HPro CM08 Les Protozoaires - Généralités, Amibes, Flagellés et Ciliés (ZENNER - PDF)
Document Details
Uploaded by BestPerformingDeciduousForest207
Bourgoin
Tags
Summary
These are notes for a course on protozoa, covering general characteristics, different types of protozoa, and their classification. The notes are organised clearly to cover different phyla of protozoa, and the features of each phylum.
Full Transcript
Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF Lucas GRANDVAUX S5 HPr...
Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF Lucas GRANDVAUX S5 HPro Les Protozoaires : Généralités, Clémence POPELIN 14/10/2024 CM08 Amibes, flagellés et ciliés Kassandra FLORIMONT ZENNER SIF Table des matières I- Présentation des Protozoaires [B]...........................................................................................2 A- Caractéristiques des Protozoaires.............................................................................................................................. 2 B- Dissémination des Protozoaires................................................................................................................................. 2 C- Cycle évolutif de contagion........................................................................................................................................ 3 D- Taxonomie médicale.................................................................................................................................................. 3 II- Phylum des Sarcodina (= Rhizopodes = Amibes) et des Straménopiles [C] :.........................3 A- Naegleria fowleri [C].................................................................................................................................................. 4 B- Acanthamoeba sp. et Balamuthia sp. [C]................................................................................................................... 4 C- Entamoebidés [C] – exemple d’Entamoeba histolytica.............................................................................................. 5 D- Blastocystis [C]........................................................................................................................................................... 5 III- Phylum des Mastigophora (= Flagellés) [A]....................................................................... 6 A- Ordre des Kinetoplastida........................................................................................................................................... 6 A) Le genre Trypanosoma [C]..................................................................................................................................... 7 B) Le genre Leishmania [A]........................................................................................................................................ 8 B- Ordre des Retortamonadida [C]................................................................................................................................. 9 C- Ordre des Trichomonadida......................................................................................................................................... 9 A) Famille des Trichomonadidés – genre Trichomonas [B]...................................................................................... 10 B) Famille des Monocercomonadidés – genre Histomonas [B]............................................................................... 11 D- Ordre des Diplomonadida (Fornicates).................................................................................................................... 12 A) Genre Giardia [A]................................................................................................................................................. 12 IV- Phylum des Ciliata (= Ciliphora = Ciliés) [C]..................................................................... 13 A- Le genre Balantidium [C].......................................................................................................................................... 13 B- Le genre Ichthyophtirius [C]..................................................................................................................................... 14 Page 1 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF I- Présentation des Protozoaires [B] A- Caractéristiques des Protozoaires Groupe d’eucaryotes les plus simples composés d’êtres unicellulaires aux organites très complexes. Ils peuvent être mobiles et/ou parasites. Ils sont à paroi non chlorophyllienne et de nature animale (car hétérotrophe). Ils vivent généralement dans des milieux aquatiques et parfois dans des milieux terrestres/aériens, ils ont alors des adaptations contre la dessiccation. Il n’existe pas de caractéristiques générales définissant les protistes. C’est un groupe polyphylétique (= sans sens réel) très varié qui trouve sa cohérence dans les mécanismes proches utilisés par les différentes espèces du groupe pour réaliser leurs fonctions vitales. Biologie Ils mesurent