Hpro CM09 Helmintologie - PDF
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Lucas Grandvaux, Alice Dennebouy, Kassandra Florimont, Clémence Popelin, L.ZENNER
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This document covers the order of Trichinellida, Dioctophymatida, and O. Spirurida. It provides information on their characteristics, families, and associated diseases, as well as descriptions and morphological features of different species. The information is structured by order and family, providing details about each nematode. This is likely to be used in a biology module related to helminthology.
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Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF Lucas Grandvaux S5 Les Nématodes...
Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF Lucas Grandvaux S5 Les Nématodes Alice Dennebouy Hpro 23/10/2024 Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, Kassandra Florimont CM09 Clémence Popelin O. Spirurida L.ZENNER SIF I. ORDRE DES TRICHINELLIDA................................................................................................................................... 2 A. CARACTERISTIQUES COMMUNES AUX ESPECES DE L’ORDRE TRICHINELLIDA......................................................... 2 B. FAMILLE DES TRICHURIDES [B]................................................................................................................................. 2 1) Trichuris sp........................................................................................................................................................... 2 C. FAMILLE DES CAPILLARIIDES [B]............................................................................................................................... 3 D. FAMILLE DES TRICHINELLIDES [A]............................................................................................................................. 4 II. ORDRE DES DIOCTOPHYMATIDA – DICTIOPHYME RENALE [C]............................................................................... 6 III. ORDRE DES SPIRURIDA.......................................................................................................................................... 7 A. SUPER-FAMILLE DES FILARIODEA............................................................................................................................. 7 1) FAMILLE DES FILARIIDES [C]................................................................................................................................. 7 2) FAMILLE DES ONCHOCERCIDES................................................................................... Erreur ! Signet non défini. a) Genre Onchocerca [C]...................................................................................................................................... 8 b) Genre Dirofilaria [A]......................................................................................................................................... 9 c) Genre Setaria [C]............................................................................................................................................ 11 B. SUPER-FAMILLE DES SPIRUROIDEA........................................................................................................................ 11 1) FAMILLE DES GNATHOSTOMATIDES -Genre Gnathostoma [C].......................................................................... 11 2) FAMILLE DES SPIRURIDES................................................................................................................................... 12 a) Genre Spirura [C]........................................................................................................................................... 12 b) Genre Spirocerca [C]...................................................................................................................................... 12 c) Genre Draschia [C]......................................................................................................................................... 13 3) FAMILLE DES ACUARIIDES – Genre Acuaria [C].................................................................................................. 13 4) FAMILLE DES TETRAMERIDES – Genre Tetrameres [C]...................................................................................... 13 5) FAMILLE DES THELAZIIDES – Genre Thelazia [C]................................................................................................ 14 C. SUPER-FAMILLE DES DRACUNULOIDEA.................................................................................................................. 