Fiche Révision 2 - Neurosciences PDF
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This document provides a review of neuroscience, focusing on oculomotricity and vision. It covers general concepts, myology, and the physiology of eye movements and pupil responses.
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Oculomotricité et Vision Anatomie du SNC Oculomotricité : ◦ concerne le mouvement des yeux et de la pupille I. Généralité Les mouvements oculaires se font autour de 3 axes : ◦ vertical (gauche,droite) ◦ horizontal (haut/bas) ◦ antéro-post(torsions). La mobilisation des glo...
Oculomotricité et Vision Anatomie du SNC Oculomotricité : ◦ concerne le mouvement des yeux et de la pupille I. Généralité Les mouvements oculaires se font autour de 3 axes : ◦ vertical (gauche,droite) ◦ horizontal (haut/bas) ◦ antéro-post(torsions). La mobilisation des globes oculaire met en jeux 3 nerfs crâniens : ◦ III ou le nerf oculomoteur ◦ IV ou le nerf trochléaire (moins utile car l’atteinte de celui-ci est assez rare) ◦ VI ou le nerf abducens Pourquoi on bouge les yeux ? ◦ On veut pouvoir suivre une image des yeux : la poursuite oculaire ‣ Mouvement lents des yeux ‣ Ex: suivre un doigts des yeux) ◦ On veut pouvoir bouger pour regarder quelque chose ailleurs : les saccades ‣ Mouvement très rapide des yeux ‣ Ex: on entend un bruit on tourne rapidement la tête pour voir ce que c’est) ◦ On peut aussi convergé > regarder vers l’intérieur ◦ /!\ Ces deux mouvements ne prennent pas en compte exactement les mêmes structures anatomiques Les yeux sont la plupart du temps parallèles ◦ sauf quand on louche ◦ car il faut qu’ils nous donnent la même image sur la rétine. ◦ Pour la vision de près on peut déconjuguer les yeux ‣ Ex: quand on révise on est trop habitués à cette vision de près et qu’on regarde après au loin, on voit flou. II. Physiologie L’information vient de l’Air oculomotrice frontal ◦ Uniquement pour les mouvements volontaires ◦ Air qui ordonne au yeux de bouger d’un côté ou de l’autre. ◦ > Localisation : cortex préfrontal L’information > va jusqu’au noyau. ◦ Noyau = là où débute les nerfs puis suit un chemin et une fois sortis ils deviennent des nerfs crâniens. ◦ > Localisation : Tronc cérébrale ‣ mésencéphale (III) ‣ pont (IV et VI) Résumé: Air frontal > Tronc cérébrale > Nerf III ou noyau IV et VI Myologie : ◦ 4 muscles droit : ‣ Droit Supérieur : Mouvement essentiellement vers le haut et en dehors Innervation: III ‣ Droit Latéral : Mouvement vers l’extérieur, vers la tempe Innervation: VI ‣ Droit Inférieur : Mouvement essentiellement vers le bas et en dehors Innervation: III ‣ Droit Médial : Mouvement vers l’intérieur Innervation: III ◦ 2 muscles obliques : ‣ Oblique Supérieur : Permet les mouvements vers le bas et le dehors (inverse du droit supérieur) /!\ il a un genre de crochet où le muscle s’insère derrière l’orbite (principe de poulie) Innervation: IV ‣ Oblique Inférieur : Permet les mouvements vers le haut et le dedans (inverse du droit inférieur) Innervation: III NB: ◦ Motricité de la pupille sera + ou – grande selon la luminosité pour laisser passer + ou – de photon : circulaire régulière de diamètre 2,5 et 5mm ◦ Ne pas confondre le muscle releveur de la pupillaire et celui qui la ferme (l’orbiculaire) ‣ Ce ne sont pas les mêmes ‣ Orbiculaire > Sous la dépendance du Nerf Facial (VII) Schéma de l’oculomotricité On prend l’exemple de la vision horizontale ◦ car la vision verticale est plus compliquée puisque tous les mécanismes ne sont pas encore élucidés. ⇒ Si on veut regarder à droite : ◦ 1. L’aire oculomotrice frontale gauche s’active ◦ 2. Envoie de l’information au noyau du VI droit ⇒ noyaux qui va former le nerf VI (ou Abducens) qui innerve le muscle droit latéral de l’oeil droit ◦ 3. L’oeil droit regarde vers la droite ‣ /!