en général quelques micromètres (entre 2 et 250 µm), voire pour certains, jusqu’à quelques millimètres ! Certains Protozoaires peuvent être parasites facultatifs, tandis que d’autres sont parasites obligatoires. Ils ne possèdent pas d’appareil digestif mais ont développé d’autres moyens de nutrition : Osmotrophie : transport actif de substances dissoutes à travers la membrane. Phagotrophie (par phagocytose ou pinocytose) : les phagosomes formés au niveau du cytostome (sorte de bouche) fusionnent avec les lysosomes cellulaires puis leur contenu est digéré. S’en suivent des processus métaboliques. Leu déplacement est possible grâce à trois différentes structures : les flagelles, les cils et les pseudopodes. Certains ne possèdent aucune de ces structures et se déplacent simplement par « glissement ». Justin glissement B- Dissémination des Protozoaires Chaque espèce se retrouve sous deux formes : Trophozoïte : forme évolutive ou végétative d’un Protozoaire qui se nourrit et se reproduit. Elle correspond au stade « adulte ». Kyste : forme de résistance (paroi épaisse) végétative et infectieuse des Protozoaires. Il existe également des pseudokystes chez les Flagellés. La multiplication de ces parasites peut se faire selon différentes modalités : ❖ Par multiplication asexuée (chez tous les Protozoaires) : Bourgeonnement interne dans la cellule : les cellules-filles se forment et « sortent » de la cellule-mère. Simple (= scission binaire = bipartition) : 1 protozoaire en donne 2. Il peut s’agir d’exogénie, lorsqu’il y a division de la cellule mère en deux cellules filles, ou d’endodyogénie lorsque les cellules filles se forment à l’intérieur de la mère (contrairement au bourgeonnement, l’endyogénie produit que 2 cellules). Multiple (= schizogonie = mérogonie) : division d’un protozoaire en plusieurs protozoaires. On appelle schizonte ou méronte l’élément plurinucléé (division du noyau mais pas du cytoplasme) qui résulte de cette division. Chaque schizonte donnera ensuite, par division du cytoplasme, plusieurs cellules appelées schizozoïtes ou mérozoïtes. ❖ Par reproduction sexuée (non présente chez toutes les espèces) : Gamétogonie : les trophozoïtes (forme de reproduction) se transforment en gamontes puis gamètes mâles et femelles. Après fusion des gamètes, il y a formation d’un œuf et division pour aboutir à des spores ou à d’autres adultes. Copulation : cas le plus fréquent, c’est la fécondation classique. Les 2 gamètes donnent 1 œuf (zygote) par fusion. Ce zygote peut être mobile (il se trouve alors forcément dans l’eau, on le nomme ookinète) ou fixe (on le nomme alors oocyste). Page 2 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF C- Cycle évolutif de contagion La contagion peut être directe : Par contact étroit : exemple de la Dourine, une MST des équidés. Par voie intra utérine : exemple de la toxoplasmose, une transmission mère-fœtus est possible. La contagion peut être indirecte, le transport peut se faire : Via des éléments inertes (le plus fréquent) (eau, terre, végétaux...) dans lesquels les Protozoaires survivent sous forme de kystes : amibiase, coccidiose... Par des êtres vivants : Insectes coprophages (simples transporteurs). Arthropodes hématophages qui sont des vecteurs : moustiques pour le paludisme. ⚠ ATTENTION : ils transmettent l’infection mais peuvent être hôtes intermédiaires ou définitifs dans le cycle. Quand on parle de vecteur, c’est du point de vue de la maladie. Certains vecteurs peuvent être ou non des hôtes du cycle. Certains vecteurs peuvent même être hôtes définitifs. D- Taxonomie médicale On conserve la classification médicale qui a été simplifiée en 8 phylums dont 5 sont à "retenir" (en gras) : SARCODINA (anciennement Amibes = Rhizopodes) : déplacement par pseudopodes. MASTIGOPHORA (ou Flagellés) : déplacement par flagelles. ASCETOSPORA : parasite des poissons, mollusques et annélides. Peu d’intérêt en médecine vétérinaire « classique ». APICOMPLEXA : Sporozoaires. Très importants, ils ne se déplacent pas (absence d’organes locomoteurs) et sont tous parasites : pas d’organes locomoteurs. [Cf CM de MRM] CILIATA = CILIOPHORA = Ciliés. DINOFLAGELLATA : parasites des poissons, crustacés et planctons. PERKINSOZOA : parasites des mollusques aquatiques. STRAMENOPILES (qui seront vus avec les Amibes, mais c’est un groupe à part, normalement non rattaché aux protozoaires) : 1 espèce zoonotique. II- Phylum des Sarcodina (= Rhizopodes = Amibes) et des Straménopiles [C] : Les amibes sont des organismes membres de nombreux groupes de protistes de différents taxons (amoebozoaires, percolozoaires et straménopiles → à garder en tête pour expliquer les différents traitements). Nutrition : Phagocytose Reproduction : Asexuée (bipartition simple) voir sexuée avec des gamètes (flagellées ou amiboïdes) Déplacement : Pseudopodes (voir flagelles à certains stades) La plupart des espèces sont libres, il n’y a donc que quelques espèces parasites provoquant des amibiases humaines (majoritairement) et animales (pathogènes opportunistes chez l’homme et les animaux). La structure cellulaire d'une amibe