Summary

This document discusses Education Artistique et Culturelle (EAC), a program/initiative focused on art and cultural education. It details the definition, areas of action, and objectives within EAC. The document emphasizes the importance of cultural education and artistic practices for students from primary through secondary levels. The document also mentions the broader context and initiatives involved in the program.

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EAC INTRO : - Je ne sais pas si vous avez vu, mais du coup dans le cadre du projet de loi de finances 2025, il y a le budget 2025 pour la Culture qui est sorti. Et en vrai le budget global reste relativement le même mais quand on regarde le détail, on a quand même des gros changements...

EAC INTRO : - Je ne sais pas si vous avez vu, mais du coup dans le cadre du projet de loi de finances 2025, il y a le budget 2025 pour la Culture qui est sorti. Et en vrai le budget global reste relativement le même mais quand on regarde le détail, on a quand même des gros changements avec des missions différentes ! par ex, on a plus aucune notion écologie ou encore, une baisse de 17 millions d’€ dédié à la démocratisation culturelle ce qui affecte en grande partie, l’EAC par exemple ! - Pourtant c’est un enjeu clé ! - Attends, mais c’est quoi déjà l’EAC ? - Education Artistique et Culturelle ! (Donnez quelques exemples) - Si tu veux je peux t’expliquer ce que c’est plus en détail et puis te donner un peu de contexte historique - Et puis moi, je peux t’en dire plus sur les acteurs et puis les publics - Mmh okay, Et je verrais ce que j’en penses à la fois. I. Contexte I. Qu’est-ce que l’EAC ? a. Définition L'Éducation Artistique et Culturelle (EAC) est un dispositif éducatif vise l'acquisition et l'appropriation par chaque élève d’une culture artistique, de manière progressive et continue, depuis l’école primaire jusqu’au lycée en reposant sur des enseignements, activités périscolaires, et actions éducatives. Elle permet aux jeunes de développer des connaissances artistiques et culturelles, d’explorer diverses pratiques artistiques, de rencontrer des œuvres et des artistes, et d’appréhender le patrimoine culturel. L’EAC vise à démocratiser l’accès à la culture, à favoriser l'égalité des chances et à renforcer l’engagement citoyen en enrichissant la sensibilité, la créativité et l’esprit critique des élèves. La généralisation de l’EAC implique la mobilisation de l’ensemble des acteurs ministériels, artistiques, culturels, associatifs, territoriaux pour développer des actions au plus près des territoires. L’EAC répond ainsi à une ambition éducative large, celle de former des citoyens éclairés et actifs, aptes à participer pleinement à la vie culturelle et sociale. Avec l’EAC on a une volonté de faire de l’éducation à l’art par l’art. C’est-à-dire à l’art parce que vise l'acquisition par l'élève d'une véritable culture artistique, riche, diversifiée, équilibrée. Et par l’art qui permet une formation de la personne et du citoyen : cette formation nécessite le développement de la sensibilité, de la créativité, des capacités d'expression et de la faculté de juger. Elle encourage l'autonomie et le sens de l'initiative et passe par la participation à des expériences et des pratiques artistiques et culturelles collectives et partagées. b. Champs d’action Ainsi on a huit domaines d’action : - Arts visuels et patrimoine - Cinéma et audiovisuel - Culture scientifique, technique et industrielle - Histoire et mémoire - Education aux médias et à l’information - Livre et lecture - Musique - Spectacle Vivant Et dans chacun de ces domaines artistiques et culturels, l’EAC se déploie dans trois champs d'action indissociables, qui constituent ses trois piliers : L’acquisition de connaissance ; La pratique artistique et scientifique ; La rencontre avec les œuvres, les lieux de culture et les artistes et autres professionnels. Pour l’acquisition des connaissances : appropriation de repères culturels et d'un lexique spécifique simple permettant d'exprimer ses émotions esthétiques, de porter un jugement construit et étayé en matière d'art et de contextualiser, décrire et analyser une œuvre ; développement de la faculté de juger et de l'esprit critique. Pour la pratique artistique et scientifique : des pratiques, individuelles et collectives, dans des domaines artistiques diversifiés La rencontre avec les œuvres : rencontres, directes et indirectes (via différents médias, numériques notamment), avec des œuvres artistiques et des objets patrimoniaux ; avec des artistes, des