Philo 101 - Les 4 Types de Discours PDF
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This document presents an overview of four types of discourse: scientific, religious, magico-superstitious, and philosophical. The document analyzes the characteristics and differences between these various approaches to understanding the world and human experience.
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2024‐09‐03 Le discours scientifique Le discours religieux Le discours magico‐superstitieux Le discours philosophique Discours? Oral ou écrit? 1 ...
2024‐09‐03 Le discours scientifique Le discours religieux Le discours magico‐superstitieux Le discours philosophique Discours? Oral ou écrit? 1 2024‐09‐03 Les 4 types de discours La rationalité dans le discours Relatif à l’usage de la « raison ». Permet d’établir des rapports ou des relations entre les différents aspects de la réalité. On s’éloigne de l’expérience immédiate. La rationalité implique une prise de distance, un recul, afin de comparer les différents aspects du réel avec une plus grande objectivité. La méthode scientifique, les instruments de mesure, la réorganisation des données et des informations à l’aide de règles et de critères. L’affectivité dans le discours Le discours peut s’alimenter à une autre source que la raison. On parle de l’« affectivité », c’est‐à‐dire la sensibilité, l’émotion ou l’intuition. Attention!! Affectivité ≠ Désordre L’affectivité concerne autant le sujet qui ressent que ce qui se trouve dans le réel. Il y a donc une proximité avec le réel, un contact immédiat. Un discours qui puise dans l’affectivité exprime donc davantage une sensation globale, un point de vue subjectif, une expérience vécue. 2 2024‐09‐03 Rationalité versus affectivité Il n’y aurait aucune recherche scientifique objective et rationnelle s’il n’y avait pas ce fond de curiosité, d’étonnement face au monde qui nous entoure. Ce que font ressortir nos critères, c’est la tension qui existe entre des pôles de l’expérience humaine: je suis un être humain, une totalité à la fois rationnelle et sensible. Ce n’est pas blanc ou noir. En tant qu’être humain, il est plutôt question de la recherche d’un équilibre entre la raison et l’affectivité, c’est‐à‐dire éprouver des émotions tout en cultivant le savoir et la recherche de sens. Cette dualité présente chez l’être humain met en évidence tantôt notre recherche stricte des causes et des raisons permettant d’expliquer les phénomènes (le comment), tantôt la recherche de sens derrière ces phénomènes (le pourquoi). Explication des causes Définition de cause: « Ce qui produit un effet, ce qui fait qu’une chose est ou se fait. » Exemple de questionnements relatifs aux explications des causes des phénomènes Qu’est‐ce qui fait en sorte que le ciel est bleu? Qu’est‐ce qui produit le cancer dans un organisme? Qu’est‐ce qui explique un taux de chômage si élevé dans tel pays? Habituellement, une cause est un phénomène matériel, descriptible et quantifiable, donc explicable. Compréhension du sens Évaluation d’un phénomène au regard d’un idéal Qu’est‐ce que la Nature? (le sens de la Nature) Doit‐elle être représentée comme un outil à ma disposition? Une manifestation du sacré? Un être vivant dont je fais partie? Qu’est‐ce que le cancer? (le sens de la maladie) Représente‐t‐il d’abord un dérèglement mécanique? Une occasion d’apprendre sur moi‐même? L’expression ou la manifestation d’une émotion? Un sens ou une valeur ne correspond donc pas à un objet matériel ou à un évènement descriptible, mais se rapporte à la manière dont on se représente une expérience sur le plan de l’esprit. 3 2024‐09‐03 1. Discours scientifique Le discours scientifique est celui que nous privilégions habituellement parce qu’il apparaît plus utile et aussi plus conforme à la réalité quotidienne. Il véhicule un discours qui « résonne » mieux aujourd’hui. Tout se passe comme si on tendait à toujours vouloir ramener les autres discours vers le discours scientifique, comme si ce dernier était un gage de vérité, comme s’il était nécessairement plus crédible. 