Fondements Historiques et Philosophiques de la Psychologie PDF
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Ce document résume les fondements historiques et philosophiques de la psychologie, en se concentrant sur différents aspects des théories, des idées, et du développement de cette discipline. On y trouve également un aperçu des conceptions de l'âme dans les premières civilisations, ainsi qu'une importante analyse de l'étude de l'histoire, des courants dominants et de l'épistémologie.
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FONDEMENTS HISTORIQUES ET PHILOSOPHIQUES DE LA PSYCHOLOGIE : Examen : QCM donc un examen en janvier sur Q1 dispensatoire et un examen en juin avec matière de Q2 l) LE PROBLEME DE L’AME : LES DISCOURS ET LES TRAITEMENTS : CHAPITRE 1 : → Test guimauve : (Unif. Standford, 1972) (- question de la concen...
FONDEMENTS HISTORIQUES ET PHILOSOPHIQUES DE LA PSYCHOLOGIE : Examen : QCM donc un examen en janvier sur Q1 dispensatoire et un examen en juin avec matière de Q2 l) LE PROBLEME DE L’AME : LES DISCOURS ET LES TRAITEMENTS : CHAPITRE 1 : → Test guimauve : (Unif. Standford, 1972) (- question de la concentration) - Conclu expérience : 1) Test Walter Mischel dans la nursery school, Stanford entre 1967 et 1973 2) Dans expériences de Stanford, 75 % des enfants de 3 à 5 ans ne résistent pas à la tentation d’une récompense immédiate d’une guimauve plutôt qu’attendre 15 minutes pour en avoir 2 3) Ceux sachant attendre ont de meilleurs résultats à l’unif, meilleurs revenus, etc. mais difficile de prédire l’avenir avec un simple test de résistance à la frustration → Fondements histo et philo de la psycho : - Encyclopédie de la psychologie, Epistémologie, Histoire de la philo : - Perspective historique et perspective épistémologique : volonté d’inscrire la psychologie dans le champ de la science et dans l’héritage des lumières (= projet encyclopédique) (ici concentrée sur la pensée occidentale) →Le temps géologique : Comparaison histoire humaine/cosmique : différence d’échelle -> histoire de la terre (4,3 Ga) rapportée à la durée d’une année : => exemples : - les premiers organismes vivants apparaissent au printemps, (3.5Ga) (…) - ils deviennent australopithèques le lendemain 31 décembre à 14h00 ,(4Ma) - ils seront Sapiens vers 23h00 (0.5 – 0.2 Ma) - Et l’histoire que nous racontons occupe les 75 dernières secondes avt minuit !! 1) INTRODUCTION : → HISTOIRE : - Culture générale, moyen pour expliquer : c’est comme ‘’intro à la psycho’’ - ligne du tps ? : ligne du tps faite vers le haut parce que progrès au cours du temps, nvlles avancées qui périment celles d’avt mais si on pense comme ça, pas d’intérêt pour le passé (=le passé est dépassé pour certains) - une spirale ? tps est une spirale, cycle : tps d’une logique durable et renouvelable ; l’histoire se répète - histoire = transformation culturelle de l’écoulement du temps naturel - histoire = construction : ce qu’on raconte - question de l’histoire importante pour psys car intérêt pr histoire des personnes, familles, etc. - l’histoire (de la philo et la psycho) écrite par vainqueurs des luttes qui agitent la pensée (occidentale), il y a des courants dominants et dominés - question de la périodisation intéressante pcq pratique mais pas la plus intéressante - d’abord se poser la question (surtout en philosophie) : se rappeler quelle est la question que le philosophe se pose ? (Avant d’avoir les réponses) →PHILOSOPHIE : - c’est se poser des questions essentielles, compliquées (ex : pq il y a qqch plutôt que rien ? etc.). L’enseignement de la philo devrait etre l’enseignement des questions et de la manière de répondre à ces questions -Pour Kant, philosophie se résume en 4 questions fondamentales : 1) Que puis-je connaitre ? (Théorie de la connaissance, épistémologie, cmt déterminer le vrai, le valide, etc.) → philo = recherche de la vérité (Platon) ; méthode pour conduire sa pensée de manière juste (ex : Descartes) ; importance pensée critique (ex : Socrate) 2) Que dois-je faire ? (Cmt déterminer le juste, le bien, le mal, cmt vivre ensemble, politique éthico morale) → rechercher bonheur, plaisir (ex : hédonisme) ; rechercher l’accomplissement dans une œuvre (ex : Nietzsche) ; rechercher à être juste et moral (ex : Kant) ; la philo politique (Rousseau, Marx) 3) Que m’est-il permis d’espérer ? (Perspectives métaphysiques et projet existentiel) → implique par exemple une réponse religieuse pour perspectives métaphysiques 4) Qu’est-ce que l’homme ? Anthropologie (discours, réflexion générale sur l’homme) intégrant les points de vue précédents ; penser l’homme dans sa spécificité : doté d’une âme, désirs, de raison, de langage, etc. →MODE D’EMPLOI COURS : ANTIQUIT MOYEN RENAISSA AGE LES EPOQUE POST E AGE NCE CLASSIQ LUMIERE MODERNE MODERNI UE S SME Que Théorie Scholastiq Empirisme Doute Criticism Phénoménol Linguistic puis-je des ue ; cartésie e ogie turn savoir ? simulacres naissance n kantien - science réminiscen ce ; Logique Que Hédonism / / Déisme Impérati Généalogie Individuali dois-je e (vie - f de la morale sme faire ? bonne) théisme catégori que Que / Métaphysi La source Le Le / Le monde puis-je que du contrat progrès désenchan espérer pouvoir social scientifiq té ? ue Qu’est- Le corps et / / La L’inné et L’évolution ; Le langage ce que l’esprit raison ; l’acquis le travail ; la et la l’homm le désir culture pensée e? 2) COMMENTAIRES SUR EPISTEMOLOGIE : →Déf : autoréflexion sur le fonctionnement du cerveau et comment acquérir la connaissance vraie, prouvée scientifiquement, qui a de la valeur + étymologie => DONC on va chercher à : - sortir du relativisme cognitif qui nous fait croire que toutes les idées se valent (hiérarchie entre elles en réalité) - appliquer ces réflexions aux domaines de la psycho pour être un praticien critique dans sa manière d’aborder les théories et pratiques de son champ disciplinaire - produire et construire du savoir de manière la + valide possible → étude IFOP qui montre que encore bcp de gens croient aux théories du complot (France) (2018) + étude IFOP 2023 : => méthode et échantillon : - méthode quotas avc critères démographiques, socio culturels, professionnels, géographiques (ce qui fait une bonne enquête) MAIS enquête est auto administrée (en ligne) du coup moins fiable => résultats : jeunes perçoivent moins positivement bienfaits de la science que y a 50 ans ; l’adhésion des ‘’vérités alternatives’’ +- présentes chez jeunes (par rapport aux diff théories du complot) → svt sur réseaux (tiktok) - plus de 2/3 des jeunes croient à au moins une de ces contre-vérités scientifiques - bcp de jeunes croient à l’astrologie plus qu’avt et pensent que c’est une sciences réelle - la croyance dans les para-sciences chez majorité des jeunes (voyantes, sorcellerie, etc.), le degré de croyance des superstitions augmente aussi en 20 ans - usage massif des réseaux pour s’informer chez jeunes ; confiance envers influenceurs et en ce qu’ils disent pcq populaires →Cet excursus épistémologique montre que réflexion épistémologique est urgente : Cette question de savoir comment constituer la valeur d’un savoir, d’une connaissance ; cmt démarquer un propos lié à une opinion/croyance d’un savoir travaillé par la méthode scientifique et par une confrontation au réel. Cette question sera tjrs présente. →LES PREMIERES CIVILISATIONS : - GRECE ANTIQUE : humanité existe sur terre depuis +/- 1 500 000 ans ; premières tombes au Proche-Orient vers 100 000 ans ; trépanation de cranes (12 000 ans) ; sédentarisation et agriculture en Europe datant de 6000 à 4500 ans ; construction pyramides datant de 2550 ans ; civilisation mésopotamienne et le code d’Hammurabi datant de 1740 ans ; PREMIERES REFLEXIONS SUR L’AME DANS L’ANIMISME - BABYLONE : Médecins laïques et prêtres médecins avec connaissances phytopharmaceutiques : pratiques magiques, astrologiques et religieuses + code Hammurabi (18e siècle acn) : contient 282 articles (loi du talion) ? codification des relations médecin/patient - EGYPTE : Médecine égyptienne, papyrus en témoignent (Ebers, 1500 avant JC + Smith 3000 avant JC ). Ils ont connaissance du cerveau comme organe des fonctions mentales, rituels pour chasser les mauvais esprits (utilisation talismans), ils connaissent et décrivent l’hystérie avec une étiologie vaginale (pensaient que hystérie venait de l’utérus) - HEBREUX : Maladie et folie = châtiments divins (passages bibles où Dieu fait ‘’peur’’) ; bonnes connaissances anatomiques MAIS ignorance du rôle du cerveau → pour eux : organe de l’âme = cœur. Bible : descriptions mélancolie (maladie roi Saul) ; état psychotique particulier (lycanthropie Nabuchodonosor, se prenait pour un loup) ; à Jérusalem : lieu pour les malades mentaux – PERSE : 6e siècle acn : Zarathoustra enseigne dualisme conflictuel entre le corps et l’âme (manifestations de folie en fait partie). Existence d’une médecine ‘’par la parole’’. – EXTREME ORIENT → INDE : Contacts entre civilisation indienne et Grèce antique (gymnosophistes → réf nudité). Le réel est le résultat d’une dynamique entre vie et mort (Shiva et Vishnu) Bouddhisme invite à renoncer au monde ; recherche nirvana (indifférence aux passions et attention sur souvenirs → comparaison avc psychanalyse) CHAPITRE 2 : L’ANTIQUITE GRECO ROMAINE : 1)Quelques repères historiques : →Antiquité grecque = période très longue, divisé en 4 périodes (ou 3) : =>La Grèce mycénienne (-1700 à -1050) = monde grec dominé par Achéens (arrivés en Grèce à partir de -2000), époque racontée par les poèmes homériques (Illiade, odyssée), culture influencée par la Crête minoenne =>La Grèce archaïque (-1050 à -508) = Grèce organisée en cités indépendantes dont Sparte, Athènes =>La Grèce classique (-508 à -338) = réformes démocratiques en -508 -> Athènes exerce une hégémonie (domination souveraine)politique et culturelle sur toute la Grèce =>La Grèce hellénistique (-338 à -30) = Alexandre le Grand conquiert l’empire Perse => civilisations de Grèce et de l’Orient se mêlent donc naissance de la « civilisation hellénistique », entre -150 et -30 -> toutes les régions passent sous domination romaines =>Apogée empire Romain sous règne de Trajan (98-117 ap J-C) => 312 : conversion de Constantin + 391 : Théodose impose christianisme comme religion d’état + 395 : division empire romain en Orient (1453) et Occident (476) -RELIRE SLIDE 5, pas étudier + GEOGRAPHIE DU MONDE GREC (détails mais j’ai plus) 2)Les cures philosophiques : → Sur question de « Psukè » parfois difficile de comprendre mentalité grecque car 2 millénaires de christianisme permettent difficilement d’accéder à une partie de la pensée grecque matérialiste et moniste (>< idéaliste/dualiste), divers courants traversent cette société →Chez Homère -> la « psukè » = souffle vital qui s’échappe du corps au moment du décès et on comprend +- ce que c’est car renvoi à une conception religieuse de l’âme →Psukè = aussi papillon, conception de l’âme ne s’accompagne pas d’une célébration de la vie post- mortem. Vraie vie = ici, valorisée par héroïsme : il faut laisser le souvenir de ses exploits/son habilité/son courage, son sens de la communauté et de la justice (voir héros de l’Illiade, Odyssée) →Pendant la période archaïque, alors qu’une partie de la pensée commence à devenir rationnelle, la conception mystique va se retrouver dans des pratiques de cultes secrets : Dionysos, Déméter, Orphée, Eleusis, … →Cérémonies secrètes et nocturnes = pratique de la trans (musiques), ivresse, hystérie, licence sexuelle →dans certaines pratiques -> idée d’un désaccord entre âme et corps, « Secte » des Orphiques (milieu 6ème siècle) va organiser et répandre ces pratiques →Dualisme