artisans des métiers d'art, des professionnels des arts et de la culture... ; avec des lieux d'enseignement, de création, de conservation, de diffusion... Ces trois champs doivent être investis complémentairement du plus jeune âge à l'âge adulte, sans hiérarchie ni prévalence de l'un ou l'autre de ces champs, afin que chaque élève puisse se constituer progressivement une culture artistique équilibrée. A travers ces 3 piliers, EAC cherche à : Diversifier les domaines artistiques abordés à l'École en ouvrant les élèves à l’ensemble des créations et du patrimoine artistique. Coordonner les différents temps éducatifs pour encourager une collaboration entre les acteurs et structures de l’éducation artistique et culturelle. Donner sens et cohérence aux actions artistiques vécues par l’élève, en faisant de son parcours un enrichissement progressif et continu, notamment à travers le lien entre l'école et le collège. c. Les objectifs La charte EAC : En 2016, apparaît la Charte de l’EAC qui pose pour la première fois le cadre de l’éducation artistique et culturelle en dix principes-clés, reconnaissant notamment l’importance de l’éducation par l’art, la nécessité d’une approche globale intégrant tous les temps de l’enfant et tous les lieux de l’éducation artistique et culturelle, ainsi que la coresponsabilité de cette politique qui ne saurait s’épanouir sans le soutien des collectivités territoriales. Comme on peut le voir sur la charte : 1. L’éducation artistique et culturelle doit être accessible à tous, et en particulier aux jeunes au sein des établissements d’enseignement, de la maternelle à l’université. 2. L’éducation artistique et culturelle associe la fréquentation des œuvres, la rencontre avec les artistes, la pratique artistique et l’acquisition de connaissances 3. L’éducation artistique et culturelle vise l’acquisition d’une culture partagée, riche et diversifiée dans ses formes patrimoniales et contemporaines, populaires et savantes, et dans ses dimensions nationales et internationales. C’est une éducation à l’art. 4. L’éducation artistique et culturelle contribue à la formation et à l’émancipation de la personne et du citoyen, à travers le développement de sa sensibilité, de sa créativité et de son esprit critique. C’est aussi une éducation par l’art. 5. L’éducation artistique et culturelle prend en compte tous les temps de la vie des jeunes, dans le cadre d’un parcours cohérent impliquant leur environnement familial et amical. 6. L’éducation artistique et culturelle permet aux jeunes de donner du sens à leurs expériences et de mieux appréhender le monde contemporain. 7. L’égal accès de tous les jeunes à L’éducation artistique et culturelle repose sur l’engagement mutuel entre différents partenaires : communauté éducative et monde culturel, secteur associatif et société civile, État et collectivités territoriales. 8. L’éducation artistique et culturelle relève d’une dynamique de projets associant ces partenaires (conception, évaluation, mise en œuvre) 9. L’éducation artistique et culturelle nécessite une formation des différents acteurs favorisant leur connaissance mutuelle, l’acquisition et le partage de références communes. 10. Le développement de l’éducation artistique et culturelle doit faire l’objet de travaux de recherche et d’évaluation permettant de cerner l’impact des actions, d’en améliorer la qualité et d’encourager les démarches innovantes. - Mais attends, 2016 ? Ça ne fait pas plus longtemps que ça existe, on avait déjà des cours de musique, d’art plastiques, d’histoire de l’art. ça date de quand finalement l’EAC ? II. Historique Le terme EAC s’impose réellement à partir des années 2000, mais résulte d’un nombre de décisions depuis presque la création du ministère de la Culture. Les premières expérimentations commencent à émerger suite aux phénomènes de massification scolaire dans les années 50 et 60. A titre indicatif, entre 1950 la population scolarisée était de 7,7 millions et atteint les 12 millions en 68. La mise en place de l’EAC en France au fur et à mesure des années peut être découpée en vague, la première étant une d’expérimentation qui dépend grandement de la volonté et d’initiatives des enseignants et des projets montés par les élèves. Ça part d’expérimentations et d’une forme de militantisme pour présenter l’art aux élèves. - Mais dcp, quand est ce que les politiques si sont intéressées ? On a des mesures parallèles au Ministère de la culture et au Ministère de l’Education. En 1971, le ministère de la culture crée le Fonds d’intervention culturelle (FIC) pour la mise