro-contrôle négatif tubulo-glomérulaire) Régulation extrinsèque : Systèmes rénaux extrarénaux (Rénine - angiotensine, ADH, FAN) + Régulation nerveuse (SN sympathique) Remarque Le reflexe myogénique consiste en une vasoconstriction de l’AA en cas d’augmentation de la pression de perfusion afin de maintenir un DFG constant FONCTIONS TUBULAIRES I – GÉNÉRALITÉS Ä Définition Correspond aux différents phénomènes de sécrétion et réabsorption le long du tubule rénal permettant la transformation de l’urine primitive (riche en glucides) en urine définitive (dépourvue de glucides, protéines, AA et lipides) Ä Notions fondamentales - Charge tubulaire : Quantité d’une substance filtrée à travers la MBG par minute = DFG × Concentration plasmatique - Seuil plasmatique : Concentration plasmatique maximale d’une substance compatible avec son absence dans les urines définitives - Transfert tubulaire maximal (Tm) : Charge tubulaire maximale d’une substance compatible avec son absence dans les urines définitives = DFG × Seuil plasmatique = 320mg/ min(glucose) - Charge urinaire : Quantité d’une substance présente dans les urines définitives = Charge tubulaire − Tm Ä Fonctions tubulaires - Sécrétion des produits de dégradation du métabolisme (urée, ammoniac…) des capillaires péritubulaires vers la lumière tubulaire - Réabsorption de l’eau et substances dissoutes utiles de la lumière tubulaires vers les capillaires péritubulaires - Synthèse de la vitamine D active - Maintien de l’homéostasie II – FONCTION EXOCRINE Ä Mécanismes de transport tubulaire Mécanismes actifs - Transport actif primaire (principal moteur) : Se fait contre le gradient (consomme l’ATP) à travers les pompes Na/K/ATPase baso-latérales tout en favorisant la réabsorption du sodium et le co-transport du glucose - Réabsorption active secondaire (co-transport) : Liée à l’entrée du sodium (sans ATP) - Sécrétion active secondaire (contre-transport) : Liée à l’entrée du sodium (sans ATP) Mécanismes passifs - Osmose - Diffusion passive Ä Transferts néphroniques Segment Caractéristiques Fonctions - Riche en mitochondries et en - Réabsorption passive (active pour protéines de transport Na) et isotonique de 65 – 70 % du Tube proximal (métabolisme intense) filtrat glomérulaire - Épithélium cubique simple à BB - Contribue à la concentration du - Perméable à l’eau liquide tubaire - Peu de mitochondries - Pas de bordure en brosse - Réabsorption de 15 – 20% du filtrat - Seule la partie descendante est glomérulaire perméable à l’eau Segment grêle de l’anse de Henlé - Création d’un gradient osmotique - La partie descendante est cortico-papillaire en diluant le fluide perméable aux électrolytes et urée tubulaire grâce à des co-transporteurs Na/K/2Cl Partie proximale du TCD - Contribue, comme la partie épaisse de l’anse de Henlé, à la dilution du (Segment de dilution) liquide tubulaire - Permet d’ajuster le volume et la composition de l’urine définitive par Partie distale du TCD et tube réabsorption d’eau + sodium et sécrétion du potassium collecteur - Permet de réguler l’équilibre acido-basique par sécrétion de H+ III – FONCTION ENDOCRINE Érythropoïétine Calcitriol (Vitamine D3) Rénine - Hormone glycoprotéique - Forme active de la vitamine D - Enzyme synthétisée, stockée et produite essentiellement par le - Résulte d’une double sécrétée par l’appareil rein hydroxylation : hépatique (C25) puis juxtaglomérulaire - Sa production se déroule au rénale (C1) au niveau du TCP - Synthèse stimulée par baisse de la niveau des cellules - Régule l’équilibre phosphocalcique PA, hypokaliémie, hypernatrémie et fibroblastiques péritubulaires et et l’ostéogénèse en Stimulant l’activité stimulation sympathique est stimulée par l’hypoxémie des ostéoblastes et ostéoclastes + - L’appareil juxtaglomérulaire - Accélère l’érythrogénèse absorption intestinale du calcium comprend : Macula densa, - Est diminué en cas d’IR - Inhibe la synthèse de la chimiorécepteurs, barorécepteurs et chronique parathormone des cellules sécrétrices de rénine - Est diminué en cas d’IR chronique L’EAU I – BILAN Ä Entrées - Entrée endogène (non régulée) : Provenant du métabolisme (350 mL/jour) - Entrée exogène (régulée) : Provenant des boissons (1400 mL/jour) et des aliments (850 mL/jour) Ä Sorties - Sorties extra-rénales (non régulées) : Par pertes insensibles (500 mL/jour), par sudation (400 mL/jour) et par pertes digestives (200 mL/jour) - Sorties rénales (régulées) : Principale voie de sortie (660 mL/jour