La France dans la Guerre : Collaboration et Résistance PDF (Document)

Chapitre 4 : La France défaite et occupée. Régime de Vichy, collaboration, Resistance [Introduction ] En juin 1940, la défaite de la France entraîne l'occupation d'une partie du territoire par les troupes allemandes. Après avoir installé sa capitale en zone libre, le régime de Vichy succède à la R...

Chapitre 4 : La France défaite et occupée. Régime de Vichy, collaboration, Resistance [Introduction ] En juin 1940, la défaite de la France entraîne l'occupation d'une partie du territoire par les troupes allemandes. Après avoir installé sa capitale en zone libre, le régime de Vichy succède à la République et s'engage dans une politique de collaboration avec l'Allemagne. Certains français décident alors de rentrer en Résistance. [Problématique] : comment les français réagissent-ils face à l'occupation allemande ? **[Séance 1]** **[I La France sous le régime de Vichy]** [Problématique] : comment la défaite mène-t-elle à la remise en cause des principes républicains ? 1. **[La défaite ]** [Etude de la carte p 86] Question 1 p 87 Le territoire français est en partie annexé (territoires de l'Alsace-Moselle que la France avait récupérés en 1918). Une partie du Nord du pays est rattachée au commandement militaire de Bruxelles : les Français ne peuvent y pénétrer librement. Le reste du territoire français est divisé entre une zone occupée au nord et à l'ouest, et une zone non occupée (ou zone sud), administrée depuis Vichy par le gouvernement du maréchal Pétain. Le passage de la ligne de démarcation et la correspondance d'une zone à l'autre sont soumis à des contrôles [Trace écrite ] Entre juin 1940 et la fin de l'année 1944, la France est occupée. Ses habitants vivent à l'heure allemande. Le maréchal Pétain, chef du gouvernement français, signe l'armistice avec l'Allemagne le 22 juin 1940. Le territoire, en partie annexé, est également divisé. Au Nord, les nazis. Au Sud d'une ligne de démarcation le régime de Vichy. 2. [L'occupation et la collaboration ] Biographie Pétain p 96 [Etude des docs p 90/91] [Frise chronologique p 84] [17 juin 1940] : Annonce de la négociation de l'armistice par le maréchal Pétain [24 octobre 1940] : entrevue de Montoire + photographie p 85 [10 juillet 1940] : Fin de la IIIème République [Parcours 2 ] 1\) En juillet  1940, le maréchal Pétain met fin à la IIIe  République, accusée d'avoir affaibli le pays, et la remplace par le régime de l'État français. Les actes constitutionnels des 11 et 12  juillet définissent le caractère autoritaire du régime en concentrant tous les pouvoirs entre les mains de Pétain, chef de l'État français. L'autorité d'un chef unique, auquel est consacré un culte de la personnalité, doit redonner force et grandeur au pays. Les anciens partis politiques sont désormais interdits. Le maréchal Pétain porte un programme de retour aux valeurs traditionnelles de la France, programme qualifié de « Révolution nationale ». Le travail, la famille et la patrie en sont les trois piliers.. Le programme de la Révolution nationale est nationaliste et patriotique voir militariste. 2\) Le régime de Vichy entend s'inscrire dans la nouvelle Europe allemande afin de mieux la protéger de la menace judéo-bolchevique. Le document  4, qui évoque le STO, renvoie à la manière dont Vichy a collaboré avec l'occupant allemand pour organiser le départ vers l'Allemagne d'une main-d'œuvre française. C'est une manière de participer indirectement à l'effort de guerre allem. Enfin, l'adresse de Joseph Darnand aux miliciens concerne la lutte intérieure contre les forces de la Résistance. Au début 1944, la survenue d'un débarquement allié sur les côtes françaises se précise. Analyse de l'affiche sur la Révolution nationale p 90 [Étude des docs p 88/89] Parcours 2 Une vie quotidienne difficile Des libertés remises en cause Une population civile réprimée -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- En zone occupée, la vie quotidienne est difficile. Les Français sont confrontés à la pénurie de denrées alimentaires et de matières premières. Les bicyclettes remplacent les automobiles qui ne peuvent plus rouler faute de carburant. Les files s'étirent devant les magasins d'alimentation. Dès l'automne 1940, le régime de Vichy met en place un système de rationnement qui entraîne l'essor du système D. Les Français apprennent à vivre avec la pénurie L'occupant supprime de nombreuses libertés individuelles et collectives. Les Français ne peuvent plus circuler librement à travers le territoire. Le franchissement de la ligne de démarcation, ainsi que la correspondance entre zones, sont étroitement contrôlés. Il faut utiliser une carte de correspondance interzone, visée par les Allemands, pour communiquer au sein d'une même famille. Le droit à la vie privée, la liberté d'expression sont ainsi remis en cause La lutte menée par l'occupant contre les groupes résistants touche l'ensemble de la population. Les Allemands répondent aux attentats qui les visent en exécutant des otages parmi lesquels tous ne sont pas résistants. Fin octobre 1941, en réponse à l'assassinat d'un officier allemand, des militants communistes sont exécutés en compagnie de résistants nantais [Trace écrite ] Depuis