Document Details

FaithfulHarpsichord1122

Uploaded by FaithfulHarpsichord1122

CHU de Rouen

2024

Pr Martine Pestel-Caron

Tags

urinary tract infections infectious diseases medical procedures health

Summary

This document discusses urinary tract infections (UTIs), including clinical presentations, pathophysiology, etiologies, diagnosis, treatment, and prevention. The document also looks at urinary tract infections related to medical care.

Full Transcript

Service de Microbiologie UMR INSERM U1311 Laboratoire de Bactériologie DYNAMICURE Hôpital Charles Nicolle UFR Santé CHU de ROUEN...

Service de Microbiologie UMR INSERM U1311 Laboratoire de Bactériologie DYNAMICURE Hôpital Charles Nicolle UFR Santé CHU de ROUEN Université de Rouen Normandie Infections urinaires Pr Martine Pestel-Caron 5 Septembre 2024 DFASP1 [email protected] Plan 1. Manifestations cliniques 2. Physiopathologie, circonstances favorisantes 3. Etiologies des IU 4. Diagnostic biologique 5. Traitement 6. Surveillance 7. Prévention des récidives 3 1. Manifestations cliniques - communautaires - cystite - liées aux soins - pyélonéphrite - infections urinaires masculines (prostatite…)  manifestations cliniques : cystite (seulement chez femme ?) dysurie pollakiurie brûlures mictionnelles douleurs sus-pubiennes absence fièvre, absence douleurs lombaires infection urinaire « basse »  manifestations cliniques : pyélonéphrite fièvre (39-40 °C) douleurs lombaires (uni-, bi-latérales) pyurie signes de cystite infection urinaire « haute »  manifestations cliniques : infections urinaires masculines, dont prostatite fièvre troubles mictionnels douleurs pelviennes  autres signes d’orientation troubles mictionnels isolés douleurs lombaires fièvre inexpliquée protéinurie hématurie  infections urinaires simples ou « à risque de complication » (SPILF 2014) simple : anatomie et fonction normales de l’appareil urinaire :  uropathie à risque de complication : au moins un facteur de complication  Clinique plus sévère et TT plus complexe toutes anomalies urologiques, organiques ou fonctionnelles sexe masculin, grossesse, sujet âgé « fragile »*, ID grave IRC sévère (Clairance < 30mL/min) Sujet âgé* patient > 65 ans avec  3 critères de Fried ou > 75 ans perte de poids involontaire dans dernière année vitesse de marche lente faible endurance faiblesse/fatigue activité physique réduite 1. Manifestations cliniques  évolution cystites récidivantes (≥ 4/an) cystite  pyélonéphrite pyélonéphrite  bactériémie  choc endotoxinique abcès périnéphrétique insuffisance rénale Colonisation urinaire = bactériurie asymptomatique absence de seuil de bactériurie, sauf chez femme enceinte (105 UFC/mL) Infection liée aux soins 10 (CTINILS 2007) Infection urinaire liée aux soins 11 (CTINILS 2007) Infection urinaire liée aux soins 12 (CTINILS 2007) 2. Physiopathologie, circonstances favorisantes Hôte/Environnement local/Bactérie Défenses naturelles longueur urètre vidange des voies urinaires IgAs de la muqueuse vésicale désquamation de muqueuse vésicale sphincter vésico-urétéral 2.1. voie ascendante +++++ - causes anatomiques  appareil génito-urinaire de femme  uropathies malformatives rétrécissement urètre malformations uretères, … 2. Physiopathologie – 2.1 Voie ascendante – facteurs d’hôte - causes acquises : - pathologiques - lithiase urinaire, obstacles voies excrétrices - diabète - tumeur prostatique ou gynécologique - « vessie neurologique » (vidange incomplète) - grossesse ID, action myorelaxante