minimum) II - RÉGULATION - Variable régulée (stimulus) : C’est l’osmolarité extra-cellulaire dont variations de 1% sont détectées par les osmorécepteurs hypothalamiques - Régulation des entrées : Grâce à la sensation de soif déclenchée par la stimulation des osmorécepteurs hypothalamiques qui permet de maintenir un apport d’eau minimal de 1,5 L - Régulation des sorties : Grâce à l’hormone antidiurétique (ADH) qui est synthétisée par les noyaux paraventiculaires et supra-optiques. Sa sécrétion est stimulée par une hyperosmolarité ou une hypovolémie plasmatique et permet de réguler sa réabsorption au niveau du tube collecteur III – POUVOIRS DE CONCENTRATION ET DE DILUTION Ä Pouvoir de concentration Lorsqu’il y a un déficit d’eau dans l’organisme, il y a augmentation de l’osmolarité extra- cellulaire ce qui fait que le rein réabsorbe de manière active et intense du NaCl au niveau des portions imperméables à l’eau pour créer un gradient cortico-papillaire utilisé pour une réabsorption d’eau au niveau du tube collecteur qui devient perméable en présence d’ADH → Urines concentrées et moindres (600 mL/jour) Ä Pouvoir de dilution Lorsqu’il y a un excès d’eau dans l’organisme, il y a diminution de l’osmolarité extra-cellulaire ce qui fait que le rein, malgré la création du gradient cortico-papillaire, ne peut pas l’exploiter en vue du caractère imperméable du tube collecteur en absence d’ADH → Urines diluées et abondantes (13 300 mL/jour) LE SODIUM I – BILAN Ä Entrées - Exclusivement exogènes à partir des aliments (9 à 12 g/L) Sorties - Sorties extra-rénales (non régulées) : Par évaporation cutanée et pertes digestives (négligeables) - Sorties rénales (régulées par l’aldostérone) : Principale voie de sortie (égales aux apports) II - RÉGULATION - Variable régulée (stimulus) : C’est la volémie efficace qui est définie par la natrémie - Régulation locale : Grâce à la balance glomérulo-tubulaire et le rétrocontrôle négatif tubulo- glomérulaire - Régulation systémique : Grâce à des barorécepteurs et des volorécepteurs rénaux (provoquant la sécrétion de la rénine) ou extra-rénaux carotidiens, aortiques ou ceux de l’oreillette droite (provoquant la sécrétion du FAN) LE POTASSIUM I – BILAN Ä Entrées - Exclusivement exogènes par l’alimentation Ä Sorties - Extra-rénales (négligeables et non régulées) - Rénales (régulées par l’aldostérone) : Principale voie de sortie (égale aux apports) II - RÉGULATION - Variable régulée (stimulus) : C’est le rapport des concentrations potassiques entre le secteur intra et extra-cellulaire et qui définit le potentiel transmembranaire des cellules excitables - Régulation à court terme (bilan interne) : ® Consiste en un échange de potassium entre les milieux intra et extracellulaire avec a) Flux entrants : Favorisés par l’insuline, l’alcalose et les agonistes 𝛽 – adrénergiques à travers des pompes Na/K/ATPases b) - Flux sortants : Favorisés par l’acidose et les agonistes 𝛼 – adrénergiques à travers canaux membranaires ® Étape intermédiaire nécessaire pour donner le temps au rein d’éliminer l’excédent du potassium apporté par l’alimentation et ce sous la dépendance de facteurs hormonaux et non hormonaux - Régulation à moyen – long terme (bilan externe) : Assurée principalement par le rein sous l’effet de l’aldostérone EQUILIBRE ACIDO – BASIQUE I – GENERALITES - L’équilibre acido-basique est un paramètre physiologique vital liée à la concentration des protons H+ qui doit être maintenue dans des limites étroites (7,40 ± 0,02) - L’agression acide de l’organisme menace la constante du pH extracellulaire et est provoqué par 2 sortes de protons H+ Ø H+ volatiles : Issus d’un métabolisme oxydatif complet → Elimination pulmonaire Ø H+ fixes : Issus du métabolisme hépatique de protéines animales → Elimination rénale II – ACTEURS DE MAINTIENT DE L’EQUILIBRE ACIDO – BASIQUE Systèmes tampons Poumons Reins - 1ère lignée de défense - 2ème lignée de défense - 3ème lignée de défense - Action rapide (qlq secondes) - Action rapide (qlq - Action lente (qlq heures à - Consomment une base faible (bicarbonate) minutes) qlq jours) pour tamponner un acide fort - Agissent en excrétant le - Agissent en excrétant H+, - Est lié au poumon et au rein CO2 en réabsorbant les - Les principaux systèmes tampons sont : bicarbonates et en les Bicarbonate-acide carbonique, Hémoglobine, régénérant protéines des tissus mous, phosphates, carbonates… III – RÔLE DU REIN DANS LE MAINTIENT DE L’EQUILIBRE ACIDO – BASIQUE