pose la question de savoir comme se libérer du corps -> la réponse est dans l’ascèse purificatrice (atteindre moralité et spiritualité parfaite) qui fuit les plaisirs du corps et de la vie terrestre => cette conception change tout par rapport à Homère car la mort devient une libération d’une âme conçue comme individuelle => ça pose avec plus d’acuité la question de l’émergence de la « psycho - logie » -> autre manière d’aborder cette question chez les philosophes, ça commence par les IONIENS = naturalistes (phusis) →Être Philosophe = style de vie, pas métier et pas une pratique intellectuelle, théorique →Enjeu général de la philosophie antique = apprendre à bien vivre (ne pas craindre la mort) →Philosophie = en même temps une mathématique, esthétique, anthropologie, sociologie, morale, physique, cosmologie, psychologie, médecine,… →Les présocratiques (7ème au 5ème siècle av J-C) pensent le monde de manière globale à partir d’éléments naturels >< explication mythologique : 1)Thalès de Milet (-625/ -547) = Mathématicien, il pense que monde est traversé par un principe d’unité (phusis) => l’eau 2)Anaximandre de Milet (-610/-546) = univers => composé de 4 éléments (feu/eau/terre/air) et 4 propriétés (chaud/froid/sec/humide), il y a une pluralité des mondes et un déterminisme lié à la matière, utilise concept d’apeiron = « infini » pour désigner le principe originel comme éternel retour et comme source éternellement jaillissante 3)Anaxagore (-500/-428) = pense qu’il y a un Noûs (esprit ou intelligence organisatrice), fine substance de pensée qui organise la matière et l’être, un précurseur de la pensée matérialiste atomique = « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau » (processus d’assemblage et de séparation) 4)Empédocle (-490/-435) = Philosophe mystique, reprend la théorie des 4 éléments pour expliquer le monde, ces éléments sont mis en mouvements par l’amour et la haine, les rapports entre ces éléments expliquent la santé et la maladie 5)Héraclite (+/- 544/ + /-480) = feu => principe premier, « conflit = père de toutes choses », il n’y a pas de fixité, tout = perpétuel mouvement et transformation, « On ne descend jamais deux fois dans le même fleuve » → On voit opposition qu’on peut radicaliser en mettant en présence Démocrite et Pythagore DEMOCRITE PYTHAGORE PHYSICIEN MATHEMATICIEN ATOMES NOMBRES MONISME DUALISME MATIERE IDEAL 2.2) Le matérialisme abdéritain : (Démocrite -460/-370) →Leucippe (-460 à -370) = originaire de Milet ou d’Abdère est fondateur de l’atomisme => pensée du vide et des simulacres (important pour l’aspect épistémologique) →Démocrite n’est pas présocratique à proprement parler, meurt en -370 alors que Socrate est mort en -399, il survit donc à Socrate 29 années, cette erreur n’est pas anodine →Anecdote d’Aristoxène = Platon a envisagé de collecter les œuvres de Démocrite et y mettre le feu →Platon ignore Démocrite dans son œuvre (pas de citations, pas de controverses) →Démocrite représente +- 20% du corpus des présocratiques avec une prédominance pour les œuvres de physique (a écrit +/- 52 ouvrages traitant de tout-> comme un ‘’encyclopédiste’’) →Cette conception du monde induit une certaine morale => Hédonisme = rechercher plaisir, éviter déplaisir →C’est une réponse essentielle à la question de la motivation des humains (principe plaisir de Freud) →répartition de l’esprit dans le cerveau + la colère dans le cœur + le désir dans le foie 1)Si tout est composé d’atomes, il n’y a qu’une substance diversement agencée 2) Il ne faut pas craindre la mort, elle n’est qu’une modification des agencements 3) Il faut travailler au plaisir que l’on peut avoir dans l’existence (Hédonisme) -> Conception physique atomique implique qu’il n’y a pas d’âme immatérielle, l’âme existe et est composée d’atomes comme tout dans le monde, il n’y a pas de destin, de « fatum » d’arrière- mondes, il n’y a pas d’autre éternité que celle des atomes indestructibles qui s’agglutinent et se séparent. La mort = désagrégation atomique. Le but éthique de l’existence pour Démocrite est la joie (euthymia) 2.3) QUE PUIS JE SAVOIR ? Théorie de la connaissance chez les présocratiques : →Le pouvoir des simulacres : « On dit qu’une jeune fille accompagnait Hippocrate, et que le premier jour Démocrite lui dit « bonjour, vierge », le lendemain « bonjour, femme » -> pendant la nuit elle avait perdu sa virginité →Connaître c’est toucher quelque chose, être touché par la chose à connaître, être pénétré par les simulacres qui sont une copie (affadie) de la chose ->La connaissance suppose une intimité avec la chose (pas une distance) ->Modèle de la connaissance = incorporation ->On connait des sens avec son corps et ses organes -> sont imprécis, trompeurs mais sont le seul accès vers le monde à connaitre ->Epistémologie matérialiste implique que les sens sont incomplets, trompeurs mais seul accès au vrai monde, pas de formes idéales de la connaissance, si causalité = elle est matérielle, il y a préfiguration de la rationalité scientifique 2.4) Les cures philosophiques : →On connaît Pythagore par son théorème : dans un triangle rectangle, le carré de la longueur d’hypoténuse est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés →Il développe une école philosophique (secte) inspirée de la pratique orphique (Orphée, 6eme siècle avant J-C) => Il y a différents stades dans l’initiation, enseignement ésotérique et exotérique => Ils cherchent l’harmonie à travers l’étude des nombres (musique, astronomie, exercices de mémorisation) →Âme = prisonnière de corps, Soma-Sèma => Dualisme et Palingénésie 2.5) Socrates et les sophistes : →De -600 à -430 avant J-C : Période présocratique-philo cosmologique-la phusis et l’impasse de cette voie de recherche →Vers -430 avant J-C : on passe d’une interrogation ontologique (quelle est le premier élément du monde) à une interrogation épistémologique = à quelles conditions une connaissance est certaine ? => Cette question épistémologique s’accompagne de la question éthico-politique qui porte sur le vivre ensemble = ce questionnement nait au contact d’autres civilisations (différences d’us et coutumes) et de la naissance de la démocratie à Athènes. La démocratie demande qu’on ait l’instruction pour débattre et établir des règles éthico-politiques. => Ça serait le rôle des Sophistes (Gorgias, Protagoras…), ils se font payer pour leur enseignement qui ne bénéficie qu’aux riches, leur position n’a rien d’universel ni morale ni politique ni connaissance, ils sont globalement relativistes et enseignent l’argumentation et la communication persuasive peu importe la « cause » à défendre => d’où le sens moderne du mot « sophiste » 2.6) Socrate – éléments biographiques : →Socrate nait vers 470 av J-C à 399, vit toute sa vie à Athènes, fils de tailleur de pierre + mère sage- femme, sa femme Xanthippe a eu trois enfants →Ce qui caractérise sa personne : sa force éthique, sa vie juste et austère, vivacité de son intelligence, son franc-parler, son humour. Combat relativisme des sophistes -> pour lui valeurs + normes universelles, connaissance + vertu = pair + voie du bonheur →Fut accusé de corrompre les jeunes et condamné à boire ciguë →Socrate n’a rien écrit, nous le connaissons qu’à travers la doxographie et les écrits de Platon, mis en scène dans les dialogues 2.7) La méthode socratique : la maïeutique : →Question de la « docte ignorance » = prendre conscience de sa propre ignorance permet d’entrer dans un dialogue, dialectique de recherche, commence par la réfutation du savoir établi →Traditionnellement sophistes posaient des questions : peut-on enseigner vertu ? Socrate reprend chose du point de vue de la définition : qu’est-ce que la vertu ? -> il cherche définition universelle →Socrate utilise souvent analogies, paraboles, exemples tirés des arts et métiers, il cherche souvent à établir une loi universelle à partir des exemples particuliers qu’il généralise, Aristote parlera d’induction socratique à ce propos →On peut reprocher à Socrate de ne jamais aboutir par ce processus maïeutique à une définition positive de ce qu’il cherche, on va le voir dans le dialogue « le Ménon » 2.8) Dialogue « Le Ménon » -Arètè : →« Le Ménon » du nom de l’interlocuteur de Socrate dans ce dialogue qui est sur la vertu →Quand on évoque aujourd’hui la vertu on l’entend comme une morale d’abstention, le vertueux est celui qui s’abstient de faire des excès (meden agan) →Elle est à entendre de manière positive, la signification de Arètè est liée à l’idée d’excellence morale que quelqu’un atteint en remplissant du mieux possible la fonction ou le rôle qui lui est assigné -> les animaux ou choses peuvent aussi avoir une Arètè 2.8.1) Structure du dialogue : →La définition de la vertu : ->1ère réponse de Ménon : la vertu diffère selon l’individu ->2ème réponse de Ménon : la vertu est la capacité à commander les hommes - Modèle de définition de Socrate : définition de la figure et de la couleur ->3ème réponse de Ménon : la vertu est désir des belles choses et capacité à se les procurer - Transition : la comparaison par Ménon entre Socrate + une raie-torpie →La possibilité de connaissance : ->L’argument de Ménon : on ne peut chercher ce qu’on ne connaît pas ->L’hypothèse de la réminiscence ->L’expérience de géométrie avec un esclave : la vérification de la réminiscence ->Transition : le passage de la nature de la vertu à son possible enseignement →Réflexion à partir d’une hypothèse sur l’enseignement de la vertu : ->Recherche de faits : y a-t-il des maîtres et des élèves en vertu ? ->Distinction entre connaissance et opinion droite 2.9) Comment dessiner un carré 2 fois plus grand que le carré de départ ? a)Proposition : doubler longueurs des côtés -> ça ne marche pas car on obtient un carré non du double mais du quadruple (2x2=4) b) Proposition : augmenter la longueur des côtés d’une unité plutôt que de deux unités ->cela ne marche pas car quand on compte les petits carrés délimités par les médianes on devrait en trouver 8 et on en compte 9 ->bonne réponse : de combien doit on agrandir le carré pour avoir un carré deux fois plus grand que le carré de départ est inférieur à la moitié d’un des côté 2.10) Socrate et le doute : théorie de la réminiscence : →Peut-on conclure que la théorie de la réminiscence est « prouvée » ? Et pourquoi ? Et quelles autres conclusions retirer de ce dialogue ? →Elle n’est pas prouvée car Socrate connait la réponse et induit des réponses d’esclave dans la bonne direction : idée d’utiliser les diagonales vient de Socrate -> à méditer quand on questionne quelqu’un →Apprendre c’est désapprendre ce qu’on croit savoir. Ça passe par un état de « torpeur » qui peut être vécu comme difficile + ARTICLE : LE MENON (lire) CHAPITRE 3 : DE PLATON A ARISTOTE 1) SUITE : Cures philosophiques : 1.1) PLATON : →allégorie caverne : représentation hommes en prisonniers au fond de la grotte et ce que nous voyons du monde ce sont des ombres en réalité, représentation de la situation des hommes, idée qu’il y a toutes sortes d’objet et se projettent sur les murs donc l’image d’un objet (=ombre). Soleil à l’extérieur de la grotte mais en réalité il existe un monde où il y a une vraie clarté, une pureté de l’idée, du parfait et pas des choses réelles mais idéales. L’âme a un accès à ce monde parfait et idéal et à un moment elle s’est incarnée dans un corps et s’est retrouvée prisonnière. →citation LOIS, V : ‘’L’âme est ce qu’il y a chez nous de plus divin, comme elle est ce que nous avons de plus en propre’’ →3 parties dans l’âme : 1) Epithumia ( ‘’l’appétit’’, envies inférieures : faim, soif, sexualité) 2) Thumos (‘’la colère’’, partie irascible, le niveau agressif, les