ressemble beaucoup plus à celle des êtres pluricellulaires qu'à celle d’autres êtres unicellulaires. Les amibes provoquent des maladies humaines qui ne sont pas anodines dans beaucoup de pays, mais peu présentes chez les autres animaux. Elles touchent des millions de personnes en Europe. Page 3 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF A- Naegleria fowleri [C] Naegleria fowleri appartient aux Percolozoaires. C’est une amibe qui se nourrit de bactéries. Elle peut se présenter sous trois formes : Végétative (8 à 30 µm) Flagellée Kystique (résistance) Habitat Ce sont des amibes libres vivant dans les eaux chaudes, la boue, les égouts, les lacs et marais, les piscines ou encore le réseau d’eau potable. Elles sont thermophiles et résistantes au chlore. Il n’y a pas de réservoir animal, cette amibe est un parasite opportuniste. Infestation La contamination se fait par pénétration via les voies nasales (quand on boit la tasse…) puis par invasion des espaces méningés cérébraux. Les porteurs sont accidentels. C’est une infestation rare mais très grave. Maladies provoquées Chez l’homme l’infestation provoque une MEAP (Méningo Encéphalite Amibienne Primitive → fièvre, méningite …). Si l’amibe pénètre dans le cerveau, il s’agit d’une affection neurologique foudroyante (mort en 5 à 10 jours) chez les patients immunocompétents. Quelques cas ont été publiés en médecine vétérinaire, mais il y a peu de données. B- Acanthamoeba sp. et Balamuthia sp. [C] Groupe phylogénétique des Amœbozoaires. Habitat Ces amibes sont normalement libres, très fréquentes dans les sols et eaux douces. Ce sont généralement des parasites opportunistes de l’Homme mais certaines sont parasites et peuvent survivre dans le milieu extérieur, mais elles ont besoin d’un hôte pour finir leur développement. Maladies provoquées Acanthamoeba sp. est responsable de l’encéphalite amibienne granulomateuse et de kératites chez l’Homme (allant de l’altération de l’odorat ou du goût, céphalées, raideur de la nuque, nausées et vomissements, à une confusion et au décès). On a décrit quelques cas vétérinaires chez des espèces variées. Balamuthia sp est responsable d’une encéphalite amibienne. Il existe des rares cas recensés chez les ovins, bovins, chevaux, singes (B mandrilaris). Ces cas sont très rares mais mortels. Page 4 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF C- Entamoebidés [C] – exemple d’Entamoeba histolytica Ce sont les Amibes nues, de l’ordre des Amoebida appartenant au groupe phylogénétique des Amoebozoaires. La famille des Entamoebidés comporte trois genres principaux qui se distinguent par leur noyau. Seule Entamoeba nous intéresse, car ce genre est pathogène et fréquent chez l’ Homme. Elle est endémique des pays tropicaux mais peut exister dans les pays tempérés (l’un des agents de la tourista). Morphologie Cette espèce est présente sous 2 formes : ❖ Forme TROPHOZOÏTE : Elle est très fragile et s’observe rarement. Elle mesure 20 à 40 μm et vit dans la lumière du TD. Dans certains cas, elle attaque la paroi du côlon et du rectum. Elle n’est pas pathogène (non histophage et non hématophage), mais peut se transformer en térébrante, histophage et hématophage. Ensuite, elle peut migrer vers le foie, les poumons et faire des abcès ou des ulcérations. Cela conduit à une diarrhée profuse (tourista classique : forme aiguë). ❖ Forme KYSTIQUE : Les kystes mesurent entre 12 et 16 μm et contiennent 4 noyaux. Ils sont évacués dans le milieu extérieur avec les fèces. Ils représentent la forme de résistance et de contamination du milieu et d’un autre individu. Cycle évolutif La contamination se fait par ingestion de kystes se trouvant dans l’eau bue ou ayant servi à nettoyer des aliments. Les formes kystiques se transforment en trophozoïtes dans la paroi du côlon, où elles se multiplient. Maladies provoquées Souvent très graves, avec une morbidité et mortalité importante si non traitées convenablement. L’agent est responsable d’une protozoose infectieuse : l’amibiase dysentérique du gros intestin et extra intestinale dans les pays chauds = « tourista » via Entamoeba histolytica (chez l’Homme principalement). Lorsque le trophozoïte devient histophage, il peut être à l’origine de colo-rectite, dysentérie, ténesme et épreinte (deux symptômes provoquant une envie constante et irrépressible d'aller à la selle), « crachat anal ». Il provoque également des abcès intestinaux et extra intestinaux (foie, cerveau...). D- Blastocystis [C] Le genre Blastocystis appartient au groupe phylogénétique des Straménopiles (Chromoalvéolés). Morphologie et habitat Ils vivent tous dans l’intestin de nombreux animaux (Homme, primates, bovins, porcs, volailles...) et sont très fréquents. On décrit 4 formes de Blastocystis (vacuolaire, granulaire, amiboïde et kystique). Maladies provoquées Les recherches sur ces espèces sont récentes voire toujours en cours. On se questionne au sujet de leur aspect pathogène : on pense qu’il y a des souches différentes pour chaque espèce, et que l’Homme tombe malade lorsqu’il est infecté par des souches non-humaines. Ce serait donc une