14 Page 1 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF I. Ordre des Trichinellida [B] A. Caractéristiques communes aux espèces de l’ordre Trichinellida Les Trichinellida ont : Un œsophage trichuroïde : constitué d’un tube capillaire qui lui donne une forme de brin de paille. Une partie postérieure du corps courte et large. Une partie antérieure plus fine qui a pour rôle de s'enfoncer dans la muqueuse de l'hôte. Les femelles sont ovipares. Il existe cependant des exceptions à certaines de ces caractéristiques générales. B. Famille des Trichuridés [B] Les Trichuridés ont un corps divisé en 2 parties de manière brutale. Tous les cycles de vie des Trichuridés sont monoxènes. On s’intéresse ici uniquement au genre Trichuris (les trichurides). 1) Trichuris sp. [B] HD : Mammifère (CN, porc, Homme) ( peut donc manger des campagnols sans crainte) Cycle : Monoxène Localisation chez l’HD: Gros intestin / caecum Nutrition : Hématophage Mode de contamination de l’HD : Ingestion directe Ppp : 2 – 3 mois Morphologie Adultes : 3-5 cm partie fine comprise Mâle : extrémité postérieure spiralée + un seul spicule Œufs : arrondis à coque lisse, forme de citron caractéristique avec deux bouchons polaires Hôte et localisation Trichuris est un parasite des Mammifères dont le chien, le porc et l’homme. Les différentes espèces sont plutôt spécifiques de leur hôte. Il n’y a pas de transmission interspécifique, ce n’est donc pas une zoonose. On ne retrouve pas de Trichurides chez les chevaux. On retrouve T. vulpis, parasite des chiens, T. suis pour le porc, T. ovis… Remarque : Le fait qu’ils soient logés dans la partie postérieure du tube digestif va avoir une importance dans le choix du traitement. En effet, il faudra trouver une préparation protégée contre la destruction et l’absorption et à action tardive. Page 2 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF Cycle : Monoxène Phase exogène : L’œuf est émis dans le milieu extérieur via les fèces par les femelles ovipares. Les œufs ne sont pas infectants dès la sortie du tube digestif, il faut un temps de maturation. Les larves L1, L2 et L3 se développent entre 1 et 6 mois (selon les conditions du milieu) dans l’œuf, sans qu’il n’éclose. L’œuf larvé peut survivre jusqu’à 5 ans et par -20°C dans le milieu extérieur. Phase endogène : La contamination de l’hôte se fait par ingestion des œufs larvés (stade L3). Ils éclosent dans la partie distale de l’intestin grêle. Les L3 libérées pénètrent dans les glandes de la muqueuse du caecum et/ou du côlon. Les différents stades larvaires se succèdent jusqu’au stade adulte. L’adulte se loge dans la paroi intestinale du caecum et de la partie antérieure du gros intestin. ⚠ Attention : On ne peut pas détecter les larves ou les Trichuris adultes à la coproscopie, mais seulement les œufs. Action pathogène C’est un agent de la trichuriose. Une faible infestation est asymptomatique. En cas d'infestation massive, le parasite a une action : Allergisante Spoliatrice pouvant provoquer des anémies Inoculatrice de germes (favorise l’entrée des pathogènes en créant une brèche dans la muqueuse) Mécanique traumatique lors de la pénétration des larves dans la muqueuse Cette dernière action est à l'origine de coliques hémorragiques chroniques : le sang retrouvé dans les fèces est clair car non digéré (larves de parasite dans la portion finale du tube digestif). On peut également retrouver des cas de retards de développement. C. Famille des Capillariidés [B] HD : Mammifères et oiseaux peut donc manger des campagnols sans crainte) Cycle : Monoxène ou pseudo-hétéroxène (= présence d’un hôte de dissémination) Localisation : Variable suivant l’espèce Mode de contamination de l’HD : Ingestion des œufs → Exemples : C.Hepatica parasite du foie, C. aerophila parasite de la lumière trachéale et des grosses bronches. Morphologie Le corps, long et fin, est séparé en 2 parties (large partie postérieure et fine partie antérieure) mais la séparation est moins marquée que pour les Trichuridés. Les adultes atteignent 1 à 8 cm de long sur un diamètre de seulement 50 à 100 μm. Le mâle ne possède pas de spicules. Les œufs sont de forme plus variable. Ils sont plus aplatis que ceux de Trichuris et leur taille varie entre 30 à 75 μm sur 35 à 40 μm. Leur paroi est irrégulière, et ils présentent des bouchons polaires peu marqués. Ils contiennent une masse unique. Cycle de Capillaria hepatica Il s’agit d’un cycle qualifié de pseudo-hétéroxène, c’est-à-dire monoxène mais avec un hôte de dissémination dans lequel le parasite ne se développe pas. Page 3 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF Phase exogène : 2 possibilités ❖ Soit l’hôte définitif se décompose après sa mort : les œufs sont libérés dans le milieu et un hôte de dissémination va s’infecter en ingérant les œufs. ❖ Soit l’hôte définitif (très souvent un rongeur) est mangé par un hôte de dissémination ou encore hôte intercalaire (très souvent un autre rongeur, ou un chien). Phase endogène : La contamination se fait par ingestion des œufs par l’animal HD (chien, rongeur, homme). Les œufs vont ensuite s’enkyster dans le parenchyme hépatique, formant des amas. On observe le développement d’œufs larvés jusqu’au stade L3. Ensuite, les L3 