passions) 3) Logistikon (‘’le raisonnable’’, partie rationnelle, niveau divin, la pensée qui seule est immortelle => mythe du cocher chez Phèdre) →théorie métempsychose : l’âme passe d’un corps à l’autre, comme le contenu passe d’un contenant à un autre, correspond à la palingénésie chez Pythagore → quand EPITHUMIA domine, réincarnation dans animaux licencieux (ex : cochon car fornique, aussi représentée par le peuple) → quand THUMOS domine, réincarnation dans des bêtes de proie, représentée par guerriers → quand LOGISTIKON domine, réincarnation animaux grégaires, représentée par politiciens et philosophes →volonté du désir d’occuper le terrain philosophique, dénigrement des sophistes, appropriation de Socrate, déni de l’existence des matérialistes abdéritains, ridiculise les cyniques (renvoie aux chiens, cyniques considérés comme gens qui enseignent philosophie aux chiens +-, Diogène) - Diogène : ‘’je cherche l’homme’’ (l’homme parfait de Platon mais en réalité critique de Platon car on ne le trouve pas), considéré comme SDF de la philosophie et bizarre, fou ; cyniques sont écolos, disent qu’on peut trouver plein de choses dans la nature ; masturbation en public : disait qu’il faut satisfaire un besoin en public comme la faim par ex),vu comme un sdf car vit dans un tonneau (amphore) → idéalisme platonicien rend impossible la construction d’une psychologie →ARISTOTE : - trouve troisième voie entre radicalité matérialisme et (égalité ?) pure de Platon, etc. - homme de la logique, revisite question ‘’que puis-je savoir, comment élaborer un savoir que je peux garantir valide (pas forcément vrai)’’ →Zénon de citium (-333 à -263) (dominant) : fondateur du stoïcisme (stoïcisme va dominer empire romain): postérité via Sénèque, Marc Aurèle et Epictète → Epicure (dominé )→ ‘’celui qui soigne’’ (-342 à 270) : jardin comme lieu philosophique, lettres à Hérodote, Ménécée, Pythoclès ; vie d’épicure de Diogène Laërce ; Epicurien →Lucrèce : ouvrage :‘’De natura rerum’’ → aujourd’hui épicurien vu comme quelqu’un qui recherche le plaisir alors que stoïciens sont ceux qui essaient de ne pas souffrir (mais c’est faux historiquement) → Classification des désirs : Satisfaire que désirs naturels, nécessaires (ex de pas nécessaires : gloire) - philosophie thérapeutique résumée en un « Tétra Pharmakon » (mur d’Oenanda) : 1) DIEUX NE SONT PAS A CRAINDRE (pas de jugement comme paradis et enfer etc.) 2) MORT N’EST PAS A CRAINDRE (considération pour la qualité de l’instant) 3) DOULEUR SUPPORTABLE (thérapie cognitive de la douleur connectée à la théorie atomique) 4) BONHEUR ACCESSIBLE (classification désirs, arithmétique des plaisirs, pour atteindre ataraxie par la voie de l’ascétisme) → ZENON ET LE STOICISME : -pratique d’endurance à la douleur : exercices pour se rendre insensible aux tourments physiques et psychiques => travail cognitif, travail de raison sur les représentations, la douleur est une représentation - suicide peut être une porte de sortie (légitime face à la douleur) - éviter la démesure en toutes choses, car la démesure cause souffrance → débouche sur oxymore de l’hédonisme ascétique - Hédonisme : doctrine qui prend pour principe de la morale la recherche du plaisir et l’évitement de la souffrance - Ascèse : ensemble d’exercices physiques et moraux destinés à libérer l’esprit par le mépris du corps en vue d’un perfectionnement spirituel/moral →EXPLICATIONS SCHEMA : bleus →matérialistes ; rouges →dualistes ; Socrate ( entre les deux mais plus proche de Platon, Aristote pas relié au reste ; Zénon appartient à aucun non plus ; ils convergent tous vers le christianisme →OPPOSITION ARISTOTE (matérialisme) ET PLATON (idéalisme) 2) LA TRAGEDIE : LA CATHARSIS : → interrogation sur les conduites humaines : tragédie => lieu de cette interrogation → grands tragédiens : Eschyle (-525 à -455) ; Euripide et Sophocle (-495 à -405) - en un siècle, passer d’un destin écrasant à une intériorité des héros et une reconnaissance de la responsabilité - dimension cathartique (dans poétique d’Aristote) -étymologie ‘’tragédie’’ : ‘’tragé’’ (le bouc) et ‘’die’’ (chanter) : le chant du bouc, fêtes de Dionysos donc dualisme dans cette dimension tragique ; il y a autre chose derrière l’apparence, il y a une réalité divine qui explique les misères de l’humain sur terre ll) LA FOLIE ET SES TRAITEMENTS : LE PROFANE ET LE SACRE 1)LES MYSTERES ET LE TRAITEMENT DANS LES TEMPLES : → Epidaure ((demi) dieu de la médecine) → dieu ASCLEPIOS (reconnaissable avec son bâton et un serpent) ; sa fille est igie (réf à l’hygiène et réf à la coupe d’igie qui est emblème pharmacie et qui représente les 4 éléments→ air : ailes ; onde : eau, etc.) ; des serpents se promenaient dans les temples d’Asclépios en liberté et les plus importants : ceux de Cos, de Pergame, d’Athènes et d’Epidaure →Sommeil d’incubation : (Le dieu parle via bouches prêtres et prêtresses) et certains pèlerins étaient invités à dormir dans crypte sous le temple (appelée abaton). Ce qu’ils attendaient de cette nuit, c’était un rêve et racontaient de quoi ils rêvaient le lendemain aux prêtresses ou prêtres. Au départ ils dormaient sur le sol et après sur lits spécifiques appelé ‘’kliné’’ (référence à la clinique et aux psys) → interprétation des rêves par prêtresses/prêtres parfois tirée par les cheveux et c’est normalement une interprétation pour une guérison (réf à la psychanalyse et aux psychologues s’intéressant aux rêves et leur sens) 1.1) La naissance de la médecine : →HIPPOCRATE DE COS : - père de la médecine ; fils d’un prêtre d’Asclépios ; son père dans sa jeunesse parle de ses patients à Hippocrate et les rêves qu’ils faisaient dans le sommeil d’incubation - théorie des humeurs (liquides parcourant le corps) et être malade c’est idée du déséquilibre ; il y a quelque chose de cosmologique, renvoie aux 4 éléments ; question de la diététique → prescription nourriture en fonction de notre maladie ou du déséquilibre - On peut montrer qu’un certain nombre de troubles sont des déséquilibres (= notion importante) - était probablement élève de Démocrite donc il est matérialiste - théorie de l’harmonie implique diététique et hygiénique - connaissait également les vertus de l’hellébore dans le traitement de la folie (Pour équilibrer, certains vomissaient pour expulser les mauvaises humeurs, des saignées sont aussi faites pour faire sortir les matières décrites comme noires, sombres, jaunes etc.) - il reconnait le cerveau comme l’organe responsable de nos idées, de nos perceptions et émotions - il classe les maladies. Pas de psychiatrie à proprement parler : il décrit l’hystérie, la manie et la mélancolie, le délirium trémens, la psychose puerpérale et désacralise l’épilepsie (à l’époque gens pensaient que c’était une possession par un dieu et pour Hippocrate ce n’est pas ça) - observe rôle des pathologies intercurrentes (dysenterie ou paludisme) 2)ARISTOTE : (-384 à -322) →Position intermédiaire → écrit traité de l’âme où il critique la conception idéaliste de Platon parce que ce sont des logiques d’opposition et pour lui, l’âme est élaborée à partir d’un état végétatif, sensitif et cognitif. Les 2 premiers sont le propre du corps. → critique le matérialisme de Démocrite: si les agencements atomiques peuvent expliquer la forme du corps, ils ne peuvent pas expliquer par exemple les choix, la pensée. → Développe théorie hylémorphique : le corps est formé par l’âme qui l’informe, et tant et aussi longtemps qu’elle l’informe. L’âme est le principe qui permet d’actualiser la vie que le corps a en puissance (puissance – acte). → L’âme est au corps ce que la vue est à l’œil, elle est « cause et principe du vivant ». Elle est le ‘’Nous’’ d’Anaxagore. Il se trompe en situant l’organe de l’âme dans le cœur. 2.1 : Penseur de la logique : 2.1.1 : INTRO à l’étude de la logique : → La logique est l’étude, l’art de bien penser → Gorgias de PLATON : « Si une âme sage est une âme bonne, celle qui est dans une condition contraire à celle de l’âme sage est une âme mauvaise. » → semble juste mais n’est pas valide logiquement, c’est une erreur de négation de l’antécédant dans un modus ponens → la logique teste les conditions de validité (pas de vérité), c’est aussi un appel à une sorte d’hygiène mentale, à un refus de brouillard intellectuel → La logique permet d’éviter des erreurs dans le raisonnement et nous permet de comprendre ce qu’on veut dire quand on dit « … donc, … ». → Logique d’Aristote : logique des prédicats MAIS des contemporains d’Aristote (Diodore, Philon, Eubulide → les mégariques) et Chrysippe (stoïcien) ont posé les bases d’une autre forme de logique : logique des propositions. → Peut-on évaluer la logique des propositions suivantes ? - Tous les états conscients sont des états mentaux - Toutes les croyances sont des états mentaux - Donc toute croyance est un état conscient - Tout état mental est un état conscient ! - Tous les vélos sont des moyens de locomotion - Tous les trains sont des moyens de locomotion - Donc tous les trains sont des vélos - Tous les moyens de locomotion sont des vélos ! - En fait, ces déductions ne sont pas valides logiquement. Ce sont des syllogismes enchainant 3 propositions A et il n’y a que pour les syllogismes de la première figure que l’on a une forme valide en BABABA. Le moyen de repérer l’erreur et de la corriger est le travail de la syllogistique… → définitions de la logique : - C’est la science des arguments déductifs, formels, valides → déductif s’oppose à Inductif, la conclusion doit suivre nécessairement les prémisses -> cette déduction doit relever d’une nécessité logique, formelle (pas matérielle) → la formalisation des propositions dépend de constantes logiques comme ‘’et’’, ‘’ou’’, ‘’si…alors’’, etc. Elle s’intéresse plus à la forme qu’au contenu. – elle s’intéresse qu’à la validité des arguments => pas vérité !!! → développements de la logique contemporaine : - logique n’a presque pas évoluée depuis Aristote jusqu’à Gottlob Frege (1848 – 1925) qui invente la logique moderne → sera développée par Bertrand Russell, Whitehead, Wittgenstein, Boole, Pierce, Peano, etc. – la logique => pierre angulaire de la philosophie et des mathématiques - Aujourd’hui, sert comme fondement à la linguistique et l’informatique (comme le fonctionnement des tables de vérité, il suffit de changer les v et f en 0 et 1 pour avoir un langage informatique) → LA LOGIQUE : - il s’agit d’étudier et expliciter les règles d’inférence permettant de passer d’une proposition à une autre de manière logiquement valide. - est plus générale que le calcul des prédicats - distinction de 2 langues : 1) langue faite de propositions dans un certain vernaculaire. 