zoonose, qui pourrait être responsable de diarrhées chroniques chez l’Homme. Leur pouvoir pathogène reste flou chez les autres espèces. Page 5 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF III- Phylum des Mastigophora (= Flagellés) [A] Classification phylogénétique Le groupe Mastigophora regroupe 3 groupes phylogénétiques et 4 ordres différents : Les Kinetoplastida, les Fornicata, les Retortamonanida et les Trichomoida. Ce sont des Excavobiontes. Caractéristiques générales Présence d’un ou plusieurs flagelles assurant la locomotion (quelques espèces ont aussi des pseudopodes : elles sont appelées « amiboïdes »). Les flagelles sont insérés sur le kinétosome mais ne sont pas toujours visibles. Beaucoup d’espèces sont libres dans le milieu extérieur et peuvent être parasites d’animaux et/ou de végétaux. Les intracellulaires sont alors appelés rhizoplastes. Chez les animaux “plus complexes”, ils sont souvent localisés dans le sang (système des phagocytes mononucléés ou dans les cavités naturelles, notamment le TD). Tous les Flagellés ont majoritairement seulement une multiplication asexuée. A- Ordre des Kinetoplastida Cet ordre est caractérisé par la présence d’un kinétoplaste à rôle respiratoire (= capsule discoïde contenant un réseau d’ADN circulaire, ressemble à une grosse mitochondrie) définissant l’extrémité « antérieure » de la cellule. Il est généralement proche du kinétosome (insertion du flagelle), parfois confondu. On le reconnait par un point noir au microscope. Les Kinétoplastida possèdent un ou deux flagelles qui sont libres, ou attachés à la surface cellulaire par une membrane ondulante (du côté antérieur : il tracte au lieu de pousser). 1) Trois familles d’intérêt Les Trypanosomatidés (1 flagelle avec membrane ondulante). → Trypanosoma et Leishmania en font partie (c’est la famille qui nous intéresse le plus). Les Cryptobiidés = Trypanoplasmidés (2 flagelles). → Cryptobia et Trypanoplasma (parasites de poissons) en font partie. Les Bodonidés (2 flagelles) → Ichthyobodo = Costia en fait partie (parasite de poissons). 2) Famille des TRYPANOSOMATIDÉS (1 flagelle) Il existe différentes formes de Trypanosomatidés que l’on différencie selon leur morphologie. Une espèce peut avoir plusieurs formes selon le stade de développement et celles détaillées ci-contre ne sont pas exhaustives. Le nom de la forme dépend de la position du flagelle (partie antérieure de la cellule) par rapport au noyau, on retiendra 4 formes principales : Amastigote : pas de flagelle sorti (atrophié à l’intérieur), forme ronde. Promastigote : kinétoplaste en avant du noyau, n’a pas de membrane ondulante. Epimastigote : kinétoplaste en avant du noyau (médian), présence d’une membrane ondulante. Trypomastigote : kinétoplaste postérieur (par rapport au noyau) et présence d’une membrane ondulante. L’origine du flagelle commence en arrière. Page 6 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF A) Le genre Trypanosoma [C] On trouve ce parasite essentiellement en milieu tropical. Il existe plusieurs sous-genres. Morphologie : Trypomastigote avec un corps allongé (~ 20 μm sur 8 μm). Localisation : Plasma sanguin des vertébrés (extracellulaires, jamais en milieu extérieur). Parasitisme obligatoire et pathogénie : Mammifères : BV (fièvre, anémie, mort), Homme (maladie du sommeil). Transmission : Directe ou indirecte (insectes hématophages). Transmission ❖ Directe (vénérienne) : T. equiperdum, l’agent responsable de la dourine des équidés. ❖ Indirecte : par des insectes hématophages. - Vecteurs mécaniques : piqûres de taons, stomoxes (T. evansi). - Vecteurs biologiques : le parasite évolue à l’intérieur du vecteur. Il existe deux types de vecteurs se distinguant par le mode de développement induit par le mode d’inoculation : Type stercoraria (punaises sud-américaines) : Le développement du parasite se fait dans la partie postérieure du TD du vecteur. Les formes ingérées lors d’un repas de sang infectant sont immatures, elles se multiplient et migrent dans l’intestin postérieur où elles évoluent en formes matures infectantes (les formes métatrypanosomes) qui seront transmises par les déjections contaminantes de l’insecte. (T.cruzi responsable de la maladie de Chagas). Type salivaria : Le développement du parasite se fait dans la partie antérieure du vecteur (glandes salivaires). L'arthropode vecteur est une glossine (mouche tsé-tsé) qui inocule la forme infectante lors de la piqûre. (T. vivax, T. congolense, T. brucei, T.gambiense, T. rhodesiense, agents responsables de la maladie du sommeil). Cycle évolutif On distingue deux sections, la section des Stercoraria et celle des Salivaria, selon que le parasite a un cycle de développement postérograde ou antérograde. Cycle de T. brucei (type Salivaria) Pour le moment, il n’est pas présent en Europe. Chez l’Homme, le trypanosome est situé entre les érythrocytes (toujours extracellulaire) et est donc identifiable grâce à un frottis sanguin. Une fois dans l’hôte, le parasite se multiplie par division simple (dans le sang, la lymphe ou le LCR selon les espèces). La mouche tsé tsé s’infecte