Physiologie des Grandes Fonctions S5 PDF
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Faculté des Sciences - Kénitra
2022
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This document is a course on digestion, focusing on the physiology of the digestive system. It covers the anatomy, physiological processes, and regulation involved in digestion.
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Faculté des Sciences - Kénitra Département des Sciences de la Vie Module : Physiologie des Grandes Fonctions (S5) Cours : Physiologie de la digestion Année universitaire: 2021- 2022. 1 Introduction : Les proté...
Faculté des Sciences - Kénitra Département des Sciences de la Vie Module : Physiologie des Grandes Fonctions (S5) Cours : Physiologie de la digestion Année universitaire: 2021- 2022. 1 Introduction : Les protéines, les glucides et les lipides que nous ingérons chaque jour sont dégradés en nutriments dans le tube digestif et absorbés par l’intestin grêle. Les nutriments ainsi absorbés sont ensuite distribués dans l’organisme via la circulation sanguine ou le système lymphatique. Bien que la digestion puisse sembler simple à première vue, les mécanismes qui la contrôlent sont complexes. En effet, le système nerveux et diverses hormones sont impliqués dans ce phénomène afin d’assurer une régulation adéquate de l’activité digestive. I- Définition: La digestion est l’ensemble d’actes mécaniques et chimiques, assurés par l’appareil digestif. Ces actes permettent de transformer les aliments (forme complexe : Glycogène, Triglycérides et Protéines) en nutriments (forme simple: Oses, Acide Gras et Acides Aminés). Ces transformations sont suivies par - L’absorption : transport des nutriments vers la circulation sanguine ou lymphatique. - La défécation : élimination des résidus non digestibles. L'appareil digestif comprend : Le tube digestif, ou tractus gastro-intestinal (la bouche, le pharynx, l’œsophage, l'estomac, l'intestin grêle, le gros intestin et le rectum). Les organes annexes (les glandes salivaires, le foie, la vésicule biliaire et le pancréas). (Figure 1), 2 Figure 1 : organes du tube digestif et organes digestifs annexes II- Les activités du tube digestif Les transformations de la nourriture par le système digestif nécessitent 5 activités Figure 2: 3 L’Ingestion: introduction des aliments dans la bouche, La Propulsion: processus par lequel la nourriture se déplace dans le tube digestif. Elle est en partie volontaire (la déglutition) et en grande partie involontaire (le péristaltisme, la vidange gastrique), L’Activité Mécanique: réduire la taille des particules alimentaires. La digestion chimique: hydrolyse enzymatique (liaison rompue + H2O), L’absorption dans l’intestin grêle: passage des nutriments vers le sang ou vers la lymphe. La défécation: élimination des déchets. Figure 2 Représentation schématique des fonctions du tube digestif 4 III- Phase buccale pharyngienne et œsophagienne A- Phase buccale La bouche est le premier organe du tube digestif qui assure 4 fonctions: Fonction d’ingestion des aliments: voie d’accès normale vers le tube digestif. Fonction sensorielle: 2 types de récepteurs: Récepteurs gustatifs: Bourgeons de goût au niveau de la langue. Récepteurs thermiques: disséminés dans la muqueuse buccale. Fonction mécanique comporte: La mastication: 1er broyage: acte réflexe mi-volontaire. La première étape volontaire de la déglutition Fonction chimique: - La sécrétion salivaire produite par des: .Glandes salivaires internes mineures Glandes salivaires externes majeures 1- La Fonction Sensorielle de la bouche a- Les Récepteurs Gustatifs Ils sont localisés au niveau de la langue et permettent de déterminer le goût qui est basé sur les 4 saveurs fondamentales.