\ Il faut encore que l’oeil gauche aille vers la droite ◦ 4. Le noyau VI droit envoie un neurone vers le noyau III gauche → communication se faisant via le faisceau longitudinal médian (= connexion entre noyau du VI et noyau du III ) ◦ 5. contraction du muscle droit médial de l’oeil gauche ◦ 6. L’oeil gauche regarde vers la droite III. Sémiologie (= symptomatologie) Type d’oculomotricité : intrinsèque et extrinsèque Oculomotricité intrinsèque : ◦ Concerne la contraction de la pupille Pupille = circulaire et régulière de 2.5 et 5 mm de diamètre ◦ Position de repos : ‣ pas une position de repos à proprement parlé mais un équilibre entre le système sympathique et parasympathique qui envoient des informations dans des sens contraires (dilatation/rétractation) ◦ Myosis ‣ Contraction de la pupille par le système parasympathique ‣ Ex: quand une information lumineuse passe devant nos yeux ‣ Innervation: Nerf III ◦ Mydriase ‣ dilatation de la pupille par le système sympathique ‣ Lors d’une atteinte du nerf III on va pouvoir observer une mydriase ◦ Anisocorie ‣ asymétrie des pupilles (différences de diamètre < 0.3 mm) Oculomotricité extrinsèque: Donc les atteintes au niveau oculomoteur peuvent être : ◦ Musculaire ◦ Nerveuse ◦ Au niveau des noyau ◦ De l’air oculomotrice frontale (donne des problèmes oculomoteurs très complexes) Dans le cas d’une atteinte musculaire ou nerveuse ◦ le globe oculaire n’aura plus de mouvement normal empêchant les 2 yeux d’être conjugués. ◦ Cela implique que la rétine recevra 2 images distinctes. ◦ Le patient se plaindra d’une diplopie. Diplopie = ◦ Perception visuelle double d’un objet unique ⇒ il en existe 2 types ◦ Diplopie Monoculaire = ‣ Cause ophtalmologique (kératite, kératocône, iridectomie, cataracte) ‣ Cause neurologique ‣ Si on ferme l’oeil sain : on voit double ‣ Si on ferme l’oeil pathologique : on voit normalement (unique), un seul oeil est responsable ◦ Diplopie Binoculaire = ‣ Implique un strabisme ‣ Causes neurologique par paralysie oculomotrice (noyaux, nerfs, jonction neuromusculaire, muscles oculomoteurs) ‣ Il faut que les deux yeux soit ouvert pour voir double ‣ Si on ferme un oeil, peu importe le quel, on voit normalement (unique) Ptosis = ◦ Chute de la paupière supérieur Strabisme ◦ Divergent ou convergent ou perte de parallélisme des globe oculaire ‣ Esotropie = strabisme convergent = 1 oeil qui part vers l’intérieur ‣ Exotropie = strabisme divergent = 1 oeil qui part vers l’extérieur ‣ Hypertropie = 1 oeil qui part vers le haut ‣ Hypotropie = 1 oeil qui part vers le bas REMARQUES: ◦ Si atteinte du nayau (atteinte centrale) > Réflexe pas conservé ◦ Si atteinte d’un nerf > Réflexe conservé mais pas mouvement volontaire Examens La poursuite : ◦ demander au patient de suivre un stylo ou le doigt du regard, mouvement vers les deux côtés, en haut et en bas Les saccades : ◦ placer des objets assez éloignés l’un de l’autre et demander au patient de regarder l’un puis l’autre de façon aléatoire en faisant des mouvements secs. Mouvement involontaire: Le réflexe oculo-céphalique ‣ le test de Lancaster ‣ le patient voit avec un oeil et cible avec l’autre, permanent de voir quel muscle est paralisé ‣ Mouvement des yeux inverse de celui de la tête, on garde l’objet dans le champs de vision sans s’en rendre compte En pratique : détermination du muscle atteint orientée par : Caractéristiques de la diplopie (horizontale, verticale, oblique) ◦ diplopie verticale = muscle droit sup ou inf ◦ diplopie horizontal = muscle droit med ou lat ◦ diplopie oblique = oblique sup ou inf Position primaire du globe oculaire (exotropie, esotropie, hypertropie, hypotropie) Direction du regard dans lequel elle s'accroît Limitation de la course du globe dans la direction du muscle paralysé IV. Pathologie Cas 1 : ◦ Penche la tête mais ce n’est pas pathologique ◦ Position primaire : ptosis gauche, esotropie de l’œil gauche ⇒ Diagnostic : atteinte du nerf VI et III (atteinte du nerf car plusieurs muscles sont touchés en même temps) ◦ Pathologie : Paralysie du nerf VI et du III ‣ Diplopie horizontale ‣ Esotropie ‣ Déviation de la tête vers le côté atteint ‣ Déficience de l’ADD oculaire homolatéral ‣ Paralysie de l’abduction oculaire horizontale Cas 2 : ◦ Position primaire : les deux yeux sont en position axés ◦ Mvmt des yeux : l’œil droit ne dépasse pas le ligne médiane quand il veut regarder vers la gauche / l’œil gauche va a gauche mais fait un battement de rappel = nystagmus ⇒ Diagnostic : pas d’atteinte musculaire, ni nerveuse MAIS de la communication entre le VI et III = ophtalmoplégie internucléaire Pathologie : Ophtalmoplégie internucléaire ◦ = atteinte du faisceau longitudinal médian ◦ Défaut de communication entre les noyaux des nerfs VI et III ◦ Déconjugaison des yeux dans le regard latéral : l’œil en ABD est animé d’un nystagmus alors que l’autre ne passe pas la ligne médiane ‣ Nystagmus > un mouvement rythmique des yeux, qui est involontaire ◦ Convergence conservée (intégrité du noyau III) Remarque: ◦ Si atteinte du noyaux du 6 ‣ On ne peut même plus envoyer l’info au noyaux III > Donc alteration de son fonctionnement aussi ‣ Cf schéma > suis le cheminement des nerfs pour mieux comprendre V. Résumé Nerfs crâniens I. Généralités Il y a 12 paires de nerfs crâniens ◦ Issus de l’encéphale, localisés au niveau du tronc cérébral. ◦ Ils vont sortir du tronc et réaliser leurs actions. ◦ Ils sont numérotés de I à XII du haut vers le bas selon le niveau du foramen de sortie du crâne. Pour la plupart il y a trois sortes de fibres pour chaque nerf (certains ne vont pas avoir les 3). ◦ Fibres motrices pour les muscles de la face, de la gorge et de l’épaule ◦ Fibres sensitives pour la face et la gorge ◦ Fibres sensorielles : vision, olfaction, audition, goût, équilibre Les 12 nerfs : (à bien connaître) ‣ nerf I et II ne passe pas par le tronc cérébral (un peu particulier) ◦ Nerf I = nerf olfactif qui a une fonction purement sensorielle ◦ Nerf II = nerf optique qui a aussi une fonction sensorielle (vision) ◦ Nerf III ◦ Nerf IV ◦ Nerf V = trijumeau qui s’occupe principalement de la sensibilité de la face et dans une moindre mesure de la motricité de la face. ◦ Nerf VI ◦ Nerf VII = nerf facial, plus une fonction motricité de la face et dans une moindre mesure sensorielle de la face. ◦ Nerf VIII = nerf cochléo-vestibulaire, rôle dans l’audition(cochlée) et l’équilibre(vestibule). ◦ Nerf IX = nerf glosso-pharyngien, rôle dans la motricité et la sensibilité notamment de l’oropharynx, permet de faire avancer le bol