HG Tle - Togo vers l'Indépendance (PDF)
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Summary
Ce chapitre présente les événements marquants de la marche du Togo vers l'indépendance. Il aborde les facteurs externes et internes à cette décolonisation, ainsi que les rôles des différents partis politiques et leaders. En particulier, le chapitre met en lumière le rôle crucial de Sylvanus Olympio.
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**CHAPITRE I : LA MARCHE DU TOGO VERS L'INDEPENDANCE** **Objectif pédagogique **: A la fin du chapitre, je dois être capable d'expliquer les événements ayant marqué la vie politique du Togo dans sa marche vers l'indépendance. **INTRODUCTION** L'accession du Togo à la souveraineté internationale f...
**CHAPITRE I : LA MARCHE DU TOGO VERS L'INDEPENDANCE** **Objectif pédagogique **: A la fin du chapitre, je dois être capable d'expliquer les événements ayant marqué la vie politique du Togo dans sa marche vers l'indépendance. **INTRODUCTION** L'accession du Togo à la souveraineté internationale fait suite à une série d'événements que le pays a connue. Parmi ces événements, les élections du 27 avril 1958, supervisées scrupuleusement par les Nations Unies représentées à l'occasion par Max DORSINVILLE, élections qui mettent fin à la République Autonome du Togo (RAT). Le 27 avril 1960, une nouvelle ère s'ouvre pour le Togo ; l'ère de l'indépendance obtenue sous haute lutte avec l'aide des partis nationalistes (CUT, JUVENTO, MPT), des étudiants mobilisés au sein de l'Association des Etudiants Togolais en France (AETF) ou « Jeune Togo » et de la FEANF (Fédération des Etudiants d'Afrique Noire Francophone) et des femmes nationalistes. Tous ces nationalistes ont à leur tête, un homme charismatique : Sylvanus OLYMPIO **I- LES FACTEURS DE DECOLONISATION DU TOGO** **O.S: Rappeler les différents facteurs de la décolonisation du Togo.** Après 1945, le Togo passe du statut de pays sous-mandat au régime de tutelle de l'ONU en 1946. La France est toujours la puissance administratrice. Elle devait produire chaque année des rapports sur sa gestion au conseil de tutelle de l'ONU. Mais le Togo a connu les mêmes réformes que les autres territoires d'outre-mer de la France à savoir l'Union Française, la loi cadre et l'indépendance A. **Les facteurs externes** **M.O : identifier les facteurs externes** L'ONU intervient de façon directe au Togo comme dans les autres territoires sous tutelle. Elle a dépêché des missions au Togo et a reçu des pétitions ; ce qui obligea la France à réagir. Il faut aussi ajouter l'évolution politique de la GOLD COAST qui a conduit à l'indépendance en mars 1957. Les Togolais se sont appuyés sur cette évolution pour réclamer des réformes. Par ailleurs les Eglises chrétiennes en diffusant l'évangile et en prêchant la justice et l'égalité de tous les hommes, ont été involontairement les promoteurs de l'idée d'émancipation. Elles ont contribué à la formation des premiers cadres qui s'élèveront contre l'ordre colonial. Elles ont multiplié auprès de l'ONU les demandes pour la libération des peuples opprimés. B. **Les facteurs internes** **M.O : Identifier les facteurs internes.** Sur place, certains facteurs ont contribué à la décolonisation. Il s'agit de l'émergence du nationalisme ainsi que les actions et revendications des différents partis politiques 1- **L'émergence du nationalisme** **M.O1 : Définir le nationalisme.** **Le nationalisme :** c'est un attachement passionné à la nation à laquelle on appartient. Il s'est manifesté sous plusieurs formes à travers les actions de revendication de partis politiques. En effet, en 1946, la constitution de l'Union Française autorise la création de partis politiques au Togo. **2- Les différents partis politiques et leurs leade**rs **M.O : présenter les partis politiques** Plusieurs partis se sont constitués sur le territoire et regroupés en deux tendances. a. **Les partis à tendance nationaliste** - Le CUT :( Comité de l'Unité Togolaise), créé en 1941 par le gouverneur Lucien MONTAGNE. Il est transformé en 1946 en parti politique par Sylvanus OLYMPIO. Il réclame l'indépendance et l'unification des « deux Togo ». Autres leaders Augustino De SOUZA, Savi De TOVE, Martin AKU. ... - La JUVENTO (Justice Union Vigilance Education Nationalisme Ténacité Optimisme) ; alliée du CUT créée en 1951 par Mensah AITHSON. Autres leaders Anani SANTOS, Firmin ABALO.... - Le MPT : (Mouvement Populaire), il est né en 1952 à la suite des divisions intervenues au sein du PTP. Il est fondé par Dr. Pedro OLYMPIO. Il a des idées nationalistes mais veut réaliser l'unité de tous les Togolais autour de la France. 3. **Les partis à tendance progressiste ou administrative ou francophile** - Le PTP (Parti Togolais du Progrès), créé en 1946 par Nicolas GRUNITZKY et Pedro OLYMPIO. Il souhaitait la maturité politique avant l'indépendance qui doit être réalisé dans le cadre de l'Union Française. - L'UCPN (Union des Chefs et Populations du Nord) créée en 1951. Elle marque la volonté du Nord d'avoir un organe politique particulier. Elle se place aux côtés du PTP et est animée par Derman AYEVA, MAMA Fousseni et Antoine Idrissou MEATCHI **II- LA SUPREMATIE DU CUT ET LA PROCLAMATION DE L'INDEPENDANCE** A. **Le leader charismatique du CUT : Sylvanus OLYMPIO** 1. ***Sylvanus OLYMPIO ou la naissance d'une figure indépendantiste*** Né le 6 Septembre1902 à Kpando de Elpidio Epiphanio OLYMPIO et de Fidélia AFE, Sylvanus OLYMPIO s'engage très tôt en politique. Ainsi il devient en 1932 conseiller politique du Conseil des notables (mouvement politique créé par la France pour aider la puissance tutélaire pour gérer au mieux le Togo). En 1936, il fut nommé vice-président du Cercle des Amitiés Françaises, (nouvelle version du Conseil des notables). Il commence dès 1934 à participer aux activités du comité de rédaction d'un journal d'éducation politique, \"Le Guide du Togo\". L'engagement politique d'OLYMPIO prend une toute autre envergure lorsqu'il intègre au début des années 1940, une autre structure : le Comité de l'Unité Togolaise (CUT). Il s'agit d'un cercle politique destiné à renforcer les relations entre les colons et l'élite autochtone et qui a également pour but de concurrencer un groupement plutôt tourné vers l'ancienne puissance coloniale allemande, le Deutsch Togo Bund. Très tôt, cette association politique prend toutefois une autre route que celle prévue au départ. En effet, les membres autochtones du CUT ont progressivement fait émerger l'idée d'une réunification et d'une indépendance nationale. A la fin de la guerre, le 27 avril 1946, le CUT devient un parti politique qui sera concurrencé par le PTP et l'UCPN. 2. ***S. OLYMPIO face aux menées subversives politiques de la France au Togo*** **M.O1 : Répertorier les différentes consultations électorales dès 1946 et leurs conséquences** **M.O2 : Citer les différentes menées subversives de la France contre OLYMPIO** Dès novembre 1946 se déroule le premier test électoral. Il s'agit alors d'élire les députés siégeant au Conseil de l'Union française. Le CUT obtient 73% des voix et envoie son candidat Martin AKU siéger au Palais Bourbon à Paris. Le PTP lui, n'obtient que 25% des suffrages. En décembre, le CUT confirme sa suprématie en remportant presque tous les sièges de la première Assemblée Représentative du Togo(ART). Le bras de fer entre OLYMPIO et la France est donc bien engagé. Le désir d\'OLYMPIO de voir le Togo s'affirmer comme une nouvelle puissance indépendante va rapidement accroitre les tensions déjà anciennes avec la France. Ainsi, en 1947, il va plaider à l'ONU en tant que délégué de la « All Ewe Conference (AEC) ». Par la suite, il s'y rend une à deux fois par an pour soutenir la cause du Togo, par des déclarations et des pétitions, et pour faire appliquer la charte de l'organisation, qui stipule que les puissances mandataires de l'ONU doivent tout faire pour favoriser l'accession des peuples à plus d'autonomie et d'auto-détermination. Irritée par ses prises de parole, la France intervient auprès de la direction d'Unilever (compagnie commerciale anglaise). OLYMPIO est alors muté à Paris et convoqué à Londres. Pour éviter qu'il prenne la parole lors d'une session onusienne en France, on lui pose un ultimatum : soit il part en croisière aux frais de la compagnie, soit il démissionne. Sylvanus OLYMPIO décide alors d'abandonner un poste prestigieux d'Agent Général et démissionne. Sa côte de popularité est au plus haut au Togo. La France lance une nouvelle offensive contre lui. En 1952, le Togo renouvelle son Assemblée territoriale. Face aux fraudes massives orchestrées par la France, le CUT perd la majorité et Sylvanus OLYMPIO doit céder la présidence de l'Assemblée. En 1954, il est arrêté par le pouvoir colonial et accusé de trafic de devises entre le Togo et la GOLD COAST. On lui propose alors un nouveau marché : oublier cette affaire s'il renonce à la vie politique. OLYMPIO refuse. Il doit payer cinq millions de francs CFA (le franc des colonies françaises d'Afrique) et se trouve déchu de ses droits civiques. En Août 1956 la France crée la République Autonome du Togo dirigé par N. GRUNITZKY pour mettre fin au régime de tutelle malgré le désaccord de l'ONU. B. **L'indépendance du Togo** **O S :** Décrire le contexte de la proclamation de l'indépendance **1- LES ELECTIONS DE 1958 : Arrivée de Sylvanus OLYMPIO au poste de 1^er^ ministre.** **M O :** Présenter la suite des élections de 1958. Le 27 avril 1958, des élections législatives sont organisées et supervisées, à la demande des nationalistes, par l'ONU. Malgré la poursuite des fraudes, le CUT privé d'OLYMPIO triomphe en remportant 33 sièges sur 46. La première session de l'Assemblée rétablit les droits civiques de Sylvanus OLYMPIO qui lui avaient été retirés quatre ans auparavant et le proclame Premier ministre. Il est donc officiellement nommé Premier ministre par le Haut-commissaire Georges SPENALE. En tant que premier ministre, il reçoit très rapidement MAMA Fousseni, un des dirigeants de l'UCPN qui souhaite rallier OLYMPIO pour former un Gouvernement d'union nationale. Au terme de leur entrevue, MAMA renonce finalement. La France a encore besoin de diviser pour mieux régner. OLYMPIO se retrouve donc à la tête d'un pays qui a résolument choisi la voie de l'indépendance. Toutefois, il préfère temporiser pour obtenir de la France des appuis économiques et techniques. Il se rend alors à Paris et rencontre le Général de GAULLE, le 28 octobre. Les discussions autour de l'indépendance tournent court. De GAULLE s'adresse à OLYMPIO et lui dit : « *Vous voulez l'indépendance ? Prenez-la !