(Figure 3) Les récepteurs de ces saveurs ont une répartition variable au niveau de la langue: 5 Figure 3 : Les Récepteurs Gustatifs b- Les Récepteurs Thermiques Ils ont une répartition plus large au niveau de la muqueuse buccale. 2- Fonction mécanique a- les dents La fonction mécanique est assurée par les dents qui sont des organes durs, dont Le rôle principal est de mastiquer les aliments ingérés, pour les briser en petits morceaux et accélérer l’action des sucs digestifs. Les dents adultes sont de 4 sortes : Figure 4 Incisives (8) pour mordre. Canines (4) pour couper. Prémolaires (8) pour tenir la nourriture en place pour couper. Molaires (12) pour broyer 6 2I, 1C, 2PM, 3M X2 2I, 1C, 2PM, 3M Figure 4 : Formule dentaire d’un adulte 7 b- Mastication 1er acte mécanique de la digestion: c’est un ensemble de mouvements mi- volontaires de la mâchoire, de la langue, et des joues. Au cours de ces mouvements, les dents déchirent et broient la nourriture pour former des morceaux plus petits qui sont associés à la salive: formation de bol alimentaire. Elle varie d’un sujet à un autre (habitudes, natures des aliments, dentition, âge et sexe). Les muscles masséters de l’homme sont plus puissants que ceux de la femme. 3- La fonction chimique de la bouche Elle est représentée par la sécrétion salivaire qui est assurée par des glandes salivaires (Figure 5) majeures externes et des glandes salivaires mineures internes (disséminées dans la muqueuse orale). La majorité de la salive est produite par trois paires de glandes salivaires majeures externes: glandes parotides glandes sous maxillaires (sous mandibulaires) glandes sublinguales 8 Figure 5 : Les glandes salivaires a-Volume et composition de la salive 1- Volume: 1 à 1,5 litres/jour, variable entre les sujets et en fonction des états d’un même sujet. 2- Composition chimique La salive est incolore, plus au moins visqueuse Son pH au repos = 6 mais atteint 7 à 8 quand la salivation est stimulée. Elle contient de l'eau en grande partie, de 97 à 99%,, des électrolytes (Na+, K+, Cl- et HCO3-). Elle est hypotonique au plasma. Elle contient des protéines : 9 Amylase salivaire: assure la transformation du glycogène et de l'amidon en maltose.. Lipase linguale agit sur les molécules lipidiques Des anticorps IgA, des Lysozymes et des défensines qui assurent la protection contre les bactéries pathogènes, cela explique en partie pourquoi la bouche reste sainte bien qu’elle est riche en microorganismes parfois pathogènes. Mucus: rôles lubrifiant et de protection 3- Rôles de la salive 1- Dégradation partielle des glucides et des lipides. 2- Humidification du bol alimentaire (facilite la déglutition) 3- Bactéricide (protection contre les microorganismes). 4- Solubilisation des constituants alimentaires pour qu’ils puissent être goûtés (stimulation des bourgeons de goût). 5- Favorise l’élocution. B- Le pharynx Le pharynx est un conduit musculaire et membraneux subdivisé en trois segments Partie supérieure : Le nasopharynx, ou rhino-pharynx, qui communique avec les cavités nasales. Partie centrale : L’oropharynx, ouvert vers la cavité buccale, prolonge le nasopharynx et communique vers le bas avec le laryngopharynx. Partie inférieure : Le laryngopharynx, ou hypopharynx, qui relie le larynx et se rétrécit en forme d’entonnoir vers l’œsophage (Figure 6). 