2) Langage qui parle du langage : ensemble des règles de grammaire qui sont également dans un certain vernaculaire -> Ces 2 niveaux se ressemblent superficiellement mais on peut dire que l’un est un langage « objet » et l’autre un « métalangage » 2.1.2 : Le calcul de propositions (inanalysées) : → Définition PROPOSITION : - phrase= ce qu’on entend habituellement dans une langue courante, elle est déclarative, exclamative, impérative, interrogative etc. – propositions = phrases déclaratives (grammaticalement correcte) qui peuvent prendre comme valeur de vérité V ou F -> Cette valeur de vérité peut dépendre du contexte : Ex : il faut aller voir à la fenêtre pour voir si la proposition ‘’le ciel est nuageux’’ est V ou F. → PROPOSITION ASSERTORIQUE -> Cette valeur de vérité peut être indépendante du contexte. Ex : la valeur de vérité V ou F de la proposition « le carré de l’hypoténuse est la somme des carrés des 2 autres cotés » ne varie pas en fonction du contexte → PROPOSITION APODICTIQUE 2.1.3 : La logique des propositions (inanalysées) : → logique des propositions est bivalente : -> propriété d’être V ou F -> on peut dire que V ou F sont des valeurs de vérité de la proposition -> la logique standard est ambivalente : que 2 valeurs de vérité possible. Il existe une logique non standard qui est plurivalente (ex : chez Lukasiewicz, elle est trivalente avec une valeur indéterminée de la vérité) -> distinction du langage objet et du métalangage sinon engendrement de paradoxes comme celui du menteur : pour le résoudre, il faut considérer que les prédicats V/F sont du métalangage (Tout ce que je dis est faux → « tout ce que je dis est faux » est V/F) → Logique formelle : la forme propositionnelle : -> il faut abstraire le langage naturel pour en faire un langage formel : 1) 1er opération : pas tenir compte de la pragmatique du langage : càd des sous-entendus, du contexte, du temps et du lieu de l’énonciation (s’occupe pas de psycho et rhétorique) 2) 2e opération : analyse des propositions complexes en propositions simples 3) 3e opération : formalisation par la symbolisation des éléments de la proposition et de leurs relations - distinction ici d’éléments de la proposition qu’on symbolise par des variables propositionnelles de type ‘’q’’, ‘’p’’, ’’r’’ - relations symbolisées par des foncteurs propositionnels : et, ou bien, si alors, etc. → Logique des propositions inanalysées : -> utilisation lettres p, q, r etc. pour remplacer les propositions qu’on analyse pas → variables propositionnelles -> foncteurs logiques/opérateurs propositionnels : - conjonction : correspond au mot ‘’et’’ du langage ordinaire qu’on note ‘’^’’ ou ‘’&’’. - disjonction : correspond au mot ‘’ou’’ qu’on note ‘’v’’. - négation : correspond au mot ‘’ne … pas’’ et qu’on note ‘’-‘’ ou ‘’~’’ → operateur propositionnel unaire - conditionnel/implication matérielle : correspond expression ‘’si…alors’’ qu’on note ‘’→’’ ou parfois ‘’⊃‘’ – biconditionnel : correspond expression ‘’…si et seulement si…’’ qu’on note ‘’↔’’ ou parfois ‘’≡’’ -> autres opérateurs : - disjonction exclusive : correspond à ‘’soit…soit… mais pas les 2’’ qui se note ‘’vv’’. – incompatibilité : ‘’pas à la fois… et …’’ qui interdit 2 propositions d’être vrais ensembles et se note ‘’l’’. – rejet : correspond à ‘’ni…ni…’’ et se note ‘’↓’’. -> ajout de parenthèses permettant de désambiguïser certaines expressions (exemple ici) : p V q -> r qui pouvait être (p v q) -> r ou p v (q -> r) -> ces variables et opérateurs servent à former propositions àpd autres propositions →Tables de vérité : → Propositions complexes : -> tables de vérité permettent de déterminer la valeur de vérité de n’importe quelle proposition complexe -> si « p » et « s » sont V et « q » et « r » sont F, quelle est la valeur de vérité de la proposition complexe suivante : ‘’(p ^ q)’’ et ‘’(r→s)’’. 1) ‘’ (p ^ q)’’ : conjonction car ‘’p’’ est V et ‘’q’’ est F, disjonction fausse 2) ‘’(r→s)’’ : implication matérielle car ‘’r’’ est F et ‘’s’’ est V, cette implication est vraie. 3) (p ^ q) V (r→s) est une disjonction entre une conjonction vraie et une implication fausse. Selon la table de vérité de la disjonction, on peut dire que la proposition complexe est vraie. ->évaluation de la proposition complexe : (p ^ q) V (r→s) peut se faire avec un tableau : -> évaluation de la proposition complexe : (p ^ q) V (r→s) -> meme qu’avant mais changement des valeurs de vérité pour ‘’r’’ (V) et pour ‘’s’’ (F) 1)disposition des valeurs de vérité des propositions 2) on regarde valeurs de vérité des foncteurs conjonction et implication (‘’calcul’’ de l’intérieur des parenthèses) 3)calcul du foncteur principal de la proposition avec les résultats précédents -> EXERCICE avec proposition complexe ayant négations : - on peut vouloir investiguer toutes les possibilités de rencontre des valeurs de vérité d’une proposition complexe avec 2 propositions simples « p » et « q » : ~ (p V q) (~p ^ ~q) - cette proposition est appelée ‘’TAUTOLOGIE’’ car elle est vraie quel que soit la valeur de vérité de ses propositions constituantes. Contraire de la tautologie : contradiction →2 types d’arguments valides : Modus Ponens et Modus Tollens ->Modus Ponens : pose en posant (positif) ->Modus Tollens : nie en niant (négatif) → EXERCICE : Tache de sélection de Wason : -> « toutes les cartes comportent un chiffre sur une face et une lettre sur l’autre. Quelles cartes devez-vous retourner pour déterminer la véracité de la règle suivante : « Si une carte a un D sur une face, alors elle porte un 5 sur l’autre face. Il ne faut pas retourner de carte inutilement, ni oublier d’en retourner une » : Réponse : celle portant la lettre D et l’autre montrant le n° 7. – S’il n’y a pas de 5 au dos du D alors la carte ne respecte pas la règle. Si au dos de la carte 7 il y a un D, celle-ci ne respecte pas la règle. Il est inutile de retourner les 2 autres cartes car elles ne répondent pas à la question initiale. – la règle est une proposition conditionnelle : 1) 1er carte permet d’invalider le modus ponens issu de cette conditionnelle 2) la 2e permet d’invalider le modus tollens dérivé par un raisonnement contre – factuel 3) le choix 5 correspond au sophisme de l’affirmation du conséquent c’est à dire confondre une simple relation d’implication avec une relation d’équivalence logique 4) choix K à celui de la négation de l’antécédent →MODUS PONENS et négation de l’antécédant : -> modus ponens (= mode qui, en posant, pose.) est une figure du raisonnement logique concernant l’implication -> consiste à affirmer une implication (« si p alors q ») et à poser ensuite l’antécédant (« donc q ). Le syllogisme est une forme d’application du modus ponens. -> erreur associée au modus ponens : négation de l’antécédent EXEMPLE : S’il a plu (p) alors le sol est mouillé (q). Il n’a pas plu (non p) donc le sol n’est pas mouillé (non q). →MODUS TOLLENS : -> mode qui, en niant, nie + est une forme d’argument valide et une règle d’inférence -> la règle d’inférence modus tollens est : si p alors q et non q alors non p -> c’est une application de la vérité générale. Selon elle, si une proposition est vraie, alors il en est de meme pour sa proposition contraposée. Une proposition contraposée est du type « si non q alors non-p » àpd l’implication « si p alors q ». L’implication « si non q alors non p » est appelée contraposée de « si p alors q ». – EXEMPLE : la proposition contraposée de la proposition « s’il pleut, alors le sol est mouillé » est « si le sol n’est pas mouillé, alors il ne pleut pas ». => ((p -> q) ^ q) -> p ou l’affirmation du conséquent : -> en qq sorte, c’est une confusion entre la possibilité et la nécessité. -> possibilité implique que plusieurs causes peuvent avoir la mm conseq. Il faut pr ça s’assurer des interactions entre les causes pr la mm conseq. Pour que l’info du conséquent soit valide, il faut que la cause et la conseq soient liées et qu’il n’y ait pas d’autre possibilité envisageable. – EX : s’il a plu (p), alors sol mouillé (q). Le sol est mouillé (q). Donc il a plu (p). →CONCLUSIONS provisoires sur la logique des propositions : -> langage objet a des propriétés (exprimables dans le métalangage) qu’on peut classer en SEMANTIQUES et SYNTAXIQUES : SEMANTIQUES SYNTAXIQUES Propriétés et relations entre les propositions du Propriétés et relations entre les propositions langage objet en fonction de leur signification avec abstraction de leur signification Ex : dénotation, validité, implication, Ex : axiomes, théorème, règles d’inférence, … conséquence, … Travail avec foncteurs logiques et tables de Travail avec axiomes et règles d’inférence vérité Logique vue comme une science de la vérité Logique vue comme une science de la déduction 2.1.4 : La logique des prédicats : → Rhinocéros, d’Eugène Ionesco (1959) →La syllogistique OU le calcul des prédicats : -> inventée par Aristote, doctrine d’Aristote, constituée de 6 traités formant l’Organon. -> cette mise en forme de la logique d’Aristote n’est pas de lui mais ses successeurs/commentateurs (60 acn, Andronicos de Rhodes édite l’Oragon) -> syllogistique qui est assertorique : énonce une proposition comme vraie. Aristote avait conscience qu’il aurait été important de développer une syllogistique prenant en compte des affirmations problématiques (« il est probable que… ») ou des affirmations apodictiques (« nécessairement, tous les x sont y »). →L’Organon d’Aristote : -> Les catégories, où il expose les fondements métaphysiques de sa théorie des phrases. -> De l’interprétation, où il définit la proposition, leurs types et leurs relations -> Les 1ers analytiques, où il expose les règles et formes des syllogismes -> Les 2e analytiques, où il expose la démonstration que produit une preuve -> Les topiques et réfutations sophistiques qui traitent des erreurs de raisonnement dans les débats dialectiques (paralogismes). →Structure des propositions : la coupe prédicative : -> propositions peuvent être analysées selon le meme schéma : Le sujet (ce dont on parle) + la copule (ce qui relie le sujet et le prédicat) + le prédicat (ce qu’on dit du sujet) => ex : S est P ->Dans le langage courant, il faut parfois forcer pour faire rentre les phrases dans cette structure : EXEMPLE : Lévi – Strauss mange cru, => Lévi – Strauss est mangeant cru -> toutes propositions peuvent varier en quantité ou en qualité : →BUT DE LA LOGIQUE →Créer des inférences : -> inférer = raisonner donc tirer une/plusieurs propositions nouvelles d’une/plusieurs propositions connues comme vraies ou fausses. L’inférence donnera des propositions vraies OU fausses. → Les propositions de départ sont aussi appelées prémisses et les autres appelées conclusions. -> certaines inférences sont immédiates : partent d’une proposition -> d’autres inférences sont médiates : partent d’au moins 2 propositions (ex : syllogisme) →LE CARRE LOGIQUE : ->Créé par Apulée, philosophe berbère (2e siècle acn) qui a réuni en un tableau (le carré logique), les concepts d’Aristote, exposés dans « de l’interprétation ». -> A partir de ce carré, on peut procéder à des inférences immédiates : - Exemples : Si A est V : alors A est V, E est F, I est V et O est F Si I est V : alors E est F et I est V Si E est F : alors E est F et I est V 1) 2 propositions contraires ou contradictoires ne peuvent pas être vraies en meme temps 2) Des propositions contradictoires ne peuvent être ni V ni F en meme temps 3) Des propositions contraires peuvent être fausses en meme temps 4) Des propositions subcontraires peuvent être vraies en meme temps mais pas fausses en meme temps 5) Des propositions subalternes permettent de déduire la vérité de la subalterne (particulière) de la vérité de la superalterne (universelle) ->les conversions : mettre le prédicat à la place du sujet : - Simpliciter feci (conversions parfaites) → si l’une est vraie, l’autre est vraie et si l’une est fausse, l’autre est fausse 1) (E) aucun s n’est p = aucun p n’est s 2) (I) quelques s est p = quelques p est s - E v a (e et a) per accidents (conversions imparfaites) : 1) (A) « tout s est p » est V = « quelques p est s » est V 2) (E) « aucun s n’est p » est V = « quelques p n’est pas s » est V -> conversion par contraposition (Asto per contrapositionem) : - tout s est p = tout non p est non s - quelques s n’est pas p = quelques non p n’est pas non s -> obversion : transforme vérité d’une proposition positive en négative et inversement - tout s est p = aucun s n’est non p - aucun s n’est p = tout s est non p - quelques s est p = quelques s n’est pas non p - quelques s n’est pas p= quelques s est non p → Les syllogismes : -> ‘’discours dans lequel, certaines choses étant