Perception à Cognition - PDF
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Ce document explore la façon dont les bébés perçoivent et comprennent le monde qui les entoure, en se concentrant sur la perception du monde des objets et le développement de la cognition.
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Introduction Lorsque les nourrissons sont éveillés, ils passent beaucoup de temps à explorer leur environnement. Les NN ont une activité sensorielle et perceptive précoce, ce qui leur permet de tirer des informations du monde physique, cette exploration constante leur permet de développer des compét...
Introduction Lorsque les nourrissons sont éveillés, ils passent beaucoup de temps à explorer leur environnement. Les NN ont une activité sensorielle et perceptive précoce, ce qui leur permet de tirer des informations du monde physique, cette exploration constante leur permet de développer des compétences pour leur donner des représentations cohérentes de leur environnement. Quelles connaissances et compréhension du monde physique perçoivent les nourrissons ? I. Le monde des objets Connaissances Le concept d’un objet = idée Représenter : même si l’objet n’est plus là Prévoir, anticiper : grâce à la représentation agir en conséquence Permanence de l’objet : Piaget : objet caché 0-2 mois : aucune réaction 2-4 mois : mimiques mais absence de recherche 4-7 mois : recherche de l’objet s’il est partiellement caché, pas de recherche s’il est entièrement caché 8-12 mois : recherche objet caché mais erreur A non B / du stade IV non permanence de l’objet, et absence de représentation de l’objet 18 mois : stable Bébé de 5 mois : Bower : on place l’objet devant un enfant, puis on éteint la lumière : le bébé continue de tendre la main -> contredit Piaget Hood : variation en plaçant l’objet à droite ou à gauche -> même résultat Lecuyer : plusieurs manipulations. Un objet est caché derrière une boîte : Il sort de la boîte Ou il sort d’une autre boîte : situation impossible temps de fixation plus long dès 2,5 mois = représentation dès cet âge => on voit une émergence de la permanence de l’objet vers 2-3 mois Théorie des Core Knowledges : Spelke (2003) Théorie modulariste de la cognition humaine (Fodor, 1983) : pas un système général d’apprentissage/adaptation, mais une myriade de systèmes de traitement hyper spécifique Il existe des noyaux de connaissance qu’on l’on possède depuis toujours Adaptation à l’environnement Permanence de l’objet qui est inné Systèmes de représentation : o D’objets inanimés o D’agents intentionnels : on peut inférer des états de connaissance/émotionnel chez l’autre o Des quantités : additions, voire des probabilités o De la géométrie de l’environnement + hypothèse d’un 5e système : représentation des groupes sociaux CK + apprentissage : développement cognitif Objets inanimés : bébé physicien Le monde obéit à des lois physiques (invariantes) : prédictions possibles o Un objet ne peut être à deux endroits en même temps o Il continue d’exister même si on ne le voit plus o Il tombe s’il n’est pas soutenu, et ça fait du bruit o Il peut se déplacer mais ne peut pas traverser un autre objet o Ils peuvent exister en plusieurs exemplaires Comment les enfants intègrent ces propriétés de l’objet ? o Par l’action (Piaget) ? o Par l’expérience ? (empiristes) o Modules cognitifs opérationnels à la naissance en attente d’expériences (nativistes) Les objets sont des entités perceptibles, avec un contour et des propriétés physiques intrinsèques (ex : eau ≠ sable) Caractérisés par des modalités sensorielles : o Visuel (texture, couleur, forme) o Toucher (dur, froid) -> L’enfant les explore en s’appuyant sur ses sens Les objets obéissent à des principes spatio-temporels : cohésion, continuité, solidité, contact, gravité, inertie,... Certains principes sont « compris » très tôt chez le bébé (dès 2 mois) Étude du principe de cohésion : expérience de Kellman et Spelke Phase d’habituation : o Condition base line : une baguette qui est en partie (le milieu) masquée par un cube. On bouge les deux parties du bâton de manière synchrone o Ou de manière asynchrone Phase expérimentale : o On présente un bâton entier o Ou deux morceaux de bâton Paradigme de transgression des attentes : Renée Baillargeon (entre autres) a