10 À partir de la bouche, la nourriture passe à l'arrière dans l'oropharynx, puis dans le laryngopharynx, deux passages communs pour la nourriture, les liquides et l'air. (Le nasopharynx ne joue aucun rôle dans la digestion. Figure 6: Le pharynx C- L’œsophage 11 Tube musculeux d’environ 25 cm de longueur il Propulse les aliments depuis le laryngopharynx jusqu’à l’estomac par une série de contractions péristaltiques. (Figure 7) Figure 7: L’œsophage 1- Déglutition 12 La déglutition est l'action mécanique par laquelle le bol alimentaire est transporté de la bouche à l'estomac. On distingue trois temps dans cet ensemble complexe et ordonné de contractions musculaires : le temps buccal, Phase volontaire, la langue fait basculer le bol vers le pharynx le temps pharyngien Phase involontaire, fermeture des voies respiratoires arrêt respiratoire: Apnée inspiratoire légère Le temps œsophagien. Phase involontaire, Le bol déclenche des ondes péristaltiques qui assurent sa progression le long de l’œsophage. (Figure 8). Figure 8 : Les trois temps de déglutition. 13 IV- La phase gastrique : L’estomac est un organe en forme de J, avec une capacité de 50 ml à 4 l. C’est un réservoir temporaire où le bol alimentaire subit une véritable dégradation mécanique et se transforme en un bouillie liquide: le Chyme. 1- Anatomie macroscopique L’estomac est limité en haut par le cardia, et en bas par le pylore. Elle est constituée de 3 parties : le fundus, le corps et l’antre. (Figure 9). Elle présente la grande courbure à gauche, et la petite courbure à droite. Figure 9 : Anatomie macroscopique de l’estomac 14 2- Anatomie microscopique On distingue 4 couches (Figure 10 et 11) Muqueuse : présente des invaginations: Cryptes gastriques où sont logés les différents types cellulaires. Sous-Muqueuse. Musculeuse couches de fibres musculaires lisses : externe longitudinale, moyenne circulaire et interne oblique (trois couches de muscles lisses (et non de deux comme dans le reste du tube digestif )), Séreuse. Figure 10 : Coupe longitudinale de la paroi de l’estomac. 15 Figure 11 : Histologie microscopique de l’estomac 16 L’estomac possède plusieurs types de cellules au niveau de l’épithélium de la muqueuse qui présente des invaginations qu’on les appelle : cryptes. Elles sont : 1- Cellules à MUCUS: Mucus+ HCO3-: Protection 2- Cellules PARIÉTALES: HCl: pH acide indispensable à l’activité enzymatique. Facteur intrinsèque (FI): favorise l’absorption de la vitamine B12 (nécessaire à la synthèse des globules rouges). Un déficit en FI entraine une carence en vitamine B12 : Apparition de l’anémie de BIERMER. 3- Cellules PRINCIPALES: Pepsines: endopeptidases. 4- Cellules G et H: Gastrine, Histamine: stimule la sécrétion acide. 5- Cellules D: Somatostatine: inhibe la sécrétion acide. Digestion chimique Fonction sécrétoire exocrine La sécrétion gastrique : (le suc gastrique) Le suc gastrique est constitué principalement par : la pepsine, le facteur intrinsèque, l’HCl et le mucus. Le pepsinogène: activé dans un milieu acide, en donnant la pepsine (une endopeptidase c-à-d elle agit au milieu de la chaine peptidique et pas aux extrémités). La sécrétion du pepsinogène est stimulée par le parasympathique qui libère l’ACH responsable à la stimulation des cellules principales qui produisent les pepsinogènes. Ces derniers seront activés par l’HCl en pepsine. Le facteur intrinsèque : se fixe à la vitamine B12 pour la protéger de la dénaturation du fait de l’acidité gastrique, la transporte au niveau de l’intestin ou 17 elle sera absorbée au niveau de l’iléon (le complexe VitB12 – facteur intrinsèque est stable en pH acide). Les protéines du plasma. Les glycoprotéines du mucus : jouent un rôle dans la protection de la muqueuse gastrique. Une couche épaisse du mucus qui va tapisser la muqueuse gastrique, la protège des agressions de l’acidité. L’HCl par les cellules bordantes. La synthèse de l’HCl par les cellules bordantes : (mécanisme) A partir du CO2 qui provient du sang par la respiration des cellules et qui passe vers la cellule bordante, et l’H2O provenant du sang ou produit par la cellule bordante elle-même suivant des réactions chimiques, et en présence de l’anhydrase