éclosent et donnent des adultes par mues successives. Ces adultes pondent des œufs qui seront relargués à l’extérieur par les voies biliaires, et la suite du tube digestif. Figure 6 : Cycle de Capillaria hepatica L’hôte de dissémination excrète à nouveau les œufs dans l’environnement. La larve infecte de nouveau l’animal définitif et le cycle se répète. Action pathogène L’effet pathogène dépend de l’espèce hôte, de l'espèce parasite et de sa localisation. Des contaminations inter-espèces peuvent avoir lieu, mais cela concerne surtout les hôtes de dissémination (Homme, chat, …). Par exemple, C. hepatica provoque des lésions hépatiques, avec destruction du parenchyme de l’hôte définitif (qui est un rongeur). En général, ce parasite est peu pathogène et peut passer inaperçu. On parle de capillariose si des signes sont observés. Remarque : il n’y a pas forcément de pathogénicité chez l’hôte de dissémination car il n’y a pas d’évolution particulière. D.Famille des Trichinellidés Chez les Trichinellidés, le corps n’est pas divisé en 2 parties, mais seulement légèrement rétréci à l‘avant. Les mâles n’ont pas de spicules et les femelles sont vivipares (elles émettent directement les larves). On décrit le seul genre Trichinella pour lequel on reconnaît une dizaine d’espèces dont la plupart sont zoonotiques. L’espèce de plus grand intérêt est T. spiralis, agent d'une trichinellose ou trichinose zoonotique grave (pouvant être mortelle) et à répartition mondiale. Le parasite est donc systématiquement recherché en abattoir. Figure 7 : Tableau récapitulait des espèces de Trichinella Page 4 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF a) T. spiralis [A] Morphologie : o 1,5 mm +dépourvus de spicules o 3-4 mm + effilées vers l’avant o larves < 1 mm et enroulées en spirales HD : Mammifères sauvages (suidés ++, ragondins, carnivores…) Cycle : Auto-hétéroxène (HD et HI même individu) Localisation : Larves dans les muscles et adultes dans IG Mode de contamination de l’HD : Ingestion de muscle parasité Ppp : 5 j Zoonotique ! Cycle Il se compose d’une seule phase endogène, il n’y a pas de passage à l’extérieur. 1. L’HD s’infecte en ingérant un muscle parasité par des larves. Les carnivores s’infestent en mangeant de la viande contaminée tandis que les herbivores s’infestent en mangeant des produits contaminés (rats qui tombent dans le concasseur des bovins par exemple). 2. Les sucs gastriques dissolvent les kystes et libèrent les L1 dans l’intestin. Celles-ci vont migrer dans la muqueuse intestinale, où auront lieu les mues successives jusqu’au stade adulte. 3. Les adultes retournent jusqu’à la lumière de l’intestin, où a lieu l’accouplement. Les femelles pondent les L1 directement dans la lumière intestinale pendant 5 à 6 semaines avant de retourner à leur tour dans la muqueuse. 4. Les L1 migrent par voie lymphatique puis sanguine dans le foie, le cœur droit (puis les poumons), le cœur gauche et la circulation générale. Lorsque les larves ont atteint un muscle strié, elles se servent de la fibrine pour s’enkyster. La cellule musculaire joue le rôle de protectrice et nourrisseuse assurant leur survie. Les larves ont un tropisme pour les muscles actifs comme le masséter, la langue, les lombaires, les muscles oculaires, le diaphragme et la queue des porcs. Il est important de connaître ces muscles car à l’abattoir, il faudra chercher les larves dans ces endroits précis (et notamment dans le diaphragme car il n’a pas une grande valeur monétaire). La larve est infestante avant même la formation du kyste, qui dure environ trois mois. Elle peut survivre plusieurs années chez l'hôte et jusqu’à trois semaines après sa mort. Action pathogène Les adultes ont une action mécanique, irritative, toxique et antigénique (provoquant abattement et hyperthermie) au niveau de l’intestin. Les larves ont une action toxique et irritative au niveau des muscles. Les manifestations cliniques sont majoritairement dues aux larves : celles-ci sont bien observables en cas d’infestation massive, avec souvent une hypersensibilité immunitaire. Une infestation légère par T. spiralis peut passer inaperçue. Une immunité protectrice peut se mettre en place au terme de la première infestation et permet de protéger contre une éventuelle réinfection. Cependant, elle ne protège que des adultes et non des larves enkystées. L’Homme peut se contaminer de plusieurs façons. Par exemple, le sanglier issu de la chasse ne passe pas les contrôles de l’abattoir et peut donc être une source d’infestation. D’autre part, certaines personnes se sont contaminées en mangeant de la viande de cheval. En effet, des rats ont été concassés accidentellement avec les grains de la ration ce qui a conduit à une infestation massive des chevaux. Page 5 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF II. Ordre des Dioctophymatida – Dictiophyme renale [C] On s’intéresse ici uniquement à l’espèce Dictiophyme renale qui est un parasite zoonotique peu fréquent. Morphologie : nématode géant (♂ : 15-35cm et jusqu’à 1 m pour une femelle), couleur rouge sombre, œsophage normal, mâle avec ventouse caudale et un unique spicule. Œuf avec une coque épaisse ponctuée et une cellule tonnelet avec 2 bouchons polaires. Hôte : mammifères piscivores, mustélidés, canidés, Figure 10 : Adulte et œuf de Dictiophyme renale félidés mais aussi l’Homme Localisation : bassinet du rein droit (mais rein gauche, ovaire, uretère, foie, cavité abdominale possible aussi) Nutrition : hématophage et histophage (consomment le parenchyme) Ppp = 6 mois Cycle dixène Phase exogène : Les œufs sont éliminés dans les urines et ont une phase exogène longue. La larve se développe en L1 dans l’œuf et éclot au bout de 1 à 7 mois. L’hôte intermédiaire est un annélide oligochète, lui-même ectoparasite d’écrevisses ou de crustacés. Il est contaminé par ingestion des L1 et peut se faire manger par un hôte paraténique (hôte de l’hôte intermédiaire) tel qu’un poisson ou batracien, qui ingère les larves et les accumule. Le développement exogène du parasite va jusqu'au stade L3 qui est le stade infestant. Phase endogène : L'hôte définitif se contamine par ingestion de l'hôte intermédiaire ou paraténique ou encore via des eaux souillées. Les larves migrent rapidement des intestins à la cavité péritonéale, puis au rein et deviennent adultes. Les adultes se trouvent surtout dans les bassinets rénaux. Leurs sexes sont séparés et la reproduction est rénale. Action pathogène Ce parasite est agent de dioctophymose rénale à l'origine de troubles urinaires avec hématurie et des douleurs abdominales lors de la miction. Outre l'action spoliatrice, la taille importante du parasite provoque une compression du parenchyme, qui peut conduire à une insuffisance rénale si le rein sain n'est plus capable de compenser. À plus ou moins long terme, le rein infesté devient non-fonctionnel. L'infestation peut passer inaperçue assez longtemps, tant que l’autre rein peut compenser et que les douleurs restent discrètes. L’infection devient gravissime lorsque le rein sain ne peut plus compenser. Page 6 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF III. Ordre des Spirurida [B] Les Spirurida sont des parasites des oiseaux et des mammifères dont l’HI est un arthropode vecteur, généralement un insecte, parfois un crustacé. Ils appartiennent aux Secernantea et on distingue 3 super- familles : les Filarioidea, les Dracunculoïdea et les Spiruroïdea. Morphologie : Chez le mâle il y a une absence de bourse copulatrice caudale, l’extrémité postérieure est spiralée d’où leur nom (Speira = ovale et oura = la queue). Ils sont aussi dotés de 2 spicules inégaux, et généralement d’une paire d’ailes caudales. Leur œsophage est séparé en 2 parties. Les œufs ont une coque lisse et cylindrique, ils sont bacilliformes. Parfois, les œufs renferment une jeune larve lors de la ponte et les femelles peuvent aussi être vivipares. Leur cycle de développement est toujours dixène. A. Super-famille des Filariodea Ils sont aussi appelés les filaires. Les larves sont des microfilaires, nues ou engainées selon les espèces. Les adultes sont des endoparasites filiformes très fins et très allongés (plusieurs dizaines de cm). Ils n’ont pas de vestibule buccal, mais des papilles céphaliques. Les mâles ont une queue vrillée. Le cycle est hétéroxène : l’hôte intermédiaire est un arthropode piqueur (de type Diptère nématocère : mouches, moucherons, culicoïdes…) qui aspire le parasite au cours de son repas sanguin. L’HI est souvent aussi le vecteur qui permettra la dissémination du parasite. À l’intérieur de l’insecte, 3 stades larvaires se succèdent (de L1 à L3). Les L3 infestantes sortent ensuite du vecteur, se déposent sur la peau puis pénètrent activement dans l’organisme de l’hôte par le point de piqûre. Les filaires sont des agents de filarioses. Remarque : le parasite n’est présent que sur les pièces buccales de l’arthropode, pas dans son organisme). Selon les espèces, les larves sont : Dermotropes (parasite de l’appareil lymphatique : lymphe dermique) Sanguicoles (parasite de l’appareil sanguin : capillaires en particulier cutanés avec des heures préférentielles (sortie de moustiques)) Les adultes sont dans des structures sans communication avec le milieu extérieur, ce sont des endoparasites vrais des tissus sanguins et lymphatiques, des séreuses, des tissus conjonctifs et des ligaments. Les femelles sont presque toujours vivipares. 