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Faculté de Philosophie, Arts et Lettres

2024

LFIAL1421

Ruggeri Chiara

Tags

histoire de l'antiquité civilisations anciennes histoire de l'Égypte histoire

Summary

Ce document présente un cours sur l'histoire de l'Antiquité, couvrant des sujets comme l'Égypte ancienne, le Proche-Orient, la Grèce et Rome. Il explore des sites et des périodes historiques clés avec des dates et noms spécifiques comme les pyramides de Gizeh, les temples de Karnak et Louxor, et les palais mycéniens. L'analyse englobe l'architecture, la culture, la société et les aspects politique.

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HISTOIRE DE L’ANTIQUITÉ LFIAL1421 2024-2025 RUGGERI CHIARA Faculté de Philosophie, Arts et Lettres Histoire de l’antiquité Égypte 1 Alexandrie...

HISTOIRE DE L’ANTIQUITÉ LFIAL1421 2024-2025 RUGGERI CHIARA Faculté de Philosophie, Arts et Lettres Histoire de l’antiquité Égypte 1 Alexandrie 2 Catacombes de Kom et Shoqafa. 2 Giza et Saqqara 2 Les pyramides de Giza 2 Amarna 3 Abydos 4 Nécropole d’Oumm el-Qaab 4 Tombe U-j 4 Temple funéraire de Séthi Ier 4 Liste royale d’Abydos 4 Osireion 4 Thèbes 5 Temple de Dendérah 5 Nécropole et montagnes thébaines 5 Vallée des rois 5 Vallée des reines 5 Deir el-Médina 6 Temples de Karnak et Louxor 6 Temples de Deir El-Bahari 6 Temples Ptolémaïques 7 Temple d’Esna 7 Temple d’Edfou 7 Temple de Kom Ombô 7 Sud de l’Égypte : Philae, Eléphantine et Abou Simbel 7 Ile d’Eléphantine 7 Temple de Philae 8 Temple d’Abou Simbel 8 Retour vers la Mer Rouge par le Ouadi Hammamat 8 Proche-Orient 8 De l’Égypte au royaume de Saba en traversant la mer Rouge 8 Le royaume de Saba (750 ACN - 570 PCN) 8 Ma’rib, capitale du royaume de Saba 8 Sana’a, ville du royaume de Sana et actuelle capitale du Yémen 9 Langue et écriture 10 Du royaume de Saba à Dilmun en suivant les routes du désert 10 Najran et Aire culturelle d’Hima 10 Aires de repos et détente le long de la route du désert 10 Qaryat al-Faw : Ancien royaume de Kinda (500 ACN – 500 PCN) 10 Dilmun 10 Écriture 11 De Dilmun à l’empire achéménide en traversant le Golfe persique 12 Liyan, le port de l’Elam 12 Elam : toponymie 12 Chronologie 12 Dynastie de Sukkalmah (1970-1770 ACN) 13 La période médio-élamite : division de pouvoir sur base géographique 13 Suse, la capitale d’Elam 13 Site archéologique de Chogha Zanbil 14 Langue et écriture 14 Des montagnes de Zagros vers l’empire achéménide 15 Les capitales des achéménides 15 Les achéménides et la religion 16 Montagnes du Zagros aux marais sud-mésopotamien 16 Ziggurat d’Ur : Etemenniguru 16 La route fluviale de Ur à Babylone 16 Babylone, la capitale de l’empire néo-babylonien 16 Nabuchodonosor II : activités de construction (605-562 ACN) 16 La route fluviale de Babylone à Ninive 17 La bibliothèque d’Ashurbanipal 17 Les genres différents de ces sources textuelles assyriennes 17 De la Mésopotamie à la méditerranée orientale en traversant l’Euphrate 17 Le Levant et les phéniciens 17 Cités-états phéniciennes 18 Sidon 18 Tyre 18 Byblos 18 Langue et écriture phénicienne 19 Du Levant à l’Anatolie 19 Catal Huyuk 19 Les hittites 1650-1198 ACN 19 Hattousa : capitale hittite 19 Ancien royaume hittite 20 Grèce et Rome 21 Introduction 21 1ère partie : du néolithique à la fin de l’époque archaïque (6500 -3500 ACN) 21 Chapitre 1 : Le monde grec du néolithique à la chute des palais mycéniens (6500 -1180 ACN) 22 Le néolithique dans le monde grec (6500 – 3200 ACN) 22 L’âge du bronze ancien dans le monde grec (3200 – 2200 ACN) 23 Age du bronze moyen et récent : civilisations crétoise et mycénienne (2200-1180 ACN) 24 Les palais crétois/minoens (2000-1450 ACN) 25 Palais mycéniens (1650-1180 ACN) 26 Émergence de la civilisation mycénienne 26 Organisation socio-politique et économie 28 Échanges et transferts culturels : les Mycéniens en Méditerranée 28 Hommes et divinités 29 L’effondrement des palais mycéniens 29 Chapitre 2 : Le monde grec des siècles obscurs à la fin de la période archaïque (1180-500 ACN) 30 Les siècles obscurs (1180-800 ACN) 30 Les mycéniens après les palais (1180-1070/1060 ACN) 30 L’âge du fer (1050-800 ACN) 31 Céramique 31 Organisation sociale 31 Grèce archaïque (800-500 ACN) 32 Apparition de l’écriture alphabétique : les sources écrites 32 Formation des cités états (8-7e siècle ACN) 32 L’essaimage colonial 34 Caractéristiques 35 Causes 35 Relations des colons avec les populations locales 35 1ère phase 750-675 ACN. 35 2nd phase 675-500 ACN. 35 Conflits entre cités-états et réforme hoplitique 36 Institutions et sociétés des cités archaïques (8-7e ACN) 37 Le peuple et les pouvoirs politiques (8-7e ACN) 37 Édicter des lois et prononcer des peines 37 Les aristoi 37 Le cas Athénien 38 Le cas de Sparte 38 Institutions de Sparte archaïque 39 La société spartiate 40 Le laboratoire politique du 6e siècle ACN : tyrans et législateurs 40 Législateurs 41 Tyrans 42 Naissance du politique durant l’époque archaïque 43 Quelques innovations remarquables dans la Grèce du 6e siècle ACN 43 La monnaie 43 Premiers développements d’une pensée philosophiques et scientifique 43 Chapitre 3 : Italie centrale, Latium et (future) Rome, de la fin de l’âge du bronze à la fin du 6e siècle ACN 45 L’âge du bronze en Italie centrale (2000 – 1000 ACN) 45 Émergence progressive des cités, aristocratie et société en Italie centrale (10-7e siècle ACN) 45 Développements proto-urbains et différenciations sociales : 10-9e siècle ACN 46 Structuration urbaine et aristocratie (fin 9e – mi 7e siècle ACN) 46 Orientalisant récent 630 -580 ACN 47 Les étrusques 47 Origines et langue 47 Phases de l’histoire étrusque 48 Les origines de Rome (10-7e siècle ACN) et la tradition littéraire 49 Contenu de la tradition 49 Historicité de la tradition littéraire et confirmation archéologiques de celle ci 50 La tradition, objet d’histoire 51 Institutions et sociétés de la Rome des quatre premiers rois (753 – 616 ACN) 51 Expansion précoce de Rome 51 La grande Rome des Tarquins (fin 7e-509 ACN) : tradition littéraire, archéologie et histoire. 52 Accession au pouvoir de Tarquin l’Ancien (616 – 579 ACN) : l’ascension d’une famille ? 52 Accession au pouvoir de Servius Tullius (579 – 534 ACN) : des traditions très contrastées 53 Servius Tullius, réformateur du corps civique 54 Rome et la ligue latine (Nomen Latinum) 55 Rome, l’Italie et la Méditerranée 55 Tarquin le Superbe : un tyran terminant les travaux d’urbanisme de ses prédécesseurs. 55 Chute de la royauté (509 ou 504 ACN) 56 2e partie : De la fin du 6e ACN à la chute de Rome (476 PCN) 58 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Histoire de l’Antiquité Pr. Gaelle Chantrain, Elynn Gorris, Françoise Van Haeperen Cours 1, 16/09 Modalités d’examen : - Partie gréco romaine : examen écrit - Parties Égypte et proche orient : QCM Partie Moyen Orient Diff Moyen et proche orient : moyen orient = terme géographique + moderne Aussi appelé Asie de l’ouest Les 6 régions historiques du Moyen Orient : - Égypte (Soudan, Sinaï, Mer rouge) - Péninsule arabique (Arabie saoudite, Yémen, Oman, E.A.U., Qatar, Bahreïn) - L’Iran ancien (Afghanistan, Pakistan inclus) - Mésopotamie (Iraq, Koweït, Syrie) - Levant (Palestine, Liban, Syrie, Jordanie) - Anatolie (Turquie) Image 1 : pyramide à degrés de Djoser, Saqqara. 1ere pyramide d’Égypte (Ancien empire). Image 2 : temple d’Abou Simbel construit par Ramsès II. Il a dû être déplacé lors de la construction d’un barrage. Image 3 : Hagia Sophia : Turquie - Istanbul Image 4 : Pétra en Jordanie Image 5 : mur des lamentations à Jérusalem, al-Aksa mosquée et Mont du Temple Image 6 : Grande mosquée de Sheikh Zayed – Abu Dhabi, E.A.U. Égypte Chronologie : - Époque Prédynastique : 4500 – 3100 ACN - Epoque Protodynastique (Thinite) : 3100 – 2750 ACN (dyn. I-II) - Ancien Empire : 2750 – 2250 ACN (dyn. III – VI) - 1ère Période Intermédiaire : 2250 – 2045 ACN (dyn. VII – XI) - Moyen Empire : 2045 – 1700 ACN (fin dyn XI – fin XIII) - 2e Période Intermédiaire : 1700 – 1539 ACN (dyn. XIII (fin) – XVII) - Nouvel Empire : 1539 – 1069 ACN (dyn. XVIII – XX) - 3e Période Intermédiaire : 1069 – 664 ACN (dyn. XXI - Basse Époque / Époque tardive (les deux noms sont dans la littérature) : 664 – 332 ACN - Époque grecque : 332 – 30 ACN ➔ Manéthon a été commissionné par un des premiers Ptolémée pour faire une liste de rois afin d’expliquer l’histoire de l’Égypte. Il y avait avant lui une série de listes de rois déjà établies (pierre de Palerme, liste d’Abydos, canon royal de Turin,…). C’est ainsi qu’on a cette division par dynasties. Empires : périodes de stabilité politique 1 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Périodes intermédiaires : pouvoir central + morcelé, périodes de tensions, de changements, … Il y a certains pharaons qu’on a voulu effacer de l’histoire car les rois venus après eux ne les considéraient pas comme des bons pharaons etc : damnatio memoriae Alexandrie « L’Égypte est un don du Nil » Hérodote « Alexandria ad Aegyptum » : Alexandrie à côté de l’Égypte. Fondée par Alexandre le grand avec d’autres Alexandries, elle était au départ principalement habitée par des Macédoniens, devient un centre d’hybridité culturelle. L’empire d’Alexandre a été divisé entre ses diadoques (généraux d’Alexandre) à sa mort. C’est à ce moment que s’est formée la dynastie des Ptolémée/Lagides. La personne la plus connue de cette dynastie est sa dernière représentante, Cléopâtre. Elle a en qqls sortes subi la damnatio memoriae, la plupart de ses représentations ont été détruites. Elle a régné sur l’Égypte de 51 à 30 ACN. Le littoral a reculé depuis l’antiquité donc des fouilles archéologiques sous-marines sont réalisées. Catacombes de Kom et Shoqafa. L’image en dessous est le dieu Anubis représenté à l’égyptienne, mais habillé à la mode gréco romaine. Représentation de l’hybridité culturelle. Alexandrie se trouve à l’ouest du delta du Nil car ce littoral est particulièrement difficile à naviguer, surtout certaines embouchures, donc Alexandrie a été placée de façon stratégique. Le delta du Nil est aussi un endroit assez stratégique car accès à/de la mer, il se trouve sur le chemin d’une route importante