carbonique, les cellules bordantes forment le bicarbonate HCO3-, plus une libération d’un ion H+. Les bicarbonates passent dans le sang : c’est le système tampon (parce que note corps aune tendance vers l’acidité à cause des déchets qui synthétise, et les HCO3- les tamponnent afin de réguler le pH) en échange avec le Cl- : c’est le respect de la loi de Gibbs Donan. Le proton H+ due à la réaction catalysée par la AC sera expulsé de la cellule bordante par une pompe H+/K+ ATPase vers la lumière gastrique en échange avec le K+. Le Cl- sort de la cellule bordante vers la lumière gastrique accompagné par la sortie du K+ (le K+ qui aide à la sortie du H+ par la pompe sera recyclé : il sort dans la lumière avec le Cl- et puis entre dans la cellule bordante par la pompe une autre fois). 18 Figure 12 : Mécanisme de sécrétion d’HCl Le rôle de la sécrétion d’HCl : L’activation des pepsines et des lipases. La dénaturation des protéines alimentaires. action bactéricide, pour la protection contre les agents pathogènes. La stimulation de la sécrétion pancréatique. Les 3 phases de la sécrétion gastrique: (Figure 13) La sécrétion gastrique se déroule en 3 phases en fonction de la localisation des récepteurs où prend naissance la stimulation sensitive: La Phase Céphalique: 19 - Effets stimulants: récepteurs localisés au niveau de la tête: visuel, auditif, gustatif et le fait de penser à la nourriture. - Effet inhibiteur: la dépression La Phase Gastrique: - Effets stimulants: mécanorécepteurs (étirement) chimiorécepteurs (peptides, caféine, augmentation du pH). - Effets inhibiteurs: excès d’acidité, forte émotion. La Phase Intestinale: - Effet stimulant: gastrine duodénale Surtout - Effets inhibiteurs: les mécanorécepteurs (étirement) et les chimiorécepteurs (chyme gras, acide ou hypertonique) localisés au niveau du duodénum déclenchent: - des mécanismes nerveux: Reflexe Entérogastrique - des mécanismes hormonaux: la Sécrétine: stimulée par l’acidité, le Peptide Inhibiteur Gastrique (GIP) et le Peptide Intestinal Vasoactif (VIP): stimulées par le chyme riche en matière grasse. 20 Figure 13 :Eléments de contrôles de la sécrétion gastrique Digestion mécanique et propulsion dans l’estomac Lorsque le bol alimentaire arrive dans l’estomac, celui-ci devient agité d’ondes de contractions péristaltiques, appelées ondes de brassage, qui se répètent à toutes les 15 à 25 secondes. Ces ondes favorisent le brassage des aliments et leur mélange avec les sécrétions gastriques. Les aliments sont ainsi réduits en une bouillie visqueuse appelée chyme gastrique. Le chyme est lentement acheminé vers le pylore. Chaque onde de contraction déclenche l’ouverture momentanée du sphincter pylorique et propulse un peu de chyme dans le duodénum. 21 3- Motilité et évacuation gastrique Contractions des muscles de l’estomac assurent : Propulsion des aliments vers l’intestin grêle Brassage du chyme (assure le mélange avec les sucs gastriques) Le péristaltisme commence près du sphincter oesophagien inférieur et s’étend vers la région du pylore où il est plus puissant (la musculature de l’estomac y est plus épaisse). Brassage faible dans le fundus, mais puissant dans le voisinage du pylore. Fréquence des ondes péristaltiques ~ 3 par min. La partie pylorique contient environ 30 mL de chyme. Chaque onde péristaltique qui l’atteint éjecte un peu de chyme (max. 3 mL) dans l’intestin grêle. Le reste du chyme (~ 27 ml) reflue dans l’estomac. (Figure 14). 