Ä Réabsorption des bicarbonates - Se fait dans le tube proximal principalement et dans l’anse de Henlé minoritairement - Est quasi-totale mais limitée par un Tm - Est facilité par l’anhydrase carbonique et s’accompagne par une réabsorption de H+ Ä Excrétion de H+ - Les ions H+ issus de la réabsorption seront excrétés dans la lumière tubulaire à travers des contre-transporteurs Na+/H+ sous 2 formes Ø Forme libre (sans accepteur) : C’est une voie négligeable, responsable du pH urinaire (entre 4,4 et 7,8) Ø Forme liée à des tampons locaux a) L’ammoniac (Ammoniurie) : C’est la voie prédominante qui représente 2/3 des excrétions b) Tampon phosphate (Acidité titrable) : Représente 1/3 des excrétions - Se fait parallèlement à la régénération des bicarbonates FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE CASABLANCA PHYSIOLOGIE ENDOCRINE PHYSIOLOGIE ENDOCRINE I – GÉNÉRALITÉS Ä Notion d’épithélium endocrine - Organe ou ensemble cellulaire capables de synthétiser et de libérer des hormones agissant sur des cellules cibles - Peut s’organiser sous forme de Ø Glanes endocrines : Hypophyse, thyroïde, surrénales… Ø Amas de cellules endocrines : Cellules de Leydig, Îlots de Langerhans… Ø Système endocrine diffus (APUD) : Cellules neuroendocrines du tube digestif, corps neuro-épithéliaux de l’arbre bronchique… Ä Notion d’hormone - Substance chimique synthétisée et libérée par un épithélium endocrine afin d’agir sur des cellules cibles portant des récepteurs spécifiques - Sont de 2 types Ø Hydrophiles (Peptides ou amines) : Agissent un récepteur membranaire Ø Lipophiles (Stéroïdes) : Agissent sur un récepteur intra-cellulaire - Sont transportés sous 2 formes Ø Forme libre : Pour les hormones hydrophiles (ex T3 et T4) Ø Forme liée : Pour les hormones lipophiles qui se lient à une protéine spécifique ou pas - Sont synthétisés sous l’action d’un stimulus qui peut être Ø Hormonal : Lorsque la synthèse est stimulée par une hormone Ø Humoral : Lorsque la synthèse est stimulée par la modification d’un paramètre physiologique Ø Nerveux : Lorsque la synthèse et stimulée par un influx nerveux II – PHYSIOLOGIE DE L’HYPOPHYSE Ä Hormones hypothalamiques - Ce sont des neurohormones produits par les noyaux hypothalamiques postérieurs - Les principales hormones hypothalamiques sont : TRH, CRH, GH – RH, LH – RH et MSH – RH en plus de la dopamine et de la somatostatine Ä Hormones antéhypophysaires - L’antéhypophyse (adénohypophyse) est une véritable glande endocrine - 4 Hormones antéhypophysaires agissent sur des glandes endocrines périphériques Ø Hormone Thyréostimuline (TSH) : Stimule les des hormones thyroïdiennes Ø Hormone Adrénocorticotrope (ACTH) : Stimule les hormones corticosurrénaliennes Ø Hormone lutéinisante (LH) : Stimule leshormones gonadiques + la spermatogénèse et déclenche l’ovulation Ø Hormone de stimulation folliculaire (FSH) : Stimule la gamétogénèse et la croissance folliculaire - 2 Hormones antéhypophysaires agissent directement sur les tissus cibles Ø GH : Stimule la croissance musculaire et osseuse Ø Prolactine : Stimule la lactation au niveau mammaire Ä Hormones posthypophysaires - La posthypophyse (neurohypophyse) est un site de stockage et de libération des neurohormones produits par les noyaux hypothalamiques antérieurs qui sont Ø Vasopressine ou ADH : Hormone polypeptidique à action anti-diurétique Ø Ocytocine : Entraînant la contraction des muscles utérins lors de l’expulsion du fœtus et des cellules myoépithéliales mammaires lors de l’expulsion du lait III – PHYSIOLOGIE DE L’HORMONE ANTIDIURÉTIQUE Ä Structure - Hormone peptidique post-hypophysaire appelée également vasopressine ou ADH - Libérée sous l’effet d’un stimulus humoral : diminution de la volémie (augmentation de l’osmolarité) détectée grâce aux barorécepteurs aortiques et carotidiens Ä Effets biologiques - À faible concentration : Augmentation de la perméabilité du canal collecteur à l’eau ce qui permet une réabsorption d’eau lors d’une déshydratation corporelle - À forte concentration : Effet vasoconstricteur Ä Application pratique Un défaut de sécrétion ou d’excrétion de cette hormone est à l’origine d’un diabète insipide central caractérisé par une polyuro-polydipsie IV – PHYSIOLOGIE DE L’HORMONE DE CROISSANCE Ä Structure - Hormone peptidique antéhypophysaire sécrétée par les cellules somatotropes - Action directe ou indirecte par l’intermédiaire des somatomédine ou IGF Ä Métabolisme - Sécrétion : Pulsatile, essentiellement