1. Discours scientifique Définition de « discours scientifique »: « Discours rationnel qui recherche les causes matérielles des phénomènes observables, soit directement ou indirectement, par l’étude de leurs effets. » Définition de « science »: « Ensemble cohérent de connaissances relatives à des faits ou des phénomènes obéissant à des lois et vérifiées par des méthodes expérimentales. » 1. Discours scientifique Le discours scientifique est‐il essentiellement descriptif? Dans la plupart des sciences, on trouve l’observation et la description des phénomènes. Le discours scientifique cherche également à expliquer le fonctionnement des phénomènes en établissant des relations de cause à effet. « En décomposant les phénomènes en éléments, puis en rattachant ces éléments de manière à établir une chaîne de causes et d’effets, le discours scientifique reconstitue le dynamisme des phénomènes. » 4 2024‐09‐03 1. Discours scientifique Biologie Médecine 1. Discours scientifique Chimie Physique 1. Discours scientifique Psychologie Sociologie 5 2024‐09‐03 1. Discours scientifique Le discours scientifique cherche à prévoir et à contrôler. 1. Discours scientifique Le discours scientifique: un discours rationnel!! Depuis la Renaissance, nous disposons d’un instrument fait sur mesure pour expliquer les phénomènes. Il s’agit de la méthode scientifique ou expérimentale. C’est dans cette méthode que réside la rationalité du discours scientifique, elle qui exige: De faire appel à des concepts clairs et univoques. De formuler des hypothèses expérimentalement vérifiables. D’arriver à des conclusions suffisamment générales pour constituer des lois. 1. Discours scientifique « […] nous lisons à présent la nature comme nous lisons des livres. La science a découvert et généralisé l’idée de Galilée selon laquelle la nature était écrite, notamment en langage mathématique. » ‐ Michel Serres, Philosopher, c’est anticiper 6 2024‐09‐03 1. Discours scientifique Nombres transcendants Qu'y a‐t‐il de commun à ces formes...? 1. Discours scientifique Le nombre d’or Comme Pi, le nombre d'or (ou Phi) est ce qu'on appelle un nombre transcendant, c'est à dire avec une suite infinie de décimales. Le nombre d’or Les grecs, tel que Pythagore, admiraient les formes aux proportions harmonieuses. Selon l'école pythagoricienne, « tout est nombre ». Dans la Grèce antique, ce qui était sans défaut et excellemment beau était couramment comparé à l’or. Utilisation des proportions du nombre d’or dans l’architecture classique de la Grèce antique (par exemple, le Parthénon), ainsi que dans certaines sculptures grecques. 7 2024‐09‐03 Le nombre d’or Les formes et les proportions basées sur le nombre d'or ont la propriété d'être harmonieuses. Le nombre d'or a été abondamment utilisé en architecture et en peinture. La pyramide, le pentagramme, le rectangle d'or et la spirale d'or (présente dans le rectangle d'or) sont des formes qui découlent du nombre d'or. Le nombre d’or Les Grecs, l’Occident et le nombre d’or Le nombre d’or se retrouve partout dans les formes de la nature, y compris le corps humain. La beauté d'un visage semble également liée au nombre d'or. Nombre d'or et suite de Fibonacci La suite de Fibonacci suit un principe très simple: en partant de 1, chaque nombre suivant est la somme des 2 précédents: 0 1 1 2 3 5 8 13 21 34 55 89 144 233 377 610... La pomme de pin a la particularité de dessiner des spirales d'or croisées, avec 13 spirales en sens horaire, et 8 en sens antihoraire. Pourquoi 13 et 8 ? Mystère de la nature. Mais comme par hasard, 8 et 13 sont 2 nombres adjacents de la suite de Fibonacci. Les fleurs de tournesol dessinent aussi des doubles spirales de nombre variable, mais le nombre de spirales horaires et antihoraires sont toujours également 2 nombres qui se suivent dans la suite de Fibonacci. Même chose pour l’ananas. 8 2024‐09‐03 Même chose pour π Pi est un nombre transcendant, que l’on représente par la lettre grecque du même nom : π C’est le rapport constant de la circonférence d’un cercle à son diamètre dans un plan euclidien. On peut également le définir comme le rapport de la superficie d’un cercle au carré de son rayon. 