22 Figure 14 : Evacuation gastrique V- Anatomie fonctionnelle de l’intestin grêle L’intestin grêle est l’organe le plus long du tube digestif, il comprend 3 segments: Duodénum (25 cm), Jéjunum (2,5 m) et Iléum ou iléon (3,6 m). Bien que ce soit le segment le plus court, le duodénum a les caractéristiques les plus intéressantes: Les conduits qui apportent la bile et le suc pancréatique se rejoignent et s’ouvrent dans le duodénum. L’intestin est le lieu de la digestion chimique par excellence grâce à un équipement enzymatique important. L’intestin est le lieu où la digestion atteint son but principal: l’absorption: le passage des nutriments de la lumière intestinale vers la circulation sanguine ou lymphatique. L’intestin est le lieu de sécrétion de deux principales glandes annexes du tube digestif: le Foie et le Pancréas, source respectivement de la bile et des sécrétions enzymatique et hydrobicarbonatée. 23 1- Histologie microscopique de l’intestin grêle L’intestin grêle est un organe hautement adapté pour absorber le plus efficacement possible les nutriments. Modifications facilitant l’absorption 1. Les plis circulaires (valvules conniventes) Ce sont des replis profonds de la muqueuse et de la sous-muqueuse, de près d’un centimètre de hauteur, qui forcent le chyme à culbuter sur lui-même à l’intérieur de la lumière. L’effet est de mélanger continuellement le chyme avec les sucs intestinal et pancréatique, de ralentir son déplacement et de favoriser l’absorption des nutriments. 2. Les villosités Des replis de la muqueuse forment une multitude de petites saillies digitiformes de plus d’un millimètre. À l’intérieur de chaque villosité se trouvent un réseau dense de capillaires sanguins et un capillaire lymphatique appelé vaisseau chylifère. Les aliments digérés passent à travers les cellules épithéliales pour aller dans les capillaires sanguins ou dans les vaisseaux chylifères. 3. Les microvillosités Ce sont des replis microscopiques sur la partie de la membrane des cellules absorbantes en contact avec le chyme. Parce qu’elles donnent à la surface de la muqueuse un aspect duveteux, on les appelle collectivement bordure en brosse. L’importance des microvillosités Elles augmentent considérablement la surface de contact avec le contenu intestinal. 24 On y trouve les enzymes digestives qui terminent la digestion des glucides et des protéines. 2- La sécrétion intestinale: À l’opposé de l’estomac, l’intestin grêle est le lieu par excellence de la digestion chimique. La cavité intestinale reçoit 3 types de sécrétion: intestinale, pancréatique et biliaire. La sécrétion intestinale est surtout composée : H2O, des électrolytes, 25 et de mucus, Elaborées par les Entérocytes et les cellules à mucus. Bordure en Brosse Au niveau de cette bordure, on distingue différents types d’enzymes: Maltose Disaccharases Monosaccharide Lactose Sucrose Peptidases Peptides AA Les enzymes intestinales terminent la digestion des glucides et des protéines. 3- La sécrétion pancréatique Le pancréas est un organe situé sous l’estomac, qui possède 2 fonctions : 3-1- Une fonction endocrine : sécrétion de l’Insuline et du Glucagon par les ilots de Langerhans qui interviennent dans la régulation de la glycémie. 3-2- Une fonction exocrine : au niveau du tube digestif par des acini dans les canaux, présentée par le suc pancréatique qui rassemble à peu près au plasma, sauf qu’il est un peu plus bicarbonaté : Sécrétion hydro électrolytique : (mécanisme) Elle siège au niveau des canaux excréteurs. 26 A partir du sang, on obtient le CO2 et l’H2O. Sous l’action de l’Anhydrase Carbonique, il y a la formation d’un proton H+ qui passe dans la circulation sanguine, en échange avec le Na+. Le HCO3- passe vers la lumière en échange avec le Cl-. Le Cl- sort vers la lumière par un canal spécifique qui est sous la dépendance de la sécrétine (peptide libéré par la cellule duodénale du fait de la stimulation par l’acidité du contenu gastrique). La sécrétion bicarbonatée est pour 2 raisons : 27 - Le pH acide irrite la pompe du duodénum. - Le pH alcalin est indispensable à l’activation des enzymes pancréatiques. 