nocturne, stimulée par les stéroïdes sexuels, diminuée chez le sujet âgé… - Transport : Forme libre (70 – 80%) ou liée à la GH binding protein (20 – 30%) - Dégradation : Hépatique avec une demi-vie de 20 minutes Ä Effets biologiques - Augmentation de la masse osseuse, maigre et musculaire - Augmentation de la force musculaire - Stimulation de la croissance et des divisions cellulaires - Stimulation de l’érythropoïèse, chondrogenèse et de la synthèse protéique - Stimulation de l’absorption intestinale du calcium et tubulaire du sodium - Action lipolytique et hyperglycémiante - Régulation des phénomènes de reproduction Ä Exploration - Exploration biologique : Dosage de l’IGF1 + Tests de stimulation de la GH - Exploration radiologique : Âge osseux + IRM hypothalamo – hypophysaire V – PHYSIOLOGIE DU PANCRÉAS Hormone Insuline Glucagon - Assurée par les cellules β des îlots de - Assurée par les cellules α des îlots de Langerhans Langerhans Production - Se fait à partir de la pré-proinsuline avec co- - Se fait à partir du pré-proglucagon production du peptide C qui reflète la synthèse endogène d’insuline - Métabolisme glucidique : Stimule l'entrée et - Métabolisme glucidique : Stimule la sortie le stockage du glucose sous forme de du glucose, la glycogénolyse et la glycogène au niveau hépatique et musculaire néoglucogénèse tout en inhibant la glycolyse tout en inhibant la glycogénolyse et la ® Approvisionnement de l’organisme en Effets néoglucogénèse glucose métaboliques - Métabolisme lipidique : Stimule la - Métabolisme lipidique : Stimule la lipolyse lipogenèse et le stockage des graisses - Métabolisme protéique : Stimule la - Métabolisme protéique : Stimule la synthèse dégradation des protéines des protéines et inhibe leur dégradation - Glycémie. - Hormones pancréatiques - Glycémie (< 0,6 g/L) Facteurs de - Hormones gastro-intestinales ou incrétines - Excès d’apport protéique régulation (Sécrétines, GLP et GIP) Remarque Le diabète est défini comme étant un état d’hyperglycémie chronique résultant d’un défaut de sécrétion et/ou d’action de l’insuline VI – PHYSIOLOGIE DE LA THYROÏDE Ä Généralités - La thyroïde est une glande endocrine responsable de la sécrétion de la tétraïodothyronine T4 et la triiodothyronine T3 + calcitonine - Sur le plan histologique, la thyroïde est formée d’un ensemble de follicules thyroïdiens : unités fonctionnelles de la thyroïde formés chacun par Ø Cellules vésiculaires (thyréocytes) : Permettant la sécrétion des hormones thyroïdiennes Ø Cellules para vésiculaires (claires) : Permettant la sécrétion de la calcitonine (Hormone hypoglycémiante) Ø Colloïde : Substance protéique contenant essentiellement la thyroglobuline Ä Acteurs intervenant dans la biosynthèse des HT Thyroglobuline (TG) Thyroperoxydase (TPO) Iode - Glycoprotéine dimérique - Enzyme responsable de - Provient essentiellement de hautement antigénique spécifique l’oxydation de l’iodure et son l’alimentation (carence dans les de la thyroïde ® Principal auto-Ag incorporation dans la zones éloignées de la mer) thyroïdien thyroglobuline - Pompé activement depuis le pôle - Une faible quantité passe dans le - Localisée au niveau apical de la basal de la cellule grâce à des sang où elle peut être dosée dans le cellule folliculaire symporteurs NIS cadre du suivi des cancers - Peut générer des auto-AC différenciés de la thyroïde notamment chez les patients - Sa protéolyse permet la sécrétion atteints de la thyroïdite d’HT d’Haschimoto Ä Biosynthèse des HT a) Captation des iodures : Grâce au symporteur NIS (Na+/I) localisé au niveau basal des thyréocytes b) Oxydation de l’iodure : Grâce à la TPO localisée au niveau apical des thyréocytes c) Iodation de la TG : Par fixation de l’iode sur les résidus tyrosyl de la Tg donnant naissance aux précurseurs des hormones thyroïdiennes Ø Mono – iodotyrosine (MIT) : Suite à la fixation d’un atome d’iode Ø Di – iodotyrosine (DIT) : Suite à la fixation de deux atomes d’iode d) Couplage : Les MIT et DIT formés seront couplés par la TPO pour former le triiodothyronine T3 ou la tétraiodothyronine T4 qui seront stockées dans la TG e) Sécrétion hormonale : En cas de besoin, la TG est endocytée par la cellule thyroïdienne puis hydrolysée au sein des lysosomes pour libérer rapidement des T3 et T4 + MIT et DIT qui seront dés – iodées Ä Effets biologiques - Augmentation de la glycémie, lipolyse et de l’anabolisme protéique ® du métabolisme de base - Augmentation de la motilité et du