1) Famille des Filarrides [C] Le principal genre est celui des Parafilaria. Ils ne sont pas très communs mais ils sont tout de même présents en France. Morphologie : adultes => 3 à 6 cm de long sur 250 à 450 µm de large HD : ruminants (Parafilaria bavicola) et équidés (Parafilaria multipapillosa) Localisation : nodules sous-cutanés (TC) HI : Muscidé (mouche de type lécheur) Agent de parafilariose Les femelles sont ovovivipares : elles pondent des œufs embryonnés qui vont donner des larves. Il n’y a pas de stade microfilaire. Elles perforent la peau et pondent des œufs embryonnés (larvés) avec un peu de sang à la surface de l’épiderme. Cela provoque des écoulements de sang visibles macroscopiquement. Les HI sont attirés par le sang et ingèrent les œufs ou les L1 (transmission). Il y a évolution jusqu’au stade L3 chez l’HI, en plusieurs semaines voire mois. L’animal suivant est contaminé au niveau des yeux ou de lésions cutanées. Page 7 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF Il faut 9-12 mois pour que la larve donne un adulte : on a donc 1 cycle par an et qui se déroule en parallèle du cycle de vie de son vecteur (mouches en été). Hôte avec traînées de sang caractéristiques et morphologie de Parafilaria en lésions 2) Famille des Onchocercides b) Genre Onchocerca [C] Les vers du genre Onchocerca mesurent environ 12 à 18 cm sur 0,6 à 0,9 mm pour les mâles et 20 à 80 cm sur 1 à 1,3 mm pour les femelles. Les microfilaires font environ 220 à 330 μm sur 5 à 6 μm et sont nues. HD : ruminants, équidés, Homme Localisation : tissus conjonctifs (notamment les ligaments et les tendons) HI : Culicoïdes ou les Simuliums Les femelles produisent des microfilaires par voie lymphatique jusqu’au niveau du derme dans la région antérieure (cou et oreilles) ainsi que dans la région postérieure du corps. Elles sont dermotropes. La pathogénie se traduit par une hypersensibilité au niveau du globe oculaire et par une gale filarienne au niveau de la peau. Ils sont responsables d’onchocercoses (nodules sous-cutanés). Chez les équidés (HI = Culicoïdes) : Onchocerca reticulata Ce parasite se loge au niveau du ligament suspenseur du boulet ou dans les tendons fléchisseurs (épaississement du ligament, œdème douloureux, déformation du profil du canon). Les microfilaires mesurent entre 200 et 260 μm. Onchocerca cervicalis Ce parasite se situe dans le ligament cervical. Les microfilaires mesurent entre 330 et 350 μm. L’infestation se traduit par des alopécies à la base de l’encolure. Figure 15 : Onchocerca cervicalis, Culicoïdes et alopécies de l’encolure Chez les bovins (HI = Simulium ou Culicoïdes) : Onchocerca gutturosa Il se loge dans les ligaments fémoro-tibiaux et le ligament cervical. L’HI est un Culicoïdes. Onchocerca lienalis Il se loge dans le ligament gastro-splénique. Les microfilaires, quant à elles, migrent jusqu’à la région ventrale, autour de l’ombilic. L’HI est un simulium. Page 8 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF Chez l’Homme (hors-programme) : Onchocerca volvulus C’est l’agent responsable de la cécité des rivières. Les microfilaires sont transmises par des diptères vivant à proximité des rivières ou des points d’eau en Afrique. Les adultes ont notamment un tropisme pour la région oculaire qui conduit à la cécité. Ces parasites représentent un gros problème à la fois sanitaire et économique. Wuchereria bancrofti Aussi appelée filaire de Bancroft, ce parasite vit dans les vaisseaux lymphatiques et peut causer de graves œdèmes. Son HI et vecteur sont différentes espèces de moustiques. c) Genre Dirofilaria [A] Ce sont des parasites des carnivores, des primates et des rongeurs. Ils sont présents dans le monde entier, très fréquents dans les outre-mer de la France (endémique) et leur localisation est très limitée en Hexagone : on les trouve surtout autour de Marseille et en Corse. Ils sont très fréquents aux USA où ils ont développé une résistance aux traitements antiparasitaires. Ils sont agents de dirofilarioses et peuvent être parfois responsables de zoonoses. D. immitis [A] Morphologie : o ♂ : 12-18 cm sur 0.6-0.9 mm o ♀ : 25-30 cm sur 1-1.3 mm o Microfilaires : 220-330 μm, nues HD : CN Cycle : Dixène HI : Culicidés (Anopheles, plus rarement Aedes et Culex) Localisation de l’adulte : ventricule droit et a. pulmonaire Nutrition : Plasma Mode de contamination de l’HD : Déposé sur la peau par l’HI Ppp : 6 – 6.5 mois Zoonotique ! (Cycle incomplet, pas de microfiliaires : peu patho) Ils peuvent être parasites des canidés sauvages et parfois du chat dans les zones de forte prévalence. Les microfilaires non hématophages sont situées principalement dans la circulation périphérique superficielle. Leur concentration au niveau des capillaires sous-cutanés conjonctifs et intermusculaires est la plus importante au moment du pic d’activité des insectes piqueurs (HI), c’est-à-dire le soir et la nuit. La périodicité est nocturne. En France, le pic est à 20h. Les adultes vivant au niveau du ventricule droit du cœur peuvent empêcher les valvules de fonctionner correctement. On les trouve aussi plus rarement dans la veine cave caudale, les artères cérébrales et fémorales lors d’infestations massives. Ils peuvent vivre jusqu’à plusieurs années (jusqu’à deux ans chez le chat, 5 à 7 ans chez le chien). Il peut donc y avoir une accumulation de parasites au fil du temps (les conséquences pathologiques peuvent s’aggraver), ce qui complique la gestion. Phase exogène : Les microfilaires (L1) sont abondantes dans la