donnant accès vers le Sinaï et le reste du proche orient. Énormément de passage et de commerce. Hyksos : population pluriethnique d’Asie arrivée assez pacifiquement à partir du Moyen Empire. Hyksos vient de « Heqa Khasout » : chefs des pays étrangers. Après être arrivés pacifiquement en Égypte et s’y être implantés, il y a probablement eu des tensions entre les hyksos et les populations locales et les hyksos ont fini par prendre le dessus. Ils se trouvaient à un emplacement stratégique ou ils avaient construit un petit empire commercial. Giza et Saqqara Les pyramides de Giza Pyramides de Khéops, Khephren et Mykérinos. Ancien empire, IVe dynastie, 2737-2551 ACN. Le sphinx est rattaché à la pyramide de Khephren, qu’on peut aussi reconnaitre avec le « petit chapeau » qui est un reste du revêtement de calcaire. Pyramide de Djoser à Saqqara, vers 2750 ACN. Son architecte s’appelait Imhotep. Quand Djoser a pensé à son complexe funéraire il voulait faire un mastaba, puis il en a construit un deuxième (M1,M2,M3 sur le plan), puis a voulu une pyramide, et encore une deuxième (P1,P2) Il y a aussi tout un complexe ou il y a toutes sortes d’édifices. La plupart des bâtiments rappellent les structures qu’on retrouvait à l’époque en matériaux périssables (bois, bambou…) figés (?) dans la pierre pour donner ce complexe. Certaines pièces, dites les « chambres bleues », étaient ornées de panneaux de faïence bleue 2 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Amarna Représentations d’Akhenaton et Néfertiti. Fin de la XVIIIe dynastie : période amarnienne (1532-1336 ACN). Akhenaton a fait une « révolution » en faisant de Aton (dieu solaire) le dieu principal. Il a été qualifié de pharaon monothéiste, ce qui n’était pas tout à fait vrai. Il a créé une nouvelle capitale, Amarna (nom actuel, à la base c’était Akhetaton), ou il a établi de culte d’Aton comme culte principal. Pour définir les limites de la ville y avait des stèles frontières. Ailleurs en Égypte tout le monde n’a pas cessé de vénérer les autres dieux mais la seule religion d’état ‘légitime’ était le culte d’Aton. Son nom de naissance était Amenhotep IV, mais il ne voulait plus le nom d’Amon donc il a changé pour Akhenaton. Aton est omniprésent dans la sphère royale mais aussi dans les tombes privées d’Amarna, notamment dans la tombe de Mérirê, dans laquelle on voit une scène typique : le pharaon sur son char baigné par la lumière du soleil (Aton), le roi représenté en majesté (grande taille) au milieu avec de petites scènes tout autour : cette disposition est différente de la disposition en registre habituelle (type BD) Une des différences avec l’art égyptien traditionnel est que celui-ci sera + naturaliste : ça donne l’illusion de + représenter la nature telle qu’elle est, mais c’est en réalité très proche des hiéroglyphes qui sont très standardisés. Une autre caractéristique est les scènes de vie : rare ailleurs, mais on en voit pas mal à Amarna, notamment une scène entre Akhenaton, Néfertiti et leurs enfants. Akhenaton a donc introduit des changements religieux, mais aussi artistiques. Ces changements se sont quelque peu maintenus sous Toutankhamon mais on va revenir à l’art traditionnel. Akhenaton sera en quelques sortes effacé. Une autre innovation est la construction de bâtiments avec des ‘petits’ blocs de grès, des talatates, alors qu’ils étaient bcp + imposants ailleurs. Sur chaque bloc est représenté un morceau de scène. Les maisons étaient construites en briques crues séchées au soleil (assez fragile), les temples etc (les monuments qui doivent durer) en pierre. Buste de Néfertiti : retrouvé dans un atelier de sculpteur (Thoutmose) abandonné à Amarna. Le buste de Néfertiti était trop « parfait ». 3 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Cours 2, 23/09 Abydos Site majeur de l’histoire égyptienne. Nécropole d’Oumm el-Qaab Nécropole de 1ère importance pour les 1ères dynasties égyptiennes et même avant durant la période prédynastique. On y trouve des tombes prédynastiques et d’autres de rois de la Ière et IIe dynastie. 2 cimetières principaux : le U (prédynastique) et le B (époque thinite) Tombe U-j Date du prédynastique. Très grande. On y a retrouvé des jarres à vin provenant de Palestine : ça montre qu’il y avait des échanges commerciaux et des relations avec le monde extérieur. La personne enterrée dans cette tombe était visiblement de très haut rang, probablement un roi : cette tombe a été attribuée à un moment au « roi scorpion » sur base du fait qu’on a retrouvé un serekh (représentation d’un palais/temple dans lequel était noté un des noms du roi) avec un symbole de scorpion, mais l’hypothèse communément acceptée est que le scorpion est un symbole de la royauté non spécifique à un seul roi Une autre caractéristique de cette tombe c’est la présence de toute une série d’étiquettes de jarres en os et en bois avec gravés dessus des symboles interprétés comme des symboles de prestige. Il y a ≠ théories : symboles de prestige ou « forme ancienne » de hiéroglyphes : on pense plutôt que ce sont des symboles de prestige, mais il y a toute une série de ces signes qu’on retrouvera + tard dans les hiéroglyphes. Temple funéraire de Séthi Ier Pharaon de la 19e dynastie (1294-1279 ACN, nouvel empire) : les reliefs à l’intérieur sont d’une extrême finesse. Sur le 1er relief, on voit le roi Séthi Ier face à une déesse (probablement Hathor ou Isis, qui pourrait avoir la même coiffe) qui lui présente la croix ânkh. Sur le 2e, on voit de nouveau le roi qui porte la couronne bleue (couronne guerrière, Khépresh1) avec la déesse Isis : ils sont en train de mettre en place le pilier Djed qui symbolise la stabilité, que le pharaon est censé assurer pour l’Égypte. Liste royale d’Abydos Sur le relief, le pharaon Séthi 1er présente la liste de leurs prédécesseurs à son fils, le futur Ramsès 2. On voit que Ramsès est encore un enfant grâce à sa tresse et sa taille, même si ça ce n’est pas un critère très fiable car la taille est plutôt une question de hiérarchie : le plus important = le plus grand. Ces listes ne sont fiables que jusqu’à un certain point à cause de la damnatio memoriae. Osireion Il y a aussi l’Osireion du temple d’Abydos, directement adjacent au temple : il s’agit d’un tombeau factice de Séthi Ier assimilé à Osiris qui a donc un rôle important dans le culte de Séthi Ier divinisé en Osiris. Celui-ci est très souvent sous eau car remontée des eaux de la nappe phréatique : ça rappelle la résurgence des eaux du Noun (océan primordial, ce qu’il y avait avant que l’univers ne soit créé) 1 Pshent = double couronne de basse et haute Égypte représentée en rouge et blanc 4 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Thèbes Temple de Dendérah Le domaine d’Hathor. Temple de l’époque ptolémaïque : la majorité des travaux ont été effectués sous le règne de Ptolémée XVII Aulète et sa fille Cléopâtre (VII). Façade du temple caractéristique avec des chapiteaux hathoriques (avec la tête de la déesse Hathor). Ils sont caractéristiques car elle est une des seules divinités (et figure en général) à ê représentée de face (+ elle a souvent oreilles de vache) : exception aux canons égyptiens. La déesse Hathor est une déesse très positive : elle est associée à l’abondance, prospérité, amour, maternité, joie, musique… Le temple est très richement décoré (le plafond a été rénové récemment). La salle « Ouabet » (salle pure) : on y voit la déesse Nout, déesse du ciel, avalant le soleil le soir et le réenfantant au matin. Représente bien la vision du monde des Égyptiens. On trouve aussi au temple de Dendérah des cryptes : généralement endroit caché, on y trouve des représentations dont celles qu’on a appelées « les ampoules de Dendérah » mais qui représentent en fait des boutons de lotus avec un serpent à l’intérieur (crypte 4). A l’arrière du temple, on a une représentation encore entière de Cléopâtre et de son fils Césarion : ils sont représentés de la même taille, or il était encore un enfant : q ? de hiérarchie. L’autre photo est un buste de Césarion retrouvée dans le port d’Alexandrie. Auguste a voulu effacer Cléopâtre de l’histoire quand il a conquis l’Égypte en battant Cléopâtre et Marc Antoine : l’Égypte représentait une monarchie, forme de pouvoir détestée par les romaines + elle a représenté une vraie menace pour Rome à un moment. Nécropole et montagnes thébaines Vallée des rois A l’ancien empire, les égyptiens construisaient des pyramides, mais ça faisait bcp de boulot : il y avait une « pyramide naturelle » : ils ont été creuser des tombes dans cette montagne : c’est la vallée des rois (Il y a la vallée des rois, des reines, et des nobles). Cette montagne était appelée « Meretseger » : « celle qui aime le silence ». Elle est représentée par une déesse à tête de cobra. Le concept d’ordre universel est très important en Égypte ancienne : le pharaon a pour mission principale sur terre d’établir la maàt (l’ordre universel, la vérité) et de repousser le chaos (isfet). Une des tombes les plus connues de la vallée des rois est celle de Toutânkhamon (1330-1320 ACN, Nouvel Empire, XVIIIe dynastie) 1ère tombe retrouvée inviolée avec tout le trésor. Sur la peinture on voit le rituel « d’ouverture de la bouche » : il se fait après la momification, c’est le fait de rendre symboliquement ses sens au défunt : on lui réouvre les yeux, la bouche... pour qu’il puisse avoir ses sens dans l’au-delà. Sur cette peinture, le défunt est représenté comme le dieu Osiris : dieu des morts, apparence de momie, et a une couronne caractéristique appelée Atef. Vallée des reines Une des tombes les + connues et + jolies est celle de Néfertari : une des épouses de Ramsès II (XIXe dynastie, +/- 1270 ACN). Très richement décorée : sur 1ère représentation, on voit la reine et la déesse Isis (son nom est écrit). (Les cartouches sont seulement utilisées pour les noms royaux). Sur la 2e, on a le nom du Dieu Râ et le nom d’Osiris, le texte dit que Osiris s’apaise en tant que Râ et inversement : au milieu = représentation des deux dieux assimilés en 1 seul. Autour, on a Nephtys (g) et Isis (d), sœurs d’Osiris. 