* ». Ce à quoi OLYMPIO répond : « *Si c'était l'indépendance que je désirais, je ne serais pas ici* ». Echange révélateur des attitudes de chaque camp. De GAULLE sait que les indépendances, et particulièrement celle du Togo, sont inéluctables mais veut éviter une contagion trop rapide qui ferait perdre à la France le soutien de ses anciennes colonies. OLYMPIO veut l'indépendance totale, « *Ablodé Ggbadja* ». Mais il ne veut pas rompre totalement avec la France et aussi ne cherche cependant pas une confrontation directe avec la France. ***2- La proclamation de l'indépendance*** **M.O1 : Citer les dispositions préparatoires en vue de la proclamation de l'indépendance** **M.O2 : Enumérer les différents évènements qui ont marqué le 27 Avril 1960** En 1959, la suprématie du CUT se confirme lors des élections municipales. Le CUT remporte 136 postes sur 160 et Sylvanus OLYMPIO devient maire de Lomé. - **Les dispositions préparatoires** La proclamation de l'indépendance de la République Togolaise a été préparée par diverses dispositions. C'est ainsi qu'il est procédé au renouvellement des membres de certains organes tels que les Conseils de Circonscriptions (17), le 9 août 1959 et les Conseils Municipaux (7), le 15 novembre 1959 et le 30 janvier 1960. La loi du 10 février 1960 découpe le territoire togolais en 17 circonscriptions administratives regroupées en quatre régions (Maritime, Plateaux, Centrale et Savanes). Sont également promulguées, une série de lois relatives à l'organisation des institutions de la République togolaise. Le Premier ministre assume les fonctions de Chef de l'Etat jusqu'à ce qu'il en soit institué autrement. Toujours en vue de son accession à l'indépendance, le Togo se dote d'un drapeau (Paul AHYI), d'un hymne (les frères DOSSEH-ANYRON) et d'une devise, éléments qui sont les attributs de la souveraineté d'un Etat ou les emblèmes du Togo indépendant. Sur le plan des infrastructures, on assiste au bitumage et à l'électrification de certaines rues de Lomé, à l'érection d'édifices comme l'hôtel Le Bénin, la Chambre des députés et l'immeuble abritant actuellement le Ministère de l'Education nationale. Un monument de l'indépendance est élevé par l'architecte COUSTERE au centre de la place du même nom. Au terme du programme des festivités, le point d'orgue des manifestations est la nuit du 26 au 27 avril 1960. - **Le 27 avril 1960 : Jour J de la proclamation de l'indépendance du Togo** Le 27 avril 1960, le Togo prend finalement son indépendance lors de cérémonies grandioses, en présence de représentants d'Etats du monde entier et OLYMPIO déclare : « *Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? La nuit est longue mais le jour vient ! (Esaïe, 21,11-12).* C'est par ces mots tirés de la Bible que S. OLYMPIO débute son message annonçant qu'à présent le Togo est devenu un Etat indépendant et souverain. A minuit, aux cris de « *Ablodé ! Ablodé ! »* et tandis que 101 coups de canon sont tirés de navire l'aviso ***Paul Goffruy*** mouillant au large de Lomé, l'indépendance est proclamée. Ce qui signifie que la colonisation du Togo prenait fin, de même que le régime international de tutelle de l'ONU. Dans les jardins du palais du gouvernement, la population de Lomé et les délégations de toutes les parties du pays en liesse, assistent au lever du nouveau drapeau togolais, tandis que les *Petits Chanteurs à la Croix de bois,* venus spécialement de France, interprètent l'hymne national *Terre de nos Aïeux.* Les Togolais partageront ces instants de bonheur avec leurs invités de 75 pays venus des quatre coins du monde. **CONCLUSION** Après la Guinée en octobre 1958 et le Cameroun en janvier 1960, le Togo est le troisième pays d'Afrique noire francophone à prendre son indépendance. Le 20 septembre 1960, la République togolaise, parrainée par la Tunisie, est admise à l'ONU. **CHAPITRE II : LE TOGO INDEPENDANT DE 1960 à 1967** **O.P :** Décrire la vie politique du Togo de 1960 à 1967 De 1960 à 1967, le Togo va connaître une vie politique pleine de rebondissement avec trois régimes politiques et deux coups d'Etat. **I- LE TOGO INDEPENDANT SOUS Sylvanus OLYMPIO DE 1960-1963** **O.S : Rappeler les mesures politiques et socioéconomiques prises par OLYMPIO et leurs conséquences.** **MO1 : Citer les mesures politiques prises et leurs conséquences** **MO2 : Citer les mesures prises sur le plan socioécomique et leurs conséquences** Investi des pouvoirs, le président OLYMPIO prit des mesures politiques et économiques dès 1960 afin de poser les bases de l'indépendance si chèrement acquise. 1. ***Sur le plan politique*** S.E OLYMPIO s'employa à faire rayonner le Togo sur le plan international. Le 20 Septembre 1960, le Togo fit son entrée aux Nations Unies. Des relations diplomatiques furent établies indifféremment avec des pays tant capitalistes que socialistes. Un an plus tard, le 9 avril 1961, Sylvanus OLYMPIO est élu Président de la République du Togo à la faveur d'une nouvelle Constitution et des élections présidentielles et législatives remportées par le CUT. Cette constitution garantit la liberté de parole, de mouvement et de réunion à tous les citoyens. Le CUT, devenu Parti de l'Unité Togolaise (PUT) suite à des dissensions internes, mobilise 89% des votants et obtient 97% des suffrages. L'ascension politique d'OLYMPIO autour de la thématique indépendantiste doit maintenant prendre corps dans une politique nationale durable. Sylvanus OLYMPIO commence d'abord par régler les problèmes internes du parti qui l'a porté au pouvoir. En janvier 1962, le gouvernement dissout l'allié qu'est la Juvento suite à la découverte de possibles complots tentés contre OLYMPIO. Ce dernier, souvent décrit comme un chef d'Etat modéré, emploie alors la manière forte. Certains membres quittent le gouvernement, d'autres sont arrêtés et enfermés à Mango au Nord du pays. D'autres opposants sont contraints à l'exil, comme Antoine MEATCHI au Ghana et Nicolas GRUNITZKY au Dahomey. A cette fermeté face aux dissidences, il ajoute un goût prononcé pour un certain culte de la personnalité qui lui vaut de se créer de nombreux ennemis. 2. ***Sur le plan socioéconomique*** Beaucoup avaient cru que la victoire nationaliste aux élections législatives de 1958 résoudrait, comme par miracle, toutes les difficultés du Togo. Comme la situation n'évolue pas à la vitesse souhaitée, apparaissent impatience et déception. a. **Situation économique** En raison de la situation économique dont il hérite (situation économique et financière léguée par la colonisation française qui faisait du Togo un Etat assisté), le gouvernement OLYMPIO se trouve contraint d'effectuer des choix. Il va se consacrer à ce qu'il considère comme la question la plus urgente : l'équilibre budgétaire. Dans ce contexte, sa formation d'économiste constituait un atout. Pour parvenir à un équilibre budgétaire sans aucune aide financière extérieure et avec le seul recours à l'épargne togolaise, OLYMPIO lance une politique d'austérité très impopulaire. Politique qui le mène à affirmer haut et fort la souveraineté togolaise : forte compression des dépenses publiques, mesures touchant les charges de personnel, refus d'augmenter les salaires malgré l'inflation, augmentation des impôts directs. Outre les problèmes budgétaires, la nouvelle équipe dirigeante doit faire face à la variabilité des cours mondiaux des produits agricoles de rente, alors que dans le même temps, celui des produits importés augmente. Sur le plan intérieur, on note une stagnation des prix des produits vivriers. Plus loin, face à la société minière qui gère le phosphate togolais, OLYMPIO demande une révision des contrats afin que les conditions y soient plus favorables au Togo. Comme conséquences, ces mesures drastiques permirent au Togo de rembourser les dettes togolaises au trésor public français « *en des conditions de ponctualité exceptionnelle pour l'Afrique indépendante *», dira R. CORNEVIN. Ensuite, sur le plan interne, les travailleurs furent privés d'augmentation des salaires, les planteurs de café-cacao durent subir une taxe de 5 FCFA par kilo sur leurs productions et la rumeur courut que les revendeuses s'étaient vu (ou allaient se voir) taxer pour leurs places sur les marchés, en dépit d'une hausse des prix de 20% en deux ans. Malgré tout, le gouvernement OLYMPIO réussit à équilibrer le budget dès 1960, grâce aux propres ressources du pays. D'autre part, son rapprochement avec la Yougoslavie a permis, par exemple, la construction du barrage hydro-électrique de Kpimé. b. **Sur le plan social** Face aux difficultés, le gouvernement suggérait que les travaux d'importance limitée ou locale soient exécutés par la population elle-même : « ***Self-help** ».* L'idée de faire participer les populations à l'équipement des localités en infrastructures de base présentait l'avantage de provoquer chez elles une prise de conscience de certaines réalités et des responsabilités qui pouvaient leur incomber. Chacun, à son niveau et dans son domaine, devait consentir à des efforts afin de participer à l'équipement du pays. La mise en œuvre du « ***self-help*** » impliquait la présence à la tête des communautés rurales d'hommes sûrs, devant constituer une courroie de transmission efficace entre le gouvernement et les administrés. Dans l'euphorie de la victoire de 1958 et dans l'ambiance de l'indépendance, le principe du « ***self-help*** » rencontre, partout au Togo, une adhésion populaire. Les autorités togolaises doivent, par ailleurs, faire face à l'arrivée inopinée de plusieurs milliers de compatriotes démunis (environ 5.000), rapatriés de la Côte d'Ivoire en Octobre 1958, qu'il va falloir loger et reclasser ; ce qui crée, sur le plan social, d'énormes difficultés, parmi lesquelles l'accroissement du nombre de demandeurs d'emploi. Certaines de ces mesures vont susciter des mécontentements qui entraineront plus tard la chute du régime OLYMPIO en janvier 1963. **II- LE COUP D'ETAT DE 1963 ET LA CREATION DU COMITE INSURRECTIONNEL.