Introduction à la Microéconomie - ENCG Marrakech - PDF
Document Details
Uploaded by SelfRespectMandelbrot
ENCG Marrakech
Pr.Lagrari Mohamed
Tags
Related
- Cours Ecopol II 2016 PDF
- Cours de microéconomie PDF - Marchés et systèmes de prix - Introduction - Licence L2
- Macroéconomie 3 - Année universitaire 2024-2025 PDF
- Microéconomie 3: Concurrence et Concurrence Imparfaite (PDF)
- Initiation à l’économie globale - ECO-H01-04 PDF
- Notes de cours sur le circuit économique PDF
Summary
This document provides an introduction to microeconomics. It covers important concepts, such as the definition of economics, the object of economic science, and the different types of resources and needs. The text also discusses the differences between micro and macroeconomics.
Full Transcript
ENCG MARRAKECH MICROECONOMIE Pr.LAGRARI MOHAMED Chapitre introductif "L'économie, c'est la science de la richesse en tant qu'elle est obtenue, utilisée et accumulée par l'homme." - J. A. Schumpeter Le...
ENCG MARRAKECH MICROECONOMIE Pr.LAGRARI MOHAMED Chapitre introductif "L'économie, c'est la science de la richesse en tant qu'elle est obtenue, utilisée et accumulée par l'homme." - J. A. Schumpeter Les grands problèmes du moment (chômage, endettement, montée du protectionnisme...) ont des origines et des conséquences économiques. Comprendre ces problèmes exige qu’ils soient appréhendés au regard d’outils et de méthodes spécifiques propres à l’analyse économique. A. Définition et objet de la science économique : I. Définition de la science économique : Etymologiquement, Le mot ECONOMIE provient de deux mots grecs : Oïkos ECO signifie maison, domaine NOMOS NOMIE signifie règles, loi Ce qui traduit la gestion des affaires de la maison. Il a fallu attendre le début du 17ème siècle pour que Montchrestien ajoute le mot politique pour étendre l’économie à l’ensemble de la cité. Economie politique = gestion des affaires de la cité. De nos jours, on utilise alternativement les termes la science économique, les sciences économiques, l’économie, l’économie politique, l’analyse économique. 3- « L’économie est l’étude de la façon dont l’homme et la société choisissent, avec ou sans recours à la monnaie, d’employer des ressources productives rares qui sont susceptibles d’emplois alternatifs, pour produire divers biens de la consommation présente ou future des différents individus et groupes qui constituent la société. » P. Samuelson 4- « La science économique est la science de l’administration des ressources rares. Elle étudie les formes que prend le comportement humain dans l’aménagement de ces ressources, elle analyse et explique les modalités selon lesquelles un individu ou une 1 société affecte des moyens limités à la satisfaction de besoins nombreux et illimités. » Raymond Barre II. Objet des sciences économiques Communément, on définit la science économique comme la science de l’administration des ressources rares ; elle étudie les formes que prend le comportement humain dans l’aménagement de ces ressources, elle analyse et explique les modalités selon lesquelles un individu ou une société affecte des moyens limités à la satisfaction de besoins nombreux et illimités. 1. Des ressources rares En analyse économique, « ressources » désigne à la fois les facteurs de production nécessaires À la création des biens et les biens économiques eux-mêmes, c’est-à-dire les moyens de satisfaire les besoins. Les facteurs de production sont de trois catégories principales : – la terre, ou ressources naturelles, – le travail, intellectuel ou physique, – le capital, c’est-à-dire à la fois un stock de biens de production (des machines), de biens intermédiaires (biens destinés à être transformés en d’autres biens) et des biens immatériels, comme les compétences techniques acquises par les individus. L’activité économique résulte de la combinaison de ces trois facteurs. Les biens, quant à eux, peuvent faire l’objet de différentes classifications ou typologies selon les critères retenus L’activité économique résulte de la combinaison de ces trois facteurs. 