lors d’un repas sanguin sur un hôte parasité. Le parasite évolue et atteint les glandes salivaires où il se divise par bipartition et donne des formes épimastigotes et trypomastigotes. Ce sont les formes infectantes de l’HD, transmises par piqûre. Lors d’un nouveau repas sanguin, la glossine (mouche tsé-tsé) infectée injecte des trypomastigotes dans le tissu cutané de l’hôte. Le parasite entre dans le système lymphatique de l’hôte, puis dans le sang. T. brucei est un parasite extracellulaire pendant toute la durée de son cycle. T. vivax, T. congolense touchent les mammifères. | T. gambiense, T. rhodesiense : maladie du sommeil chez l’Homme. Cycle de T. cruzi (type Stercoraria) Les formes présentes sont amastigotes intracellulaires des phagocytes mononucléés et des fibres musculaires. Ils sont parasites de plusieurs espèces (Homme, chat, singe...). Le vecteur est une Réduve (punaise) qui aspire les Trypanosomes lors de son repas sur un hôte infecté. Les parasites se déplacent ensuite dans le rectum de la punaise sous de nombreuses formes possibles. Lorsque l’insecte pique un autre mammifère, elle défèque en même temps. Les parasites présents dans les fèces pénètrent alors activement chez l’hôte, qui favorise leur entrée en se grattant. Ce parasite est responsable de la maladie de Chagas (maladie très importante chez l’Homme mais peu chez l’animal). Page 7 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF B) Le genre Leishmania [A] On retiendra l’espèce L.infantum. Localisation : Sud France + réservoir sauvage. Vecteur biologique : Forme promastigote dans le pharynx de phlébotome femelle (insectes hématophages). Hôte mammifère : Forme amastigote immobile intracellulaire (SPM -> macrophage principalement : rate, foie, ganglions, moelle osseuse). CN et Homme (Zoonose !) Contamination : au niveau du derme par le vecteur. Durée de développement : ~ 20j. Pathogénie : Dermotrope et viscérale Nutrition : Pinocytose Morphologie Elles mesurent 2 à 3μm de diamètre, et ont toutes la même morphologie, quelle que soit l’espèce considérée. Remarque : le parasite n’effectue pas de reproduction au sein de son hôte vertébré, on ne peut donc pas parler d’hôte intermédiaire ou d’hôte définitif. Forme amastigote dans un monocyte (à gauche) et forme promastigote, retrouvée en culture ou chez le vecteur (à droite) Ce genre est constitué de deux sous genres : Leishmania et Vannia (strictement humain). Cycle évolutif Le cycle est très similaire à celui des Trypanosomes. On en retrouve très peu (voire pas) dans le sang, puisque le protozoaire parasite surtout les macrophages (tissulaires). Chez les vertébrés, la multiplication de la forme amastigote a lieu par bipartition simple (intracellulaire) jusqu’à la rupture de la cellule hôte. L’invasion des autres cellules est facile : la forme amastigote n’a pas besoin de se déplacer puisque les macrophages la phagocytent et assurent ainsi le transport du parasite. L’hôte contaminé se fait piquer par le phlébotome femelle, seul vecteur biologique des leishmanies. Ces dernières ont alors une évolution suprapylorique où a lieu le passage de la forme amastigote à la forme promastigote. Il s’en suit une migration au sein de ce vecteur pour atteindre le pharynx. La taille du parasite diminue, lui permettant d’être inoculé à l’hôte suivant par piqûre. Lorsque le phlébotome se nourrit par telmophagie chez un autre hôte (Homme ou chien), il lui transmet le parasite. En effet, la formation d’un lac sanguin entraîne un afflux de macrophages tissulaires, ce qui favorise la contamination (à la fois de l’hôte et du vecteur). La maladie se présente sous forme généralisée chez le chien : le parasite est présent dans la lymphe dermique, contrairement à l’Homme où il n’est « que » viscéral (la transmission d’Homme à Homme est donc extrêmement minoritaire). Principales espèces et pathogénie Il existe deux types de leishmanioses : les leishmanioses dermotropes (localisées ou diffuses, présence du parasite dans la lymphe dermique principalement) et viscérales (les plus graves). Les agents de leishmanioses viscérales : L. donovani : leishmaniose viscérale indienne. | L. chagasi : leishmaniose viscérale américaine. | L. archibaldi : leishmaniose viscérale africaine. L. infantum (seule espèce à retenir) : leishmaniose viscérale méditerranéenne (chez l’Homme), leishmaniose générale du chien, transmise par les phlébotomes (cf encadré). Page 8 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF ⚠ Attention : la maladie provoquée par L. infantum est une zoonose, et de plus en plus de chiens sont contaminés dans le sud de la France. C’est une maladie très difficile à traiter et même si le chien en guérit, il peut encore transmettre la maladie à l’Homme. Le diagnostic de certitude se fait par isolement à partir d’une biopsie du derme ou d’une sérologie avec PCR (sur un frottis sanguin, le parasite n’est pratiquement jamais retrouvé). La maladie existe aussi chez le chat, les lagomorphes et les rongeurs, qui constituent un réservoir sauvage. La vaccination des chiens n’a pas d’intérêt pour la santé publique