3-3- Les sécrétions pancréatiques Elles sont élaborées par le pancréas exocrine qui joue un rôle primordial dans la digestion chimique car il constitue la source principale d’enzymes (une vingtaine) qui dégradent tous les types d’aliments: Acinus pancréatique 28 Pancréas: Digestion chimique Composition du suc pancréatique : Eau Solution alcaline (ion bicarbonate, HCO3- ) Rend pH un peu alcalinneutraliser le chyme gastrique (acide) Inactive la pepsine de l’estomac Établit un pH optimal à l’action des enzymes du duodénum. Enzymes : Amylase pancréatique amidon/glycogène Trypsinogène (forme inactive) protéines Lipase pancréatique Triglycérides 4- La sécrétion biliaire : Le foie est un organe abdominal responsable des plusieurs fonctions pour notre organisme. Parmi ces fonctions, la fonction exocrine représentée par la production de la bile : La bile fluide jaune-verdâtre. neutre (pH compris entre 7 et 7,5). participe à la digestion des graisses. produite en continu par le foie (sécrétion exocrine) à raison de 0.5 à 1 L par jour. 29 Stockée dans la vésicule biliaire : la vidange s’effectue en cas de besoin. 4-1- Composition de la bile : Eau : 97% (provient du sang) Électrolytes : Na+, K+, HCO3-, idem au plasma (proviennent du sang) Sels biliaires : synthétisés au niveau de l’hépatocyte (proviennent du foie), jouent un rôle très important dans la digestion des lipides, c’est le constituant principal de la bile, subissent un cycle entéro-hépatique 6 à 10 fois/24H c-à-d elles seront déversés dans le duodénum pour participer à la digestion des lipides, puis parcourent à l’intestin en arrivant à la partie inférieure du grêle, ou elles repassent dans la circulation sanguine, et rejoignent le foie à nouveau. 4-2- Vidange de la Vésicule biliaire (Contrôle de la sécrétion biliaire) : Au repos : le sphincter d’Oddi se ferme. La bile est stockée et concentrée par réabsorption de l’H2O et du Na+. Durant le repas : Le parasympathique stimule la vidange de la VB (l’ouverture du sphincter d’Oddi et le déversement de la bile dans le duodénum par la contraction de la vésicule biliaire) et la synthèse d’une nouvelle bile. La CCK stimule la contraction de la vésicule biliaire, et donc son déversement dans le duodénum. La sécrétine qui est stimulée par la cellule duodénale, stimule la sécrétion de bicarbonate. 30 80 % du contenu de la VB est vidé dans le duodénum après un repas. Signification physiologique des vidanges périodiques de bile : Les vidanges partielles de la VB éliminent une bile concentrée pour laisser l’espace à une nouvelle bile plus diluée venant du foie, ce qui évite la formation de micro-calculs. 4-3- Le rôle de la bile : La bile neutralise le chyme gastrique acide, grâce à des ions bicarbonates. La bile permet la formation de micelles (émulsion) nécessaire à la digestion des graisses et les vitamines liposolubles par la lipase pancréatique. Elle favorise l’absorption des lipides par l'intestin grêle. 31 5- Digestion mécanique et propulsion dans l’intestin grêle Des mouvements de segmentation font déplacer les aliments de quelques centimètres à la fois, d’avant en arrière, par des contractions et de relâchements successifs des muscles lisses de l’intestin. Ces mouvements permettent le mélanger les aliments avec les sucs digestifs. 32 Des mouvements péristaltiques déplacent le contenu intestinal lentement et régulièrement vers la valve iléo-cæcale à une vitesse qui permet le déroulement complet de la digestion et de l’absorption Péristaltisme Segmentation 6- Absorption intestinale L'absorption digestive permet le transfert de certaines molécules de la lumière digestive vers les espaces sanguins ou lymphatiques, à travers l'épithélium de la muqueuse. 