2 2. Des besoins illimités a. Définition du besoin Un besoin peut se définir comme un sentiment de gêne ou de souffrance causée par le manque d'une chose nécessaire à l'existence. Cependant tous les besoins ne sont pas d'ordre économique : le besoin de respirer. "Un besoin économique est un besoin dont la satisfaction exige un moyen qui ne peut s'obtenir que par une dépense ou un travail". Les besoins économiques ont certains caractères qui influent sur la consommation : Ils sont illimités : leur nombre croît avec le progrès technique ; Ils sont concurrents : on ne peut satisfaire tous ses besoins d'où la nécessité d'opérer des choix ; ils sont parfois complémentaires : le besoin d'une voiture entraîne celui de l'essence et de la pneumatique. b. Classification des besoins : Selon la manière de satisfaction des besoins Les besoins La satisfaction est laissée à l'initiative des individus (alimentaire, habillement, individuels logement); Les besoins Sont satisfaits par le soin de l'Etat (enseignement, hygiène et santé publique, collectifs logement, route). Selon l'ordre d'urgence des besoins Les besoins Correspondent à des exigences physiologiques fondamentales (alimentation, primaires habillement, logement). Ils sont incompressibles et peu intenses) Correspondent à des habitudes acquises et aux progrès de la consommation ; ceux-ci sont élastiques. Ils sont nécessaires (mais pas indispensables) pour Les besoins avoir une vie décente. Exemple : besoins de se cultiver, de se déplacer en secondaires voiture, d’équiper son logement, d’avoir des loisirs Les besoins sont des besoins de luxe. Exemple : besoins d’acheter des bijoux, de faire le tertiaires tour du monde, … Ces besoins humains illimités font face aux biens rares par essence. Il subsiste donc un écart entre les besoins humains illimités et les ressources économiques limitées : il en résulte un phénomène de rareté. La conséquence est qu’il faut nécessairement faire un choix rationnel. Ainsi, la nécessité de faire des choix vaut autant pour l’économie dans son ensemble (niveau macroéconomique) que pour chaque individu pris isolément (niveau microéconomique). 3. - Les biens : c. 1- Définition : Un bien est tout moyen qui permet de satisfaire le besoin humain. Plusieurs classifications peuvent être effectuées. d. 2- Classification des biens : 3 Selon l’aspect matériel C’est un bien qui a une existence physique et qu’on peut toucher. Il peut être consommé sur le champ ou - Un bien matériel ultérieurement (stocker). Exemple : téléviseur, bureau, voiture, C’est un bien qui n’a pas une existence physique. Il ne peut - Un bien immatériel (ou service) être stocké, il doit être consommé sur place. (Exemple : Services d’enseignement, de transport, d’hospitalisation,…) Selon la rareté : Un bien économique doit être utile (valeur d’usage), exister - Un bien économique : en quantité limitée et s’échanger contre un prix (valeur d’échange), Un bien non économique (ou un C’est un bien qui se trouve en nature de façon abondante et bien libre) n’a exigé aucun effort pour sa réalisation. - Selon la nature : - biens primaires : Sont des biens qui sont issus de la nature (produits d’agriculture, de forêt, de pêche et des mines), Sont des biens issus de l’industrie, c'est-à-dire des biens qui - biens secondaires : ont subi une transformation - biens tertiaires : Sont les biens immatériels, c'est-à-dire les services. Selon leur échange : Sont des biens qui sont vendus par les entreprises, afin de - Les biens marchands : réaliser un bénéfice. Sont des biens qui sont fournis gratuitement, ou quasi gratuitement. La consommation non marchande porte sur des biens et services qui ne s’échangent pas sur un marché. - Les biens non marchands : Elle peut prendre deux formes : l’autoconsommation et les consommations collectives qui correspondent aux services collectifs non marchands fournis par l’Etat. Leur prix est nul ou inférieur au coût de revient. 4. La rationalité La rationalité est à la base des comportements individuels. En effet, les individus cherchent le maximum de satisfaction et que, en conséquence, ils exploitent toujours une opportunité d’améliorer leur situation. Dès lors, le comportement humain est étudié comme la solution d’un problème de maximisation d’un objectif sous contraintes (temps, revenu, prix, connaissances, facteurs de production…). Néanmoins, certains économistes rejettent ce postulat de rationalité qui n’est valable que dans le cas de « l’homo- economicus» c’est-à-dire un homme capable de faire des calculs coût- avantages à la marge et dont le comportement est universel dans le temps et dans l’espace. Or, les comportements humains, par-delà leur diversité, sont pour l’essentiel irréfléchis, commandés soit par l’instinct, soit par les comportements sociaux qui exercent une large influence sur les décisions individuelles. Ceci nous conduit à nous interroger sur le statut de la science économique : est-elle une science positive ou normative ? 