1. Discours scientifique Transcendance « Se dit de ce qui est supérieur à toute expérience. Ce qui est d'un ordre extérieur plus élevé que les êtres ou les actions en question. » On dit que π, le nombre d’or, la suite de Fibonacci, etc., sont des nombres transcendants. Un nombre réel est transcendant si et seulement s’il n'est pas algébrique. Comme tout nombre rationnel est algébrique, tout nombre transcendant est donc un nombre irrationnel. Le réel dépasserait‐il ce que peuvent saisir la raison et le discours scientifique? Y aurait‐il essentiellement un mystère lié à l’existence? 2. Discours religieux Le discours religieux se démarque des discours philosophique et scientifique par son caractère affectif. Même dans sa forme la plus organisée, la religion instituée fait intervenir l’affectivité dans ses codes et ses pratiques (métaphores et symboles religieux). L’idée inhérente à toute croyance est que le réel dépasse ce que peut saisir la raison: il y a un mystère lié à l’existence que seule la parole sacrée est en mesure de révéler. Cette allusion à un mystère inaccessible à la raison constitue une manifestation supplémentaire du caractère affectif du discours religieux. 9 2024‐09‐03 2. Discours religieux Définition de « religion »: « Ensemble de croyances et de dogmes définissant le rapport de l’être humain avec la puissance divine ou avec le surnaturel. » « Système de pratiques et de rites propre à chacune de ces croyances. » Définition de « foi »: Le fait de croire quelqu’un, de lui accorder de la crédibilité, le fait d’avoir confiance en quelque chose. Conviction profonde, croyance en un principe impliquant le cœur et l’esprit d’une façon totale. 2. Discours religieux Le discours religieux exprime une croyance, ce qui n’est pas de l’ordre du rationnel puisqu’il s’agit d’un acte de foi. Cette croyance s’appuie en général sur un texte sacré (la Bible, le Coran, le Talmud, etc.) dont le contenu est perçu comme une révélation divine d’une autorité incontestable. Le discours religieux se traduit de manière quotidienne dans la pratique d’un culte et le respect d’une morale qui guident dans la vie l’individu qui est croyant. 2. Discours religieux La pratique d’un culte 10 2024‐09‐03 2. Discours religieux La recherche de sens Le discours religieux partage avec le discours philosophique une quête du sens. L’existence comporte parfois des aspects dont la signification nous échappe, comme la naissance, la mort, l’amour, l’échec… Ces expériences constituent quelques‐uns des objets qui préoccupent le discours religieux. Le discours religieux vient remplir de sens ce qui, dans l’existence, paraît intolérable, absurde ou simplement inexpliqué. 3. Discours magico‐superstitieux Une tentative d’union ou de synthèse entre la science et la religion nous ferait‐elle nécessairement retomber dans le magico‐superstitieux? C’est d’ailleurs ce danger qui guetterait le discours scientifique si on le privait d’une méthodologie rationnelle (la méthode expérimentale). Le discours magico‐superstitieux suggère des relations de cause à effet sans rien démontrer ni expérimenter. Et pourtant, nos vies quotidiennes sont ponctuées de ce genre d’associations et de soi‐disant liens causals. 3. Discours magico‐superstitieux Ce type de discours s’apparente au récit mythique tel qu’il était pratiqué avant l’avènement de la pensée rationnelle. Nous trouvons d’ailleurs souvent ce type de discours dans la publicité qui cherche bien sûr à nous séduire et, en fin de compte, à nous convaincre que tel produit permettra, par exemple, d’être plus heureux. De nombreux messages publicitaires proposent ainsi aux consommateurs des services ou des produits aux effets « magiques »! 11 2024‐09‐03 La philosophie dans tout ça La philosophie n’est pas une pensée magique, comme certains pourraient peut‐être le croire. Son discours s’apparente plutôt à la pensée scientifique parce qu’elle préconise une pratique rationnelle dans son argumentation. Toutefois, elle s’apparente aussi à la pensée religieuse parce qu’elle édifie des jugements porteurs de sens. Dans les prochaines diapositives, nous chercherons à cerner ce qui différencie la philosophie des autres discours que constituent la science, la religion et le magico‐superstitieux. Le discours philosophique De tout temps, les hommes s’étonnent du monde dans lequel ils se trouvent et se posent de nombreuses questions. Les hommes sont jetés dans le monde sans y avoir été préparés. Aucun manuel d’instructions ni aucune explication ne leur a été fourni. Ils ignorent fondamentalement d’où