de progestérone pyélonéphrite  risque d’accouchement prématuré - ménopause : carence oestrogénique  trophicité muq. vésicale - sonde vésicale à demeure, manœuvres iatrogènes - comportement et environnement local fréquence élevée rapports sexuels (« Honey moon cystitis ») hygiène vaginale excessive antibiotiques récents, vêtements moulants 2. Physiopathologie – 2.1 Voie ascendante – facteurs bactériens Microbiote intestinal, remontée à contre - courant adhésines (persistance et récurrences), toxines, capture du fer, capsule (R phagocytose)…. - Escherichia coli : UPEC - adhésines P  90% souches de pyélonéphrite  15 –20 % souches de cystite - hémolysine a - 6 sérogroupes O (3/4 IU) - polyoside capsulaire (Ag K1) - Proteus : uréase  alcalinisation urine 16 (Lüthje Adv Microb Physiol 2014) Physiopathologie des IU à E. coli (UPEC) 17 (Sihra Nat Rev Urol 2018) Physiopathologie des IU a : IU « non compliquée » b : IU « compliquée » 18 (Flores-Mireles Nat Rev Microb 2015) Physiopathologie des IU récidivantes à UPEC Communauté bactérienne intracellulaire (IBC) Réservoir intracellulaire quiescent Rechute : Internalisation de la bactérie dans les cellules de l’épithélium vésical 19 (Sihra Nat Rev Urol 2018) 2. Physiopathologie 2.2. voie descendante (bactériémique) Staphylococcus aureus Leptospira ictero-hemorragiae (MDO) rongeurs  urines  eaux insalubres  pénétration transcutanée  bactériémie, hépatonéphrite 2.3. voie lympho-hématogène tuberculose uro-génitale (ipnc.nc) 3. Etiologies des infections urinaires - entérobactéries E. coli ++++++ Proteus mirabilis KES (Klebsiella, Enterobacter, Serratia) (IAS > ville) - autres Gram - : P. aeruginosa (IAS) Acinetobacter baumannii (IAS) - Gram + : Enterococcus Staphylococcus :- coagulase négative : S. saprophyticus - S. aureus (IAS, ville-HAD) Streptococcus groupe B : grossesse, sujet âgé Epidémiologie des IU (suite) 22 (Flores-Mireles Nat Rev Microb 2015) (Foxman 2010 Nat Rev Urol) 23 (Foxman 2010 Nat Rev Urol) 24 4. Diagnostic biologique 4.1. Prélèvement ECBU pour toute situation d’IU sauf cystite simple (+/- hémoculture : pyélonéphrite, prostatite) Urine vésicale (3-4 h), non souillée par microbiote urétral  homme (2° jet)  femme (2° jet)  sonde à demeure  nourrisson : poche, ponction sus-pubienne  sondage aller-retour ou auto-sondage 26 27 Ne pas changer la sonde pour faire ECBU - transport : (sordalab.com) T° ambiante dans les 2h + 4°C dans les 12h (8h pour GB et GR) ou ensemencement immédiat (lame gélosée) ou tube conservateur (≤ 48h à T°Amb) (chu-amiens.fr) 4. Diagnostic biologique - 4.1 ECBU 4.2. Bandelettes urinaires - estérases (polynucléaires) - nitrites (nitrate réductase bactérienne) (bactéries NO3 réductase +) F : Valeur prédictive négative > 95 % H : forte VPP (> 90%). Faux négatifs : moins sensible que culture - germes nitrate-réductase négative ou NR+ et Nitrite réductase+ CG+ : streptocoques, entérocoques, staphylocoques (d) Pseudomonas aeruginosa (NO3- NO2- N2), Acinetobacter spp,Candida spp - densité bactérienne trop faible (AB, dilution des urines, mictions trop proches) - absence de GB : diabétique, immunodéprimé - glycosurie, albuminurie, pH 95%) diag d’élimination si neg - Homme : forte VPP conforter orientation clinique si pos Chez H, si BU positive, faire ECBU 30 4. Diagnostic biologique 4.3. Examens microscopiques de l’ECBU - cytologie (dénombrement en cellule à numération ou automates type cytomètre de flux)  leucocytes

Use Quizgecko on...
Browser
Browser