** **O S :** Présenter les causes du coup d'Etat de 1963 et les raisons de la création du comité insurrectionnel **MO1 :** Identifier les causes lointaines du coup d'Etat du 13 janvier 1963 **MO2** : Identifier les causes immédiates du coup d'Etat du 13 janvier 1963 **MO3** : Donner les raisons de la création du comité insurrectionnel Le 13 Janvier 1963 demeure une date importante dans l'histoire politique du Togo. En effet, elle marque la fin du régime de Sylvanus OLYMPIO qui a présidé aux destinées du Togo de 1958 à 1963, avant d'être renversé par un coup d'Etat. Ce 13 janvier plongea tout un peuple, sinon, le monde entier dans un émoi, dans une consternation indescriptible. Le coup d'Etat du 13 Janvier 1963 fut l'aboutissement d'une suite d'évènements depuis la période coloniale jusqu'à l'indépendance du Togo. A. **Les causes du coup d'Etat du 13 Janvier 1963** Plusieurs raisons expliquent ce coup d'Etat. Dans ce sens, on peut évoquer les causes lointaines et les causes immédiates 1. **Les causes lointaines** Les causes lointaines sont plus politiques que toutes les autres causes. a. **Les antagonismes entre les partis progressistes et les partis nationalistes** Elles sont liées aux épisodes vécus par la classe politique togolaise entre 1946 et 1960. Les antagonismes vécus entre les partis dits progressistes et nationalistes, toujours vivaces, vont occasionner des règlements de comptes, préjudiciables à la paix civile, avec la chasse aux sorcières, du fait des « *Ablodé Sodja* ». Ces derniers furent, au départ, une sorte de milice du CUT, chargée d'assurer le maintien de l'ordre aux meetings et manifestations du parti. Au lendemain de la victoire du 27 Avril 1958, certains leaders CUT-JUVENTO se servirent de ces groupes pour opérer des vengeances partisanes, troubles qui s'étendirent rapidement à toutes les régions du pays. S. OLYMPIO fut accusé d'avoir laissé faire et même encouragé cette pratique. Mais la réalité fut toute autre. Lors de son discours d'investiture à la Chambre des députés le 16 Mai 1958, il lança un pressant appel à toute la Nation à travers ses élus, afin d'écarter « toute pensée de vengeance, car il n'appartient qu'à Dieu seul de venger ceux qui ont été victimes des errements humains. Le Togo a besoin de tous ses enfants pour travailler à sa libération complète du joug colonialiste ». Mais ces agressions se poursuivirent, malgré tous les appels au calme, y compris une tournée du Premier ministre à travers tout le pays. b. **Les dissensions entre les partis nationalistes** La fragile union entre les vainqueurs de 1958 se disloqua rapidement, suite aux divergences de vue quant à la stratégie dans la conduite des affaires publiques, ainsi qu'aux tempéraments des deux leaders et aux méthodes d'action de leurs partis respectifs. Le Président de la République, après les doubles élections présidentielles et législatives de 1961 qui transformèrent le CUT en un parti unique, se mua en autocrate appréciant peu la critique des leaders de la JUVENTO (Anani SANTOS, Ben APALOO, Firmin ABALO, Mensah AITHSON, entre autres) qui furent arrêtés et emprisonnés le 26 Décembre 1961. Quant aux leaders des autres partis politiques, notamment l'UDPT (Union Démocratique des Populations Togolaise), née de la fusion du PTP et de l'UCPN, ils durent s'exiler. 2. ***Les causes immédiates*** a. **La politique de rigueur économique de S. OLYMPIO** Sur le plan socio-économique, le président OLYMPIO mena une politique de rigueur budgétaire qui entraina une crise marquée par l'augmentation sans cesse du nombre de chômeurs et l'irrégularité des salaires des travailleurs. De même, il y a lieu de mentionner le déclin du commerce, l'activité principale des femmes. b. **La vision panafricaniste de S. OLYMPIO** **Le panafricanisme** est une doctrine et un mouvement politique, social et économique d'émancipation, d'unité et de solidarité des Africains. En effet, grand patriote et panafricaniste convaincu (il était en train de rédiger la Charte de l'OUA quand les putschistes investissent sa demeure), OLYMPIO était partisan de l'indépendance économique et politique du continent hors de toute ingérence étrangère. Ainsi, multiplia-t-il les vexations à l'égard de l'ancienne puissance tutélaire, diversifiant ses partenaires économiques et financiers, poussant la volonté d'autonomie jusqu'à envisager la sortie de la zone franche ; ce que Jacques FOCCART et les stratèges de la cellule africaine de l'Elysée ne pouvaient tolérer, à un moment où la France était en train de bâtir les réseaux de la France-Afrique. c. **La nouvelle politique militaire de S OLYMPIO** C'est la nouvelle politique militaire togolaise qui suscite le plus d'animosités à l'encontre d'OLYMPIO. Ce dernier a décidé de vivre en bonne entente avec ses voisins africains et ne considère donc pas qu'une armée coûteuse soit nécessaire. Le Togo ne dispose donc plus que de 300 militaires et d'une gendarmerie qui, paradoxalement, sont placés sous le commandement d'un officier français détaché par Paris et à qui OLYMPIO confie le poste de chef du cabinet militaire. Or, cet homme de confiance du président se trouve être également un membre des services secrets français. En 1962, lorsque les accords d'Evian sont signés, de nombreux soldats démobilisés reviennent d'Algérie. Alors qu'ils sont accueillis sans problème au Sénégal par exemple, d'autres chefs d'Etat refusent de réintégrer ces soldats nationaux ayant lutté contre des forces indépendantistes. C'est le cas de Sékou TOURE qui forcera des démobilisés guinéens à trouver refuge sur le sol sénégalais. Au Togo, OLYMPIO refuse que les démobilisés togolais s'engagent dans la petite armée togolaise et refuse donc de créer une seconde compagnie. Il leur propose plutôt de réaliser une formation professionnelle pour se réorienter ou d'investir leur paye dans le développement économique du pays. Relativement inquiet face aux revendications de ceux que l'on appelle désormais les « demi-soldes », OLYMPIO demande au ministère de l'Intérieur de surveiller ces nouveaux opposants. Parmi ces militaires revenus au Togo se trouve le sergent Eyadema qui, dès son retour entre en contact avec la coopération militaire française à Lomé pour obtenir la promotion de sous-lieutenant. Les réticences d'OLYMPIO coupent court à ses volontés. Jamais il ne sera arrêté par le pouvoir. d. **La vision futuriste de S. OLYMPIO** Le désir d'OLYMPIO de voir le Togo s'affirmer comme une nouvelle puissance indépendante va rapidement accroître les tensions anciennes avec la France. D'abord, OLYMPIO veut que le Togo dispose d'un grand port. La France refuse dans un premier temps car elle est en train d'en construire un au Dahomey et redoute la concurrence de ce projet de port en eau profonde qui pourrait faire du Togo une plaque tournante du commerce sous régional, hors de sa tutelle. Le refus est renforcé lorsque le Togo bénéficie d'un prêt de plusieurs millions de Deutschmarks pour lancer les travaux. e. **La volonté de création d'une nouvelle monnaie** OLYMPIO décide d'assurer au Togo sa souveraineté monétaire et de sortir ainsi de la zone franc. Comble de l'affront, la nouvelle monnaie serait garantie par la Bundesbank et, à la suite d'un appel d'offres lancé au Togo, c'est l'Angleterre qui serait chargée de battre la monnaie. La rupture de contrat avec la Banque de France devait avoir lieu le 15 janvier 1963. Le destin d'OLYMPIO en a décidé autrement. Toutes les conditions étaient donc réunies pour assister à la chute du gouvernement OLYMPIO dont les difficultés pour maitriser la situation devenaient de plus en plus évidentes. B. **Le coup d'Etat proprement dit et la création du comité insurrectionnel ** 1. **Le coup d'Etat du 13 janvier 1963 et la chute du régime Olympio** Le refus d'intégrer les démobilisés de l'armée coloniale française, dans la petite armée togolaise, semble avoir été la goutte d'eau qui fit déborder le vase. C'est alors que le dimanche 13 Janvier 1963, le 1^er^ président togolais a été assassiné au petit matin. Les militaires togolais annoncent par les ondes de la radio nationale, la fin du régime de Sylvanus OLYMPIO. 2. **La création du comité insurrectionnel** Dans la mi-journée de ce 13 Janvier 1963, un Comité Insurrectionnel fut créé. Il est chargé de mettre en place une politique de réconciliation nationale. Ce comité ne présida aux destinés du pays que durant deux jours. Dans l'impossibilité de diriger le pays et sous la pression internationale, il remit le pouvoir aux civils, en l'occurrence à l'ancien premier ministre Nicolas GRUNITZKY. ** III- LE REGIME DE Nicolas GRUNITZKY ET LA PERIODE TRANSITOIRE DE Kléber DADJO** **OP :** Dresser le bilan du régime de Nicolas GRUNITZKY **M.O1 :** Rappeler la mission assignée au gouvernement GRUNITZKY. **MO2 :** Relever les faiblesses du régime GRUNITZKY et ses conséquences **MO3 :** Décrire la période de transition de K. DADJO Dès le 16 Janvier 1963, les militaires cédèrent le pouvoir à un gouvernement provisoire d'unité nationale regroupant des ministres issus de toutes les formations politiques (UDPT, PUT, le MPT, la JUVENTO) ainsi que des indépendants. Pour diriger le pays, les militaires firent appel aux acteurs politiques civils, surtout les progressistes, notamment les anciens dirigeants du PTP et de l'UCPN, et forment un gouvernement provisoire. Il s'agit de Nicolas GRUNITZKY et d'Antoine MEATCHI, respectivement président et vice-président de la république. Ce gouvernement se compose comme suit : -**Nicolas GRUNITZKY** : Chef du gouvernement provisoire, ministre des affaires étrangères, de l'intérieur et de la défense -**Antoine MEATCHI** : Ministre des finances, des travaux publics, des transports, des postes et télécommunications -**Salomon ATAYI** : Ministre de l'économie rurale -**Herman MESSAVUSSU** : Ministre du commerce, de l'économie et de la justice -**Noé KUTUKLUI** : Ministre des affaires sociales, du travail et de la fonction publique -**Valentin VOVOR** : Ministre de la santé -**Pana OMBRI** : Ministre de l'information. ***2- La mission principale de ce gouvernement : la réconciliation des Togolais*** La mission confiée à cette équipe gouvernementale était de réconcilier les togolais de toutes les obédiences politiques, d'assurer l'unité entre les togolais du Nord au Sud et de préparer de futures élections. Pour atteindre les objectifs de réconciliation nationale et d'unité, il fut institué, à la tête de l'Etat, un bicéphalisme : un duo regroupant un président, originaire du Sud et un Vice-président, du Nord. Ce système fut concrétisé à l'issue des élections générales du 05 Mai 1963 qui virent l'installation d'un nouveau gouvernement dirigé par Nicolas GRUNITZKY, originaire du Sud (Atakpamé) comme Président de la République secondé par Antoine MEATCHI, originaire du Nord (Sokodé) en qualité de vice-président. Durant quatre années d'exercice du pouvoir, le président GRUNITZKY a eu le mérite de réhabiliter les partis politiques et d'amnistier certains acteurs politiques. Après trois années de gestion du pouvoir par N. GRUNITZKY et A. MEATCHI, un conflit naquit entre les deux personnalités vers la fin de l'année 1966. La mésentente survint à la suite des agitations de l'opposition et des manipulations de certains acteurs au sein de la mouvance au pouvoir. Ainsi, le 21 Novembre 1966, il y eut des agitations anti-gouvernementales. Une partie de la population de Lomé était sortie dans les rues, munie de pancartes et proférant des propos anti-Grunitzky. La foule désavouait le président de la République et demandait sa démission. Le Parti de l'Unité Togolaise (PUT) dont les dirigeants avaient été auparavant libérés par suite d'une amnistie générale, s'emparèrent des locaux de la Radio Lomé. Ils réclamaient la démission de l'Assemblée nationale et l'organisation des élections libres et démocratiques. A l'intérieur du pays, les rumeurs circulent que le PUT avait pris le pouvoir. Ce qui suscita la joie de leurs partisans qui descendirent dans les rues le 21 Novembre 1966, scandant des chants d'« *Ablodé »* (qui se transformèrent en slogans contre le Nord) en tentant de faire prendre le pouvoir par la rue. Il y eut aussi une contre-manifestation destinée à soutenir le président GRUNITZKY qui ne démissionna pas grâce à ce soutien et surtout à celui de l'armée qui réussit à calmer les manifestants. Mais le climat politique s'était détérioré. A. MEATCHI fut accusé d'avoir contribué à la dégradation de ce climat politique. N. GRUNITZKY tente alors de réviser la constitution par