mais uniquement pour la santé du chien. De plus, certains traitements sont uniquement à usage humain afin de ralentir le développement d’une résistance (ils sont interdits chez les chiens). Le chien constitue un cas particulier : il développe une forme généralisée de la maladie, c'est-à-dire qu’il est touché à la fois aux niveaux viscéral, cutané et muqueux (manifestations très différentes d’un chien à l’autre). Les symptômes sont très graves et nécessitent un suivi à vie de l’animal. B- Ordre des Retortamonadida [C] Les Retortamonadida appartiennent à l’embranchement des Fornicates. Morphologie Ils n’ont pas de kinétoplaste ni d’axostyle (= axe rigide longitudinal et médian). À la place, ils sont dotés de 2 à 4 flagelles, dont 1 récurrent dans un cytostome. Ils forment de véritables kystes mais sont relativement peu voire pas pathogènes et peu fréquents. Ce sont des parasites des Mammifères et des Oiseaux. Une seule famille est à retenir, celle des Rétortamonadidés (= Chilomastigidés), qui inclut deux genres : Retortamonas : parasite du cæcum des Mammifères (dont l’Homme). Chilomastix : parasite du gros intestin de l’Homme et des Oiseaux. C- Ordre des Trichomonadida Ces protozoaires appartiennent au sous-embranchement des Parabasalia. Morphologie Ils sont dépourvus de kinétoplaste mais possèdent souvent 4 à 6 flagelles, un axostyle (axe rigide) et une pelta (bouclier membraneux en forme de croissant à l’extrémité antérieure de l’axostyle). Ils ont parfois une costa (formation filamenteuse sous-tendant la membrane ondulante) et un corps parabasal (cf appareil de Golgi). Il n’y a pas de kyste mais on a récemment découvert des pseudo-kystes (transitoires et moins résistants dans le milieu extérieur). Toutes les espèces sont parasites mais en général peu pathogènes. Deux familles sont à retenir : Trichomonadidés (un ou plusieurs flagelles antérieurs et 1 récurrent) avec le genre Trichomonas. Monocercomonadidés (régression des organites : absence de flagelle et d’axostyle) avec le genre Histomonas. Page 9 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF A) Famille des Trichomonadidés – genre Trichomonas [B] Localisation : Cavités (buccales, nasales, génitales) Hôte mammifère + Homme (et certaines espèces chez les oiseaux) Contamination : MST Pathogénie : Protozooses cavitaires, parasites obligatoires. Morphologie Les individus mesurent 8 à 15 µm sur 5 à 10 μm. Ils sont visibles au microscope optique. Il est possible de distinguer différents sous-genres et espèces en fonction du nombre de flagelles antérieurs, de l’aspect du flagelle postérieur (libre ou non) et de l’existence de pelta (coloration aux sels d’argent). Les espèces du genre Trichomonas possèdent 3 flagelles. Remarque : Les flagelles de ces parasites sont mis en mouvement, ce qui facilite leur observation. Hôte et localisation D’autres espèces sont responsables de protozooses digestives à localisation bucco-pharyngée (chez les rapaces) et dans les intestins des oiseaux. Cycle de Trichomonas sp. [Cycle non détaillé en cours] Pathogénie On distingue trois types de trichomonoses (celles en gras sont en rang B): Les trichomonoses buccales avec : Chez l’Homme : T. stenax Chez les carnivores domestiques : T. canistomae, responsable de gingivites chez le chien et le chat. Les trichomonoses génitales avec : T. vaginalis chez l’Homme, il provoque des vaginites, des urétrites et des prostatites. T. fœtus chez les bovins, responsable d’avortements, de vaginites, d’inflammations du fourreau et de métrites. La transmission se fait par voie vénérienne (MST), y compris via les paillettes de sperme. Il s’agit d’une maladie réglementée à déclaration obligatoire. Les trichomonoses digestives avec : T. gallinae (cavit buccale, pharynx) et T. gallinarum (caeca) des oiseaux. T. fœtus chez les chats et les porcs (même espèce que chez les bovins). Il cause des entérites chroniques du gros intestin. Remarque : T. gallinae et T. foetus ne sont pas pathogènes directs (ne sont pas T. gallinae avec flagelle déclencheurs à eux seuls) mais peuvent et axostyle (à gauche) amplifier les symptômes d’une maladie. et lésions bucco- pharyngées causées par T. gallinae chez un pigeon (à droite) Page 10 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF B) Famille des Monocercomonadidés – genre Histomonas [B] On retiendra l’espèce H. meleagridis. Localisation : Lumière caecale (sous sa forme flagellée) et paroi caecale + foie (sous sa forme amiboïde) Hôte : Dindon 🦃 ± poulets Contamination : Ingestion de nématodes Heterakis (cf CM01), HP (Vers de terre) ou direct. Pathogénie : Peu mais très résistant (maladie de la crise du rouge). Ppp : 3 semaines. Morphologie Les individus mesurent entre 5 et 30 μm. Ils ont longtemps été classés dans les amibes car on ne voyait rien d’autre qu’une cellule avec un noyau : leur flagelle n’est pas visible au microscope optique car très fin. En fonction de leurs conditions de développement, ils peuvent prendre deux morphologies différentes : La forme flagellée : dans la lumière cæcale et en milieu de culture. La forme amiboïde : forme d’invasion qui