alimentaire et d’avaler. ◦ Nerf X = nerf vague, rôles végétatifs ◦ Nerf XI = nerf accessoire (tout proche du nerf X), rôle dans la motricité notamment au niveau du pharynx et rôle dans les muscles de l’épaule ◦ Nerf XII = nerf hypoglosse, rôle dans la motricité de la langue II. Description des différents nerfs On voit déjà les différents nerfs sur cette vue d’en dessous du tronc cérébral. Nerfs : ◦ vague, glosso-pharyngien, hypoglosse, accessoire se situent plutôt à la partie plus basse, sous le pont au niveau bulbaire. ◦ Syndrome bulbaire = atteinte des nerfs ou au niveau du bulbe rachidien. Tous ces nerfs sortent de la base du crâne dans différents trous (pas à connaître). Sur le côté droit nous avons les foramens de sortie et à gauche les différents nerfs. Ces différents nerfs viennent tous d’un noyau. Tout d’abord un noyau se trouve dans le pont et dans le bulbe. ◦ Ces noyaux peuvent être soit sensitifs (en vert) ou bien moteur (en bleu). Ces noyaux vont donner après un trajet dans le pont ou dans le bulbe puis sortir du cerveau, former le nerf... puis sortir du crâne et arriver aux muscles ou à la peau. Ces noyaux sont plus ou moins étendus selon le nerf en question. On voit ces différents nerfs qui sortent du tronc cérébral et qui sont disposés du nerf I au nerf XII. 1) Nerf olfactif (I) On en parle pas mal à cause du Covid à cause du risque d’anosmie. Nerf sensoriel ◦ donc on va décrire où l’influx nerveux commence, on part de la périphérie jusqu’à arriver au niveau central. Anatomie-Physiologie: ◦ 1er neurone dans la muqueuse des cavités nasales ◦ Production de potentiels d’action lors de la stimulation des récepteurs par des substances chimiques volatiles légères (spécifiques de chaque neurone). ‣ Récepteurs spécifiques pour les différentes odeurs. ◦ Axone chemine vers le haut dans les fosses nasales puis la lame criblée de l’ethmoïde ◦ Transmission au 2ème neurone dans le bulbe olfactif (relais) ◦ Projection dans le bulbe olfactif ‣ Le bulbe olfactif va continuer vers l’arrière et va rentrer dans le cerveau et former le cortex olfactif. Pathologies (atteinte nerf olfactif) Hyposmie (diminution de l’olfaction) Anosmie (quand on ne sent plus rien du tout) ◦ Remarque = Action directe du virus Sars-Cov2 qui peut donner une lésion de ce nerf olfactif et qui peut rester dans le temps, personne qui ne récupère pas totalement l’olfaction A différencier d’hyperosmie et hallucinations olfactives provoquées par crises d’épilepsie. Assez rare et peu handicapante 2. Nerf optique (II) Ce Nerf (mais pas le SNP) est un prolongement du cerveau. ◦ Entouré de myéline centrale et des méninges. Description de la voie ◦ Ça commence au niveau de la rétine (organe récepteur) ◦ l’axone des récepteurs va ensuite cheminer vers l’arrière et former le nerf optique. ◦ En arrière du nerf optique se trouve le chiasma optique qui est une sorte de croisement entre les nerfs optiques droit et gauche (décussation). ◦ En arrière va se trouver les bandelettes optiques ◦ les corps genouillés externes ◦ les radiations optiques ◦ puis le cortex occipital qui est derrière. La particularité c’est que les bandelettes optiques reçoivent l’information des 2 nerfs optiques mais pas de leur totalité. ◦ Par exemple, les bandelettes optiques gauche reçoivent une partie du nerf optique gauche et une partie du nerf optique droit. ◦ En fonction de l’atteinte qu’il va avoir (nerf optique, chiasma optique), les symptômes ressentis