l'intermédiaire de l'Assemblée Nationale afin de pouvoir supprimer le poste de vice-président. Il y avait aussi des clivages au sein de l'Assemblée nationale. Certains soutenaient le président N. GRUNITZKY tandis que d'autres épaulaient A. MEATCHI. Après une semaine de concertation, un nouveau gouvernement fut formé. Le poste de vice-président fut supprimé par l'Assemblée nationale. A. MEATCHI rentre ouvertement dans le camp de l'opposition. L'atmosphère politique se dégrada de plus en plus. Dans ce contexte de crise, l'armée dut intervenir le 13 Janvier1967 pour mettre fin au régime de Nicolas GRUNITZKY. **4-La période transitoire de Kléber DADJO** Après le second coup d'Etat du 13 Janvier 1967, qui mit fin à la deuxième république, il fut décrété une période de transition de trois mois (du13 Janvier au14 Avril1967). Le13 janvier 1967 l'armée prit de nouveau le pouvoir. Le chef d'Etat-major, le lieutenant -- colonel Etienne EYADEMA annonce la création d'un Comité de Réconciliation Nationale (CRN), dirigé par le colonel Kléber DADJO. Sa mission était de préparer les institutions devant permettre des élections libres et démocratiques, à l'issu desquelles l'armée s'engage à se retirer de la scène politique. Le 25 Janvier 1967, le CRN définit son programme qui se focalise sur la réconciliation nationale. Mais le 14 Avril 1967 le CRN est dissout par le Chef d'Etat-major GNASSINGBE Eyadéma qui allait désormais assumer les fonctions de président de la république. La période de transition de Kléber DADJO prit ainsi fin et annonce l'arrivée au pouvoir du père de la nation GNASSINGBE Eyadéma Etienne. **[CONCLUSION]** La période de 1960 à 1967 fut une période de grands bouleversements pour le Togo indépendant avec deux événements majeurs : le 1^er^ coup d'Etat de 1963 mettant fin à la première république et au régime Olympio et le 2^nd^ coup d'Etat de 1967 avec la chute du régime Grunitzky. Les raisons de ces coups d'Etat sont aussi nombreuses que variées. Le pays étant plongé en 1967 dans une crise institutionnelle, l'armée est intervenue une seconde fois pour prendre le pouvoir le 13 Janvier 1967. **TOGO : ASPECTS ECONOMIQUES** **Chapitre I AGRICULTURE TOGOLAISE** **Objectif pédagogique** : *A la fin de ce chapitre, je dois être capable de décrire tout sur l'agriculture togolaise.* **Introduction** Le Togo, avec sa population estimée à 7 millions d'habitants en 2015, est un pays essentiellement agricole. L'agriculture occupe plus de 60% de la population active et fait vivre près de 80% du population. Ce secteur fournit plus de 20% des recettes d'exportation et contribue en moyenne à 38% du PIB. Il est la principale source de croissance économique du pays. I. **LES ATOUTS DE L'AGRICULTURE TOGOLAISE** **Objectif spécifique :** *A la fin de cette séquence, je dois être capable de décrire les atouts de l'agriculture et la production agricole au Togo.* L'agriculture togolaise bénéficie de plusieurs atouts. **A- Les atouts naturels** Ils sont nombreux : - *Le relief*, peu accidenté, présente de vastes plaines alluviales (plaine de l'Oti et plaine du Mono), intercalées par une dorsale montagneuse, qui sont propices à agriculture. - Le *réseau hydrographique* relativement dense (Oti, Mono et leurs affluents, des cours d'eau côtiers,...) sert à l'irrigation agricole. - Le *climat intertropical* variant de la région Nord (type soudano-sahélien) à la région Sud (type soudano-guinéen) permet la production d'une gamme diversifiée de productions agricoles. - *Les sols* sont variés et moyennement riches. **B- Les atouts humains et sociaux.** - Une main d'œuvre agricole abondante (60% de la population active) - Le développement des équipes d'entraide - Le dynamisme des femmes. **C- Les atouts techniques et scientifiques** - Un début de la mécanisation et de la vulgarisation de la culture attelé - Utilisation des intrants et semences sélectionnées - Pratique de l'irrigation et du drainage (culture du riz à Kovié, Agome Glozou, Kara, Kpelé.) - Création des centres de formation (INFA de Tové, ESA...) et de recherche agronomique. - Subvention des intrants - Accord de crédit aux agriculteurs (ANSAT, FNFI, AGRISEF.) Dans l'ensemble, l'agriculture togolaise est caractérisée par : - Un fort pourcentage d'actifs agricoles, - Une faiblesse des superficies cultivées, - Des rendements faibles, - Un dualisme cultural. II. **LES PRODUCTIONS AGRICOLES ET LES STRUCTURES DE DEVELOPPEMENT AGRICOLES** **Micro objectif :** *Enumérer les deux groupes de produits agricoles.* La diversité agro écologique des sols du Togo permet d'y développer plusieurs types de productions agricoles réparties en deux groupes auxquels il faut ajouter le maraîchage. **A- Les produits vivriers** **Micro objectif :** *citer les produits vivriers.* Ils se composent de céréales, de racines et de tubercules, de fruits et légumineuses. - ***Les céréales*** : Le maïs, le riz, le mil, le sorgho, le fonio - ***Les fruits*** : mangues, bananes, avocats, papayes, oranges, mandarines, pamplemousses, etc... - ***Les légumineuses*** : le haricot, l'arachide, le niébé, le voandzou, le soja... - ***Les produits maraichers ***: la tomate, l'oignon, les épinards (adémè, gboma\...) **B- Les produits industriels** **Micro objectif :** *citer les produits industriels.* Ils sont hérités de la colonisation, une des conséquences de la révolution industrielle du XIXe s. - - - - **Micro objectif :** *définir les structures du développement agricoles au Togo.* Plusieurs structures interviennent dans le développement agricole au Togo. Elles sont placées sous la férule du Ministère en charge de l'Agriculture. On peut citer entre autres : - PASA : Projet d'Appui au Secteur Agricole - PNIASAN : Programme National d'Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle. - ITRA : Institut Togolais de Recherche Agricole. - ICAT : Institut de Conseil et d'Appui Technique dont dépend le CRAFT (Centre de Recherche Agronomique, Forestière au Togo). - ESA : Ecole Supérieure d'Agronomie à l'Université de Lomé. - INFA : Institut National de Formation Agricole à Tové. - ANSAT : Agence Nationale de Sécurité Alimentaire au Togo - NSCT : Nouvelle Société Cotonnière du Togo. - PDRI-Mô : Projet de Développement Rural Intégré de la plaine du Mô - PADAT : Projet d'Appui au Développement Agricole au Togo. III. **LES PROBLEMES DE L'AGRICULTURE TOGOLAISE** **Objectif spécifique :** *A la fin de cette leçon, je dois être capable d'identifier les problèmes de l'agriculture au Togo.* De nombreux problèmes minent l'agriculture togolaise et freinent l'exploitation des potentialités agricoles dont regorge ce pays. Les problèmes suivants expliquent la faible productivité agricole au Togo. A. **Les problèmes naturels** - Les aléas climatiques comme les inondations et la sécheresse. - Les insectes nuisibles et dévastateurs. B. **Les problèmes Techniques** - La petite taille des exploitations, - L'utilisation des outils rudimentaires, - La faible utilisation de l'engrais chimique, - La faible mécanisation agricole, - La faible maîtrise de l'eau aux fins de production, - La non association de l'élevage à l'agriculture. C. **Les problèmes Sociaux et Humains** - La faible organisation des producteurs, - Les difficultés d'accès à la terre notamment pour les femmes et les jeunes, - La pression foncière croissante dans certaines zones et la dégradation conséquente de la fertilité des sols, - Le vieillissement des agriculteurs, conséquence de l'exode massif des jeunes ruraux vers les centres urbains, - Le mode de mise en valeur de terres (fermage, bail, métayage), - Les tabous et les interdits. D. **Les problèmes économiques et financiers** - Le vieillissement des plantations, surtout du café-cacao, - Un fonctionnement des filières d'exportation plus favorable aux commerçants qu'aux producteurs, - L'enclavement des zones rurales, - Le faible taux de transformation des produits agricoles, qui ne permet pas de retenir une partie significative de la valeur ajoutée, - La faiblesse des moyens octroyés à la recherche agricole, - L'incohérence des interventions des partenaires financiers, - La faiblesse du revenu agricole. **Micro objectif :** *Enumérer les solutions aux problèmes agricoles.* Les solutions aux problèmes de l'agriculture sont : - La mise en valeur des Zones d'Aménagement Agricole Planifiées (ZAAP), le développement de la culture attelée et motorisée supportable pour l'environnement, - La maîtrise de l'eau, - L'organisation des foires agricoles, - La redynamisation de la révolution verte par l'introduction de nouvelles variétés de semences et de nouvelles méthodes techniques, - La diffusion de l'information sur les marchés et la stabilisation des prix, - La création d'opportunités pour l'exportation, - La réhabilitation des infrastructures rurales, des routes, - La transformation sur place des produits agricoles, - La création des coopératives agricoles - La collecte, le stockage et la commercialisation de produits agricoles. - La définition d'une nouvelle politique agricole pour assurer l'autosuffisance alimentaire. - La mise en place des instituts de recherches scientifiques, Ces actions permettent de relancer la production agricole, de désenclaver les zones rurales, d'améliorer les revenus agricoles surtout des petits producteurs. **Chapitre II ELEVAGE** **Objectif pédagogique :** *A la fin de ce cours, je dois être capable de décrire l'élevage au Togo.* **Introduction** L'élevage est une activité pratiquée en systèmes extensif, semi-extensif et moderne selon les espèces élevées par les ménages ruraux et les promoteurs professionnels des filières animales (filières bétail, viande/lait, filière avicole). **I- LES ATOUTS DE L'ELEVAGE** - Existence d'une végétation herbeuse - Existence du climat tropical soudanien favorable - Un réseau hydrographique plus ou moins favorable à l'élevage du bétail - Existence des structures de recherche et de formation en élevage (ESA, INFA, ITRA...) - Existence des fermes pilotes (exemple de Kolokopé) - Intervention de l'Etat et de privé dans l'organisation de la transformation des produits **II- LES ESPECES ANIMALES ELEVEES AU TOGO** **Micro objectif :** *citer les espèces animales élevées au Togo.* Au Togo, les espèces animales élevées sont les bovins, les petits ruminants (moutons et chèvres), les porcins, la volaille, les asins (ânes), les équidés (chevaux) et les élevages spéciaux comme les lapins, les aulacodes, les escargots. **III- LES PROBLEMES DE L'ELEVAGE** **A- Les problèmes naturels** - Insuffisance de pâturage et de points d'eau - Conditions écologiques défavorables (excès d'humidité, prolifération d'insectes nuisibles, maladies) **B- Les problèmes techniques et financiers** - Insuffisance de parcs et enclos - Insuffisance de soins et suivis vétérinaires - Faiblesse de rendement - Insuffisance de financement - Insuffisance d'infrastructures et matériels d'élevage. **C- Les problèmes sociaux** - Conflits entre agriculteurs et éleveurs - Les tabous et interdits **IV- LES SOLUTIONS AUX PROBLEMES D'ELEVAGE** - Création des fermes et centres d'élevage - Développement des centres de recherches - Créations des groupements agropastoraux - Financement des activités pastorales **Chapitre III A PECHE** **Objectif pédagogique :** *A la fin de cette leçon, je dois être capable de décrire la pêche au Togo.