transit intestinal - Augmentation de la consommation d’oxygène et de la calorigénèse (production de chaleur) - Augmentation de la filtration glomérulaire - Augmentation des fonctions et du débit cardiaques - Croissance des neurones, maturation du SN, myélinisation des fibres nerveuses et stimulation des récepteurs β-adrénergiques - Rôle fondamental dans la croissance in utéro + croissance osseuse par maturation des chondrocytes - Potentialisation de l’action de la GH Ä Régulation - La TRH hypothalamique permet de stimuler la libération de la TSH - La TSH hypophysaire permet de stimuler la libération des hormones thyroïdiennes - Lors d’un excès ou manque en T3 ou T4, il se produit un rétrocontrôle sur la TRH et TSH - Il existe un mécanisme d’autorégulation lié du contenu en iode des cellules thyroïdiennes VII – PHYSIOLOGIE DES PARATHYROÏDES Ä Généralités La parathyroïde est une glande endocrine responsable de la synthèse de la parathormone qui agit, en synergie avec le calcitriol, pour réguler le métabolisme phosphocalcique Ä Structure Hormone peptidique hypercalcémiante synthétisée à partir de la pré – proparathormone qui se transforme en proparathormone puis en parathormone Ä Effets biologiques - Augmente la réabsorption du calcium au niveau intestinal - Augmente la libération du calcium osseux par ostéolyse - Stimule l’activité de la 1 – 𝛼 – hydroxylase rénale → Augmentation de la sécrétion de calcitriol Ä Régulation - Facteurs stimulants : Hypocalcémie, hyperphosphorémie - Facteurs inhibants : Hypercalcémie, hypophosphorémie, métabolites de la vitamine D et magnésium VIII – PHYSIOLOGIE DES SURRÉNALES Ä Généralités - Les surrénales sont des glandes endocrines responsables de la sécrétion de l’aldostérone, cortisol, androgène et catécholamine - Sur le plan histologique, les surrénales sont formées de l’extérieur vers l’intérieur par Ø Zone glomérulée : Responsable de la sécrétion des minéralo-corticoïdes (aldostérones) Ø Zone fasciculée : Responsable de la sécrétion du glucocorticoïdes (cortisol) Ø Zone réticulée : Responsable de la sécrétion des androgènes (DHA, SDHA et 𝛿 − 4 − androstènedione) Ø Zone médullaire : Responsable de la sécrétion des catécholamines (Adrénaline et NAD) Ä Physiologie du cortisol a) Métabolisme - Sécrétion : Pulsatile suivant un rythme circadien nycthéméral (maximale le matin) par la corticosurrénale - Élimination : Urinaire avec 1% sous forme inchangée (Cortisol Libre Urinaire) b) Effets biologiques - Effets hyperglycémiant, lipolytique et catabolisant protéique - Modification de la répartition des graisses - Augmentation de la résorption osseuse et de la rétention hydrosodée - Augmentation de la sécrétion acide au niveau digestif - Actions anti-inflammatoire et immunosuppressive à fortes doses c) Régulation - La CRH hypothalamique et l’ACTH hypophysaire : Effet stimulant - La vasopressine et le stress : Effet stimulant (potentialise l’effet de la CRH) - Le cortisol : Effet de rétrocontrôle négatif sur l’ACTH et CRH Ä Physiologie de l’aldostérone a) Métabolisme - Sécrétion : Par les cellules de la zone glomérulée - Élimination : Hépatique et urinaire b) Effets biologiques - Régulation de la PA - Maintien de la volémie par réabsorption de l’eau + Na et excrétion du sodium au niveau tubulaire c) Régulation - La CRH hypothalamique et ACTH hypophysaire - Système rénine angiotensine : Effet stimulant - de la kaliémie ou ¯ de la natrémie et de la volémie : Effet stimulant - Baisse de la PA dans l’AA du glomérule : Effet stimulant - Orthostatisme : Effet stimulant FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE CASABLANCA NEUROPHYSIOLOGIE PHYSIOLOGIE DE LA SOMESTHESIE I – GENERALITES - Le système somesthésique ou sensoriel somatique correspond à l’ensemble des mécanismes nerveux impliqués dans le recueil des différentes sensations du corps - La somesthésie peut se fait suivant plusieurs modalités Ø Le toucher (tact) : Qui peut être épicritique (précis) ou protopathique (grossier) Ø La proprioception : Relative à la position et aux mouvements des membres du corps Ø La nociception : Relative à la douleur Ø La thermoception : Relatif aux températures - On distingue 2 sortes de somesthésie Ø Somesthésie extéroceptive (superficielle) : Tactile et thermo-algique (douleur + température) Ø Somesthésie intéroceptive (profonde) : Proprioception… - L’information somesthésique est traitée comme suit a) Stimulation physico-chimique des récepteurs somesthésiques b) Transduction