ils viennent, où ils vont, qui ils sont, pourquoi ils sont là et ce qu’il convient de faire. Interrogation profonde Questionnements existentiels Étonnement, curiosité Faisant face à tant d’incertitudes, les êtres humains, à travers leurs affaires courantes, ont parfois tendance à adopter les idées dominantes présentes dans leur entourage et à ne pas les contester. Le discours philosophique S’adonner à la philosophie consiste, pour certains, à aiguiser sa lucidité: « La lucidité s’acquiert ainsi : ne pas se contenter de l’apparence, bien souvent trompeuse, récuser les évidences transmises de génération en génération pour préférer le travail philosophique, écarter les opinions, opter pour l’investigation. » Michel Onfray, Contre‐histoire de la philosophie 12 2024‐09‐03 Le discours philosophique Ce que font les philosophes et ce qui les distingue, c’est le désir de ne pas s’en remettre aveuglément aux idées reçues et de juger librement par eux‐mêmes de ce qu’il en est du monde dans lequel nous vivons. Ainsi, le propre du philosophe est de ne rien tenir pour acquis. S’adonner à la philosophie peut donc également consister à l’exercice d’un doute méthodique: « Philosopher revient donc, en somme, à ceci: se comporter à l’égard de l’univers et de la vie comme si rien n’allait de soi. » Vladimir Jankélévitch, La mauvaise conscience Le projet de la philosophie La philosophie tente de donner un sens aux évènements et à la complexité du réel. En interrogeant et en examinant les différentes valeurs et normes que les hommes se sont données de tout temps, le philosophe se permet de remettre en cause des choix et des orientations qu’il est toujours possible de critiquer. Une définition de la philosophie Philosophie: « Étude des principes de la pensée, de la connaissance de la réalité, et des finalités de l’action humaine. Cette recherche s’exprime par des pensées, des théories ou par des conceptions générales sur l’homme, le monde et l’être en général. » Discours philosophique: « Discours rationnel et critique qui s’intéresse aux questions fondamentales touchant à l’ensemble de la réalité afin de trouver un sens au monde dans lequel nous vivons, et aussi afin d’orienter l’action individuelle et collective, permettant ainsi l’atteinte d’un certain bonheur. » 13 2024‐09‐03 Les philosophies Les diverses philosophies particulières ou « domaines de la philosophie » constituent autant d’occasion de débats et d’interrogations. Leur raison d’être n’est pas d’apaiser notre conscience avec des réponses toutes faites, mais au contraire, de nous placer devant notre responsabilité de penser par nous‐mêmes. Au contact de ces philosophies, nous pouvons apprendre à réfléchir et à poser les questions de façon méthodique. L’exigence d’universalité Ainsi, la philosophie invite à adopter une attitude interrogative et non dogmatique. Devant ce qui parait évident, les philosophes doutent, s’étonnent, s’interrogent; devant ce qui parait familier, ils s’émerveillent, non pas naïvement ou béatement, mais pour aller au‐ delà des apparences. Bref, les philosophes ne tiennent rien pour acquis. Philosopher implique également une exigence d’universalité. Les philosophes ont la volonté de chercher une vérité qui soit valable pour tous, une vérité qui satisfasse non pas l’individu, mais la raison elle‐même ou, autrement dit, qui satisfasse tout être humain raisonnable. On dit alors d’une telle vérité qu’elle est universelle. Le philosophe cherche un sens général, fondamental et universel. Philo ‐ Les principaux domaines La métaphysique La logique L’épistémologie L’esthétique L’anthropologie philosophique L’éthique La philosophie politique 14 2024‐09‐03 1. La métaphysique Définition « Recherche raisonnée de la nature essentielle de l’être, des causes de l’univers et des principes premiers de la connaissance. » La métaphysique est un domaine de la philosophie qui se questionne sur ce qui, au‐delà du monde physique, est accessible par nos sens. Les questions touchant l’origine du monde, le sens de l’histoire, Dieu, l’âme, l’être, etc., sont des questions dites « métaphysiques ». Dans un sens péjoratif: « Réflexion abstraite ne donnant aucun résultat concret. » Ex: Ce n’est que de la métaphysique. 