posées, quelque chose d’autre que ces données en résulte par le seul fait de ces données’’ Aristote, Premiers Analytiques -> c’est un raisonnement abstrait (portant sur des variables, comme en mathématiques) qui fait s’enchainer 2 prémisses et une conclusion -> les prémisses et la conclusion ont la forme d’une proposition « S copule P » -> quand on examine les prémisses, on doit avoir un élément commun qui est le moyen terme (représenté par la lettre M). On ne retrouve pas le moyen terme dans la conclusion du syllogisme. -> DONC on peut, selon la place du moyen terme déterminer les 4 figures des syllogismes : - 1e prémisse : majeure (LIGNE ‘’si’’) - 2e prémisse : mineure (LIGNE ‘’et’’) - Dernière proposition : Conclusion (LIGNE ‘’donc’’) - Formes de syllogismes possibles : 1) 4 propositions (aeio) selon 3 places possibles : majeure (1er prémisse), mineure (2e prémisse) ou conclusion. → Ça donne 64 possibilités 2) 64 possibilités multipliées par 4 figures possibles donc 256 formes de syllogismes 3) mais que 24 formes sont VALIDES -> Principales formes valides appelées: 1er figure : Barbara, Celarent, Darii, Ferio → subalternes Barbari, Celaront 2e figure : Cesare, Camestres, Festino, Baroco → subalternes Camestros, Cesaro 3e figure : Disamis, Datisi, Bocardo, Ferison → subalternes Darapti, Felapton 4e figure : Calemes, Dimatis, Fresison → subalternes Camenos, Fesapo, Bamalip -> Exemples : - Si je veux fabriquer un syllogisme de la 1e figure, je dois composer 3 propositions : 1) 1er prémisse : le moyen terme = sujet ; le prédicat = prédicat de la conclusion 2) 2e prémisse : sujet = le sujet de la conclusion ; le moyen terme = prédicat 3) conclusion : sujet de la 2e prémisse = sujet ; prédicat de la 1e prémisse = prédicat - Si je veux fabriquer un syllogisme valide, je dois le composer en respectant les formes valides à savoir : Barbara, Celarent, Darii, Ferio et les 2 subalternes : Barbari, Celaront (Concrètement, Barbara => aaa donc 3 propositions affirmatives universelles (voir carré logique)) - P1 : toutes les fleurs ont du parfum ; P2 : toutes les roses sont des fleurs ; Conclusion : toutes les roses ont du parfum EXERCICES SYLOGISMES : METHODE : 1- déterminer la figure (1,2,3,4) en fonction de la place de la majeure, mineure et du moyen terme 2- déterminer pour les 2 prémisses et pour la conclusion si les propositions sont A, E, I, O. 3- il faut ensuite vérifier si le mode que l’on obtient fait partie des figures valides EX 1 : Certains arbres sont de grandes choses hautes. Certaines choses hautes sont des bâtiments. Par conséquent, certains arbres sont des bâtiments. EX 2 : Certaines personnes sympas sont des enseignants. Certaines personnes aux cheveux roux sont gentilles. Par conséquent, certains enseignants ont les cheveux roux. EX 3 : Aucun voleur n'est honnête Certaines personnes sont honnêtes Certaines personnes ne sont pas des voleurs EX 4 : Aucun poisson n'est un mammifère Les baleines sont des mammifères Les baleines ne sont pas des poissons EX 5 : Les éléphants sont gris Les poissons rouges sont des éléphants Donc les poissons rouges sont gris EX6 : Aucune femme n'est un homme Tous les hommes sont nés avec un pénis Aucune femme n'est née avec un pénis EX 7 : Tous les pangolins sont des artichauts Aucun artichaut n’est logiciens Donc aucun logicien n’est un pangolin EX 8 : Plus il y a d’emmental, plus il y a de trous Plus il y a de trous, moins il y a d’emmental Donc plus il y a d’emmental, moins il y a d’emmental. EX 9 : Tout ce qui est rare est cher Un cheval bon marché, c'est rare Donc un cheval bon marché est cher →Les diagrammes de Venn : -> 1880 : John Venn propose de penser que les 4 types de propositions (a, e, i, o) correspondent à l’extension du sujet et du prédicat. -> définition extension : ensemble des choses auquel le terme s’applique avec vérité -> SaP => inclusion (tous les S sont P, où l’extension de S est un sous ensemble de P) -> SiP => intersection (certains S sont P où l’intersection de l’extension S et de l’extension P est vide -> SeP => non intersection (aucun S n’est P où l’intersection de l’extension S et de l’extension P est vide) -> SoP => non inclusion (certains S ne sont pas P où l’extension de S n’est pas un sous ensemble de l’extension de P) →Autre représentation du carré logique avec les diagrammes de Venn : 2.1.5 : CONCLUSIONS : → invention de variables abstraites et réflexion à partir de schémas abstraits qui par le jeu des combinatoires permet d’épuiser toutes les possibilités logiques de transformation des propositions → le fait de séparer la validité formelle de la question de la vérité de fait → les lois de la pensée avec le principe d’identité, de non – contradiction et de tiers exclus → quelques limitations aussi CHAPITRE 4 : LE SCEPTISCISME (OU DOUTE A L’ETAT PUR) Pyrrhon d’Ellis (365- 275 acn): radicalise le doute, il pense qu’on ne peut donc il faut aucune connaissance 1.Le scepticisme : 1.1 : Le scepticisme : → « Scéptikos » = « qui recherche » → les sens ne donnent pas la connaissance sure (voir théorie des simulacres : à chaque étape, transformations/altérations possibles) → objet->relation->organe des sens->sujet → Pas s’appuyer sur le consensus pour faire une certitude sur le monde sensible car le vécu est incommensurable (meme sensation pour quelque chose mais au fond on ne sait pas si c’est la meme pour tout le monde, l’impression de rougeur par exemple) et peut entrainer une erreur collective parfois → Ce doute s’étend à l’induction comme méthode d’établissement de certitudes : induction => n’est pas une inférence valide -> exemple : déduction par syllogisme : méthode d’établissement de certitudes ayant l’apparence de certitude mais en réalité n’énoncent que des tautologies → logique syllogistique peut prouver la conclusion mais ne dit de rien de la vérité/réalité des prémisses. On peut prendre les prémisses comme des conclusions d’un autre syllogisme mais il resterait des prémisses à prouver ad infinitum. 1.2 : Pyrrhon d’Elis et Timon de Philonthe : → terme ‘’scepticisme’’ tardif, associé à l’enseignement de Pyrrhon → c’est son disciple qui en a fait un portait avec la pensée de Pyrrhon, etc. (Pyrrhon n’a rien écrit) → pour Pyrrhon, atteindre le bonheur c’est vivre sans opinion car tout est indécidable (ni vrai ni faux) C’est vrai pour les connaissances, les opinions et désirs. Pour lui, se désengager est la bonne manière d’atteindre le bonheur par la voie de l’ataraxie ou de l’apathie. 1.3 : Enesidème et Sextus Empiricus : → Enesidème : écrits mais perdus, connu par l’œuvre de Sextus Empiricus. Ils affrontent le problème logique : S’il faut suspendre son jugement à propos de tout, n’est-ce pas paradoxal d’affirmer que rien n’est connaissable ? En effet, dire qu’aucune connaissance n’est possible est une connaissance. → Carnéade (~213 – 128 acn) est plus nuancé et pense qu’on doit pouvoir évaluer la probabilité d’une proposition (à défaut d’avoir la certitude de quelque chose). Position proche de l’attitude empirique en sciences. Cette position probabiliste sauvant le sceptique du paradoxe est celle de Philon de Larisse qui conçoit que l’on puisse avoir des opinions car pratique dans la vie quotidienne, mais que le philosophe est celui qui n’oublie pas le caractère probabiliste et infondé de ses opinions. → Enesidème et Sextus affrontent le paradoxe sceptique d’une autre façon : revenant à Pyrrhon, il propose que l’attitude du philosophe soit de ne rien conclure du monde et de la connaissance. Pas affirmer qu’une connaissance n’est possible mais juste le constater. → C’est presque fortuitement que le sceptique atteint la sérénité. S’il suspend son jugement, sans affirmer que c’est ça qu’il faut faire, alors s’ensuit pour lui une tranquillité. -> « En fait, il est arrivé au sceptique ce qu’on raconte du peintre Apelle. On dit que celui-ci, alors qu’il peignait un cheval et voulait imiter dans sa peinture l’écume de l’animal, était si loin du but qu’il renonça et lança sur la peinture l’éponge à laquelle il essuyait les couleurs de son pinceau ; or quand elle l’atteignit, elle produisit une imitation de l’écume du cheval. Les sceptiques, donc, espéraient aussi acquérir la tranquillité en tranchant face à l’irrégularité des choses qui apparaissent et qui sont pensées, et étant incapable de faire cela, ils suspendirent leur assentiment. Mais quand ils eurent suspendu leur assentiment, la tranquillité s’en suivi fortuitement, comme l’ombre suit un corps » (Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes) → développement de listes des ‘’tropes’’ (ou modes) pour aider à se dégager des opinions 1.4 : Le scepticisme – les tropes : → sceptique possède un savoir-faire (et pas de savoir) : il fait surgir le doute en confrontant les idées des uns contre idées des autres et résultat : cette comparaison les invalides toutes. But des tropes : parvenir à la suspension du jugement (epokè). → TROPES : - 1er : se fait d’après la variété des animaux (caille s’engraisse avec la ciguë, mortelle à l’homme) - 2e : d’après la différence entre humains (le maitre d’hôtel d’Alexandre le grand, se réchauffait à l’ombre et grelottait de froid au soleil) - 3e : d’après les différentes constitutions des organes des sens - 4e : d’après les circonstances extérieures (joie et chagrin changent tt pr nous) - 5e : d’après les coutumes, les cultures diff (égyptiens embaument morts dans épices et goudron, les romains les brûlent et grecs enterrent) - 6e : d’après les mélanges (pourpre pas mm teinte près du rouge et près du vert par ex) - 7e : d’après la quantité et la constitution des objets (un cercle vu de biais est un ovale, de profil, une ligne) - 8e : d’après le relatif (vin, bu avec modération, fortifie, consommé avec excès, affaiblit) - 9e : d’après le caractère continu ou rare des rencontres (tremblements de terre fréquents dans certaines parties du monde, pluie rare dans les autres) - 10e : d’après les modes de vie, coutumes, lois, croyances aux mythes et les suppositions dogmatiques (mais la droite et gauche, avt et arrière, haut et bas, dépendent d’une infinité de variables. 1.5 : Suite scepticisme : → opinions contraires sont recevables car explicables à partir d’usages, d’habitudes ou de traditions que rien ne vient fonder → de cette position épistémologique, déduction d’une position existentielle : ne pas prendre en considération les propositions qui relèvent de l’angoisse ou du dogmatisme car nous ne pouvons rien établir avec certitude 1.6 : Peut-on etre sceptique à propos du scepticisme ? → Augustin le fait de 4 manières : -> manière Descartes : si je doute, je peux néanmoins douter que c’est moi qui doute et que donc j’existe. Une connaissance certaine est que le sujet qui doute est un sujet qui existe. S’il existe une connaissance certaine alors c’est faux de dire qu’aucune connaissance est possible. -> examen du monde sensible ne donne pas la connaissance certaine MAIS l’introspection bien : je doute, j’aime, je veux, je ressens, … cela à condition de pouvoir se fier à sa mémoire et au langage. Cet argument conduit à donner une importance à l’intériorité et cela en accord avec la dimension de la connaissance platonicienne et chrétienne. L’âme immortelle est en nous la source de la connaissance vraie car d’essence divine. -> examen des vérités mathématiques de type : 3+2=5 -> examen des vérités logique comme le principe de non-contradiction : une chose ne peut pas etre et ne pas etre en meme temps. Ou encore le principe du tiers exclus : une chose doit etre ou pas etre, pas de 3e possibilité. 