en place de grands projets culturels, notamment de programmes pour les écoliers. Du côté du ministère de l’éducation, en 1977, est mise en place la Mission d’Action Culturelle dans les milieux scolaires lancée qui a pour objectif d’assurer une liaison des écoles avec les partenaires artistiques et culturels. Puis, un an plus tard en 1978 est créé la commission académique d’action culturelle dans chaque académie afin d’assurer le dialogue entre la création et l’enseignement. Par la suite s’entame une phase d’institutionnalisation avec en 83, la Signature du protocole d’accord entre les deux ministères avec comme objectif de « favoriser […] une ouverture plus grande des établissements scolaires sur leur environnement culturel et des programmes scolaires et éducatifs sur la dimension artistique » Puis en 88 avec la Loi sur les enseignements artistiques qui affirme que les personnes ayant des compétences professionnelles dans le domaine de la création et de l’expression artistiques peuvent délivrer des enseignements artistiques sous la responsabilité des enseignants sans pour autant définir davantage de dispositif de collaboration spécifique. On a en parallèle au fur et à mesure des années 80, le développement de « Classes Patrimoines » ou aussi appelés « Classes Culturelles » qui sont un dispositif permettant la rencontre entre élèves et artistes autour de la pratique, dans le cadre d’un projet pédagogique durant une semaine. Par la suite on a une phase dite de territorialisation. Dans les années 90, on aperçoit une dynamique d’ancrage territorial des dispositifs. 1993, un protocole d’accord entre 4 ministères : Educ Nat, Culture, Enseignement Sup et Jeunesse et Sport voit le jour avec une mission de développement de l’éducation artistique afin de coordonner les actions et de faciliter les synergies. Ainsi, il est affirmé : « De la maternelle à l’université, l’éducation artistique constitue une composante essentielle de la formation générale. Elle apporte une contribution spécifique, complémentaire et irremplaçable dans les domaines du sensible, du sensoriel et du corporel. Elle favorise l’expression et la créativité, valorise chez l’enfant et l’adolescent des qualités que le système éducatif, centré sur les apprentissages rationnels, tend à ignorer. » Ce protocole permet une mise en place du dispositif de Plan Local pour l'Éducation Artistique (PLEA). Qui correspond à un contrat conclu entre collectivités territoriales, l’état rpz par ces quatre ministères et des pro de la culture pour structurer l’EAC sur un territoire donné. Au début du 21e siècle on atteint une phase de généralisation. Avec le lancement du plan Lang/Tasca sur une durée de 5 ans, Lang étant ministre Educ et Tasca Culture avec l'ambition à la fois de réduire les inégalités d'accès à l'art et de lutter contre la standardisation culturelle. C’est du coup à ce moment-là qu’on parle officiellement EAC. A travers ce plan-là on a : en 2001 la création des PAC (classes à projet artistiques et culturelles) qui bénéficient d'importants financements et d’un mode de gestion décentralisé. Mais aussi, l’amélioration de la coopération entre les services de la Culture et de l’Éducation nationale, au niveau régional grâce à une meilleure structuration du partenariat entre les directions régionales des Affaires culturelles (Drac) et les rectorats. En 2005, on a la création du Haut Conseil de l’éducation artistique et culturelle sous la triple tutelle des ministères de l’Éducation nationale, de la Culture et de la Jeunesse et des Sports. Le Haut Conseil a pour objectif d’accompagner la généralisation de l’EAC en conseillant et énonçant des préconisations, en accompagnant et en valorisant les actions sur les territoires et en proposant des outils. Et par la suite en 2008, L’introduction obligatoire de l’histoire des arts. - Intervention sur histoire de l’art ? On passe par la suite à une phase qui peut être qualifiée de décentralisation. 