1. La métaphysique Exemples de questions philosophiques Dieu existe‐t‐il ? Qu’est‐ce que l’être en tant qu’être ? Qu’est‐ce que l’essence de la vérité ? 2. La logique Définition « Science qui a pour objet l’étude des méthodes de raisonnement, de pensée, par lesquelles on peut atteindre la vérité. » La logique est un domaine de la philosophie qui s’intéresse à tout ce qui concerne l’organisation formelle du discours. Ce domaine fait abstraction de tout contenu pour se concentrer uniquement sur la structure. La logique dégage et met en valeur les règles permettant de tirer des inférences valides et offre ainsi la possibilité de distinguer les raisonnements valables de ceux qui ne le sont pas. Parmi les préoccupations du logicien, on trouve le souci d’éviter l’usage de sophismes. 15 2024‐09‐03 2. Logique Inférence « Opération logique qui consiste à admettre une vérité en vertu de sa liaison avec d’autres vérités déjà admises. » Sophisme Raisonnement faux, ayant l’apparence d’un raisonnement logique et qui est fait dans le but de tromper. Exemples de questions philosophiques Qu’est‐ce qu’un raisonnement valide ? Qu’est‐ce qu’une bonne définition ? Qu’est‐ce qu’une induction ? 3. L’épistémologie Définition « Branche de la philosophie qui fait une étude critique des sciences, ayant pour objet de déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée. » L’épistémologie est un domaine qui se préoccupe des problèmes touchant la connaissance. Exemples de questions philosophiques Comment être certain de ce que je connais ? Quelle est la différence entre une croyance et une connaissance? Quelles sont les limites de la connaissance philosophique ? À quoi reconnaît‐on un discours scientifique ? 4. L’esthétique Définition « Relatif au sentiment du beau. Conforme à une certaine beauté, à une certaine harmonie. » L’esthétique est un domaine de la philosophie qui s’intéresse essentiellement à la question du beau et du bon goût. Les réflexions esthétiques cherchent, entre autres, à déterminer le rôle de l’art dans les sociétés humaines et à réfléchir sur sa capacité de traduire les grands enjeux de la condition humaine. Exemples de questions philosophiques Qu’est‐ce que le beau ? La beauté sauvera‐t‐elle le monde ? Le beau rend‐il bon ? Qu’est‐ce qui distingue les œuvres d’art des autres objets? 16 2024‐09‐03 5. L’anthropologie philosophique Définition Anthropologie: « Science des caractéristiques physiques, sociales, politiques, religieuses et culturelles de l’être humain, en le comparant aux animaux, ou en comparant divers peuples ou sociétés humaines. » L’anthropologie philosophique est un domaine de la philosophie qui se penche sur la question de la nature humaine dans son sens le plus général. En faisant appel aux différentes disciplines des sciences humaines, elle tente de déterminer ce qui distingue l’être humain des autres êtres vivants. On y aborde les questions relatives à la sensibilité, à la rationalité, à la culture, à l’intelligence, etc. Exemples de questions philosophiques L’homme est‐il un être déterminé ? L’homme est‐il naturellement bon ? Qu’est‐ce qui distingue l’homme de l’animal ? 6. L’éthique Définition « Branche de la philosophie qui étudie les fondements des mœurs et de la morale. » « Ensemble des règles de conduite propres à une société, à un groupe. » L’éthique est un domaine qui s’intéresse à l’action humaine et aux valeurs. Elle réfléchit sur les principes qui guident nos actions dites bonnes ou mauvaises, tant sur le plan individuel que sur le plan collectif. Exemples de questions philosophiques Comment doit‐on se conduire? À quoi reconnaît‐on le bien ? La vie morale est‐elle objective ? Un mensonge peut‐il être juste ? 7. La philosophie politique Définition La politique: « Pratique du gouvernement d’un État, d’une nation. » ; « Ensemble des affaires publiques d’un État, d’une nation. » ; « Manière de gouverner. » La philosophie politique se préoccupe avant tout des questions touchant le vivre‐ensemble. Elle s’intéresse aux différents modes d’organisation des communautés humaines, aux questions de justice, de légitimité et de droits. Exemples de questions philosophiques Une guerre juste est‐elle possible ? Les droits collectifs doivent‐ils l’emporter sur les droits individuels ? Quels sont les avantages de la démocratie ? 17