2. L’antiquité gréco romaine : → 3e siècle acn : pôle culturel déplacé d’Athènes à Alexandrie. Hérophile et Erasistrate y font progresser la connaissance du cerveau par la dissection, découvrent les nerfs : distinction en nerfs du mouvement et nerfs du sentiment décrivent circonvolutions et ventricules, le cervelet et la moelle épinière. → Aulus Cornélius Celsus (‘’Celse’’) (fin du 1er siècle acn au début du 1er siècle pcn) : -> c’est un compilateur surtout ; -> utilise le jeune, les coups, les chaines pour les agités ; musique ou lecture pour les déprimés ; -> utilisation plantes psychotropes pour traiter aliénés et épileptiques : pavot, jusquiame, ellébore → Claude Galien (131- 201) : -> inspiré des enseignements d’Hippocrate et du stoïcisme (forme de psychothérapie philosophique) -> 1) 1er étape : s’interdire les manifestations émotives brutales : frapper, blesser esclaves. 2) 2e étape : faire appel à un mentor, un conseiller âgé et réfléchi, qui nous ferait remarquer nos défauts et nous gratifierait de ses conseils. 3) 3e étape : s’engager, avec aide du mentor, dans un effort incessant de maitrise des passions → Cicéron (106 acn – 43 acn) : -> orateur et politicien -> pratique une philosophie inspirée du stoïcisme -> dualisme corps/âme. On est responsable des pathologies de l’âme, pas forcément celles du corps. -> « II n’existe qu’un remède pour les maladies de l’âme et pour le chagrin, c’est de montrer que ces affections tiennent à l’opinion et à la volonté, mais que si on les contracte c’est parce qu’on ne leur résiste pas. Il faut se confier alors à la philosophie pour qu’elle nous guérisse, parce que tant que ces maux sont enracinés en nous, nous cessons d’être heureux et d’avoir la santé » → Usage des plantes psychotropes ancien : - 5000 acn : opium utilisée à Sumer - 3500 acn : papyrus égyptien décrit brasserie : connaissaient usage jusquiame et chanvre indien (cannabis). - 2500 acn : consommation de grains de pavot dans cités lacustres en suisse. La culture du pavot originaire d’Europe et d’Asie Mineure, particulièrement autour du bassin méditerranéen, le sud Espagne, Grèce, Egypte, Mésopotamie. - 5e siècle acn : chez Hippocrate - 3e siècle acn : chez Diagoras, ses indications sont nombreuses : douleurs, anxiété, insomnie, etc - Chez Galien, inventeur de la célèbre thériaque : électuaire composé à 40% d’opium 3. Le Moyen Age : 3.1 : Fin empire romain unifié : -> 312 : conversion Constantin -> 391 : imposition du christianisme par Théodose comme religion d’état et interdit rituels religieux autres que catholiques (edit de Thessalonique en 380) -> 395 : division empire romain (Honorius et Arcadius) -> 476 : fin empire occident : conventionnellement située au moment de l’abdication de l’empereur Romulus Augustule -> 529 : fermeture académie fondée par Platon par l’empereur Justinien et fondation par saint benoit de l’ordre monastique des Bénédictins -> 1453 : fin empire orient : prise de Constantinople par troupes ottomanes conduites par Mehmed II 3.2 : Bilan contrasté du Moyen Age : → l’impression 1ère est que c’est une période de régression dans tous les domaines de la culture et la civilisation (+ civilisation islamique) -> Constantinople devient le centre culturel du monde. Sous empereur Justinien, 6e siècle pcn, il y a un développement d’institutions charitables pour orphelins, vieillards, fous. La médecine pratiquée est celle vue dans l’antiquité. MAIS : fondation d’universités (Bologne (1110), Paris (1195), Oxford (1133)) et développement de techniques (charrue à roue, assolement triennal, …) 3.3 : Généralités : → philosophie au moyen âge veut articuler la philosophie antique et l’enseignement chrétien. Grand thème : rapport entre foi et raison. Pour St augustin, les 2 sont liés et conduisent à Dieu. → Méthode scolastique : 9e siècle, travail de conciliation et d’unification des savoirs antiques et chrétiens fait par le courant « scolastique » (latin ‘’Scola’’= école) c’est-à-dire au sein des écoles monastiques selon une méthode précise. -> commencement par le commentaire du texte qu’on veut étudier, une discussion mettant en évidence ce qui n’est pas clair ou mettre en évidence les divergences. -> on cherche à utiliser instruments de la logique pour essayer de clarifier/réduire les divergences -> Logique : sous partie de la dialectique qui compose le trivium, avec la rhétorique et la grammaire (Scola comprend un quadrivium composé de la musique, l’arithmétique, la géométrie, l’astronomie ; ces 7 disciplines composent le septe martes liberales – 7 arts libéraux enseigné dans les universités) -> on cherche en direction d’une conformité aux dogmes chrétiens et autorités cléricales → En occident : St Augustin (354 – 430) ; la querelle des universaux ; exorcisme et chasse aux sorcières ; folie de rue, de cour → En Orient : Rhazès (865 – 925) ; Avicenne (980 – 1037) ; Averroès (1126 – 1198) 3.4 : Saint Augustin : → évêque d’Hippone ; père praticien, mère berbère (st Monique) ; vie de fils riche ; conversion dans le jardin de Naples, les épitres de Paulet le « vent paraclet » → conversion St Augustin : « assis sous un figuier dans le jardin de son ami milanais Alype, Augustin est frappé par une manifestation divine. Il y entendit un chant venant d'une maison avoisinante, comme si un garçon ou une fille ne cessait de répéter : " prends et lis, prends et lis ! " (Conf. VIII, 12, 29). Il interpréta ces paroles comme un ordre adressé à lui personnellement, ouvrit la Bible et lut un passage au hasard : " Ne vivez pas dans les festins, dans les excès de vin, ni dans les voluptés impudiques, ni dans les querelles et les jalousies ; mais revêtez-vous de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et ne cherchez pas à contenter la chair dans ses convoitises. " (Rom. 13, 13-14). » → Travaille la question de l’intériorité dans un exercice d’autoanalyse (« les confessions » rédigées entre 397 et 398, 13 livres → titre repris par Rousseau au 18e siècle) De ce point de vue, il est dans une continuité du mouvement de la tragédie grecque et des philosophies stoïciennes et épicuriennes → Penseur chrétien (dualisme et idéalisme). Ame= partie divine en nous ; le corps et la chair sont peccamineux. → Son introspection le conduit à interroger des aspects intrigants de la mémoire et sur les limites de la conscience. →« C’est en moi-même que se fait tout cela, dans l’immense palais de ma mémoire. C’est là que j’ai à mes ordres le ciel, la terre, la mer et toutes les sensations que j’ai pu éprouver, sauf celles que j’ai oubliées c’est là que je me rencontre moi-même, que je me souviens de moi-même, de ce que j’ai fait, du moment, de l’endroit où je l’ai fait, des dispositions affectives où je me trouvais, en le faisant ; c’est là que se tiennent tous mes souvenirs, ceux qui sont fondés sur mon expérience ou ceux qui ont leur source dans ma croyance en autrui. […] » →« Grande est cette puissance de la mémoire, prodigieusement grande, ô mon Dieu ! C’est un sanctuaire d’une ampleur infinie. Qui en a touché le fond ? Cependant, ce n’est qu’un pouvoir de mon esprit, qui tient à ma nature : mais je ne puis comprendre entièrement ce que je suis. L’esprit est donc trop étroit pour s’étreindre lui-même ? Et où donc passe ce qu’il ne peut comprendre de lui ? Serait-ce hors de lui et non en lui ? Mais comment ne le comprend-il pas ? Cette idée me remplit d’étonnement, et je suis frappé de stupeur. » 4. Introduction à la querelle des universaux : 4.1 : Définition : → d’après Porphyre de Tyr (234 – 310), existence de 5 manières différentes pour un prédicat de convenir à un sujet. Ces manières sont appelées ‘’prédicables’’ (ou des modi praedicandi) dans la philosophie scolastique de st Thomas d’Aquin. → Les prédicables sont le genre (genos), l’espèce (Eidos), la différence (diaphora), le propre (idion), l’accident (sumbebekos). -> exemples : genre => animal, espèce => l’homme, la différence => le raisonnable, le propre => né à Tyr en 234, accident => aime brocolis → ces 5 prédicables sont des universaux → Un universel = quelque chose qui peut « etre dit de plusieurs » → s’oppose à un particulier → extension d’un terme = ensemble des choses auxquelles ce terme se réfère. Avec l’extension, on définit un terme de manière quantitative avec des particuliers. → Compréhension d’un terme = c’est ce qu’il signifie, sa définition avec des qualités qu’il inclut. Définition d’un terme fait de manière qualitative (en fct des qualités) qui pourront ‘’etre dites de plusieurs’’=> universaux → définir : -> c’est énoncer les caractères essentiels à un etre/une chose (définition réelle) -> c’est expliquer la signification d’un mot (définition nominale) -> c’est donner une compréhension essentielle de la chose à définir et en délimiter l’extension. Une bonne définition fait intervenir le genre, l’espèce et la différence => elle se fait par le genre prochain et la différence spécifique. - pour définir ‘’homme’’, on donne le genre prochain, dans la compréhension du concept (=> un animal) et on doit donner en quoi, dans son extension (dans son espèce), il est différent (c’est à dire doué de raison) → L’homme est un animal doué de raison -> la définition : formule devant analyser le concept pour donner ce qui lui appartient en propre de manière nécessaire (la quiddité, l’essentiel de l’essence chez les scolastiques au moyen âge) -> dans cette définition de la définition, il y a la querelle des universaux en germe 4.2 : Querelle des universaux : → aucun cheval ressemble à un autre. Pourtant, il est évident qu’on voit et entend que chacun dans ses différences mêmes, soit bien un cheval (fasse partie de l’ensemble « cheval ») -> problème : quelle est la nature de cet ensemble « cheval » ? Problème se trouve déjà dans les catégories d’Aristote où il fait une différence entre les substances premières et les substances secondes. Ce problème est aussi énoncé dans l’Isagogè de Porphyre au 3e siècle. – Porphyre, Isagogè, I, 9 – 12 (résumé) : ‘’En ce qui concerne genres et espèces, la question est de savoir si ce sont de réalités subsistantes en elles-mêmes ou que de simples conceptions de l’esprit, et, en admettant que ce soient des réalités substantielles, s’ils sont corporels ou incorporels, si, ils sont séparés ou ne subsistent que dans les choses sensibles et d’après elles. J’éviterai d’en parler. C’est là un problème profond et qui exige une recherche toute différente et étendue.’’ 4.2.1 : quelques définitions : → universalia : comprends des propriétés (rond, léger, rouge) et des espèces : humains, chevaux, livres → particularia : comprends des objets ou des individus particuliers : Sophie, cette table, ce cake … → chez Platon : universalia = idées ; particularia = choses périssables au fond de la caverne → chez Aristote : universalia = formes universelles ; particularia = substances composant choses (hylèmorphisme) 4.2.1.1 : Question à la base de la querelle des universaux : → De quelle nature est l’existence des universalia ? 