* **Introduction** Au Togo, la pêche est maritime et continentale. Les productions de ces pêches sont insuffisantes. **I- LES ATOUTS DE LA PECHE** - Existence des cours d'eau (fleuves, rivières, lacs, lagunes) - Existence d'un ministère en charge de la pêche - Existence des structures de formation et de financement du secteur de la pêche - Ouverture du pays sur la façade atlantique **II- LES TYPES DE PECHE AU TOGO** **Micro objectif :** *énumérer les deux types de pêche au Togo.* **A- La pêche artisanale** Elle se fait généralement sur la lagune, en bordure de la mer, dans les fleuves et surtout sur le lac. Elle utilise des techniques archaïques comme le hameçon, la nasse, le piège, et le filet à bord de la pirogue. **B-La pêche industrielle** Elle se fait à l'aide des bateaux de pêche équipés de chambres froides et de filets. On note le développement de la pisciculture **III- - LES PROBLEMES ET LES SOLUTIONS** **A- Les problèmes** **Micro-objectif** : Enumérer les problèmes - Raréfaction des ressources halieutiques - Cherté des équipements et intrants - Manque d'infrastructures appropriés pour le débarquement, la conservation et la transformation des poissons - Difficulté d'accès aux crédits - Manque d'alevins et d'aliments pour les poissons - Manque de structure de formation **B- Les solutions** - Intensification de la production piscicole et appui à la pêche maritime et continentale - Gestion durable des ressources halieutiques - Installation des sites pilotes - Développement de la pisciculture - Création des structures de formation dans le sous-secteur pêche et pisciculture **Chapitre IV L'INDUSTRIE TOGOLAISE** **Objectif pédagogique :** *A la fin de cette séance de cours, je dois être capable de décrire l'industrie togolaise**.*** **Introduction** Le secteur industriel au Togo utilise seulement 15% d'actifs et est en pleine expansion. C'est un secteur d'avenir, vu la qualité et la quantité des gisements que regorge le sous-sol togolais. **I- LES ATOUTS A L'INDUSTRIALISATION** **Micro objectif :** *Identifier les atouts des industries au Togo.* - Hydroélectricité : Barrages de Nangbéto et de Kpimé - Electricité thermique : Centrales thermiques et groupes électrogènes - Energie solaire - Le pétrole offshore - L'uranium Elles sont nombreuses et alimentent les unités industrielles locales ; elles sont aussi exportées : manioc, maïs, mil, sorgho, soja, haricot, coton, arachide, canne à sucre, café, cacao, bois, etc. **II- LES TYPES D'INDUSTRIES AU TOGO** **Micro objectif :** identifier les types d'industries au Togo. Elles sont chargées d'extraire les minerais. - La Société Nouvelle des Phosphates du Togo (SNPT) exploite le phosphate des sites de Hahotoé et de Kpogamé. - Pierre Ornementale et Marbre du Togo (POMAR Togo SA) exploite les gisements de marbre de Nyaulu et de Pagala. - La société MM Mining qui exploite le fer de Bandjeli - Le West African Cement (WACEM) extrait le calcaire de Sikakondji et alimente les deux cimenteries du Togo (WACEM, CIMTOGO) - La NIOTO (Nouvelle Industrie des Oléagineux du Togo), en zone portuaire, productrice d'huile de graine de coton, mais, qui, en souffrance, accumule les déficits, du fait de certains aléas liés à la chute de la production du coton. - La Brasserie du Bénin (BB), à Agoènyivé et à Kara. - La SGMT (Société Générale des Moulins du Togo), en zone portuaire à Lomé - La société Fan Milk, en zone portuaire à Lomé - Sucrerie d'Anié. - La dépendance technologique, avec l'importation des machines et matières premières appropriées, - La vétusté des nombreuses unités de production, avec une forte concentration dans la capitale, - L'obsolescence des voies de communication, - Le faible pouvoir d'achat, - L'insuffisance des matières premières, - Le manque ou insuffisance de capitaux, - L'absence ou l'insuffisance de mains d'œuvre qualifiées, - L'étroitesse du marché intérieur, - La dépendance énergétique, - La mauvaise gestion des entreprises publiques, - La concurrence des produits importés sur les produits locaux, etc. Pour les solutions aux problèmes de l'industrie, il faut : - Etablir un réseau efficace de promotion et d'appui direct au secteur privé en général et au secteur de production en particulier, - Favoriser et encourager les progrès de compétitivité des entreprises, - Intensifier la densification du tissu industriel et la promotion des industries exportatrices, - Etablir et développer une concertation étroite et continue entre l'Etat et les opérateurs économiques, - Privatiser les entreprises publiques, - Encourager la promotion de l'entrepreneuriat par la culture de l'esprit d'entreprises et par la promotion des industries rurales, - Renforcer les capacités techniques et de gestion des promoteurs, - Engager l'industrie sur la voie d'un développement durable (lutte contre la pollution industrielle), - Moderniser le code des investissements, - Etudier le développement à long terme de la Zone franche, - Promouvoir et développer la culture de la qualité dans le secteur industriel. **[Conclusion]** Il faut noter que, malgré le nombre élevé et la diversité des établissements industriels, le secteur industriel demeure modeste pour le moment. **Chapitre V E COMMERCE** **Objectif pédagogique :** *A la fin de ce cours, je dois être capable de décrire le commerce togolais.* **I- Le commerce intérieur** **Objectif spécifique :** *citer les détenteurs des grands magasins de commerce et les types de marchés au Togo.* Longtemps pratiqué par les femmes, le commerce intérieur, aujourd'hui, touche toute la population à des degrés divers. De nos jours, le commerce intérieur togolais est détenu par les Libanais, Syriens, Indiens, Chinois, Nigériens, Nigérians, Maliens, Japonais, Togolais, etc., détenteurs de grands magasins de vente. Il existe quatre catégories de marchés : - Les marchés de première catégorie : les marchés de Lomé, de Vogan, d'Anié, de Kétao, de Cinkassé, de Notsè, etc. Leur influence dépasse les frontières nationales. - Les marchés régionaux : ils reflètent une spécialisation régionale. C'est le cas des marchés d'Aklakou pour les tomates, de Tsévié pour l'huile de palme, d'Agou pour les fruits, de Sotouboua pour les ignames, de Bassar pour les ignames et mil, de Dapaong pour la pintade, arachide et haricot. - Les marchés sous régionaux : ils ont une aire d'influence limitée ; ce sont les marchés de Lèbè, de Kabou, de Siou, etc. - Les marchés de villages. Les principaux produits qui alimentent le commerce togolais sont : les produits locaux tels maïs, mil, igname, fruits, gari, manioc, soja, volaille, petits ruminants, produits maraichers ; les produits importés tels tissus, matières premières, vêtements, friperies, médicaments et machines. **II- Le commerce extérieur** **Objectif spécifique :** *décrire la nature du commerce extérieur au Togo.* Le commerce extérieur se charge spécialement de l'exportation des matières premières locales et de l'importation des produits finis. C'est un sous-secteur très dynamique et se base sur les exportations et sur les importations. Les prix à l'importation sont supérieurs aux prix à l'exportation. La vente à l'exportation subit une chute permanente des prix. C'est ce qui explique le déficit de la balance commerciale du Togo. Les produits exportés sont essentiellement les phosphates, le café, le cacao, les amandes de palme et de karité, l'huile de palme, les céréales, le ciment, le coton, etc. Les produits importés sont les biens de consommation (articles manufacturés, produits alimentaires), les biens d'équipement (machines, produits sidérurgiques, matériels mécaniques, matières premières). Les principaux partenaires commerciaux du Togo sont la France, le Royaume Uni, l'Allemagne, les Pays-Bas, les Etats-Unis d'Amérique, la Chine et les pays africains. **III- PROBLEMES ET SOLUTIONS DU COMMERCE AU TOGO** **Objectif spécifique :** *Enumérer les problèmes et les solutions du commerce au Togo.* - L'étroitesse du marché intérieur, - Le déficit de la balance commerciale, - La fraude ou la falsification des produits, - Le manque de compétitivité des produits, - La détérioration des termes de l'échange, - L'état défectueux des routes, - La faiblesse du pouvoir d'achat, - La mauvaise organisation des commerçants, - La dépendance du Togo vis-à-vis de l'Europe, - La fluctuation des prix des produits de rente togolais sur le marché international, - Le problème d'accès aux financements. - Développement des voies de communication pour faciliter la circulation des produits, - Mise en place d'un programme national d'assistance aux commerçants, - Faire la promotion des produits locaux, - Organiser les commerçants en coopératives, - Rendre les produits locaux plus compétitifs, - Diversification des partenaires internationaux, - Création du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI), - Mise en place de la Politique Nationale de Développement du Commerce, - Mise à disposition des commerçants du Guide de l'Exportateur du Togo. L'application de ces solutions permettra au Togo de développer un commerce plus rayonnant et plus compétitif sur le plan international. **Chapitre VI LE TOURISME** **Objectif pédagogique :** *A la fin de cette séance de cours, je dois être capable de décrire le tourisme au Togo**.*** **Introduction** Le Togo possède un potentiel touristique important et ce secteur constitue l'une des principales sources de recettes en devises du pays. L'activité touristique a progressé en dents de scie depuis les années 90 jusqu'à nos jours. Elle est, toutefois, pourvoyeuse d'emplois. **I- LES ATOUTS DU TOURISME AU TOGO** **Objectif spécifique :** *Enumérer les atouts du tourisme togolais.* Les atouts du tourisme togolais sont divers. - L'ouverture du pays sur une façade maritime, - La présence de réserves et parcs nationaux, - Le développement des infrastructures hôtelières, - La présence des agences de voyage, - L'existence de patrimoines culturels et cultuels (monuments, vestiges, fêtes, cérémonies traditionnelles, forêts sacrées, etc.), - L'existence de curiosités naturelles et humaines (forêts classées, faille d'Alédjo, monts et vallées, parc national de la Kéran, villages Tamberma, la cuesta de Bombouaka, fosse aux lions de Dapaong, etc.) - La présence des voies de communication. Dans toutes les régions, les cultes ancestraux, les initiations, le folklore, les arts fournissent aux touristes une variété de spectacles attrayants. **II- LES PRINCIPAUX SITES TOURISTIQUES REGIONAUX AU TOGO** **Objectif spécifique :** *énumérer les sites touristiques régionaux au Togo.