va traverser la paroi digestive et infester le foie. Il est possible d’observer des pseudo-kystes qui résistent dans l’environnement (mais moins que des kystes vrais). Cycle évolutif La transmission s’effectue par les nématodes Heterakis. Peu pathogène mais très résistant, il vit dans le cæca des volailles et il permet la conservation d’Histomonas dans le milieu extérieur (par évacuation). Afin de survivre dans le milieu extérieur, le parasite a la particularité d’infester les œufs du nématode qui sont très résistants dans le milieu extérieur. Un ver de terre peut manger ces œufs et constituer une réserve avec de nombreux parasites. La contamination pouvant se faire également en quelques jours, on admet qu’il existe un cycle plus rapide et direct (à l’origine d’une épidémie), avec des pseudokystes émis dans les selles puis ingérés. Toutefois, le parasite ne serait pas aussi résistant. Actuellement, 2 possibilités d’infestation sont envisagées : Voie cæco-orale. Remontée de fiente fraîche contenant Histomonas par aspiration dans le cloaque lorsqu'un dindon « s’assoit » sur des fientes. Pathogénie Il s’agit d’un parasite des volailles. Il est très pathogène (surtout chez le dindon) : il est responsable de la crise du rouge (= « blackhead disease ») qui est à l’origine d’une entéro-hépatite infectieuse qui atteint le cæcum et le foie (typhlites = inflammation des caeca, lésions hépatiques en cocarde, …). On peut également désigner cette maladie par le terme histomonose. Il n’existe pas de traitement autorisé efficace contre cette maladie et il y a alors de nombreux morts dans l’élevage. Il représente un problème majeur en filière dindes : un élevage contaminé par un Histomonas compte 30%, parfois même 100% de mortalité en seulement une quinzaine de jours. Remarque : Les poulets Figure 22 : sont porteurs mais ne Exemples de déclarent généralement lésions en cas pas la maladie : il existe d’histomonose donc des porteurs sains. (boudin caecal Cependant, une mortalité à G et lésion en chez les poules commence cocarde du foie à apparaître. à D) Page 11 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF D- Ordre des Diplomonadida (Fornicates) Les Diplomonadida n’ont ni kinétoplaste, ni mitochondrie, ni appareil de Golgi. Cependant, ils sont reconnaissables par leur structure dédoublée : 2 noyaux, 8 flagelles et 2 axostyles. Ils forment de véritables kystes et sont donc résistants dans le milieu extérieur. Leur cycle est simple et très rapide. Une seule famille est à retenir : les Hexamitidés (nom impropre car ils possèdent 8 flagelles) : Le genre Giardia: ils sont parasites de l’intestin grêle de mammifères dont le chien et l’Homme. Le genre Hexamita (= Octomitus) (taille 12 x 8 μm). Ils sont parasites de poissons et de mollusques (huîtres). Le genre Spironucleus (taille 12x8 μm). Ce sont des parasites de rongeurs de laboratoire (S. muris). A) Genre Giardia [A] On retiendra l’espèce G. duodenalis. Localisation : IG Hôte : Mammifères (dont CN et l’Homme -> Zoonose) Contamination : Ingestion de kystes Nutrition : Pinocytose Pathogénie : Assemblage A et B zoonotique. Giardiose CN et protozooses de l’IG. Cycle : Monoxène simple Morphologie Le trophozoïte mesure 12 à 15 μm sur 6 à 8 μm. Il a une forme en demi-poire et présente un disque adhésif ventral, en forme de cuillère, qui lui permet de se fixer à la bordure en brosse de la muqueuse duodénale. Il possède également quatre paires de flagelles dont une postérieure, ainsi qu’un noyau bilobé. Il ne présente pas de cytostome. Le kyste, à contour ovalaire, mesure 9 à 14 μm sur 7 à 10 μm et présente 4 noyaux ainsi que des reliquats de flagelles (en S). Figure 23 : Différentes formes de Giardia observables en coproscopie Ce genre contient différentes espèces et différents génotypes, dont certains sont zoonotiques : G. duodenalis (à retenir, peut être trouvé sous les noms G. lamblia et G. intestinalis, mais c’est moins correct) : chez les mammifères, il est zoonotique. (Espèce à connaître – Rang A) G. agilis : chez les amphibiens. | G. muris et microti : rongeurs. |G. psittaci et G. ardeae : oiseaux. Il existe par ailleurs des souches différentes selon leur origine géographique, hôte, équipement enzymatique et leur biologie moléculaire. Dans une analyse coproscopique, on ne sait pas les distinguer : on dira juste Giardia. Pour G. duodenalis, on ne parle pas d’espèces hôtes mais d’assemblages (équivalent d’un phénotype), c’est-à-dire de génotypes différents (qui comportent donc plusieurs espèces) : Assemblages A et B : nombreuses espèces dont des mammifères et l’Homme (= zoonotiques). Assemblage C (chien)*, D (chien), E (ruminant), F (chat), G : spécifiques de certaines espèces, donc non- zoonotiques. * On peut donc avoir une giardiose canine non zoonotique ! Page 12 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF Cycle de G. duodenalis C’est un cycle monoxène simple. Les kystes sont ingérés par les mammifères (chiens, Hommes, bovins) par l’intermédiaire de l’eau, des végétaux ou directement par ingestion de fèces. Après contamination, le kyste à 4 noyaux donnera