5 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Deir el-Médina Les tombes étaient placées, creusées et décorées par les membres d’un village d’artisans se trouvant à proximité de la vallée des rois : Deir el-Médina. Il y avait aussi un avant-poste + haut dans la montagne pour ne pas devoir redescendre au village en période de travail + intenses. Plein de métiers ≠. Autour du village on trouve aussi les tombes des habitants, qu’ils décoraient eux-mêmes lorsqu’ils avaient du temps libre. On ne construisait plus de pyramides pour les pharaons mais sa forme est récupérée pour certaines tombes privées (démocratisation de la pyramide, mais elle reste symbole de prestige). Une des + célèbres est la tombe de Sennedjem. La peinture est une scène typique des tombes égyptiennes de l’époque : représentations des travaux des champs, omniprésence des caniveaux avec de l’eau qui ici sert à diviser l’espace (représentation en registre) Temples de Karnak et Louxor Très grands (surtout celui de Karnak, un des + grands complexes religieux de l’antiquité) : on y trouve des colosses, obélisques... Temple construit sur la longue durée : 1ers bâtiments au moyen empire et ajouts successifs jusqu’à l’époque des Ptolémées. Il reste très peu d’éléments du Moyen-Empire car les Égyptiens réutilisaient bcp les pierres, donc bcp ont soit été réutilisées dans d’autres constructions, ou retrouvées dans des pilonnes. La chapelle blanche d’Hatchepsout a été démontée pour effacer sa mémoire. Elle a subi une sorte de damnatio memoriae car elle était censée assurer la régence pour Thoutmosis III mais aimait être sur le trône donc elle y est restée, donc quand elle est morte Thoutmosis III a voulu l’effacer. Les 2 temples étaient connectés par une grande allée de Sphinx. Les 2 étaient aussi liés au niveau du culte car on y célébrait la triade thébaine (Amon-Rê, Mout son épouse, et leur fils Khonsou). Lorsqu’Amon allait à Louxor, il prenait la forme d’Amon-Min. 1x fois par an, il y avait la fête de l’Opet : les figures de toute la triade étaient emmenées jusqu’à Louxor avec une procession. Un autre élément important du temple est la « salle des fêtes » de Thoutmosis III, aussi appelé « Akhmenou », qui reproduit le style et les proportions des temples du Moyen Empire. Thoutmosis III a aussi fait réaliser le « jardin botanique » qui nous donne notamment une fresque de la faune et la flore : liste de toutes les végétaux et animaux qui existent, ont existé et pourraient exister. Plan : enceinte d’Amon, temple principal de Karnak et la partie visitable par le public. Temples de Deir El-Bahari Il y en réalité 3 temples : celui d’Hatchepsout (le + grand, Nouvel empire), Moutouthotep II (Moyen empire) et celui de Thoutmosis III (au-dessus de celui d’Hatchepsout) Hatchepsout a fait décorer son temple avec bcp de reliefs, notamment des représentations de l’expédition au Pays de Pount : pays un peu mythique, on va y chercher des denrées assez rares et prestigieuses, notamment par exemple de l’encens (important pour le culte) Évolution de la représentation d’Hatchepsout : on constate que sur la 1ère image -alors qu’elle est tjrs régente- elle est représentée en femme, puis de façon + androgyne/intermédiaire, et ensuite comme pharaon homme (même au niveau des couleurs il y a une transition jaune/clair (femmes) – orange – rouge (hommes) A Deir El-Bahari notamment, les statues extérieures la représentaient en homme, et celles à l’intérieur/+ privées la représentaient en femme 6 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Temples Ptolémaïques Temple d’Esna Dédié au dieu Khnoum (dieu à tête de bélier, un des dieux créateurs), Heqa et Neith. Construction initiée sous Ptolémée VIII : on reconnait les reliefs d’époque ptolémaïque car les personnages ont tous un ventre un peu rebondi. On voit le dieu Khnoum accompagné par une déesse à tête de lionne (Sekhmet). Esna est aussi célèbre pour ses inscriptions cryptographiques (texte dont le sens n’est pas directement accessible) : il y a sur 2 murs entiers des inscriptions uniquement avec des béliers et des crocodiles avec ≠ couronnes et attributs qui donnent une signification au texte Temple d’Edfou Dédié au dieu faucon Horus. D’abord construit sous Ptolémée III et rénové/agrandit sous Ptolémée 12 l’aulète (père de Cléopâtre) (aulète = joueur de flute). Art typiquement ptolémaïque. Dans les bras de statue d’Horus il y a Césarion. Dans le sanctuaire du temple, il y a la barque processionnelle du dieu sur laquelle se trouvait son effigie. L’Horus d’Edfou était associé à la déesse Hathor de Dendérah : il y avait chaque année un pèlerinage d’Hathor de Dendérah qui allait rendre visite à Horus d’Edfou. Temple de Kom Ombô Double temple avec double entrée : dédié à 2 séries de dieux : Sobek, Hathor, Khonsou / Horus l’ancien (Haroeris) et Tasenetnefret (une forme d’Hathor) ➔ Mais en grande partie à Sobek. Sobek : dieu crocodile assez ambivalent : dieu de destruction mais aussi de fertilité. Khonsou : dieu de la Lune (p-e confondu avec Horus car aussi représenté en faucon) Sud de l’Égypte : Philae, Eléphantine et Abou Simbel Ile d’Eléphantine Face à la ville moderne d’Assouan. Elle se trouve un peu avant la 1ère « cataracte »2 Au niveau de la première cataracte, il y a donc l’île d’Eléphantine ou on trouvait un nilomètre : sorte d’échelle qui permet de mesurer le niveau du fleuve et donc de prévoir quand la crue arrive. C’est aussi le domaine du dieu Khnoum qui est le dieu censé libérer l’inondation (une légende disait que l’inondation prenait sa source dans une grotte de cette île). L’île s’appelait Abou, ce qui veut dire l’éléphant. Haut barrage d’Assouan : pas le premier barrage, mais celui qui a « dompté » le Nil. De l’autre côté du barrage s’est formé le Lac Nasser. Pose un problème au niveau de l’apport de limon donc appauvrissement des sols. Il y a eu des vestiges archéologiques engloutis, des populations nubiennes déplacées, une salinisation du Delta du Nil. 2 Les cataractes du Nil sont des rapides, dus à des encombrements rocheux dans le lit du Nil (wikipedia) 7 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Temple de Philae Il a dû être démonté et déplacé, comme le temple d’Abou Simbel, lors de la construction du barrage. Dédié à la déesse Isis. Construit à l’époque Ptolémaïque. C’est là qu’on trouve la dernière inscription hiéroglyphique de l’histoire (394 PCN) Temple d’Abou Simbel Il a aussi du ê déplacé lors de la construction du barrage. Très difficile surtout que le temple était creusé, donc il a fallu retrouver un endroit similaire. Les statues représentent Ramsès II a différents âges de la vie. Il a laissé bcp de témoignages, pas tjrs très honnêtes : lorsqu’il s’est battu contre les hittites (bataille de Qadech), il a fait croire qu’il était un grand vainqueur or c’était faux. C’est un des 1ers exemples de propagande. On en trouve une représentation dans le temple. A l’intérieur du temple de Ramsès on trouve des piliers Osirien (représentation du pharaon sous forme d’Osiris), les 4 statues du sanctuaire (Ptah, Amon, Rê-Horakhty et le roi) et le soleil vient taper dans le fond du sanctuaire sauf la figure de Ptah, ce qui était visiblement fait exprès. Un + petit temple dédié à Néfertari est construit à côté. On voit la façade du petit temple et à l’intérieur la reine Néfertari présentant des sistres (un instrument associé à Hathor) à déesse Hathor. Retour vers la Mer Rouge par le Ouadi Hammamat On passe par le « Ouadi Hammamat » : sorte de vallée reliant à vallée du Nil à la mer : celle-ci fut exploitée essentiellement pour ses mines d’or et de quartz. Route de caravanes vers la mer Rouge, elle a été très exploitée pour ses ressources minières. On retrouve des inscriptions laissées par les expéditions. Si on remonte on trouve des ports, notamment le port de Ouadi el Jarf, ou on a retrouvé des papyri nous renseignant notamment sur la construction de la pyramide de Kheops (notamment le journal du chef d’équipe de Merer). Exploité dès la 4e dynastie, il servait de port de départ pour aller au Sinaï (transport de cuivre et de turquoise). On a aussi retrouvé des restes de bateaux démontés et les entrepôts dans lesquels ils étaient stockés. Proche-Orient De l’Égypte au royaume de Saba en traversant la mer Rouge Le royaume de Saba (750 ACN - 570 PCN) Ma’rib, capitale du royaume de Saba Si on arrive au sud de la mer Rouge, on trouve le royaume de Saba : royaume d’Arabie du Sud, correspond au Yémen actuel. Ce royaume est la connexion entre l’Arabie du sud et la méditerranée. Il est mentionné dans la Bible et le Coran avec la célèbre reine de Saba, mais difficile de séparer mythe et histoire. Dans les sources assyriennes de Mésopotamie (en écriture cunéiforme), le royaume de Saba apparait pour la 1ère fois en 750 ACN, et régulièrement àpd 715 ACN : on sait que c’est une entité importante dans le sud de l’Arabie, notamment dans le commerce. La capitale de ce royaume est Ma’rib : ville fortifiée qui est le centre administratif, culturel et économique du royaume. Il y avait sur le même territoire une autre ville fortifiée qui est Sirwah, et à côté la ville de Sana’a. 8 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Difficile de déterminer la chute du royaume de Saba, la 1ère est vers 200 ACN, après il y a une renaissance jusqu’à 500 PCN, mais ne récupère jamais le même niveau commercial et économique. Dans la ville actuelle, les bâtiments actuels sont encore construits dans un style ancien : les sabéens étaient des maitres ingénieurs capables de construire des immeubles de plusieurs (4/5/6...) étages, ce qui était unique à cette époque, ça ne se voyait pas en Europe ou dans le reste du Moyen Orient. D’habitude c’était max 2 étages en + du rdc. Sana’a, ville du royaume de Sana et actuelle capitale du Yémen Sana’a (signifie « bien fortifiée ») est + à l’ouest, ville + ancienne conquise et fortifiée par les sabéens. Grace à son emplacement géographique, cette ville a servi de centre urbain pour les tribus de la région et de centre commercial régional dans le sud de l’Arabie : elle était située au carrefour des 2 routes commerciales reliant Ma’rib à l’est et la mer Rouge à l’ouest. Le principe de