* La région maritime est la plus huppée en sites touristiques au Togo. On note : - La ville de Lomé avec ses plages de sable fin et ses cocotiers, ses monuments, ses forêts sacrées, ses vestiges coloniaux (wharfs, cathédrale, bâtiments, cimetière de la plage, etc.), son grand marché et la rue des arts, son marché aux fétiches à Akodessewa, son musée national, son village artisanal, la place de l'indépendance, le Port Autonome, etc. - L'axe routier sud avec comme villes historiques : - Agbodrafo ou Porto Seguro, ses canons de guerre, ses chaînes d'esclaves, sa maison des esclaves ou WOOD HOME et le puits des enchaînés « Gatovoudo » (patrimoine mondial de l'UNESCO); - Togoville, sa maison royale, ses monuments religieux et culturels, le Lac Togo, sa forêt sacrée ; - Anèho et ses quartiers, sièges de plusieurs divinités, ses manifestations grandioses de Yèkè-Yèkè, son embouchure, son cimetière allemand, ses bâtiments anciens aux diverses architectures, ses maisons royales, - Zébé, deuxième capitale du Togo. On note : - Les hippopotames du barrage de Nangbéto, - La cascade d'Aklowa dans les Monts Fétiches, - Les vestiges de la muraille « Agbogbo » - Les chutes/cascade de Kpimé et la cascade d'Agbatoé à Kuma, - Le château Vial, - Le centre artisanal de Kloto, - Le pic d'Agou. On recense : - Le parc national de Fazao-Malfakassa avec ses éléphants, - La faille d'Alédjo, On recense - La mare aux caïmans de Bapuré, - L'exploitation traditionnelle du fer à Bandjéli et ses hauts fourneaux. - Evala en juillet dans la préfecture de la Kozah - La culture en terrasse en pays kabyè, - Les monts Défalé, - Le parc national de la Kéran, - ''Takienta'' ou châteaux Tamberma en pays Koutammakou (patrimoine mondial de l'UNESCO) On recense : - La cuesta ou la falaise de Bombouaka, - La fosse aux lions, - Le lac aux hippopotames (Mango), - Les grottes de Nano, - Les peintures rupestres de Namoudjoga. **III- LES PROBLEMES ET LES SOLUTIONS DU TOURISME TOGOLAIS** **Micro objectif :** *énumérer les problèmes et les solutions du tourisme togolais.* - Fermeture ou privatisation de certains hôtels de renom, - Réduction de la clientèle touristique, - Cherté du transport aérien, - Manque d'infrastructures hôtelières, - Dégradation des voies de communication menant aux sites, - Mauvais état des sites touristiques, - Insécurité grandissante sur les routes, - Lourdeur des formalités douanières et policières. - Renforcement de la sécurité, - Entretien des sites, - Réduction des formalités douanières et policières, - Entretien et développement des voies de communication menant aux sites, - Redynamisation des infrastructures hôtelières existantes, - Construction de structures d'accueil pour les touristes, - Formation de guides et professionnels du tourisme. THEME I: **ETAT ET NATION : LE TOGO** **Objectif Pédagogique :** A la fin de cette séance, je dois être capable de présenter les fondamentaux de l'Etat togolais **Introduction** Le 27 avril 1960, le TOGO accède à son indépendance. I. **Les symboles du Togo** **Micro objectif** : Identifier les symboles de l'Etat togolais. Les symboles ou emblèmes fondamentaux de l'Etat togolais sont les emblèmes qui le représentent. Le 27 avril 1960, l'Etat togolais s'est choisi ses emblèmes qui sont : A. **Le drapeau** Il est composé de 5 bandes horizontales alternées de couleurs vertes et jaunes. Il porte dans l'angle supérieur gauche une étoile blanche de 5 branches sur un fond carré rouge. Les 5 bandes du drapeau symbolisent le travail, l'action. - Les 3 bandes horizontales vertes représentent la terre, l'agriculture, la nature ; - Les 2 bandes horizontales jaunes symbolisent la foi dans le travail pour le bien être moral et spirituel de notre pays. C'est aussi la richesse de notre sous-sol ; - Le carré rouge : signifie le sang des martyrs, sang versé pour conquérir la liberté, l'indépendance. - L'Etoile blanche : est le symbole de la pureté, de la lumière, de l'union dans l'action et la dignité. B. **L'hymne national : terre de nos aïeux** L'hymne national togolais composé de trois couplets est écrit par Robert Casimir DOSSEH-ANYRON et musicalisé par son frère aîné Alex DOSSEH-ANYRON. Le texte de notre hymne rend un hommage mérité à notre pays et à nos aïeux. Il invite les Togolais à la mobilisation pour la défense de l'intégrité du territoire et pour la sauvegarde de la liberté. Il faut préserver l'unité de notre pays et combattre à tout prix les ennemis intérieurs et extérieurs de la patrie. C. **La devise : Travail-Liberté-Patrie** **- Travail** : c'est par le travail que le citoyen remplit son devoir vis-à-vis de la patrie. **- Liberté :** l'Etat doit tout mettre en œuvre pour garantir cette liberté à tous les citoyens. Ceux-ci aussi de leur côté ont le devoir de rechercher cette liberté. **- Patrie** : c'est la terre de nos aïeux. Il faut donc défendre l'intégrité territoriale même au prix du sacrifice suprême. D. **Les autres emblèmes** - **La fête nationale** : elle est célébrée le 27 avril de chaque année. - **Le sceau de l'Etat** : c'est un grand cachet employé pour rendre un acte authentique - **Les armoiries** : c'est un ensemble de signes, devises et ornements d'un Etat, ayant une valeur reconnue. Les armoiries du Togo sont ainsi constituées : - - **2 jeunes lions** représentent le courage du peuple **II- L'organisation du Togo** **Micro- objectif** : décrire l'organisation et les institutions du Togo **Définition de quelques notions** **La région** : c'est une personne morale de droit public dotée de l'autonomie financière. Elle est composée de plusieurs préfectures. **La préfecture** : c'est une collectivité locale dotée de personnalité morale et d'autonomie financière. Elle est composée de plusieurs cantons. C'est aussi une portion du territoire conçue pour être le cadre géographique d'intervention des services déconcentrés de l'Etat. Elle peut comprendre plusieurs sous-préfectures. **Le canton** : il est constitué d'un ou de plusieurs villages. Il est placé sous l'autorité d'un chef canton. **La commune** : c'est une collectivité locale dotée de personnalité morale et d'autonomie financière. Elle est urbaine ou rurale. A. **Organisation administrative et économique de l'Etat togolais** L'organisation administrative et économique du Togo se présente comme suit : - **La région** : les 5 régions économiques du Togo sont : - La région Maritime, chef-lieu Tsévié - - La région Centrale, chef-lieu Sokodé - - La région des Savanes, chef-lieu Dapaong - **La préfecture** : 39 préfectures - **La commune** : 117 communes - **Le canton** : 394 cantons - **Le village** **C -Quelques institutions du Togo** **Micro objectif** : Citer quelques institutions de l'Etat togolais et leurs fonctions. - **La CNDH** : Commission Nationale des Droits de l'Homme. Elle a pour mission d'assurer la protection et défense de droit de l'homme. - **La Cour constitutionnelle** : C'est la plus haute juridiction de l'Etat en matière constitutionnelle. Sa fonction principale est de veiller au respect des dispositions de la constitution. - **La Cour des comptes** : elle vérifie la régularité des comptes de l'Etat et donne son appréciation sur la gestion ; - **Le conseil économique et social** : il est consulté pour avis sur tout projet de plan ou programme économique et social. - **La HAAC **: Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication. Elle a pour mission de réguler le travail des médias. - **Le HCRRUN **: Haut-Commissariat pour la Réconciliation et le Renforcement de l'Unité Nationale. Sa mission principale est de veiller à la réconciliation nationale. **III- Mode de gestion administrative du Togo** **Objectif spécifique** : A la fin de ce cours, je dois être capable de décrire le mode de gestion administrative du Togo. **Micro objectif** : définir centralisation, déconcentration, décentralisation - **Centralisation** : c'est quand tous les pouvoirs administratifs sont exercés par les organes centraux qui seuls prennent les décisions administratives s'appliquant sur l'ensemble du territoire national. La centralisation alourdit les procédures et allonge les délais, méconnaît les compétences locales, étouffe l'esprit d'initiative et provoque les gaspillages. - **Déconcentration** : consiste à donner compétence pour prendre certaines décisions à des organes qui exercent leurs fonctions dans une circonscription déterminée et qui demeurent soumis à l'autorité hiérarchique des autorités centrales. - **Décentralisation** : elle consiste à donner une certaine autonomie à des collectivités qui s'administrent librement par des conseils élus sous le contrôle du gouvernement. **THEME II : LES DROITS HUMAINS** **Objectif pédagogique :** Identifier les interactions entre ces différents problèmes **Objectif spécifique** : Expliquer les problèmes spécifiques liés aux droits humains **Introduction** Certains problèmes tels que les discriminations, préjugés,..., constituent un frein pour le respect des droits humains. **A- Problèmes liés à la population ** ***-La discrimination*** : c'est lorsqu'il y a inégalité de traitement fondée sur un critère interdit par la loi comme l'origine, le sexe, la race ou un handicap. ***- Le préjugé*** : il consiste à juger quelqu'un à priori, sans chercher à le connaître véritablement. - ***L'ethnocentrisme : c'***est la tendance à privilégier le groupe ethnique auquel on appartient et à en faire le seul modèle de référence. - ***Le tribalisme : c'***est la survalorisation de son identité propre, la négation et le rejet de l'autre. - **Répression politique :** C'est l'oppression politique ou la persécution d'un individu ou groupe d'individus pour des raisons politiques. - **Torture :** Ensemble des traitements inhumains et dégradants infligés à une personne. Elle peut être physique, morale, verbale, psychologique, économique. - **Génocide :** C'est la destruction systématique d\'un groupe humain. **B- Problèmes liés à l'économie** **Micro-objectif : Exposer les problèmes relatifs à l'économie** **Mondialisation de l'économie** La mondialisation (ou globalisation) désigne l\'accélération des mouvements et échanges sur toute la planète. Elle engendre une augmentation des richesses dans les pays riches. A l\'opposé, elle entraine une surexploitation intensive des richesses des pays pauvres et aggrave leur situation de sous-développement. **C- Problèmes liés à l'environnement** **Micro-objectif : Exposer les problèmes relatifs à l'environnement** La dégradation de l'environnement due à la sècheresse, à l'inondation, au déficit en eau, au manque de terre cultivable, à la déforestation peut causer le déplacement des peuples entrainant la violation de leurs droits. **II- LE DROIT HUMANITAIRE, DROIT COMPLEMENTAIRE AUX DROITS DE L'HOMME** A. **Les conventions de Genève de 1949** **Objectif pédagogique** : Expliquer le contenu des conventions **Introduction** **Le Droit Humanitaire International (DHI)** est un ensemble de règles qui pour des raisons humanitaires, cherchent à limiter les effets des conflits armés. Il protège les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats, et restreint les moyens et les méthodes de guerre. Il est né des conventions de Genève. 