la forme trophozoïte dans le TD. Le disque adhésif permet la fixation sur les entérocytes du duodénum. La multiplication s’effectue par scission binaire longitudinale. Des formes trophozoïtes et kystiques sont éliminées dans l’environnement mais seuls les kystes résistent dans le milieu extérieur et sont visibles lors de coproscopie. Pathogénie Giardia provoque des protozooses de l’intestin grêle qui peuvent entraîner une malabsorption et des diarrhées chroniques. Elles sont contractées par l’ingestion de kystes. Ces parasites sont responsables de giardiose. Ce n’est pas une maladie très grave pour le chien mais elle peut être difficile à gérer pour les propriétaires. IV- Phylum des Ciliata (= Ciliphora = Ciliés) [C] Les Ciliés appartiennent aux Chromoalvéolés. Ils sont caractérisés par la présence de cils assurant la locomotion et la capture des proies. La ciliature est adorale (autour du cytostome = orifice buccal) et somatique (sur le reste du corps). Ils sont pourvus de 2 noyaux : Un micronucleus assurant la vie reproductive. Un macronucleus assurant la vie végétative. Ils ont une multiplication asexuée (scissiparité) et une reproduction sexuée (conjugaison). Des kystes végétatifs assurent la dispersion dans le milieu extérieur. Les ciliés sont représentés par de nombreuses espèces : Libres : la plupart des espèces vivent dans les eaux douces. Symbiotiques : ils sont nombreux dans le rumen des ruminants et dans le cæcum des chevaux et des léporidés. Ils interviennent dans la digestion de la cellulose. Parasite interne ou externe (pour les espèces marines principalement). La taxonomie est complexe, elle est fondée sur la position du cytostome et l’aspect de la ciliature adorale. Les genres intéressants à retenir en médecine vétérinaire sont : Chez le porc (possible chez l’Homme) : Balantidium (B.coli) agent de balantidiose. C’est un hôte du gros intestin du porc, il n’est pas très pathogène, mais il peut participer à des syndromes diarrhéiques. Chez les ruminants : Buxtonella provoquant des ulcères du côlon. Chez les poissons (inflammations et ulcères au niveau de la peau et des branchies) : Ichthyophthirius (I.multifiliis) : agent de la maladie des points blancs. A- Le genre Balantidium [C] Morphologie et localisation ➔ C’est un hôte fréquent du gros intestin du Porc (portage Morphologie d’asymptomatique). Le trophozoïte a une taille de 30 à 150 µm sur 25 à 120 μm. Le kyste mesure environ 50 μm, c’est l’élément infestant et résistant. ➔ Il s’agit d’un parasite zoonotique. Page 13 sur 14 Hpro_CM08_Les Protozoaires - Généralités, Amibes, flagellés et ciliés_ZENNER_SIF Cycle evolutif La forme kystique est ingérée puis se développe pour donner des trophozoïtes (pathogènes). Des kystes et des trophozoïtes sont éliminés dans l’environnement, mais seuls les kystes sont résistants. La forme végétative se trouve dans les intestins mais elle peut parfois envahir la paroi et devenir pathogène. Pathogénie Ces protozoaires provoquent la balantidiose du porc (et de l’Homme). Balantidium coli peut participer à des syndromes entéritiques (avec bactéries, virus, coccidies, etc.) et même entraîner des typhlocolites ulcératives avec dysentérie (une diarrhée accompagnée de sang et/ou de mucus, et potentiellement mortelle). La transmission du parasite est intra et extra-spécifique. C’est un parasite de la partie postérieure du tube digestif qui peut donner chez l’homme des ulcères du côlon. B- Le genre Ichthyophtirius [C] Morphologie Les différentes formes d’Ichthyophtirius multifiliis sont : La forme libre dans l’eau, appelée théronte (30 à 50 μm). Elle peut survivre de 3 à 4 jours et est ingérée par les poissons. La forme parasite chez le poisson est le trophozoïte (0,3 à 1mm → beaucoup plus gros). Il forme des points blancs visibles à l’œil nu sur la peau et les branchies des poissons d’eau douce (carpe, truite...) et d’aquarium. La forme fixée sur un végétal = le kyste qui devient tomonte (cellule avec son noyau fragmenté). Il tombe de l’hôte et se fixe sur un support grâce à un enduit gélatineux. Il entre dans un cycle de réplication asexuée intense pour libérer un grand nombre de tomites (30 à 50 μm) qui nagent vers les poissons et qui évoluent en thérontes (cette multiplication est une forme de schizogonie). Cycle évolutif La durée du cycle dépend de la température : à 25°C il dure 3 à 4 jours, alors qu’à 10°C il dure 30 à 40j. Enfin, le cycle est impossible si la température dépasse 30°C (l’augmentation de la température peut être un moyen de prophylaxie pour les poissons supportant la chaleur). Pathogénie Ichthyophtirius est un parasite de la peau et des branchies. Il est responsable de la maladie des points blancs. La reproduction asexuée est très importante (d’où le nom multifiliis). Il est impératif de traiter le milieu extérieur lors de contamination par la forme parasite, puisque cette forme peut se fixer sur les végétaux. Un gros merci aux relectrices pour leurs aides malgré les délais serrés et pour corriger les nombreux bugs de la conversion des PDF :) Bonnes révisions et bon courage les SIF ! Page 14 sur 14