2 réponses possibles : 1) considérer qu’ils existent (les réalistes/idéalistes) 2) considérer que ce sont des noms (nominalistes) 4.2.1.2 : 3 positions possibles : 1) universalia antes res : position platonicienne : les universalia existent avant les choses, indépendamment des choses. (réalisme/idéalisme platonicien) 2) universalia in rebus : position aristotélicienne : universalia existent aussi mais attachées aux choses, elles sont dans les choses 3) universalia post res : position nominaliste : universalia = noms qu’on donne à des ensembles de choses pour une raison pratique : universalia = noms communs -> un des 1er nominalistes = Jean Roscelin de Compiègne (1050-121) : prof de Pierre Abélard qui va thématiser la querelle des universaux. Il a soutenu la doctrine où les genres et espèces sont des flatus vocis (émissions de voix), et pas des choses : un individu particulier est réel mais l’espèce ‘’homme’’ n’existe pas. → Position réaliste (ou dualiste) : la plus fréquente car en accord avec la théologie chrétienne et en particulier le dogme de la trinité de Dieu. On peut penser ce mystère de la foi comme le fait que Dieu est un dans sa dimension universelle mais présente 3 particularia. → Si on est nominaliste, (comme De Compiègne), alors on doit penser qu’il y a des particularia et que le nom qu’on utilise pour les unifier est un ‘’flatus vocis’’. Transposé au mystère de la trinité, ça donne un propos hérétique consistant à soutenir une sorte de ‘’trithéisme’’. → La meme pour la question du péché originel, de la transsubstantiation dans l’eucharistie et la rémission des péchés par le sacrifice de la croix → la position nominaliste est la plus moderne et pend de l’importance avec Guillaume d’Occam 4.2.2 : Pierre Abélard (1079-1142) : → logicien : autonomise la logique par le rapport à la rhétorique et à la grammaire → a formalisé les « quaestio » par l’examen « videtur quod sic sed contra », sorte de dialogue socratique → élève de DE COMPIEGNE (nominaliste) et de Guillaume de Champeaux (réaliste). Les universaux ont une réalité (in rebus) dans les choses, ces universaux sont des constructions psychiques qui demandent un travail d’abstraction (soustraction) et d’unification (addition) → LETTRE DE PIERRE A UN AMI : ‘’Historia Calamitatum Mearum’’ : « Je revins alors auprès de lui [Guillaume de Champeaux], pour étudier la rhétorique à son école. Entre autres controverses, j’arrivai, par une argumentation irréfutable, à lui faire amender, à ruiner sa doctrine des universaux. Sur les universaux, sa doctrine consistait à affirmer l’identité parfaite de l’essence dans tous les individus du même genre, en telle sorte que, selon lui, il n’y avait point différence dans l’essence, mais seulement dans l’infinie variété des accidents individuels. Il en vint alors à modifier cette doctrine, c’est-à-dire qu’il affirmait toujours l’essence dans un même genre, mais non plus sans différence. […] Cette situation donna à mon enseignement tant de force et d’autorité, que les partisans les plus passionnés de ce grand docteur et mes adversaires les plus violents l’abandonnèrent pour accourir à mes leçons ; le successeur de Champeaux lui-même vint m’offrir sa chaire et se ranger, avec la foule, parmi mes auditeurs, dans l’enceinte où avait jadis brillé d’un si vif éclat son maître et le mien. » → Analyse de la position d’Abélard : -> il ruine la doctrine de champeaux en valorisant le fait que des qualités inconciliables peuvent se retrouver présentes dans une meme essence - exemple : si ‘’etre vivant’’ se réfère à la fois à la bête et à l’homme, ça signifie que dans l’etre vivant, il y a à la fois « etre raisonnable » et « etre sans raison ». -> soutien que l’universalité présente dans membres d’une espèce est constituée par ce qui les rend indiscernables, c’est à dire dans l’abstraction des différences. DONC l’universel de ‘’etre vivant’’, c’est ce qui rend impossible de distinguer la bête et l’homme, si on reprend l’exemple précédent. Le concept est dans la chose. ->donc il soutient la doctrine nominaliste, pas si radicale que celle de Roscelin Universalité = fruit, on le voit d’une opération mentale qui prend en considération les aspects ou les statuts où les choses individuelles se regroupent par similitude en faisant abstraction(abstrahendo) des aspects différents -> pour lui, l’universel est une vox significativa, une représentation mentale, chargée de signifia- cations et qui vise la réalité externe → Histoire entre Héloïse (nièce du chanoine Fulbert) (1101-1164) et Pierre (1079-1142) : Pierre voulait faire connaissance avec Héloïse donc il a persuadé Fulbert de lui permettre d’enseigner à Héloïse. Plus tard, ils deviennent amants et qd Fulbert le découvre, il les a séparés mais ils se voyaient en cachette. Bientôt, Héloïse enceinte et Abélard demande pardon de Fulbert et permission pour épouser secrètement Héloïse, il accepte. Quand Héloïse est allée rester chez les religieuses à Argenteuil, son oncle et ses parents pensent qu'Abélard l’a répudiée en la forçant à devenir religieuse. Fulbert, furieux, ordonne à ses hommes de main d’émasculer Pierre Abélard. Après l’émasculation, Abélard est devenu moine et a persuadé Héloïse de devenir religieuse, ce qu'elle ne voulait pas faire. Ils ont commencé à correspondre. →à propos des universaux : -> considération que universaux sont ante res : si on considère les choses d’un point de vue divin qui crée les choses à partir de ses pensées -> considération que universaux sont in rebus : si on les considère d’un point de vue des choses -> considération que universaux sont post res : si on les considère selon la connaissance humaine 4.2.3 : Nominalisme de Guillaume d’Ockham (1285-1349) : → pour lui, les choses qui existent à l’extérieur de notre conscience sont les choses qu’on perçoit (particularia physiques). D’autre part, les concepts existent que dans notre esprit et sont des phénomènes particuliers, propres à chaque individu (particularia psychiques). On peut raisonner sur ces 2 types de particularia et il n’est pas nécessaire de raisonner de manière théologique sur les universalia → Nom attaché à un principe épistémologique : le rasoir d’Ockham : recommande de ne pas multiplier les entités sans nécessité. OR, poser l’universel pour expliquer le singulier, ce n’est pas expliquer mais doubler les êtres = non-respect du principe → il admet les universaux (pas ce qu’ils seraient dans les mots/choses) dans les significations des mots ou dans les mots en tant qu’ils signifient quelque chose → Pour lui, la foi = domaine ; raison = autre domaine. Ce partage ouvre la voie à une plus grande liberté dans l’expérimentation 4.2.4 : Querelle des universaux aujourd’hui : → Est-ce que ‘’intelligence’’, ‘’mémoire’’, ‘’volonté’’, ‘’humour’’, ‘’désir’’, … sont des universalia ? Des particularia ? → Que signifie notion ‘’d’appareil psychique’’ ? c’est la meme chose que le cerveau ? C’est susceptible d’etre modélisé par un ordinateur ou par des assemblées de neurones. Est-ce juste une ‘’manière de parler’’, flatus vocis ? → Que fait-on quand on dit que quelqu’un agit ‘’inconsciemment’’ ? Qu’il a ‘’refoulé’’ un trauma ? → Que signifie ‘’diagnostiquer patient’’ en comparaison avec le fait de le définir dans son genre proche et différence spécifique ? 4.3 : Attitude de l’église vis-à-vis des manifestations de la folie : → « bienheureux les pauvres en esprit » → soin malades = premier devoir pour St Benoit → saints guérisseurs sont nombreux ; sanctuaires spécifiques pour affections psychiques : -> St Guy => tremblement dû à la possession (danse de St Guy) -> St Mathurin, St Colombain => folie -> St Léonard => épilepsie -> St Avertin => vertiges -> St Valentin => convulsions → pratique de l’exorcisme (-> Eugène Thivier – le cauchemar) → dans monastères : cultures de plantes (connues depuis antiquité) pour soigner folie → prière et principes médicaux (de l’antiquité) -> médecine hippocratique MAIS pour maladies de l’âme, explication surnaturelle donnée → savoir antique gardé dans abbayes ; sélectionné en fonction de ce qui est conforme ou pas à la foi chrétienne. Le copiage s’accommode de rectifications ou d’oublis. (Utilisation du vélin) → pratique (thérapeutique) de la confession reprend le mécanisme de la catharsis grecque et des exercices psychiques des stoïciens et épicuriens mais transposé sur le plan d’une morale chrétienne. C’est ainsi pour l’examen de conscience fait avant la confession. → Ce parallèle entre confession et certaines formes de pratiques psychothérapeutiques est fréquent aujourd’hui. Il est en partie fautif car la psychologie ne contribue pas à créer ce qu’elle dit soulager. → 13e et 14e siècle : grandes épidémies ont contribué à l’idée d’une punition divine (exemple : peste noire tue 25 millions d’européens entre 1347 et 1352) → confréries de flagellants parcouraient ville et campagne pour expier → ces processions attirent une population d’agités et de délirants et donc seront perçues comme des manifestations diaboliques → donne une première impulsion pour la chasse aux sorcières → inquisition : -> créée vers 1199 par pape Innocent III. Instituée par Grégoire IX, elle visait à lutter contre l’hérésie. L’ordre des Dominicains s’est chargé de la mettre en place. -> ensuite, elle était portée sur la chasse aux sorcières -> pape Innocent VIII autorise publication du ‘’Malleus Maleficarum’’ en 1487 →Moyen Age associe la folie et le péché mais aussi à une forme de sagesse. Fonction qui se spécialise en France, elle devient une charge héréditaire en 1316. Au 14e siècle, exercée par des gens cultivés. →Triboulet : bouffon de Louis XII et François 1er : -> attribut : marotte ou miroir -> proche du roi mais pas conseiller, pas valet -> pas que pour divertir -> peut dire vérité irrévérencieuse mais sur le mode de l’esprit -> incarnation de l’inconscient -> dernier bouffon a exercé sous Louis XIV (1638 – 1715) →Fête de l’âne : -> en janvier, référence à l’animal de la crèche. -> faite par clergé pour célébrer pauvres et modestes -> inversion des valeurs et licence des mœurs -> fêtes tolérées jusque 1500 puis remplacées par le carnaval (= manifestation laïque et bourgeoise) →Particularisme du Moyen Age à travers 2 peintures : 1er peinture : -> Jérôme Bosch, +/- 1500, « la nef des fous » -> péché = folie -> péché de gourmandise et luxure -> Sébastien Brant publie en 1494 : « la nef des fous », reprend thème folie et péché -> Erasme publie en 1511 : « éloge de la folie », mêmes thèmes 2e peinture : -> Jérôme Bosch « l’extraction de la pierre de la folie », 1485 -> dénonce charlatan -> il extrait pas une pierre mais une plante -> « maitre ôte la pierre » Mon nom est Lubbert Das’’. Personne simple (traduction du bas du tableau) →Naissance religion musulmane : -> 7e siècle : identité arabe se forme autour de religion de Mahomet -> invasions unifient moyen orient, sud méditerranée et Espagne -> fin du 8e siècle et pendant le 9e siècle : développement d’une civilisation au sein de l’islam. Elle entretient et développe les enseignements médicaux d’Hippocrate et de Galien. -> grâce à cette civilisation, l’occident retrouve des écrits des philosophes grecs à la renaissance -> utilisation papier ->Abu Bakr Mohammad Ibn Zakariya al – Razi (Rhazès, ‘’le Galien perse’’) (865 – 925) : - a écrit le ‘’Liber Continens’’ : une compilation du savoir médical des grecs, perses, indiens et arabes - médecin chef de l’hôpital de Bagdad, 1er hôpital avec salle réservée aux malades mentaux. Accueil des malades est un des apports de la civilisation islamique à la psychiatrie. – recommandait jeu d’échecs comme traitement de la folie. Il décrit maladies mentales et utilise la thérapie par la parole (psychothérapie). -> Abu Ali al-Husayn Ibn Abd Allah Ibn Sina (Avicenne) (980 – 1037) : - disciple de Rhazès - connaissait coran par cœur à 10 ans et à 20 ans, médecin de la cour - 2 ouvrages importants : ‘’Le canon de la médecine’’ (grande encyclopédie en 5 livres) et ‘’Le livre de la guérison’’ : 1) Canon de la médecine : Avicenne fait synthèse des principes médicaux d’Hippocrate et Galien avec doctrines biologiques d’Aristote. Utilisé comme texte d’enseignement jusqu’au 16e siècle. 