circulation périphérique le soir. Un HI femelle s’infecte lors d’un repas sanguin. La microfilaire évolue en L1, L2, L3 dans le labium (~15 jours à 15°C) puis, le culicidé devient infestant au bout de 15 jours environ après l’inoculation. Cela peut être plus lent s’il fait froid, plus rapide s’il fait chaud. L’HI est donc aussi le vecteur biologique du parasite (et on peut voir les larves sur un frottis sanguin !). ⚠ Attention : le labium est différent des glandes salivaires. Les larves sont dans le labium et sortent pour aller sur la peau du chien. Elles ne sont pas inoculées. Phase endogène : Page 9 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF Lors du repas sanguin de l’HI femelle, les L3 sont déposées à la surface de la peau, et pénètrent activement par les follicules pilo-sébacés, ou par la plaie de piqûre. La larve reste environ 2 à 3 mois dans le tissu conjonctif sous-cutané et réalise 2 mues (en L4 et L5). La L5 se dirige ensuite vers le cœur droit par la voie veineuse, puis passe dans l’artère pulmonaire (3 à 6 semaines). De retour dans le ventricule droit par migration rétrograde, elle devient sexuellement mature en 15 jours environ. Les femelles émettent ensuite des microfilaires dans la circulation sanguine. S’il n’y a que des femelles, il y aura dirofilariose mais pas de ponte. Ce parasite provoque une infection grave, et l’apparition de nodules pulmonaires. Les filaires sont responsables d’embolies. Si l’on traite pour tuer les adultes, ceux-ci vont se retrouver en masse dans la circulation sanguine, ce qui augmente le risque d’embolie et d’infarctus. Le diagnostic se fait par sérologie, PCR ou imagerie (échographie). L’Homme peut aussi être infesté (zoonose) mais le cycle est incomplet : il n’y a pas formation de microfilaires ni de filaires adultes chez l’Homme. Ce parasite est donc responsable de quelques maladies chez l‘Homme, mais elles sont moins graves que chez le chien. D. repens (très similaire D.immitis) [A] HD : CN Cycle : Dixène HI : Culicidé (= moustique) Localisation de l’adulte : Tissu sous-cutané Mode de contamination de l’HD : Déposé sur la peau par l’HI Ppp : 6 à 9 mois Zoonotique grave ! ❖ Microfilaires : Elles mesurent 240 à 310 μm sur 10 μm et sont sanguicoles (nécessité d’utiliser des méthodes histologiques et sérologiques pour les différencier de D. immitis). La femelle HI les libère directement dans le sang. ❖ Adultes : Ils sont présents dans le tissu conjonctif sous-cutané (forment des nodules), dans la partie postérieure du corps du chien. Il n’y a pas de migration : les adultes semblent se développer à l’endroit de la pénétration. Ils peuvent créer de l’inflammation, des œdèmes. Les nodules sont disgracieux, mais non mortels contrairement à une dirofilariose cardiaque. Cycle : Le cycle ressemble à celui de D. immitis mais il n’y a pas de migration de L3 chez l’HD : elle se développe sur place (transformation en L4 et L5) et ne passe pas dans la circulation sanguine. Pathogénie : Malgré sa répartition plus large que D. immitis, il est moins pathogène chez l’animal. À l’inverse, c’est une zoonose grave (problème nerveux et oculaires). Page 10 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF d) Genre Setaria [C] L’adulte mesure 5 à 10 cm sur 0,5 à 1 mm. Les femelles sont vivipares : elles donnent des microfilaires. Les microfilaires sont engainées et sanguicole (vit dans le sang en dehors des hématies). L’HI est un Culicoïde dont la femelle s’infeste lors d’un repas sanguin. Chez le cheval : Setaria equina → parasite de la cavité péritonéale (donc moins graves que les autres) et parfois de la vessie. Chez les bovins : Setaria labiato-papillosa → parasite de la cavité péritonéale Setaria digitata → parasite de la cavité péritonéale et parfois du globe oculaire des bovins Le cycle de ce parasite est moins connu. Ce sont surtout des découvertes d’abattoir ou d’opérations. Il est responsable de sétarioses. L’action pathogène est principalement due à la localisation. B. Super-famille des Spiruroidea Ce sont des parasites de taille moyenne, à corps trapu avec un vestibule buccal. Ils ont souvent une paire d’ailes caudales (sauf les Thelaziidés), et des spicules inégaux. Les mâles ont leur extrémité postérieure spiralée en « ressort de montre » dans un plan. Ils parasitent la partie antérieure du tube digestif (de la bouche à l'estomac) des mammifères et des oiseaux. Les adultes forment souvent des nodules plus ou moins volumineux dans la paroi du TD. Les HI sont des insectes coprophages (sauf les Thelaziidés). Il y a parfois un hôte paraténique (= la larve ne trouve pas les bonnes conditions pour son développement, donc elle s’enkyste). 