l’architecture au Yémen est basé sur la verticalité RDC tjrs construits en pierre avec de petites ouvertures pour les animaux 2e étage pour le stockage Après ils sont construits avec de la terre cuite 5/6 étages maximum à la base pour la ligne d’horizon ➔ Mélange de 2 styles d’architecture : pierre et terre cuite, combinaison qui permet de monter + haut 7 monuments sont sur la liste du patrimoine mondial en péril : les hauts lieux de l’ancien royaume de Saba : - Ancienne ville de Ma’rib + temple de Harunum o La richesse et la culture des Sabéens se manifestent clairement dans l’ensemble des deux villes, des temples et des grands systèmes d’irrigation. La capitale ceinte de murailles, Ma’rib, était le centre administratif, culturel et économique du royaume de Saba. le temple de Harunum est situé à l'intérieur des murailles de la ville. - Temple d’Awam o Dédié au dieu Almaqah o Probablement construit au 8e siècle ACN au moment où Saba commence à apparaitre dans les sources historiques o Tous ces sanctuaires monumentaux ont des colonnes droites, mais celui-ci a une combinaison originale de carré et cercle - Temple de Barran o Les sanctuaires monumentaux avec propyla des temples de Ḥarūnum, Awām et Bar’ān étaient reliés par une voie processionnelle de pèlerinage, qui attirait les fidèles de toute la péninsule arabique. - Barrage de Ma’rib o 3 certifications (N°4-6, la rive nord, la rive sud, et le barrage même) o Probablement construit au même moment que les temples (750/700 ACN) o Permet l’irrigation de terres agricoles. A cette époque le pays d’Oman avait aussi inventé le système de qanat, ils sont donc parmi les 1ers à construire des systèmes hydrauliques avancés : ils étaient donc de très bons ingénieurs civils (bâtiments) mais aussi hydrauliques - Ancienne ville de Sirwah o Les villes fortifiées avaient souvent des rues principales formant une croix qui les séparaient en 4 quartiers 9 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Langue et écriture Ils parlent le sabéen, souvent appelée langue sémitique sud-arabique (>< langue sémitique nord-arabique parlée au nord de Riyadh) - Langue et écriture = 2 choses ≠ - 2 genres d’écriture : Musnad et Zabur o Zabur est plutôt une langue de transaction, administrative quotidienne, écrite sur des papyrus ou des feuilles de palmier o Musnad est une écriture monumentale trouvée que sur des pierres : 90% des inscriptions en Musnad sont des récits historiques que les rois veulent nous dire. - 6500 inscriptions identifiées Du royaume de Saba à Dilmun en suivant les routes du désert Pour la route terrestre traversant la péninsule arabique, on va passer par les grands oasis, qqls grandes villes ainsi que bcp d’espaces de repos Pour traverser cette route, on utilise des chameaux (en réalité des dromadaires, présents depuis lgtps dans la péninsule arabique, domestiqués apd +/- 1er millénaire ACN) grâce auxquels les arabes commencent à prendre de l’importance dans le commerce du moyen orient et deviennent un acteur majeur du commerce mondial de cette époque. On va suivre la route de Ma’rib jusqu’au golfe persique/Dilmun en passant par Najran et Qaryat al-Faw Najran et Aire culturelle d’Hima Région documentée par l’expédition belge de Philby-Ryckmans-Lippens Ces sites ont été inscrits au patrimoine mondial en 2021. Aussi style de construction vertical avec étages. Aires de repos et détente le long de la route du désert Un chameau peut traverser environ 160km sans boire, après il doit se reposer, les routes de désert suivent donc les sources. On peut reconnaitre les anciennes zones de repos grâce aux inscriptions et dessins : quand les chameaux se reposaient, les hommes qui les montaient dessinaient ou écrivaient pour s’occuper. Sur le mur montré, il y a au moins 4 écritures et langues. Najran était une grande forteresse. On voit la forme de croix formée par les 2 rues principales. On y trouvait des places pour commercer, se reposer. C’était une grande ville chrétienne, et même la dernière ville chrétienne sur la péninsule arabe avant la conquête de l’Islam Dans les ruines d’Al-Ukhdud (Najran, 500 ACN – 500 PCN) il y a pas mal d’inscriptions, de dessins laissés la par les personnes au fil du temps Qaryat al-Faw : Ancien royaume de Kinda (500 ACN – 500 PCN) Autre entité politique, plutôt à l’est Slide : on voit un souk = un marché, endroit de commerce ou les gens viennent pour échanger des biens. Ce lieu est bien protégé par les montagnes, sur lesquelles il y a des inscriptions (dernière photo) Dilmun 10 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Port central du Golfe Persique Actuellement le pays de Bahreïn (Bahreïn = le plus petit ilot, mais le territoire (selon l’époque) s’étend vers le nord et vers le Qatar et les émirats)) Le port principal s’appelle Qal’at al Bahreïn : les + anciens vestiges sont de 2300 ACN, et va jusqu’au 16e siècle PCN avec des forteresses portugaises. Les différentes couches stratigraphiques attestent d’une présence humaine depuis très longtemps. Slide : A gauche : vestiges du port, pareil en dessous Simbad est dans une forteresse portugaise Ancien site avec bâtiments divers. Écriture On n’a pas de textes venant de Dilmun, mais on connait cette civilisation car il y a mention de Dilmun dans les textes mésopotamiens, et vu que ceux-ci étaient partenaires de commerce, on savait les relations commerciales et les produits échangés Slide : forme très ancienne de sumérien Grâce aux traces matérielles aussi, notamment les glyptiques, des sceaux utilisés par les commerçants pour identifier leur marchandise On a aussi une grande variété de céramiques, il y a un style local (Barbar) et un style oriental venant des pays indo-iraniens, donc de l’autre côté du golfe persique et jusqu’à l’inde qui faisait partie du réseau commercial Slide : carte de vers 2000 ACN : routes commerciales du golfe persique. Dilmun est un centre : commerce avec la Mésopotamie au nord, et ils peuvent traverser le golfe facilement car bien situés par rapport aux vents. La Perse, l’Elam, le pays de Magan (émirats actuels) et plus loin Meluha Les bateaux de Magan étaient les meilleurs du golfe persique. Des chercheurs en ont reconstruit sur base de textes cunéiformes dans lesquels il est écrit le nombre de personnes qui peuvent ê emmenées, et en ont estimé la taille. 11 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Cours 3, 30/09 De Dilmun à l’empire achéménide en traversant le Golfe persique Ajd Iran ancien et Mésopotamie Dispute pour l’appellation du golfe persique entre les pays arabes (ouest du golfe) et l’Iran (est du golfe). Il y a eu une commission en 2006, spécialisée sur la toponymie, qui ont cherché la + ancienne appellation du golfe, et le golfe persique était nommé plusieurs siècles avant le golfe arabe, donc c’est le nom retenu officiellement. Liyan, le port de l’Elam Actuellement le site de Tol-e Peytul à Busher. On a que d’anciennes photos lors d’une fouille en 1890. Ce site n’a jamais et ne sera entièrement fouillé car le gvnmt iranien a construit la plus grande centrale nucléaire du pays à cet endroit. Bcp d’infos sur l’histoire commerciale et la circulation dans l’histoire de l’Iran surement perdues. Quelques résultats ont été publiés avant la 1GM : on a trouvé bcp de poteries, objets métalliques, figurines en terre cuite, glyptique (sceaux cylindres qui sont l’équivalent de nos timbres). Ils datent tous de l’âge du bronze (3/2e millénaire ACN). Au niveau des poteries, bcp ont été trouvées qui ressemblaient au Kaftari, céramique de Anshan (2e capitale de l’ancien royaume d’Elam) Cela permet de dater le site vers 2220 ACN - fin de l’époque médio-élamite. Les nombreuses inscriptions permettent aussi de dater : les + anciennes datent du 24 ou 23e siècle ACN. Temple de la déesse Kiririsha, déesse élamite, qui était la déesse du port de Liyan. Son sanctuaire a été construit par les rois de la dynastie des Shutrukides (période médio-élamite) avec des briques sur lesquelles il y avait des inscriptions (généralement +/- 6 briques sans inscription, 7e inscrite). Ces inscriptions permettent d’avoir les noms des personnes ayant effectué les travaux. Elam : toponymie Il y a plusieurs capitales à cause de la toponymie : Elam dérive d’un nom hébreu, mais c’est un nom moderne : la première attestation de ce pays était en langue sumérienne, et sur la slide, il y a écrit en sumérien et en élamite qql siècle plus tard des noms qui veulent tous les 2 dire la même chose : « le haut pays » -> ça explique les 2 capitales : il y avait Suse qui était proche de la Mésopotamie et qui se trouvait dans la plaine de la Mésopotamie. Anshan était au milieu des montagnes de Zagros : « le haut pays ». Il y avait cette division et il y avait aussi une division dans le pouvoir politique à cause de la géographie, car dans les mois d’hiver la neige coupe la communication entre les 2 parties du pays. Il faut avoir une certaine autonomie dans les régions pour gérer les choses économiques et politiques en hiver. Chronologie Chronologie. (Si on est capable de placer les monuments dans la bonne période c’est ok) Période proto élamite : 3200-2700 ACN. Écriture proto-élamite à Susa Période paléo-élamite : 2700-1500 ACN. Le corpus le + intéressant au niveau des documents élamites et dynastie de Sukkalmah. 