2) Livre guérison : sorte d’encyclopédie de la philosophie d’Aristote avec les différentes parties de l’œuvre d’Aristote : logique, physique, mathématique, métaphysique. – concernant la psychiatrie : conseils pratiques pour prendre en compte les états délirants ; utilise des menaces, saignées ; utilisation de la force -> Ibn Rochd (Averroès) (1126-1198) : « le commentateur » : - célèbre par ses commentaires de l’œuvre - pour lui, vérités de la foi doivent etre subordonnées à la raison - « Du point de vue psychiatrique,[il est] surtout connu pour s’être opposé à l’utilisation du cautère que l’on appliquait largement sur le crâne rasé des fous dont on brûlait le cuir chevelu pour entraîner une déplétion des vaisseaux cérébraux responsables du délire des malades » COURS 5 : LA RENAISSANCE + LE 17e SIECLE : 1. LA RENAISSANCE : 1.La question de la datation : - pas de vraie renaissance avant le 18e siècle (les lumières) - redécouverte antiquité (renaissance) à partir du 12e et 13e siècles - opinion la plus répandue est que la renaissance est la période des 15e et 16e siècles 2. Introduction – caractéristiques de la période et répercussions de ces caractéristiques pour la psychologie : 2.1 : qu’est-ce que la renaissance ? →époque d’inventions techniques (imprimerie permet diffusion du savoir par exemple) → redécouverte de la culture antique (de base réservée à l’élite monastère) → inventions techniques permettent des découvertes géographiques qui changent la représentation du monde (et induit le relativisme culturel) → époque qui s’affranchit de la vision religieuse du monde. L’homme et la terre remplacent dieu et le ciel du moyen âge + début de l’humanisme. → Renouveau des échanges commerciaux, naissance de l’économie, contribue à la possibilité de penser l’homme et ses déterminismes 2.2 : Techniques : → 1450 : Gutenberg invente les caractères mobiles -> le clergé ne décide plus des publications → instruments permettant la navigation océanique et donc permettant ‘’les grandes découvertes’’ : boussole, caravelles, quadrant, caraques, etc 2.3 : Le rapport à soi : → L’harmonie et la beauté des proportions du corps : -> l’homme de Vitruve (1492) par De Vinci (dissection du corps -> c’est nouveau) -> David de Michel ange (1501-1504) →Corps exploré dans ses dimensions internes : le corps est une machine -> il y a des causalités immanentes -> il y a une ‘’mécanique’’ du vivant ->ex : ‘’de humani corporis fabrica’’ écrit par Andreas Vesalius (illustré par Jan Stephen van Calcar) → planches de dissection (impossible au moyen âge) -> on dit souvent que la renaissance commence avec Christophe Colomb, c’est plutôt vrai -> découverte d’énormément d’endroits en une centaine d’années 2.4: Le rapport au monde : ces découvertes (géographiques) induisent une relativisation culturelle et aussi la colonisation, le génocide, l’esclavage → époque du plein developpement de la chasse aux sorcières, intolérance face à la différence → naissance de la première pensée économique -> ‘’les mercantilistes’’ => conquête de l’Amérique entraine un afflux d’argent, d’or et les penseurs s’interrogent sur le phénomène de l’enrichissement -> En Espagne, Ortiz, publie en 1588 un « Mémoire au roi pour empêcher la sortie de l’or ». -> En France, Jean Bodin publie en 1568 :« Réponse au paradoxe de M. de Malestroict touchant l’enchérissement de toutes choses, et le moyen d’y remédier ». Première analyse des prix et de la monnaie. Juriste et défenseur de la chasse aux sorcières. Il écrit également en 1580 « De la Démonomanie des sorciers ». -> En France, Antoine de Montchrestien publie en 1615 un « Traité d’économie politique », où il préconise l’intervention de l’Etat pour mettre en place une politique protectionniste pour créer un excédent de la balance du commerce extérieur → Naissance des sciences économiques est importante pour le developpement de la psychologie car ça signifie un changement des valeurs de la société -> base de la théorie ‘utilitariste’ et cette théorie a eu et a maintenant, une importance dans la compréhension des facteurs psychologiques 2.5 : Le rapport au ciel : →Théorie héliocentrique : enjeu capital dans un débat sur la foi et la place de l’homme dans l’univers → les chercheurs s’intéressent aux horoscopes et l’astrologie pour en tirer des prédictions sur le cours des évènements terrestres -> Copernic (1473-1543) : premier qui propose le modèle héliocentrique incluant la terre et les planètes -> Galilei (1564-1642) : fait observations astronomiques et met les premiers principes mécaniques -> Kepler (1571-1630) : décrit les orbites épileptiques des planètes avec le soleil comme un des foyer de l’ellipse →LA REFORME de Luther: -> mouvement religieux qui apparait le 31 octobre 1517 après la publication des 95 thèses de Luther sur la porte de l’église Wittenberg. Ce mouvement instaure une logique individualiste qui entraînera des conséquences sur le rapport de l’homme à lui meme. -> critique le commerce des indulgences -> diffuse la bible en allemand (imprimerie) -> critique le culte de saints, de la vierge (car n’est pas dans la bible) -> croit pas aux superstitions, mystères -> foi et travail sauve plus que les bonnes œuvres -> homme seul avec sa foi devant Dieu -> incidences sur l’essor de l’idéologie capitaliste (thèse Max Weber) par le travail et la prédestination →Premier usage du mot ‘’psychologie’’ en latin : -> Marco Marulic : mot ‘’psychologia’’ utilisé pour la première fois, humaniste et poète croate => utilisé dans son ouvrage ‘’psichiologia de ratione animae humanae’’ -> Philippe Melanchthon : mot repris ds ses leçons académiques (disciple Luther) en 1530. -> mais pas utilisé pr désigner science de l’âme avant C. Wolf (1679-1754) 3. Erasme : → Voyage, écrit beaucoup : paris, suisse, Italie, … → Humaniste : après 1453, beaucoup d’érudits se réfugient en Italie avec des livres -> on va de nouveau étudier le latin, le grec dans les universités et effectuer un travail de philologie. (Humaniste = étude langues, civilisations antiques) → question de la pédagogie essentielle, important de connaitre latin et grec, optique libérale → il fait une nouvelle traduction de la Bible mais il est soupçonné d’etre protestant => est chrétien qui réaffirme les valeurs essentielles contre une religion ritualisée ayant perdu son âme. 4. Michel Eyquem, seigneur de Montaigne (1533-1592) : → essais sous forme de confessions mais pas de thème religieux ; latin = langue maternelle, avait une librairie et comprenait le latin seul -> ouvrage : ‘’que philosopher c’est apprendre à mourir’’ ->a eu une expérience de mort imminente après un accident et va sortir du coma : 1) pendant son coma il a des souvenirs de ce qui s’est dit autour de lui, découverte que quand l’inconscience n’est pas là, il n’y a pas rien et la conscience n’est pas tout 2) il évoque la dimension du déni, un refoulement dans l’exercice de la remémoration 3) il évoque ‘’l’instinct à l’inhumanité’’ chez l’homme 4) il détecte chez lui un ‘’patron au-dedans’’ -> expression où il y a l’idéal du moi paternel 5) il comprend le fonctionnement de la catharsis quand il évoque ‘’la purgation de la cervelle’’ comme remède aux ‘’fausses maladies’’ 6) il a compris comment fonctionne le ‘’bovarysme’’ : ‘’l’affection inconsidérée de quoi nous nous chérissons qui nous représente à nous meme autres que ce que nous sommes’’ 5. Paracelse (1493-1541) : → il enseigne la médecine en 1526 à l’université de Bale, il a soigné Erasme → s’occupait d’alchimie, il prépara l’éther, il développe une nouvelle pharmacologie basée sur les substances minérales (ex : souffre, mercure, etc), disait que toutes les pathologies physiques et mentales peuvent etre traitées avec des médicaments. → pour lui, il y a une importance de la suggestion dans le processus thérapeutique → précurseur des aimants en thérapie (magnétothérapie) → tirades (discours) et invectives contre Galien et Avicenne ; il brule (en 1527) les œuvres de Galien et commence une vie errante (mort en 1541 à Salzbourg) 6. Johann Weyer ou Jean Wier : → origine pays bas, études de médecine à paris → médecin personnel du duc de Clèves qui a dépression → fait parallèle entre ces troubles mentaux et ceux des sorcières → pendant 10 ans, il fait une recherche sur le terrain en allant rencontrer des sorcières dans des villages, il a pu sauver quelques femmes du bucher en disant qu’elles étaient folles, pas possédées → publie ‘’De praestigiis daemonorum’’ (de l’imposture des démons) où il contredit les thèses dans le ‘’Malleus Maleficarum’’ → pionnier en psychiatrie 7. Saint Jean de Dieu (Juan Ciudad Duarte) : → marchand pieux vivant à Grenade quand il est atteint d’une psychose aigue → a été traité et maltraité dans un hôpital à grenade donc il fit un hôpital où on traitait bien les malades (quand il a guéri). Après sa mort, il a été canonisé sous le nom de Saint Jean de Dieu → l’hôpital est devenu un ordre religieux, ‘’l’ordre hospitalier de St Jean de Dieu’’ ou ‘’Frère de la charité’’. Cet ordre fonda et dirigea beaucoup d’hôpitaux généraux et psychiatriques dans le monde. → Exemple en Belgique : hôpital St-Jean de dieu au Hainaut, hôpital Dr Guislain à Gand → dans le monde byzantin et islamique : établissements psychiatriques, description contradictoire de ces endroits et création d’hébergements au 15e siècle en Espagne pour les malades mentaux 2. LE 17e SIECLE : AGE CLASSIQUE : 1. Introduction : 1) L’âge classique – le désir d’ordre : → période où dans différents domaines, il y a une condamnation de l’excès -> recherche de la modération et de la mesure -> moralistes dénoncent des vanités mondaines par La Bruyère, fables de La Fontaine avec une morale, ‘’fable des abeilles’’ de Mandeville, ‘’les satires’’ de Boileau, auteur de ‘’don quichote’’ de Cervantes -> auteurs de pièces de théâtre : Molière (maitre de la comédie classique), Racine (maitre de la tragédie classique), Shakespeare (peintre de l’âme) -> philosophes : Descartes, maitre de l’esprit rationnel français ; Pascal, dans ‘’les pensées’’ -> insiste sur la misère de l’homme sans Dieu -> dans la peinture : les « vanités » 2) Peinture : ‘’les vanités’’ : premier tableau : ‘’la madeleine à la veilleuse’’, de G. De la Tour deuxième tableau : ‘’vanité’’ de P. De Champaigne → antiquité romaine : quand il y eut le triomphe d’un général, l’esclave lui dit ‘’hominem te esse’’ (toi aussi tu n’es qu’un homme) ou ‘’memento mori’’ (rappelle-toi que tu mourras) 3) Le grand renfermement : → Louis 14 fait un édit le 22 avril 1656 pour aménager des lieux d’accueil pour les mendiants, chômeurs, fous, prostituées, etc. C’est pour sauver les âmes, le lieu est nommé ‘’hôpital général’’. -> car les marginaux formaient des cortèges en campagne et sur la bordure des villes donc les routes étaient peu sures, les marginaux sont nuisibles pour le commerce → Paris : hôpital Salpetrière, grande et petite Pitié, Bicêtre, etc : hospitalisés jetés dans l’hôpital où la vie c’est la prière et la participation aux offices religieux → les plus aptes : font des petits travaux, les plus agités : retenus avec des chaines (1% population parisienne) → 332 hôpitaux généraux en France, des établissements similaires sont créés en Europe → 1793 : Phillipe Pinel libère les fous à Bicêtre : début de ‘’l’asile‘’ 2. Le problème de la métaphysique : → terme ‘’métaphysique’’ : origine d’un malentendu car Andronicos de Rhodes a nommé 14 livres philosophiques d’Aristote ‘’ta meta ta physika’’ alors que pour Aristote, la physique et la mathématique étaient une philosophie seconde → métaphysique (dans philosophie arabe et latine au moyen âge) est l’étude des objets de la philosophie 1ere d’Aristote + dans l’usage courant c’est l’étude des principes premiers, le premier moteur (moteur sphères célestes) et l’étude de l’etre en tant qu’etre → L’ETRE EN TANT QU’ETRE (Ens inquantum ens) : -> c’est l’étude de tout ce qu’on dit de l’etre en général -> chez Aristote c’est