du signal physico-chimique en signal électro-chimique (influx nerveux) véhiculé par les neurones sensitifs c) Intégration et analyse du signal par les centres nerveuses II – RECEPTEURS DE LA SOMESTHESIE Mécanorécepteurs tactiles Mécanorécepteurs proprioceptifs Nocicepteurs et thermorécepteurs - A l’origine du tact épicritique - A l’origine de la proprioception - A l’origine du tact protopathique - Connectés à des fibres - Connectés à des fibres et de la thermo-algie myélinisées de gros diamètre à myélinisées de gros diamètre à - Connectées à des fibres peu conduction rapide (type Aβ) conduction rapide (type α) myélinisées de petit diamètre à - Exemples : Corpuscules de - Sont de 3 types : Fuseaux conduction lente (type Aγ) ou à des Meissner, Pacini, Ruffini et Merkel neuromusculaires, organes fibres amyéliniques (type C) tendineux de Golgi et récepteurs articulaires III – ORGANISATIONS PERIPHERIQUE ET CENTRALE Ä Organisation périphérique - Le corps cellulaire du 1er neurone de la voie somesthésique afférente est situé dans le ganglion spinal (rachidien) postérieur. Il reçoit des afférences véhiculées par des fibres spécifiques à chaque modalité somesthésique - Les afférences extéroceptives sont organisées sur la plan topographie en dermatomes : régions cutanées dont l’innervation sensitive correspond à une segment médullaire (racine) Ä Organisation centrale Voie spinothalamique (antéro-latérale) Voie lemniscale (postérieure) - Concerne les afférences thermoalgiques et celles - Concerne les afférences proprioceptives et celles relatives au tact protopathique relatives au tact épicritique - Ces afférences croisent sur la ligne médiane dès leur - Ces afférences montent, sans relayer sur la corne entrée dans la moelle épinière en relayant sur la corne médullaire postérieure, suivant le cordon postérieur médullaire postérieure, puis montent suivant le cordon puis croisent au niveau des noyaux bulbaires (de Goll antéro-latéral pour atteindre le thalamus puis le cortex et Burdach) avant d’atteindre le thalamus puis le pariétal noyau VPL Remarque - La sensibilité de la face est sous la dépendance du nerf trijumeau (5ème paire crânienne) qui se divise en 3 branches (V1, V2 et V3) PHYSIOLOGIE DE LA MOTRICITE I – LA VOIE PYRAMIDALE (MOTRICITE VOLONTAIRE) - La motricité volontaire est sous la dépendance du faisceau pyramidal qui représente un intermédiaire entre le cortex cérébral moteur et les motoneurones qui se trouvent dans le tronc cérébral (voie corticonucléaire) et dans la moelle épinière (voie corticospinale). Ces motoneurones transmettent l’influx nerveux vers les nerfs périphériques qui établissent des synapses neuromusculaires. Le muscle étant l’effecteur finale de cette motricité - La voie motrice efférente croise la ligne médiane au niveau du bulbe rachidien (décussation pyramidale) et se termine dans la corne antérieur - Il a été démontré qu’au sein du cortex cérébral moteur est contenue une représentation somatique de tous les muscles : c’est l’homonculus moteur (équivaleur à l’homonculus somesthésique au niveau du cortex somesthésique primaire) II – CONTRÔLE DESCENDANT DE LA MOTRICITE Ä Rôle des voies réticulo et vestibulospinales - Au niveau du tronc cérébral, deux composantes assurent la stabilité posturale préalable à tout mouvement Ø Formation réticulaire : A l’origine des voie réticulospinales ayant un rôle proactif et anticipateur Ø Noyaux vestibulaires : A l’origine des voies vestibulospinales ayant un rôle dans la détection et la correction de la stabilité du corps - Ces deux structures agissent sur la corne antérieure de la moelle épinière responsable de Ø Musculature axiale (posture) : Grâce à sa partie médiane Ø Musculature distale (mouvements) : Grâce à sa partie latérale Ä Rôle du cervelet - Le cervelet est une structure cérébrale située sous les hémisphères et derrière les troncs cérébrales. Il est divisé en 3 parties Ø Cérébro – cervelet : Reçoit les afférences corticales Ø Vestibulo – cervelet : Reçoit les afférences en provenance des vestibules auriculaires Ø Spino – cervelet : Reçoit les afférences proprioceptives - Le cervelet joue un rôle important dans la coordination des mouvements et dans l’équilibre en agissant, par l’intermédiaire du thalamus, sur les projections cortico-spinales et les motoneurones médullaires - Une atteinte du cervelet (ex Sd pyramidal) se manifeste par une incoordination des mouvements sans diminution de la force musculaire. On parle de