33 1- Digestion et absorption des glucides : Seuls les monosaccarides peuvent être absorbés par les entérocytes, ce qui implique une digestion complète des glucides. Les glucides alimentaires : amidons et cellulose. Les processus de digestion. La digestion des sucres débute sous l’action des amylases salivaires puis pancréatiques qui clivent les amidons en oligosaccharides et disaccharides. La cellulose est résistante aux amylases. Action des disaccharidases : hydrolyse en glucose et fructose. 34 Absorption et diffusion passive intercellulaire et intracellulaire. 2- Digestion et absorption des protéines Sources des protéines: - Source Exogène: assurée par l’alimentation, - Source Endogène: enzymes inactivent, cellules desquamées (désintégrées). Suite à une bonne digestion chimique, toutes les protéines sont dégradées en formes monomères: les acides aminés. 35 Origine : Exogène : 70 à 100 g par jour. Endogène : enzymes et glycoprotéines salivaires, gastriques, pancréatiques, intestinaux (35g/j) et biliaires (10g/j). Digestion intra‐ luminale : Digestion incomplète par l’action des enzymes gastriques (pepsine) et pancréatiques : production d’acides aminés et de peptides. Digestion entérocytaire Au niveau de la bordure en brosse de l’entérocyte (enzyme de la bordure en brosse). Clivées en acides aminés et di‐ tri‐ peptides absorbés à travers la membrane. Il y a aussi une digestion intra‐ entérocytaire. Absorption intestinale des acides aminés : Au niveau de l’intestin proximal. Absorption intestinale des peptides 36 Devenir intra‐ cellulaire des peptides et acides aminés, de l’entérocyte vers le sang portal (veine porte). 3- Digestion et absorption des lipides Origine : 60 à 150 g par jour de lipides constitués de triglycérides (80%), de phospholipides et de cholestérol. Digestion intra luminale : Dans l’intestin, les triglycérides sont soumis à l’action de la lipase pancréatique, dégradés en mono-acylglycérol et acides gras, La digestion des phospholipides est uniquement intestinale, Les esters de cholestérol sont hydrolysés. Absorption et transformation entérocytaire : Diffusion passive des acides gras et des mono-acylglycérrols. 37 7- Le colon Le gros intestin entoure le grêle sur trois côtés et s’étend de la valve iléocæcale jusqu’à l’anus. Il mesure environ 1,5 m de longueur sur 6,5 cm de diamètre. 7-1 Particularités histologiques 1. Le cæcum (et l’appendice vermiforme) 2. Le côlon - ascendant - transverse - descendant - sigmoïde 3. Le rectum 4. Le canal anal et l’anus Le gros intestin est la zone de séjour prolongé des aliments. Le colon présente les fonctions suivantes : 38 1- Transforme le Chyle (liquide qui résulte de la digestion intestinale, dépourvu de 90% des nutriments) en matière fécale: Le chyle s’appauvri en eau et se mélange au mucus et aux bactéries pour former la matière fécale. 2- Absorption de produits synthétisés par des bactéries: acides gras et vitamines. 3- Le stockage et l’élimination des déchets. 4- Maintenir l’équilibre hydrique : réabsorption de l'eau et des électrolytes notamment Na+ et Cl- : sur les 500 à 1500 ml d’eau qui atteignent le gros intestin uniquement 100 à 200 ml sont éliminés. 5- Voie de traitement pour permettre un passage vers le sang et pour éviter l’acidité gastrique et les enzymes digestives. 7-2 : Défécation Le rectum est habituellement vide mais quand les matières fécales sont poussées par les mouvements de masse, il y a déclenchement du réflexe de défécation. Ce réflexe provoque la contraction des parois du sigmoïde et du rectum et induit le relâchement des sphincters interne de l’anus. Le sphincter externe également relâché par ce réflexe pourra être maintenu contracté par le système nerveux volontaire (défécation différée).. 39 40