mis en place une série d’expériences basées sur des situations impossibles d’occultation, d’inclusion et de recouvrement Basé sur le principe de continuité et de solidité Montre que les bébés apprennent à avoir des attentes spécifiques et de plus en plus complexes de leur environnement physique -> étude du principe de solidité : expérience de Baillargeon Principe de continuité : expérience de Spelke & al. -> phase d’habituation Phase test : -> évènement possible -> évènement impossible Ainsi le bébé de 3 à 5 mois : Conçoit l'unité de l'objet Le dote de frontières stables Ils s’attendent à ce que : Les objets occupent un certain espace Qu’ils sont solides Qu’un objet ne peut en traverser un autre Organisation des connaissances : Comment les connaissances s’organisent ? Monde cohérent Donner du sens Formes minimales d’organisation comme : l’intermodalité, la causalité, la catégorisation,... Le transfert intermodal = transfert d’une information d’une modalité vers une autre modalité (entre les différents sens, ex : j’entends une voiture, et je me représente en image cette voiture) Les processus d’intégration d’informations : o Perception unitaire de l’objet o Identifier / reconnaître / agir Ce qui suppose : perception de différentes facettes sensorielles et réunification en une seule représentation Capacité hautement adaptative. Exemples : chercher quelque chose dans sa poche, dessiner une lettre dans le dos, bruitages films Implique un traitement cognitif : le bébé doit détecter des invariants entre différentes modalités sensorielles. Ce n’est pas possible pour certaines modalités (ex : on ne peut reconnaître une couleur au toucher). Meltzoff et Borton (1979) et la tétine excentrique Tactile manuelle vision Possible vers 2 mois : transfert toucher vision Puis à 5 mois, c’est le contraire : transfert vision toucher il faut attendre plus longtemps pour avoir les deux à la fois Percept : problème du transfert vision toucher Visuel : traitement global éléments généraux Tactile : traitement analytique éléments de détail plus facile de retrouver des détails dans du global qu’élaborer une représentation globale à partir de détails. Transfert intermodal (suite) : Mis en évidence chez le nouveau-né avec une variante du paradigme d’habituation Stréri & Gentaz (2003) montrent l’existence de transfert intermodal (toucher vision) chez des nouveaux-nés de moins de 3 jours => le transfert d’une modalité sensorielle à l’autre est effective dès la naissance, mais ne concerne pas toutes les propriétés. Catégorisation : activité cognitive élémentaire permettant d’organiser, de structurer et donc de simplifier la complexité de l’environnement. C’est la capacité qu’on a de regrouper des éléments avec des caractéristiques communes. Grâce aux paradigme de préférence visuelle et d’habituation, on montre que les bébés ont des capacités de catégorisation. Diverses expériences : Fam : présente des visages masculins ayant en commun leur genre, puis en phase test il présente un stimulus non catégoriel, c’est-à-dire masculin et féminin, les bébés regarde donc plus longtemps le visage n’appartenant pas à la catégorie à laquelle ils ont été habituer (donc la femme ici). Fagan : (1976) montre que les bébés peuvent catégoriser des sexes différents, des orientations de visages différentes, des “races“ différentes, et qu’ils ont même une préférence pour les visages. Bornstein : (2003) s’intéresse à la catégorisation des émotions. Il montre 5 niveau de joie, puis en phase test il présente deux visages, un sur la joie et un autre sur la peur. Les bébés de 5 mois sont en mesure de catégoriser des émotions. Cette catégorisation semble être possible sur un grand nombre de stimuli. Mais on peut se poser la question : catégorisation perceptive ou conceptuelle ? Perceptive = perceptuelle -> attributs physiques Conceptuelle -> « avoir le concept de » -> on ne peut pas vraiment savoir Éclairage néo-constructiviste : Roger Lécuyer (purement théorique). Le fœtus a des préférences (à la naissance) pour des choses qu’il a appréciées. Conclusion Au-delà de l’expérience perceptive immédiate : Apprentissage rapide (connaissances et organisation des connaissances) via les expériences quotidiennes Représentation mentale Établir des relations entre les objets et les évènements