12 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Période médio-élamite : 1500-1100 ACN. Dynastie dynastie Anzanite ancien jusqu’à l’invasion babylonienne de Suse et construction sanctuaire à Chogha Zanbil Période élamite : 1100-520 ACN. Un peu une période de déclin. Juste avant la conquête des perses (achéménide) ➔ 520 ACN = date disputée : il y a dans bcp de livres 539 ACN, date a laquelle les perses ont conquis Babylone (capitale de Mésopotamie), mais on ne sait pas exactement quand Suse a été conquise : on pense que c’est +/- au même moment, mais on a récemment découvert que la dynastie élamite a survécu aux attaques des perses et que Babylone est tombée avant les Élamites (malgré que l’Elam soit sur la route terrestre vers Babylone). Dynastie de Sukkalmah (1970-1770 ACN) Le système de succession en Elam est très unique : succession matrilinéaire : c’est le fils de la sœur ainée du roi qui succède au roi (donc le neveu du roi). C’est donc la sœur ainée du roi qui enfante l’héritier. La raison c’est pcq un h ne peut jamais ê sur que l’enfant est de lui, mais les femmes oui donc on est sûr que le sang de la lignée reste ‘pur’ Ce système est bien documenté, mais on ne sait pas si c’est le cas car ce système était systématiquement utilisé ou plutôt comme back up si le roi n’avait pas eu de fils Le père du roi a aussi un certain pouvoir car souvent nommé haut gradé dans l’armée, nommé dans des missions diplomatiques... Ce système a pour csq que les femmes soient bien représentées dans l’art car leur statut social était élevé. Sur le relief (c’est un relief royal) on voit le roi, un enfant, et la reine. Même si la femme est vue comme seconde, elle a +/- la même taille que le roi, or souvent les femmes sont représentées + petites que le roi. La période médio-élamite : division de pouvoir sur base géographique Dans la titulature de roi cette division était bien indiquée. La titulature disait « roi d’Anshan et de Suse », faisant donc mention des 2 régions les + importantes du royaume. Ça avait commencé à ê utilisé lors de la période paléo élamite, mais c’est systématique àpd de la période médio-élamite. Anshan : capitale du haut pays Suse : capitale de la plaine On a de bonnes raisons pour croire que la dynastie élamite venait de Anshan à l’origine et que c’est pour ça que c’est le 1er dans la titulature. Suse reste la capitale principale car la communication avec la Mésopotamie y est + simple car située au bord de la plaine de Mésopotamie : si attaque, ils vont dans les montagnes et peuvent revenir si besoin -> Anshan n’a jamais été conquise sauf par les achéménides à la fin. Les assyriens sont presque arrivés à Anshan mais ils ont perdu. Suse, la capitale d’Elam Anshan a à peine été fouillée, mais elle est bien conservée. Suse en revanche est fouillée. Depuis 2015, ce site est inscrit à l’UNESCO. La photo montre le château de Suse, qui ne date pas de l’antiquité mais c’est la marque des Français qui ont fouillé le site. A la fin du 19 e, il y avait une sorte de bataille entre les Français et les Anglais pour les sites archéologiques du moyen orient. Ce sont les français qui ont « gagné » en Iran : ils avaient signé un traité avec le chah, roi de l’Iran, pour obtenir les permis exclusifs pour fouiller en Iran. La plus grande partie des objets de l’Iran est conservée au Louvre. 13 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Jacques de Morgan a commencé à fouiller là-bas, mais il avait besoin de place pour rester et dormir : ils ont donc construit ce château, qui empêche de fouiller ce qui se trouve en dessous. Il y a aussi mtn un musée dans ce château. Si on va faire des fouilles dans cette zone, il y a des dortoirs (qui ont été modernisés). Il y a aussi les réserves : ce qui est retrouvé est conservé dans les caves du château depuis les années 70s, sauf si c’est précieux et dans ce cas c’est transféré au musée national de Tehran. Jacques de Morgan et son successeur étaient des ingénieurs des mines, et n’ont donc pas fouillé de la même façon. Des archéologues fouilleraient couche par couche afin de pouvoir dater les éléments trouvés. Eux, ont creusé des trous, ce qui fait que la terre au-dessus de ceux-ci tombe et qu’on ne sait pas de quelle couche les objets viennent-> même si on a bcp d’objets précieux, on n’a pas de stratigraphie : on n’a aucune idée de quelle période les objets sont, car vu que ça n’a pas été fait couche par couche, on ne sait pas de quelle époque ça vient. On essaie depuis environ 5 de reconstruire la datation des objets : ils font la stratigraphie de Suze. La délégation française en Iran a fait des pauses pdnt les 2GM, mais après la 2GM, ils ont recommencé et continué jusqu’à la révolution iranienne. Après, ils ont encore fouillé un peu avec l’aide d’une équipe belge mais c’était plus limité. « Tell » = collines. Il y en a 4 à Suse : - Acropole, ou il y a le grand sanctuaire avec le temple d’Inshushinak qui est le + important. Il était le dieu de la ville de Suse. Shush est le nom actuel de la ville. On y a trouvé des tablettes cunéiformes. - Apadana : endroit du palais perse (achéménide). Construit au-dessus du palais élamite mais on ne va pas détruire le palais achéménide pour voir celui-là. - Ville royale : ville de la noblesse. Grandes maisons, bâtiments administratifs. - Donjon : quartiers d’habitations mais + petit et + difficile à définir A 40 km de Suse il y a la ziggurat de Dur-Untash (1250 ACN) : temple religieux. Ville sacrale du roi Untash-Napirisha. Un des mieux préservés dans le Moyen Orient. Premier monument iranien à l’Unesco. Ziggurat = structure pyramidale. Ils se ressemblent de l’extérieur mais sont ≠ à l’intérieur (construits de ≠ façons). Cette ziggurat est construite avec l’aide d’un socle : un socle solide a été construit au milieu et ils ont ensuite construit les étages. On ne peut donc pas complètement entrer. Il y a 3 grandes enceintes : dans la plus petite, on a la ziggurat pour le dieu Inshushinak, dans la 2 e on peut se promener, et dans la 3e il y a des palais et des petits temples. Site archéologique de Chogha Zanbil Grande triade : Nahkunte (dieu principal), Inshushinak (dieu de Suse), et Kiririsha (déesse de Liyan) 20 petits temples qu’on sait associer à leurs dieux car les briques le disent avec leurs inscriptions La ziggurat est construite en terre cuite (juste cuite au soleil) donc dès qu’il y a de pluie ça va se détériorer, demande donc bcp de maintenance. Bcp de pierres ont été remises à l’envers par les archéologues qui ne savaient pas lire l’écriture cunéiforme. Langue et écriture 3 styles de langue en Elam : - Élamite écrit sur des tablettes en écriture cunéiforme. C’est une langue isolée, il n’y a pas de connexion avec aucune autre langue dans le monde. L’élamite n’est donc pas totalement déchiffré. 14 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Cette écriture a commencé avec des listes pour compter les moutons, ça a évolué vers des symboles un peu plus complexes mais tjrs basiques, et à partir de l’époque médio-élamite c’est vrmt l’écriture cunéiforme. Même si l’écriture cunéiforme n’est pas exactement pareille qu’en Mésopotamie et que la langue est ≠, elles sont développées à peu près au même moment, ils ont donc emprunté ça à leurs voisins. Au néo- élamite ça a évolué vers autre chose. Des montagnes de Zagros vers l’empire achéménide On traverse cette zone avec des ânes car pas de chameau dans cette région, ou de façon très tardive. Ajd encore ce trajet est fait de cette façon par les tribus locales (transhumances) (Bakhtiaris et Lors) Les capitales des achéménides Leur centre est dans les montagnes, très proche d’Anshan, c’est une plaine à côté. Empire achéménide : 550-330 ACN 3 grandes capitales : - Pasargades o 1ère capitale o Fin des années 540s ACN o Construite par Cyrus II (550-530 ACN). Il ne prend pas Anshan mais décide de créer une nouvelle capitale. Pas assez grande ou organisée donc ils ont déménagé à Persépolis. o 1er essai de construction pour les achéménides car avant qu’ils prennent le haut pays des élamites on pensait que c’était une tribu nomade. On ne connait pas bien l’origine des perses, on sait jusque que c’est un peuple indo-européen. Technique complètement ≠ des élamites et langue indo-européenne, ce qui facilite le déchiffrement. o Depuis 2004 fait partie de l’UNESCO o Tombe de Cyrus. - Persépolis o Dans les montagnes o Construite par Darius le grand o 2e site iranien à l’UNESCO o On retrouve la structure carrée comme celle du palais de Suse o Les terrasses étaient en pierre, la plupart de la ville l’était, car la pierre était accessible vu que dans les montagnes. o Capitale monumentale donc on trouve de grandes structures palatiales mais on n’a pas retrouvé de quartiers d’habitations. Surtout utilisée pour des cérémonies : chaque année il y avait une sorte de ‘parade de tribut’ : tous les peuples conquis devaient amener un tribut au roi qui était à Persépolis. o Sur l’apadana on voit une représentation des gardiens du roi o Roi avec ses serviteurs et ses gardes et un h qui lui apporte des offrandes o Représentation des délégations étrangères qui apportent leur tribut : toutes les délégations porte des vêtements et des chapeaux diff qui ressemblent vrmt aux habits de ces délégations : les scythes portent tjrs des chapeaux pointus, et les bactriens ont des chameaux (qui sont ≠ des chameaux de la péninsule arabique car ceux de la péninsule arabique ce sont en fait des dromadaires) - Suse o Capitale élamite conquise et dans laquelle ils ont construit un nouveau palais 15 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Les achéménides et la religion Ils avaient p-e la 1ère religion monothéiste du moyen orient. Les achéménides ont établi une sorte de liberté religieuse : les peuples conquis pouvaient garder leur religion. Eux avaient le disque ailé, sur lequel on voit le roi au-dessus du disque ailé (soleil, avec le symbole du dieu Ahuramazda) Ahuramazda : dieu du zoroastrisme, la 1ère ou une des 1ères religion monothéistes, tjrs présente ajd en Iran. Montagnes du Zagros aux marais sud-mésopotamien Saddam Hussein a essayé de drainer les marais (qui représentent la taille de la Belgique). Depuis l’Antiquité, il est très difficile de contrôler l’environnement des marais car conditions difficiles à vivre avec des conditions de vie particulière : tout petits ilots, et le seul moyen de se déplacer est via des bateaux/canaux. Relief du palais de Ninive, 7e siècle ACN. Montre 3 types de bateaux en roseaux. - Forme de canaux - Radeau - Triangle (?) BLA - Carré Le bateau sur le vidéo à la largeur d’une personne et on peut placer 6 personnes en file dessus. Ziggurat d’Ur : Etemenniguru Plus grande ville sud mésopotamienne, la ville d’Ur dans la région de la Babylonie (plus grande région du sud de l’Irak). Le monument le plus important le bas est la ziggurat d’Ur. Construire différemment que celle de Dur-Untash. Ici on peut entrer grâce à plein d’ouvertures. Celle-ci est construite vers le 20e siècle ACN par la IIIe dynastie d’Ur (fin IIIe millénaire), une des grandes dynasties du sud de la Mésopotamie. Ils étaient capables de faire du commercer avec les autres pays du golfe, entre autres Dilmun. L’un des derniers rois néo-babyloniens (Nabonide) a fait dans 7e siècle ACN la dernière restauration de cette ziggurat avant l’arrivée des achéménides. La route fluviale de Ur à Babylone On peut prendre l’Euphrate de Ur vers Babylone. On voit 2 bateaux qui fonctionnent sur l’Euphrate :..., fait avec des os/peaux (?) d’animaux, et des radeaux de bois. BLA Babylone, la capitale de l’empire néo-babylonien Nabuchodonosor II : activités de construction (605-562 ACN) En arrivant à Babylone, on va se concentrer sur l’empire néo-babylonien. C’était la grande renaissance du royaume néo-babylonien juste avant la conquête des perses. Nabuchodonosor II est l’un des + grand roi ayant investi dans la construction. Il a construit de grands palais et il a tout agrandi : nombre d’hectares, fortifications, grande porte d’Ishtar, voie processionnelle, ziggurat (= Etemenanki) et... BLA Le paysage est plat, il y a l’Euphrate et du sable. Il y a des palmiers. Il y avait aussi les grands palais : contours ≠ du carré parfait du palais achéménide. Ce genre de palais est constitué d’annexes, ils ne sont pas entièrement construits au même moment. Les décorations sont souvent composées de lions, chevaux et tout est en bleu et jaune. Ces couleurs sont une caractéristique marquante de la Mésopotamie. 