1. **Les conventions de Genève de 1949** a. **Définition** **Les conventions de Genève** sont des [traités internationaux](https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_(droit_international_public)) fondamentaux dans le domaine du [droit humanitaire](https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_international_humanitaire) international. Elles dictent les règles de conduite à adopter en période de [conflits armés](https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre), et notamment la protection des [civils](https://fr.wikipedia.org/wiki/Civil), des membres de l[\'aide humanitaire](https://fr.wikipedia.org/wiki/Aide_humanitaire), des [blessés](https://fr.wikipedia.org/wiki/Blessure) ou encore, des [prisonniers de guerre](https://fr.wikipedia.org/wiki/Prisonnier_de_guerre) et leurs biens. b. **Les conventions et leurs contenus** La première convention de Genève a eu lieu le 22 Août 1864. Elle a été initiée par le suisse Henry DUNANT révolté par le triste sort des blessés après la bataille de Solferino en 1859. Son but était d'améliorer le sort des blessés sur le champ de bataille. Après la 2ème guerre mondiale, 4 conventions vont être signées à Genève en 1949. Ces 4 conventions sont : - **La première convention de Genève de 1949** La première Convention de Genève protège les soldats blessés ou malades sur terre en temps de guerre. - **La deuxième convention de Genève de 1949** Les textes de cette convention portent sur le sort des blessés, des malades et des naufragés des forces armées sur mer. - **La troisième convention de Genève de 1949** Elle est relative au traitement des prisonniers de guerre. Le terme ''prisonnier de guerre'' est défini dans cette convention comme « un combattant qui a été capturé » elle permet au CICR de rendre visite à tous les camps de prisonniers de guerre ; interdit la torture ; fixe les obligations sanitaires de l'hygiène et de la nourriture et le respect de la religion des prisonniers - **La quatrième convention de Genève de 1949** Elle est relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre. B. **L'action humanitaire** **Objectif pédagogique** : Décrire le CICR **Introduction** L'action Humanitaire est la mise en application du Droit humanitaire international. Le CICR en est le garant et est aidé par le HCR. 1. **Présentation du CICR** C'est le Comité International de la Croix-Rouge. Il est créé en 1863 par le suisse Henry DUNANT. C'est donc tout naturellement qu''il a son siège à Genève. Il dispose d'une présence permanente dans plus de soixante pays et travaille dans près de 80 pays. Son président actuel est Peter MAURER. Son emblème est une croix rouge sur fond blanc. 2. **L'action humanitaire du CICR** La mission du CICR est exclusivement humanitaire. Il possède un statut neutre et indépendant. Il intervient dans les situations de conflit armé ou de troubles internes et a pour vocation de diminuer les souffrances des victimes de ces violences, sans distinction d'appartenance politique, ethnique, religieuse ou sociale. 3. **Les sept principes du CICR** Les actions du mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont cadrées par sept principes qui sont : humanité, impartialité, neutralité, indépendance, bénévolat, unité et universalité. 4. **HCR** Créé le 14 décembre 1950, le HCR (Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés) est un programme de l'ONU qui a pour principale mission de sauvegarder les droits et le bien-être des réfugiés. C. **L'implication des enfants dans les conflits armés** **Objectif pédagogique** : Expliquer les méfaits de l'implication des enfants dans les conflits armés 1. **Généralités** L'un des phénomènes auquel nous faisons face surtout en période de guerre est celui des \"enfants soldats". Ces enfants impliqués dans les conflits armés font partie des organisations armées avec diverses fonctions telles que : combattants, porteurs, cuisiniers, messagers etc. 2. **Les méfaits de l'implication des enfants dans les conflits armés** L'enrôlement des enfants dans les conflits armés a des conséquences sociales et psychologiques graves telles que : \*La perte de leur enfance (aucune chance d'être éduqués et de grandir normalement). \*les risques de blessures, les mutilations et la mort ; \*les traumatismes psychologiques ; \* la malnutrition ou la sous- alimentation ; \*les risques d'abus de drogues et d'alcool ; \*Les risques de maladies sexuellement transmissibles notamment le SIDA et les grossesses non désirées. **THEME III DEMOCRATIE GENRE ET DEVELOPPEMENT :** **Objectif pédagogique :** Participer à un débat démocratique I. **Le débat démocratique à l'école** A. **La diversité d'opinion dans un débat démocratique** **Une opinion** est un jugement qu'on se forme ou qu'on adopte sur un sujet ou sur une personne ; c'est une conviction personnelle plus ou moins fondée. C'est aussi la manière de penser une doctrine ou une croyance. Ainsi, là où débattent plusieurs personnes autour d'un problème, parle-t-on de diversité d'opinion. A l'école, le débat peut tourner autour de plusieurs situations ou problèmes suivants : Ex : - Comment maintenir la classe propre ? - L'organisation de l'équipe de football de la classe ; Plusieurs points de vue seront émis autour du problème qui fait l'objet d'un débat. Il faut cependant, une entente devant cette diversité d'opinions. B. **Les compromis** **majeurs dans un débat démocratique** **Le compromis** c'est l'accord dans lequel on se fait des concessions mutuelles. Malgré la diversité d'opinion les élèves doivent s'entendre sur un point que chacun se doit de respecter. Le débat en classe ou au sein de l'établissement est un débat d'apprentissage de la démocratie. **II- La gestion du patrimoine** **Objectif pédagogique :** Prendre soin du patrimoine de l'établissement **Le patrimoine de l'établissement** est l'ensemble des biens meubles, des immeubles et du contenu du domaine de l'école. La gestion est l'affaire de toute la communauté scolaire. A. **Les différentes sortes de patrimoine** **Micro objectif** : Identifier le patrimoine de l'établissement Parler du patrimoine de l'école, c'est faire l'inventaire de tout ce qui appartient à l'établissement. Il s'agit du domaine des archives, des crédits de fonctionnement ou fonds de COGERES et de l'APE, etc. Le domaine de l'école est l'aire prévue pour accueillir toutes les infrastructures d'un établissement scolaire : bâtiments, cour, toilettes, aires de jeux etc. - L'immobilier : les bâtiments scolaires, les toilettes, les aires de jeux, etc. - Le mobilier est composé des bancs, des tables, des chaises. - Le matériel comprend le matériel du bureau, outils et instruments de géométrie et le matériel de sport - Les registres et documents sont d'ordre administratif, d'ordre pédagogique et d'ordre financier. Le patrimoine de l'école doit servir d'intérêt général et mérite d'être protégé. B. **La gestion de la chose publique** **Micro objectif** : Prendre soin du patrimoine Le patrimoine de l'établissement est une chose publique qui doit être bien gérée pour les générations présentes et futures. Chaque acteur doit donc jouer sa partition. (Le chef d'établissement, les élèves etc.) pour l'entretien du patrimoine mobilier ou immobilier. L'eau et l'électricité doivent être utilisées rationnellement pour éviter le gaspillage. Une bonne gestion des ressources financières est également très importante afin d'éviter le gaspillage et les malversations financières. **THEME 4 : PLAIDOYER POUR LA SANTE SEXUELLE, LES DROITS ET L'EGALITE GENRE** **S'ENGAGER EN FAVEUR DE LA SANTE SEXUELLE, LES DROITS ET L'EGALITE DU GENRE** **I- processus du plaidoyer** **Objectif spécifique :** Présenter les différents exemples de plaidoyer en faveur de la santé sexuelle et de l'égalité de genre 1. a. **Définition** **Un plaidoyer** est un acte ou un processus par lequel on soutient une cause ou un thème. **b) Rôle** Un plaidoyer sert à influencer les gens, les politiques, les structures et les systèmes afin d'apporter un changement. **2-Les différentes approches du plaidoyer** - **L'approche négative** : elle consiste à réfuter toute proposition des pouvoirs publics ou autres parties prenantes sans proposer d'alternative - **L'approche réactive** : elle consiste à ne pas faire de propositions ni prendre des initiatives mais d'attendre les propositions des autres (gouvernements, partis politiques, autres centres de décisions) et ensuite réagir. - **L'approche proactive** : elle consiste à identifier le problème qui se pose à notre environnement sur lequel vous avez le souhait et/ou la responsabilité, de l'analyser, de lui trouver des solutions et les proposer aux parties concernées. 2. **Exemples de plaidoyer en faveur de la santé sexuelle, des droits et de l'égalité genre.** - Une personne peut encourager un parent à embaucher, s'il est employeur, des personnes séropositives. - On peut accepter ouvertement les membres de sa famille dont la sexualité n'est pas conforme à la norme sociale. - On peut arrêter de dénigrer ou de ridiculiser les personnes qui sont différentes de nous. On peut s'opposer à ceux qui le font. - On peut se joindre aux campagnes nationales pour la justice et l'égalité. - Etc. **II- Projets d'apprentissage pratique** **Objectif spécifique** : Présenter le projet d'apprentissage. **A-Définition** Le projet d'apprentissage se réfère à une approche stratégique ou méthode pédagogique permettant aux apprenants d'identifier, de formuler leurs propres problèmes et de développer un savoir applicable **B- Les étapes d'un projet d'apprentissage** Les étapes d'un projet d'apprentissage sont multiples. Il s'agit de : - Identifier un problème qui vous tient à cœur : Il faut identifier un problème qui affecte un de vos proches amis ou parent ou connaissance - Rechercher et analyser l'information disponible sur le sujet et identifier toutes les sources d'information en faisant des recherches afin de pouvoir trouver les sujets traités en rapport avec le problème identifié - Se fixer des objectifs à court et à moyen terme tout en faisant preuve d'imagination dans le réalisme en changeant son comportement, son entourage à travers les sensibilisations et la vulgarisation liées des informations aux problèmes identifiés Chercher un Mentor capable de vous soutenir à travers les conseils - Trouver des partenaires ou une organisation capable de vous soutenir - Chercher à atteindre le public visé - Réfléchir aux actions possibles et susceptibles de faire changer les choses sans oublier le meilleur moyen d'atteindre le public à travers les articles, les journaux, les sensibilisations, les spectacles pour divulguer les informations - Discuter, étudier et comparer toutes les actions possibles pour élaborer des plans d'action afin d'atteindre un maximum de public - Considérer les obstacles que vous risquez de rencontrer dans votre communauté qui pourront empêcher l'évolution du projet de sensibilisation - Eviter que ses actions causent des préjudices à autrui - - Identifier vos opposants et préparer vous à les contrer de manière juste et honnête - Finaliser votre plan d'action - Identifier et rassembler les