le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain possède les pleins pouvoirs. Il met en place une dictature personnelle. Les partis politiques sont interdits, les opposants sont réprimés, la presse est censurée. La propagande se met en place. La collaboration est donc un choix de Philippe Pétain et son bras droit Pierre Laval en octobre 1940.Elle est aussi policière et militaire. Une milice est créée et traque les résistants. La Légion des volontaires français combat sous l'uniforme allemand sur le front de l'est. La police française joue un rôle décisif dans la traque des juifs et participe à leur arrestation et à leur déportation Ex : la rafle du Vel d'Hiv le 16 juillet 1942 Certains français n'approuvent pas ces décisions et s'engagent dans une autre voie. [Collaboration  d'Etat] : aide apportée à l'Allemagne nazie par le gouvernement de Vichy et l'administration française [Milice] : organisation fondée en 1943 par Joseph Darmand, qui pourchasse les résistants, les juifs, les opposants en collaborant avec le régime de Vichy et les troupes allemandes [STO] : Service du travail obligatoire, envoi d'une main d'œuvre forcée vers l'Allemagne à partir de 1942 [Rafle] : arrestation simultanée d'un grand nombre de personnes **[II La Résistance et la libération]** [Problématique] : quels sont les combats menés par la Résistance ? [Photographie de CDG p 85] [Ecoute du discours CDG ] [Etude des docs p 94/95] [Questions ] 1\) La Résistance intérieure à l'occupation allemande est multiple. L'objectif est de s'adresser à la population française, dans une entreprise de contre-propagande. Le document 1 est un texte extrait de Résistance, un journal clandestin édité par le Réseau du musée de l'Homme. L'édition clandestine de journaux et de tracts permet de s'adresser directement aux Français, pour les appeler au combat et répondre à la propagande allemande. Le document 3 évoque d'autres formes d'action : la collecte de renseignements au service de la France libre et des Alliés, l'aide à l'évasion des prisonniers de guerre (vers l'Angleterre ou bien le continent africain), l'action armée et le sabotage. On peut préciser que l'action armée, est loin de constituer l'essentiel de l'action résistante. Elle est principalement le fait de la résistance communiste, et ne se déploie véritablement qu'au printemps 1944 au moment des combats pour la libération du pays. 3\) Le document 3 permet d'aborder les différentes formes prises par la Résistance. Mouvements, réseaux et maquis doivent être distingués. Mouvements et réseaux diffèrent par les liens qu'ils entretiennent avec la France libre et les Alliés. Les premiers agissent de manière indépendante. Les seconds sont créés depuis l'extérieur par des agents des services secrets de la France libre ou bien des Alliés et agissent en leur nom. Les maquis, qui apparaissent au début de l'année 1943, sont constitués de jeunes hommes passés dans la clandestinité. Les maquisards conduisent des actions armées contre la Milice et les troupes d'occupation allemande, et mettent en place des filières d'évasion pour les aviateurs alliés et les Juifs menacés d'arrestation. La lettre du général de Gaulle à Jean Moulin, datée d'octobre 1942, répond à l'article de Résistance en ce qu'elle évoque la coordination de l'action des mouvements de résistance de la zone sud. Il s'agit de les rassembler sous l'autorité du Comité national qu'il préside. Le processus d'unification des deux résistances, extérieure et intérieure, a été enclenché lors de la première rencontre entre Jean Moulin et le général de Gaulle en octobre 1941. Moulin devient à ce moment-là le représentant personnel du général auprès des mouvements de la zone sud, puis le délégué du Comité national français. Il doit travailler à l'unité d'action des forces résistantes. Il met sur pied un système d'échange d'informations entre Londres et les mouvements. Il coordonne les activités de propagande et de renseignement. Il est enfin en charge de la répartition entre les mouvements des moyens financiers qui lui sont versés par la France libre. [Trace écrite ] Le 18 juin 1940 le général De Gaulle lance un appel depuis Londres, incitant les français à refuser la défaite et continuer le combat contre l'Allemagne. Il devient le chef de la France Libre. Il fonde les FFL. Sur le territoire français, la résistance se structure en mouvements, en réseaux et dans le maquis. Les résistants agissent dans la clandestinité. Ils diffusent des informations, organisent des évasions, commettent des sabotages, cachent des juifs. Des hommes mais aussi des femmes participent à ce mouvement. C'est un mouvement vaste mais qui manque d'organisation et d'unification. A partir de 1941, De Gaulle décide d'unir les mouvements de Résistance intérieure. En 1943 cette mission est accomplie grâce à Jean Moulin qui a créé le CNR : conseil national de la Résistance. Son objectif est double : - Libération du territoire - Refondation de la République [FFL] : Forces françaises libres. Armée créée par le général De Gaulle pendant l'été 1940 [CNR] : Conseil National de la Résistance. Créé le 27 mai 1943 à l'initiative de Jean Moulin pour unifier mouvements, partis et syndicats de résistants. [Conclusion : carte mentale p 97]