16 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Ishtar était l’une des déesses les + importantes en Mésopotamie. La porte d’Ishtar a été transportée à Berlin en 1927 et elle est mtn une des pièces les plus importantes du musée ou elle conservée. La ziggurat a +/- a même structure qu’à Ur. Il y a le temple Esagil. Les pluies ont bcp détérioré les briques de terre cuite. La route fluviale de Babylone à Ninive On prend l’Euphrate, on traverse un canal et on arrive à Ninive. Ville fouillée par les Anglais : grandes pièces au British museum. Ville déjà occupée depuis le 3e millénaire ACN mais juste une ville provinciale, mais c’est Sennacherib, roi néo assyrien, qui a décidé d’installer sa capitale là-bas et de faire de grandes constructions, des murailles, 2 palais... Il y a 2 collines : Kuyunjik et Nebi Yunus. Àpd de +/- 700 ACN il a commencé à faire ces grands travaux de construction : il a fait pour lui le palais sud-ouest, et son successeur a fait le palais nord. Tous les murs des palais étaient pleins de reliefs montrant de grandes batailles, grandes réalisations des rois... Ninive a été fouillée de la même manière que Suse avec des techniques de mines. La bibliothèque d’Ashurbanipal La trouvaille la + importante de ce site est la bibliothèque d’Ashurbanipal qui contient + de 30 000 tablettes cunéiformes qui ont été retrouvées dans différents palais/quartiers. On a donné ce nom car c’est le dernier roi a ajouté des documents à cette bibliothèque avant l’incendie de 612 ACN (qui a cuit les tablettes et c’est grâce à ça qu’on les a trouvées). Elles sont trouvées dans le palais sud-ouest, palais nord, temple de Nabu, temple d’Ishtar Elles se trouvent ajd au british museum dans la « tablet room ». Les genres différents de ces sources textuelles assyriennes Inscriptions royales, annales néo-assyriennes, chroniques babyloniennes, traités, textes administratifs, textes littéraires, correspondance royale... tout se retrouve dans ces tablettes De la Mésopotamie à la méditerranée orientale en traversant l’Euphrate Le Levant et les phéniciens Le levant est la partie qui commence au Sinaï (Palestine, Liban, Syrie) Anatolie = Turquie, Liban, Syrie Cette civilisation a donné les grands peuples de la mer (phéniciens et des peuples non identifiés) Plusieurs types de bateaux, notamment un qui est le prototype pour la trirème des Grecs, et aussi c’est ce prototype que les assyriens ont pris par conquêtes pour leur voyages maritimes : ils étaient un peuple terrestre et non maritime, ils ont donc emprunté la technologie des autres. A partir de la côte de l’est de la méditerranée, les phéniciens ont fait une politique de colonisation de toute la méditerranée. Leur plus célèbre colonie est Carthage (fondée +/- au 7e siècle ACN) mais leurs colonies vont jusqu’en Espagne. Leur stratégie était d’installer des colonies pour pouvoir faire du commerce avec les peuples locaux. 17 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 On connait bcp leurs bateaux et leur civilisation pcq on a une très bonne connaissance de la côte du Liban car les conditions y sont optimales pour l’archéologie sous-marine. Les phéniciens sont ≠ des autres civilisations qu’on a vues car ils sont organisés en cités états : il y en avait 3 sur la côte : Sidon, Tyre et Byblos. A partir de là, ils ont bcp transmis leur culture. Grâce à leur esprit de commerce et leurs idées de colonisations, ils avaient bcp de contacts avec les autres cultures, et les phéniciens ont donc bcp d’influence de l’Égypte par ex. Les cités-états étaient gouvernées par des familles de marchands. L’apogée était au 9e siècle ACN. Ils existaient comme petit village depuis le IIe millénaire ACN, mais ils se sont agrandis jusqu’à leur apogée. Ils ont ensuite été conquis par plusieurs peuples : d’abord par les Assyriens et àpd du 7e siècle par les achéménides/perses sur le chemin pour la Grèce. Ils étaient aussi des partenaires importants dans la communication pdnt l’époque amarnienne : si les Égyptiens voulaient communiquer avec les hittites en Anatolie, ils devaient traverser les voies terrestres qui passaient par Tyre, Sidon et Byblos. C’était donc une position clé pour la grande diplomatie de l’époque amarnienne. Cités-états phéniciennes Sidon Le port de Sidon est difficile à fouiller pour la période ancienne de Sidon car les croisés ont mis une forteresse au-dessus. Ce port est construit dans un espace naturel. Monnaie : la monnaie commence à l’époque achéménide. On pense que la ville est la plus ancienne des 3. Tyre a été fondée par les Sidoniens car on a retrouvé une colonne construite par les Sidoniens. Sidon était connue pour la production de la couleur pourpre. Ils en avaient la plus grande production au Moyen Orient. C’est àpd de cette couleur qu’ils coloraient le textile pour l’exporter. Le pourpre est souvent associé aux rois car elle coute très cher car presque tout vient de Sidon. Tyre D’abord une colonie de Sidon mais qui s’est développée et pris son indépendance. Ajd c’est la ville de Ṣūr au Liban, au patrimoine de l’UNESCO depuis 1984. Port au nord : port sidonien pour le commerce Sidon ➔ Photo = ancien port du nord. La cote a changé donc l’ancien port s’est retrouvé sous l’eau Port au sud : port égyptien pour le commerce l’Égypte Byblos Déjà très active vers 1600 ACN. Il y avait pas mal de temples, tous en forme de L. On constate un mix de culture égyptienne, syrienne... il y avait aussi la culture cananéenne qui précède les phéniciens. Fouillée par les Français. C’est à partir de là et vers le nord qu’on retrouve les chapeaux pointus (qu’on voit dans les reliefs de Persépolis vus plus tôt dans le cours) 18 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 L’ancien port de Byblos est aussi sous l’eau actuellement. Langue et écriture phénicienne Ce n’est pas de l’écriture cunéiforme. Ils ont leur propre écriture et propre langue, complètement ≠ de l’akkadien en Mésopotamie et de l’Élamite. Du Levant à l’Anatolie Catal Huyuk En Anatolie, actuelle Turquie, on trouve Catal Huyuk Au début du 20e, Catal Huyuk est découverte par un Anglais. Il a trouvé 12 hectares de site qui sont un des + grands et + anciens sites néolithique (10 000 – 5 000 ACN, donc avant l’écriture). C’est devenu un des sites les + connus du monde par sa taille et ses peintures murales. Transition d’un style de vie nomade à un style de vie + sédentaire et agricole : premières communautés agricoles. Les maisons n’étaient pas séparées par des rues : la première forme de construction des villes est sans rue. En fait on se déplaçait en marchant sur les toits des maisons, et il y avait une échelle pour entrer et sortir de sa maison (qui était plutôt une chambre). Leurs fours étaient construits juste en dessous du trou. Ils gardaient aussi leurs réserves alimentaires dans leur maison. C’était aussi une forme de protection, car on ne pouvait pas entrer. Dans bcp de maison il y avait des cornes de taureaux : on ne sait pas vrmt pourquoi ou ce que ça signifie vu qu’on n’a pas de textes : trophée de chasse, rapport à la religion... Il y avait aussi un système sanitaire : tous leurs déchets étaient jetés hors de la ville, donc on a retrouvé de grandes piles de déchets à côté de la ville. Toutes les maisons sont approximativement de la même taille : on pense donc que la culture était très égalitaire. S’ils avaient un chef ou un roi, ça ne se remarque pas dans l’architecture. Ils gardaient leurs morts chez eux. Il y avait de l’espace pour l’agriculture et pour les animaux à la frontière de la ville. Mais si on fait la transition de chasseurs à agriculteurs, ça veut dire qu’il y a des mois ou on ne sait pas travailler, donc + de temps libre, et c’est ainsi que va se développer la première forme de culture : bcp de maisons ont des peintures sur leurs murs : il y a ≠ genres : certains plus géométriques, des peintures réalistes... Représentation d’une déesse de fertilité Les hittites 1650-1198 ACN Ils étaient un puissant empire du IIe millénaire ACN. Ils se sont battus contre les Égyptiens et + tard les assyriens avant de disparaitre autour de 1198 ACN. Apd du IIIe millénaire il y a une infiltration des peuples indo-européens en Anatolie, mais il y avait déjà une population indigène : les Hatti. Ces 2 groupes vont se mélanger. Au début, l’Anatolie était aussi divisée en plusieurs royaumes, et c’est Anitta (1750 ACN) qui a fait l’unification de l’Anatolie. Hattousa : capitale hittite 19 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 La capitale hittite est Hattousa. Très proche de la ville moderne de Boghazköy. Unesco. Site archéologique remarquable par son organisation urbaine et le type de construction : temples, résidences royales, fortifications et surtout la porte des lions. Ville construite en pierre car la Turquie centrale est montagneuse donc il y a assez de pierres. Ancien royaume hittite 2 royaumes hittites : l’ancien et le néo-hittite. Ancien royaume hittite (1650-1500 ACN) : les 2 grands rois ont fait une grande expansion du royaume. - Pas de texte, on connait l’histoire de l’ancien royaume hittite par des sources extérieures (égyptiens, assyriens) - Hattusili I (1650 – 1620 ACN) : fondateur du royaume hittite avec la capitale Hattousa, expansion vers le sud pour avoir des zones agricoles limitées dans le centre de l’Anatolie - Mursili I (1620 – 1590 ACN) : a conquis Alep et a attaqué la Babylone. Il est assassiné à son retour, et il y aura un déclin, marqué par une prise de pouvoir par les Kassites à Babylone. Les hourrites vont fonder un état de Mittani (en Annatolie). On arrive dans le Dark Age (1590-1500 ACN), période qu’on n’arrive pas à reconstruire historiquement parlant. Pour le nouveau royaume hittite il y a une « bibliothèque » de 25 000 tablettes. C’est aussi une collection qui comprend de nombreuses œuvres littéraires mais aussi de tablettes administratives. Cette bibliothèque est incluse en 2001 dans le patrimoine d’UNESCO « mémoire du monde » qui comprend des objets qui permettent de construire l’histoire. 