2013, avec la loi de refondation de l’école de la République. Avec la mise en place d’un parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC). Partant du constat des grandes inégalités d’accès persistantes à l’eac selon l’environnement social et scolaire, « la mise en place du parcours d’éducation artistique et culturelle a pour ambition de viser un égal accès de tous les jeunes à l’art et à la culture, dans le respect de la liberté et des initiatives de l’ensemble des acteurs concernés » C’est ainsi qu’est précisé les 3 piliers de l’EAC. - AH oui, rappel des trois piliers ? Enfin, on se trouve actuellement dans ce qu’on pourrait considérer comme une seconde phase de généralisation. Au milieu des années 2010, on réalise que les inégalités persistent et que les objectifs ne sont pas atteints sur l’ensemble du territoire. Et donc à travers une volonté que l’EAC touche « 100% des jeunes », en 2016 apparaît la Charte de l’EAC, qui reprend les 10 principes qui fondent éduc art et culturel présentés auparavant. Puis en 2021, on a la création de l’Institut national supérieur de l’éducation artistique (Inseac) au sein du CNAM (Conservatoire national des arts et métiers). Qui a comme mission de la recherche à l’animation et de production de ressources en éducation artistique et culturelle. La même année est créée le label 100% EAC qui permet de distinguer les collectivités qui portent un projet d’EAC de qualité pour 100% des jeunes du territoire donné. Ce label aide à renforcer la cohérence de l‘action, fédérer les acteurs, mobiliser d’autres partenaires, pérenniser et développer les dispositifs. Celui-ci est décerné pour une durée de 5 ans renouvelable. En 2022, 79 territoires, répartis dans toutes les régions, ont été labellisés 100% EAC et 78 l’ont été en 2023. Ce qui nous amène à 157 territoires dont la ville de Reims et le département de la Marne. Enjeux et défis : Si l'importance de l'éducation artistique et culturelle est aujourd'hui largement reconnue, la réalité du terrain révèle des écarts importants entre les discours et les pratiques. En effet, sa mise en œuvre fait face à des défis persistants. La pérennité des initiatives artistiques et culturelles dépend du soutien des politiques publiques et des financements > instable. Coordination inadéquate entre les différents niveaux de gouvernement : Les rôles et les responsabilités des autorités nationales, régionales et locales peu clairs, ce qui entraîne des inefficacités et des chevauchements. L’aide de l’État permet d’assurer une base minimum pour pouvoir agir là où les soutiens locaux sont défaillants. Besoin nouveau schéma organisationnel avec une implication accrue des collectivités territoriales : financements en baisse, le manque de personnel des équipes régionales et départementales ou l’incapacité de certaines structures à développer leur offre. Ex : en 2013, la DRAC et le Conseil régional du Cantal, ont voulu créer un réseau d’actions culturelles, avec l’appui d’intervenants → 12 projets ont été réalisés et 1 000 jeunes y ont participé. Coût 35 000 euros par an, deux tiers sont pris en charge par la DRAC et un tiers par la communauté de communes. Les initiatives des collectivités territoriales impulsant des politiques au bénéfice de l’EAC, jouent un rôle essentiel, d’autant plus en milieu rural. Ex : Le FRAC Centre-Val de Loire a instauré un réseau de galeries d’exposition en établissements scolaires afin que les œuvres puissent être présentées au sein des établissements puis dans les familles. Les activités artistiques extracurriculaires sont entièrement financées ou en partie subventionnées par les pouvoirs publics nationaux ou locaux en Belgique, en République tchèque, en Espagne, en Italie, en Lettonie, en Autriche, au Portugal et en Finlande. Développer des partenariats : textes nationaux de référence affirment la nécessaire collaboration entre établissements scolaires, institutions culturelles et artistes, en réalité ces partenariats nécessitent du temps et des ressources et sont donc relativement peu nombreux. Construction d’une politique territoriale : en 2018-2019, 42 % des écoles et 47 % des collèges ont un partenariat avec un musée ou lieu d’exposition. Intégration dans le système éducatif : Système éducatif traditionnel, axé sur les matières académiques, au détriment des matières artistiques considérées comme secondaires. Il s'agit de convaincre les décideurs de l'importance des arts pour le développement global des élèves. Il y a aussi des différences notables entre le temps qui y est consacré dans l’éducation primaire et secondaire. En 2018-2019, 80 % des enfants scolarisés en école ont bénéficié d’une action d’EAC, contre 59 % des enfants scolarisés dans les collèges. À l’échelle européenne, la moitié des pays consacre entre 50 et 100 heures par an à l’éducation artistique au niveau primaire contre 25 à 75 h au niveau secondaire. Réduction d’¼ Manque de formation des enseignants : Besoin d'une meilleure formation des enseignants pour leur permettre d'incorporer les arts dans leurs pratiques pédagogiques. Le nombre d’activités différentes proposées dépendent d’un coordinateur EAC (les écoles possédant un coordinateur EAC proposent 30% de