par le patient ne seront pas les mêmes. ◦ La vision gauche (en gris) captée par les parties droites des 2 yeux, est envoyée à la bandelette optique droite. ◦ Pareillement, la vision droite (en blanc) captée par les parties gauches des 2 yeux, est envoyée à la bandelette optique gauche. Voir le schéma au dessus Pathologie (atteinte nerf optique) Baisse de l’acuité visuelle : ◦ œil par œil, on détermine le plus petit objet perçu de façon nette (échelle visuelle à 5m) Atteinte de la vision des couleurs : ◦ Test d’Ishihara , les gens ne vont pas voir en noir et blanc mais plutôt un effet délavé, les couleurs vont manquer de peps. Atteinte du champ visuel ◦ au doigt ou boules colorées ou étude campimétrique à l’appareil de Goldman Atteinte (complète) d’une bandelette optique (point vert sur le schéma) ◦ on va avoir une perte de vision partielle à chaque œil (vision gauche si c’est la bandelette droite et vice-versa). Atteinte (complète) du nerf optique (point rouge sur le schéma) ◦ on va avoir une perte de vision totale d’un œil => cécité monoculaire. Atteinte du chiasma optique ◦ on va avoir une hémianopsie bitemporale. ◦ Toutes les fibres ne passent pas par le chiasma, donc la personne va avoir une zone préservée à droite et à gauche => Atteintes des deux zones temporales à droite et à gauche. ◦ Les deux hémichamps temporaux des 2 yeux sont touchés. Atteinte au niveau des bandelettes optiques ou du cortex occipital ◦ ex : AVC ischémique : plus fréquent ou hémorragique ◦ on va avoir un truc particulier = hémianopsie latérale homonyme. ◦ Un hémichamp nasal d’un œil touché et un hémichamp temporal de l’autre œil touché. AVC dans les 2 régions occipitales > patient ne voit plus, cécité corticale (aura l'impression de voir mais ce sera confus) > rééducation. ◦ Les patients ne voient rien mais peuvent réagir par inconscience car tout ce qui fait partie du « danger » ne passe pas par le cortex occipital, on aura d’autres régions fonctionnelles activées (autres voies visuelles inconscientes). REMARQUE: ◦ Interne= nasal ◦ Externe= temporal ◦ Atteinte binasale pas possible. 3. Nerfs oculomoteur – trochléaire – abducens (III - IV - VI) Cf cours précedent 4. Nerf trijumeau (V) Nerf majoritairement sensitif, sensibilité de l’hémiface 3 branches : ◦ Supérieure V1 (ophtalmique de Willis) : front, partie antérieure crâne, arrête du nez, cornée et paupière supérieure, partie supérieure fosses nasales (partie verte sur le schéma) ◦ Moyenne V2 (maxillaire) : pommette, lèvre et joue supérieure, arcade dentaire supérieure, partie inférieure fosses nasales (partie rose sur le schéma) ◦ Inférieure V3 (mandibulaire) : menton, lèvre et joue inférieure (sauf angle mandibulaire car ça c’est C1), arcade dentaire inférieure, peau devant l’oreille (partie jaune sur le schéma) Chaque branche se dirige en arrière ◦ V1 se dirige aussi un peu en bas et passe dans l’orbite puis dans la fissure orbitaire supérieure ◦ V2 se dirige aussi un peu en haut vers le foramen rond (pas à retenir par cœur) ◦ V3 se dirige nettement en haut et pénètre dans le foramen ovale Nerf lingual (petite composante sensorielle) ‣ qui suit d’abord le trajet du V3 puis s’en détache par la corde du tympan pour rejoindre le VII à l’entrée du canal facial ‣ Relais dans le ganglion géniculé puis suit le nerf VII bis ‣ Nerf lingual contrôle le goût des 2/3 antérieurs de la langue (récepteurs sensibles à des substances légères en solution) Le nerf V