ressources humaines et nécessaires à la réalisation de votre plan en regroupant les personnes, l'argent et équipement nécessaire - Réaliser votre plan d'action **THEME V : CULTURE DE LA PAIX ET GESTION DES CONFLITS:** **I- GENOCIDE ET VIOLENCE DE MASSE** **A- Definition des concepts** **Objectif spécifique: Définir les concepts liés aux conflits identitaires** - **Conflit identitaire** : c'est un conflit qui est lié à une entité raciale, ethnique ou religieuse. - **Génocide** : c'est la destruction systématique d'une ethnie ou d'un peuple (meurtre des membres du groupe, atteinte grave à leur intégrité physique ou mentale, ex du Rwanda) - **Crime de guerre** : ce sont les violations des lois et coutumes de la guerre. - **Crime contre l'humanité** : c'est une infraction criminelle commise contre une population civile avant ou pendant la guerre. **B- Causes, manifestations et conséquences des conflits identitaires, des génocides, crimes de guerre et crimes contre l''humanité** **Objectif spécifique :** expliquer les causes, les manifestations et les conséquences des conflits identitaires [1-] **Les causes** Elles peuvent être : - Economiques : pauvreté, problème d'accès à la terre.... - Politico-idéologiques : culture de l'impunité, instabilité politique.. - Religieuses : profanations - Raciales : rappel des haines ancestrales - Ethniques : discrimination ethnique **2- Les manifestations** Elles sont multiples : assassinats, dévastations, exterminations, réduction en esclavage et violation du droit des pays où ces actes sont perpétrés... **3-Les conséquences** - Au niveau humain : pertes en vies humaines, féminisation de la population - Au niveau économique et financier : importants dégâts matériels - Traumatisme moral. **II- PREVENTION DES CONFLITS IDENTITAIRES, DES GENOCIDES, CRIMES DE GUERRE ET CRIMES CONTRE L'HUMANITE ET PROMOTION DE LA PAIX** **Objectif spécifique** : identifier les moyens de prévention des conflits identitaires. **A- Tolérance ethnique, raciale et religieuse.** **La tolérance** est l'aptitude d'un individu à supporter l'autre. Elle nécessite donc l\'ouverture d'esprit et la communication avec l'autre. **B- Moyens traditionnels et modernes de prévention des conflits** - Moyens traditionnels : dialogue, collaboration, négociation et médiation - Moyens modernes : tribunaux spéciaux (CPI pour Rwanda, pour l'Ex-Yougoslavie) et cours pénales nationales et internationales (CPI et CIJ). 1. **L'ONU et la prévention des violences de masse et des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité** Le rôle primordial de l'ONU est de prévenir les conflits dans le monde 2. a. **Création** Le 17 Juillet 1998, dans le cadre d'une conférence réunie à Rome sous l'égide des Nations Unies, 120 des Etats présents adoptent le traité de création de la CPI : c'est le statut de Rome. Au 1er Juillet 2002, la CPI naît. b. **Rôles** Juger et punir les auteurs des crimes, dissuader les futurs criminels, stimuler la résolution des conflits. Son siège est à la Haye en Hollande. c. **Objectifs** - Maintenir la paix dans les pays et communautés en guerre dans le monde ; - Maintenir l'ordre public international ; - Prévenir les conflits ; - Veiller au respect des droits de l'Homme en période normale ou en période de guerre d. **Portée** Elle a vocation à l'universalité c'est-à-dire elle peut juger les crimes commis sur le territoire de n'importe quel pays ayant ratifié le statut de Rome. N.B : La cour pénale internationale n'est pas compétente pour juger les différends entre Etats. Elle peut être saisie par un Etat, le Procureur de la CPI ou le conseil de sécurité de l'ONU. **THEME VI : DEVELOPPEMENT DURABLE, SANTE ET BIEN-ETRE : LUTTE CONTRE LA PAUVRETE** I. **La formation professionnelle, un moyen efficace de lutte contre la pauvreté** **Objectif pédagogique : Décrire les moyens de lutte contre la pauvreté** A. **Droit au travail, droit à un niveau de vie suffisant.** **Micro objectif : Être capable de citer les droits socio-économiques** Parmi les droits socio-économiques de l'homme, on peut citer le droit au travail et le droit à des conditions de travail justes et favorables (droit au repos, aux loisirs et droit à un niveau de vie suffisant). L'Etat doit pouvoir offrir le travail à tous dans les meilleures conditions (salaires équitables, congés, limitations des horaires, indemnité de fin d'emploi : article 37 de la constitution de la IVᵉ République Togolaise). B. **La politique nationale dans le secteur de la formation professionnelle** **Micro objectif : Citer les structures de formation** L'Etat pour vulgariser la formation professionnelle dans diverses filières a créé des lycées techniques, des centres et des Universités de formations professionnelles : **INFA** (Institut National de Formation Agricole) de Tové, **ENSI** (Ecole Nationale des Sciences de l'Ingénierie), **ESA** (Ecole Supérieure d'Agronomie) à l'université de Lomé**, EAM** (Ecole des Assistants Médicaux),... des centres d'apprentissage... Il a formalisé la formation des artisans par le **CFA** (Certificat de Fin d'Apprentissage). C. **La politique nationale en matière d'emploi et du travail** Pour la promotion de l'emploi au Togo, l'Etat a mis en place des mesures législatives et a créé des structures d'emploi des jeunes. Sur le plan législatif, on note : - La politique nationale de l'emploi en septembre pour lutter contre la pauvreté, le chômage et le sous-emploi, le gouvernement a adopté en 2012 le document cadre de la politique nationale de l'emploi. - On note aussi la mise en place de la stratégie de croissance accélérée et de promotion de l'emploi (SCAPE). **.** L'ANPE (Agence Nationale de la Promotion de l'Emploi) **.** L'ANVT (Agence Nationale de Volontariat au Togo). Elle s'occupe de la politique d'insertion des jeunes. D. **Les conditions d'accès à la formation professionnelle et à l'emploi** Micro objectif : citer les conditions d'accès à la formation professionnelle Pour avoir accès à une formation professionnelle, il faut réunir les conditions exigées : l'âge, le niveau, les pièces... Pour avoir accès à l'emploi, il faut avoir le profil exigé (diplôme, âge, expérience professionnelle...) et réussir au concours de recrutement. **II- L'entreprenariat** **Objectif spécifique** : énumérez les conditions de création d'une entreprise **A- Notion d'entreprenariat** **Entreprenariat** : c'est l'esprit d'initiative, de créativité ; c'est le fait de créer sa propre entreprise. **B- Les étapes de création d'une entreprise privée** Micro objectif : citer les étapes de création d'une entreprise \- Elaborer un projet \- Soumettre ce projet aux spécialistes qui l'étudient pour sa possible réalisation \- Si le projet est fiable, il est ensuite soumis aux institutions qui peuvent financer sa réalisation \- Le jeune entrepreneur est soumis à des formations de renforcement de capacité. -Dans la phase de l'action concrète, il est suivi par un " mentor " (une personne de confiance expérimentée dans l'entreprenariat qui permet d'éviter aux jeunes entrepreneurs certaines erreurs) **III- Emploi et migration** **Objectif pédagogique : citer les structures de jouissance de droit au travail et les pièces exigibles pour l'emploi** A. **La politique nationale de l'emploi :** Pour permettre aux Togolais de jouir de leur droit au travail, certaines structures ont été mises en place : \- Le ministère de la fonction publique \- Le ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale \- La direction de l'emploi des jeunes \- Le ministère du développement à la base, de l'artisanat et de l'emploi les jeunes - L'Agence Nationale pour le Volontariat au Togo. - L'ANPE (Agence Nationale Pour l'Emploi). B. **Les métiers et leurs exigences** Pour exercer un métier, il faut connaitre les pièces exigibles qui sont : - - - C. Micro objectif : cerner l'inadéquation entre formation et emploi L'inadéquation entre formation et emploi : la formation reçue ne cadre pas avec l'emploi sollicité. On note aussi le non existence des services correspondant aux formations reçues. 1. **Les causes** Micro objectif : Citer les causes de l'inadéquation entre formation et emploi - Des formations trop théoriques (pas de pratique, de stages pendant les formations) - Formations et les industries, services d'emploi - 2. **Les conséquences** Micro objectif : citer les conséquences de l'inadéquation entre formation et emploi - - D. **Les migrations, avantages et inconvénients** - Migrations : ce sont des déplacements massifs d'individus vers l'extérieur à la recherche d'emploi et du bien-être - Les avantages : opportunité d'emploi ; opportunité de faire d'autres formations adaptées ; contribution financière, matérielle au développement de leurs familles et de leurs pays d'origine - Les inconvénients : problèmes d'insertion pour certains, problèmes d'emploi, de xénophobie. **THEME VII : CATASTROPHES NATURELLES : PREVENTION ET GESTION DES CATASTROPHES NATURELLES** I. **Les types et systèmes d'alerte** **Objectif spécifique : identifier les types d'alertes et les systèmes d'alerte au Togo** A. **Les types d'alertes aux catastrophes naturelles** Il existe deux types d'alerte aux catastrophes naturelles : **1- Le type d'alerte à court terme** Elle est émise par le service national de la météorologie à travers les médias (Radio, Télévision, Internet). 2- **Le type d'alerte à long terme** Elle est émise par les structures étatiques et de société civile (Associations, ONG, Réseaux...). Ce type d'alerte se fait à travers la formation, l'information et la sensibilisation aux populations sur les risques de catastrophes naturelles. B. **Le système d'alerte aux catastrophes** Le système d'alerte comprend quatre (4) éléments : - La connaissance des risques encourus ; - Le suivi technique et le service d'alerte ; - La diffusion d'alertes compréhensibles à l'intention des personnes menacées ; - La sensibilisation du public et la préparation à l'action. **II- Les bonnes pratiques en matière de gestion et de prévention des catastrophes naturelles** **Objectif spécifique :** Décrire les bonnes pratiques en matière de gestion et de prévention des catastrophes naturelles **A- Les bonnes pratiques en matière de prévention et de gestion des catastrophes -- naturelles** Les bonnes pratiques en matière de prévention et de gestion des catastrophes naturelles reposent sur des critères suivants : - L'appropriation des pratiques et des mesures d'intervention par les parties prenantes ; - L'existence de statistiques et informations solides à l'appui ; - La participation de toutes les parties prenantes concernées par la réduction des risques. **B- Les bonnes pratiques en matière de prévention et de gestion des catastrophes naturelles au Togo** Au Togo, les bonnes pratiques dans la prévention et de la gestion des catastrophes naturelles reposent sur le travail d'éducation et de sensibilisation de la population. Les citoyens togolais doivent cesser de construire dans les zones inondables, de jeter des ordures dans les caniveaux et de couper anarchiquement les arbres.