parésie ou paralysie Ä Rôle des ganglions de la base (Noyaux gris centraux) - Les ganglions de la base sont des structures cérébrales situées dans les hémisphères incluant : Le striatum, le pallidum, le noyau sous-thalamique et la substance noire (niger) - Cet ensemble de ganglions joue un rôle important dans l’initiation, le calibrage et l’arrêt des mouvements → Si atteinte, excès ou réduction des mouvements PHYSIOLOGIE DE LA DOULEUR I – GENERALITES - La douleur correspond à une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable résultant d’une atteinte tissulaire réelle ou potentielle - La nociception correspond à l’ensemble des mécanismes nerveux impliqués dans le recueil des différentes sensations douloureuses du corps - La sensibilisation correspond à distorsion entre un stimulus et la perception engendrée - L’allodynie correspond à la douleur provoquée par une stimulation normalement non douloureuse - On distingue 5 types de douleurs Ø Douleur physiologique somatique - Provient des organes externes du corps (peau, muscles et articulations) - Peut être superficielle (aiguë et brève) ou profonde (brulante et persistante) Ø Douleur physiologique viscérale - Provient des organes internes du corps (thoraciques et abdominaux…) - Se manifeste par une douleur brûlante ou déchirante suite à un étirement extrême, une irritation ou une ischémie Ø Douleur par excès de nociception (ex lésion endogène) Ø Douleur neuropathique (ex lésion nerveuse) Ø Douleur psychogène (ex fibromyalgie) Remarque Les IN de la douleur viscérale et somatique empruntent les mêmes tractus ascendants de la moelle épinière. De ce fait, l’aire somesthésique risque de les confondre ce qui donne naissance au phénomène de douleur projetée II – PHYSIOLOGIE DE LA DOULEUR Ä Stimuli nociceptif - La nociception se caractérise par des récepteurs qui peuvent être spécifique à la douleur ou pas lorsqu’on dépasse un certain seuil. Ces récepteurs possèdent une répartition diffuse mais sont essentiellement localisés au niveau de la peau et de la pulpe dentaire - Ces récepteurs se caractérisent par un seuil de stimulation, des capacités discriminatives qualitatives et quantitatives ainsi qu’une capacité de sensibilisation - Ce stimuli peut donner naissance à 3 formes de douleur a) Douleur normale : Transitoire à visée protectrice + mémorisation b) Douleur aigue : Persistante à visée protectrice + réduction de mobilité pour favoriser la réparation des tissus lésés c) Douleur chronique et neuropathique : Persistantes sans aucun intérêt Remarque Les Nocicepteurs silencieux sont des récepteurs très sensibles activables en présence de foyers inflammatoires. Ils possèdent avec un seuil très élevé, abaissé par l’inflammation Ä Organisation périphérique et centrale - Au niveau périphériques, l’IN est véhiculé par Ø Fibres A𝛿 : Pour des douleurs rapides et localisées Ø Fibres C : Pour des douleurs lentes et diffuses - Au niveau central, l’IN est véhiculé suivant la voie spinothalamique et spinoréticulaire vers le thalamus et la formation réticulée respectivement III – CONTRÔLE DE LA DOULEUR Ä Contrôle segmentaire - Consiste à une inhibition des voies spinothalamiques antéro-latérales par les voies lemniscales postérieurs à chaque niveau médullaire - Fait intervenir des interneurones inhibiteurs qui bloquent le 1er relais des voies spinothalamiques sur la corne médullaire postérieure - Application thérapeutique : Acupuncture et le TENS Ä Contrôle suprasegmentaire - Grâce à la formation réticulée qui comporte Ø Noyau noradrénergique : Sécrètent la noradrénaline Ø Noyau de Raphé : Sécrétant la sérotonine et les endorphines Ø Substance grise péri acqueducale : Agit sur le noyau de Raphé PHYSIOLOGIE DE LA MEMOIRE I – CLASSFICIATION DES TYPES DE MEMOIRES Ä Structuration temporelle Mémoire à court terme (de travail) Mémoire à long terme - Permet de garder l’information jusqu’à 1 minute - Permet de garder l’information pendant des jours, pour bien mener une tâche séquentielle des semaines voire toute la vie - Caractérisée par une capacité de stockage limitée - Caractérisée par un stockage durable, stable et - Activée par la perception sensorielle définitive dit engramme - Evaluée grâce au test d’empan mnésique - Dépend étroitement de l’état de vigilance Ä Structuration qualitative Mémoire déclarative (explicite) Mémoire procédurale (implicite) - Concerne des données accessibles à la conscience, - Concerne des habilités motrices ou descriptives et