1) Famille des Gnathostomatides - Genre Gnathostoma [C] Ce sont des parasites de l’estomac des Mammifères. Ils ont un bulbe céphalique épineux et deux grosses lèvres latérales trilobées proéminentes. Gnathostoma hispidum Morphologie : o Adultes : 15-45 mm, rouges sur la partie antérieur// gris-jaune partie postérieur, possède un bulbe céphalique épineux o Œufs : 75*40 μm, coque épaisse et lisse, 1 bouchon polaire, morula + bulbe assez proéminent. HD : porc Localisation : paroi de l’estomac dans des nodules Zoonotique Cycle : Phase exogène : Les œufs sont libérés dans la lumière du tube digestif de l’hôte, et éliminés avec les fèces dans le milieu extérieur. Les œufs se développent alors en milieu aquatique, puis la L2 perce l’œuf et est ingérée par le premier HI (HI1 est un crustacé copépodes : le cyclops). Il y a formation de la L3 dans le HI. Ce crustacé peut ensuite être mangé par un petit vertébré HP (poissons, amphibiens, rongeurs) où les L3 s’accumulent. Phase endogène : Cet HP est lui-même ingéré par le chat, le porc et exceptionnellement l’Homme (zoonose). L’HD s’infecte en buvant de l’eau contaminée ou en mangeant l’HP. Une fois dans l’estomac, il y a passage direct de la L3 au stade adulte. Ce parasite est peu important car dans le contexte d’élevage industriel, l’environnement est contrôlé. Cependant, on le rencontre chez les élevages plus “fermiers”. Chez l’Homme, l’infestation présente parfois des localisations un peu erratiques : cutanée, oculaire, système nerveux (assez exceptionnel : surtout retrouvé en Asie et au Mexique). Page 11 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF 2) FAMILLE DES SPIRURIDES a) Genre Spirura [C] Ils parasitent les premières parties du tube digestif des Mammifères et ne possèdent pas de bulbe épineux. Spirura rytipleurite Morphologie : Œufs : embryonnés, 55*38 μm Adultes : 2-3 cm sur 0.7 mm, possèdent un repli cuticulaire ventral en région antérieur. ♀ ovovivipares Ce parasite est relativement peu fréquent, ou sous diagnostiqué. Il vit dans l’estomac ou l’œsophage du chat (plus rarement du chien, du renard ou du cheval), il est souvent enfoncé dans la muqueuse stomacale. On le retrouve dans le Sud de l’Europe et en région tropicale. Cycle : Phase exogène : Les œufs larvés sont libérés dans le milieu extérieur avec les fèces de l’HD. Ils sont ingérés par l’HI, un coléoptère coprophage. Il peut exister des HP (rongeurs, lézards...). Dans l’HI, la L1 sort de l’œuf et évolue en L2 puis L3. Phase endogène : Le chat ingère ensuite l’insecte et donc la L3. Il semblerait que celle-ci donne directement des adultes dans l’estomac de l’HD. L’infestation du cheval se fait lorsque les mouches se posent sur la lèvre du cheval et que celui-ci les ingère. Ppp = 3 mois Ce parasite est généralement non pathogène, sauf en cas d’infestation massive, qui cause alors des vomissements (sauf chez le cheval qui ne peut pas vomir), et des douleurs abdominales (dyspepsie). b) Genre Spirocerca [C] Spirocerca lupi Morphologie : o Œufs : 40*12 μm, bacilliformes + larvés o Adultes : 3- 8 cm, possèdent un vestibule buccal en forme d’entonnoir à paroi très épaisse HD : canidés Localisation : paroi de l’œsophage, dans des nodules Nutrition : hématophage Il retrouve surtout dans les pays chauds (notamment les outre-mer de la France) et le sud de l’hexagone. L’HI est un coléoptère coprophage qui avale les œufs larvés. La L1 sort de l’œuf avant d’évoluer en L2 puis L3. L’HD se contamine en ingérant soit l’HI, soit un HP (rongeurs, oiseaux, lézards). La larve L3 migre de l’estomac de l’HD vers l’artère gastro épiploïque et remonte la circulation sanguine à contre-courant dans la paroi des artères jusqu’à atteindre l’aorte abdominale puis thoracique. Enfin, elle passe dans la paroi de l’œsophage où il y a une formation de nodules volumineux (plusieurs centimètres de diamètre : 2 à 3 cm) renfermant les adultes. On les retrouve parfois dans des endroits erratiques (viscères thoraciques et abdominaux). Ppp = 4 à 5 mois C’est un agent de spirocercose canine. La pathogénie est due aux volumineux nodules qui provoquent une compression mécanique des tissus avoisinants. Les symptômes sont des vomissements, des troubles de la déglutition, une salivation excessive (ptyalisme) et des troubles du transit (parfois des douleurs thoraciques et abdominales, notamment au niveau des dernières vertèbres thoraciques (spondylite) ou encore des déformations des extrémités des membres). La rupture de nodules, notamment dans l’aorte, peut provoquer une formation de tumeurs au niveau de l’œsophage, voire une hémorragie fatale. Page 12 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF c) Genre Draschia [C] Draschia megastoma (Habronema megastoma) Morphologie : Adulte => 7 à 13 mm et possèdent un vestibule buccal en forme d’entonnoir. Leur région labiale est séparée du corps par Figure 25 : Cycle de Draschia un sillon. La partie caudale des mâles est spiralée. ♀ vivipares. HD : équidés Localisation : cul-de-sac droit de l’estomac, dans des nodules L’HI est une mouche non piqueuse (Musca sp.) possédant un appareil buccal de type suceur-lécheur. Les larves de D. megastoma évoluent en fonction des stades de la mouche (développement en parallèle). Les œufs de mouche éclosent dans le TD du cheval : la L1 se trouve