20 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Cours 4, 7/10 Grèce et Rome Introduction De la néolithisation de la Grèce (6500 ACN) à la chute de l’empire occidental de Rome (476 PCN) Un des creusets de notre civilisation occidentale. Nos genres littéraires, philo, vocabulaire politique... Périodisation de l’histoire antique gréco romaine : on la divise en plusieurs grandes phases. Jusqu’en 500 ACN, elles sont basées sur des évolutions techniques ou artistiques, par après l’écriture est bcp + diffusée (au moins dans le monde grec) et elles sont donc surtout basées sur des évolutions politiques. Pour faire de l’histoire de l’antiquité, il faut se baser sur des docs et mettre en œuvre des méthodes pour les interroger. Pour l’antiquité, on a des sources écrites (littéraires = mis sous forme de livres, épigraphiques = gravé sur pierre, papyrologiques), sources archéo (paysage anthropisé, habitats/bâtiments/urbanisme, objets, tout témoignage de l’activité humaine), sources numismatiques (monnaie) Il ne suffit pas de disposer de docs, il faut interroger ces documents, les analyser, les interpréter : les premières questions de recherches sont assez simples : qui, quoi, comment, pourquoi... (parfois même répondre à ces questions demande des recherches assez profondes) Au-delà de ces q? simples, il faut en poser des plus complexes et les sciences humaines et sociales peuvent nous y aider : par ex, une 20/30 aine d’année, les historiens sont + attentifs à la question des réseaux, ou encore celle des transferts culturels... Ce que nous vivons nous aide/force à poser des questions nouvelles sur le passé. Il faut essayer d’étudier les pratiques des peuples qu’on étudie en se mettant dans la peau des personnes qui les vivent On doit aussi ê conscients que tout histoire est en qqls sortes contemporaine : on fait de l’histoire en étant ancrés dans un contexte donné avec notre propre histoire : nous sommes marqués par une série de préjugés, présupposés, qui peuvent parfois biaiser notre compréhension du passé. Il faut donc remarquer cela chez nos prédécesseurs mais aussi les nôtres. Les questions de notre temps influencent notre lecture du passé. (Collection « Mondes anciens », Paris, Belin.) 1ère partie : du néolithique à la fin de l’époque archaïque (6500 -3500 ACN) Le cadre géographique des 2 premiers chapitres correspond à celui de la Péninsule hellénique (Grèce actuelle et le nord), iles de mer Égée, cote de l’Asie Mineure (Turquie actuelle), mais aussi régions de la méditerranée occidentale de la mer Noire La Grèce en tant que telle n’existe pas dans l’antiquité, il n’y a pas de territoire unifié déterminé sous ce nom : ça correspond aux territoires où vivent des gens qui parlent un des dialectes grecs : il est donc mieux de parler de « monde grec ». Les îles de la Mer Égée ont favorisé la navigation dans cet espace dès l’époque néolithique, mais aussi des échanges de biens, de personnes, d’idées... Les côtes orientales de la péninsule hellénique se prêtent à l’établissent de ports protégés par la mer. Les grandes îles vont vite ê peuplées et serviront d’intermédiaire entre le monde grec et le monde oriental. Le paysage a bcp évolué : volcan, tectonique des plaques, mais aussi l’activité humaine qui a eu un impact profond sur l’environnement naturel àpd de la sédentarisation. La Grèce était à la base couverte 21 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 de forêts, mais dès l’installation des premières communautés l’espace fut « dominé » par l’homme : déforestation, qui va s’accélérer à l’âge du bronze et du métal, encore + à l’époque romaine (bain chaud des thermes). Sources de cette partie = essentiellement archéologiques : ne racontent pas une histoire telle quelle, il faut les interpréter. Il faut premièrement les dater : les chronologies établies àpd des céramiques peuvent être discutées, mais plus on avance plus elles sont affinées : on peut les comparer avec les strates archéologiques athéniennes ou on en retrouve, et ces strates sont bcp mieux datées. Au-delà des problèmes de datation, il peut y avoir des problèmes sur l’interprétation des vestiges : si un vestige retrouvé ressemble à un trône, ça ne veut pas forcément dire que c’en était un ou qu’il y avait un roi. Il faut trouver d’autres éléments. La façon de désigner les découvertes révèle déjà une certaine interprétation. Chapitre 1 : Le monde grec du néolithique à la chute des palais mycéniens (6500 -1180 ACN) Le néolithique dans le monde grec (6500 – 3200 ACN) Le néolithique apparait au proche orient vers le 10e millénaire ACN. Période ou se dvlppe une nouvelle technique du travail de la pierre, désormais polie. Le néolithique est surtout caractérisé par ce qu’on a lgtps appelé une « révolution », ajd plutôt appelé « processus » : sédentarisation. Des groupes humains se sédentarisent et découvrent l’agriculture et l’élevage, avant c’était la chasse et la cueillette dans un style de vie nomade. Le néolithique se répand dans le monde grec vers 6500 ACN. Probable que ce soit sous l’influence de groupes du proche orient. C’est durant cette période qu’apparait une série de phénomènes nouveaux qui auront un effet durable sur la vie de l’h et la constitution de sociétés élaborées. Changements radicaux qui tournent autour de qqls caractéristiques majeures : - Maisons pérennes : Désormais les groupes familiaux vivent dans des maisons pérennes : habitats fiats pour durer de longues décennies. Ces espaces vont aussi en qqls sortes avoir un impact sur la façon dont les relations familiales vont se construire. Ces espaces sont favorables à l’élaboration d’un système de relations codifiées. - Villages : Ces maisons ne sont pas isolées mais regroupés en villages, qui progressivement se dotent d’une identité spécifique, de leurs propres rites, éventuellement d’une enceinte (qui peut d’abord avoir une portée symbolique pour définir l’espace ou une portée militaire/défensive). Ces villages s’ancrent dans la durée. Autour d’eux, se constitue un territoire exploité pour assurer l’alimentation du grp. Ces groupes villageois ressentent aussi le besoin de conserver à proximité leurs morts/ancêtres qui feront l’objet d’un culte : construction des premières nécropoles. Ces villages s’installent à ≠ endroits dans la péninsule hellénique mais aussi dans les îles de la mer Égée (notamment en Crête) ce qui signifie qu’ils maitrisent des techniques navales. Ils ont des connaissances suffisantes pour construire des bateaux et pour naviguer. - Innovations techniques : domestication de plantes (céréales, légumineuses...) et des animaux (ovins, bovins, suidées...), ce qui signifie que l’alimentation deviendra d’avantage carnée et que les individus deviendront + robustes. Avec une paire de bœufs, on va pouvoir exploiter les sols + profondément et augmenter la production de céréales : posséder des animaux pourront devenir un marqueur social. C’est dans cette période que nait l’habitude de s’entourer d’animaux domestiques. 22 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Il y a aussi de nouvelles techniques hydrauliques : on construit des puits, des canaux d’irrigation... Il y a une volonté de mieux maitriser l’approvisionnement en eau. On voit aussi les premiers signes d’une déforestation. - Développement des échanges (surtout de pierre ou d’objets de parures), qui dépassent parfois des relations de proximité mais qui sont à échelle assez larges (ex : obsidienne de Mélos retrouvée jusqu’en Thessalie, silex d’Épire et d’Albanie retrouvé jusqu’en Argolide, andésite d’Égine retrouvée dans la région d’Athènes) - Augmentation démographique : On voit grâce à toutes ces caractéristiques une augmentation démographique, mais donc plus facilement de problèmes d’hygiènes et d’apparition de maladies ou épidémies dans des endroits avec une population + nombreuse et concentrée. - Apparition progressive de différenciations sociales : plus on avance dans le temps plus celles- ci sont marquées. On voit apparaitre des relations de + en + inégalitaires qui témoignent d’un gout du prestige, d’une envie de conserver ses privilèges et de dominer. « Laboratoire de la fabrique du pouvoir » : pouvoir pas nécessairement stable, souvent contesté et des vestiges de ≠ endroits témoignent de tensions, violences, guerres opposant ces petites communautés villageoises ➔ Slide : Exemple de Dimini en Thessalie : site du néolithique. On voit au sommet de la colline une maison bcp + grande, ce qui permet de supposer l’émergence d’une élite qui s’est vraisemblablement enrichie grâce à des surplus agricoles accumulés et redistribués moyennant échange. Le site est entouré de plusieurs enceintes : défense ? murs de soutènement ? symbolique (fixer les limites) ? Un mélange des 3 ? - Premiers sanctuaires : Les premiers sanctuaires témoignent d’un autre rapport