plus d’activités différentes que les écoles sans coordinateur). Les artistes professionnels ne sont pas suffisamment impliqués dans l’enseignement > manque de formation. Même si les artistes sont de plus en plus diplômés, grâce à la mise en place de passerelles entre les écoles supérieures d’art et les universités, leur formation doit inclure des modules d’initiation au partenariat avec les enseignants afin qu’ils connaissent mieux le monde scolaire, les formules d’éducation artistique, les besoins des élèves, les problèmes. citation d’AM tirée d’un discours au Sénat en décembre 1959 : travail des artistes Disparités territoriales et inégalités d’accès : Les possibilités de partenariats et sorties culturelles sont bien plus élevées en milieu urbain. Les dispositifs comme les "ateliers d'éveil artistique" sont souvent plus accessibles dans les grandes villes, où il y a une concentration d'offres éducatives. Dans des régions moins peuplées, ces programmes sont inexistants, limitant ainsi les opportunités d'éducation artistique pour les jeunes. Le milieu rural est ainsi défavorisé quand bien même la taille souvent plus petite de ses établissements scolaires, permet d’associer, en proportion, plus d’élèves dans chaque réalisation entreprise. CARTE Les grandes métropoles comme Paris, Lyon, et Marseille concentrent un nombre élevé de territoires labellisés. Cela s'explique par la présence d'infrastructures culturelles développées (théâtres, musées, bibliothèques) et de ressources éducatives accessibles. Avec l'essor des outils numériques, certaines écoles ont pu intégrer des plateformes en ligne pour l'enseignement artistique. Cependant, toutes les écoles n'ont pas le même accès à Internet ou aux équipements nécessaires, ce qui creuse encore l'écart entre les élèves. Forme d’intervention : Un certain nombre d’enquêtes tendent en effet à montrer que c’est souvent par la rencontre avec les artistes, et plus encore dans la relation entretenue avec les personnes (artistes, médiateurs culturels) intervenant en classe qu’un impact sur les pratiques, le rapport aux objets culturels et aux autres est notable. Il a été démontré que les résidences d’artistes seraient un très bon moyen de toucher un plus grand nombre d’élèves. Pourtant la résidence artistique n’est pas très répandue puisque seulement 9% des écoles et 21% des collèges en accueillent. Évaluation de l'impact : La nécéssité d’évaluation créent une relation dissymétrique entre professeurs et partenaires culturels. Ces derniers, peu formés à la culture de l’évaluation et assez rétifs à celle-ci, sont confrontés à des acteurs éducatifs pratiquant l’évaluation au quotidien. Difficulté d'évaluer l'impact réel de l'EAC sur les compétences des élèves : les méthodes d'évaluation actuelles ne tiennent pas compte de la diversité des formes d'apprentissage artistique. Les arts et la culture sont des domaines très subjectifs, où les appréciations et les interprétations sont multiples. Il est complexe de définir des critères objectifs et universels pour mesurer les progrès ou les acquis des élèves. L'évaluation de l'EAC ne se limite pas à des mesures quantitatives (notes, tests). Il est essentiel de prendre en compte les aspects qualitatifs, comme la créativité, l'expression personnelle, l'ouverture d'esprit, qui sont plus difficiles à mesurer. Les effets de l'EAC se manifestent souvent à long terme, sur le développement personnel et social des élèves. Il est difficile d'évaluer immédiatement et de manière quantifiable ces impacts. Qu’évaluons-nous ? Des connaissances, des rencontres et des pratiques, ou la capacité à les restituer, à les lier et à leur donner un sens ? La Direction Générale de l'Enseignement scolaire souligne notamment le risque de réduire l’EAC à un ensemble d’acquisitions à évaluer alors que le processus dans lequel est engagé l’élève peut être considéré comme une fin en soi. CCL : Le véritable enjeu = construction d’un modèle d’éducation artistique concrètement accessible à tous. Cela doit passer par l'introduction d’éléments de formation dans les cursus des écoles supérieures, la création de ressources précisant comment l’EAC peut se déployer sur les temps scolaire, périscolaire et extrascolaire tout au long de la vie de l’élève, des réseaux de coopération, l’accompagnement des projets, ou encore la juste rémunération de l’intervention artistique en augmentant le nombre des heures d’actions éducatives qu’il est possible d’inclure dans le quota des 507 heures ouvrant droit aux allocations.

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