alors dans le tube digestif, puis dans les crottins. La mouche pond des œufs sur les crottins et l’asticot qui en résulte s’infeste en ingérant les L1. Ces dernières muent en L2 dans la pupe de la mouche, puis la L2 devient L3 dans le labium de la mouche adulte. La L3 traverse le labium de la mouche lorsque celle-ci se pose près des lèvres du cheval. Ce dernier s’infeste alors en ingérant L3 (ou la mouche directement), qui se retrouve dans l’estomac, pénètre sa paroi et mue en adulte (2 mues) dans les nodules. Ce parasite est un agent d’habronémose gastrique. Il existe des localisations erratiques des L3 : en effet, les mouches sont attirées par toutes sortes de sérosités. Ainsi, au lieu d’être ingérées par le cheval, elles sont déposées au niveau d’une plaie ou sur la muqueuse oculaire de l’hôte définitif, ce qui est à l’origine d’un prurit granulomateux (= inflammation causée par des plaies qui ne cicatrisent pas). La L3 n’y évolue pas, elle est donc très pathogène ! On parle alors d’habronémose larvaire (= plaie d’été). Habronema muscae et microstoma vivent à la surface de la muqueuse du cul de sac droit de l’estomac des équidés. Leur cycle est similaire au précédent. Concernant les HI, celui de H. muscae est aussi une mouche de type lécheuse (Musca sp.) tandis que celui de H. microstoma est un stomoxe. 3) FAMILLE DES ACUARIIDES – Genre Acuaria [C] Ce sont des parasites des Galliformes et parfois des Columbiformes. Acuaria hamulosa C’est un parasite de la paroi du gésier du poulet et de la dinde. Il mesure 10 à 25 mm et possède des cordons cuticulaires (= épaississements cuticulaires dans la partie antérieure du ver) dirigés de l’avant vers l’arrière. L’HI est un insecte orthoptère (sauterelle, criquet etc.). Acuaria spiralis C’est un parasite du ventricule succenturié (= proventricule = renflement de l'œsophage chez les oiseaux, jouant le rôle d'estomac chimique en amont du gésier) des Galliformes et Columbiformes. Il mesure entre 5 et 10 mm et possède des cordons cuticulaires récurrents. L’HI est un crustacé isopode (cloporte). 4) FAMILLE DES TETRAMERIDES – Genre Tetrameres [C] Ce sont des parasites des oiseaux. Ils ont un très fort dimorphisme sexuel. Macroscopiquement, les femelles fécondées sont très dilatées (elles ressemblent à des lentilles : même taille, même forme, seule leur extrémité dépasse) et sont hématophages. Les mâles ont une morphologie classique des Nématodes. Les femelles sont enfoncées dans les cryptes glandulaires du ventricule succenturié alors que les mâles se trouvent dans le haut des cryptes, à la surface des muqueuses. Après accouplement, les mâles quittent les cryptes et meurent. Tetrameres fissispina C’est un parasite des Ansériformes, du poulet et du pigeon. La femelle est hématophage. L’HI est un petit crustacé aquatique (daphnies, gammares) : la présence d’eau est donc indispensable au cycle. Page 13 sur 14 Hpro – CM09 – Ordre des Trichinellida, O. Dioctophymatida, O. Spirurida – L.ZENNER – SIF 5) FAMILLE DES THELAZIIDES – Genre Thelazia [C] Ce sont des parasites des mammifères. La femelle est vivipare. Thelazia rhodesi C’est un parasite des culs-de-sac conjonctivaux et de la 3ème paupière des bovins : il est donc visible macroscopiquement à la surface de l’œil. Sa cuticule est striée transversalement (l’extrémité antérieure ressemble à une vis au microscope) et possède de nombreuses petites épines, à l’origine d’une irritation de l’œil. Il mesure 7 à 15 mm sur 0,2 à 0,3 mm. Les larves sont éliminées dans les sécrétions lacrymales et sont à l’origine notamment de conjonctivites. L’HI est un muscidé lécheur (mouche) attiré par les sécrétions lacrymales, qui s’infeste en se posant près de l’œil et en ingérant L1. La larve évolue en L2 puis L3 chez la mouche en 15 à 30 jours. Quand la mouche se repose près de l’œil d’un bovin, les L3 ressortent par le labium et ré-infestent le bovin. Les larves se développent au niveau de l’œil, il n’y a pas de migration. Thelazia lacrymalis Il s’agit de l’équivalent chez le cheval. Thelazia callipaeda On observe l’émergence de ce parasite canin, avec une multiplication des cas observés depuis quelques années. Le cycle est similaire à celui de T. rhodesi. C. Super-famille des Dracunuloidea 1) Genre Dracunculus (hors programme) Dracunculus medinensis est un parasite majeur de l’Homme, il est appelé “filaire de médine” ou “ver de Guinée”. Il s’agit d’une importante parasitose humaine, souvent assimilée à tort aux filaires. Le cycle nécessite la présence d’eau. Bien que la reproduction ait lieu dans l’estomac, l’adulte creuse des galeries dans l’épiderme et sort à la surface pour pondre les larves dans l’eau. Ces dernières vont infecter l’HI (crustacés Copépodes) puis l’Homme va s’infecter en consommant les HI dans l’eau de boisson. Oui, 3 c’est déjà trop. Félicitation à toi c’est la fin de ce poly ! Bon courage pour tes révisions 🫶 Un gros merci à Kassandra et Clémence pour leur gros travail de relectrice ! Page 14 sur 14