au monde symbolique : dans les grottes du paléolithique ce sont surtout des animaux qui sont représentés, au néolithique on voit apparaitre le culte des ancêtres, et progressivement le culte de divinités : il semblerait que ces cultes aient au départ comme finalité des demandes concernant le bien vivre ici-bas : approvisionnement, nourriture, reproduction, paix, échanges... Les premiers sanctuaires voient se dérouler des fêtes, des rites locaux mais on voit aussi des sanctuaires intercommunautaires dont le but était de réunir des populations de ≠ villages Le néolithique prend fin dans le monde grec autour de 3200 ACN, et on observe une véritable rupture : des villages sont abandonnés (p-e accumulation des richesses, épuisement des sols, rivalités, épidémies...) de façon définitive, les sites de la prochaine période s’établissent à d’autres endroits. L’âge du bronze ancien dans le monde grec (3200 – 2200 ACN) Les séparations entre les périodes ne sont pas nettes, il y a souvent des périodes de transition. Comme durant le néolithique, les modes de subsistance reposent surtout sur l’élevage et l’agriculture : on voit apparaitre de nouvelles espèces, dont la vigne (raisins et donc vins) et l’olivier, l’âne, le poulet... Perfection/évolution de techniques dans ≠ domaines, notamment dans l’agriculture ou on voit apparaitre l’araire qui permet de creuser la terre + profondément, ce qui facilite donc l’exploitation et augmente le rendement. Cette nouvelle technique est favorable à l’apparition d’une élite paysanne capable de posséder une paire de bœuf. Aussi dans l’artisanat, le tissage et le filage se développent, et c’est possible car + de moutons donc + de laine Le travail des métaux ne joue qu’un rôle secondaire au début et se développe progressivement. Bronze = alliage de cuivre et d’étain mais l’apparition du bronze ne signifie pas un saut qualitatif important au niveau des outils, un outil en pierre p-e aussi efficace -> ça explique le dvlpmt progressif du travail du métal 23 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Le réseau d’échanges du néolithique se dvlppe encore à moyenne et longue distance au sein du monde égéen mais aussi au-delà. Les nouvelles techniques actuelles permettent de savoir d’où vient l’étain qui a permis de fabrique des objets en bronze retrouvés : dans certains cas il vient des îles britanniques, dans d’autres de l’actuel Afghanistan par ex : on voit donc bien les réseaux d’échanges Habitats et organisation sociale et économique : Le nombre d’habitats augmente également ce qui correspond à une croissance de la population. Ces habitats sont visiblement organisés selon une hiérarchie : certains villages sont + importants. L’organisation et l’exploitation du territoire progresse et se dvlppe. Des édifices + imposants sont construits dans ≠ villages : les maisons à corridor. Maisons bordées de corridors qui donnaient accès à des escaliers qui accédaient aux étages. Ces résidences correspondraient aux résidences des élites locales. Ces maisons ont également livré les 1ères notations symboliques connues en Grèce : pas encore un système d’écriture, mais on voit apparaitre des marques laissées par des sceaux sur une boule d’argile. On appelle ça des scellés, qui servaient à fermer soit un récipient, un coffre, un panier, une porte... qui ont laissé des traces de l’autre côté du scellé. Ces scellés étaient vraisemblablement liés à la gestion des denrées qui étaient stockés dans ces maisons à corridor : il s’agirait donc d’une 1ère trace d’administration des stocks emmagasinés dans ces édifices. On retrouvera cette gestion des stocks à la période postérieure dans les palais crétois et mycéniens mais elle sera améliorée par l’écriture. -> Slide : Site de Troie I et Troie II, 2550-2250 ACN, mis au jour par H. Schliemann. Troie forme déjà un centre urbain, sommet de la colline est fortifié et on y trouve plusieurs bâtiments allongés. C’est au niveau de Troie II qu’on retrouve d’objets précieux (armes, vases, bijoux...). Les espaces de Troie II sont très hiérarchisés et témoignent d’un pouvoir fort, capable de mobiliser les forces de travail afin d’élever les fortifications, mais aussi les objets retrouvés montrent l’existence d’un artisanat très spécialisé. C’est surement un groupe privilégié qui habite au sommet de la citadelle. Modèle donc très centralisé, mais ce n’est pas la seule façon de vivre et occuper le territoire dans le monde grec de cette période. Dans les îles des cyclades par ex, les groupes/communautés qui y vivent dvlppent une culture + maritime et – marquée par de fortes ≠ sociales. La fin du bronze ancien, vers 2200 ACN, voit un grand nombre de destructions en dans les cyclades, en Crète, en Argolide... On a pdnt lgtps évoqué comme cause des invasions par de nouveaux arrivants mais les destructions se répartissent sur un long laps de temps. Il est possible que ces destructions soient causées par des mouvements limités de populations d’origines diverses, et il est possible qu’on trouve parmi ces populations des proto-grecs : peuple qui parle une forme ancienne de grec : on ne parlait le grec en Grèce jusqu’à ce moment, on a retrouvé des traces d’une langue plus ancienne/un substrat préhellénique dans les formes les plus anciennes de grecques Il semblerait donc que le grec ait été introduit dans la péninsule hellénique par des groupes qui y ont migré vers 2200 ACN. Cette période est marquée par des ruptures et la fin des expériences du monde ancien. Les relations d’échange s’effondrent pour plusieurs siècles sauf pour la crête. On voit apparaitre un nouveau système régional d’échanges dans lequel la Crête occupe une place centrale. Age du bronze moyen et récent : civilisations crétoise et mycénienne (2200-1180 ACN) En Crète, puis dans la péninsule hellénique se dvlppe le nouveau système politique et économique des palais. 24 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 Les palais crétois/minoens (2000-1450 ACN) Au début du IIe millénaire, apparaissent des villes à l’emplacement des villages agricoles précédents. Au centre sont construits des palais qui sont le centre du pouvoir politique, économique et religieux. On les a lgpts attribué à une arrivée d’un peuple étranger mais rien ne l’atteste, en revanche il y a des contacts avec les peuples voisins. Les palais seraient la csq d’une évolution interne qui a également bénéficié d’une influence extérieure mais pas d’une invasion. Les palais apparaissent comme l’aboutissement d’un processus déjà bien présent au bronze ancien avec les progrès de l’agriculture, dans l’exploitation du territoire, dans le stockage des denrées, une poussée démographique et une tendance à la hiérarchisation sociale. Les palais crétois les plus célèbres ont été retrouvés à Cnossos, Malia, Phaistos et à Zakros. Ils sont surtout connus pour les phases postérieures à leur reconstruction en 1700 ACN. Ils étaient très vastes et attestent donc qu’il y avait un pouvoir central fort capable de faire participer la population à la construction. Ces palais sont organisés autour d’une vaste cour centrale rectangulaire sur laquelle se greffent ≠ espaces : résidentiels, salles de représentations (de prestige, avec des pilliers/colonnes, salles illuminées par des puits de lumières et décorées par des fresques), certaines salles semblent avoir eu une fonction religieuse, et on repère aussi des espaces de stockages de denrées alimentaires et parfois de production L’économie de ces palais est dotée d’une administration importante. Un système de scellés est lié au stockage de denrées et leur distribution. Il est amélioré par la présence de l’écriture qui permet une administration + précise. Première fois que l’écriture fait son apparition dans la zone de l’Égée. 2 systèmes d’écritures sont utilisés en Crête dès le début du 2e millénaire : Hiéroglyphique crétois et le linéaire A Elles sont syllabiques (1 signe = 1 syllabe) et transcrivent une langue qu’on ne connait pas et qu’on n’a pas pu identifier surement car pré-indoeuropéenne. Pas de bilingue, ni de textes suffisamment longs. On peut considérer, en comparant avec le linéaire B, que le linéaire A était utilisé pour des inventaires comptables. Il apparait que les palais constituent un acteur économique fondamental et qu’ils sont le siège de l’autorité politique, qui était vraisemblablement de nature royale/monarchique. Ces palais pouvaient également jouer un rôle social : ils pouvaient accueillir des rassemblements de grande ampleur. Pas un lieu de réunion de l’assemblée du peuple, mais plutôt des fêtes, redistribution de nourriture -> fonction sociale donc liée à l’économie ou au religieux Contrairement à ce qu’on peut observer ailleurs, le pouvoir ne semble pas revêtir de dimension militaire : pas de muraille, pas de scènes de combats dans l’iconographie, chevaux encore absents... Les 4 grands palais semblent ê chacun à la tête d’un grand territoire ou on voit se dvlpper des agglomérations secondaires, bourgades, hameaux... dans des sites secondaires, on trouve de grandes résidences qui semblent être des centres locaux de l’économie des palais : il existe donc une sorte de clase intermédiaire entre roi et masse du peuple qui habite dans des maisons ordinaires. ≠ indices font penser que le palais de Cnossos a joué un rôle de + en + important àpd 15e siècle ACN et qu’il aurait été à la tête de toute l’île (et que donc l’île aurait été un semble unifié) : des papyri égyptiens évoquent pour cette époque un roi du palais des « Keftiou » (nom égyptien de la Crête). Il est possible que la figure légendaire du roi Minos remonte à cette période. Dans l’imaginaire des grecs, il dominait la Crète et l’Égée mais il n’y a pas de domination crétoise de l’Égée n’est pas avérée. Il est possible en fait que Minos ne soit pas un nom mais un titre, que ça veuille dire « roi ». Les sources attestent de relations de la Crête avec l’orient et l’Égypte. Des matières premières, dont l’étain, sont importés depuis le proche orient. On le sait par une source écrite babylonienne, qui 25 Ruggeri Chiara LFIAL1421 2024-2025 mentionne la

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