qui sont sensibles à l’amnésie comportementales inaccessibles à la conscience, non - Peut être divisé en descriptibles et insensibles à l’amnésie a) Mémoire épisodique : Evènements de la vie quotidienne b) Mémoire sémantique : Connaissances générales II – STRUCTURES IMPLIQUEES DANS LA MEMOIRE Ä Hippocampe - Structure cérébrale située à la partie médiane du lobe temporal - Responsable de l’acquisition des nouveaux apprentissages (mémoire explicite antérograde) Ä Circuit amygdalien - Responsable de la teinte émotive du souvenir - Intervient dans la mise en mémoire à long terme des informations émotionnelles Ä Système limbique - Structure cérébrale bilatérale et symétrique faisant partie du circuit de Papez - Intervient dans l’apprentissage, le rappel initial et la consolidation des informations déclaratives Ä Autres structures - Lobes frontaux et préfrontaux - Circuit amygdalo-thalamo-cingulaire - Ganglions de la base - Néocortex III – BASES NEUROCHIMIQUES Neurotransmetteur Action Acétylcholine - Rôle majeur dans la mémorisation Sérotonine - Régule le sommeil et l’humeur Noradrénaline - Régule l’éveil et la vigilance Glutamate - Régule la plasticité synaptique GABA - Action amnésiante en présence des BZD IV – TYPES D’AMNESIES Amnésie antérograde Amnésie rétrograde - Incapacité à mémoriser les connaissances acquises - Incapacité à mémoriser les connaissances acquises après la lésion avant la lésion - Caractérisée par une désorientation spatio-temporelle - Caractérisée par un gradient temporel V – EXEMPLES DE PATHOLOGIES DE LA MEMOIRE - Ictus amnésique : Caractérisée par une atteinte exclusive de la mémoire épisodique - Démence neurodégénérative corticale (ex Maladie d’Alzheimer) : Caractérisées par une atteinte de l’hippocampe avec conservation de la mémoire implicite PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL I – GENERALITES - Le sommeil est phénomène actif indispensable à l’homéostasie caractérisé par une suspension périodique, réversible et naturelle de la conscience - Le sommeil est processus vital (12 jours de privation max) permettant Ø Récupération de la fatigue physique et nerveuse Ø Croissance et maturation du système nerveux Ø Mémorisation des informations acquises durant la journée II – ORGANISATION DU SOMMEIL - L’Homme présente 3 états de conscience : veille, sommeil lent et sommeil paradoxal. Ces différents états peuvent être identifiés par EEG et polysomnographie - Le sommeil proprement dit peut être classé en Sommeil lent (à ondes lentes) Sommeil paradoxal (à mouvement oculaire rapide) - Permet la récupération physique et la consolidation - Permet la récupération mentale et la mise en de la mémoire déclarative mémoire à lent terme - Caractérisé par une baisse du métabolisme cérébral - Caractérisé par une réactivation des comportements avec sécrétion de la GH innés, signes végétatifs et atonie musculaire - Représente 80% du sommeil chez l’adulte avec une (relâchement absolu) prédominance en début de nuit - Sa fraction diminue progressivement avec l’âge (70% - Peut être divisé en chez le prématuré → 20% chez l’adulte) a) Sommeil lent léger : Stades 1 et 2 b) Sommeil lent profond : Stades 3 et 4 III – CONTRÔLE DU SOMMEIL - Système homéostatique : Lié à l’accumulation de l’éveil - Système circadien ou nycthéméral : Lié à l’alternance jour/nuit + conditionné par l’horloge biologique qui est situé par le noyau suprachiasmatique (NSC) - Synchroniseurs sociaux : Exercices physiques, vie sociale, repas… - Neurotransmetteurs : Mélatonine, histamines et oréxines FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE CASABLANCA PHYSIOLOGIE NEUROMUSCULAIRE PHYSIOLOGIE NEUROMUSCULAIRE I – GÉNÉRALITÉS Ä Organisation du système nerveux - A propos du SN somatique (somatomoteur) : Est une composante volontaire du SNP, contrôlée par le SNC et qui régit la motricité du muscle squelettique - A propos du SN autonome : renferme 2 composantes dont les effets sont représentés par la figure ci-dessous Ä Composition du système nerveux - Neurones : Cellules excitables et polarisées comportant un soma et 2 types de prolongements (dendrites et axones). Elles représentent l’unité structurale et fonctionnelle du SNC - Névroglie : Cellules abondantes, à morphologie variable, assurant le soutient mécanique et métabolique des neurones ainsi que la régulation de l’activité neuronale. On distingue Névroglie centrale : Astrocytes, Oligodendrocytes, Ependymocytes et Microglie Névroglie périphérique :