4 B. Approche « micro » et « macro » économique : En économie, on distingue trois approches : Cette distinction trouve son origine dans une différence de points de vue et de centres d’intérêt. L’analyse microéconomique cherche à expliquer les comportements individuels leurs interactions. Son niveau d’observation privilégié est celui de l’entreprise ou du marché d’un bien ou service particulier. L’analyse microéconomique moderne a amorcé son développement à la fin du XIXème siècle avec les économistes néoclassiques. L’analyse macroéconomique s’intéresse à l’interaction entre les variables économiques agrégées au niveau de l’économie nationale (produit intérieur, chômage, indices de prix, monnaie, consommation,etc. C. Le circuit économique I. Les acteurs du circuit : les agents économiques et secteurs institutionnels Dans les comptes de la nation, l’agent économique élémentaire est une « unité institutionnelle ». Il s’agit d’un acteur indépendant de la vie économique, composé d’une ou plusieurs personnes physiques ou morales, mais constituant un centre de décision autonome dans l’exercice de sa fonction économique principale. Les unités institutionnelles ayant la même activité principale et la même source de revenus sont regroupées en secteurs institutionnels, dits aussi agents économiques. On distingue cinq secteurs institutionnels auxquels l’on ajoute un agent fictif que l’on appelle ‘‘reste du monde’’ : 5 Les sociétés non Les sociétés non financières comprennent toutes les unités non financières financières qui retirent au moins la moitié de leurs ressources de la vente de biens et services non financiers sur les différents marchés. Les sociétés financières ont pour fonction principale la fourniture des Les sociétés services financiers au sens large puisque la comptabilité nationale y inclut la fourniture de services d’assurance. Les Les administrations publiques ont pour fonction principale la production de administrations services collectifs non marchands, et sont principalement financées par des prélèvements obligatoires. Les (ISBL) produisent essentiellement des services destinés aux ménages et Les institutions sont essentiellement financées par des contributions volontaires des ménages sans but lucratif ou des subventions des administrations. Ce secteur regroupe l’essentiel des associations et des syndicats de travailleurs. Le reste du monde est un compte enregistrant toutes les relations économiques entre unités non résidentes et unités résidentes. Une unité Le reste du institutionnelle est considérée comme résidente si elle a un centre d’intérêt durable sur le territoire économique national (généralement pendant une année). II. Le schéma du circuit économique Le circuit économique met en évidence les opérations économiques principales qui sont: - La production de biens et services ce qui inclut aussi l'utilisation de la production et son origine (consommation, investissement,...). - La répartition de revenus dont les revenus primaires issus de la rémunération des facteurs de production (travail par salaire, capital par intérêts ou dividendes, terres par fermages, loyers) et les revenus disponibles après que l'on rajoute aux revenus primaires les revenus de transferts (allocations sociales principalement) et que l'on en retire impôts, taxes et cotisations sociales. - Les opérations financières relatives au financement de l’économie (placement de l’argent, obtention de crédit). - L’investissement : Investir au sens large, c’est consentir un coût immédiat en échange d’une satisfaction ou d’une production future. Cependant, la mesure comptable de l’investissement doit se limiter à des opérations aisément quantifiables. Dans la comptabilité nationale, l’investissement total comprend la formation brute de capital (cf. tableau). 6 7