rentre dans le tronc sur la partie antéro-externe. ◦ Après l’entrée dans le pont, séparation des fibres selon la fonction. ◦ Relais dans les noyaux sensitifs du tronc cérébral ◦ A côté petit noyau moteur Remarque : ◦ On peut voir sur la deuxième image que c’est le noyau du V et la partie sensitive, on voit que c’est extrêmement long. ‣ Contrôle de la sensibilité de la face => fonction principale, fonction motrice : noyau tout petit et action motrice minime. Pathologie (atteinte nerf trijumeau) Hypoesthésie (au niveau de l’hémiface, selon branche touchée) Déficit moteur (mastication), plus accessoire Amyotrophie (masséter et temporal) 5. Nerf facial (VII) Principalement un nerf moteur et contrôle la motricité du visage. ◦ Nerf essentiellement moteur mais avec contingent sensitif sensoriel et végétatif Noyau dans le tronc cérébral (pont) Sort dans le sillon bulbo-pontique Direction latérale (juste devant le nerf VIII) puis s’engage dans le conduit auditif interne (en orange sur le schéma) Branche pour le muscle stapédien ◦ Muscle de l’oreille interne, protège l’oreille, réduit la conduction osseuse, ◦ Aussi le plus petit muscle strié du corps humain qui contrôle l’étrier qui est l’os le plus petit du corps Sort du crâne par le foramen stylo-mastoïdien Division du nerf en 2 branches : ◦ Branche inférieure ‣ muscle de la joue et de la peau du cou ‣ pour hémiface inférieure (que sous dépendance hémisphère controlatéral) en gris foncé sur le schéma ‣ est sous dépendance du cortex controlatéral uniquement. ◦ Branche supérieure ‣ fermeture de l’œil et releveurs des sourcils ‣ pour hémiface supérieure (sous contrôle des 2 hémisphères) en noir puis orange sur le schéma ‣ Donc particularité = la branche supérieure est sous la dépendance des deux cortex Voie sensitive Sensibilité conduit auditif externe et conque (pavillon) oreille Nerf sensitif séparé (Nerf VII bis) suit le nerf facial depuis son entrée dans le foramen stylo-mastoïdien Relais dans le (petit) ganglion géniculé dans le conduit auditif interne Pénètre le tronc cérébral juste en arrière du VII Voie sensorielle Contrôle le goût des 1/3 postérieur de la langue ◦ récepteurs sensibles à des substances légères en solution) Voie végétative (parasympathique) Sécrétion salive (glandes sous maxillaires et sublinguales) Sécrétion larmes : donne des branches à toutes les glandes lacrymales Pathologies Atteinte motrice ++ Atteinte du nerf Paralysie faciale périphérique (toute l'hémiface est paralysée) Hypoesthésie de la zone de Ramsay Hunt Hyperacousie douloureuse ◦ Paralysie du muscle de l’étrier avec défaut d’adaptation de la tension du tympan Perte de goût de la langue Parfois perturbation de la sécrétion lacrymale ou salivaire Paralysie faciale périphérique (PFP) Au repos ◦ Chute de la commissure labiale, défaut d'activation de l'hémiface, effacement du pli naso-génien, effacement des rides du front, ouverture augmentée des yeux (défaut d'occlusion palpébrale) A la contraction : Partie inférieure : ◦ Faire sourire, asymétrie, pas de contraction (à droite ici). Partie supérieure : ◦ Faire relever les sourcils : PF périphérique : asymétrie (si c’était atteinte centrale : pas d’asymétrie), la bouche est attirée du côté sain. ◦ Atteinte centrale prédomine sur la partie basse, l'atteinte périphérique touche partie inférieure et supérieure Yeux fermés les cas sont à connaître ! ◦ Signe de Charles Bell : paralysie complète, la fermeture de la paupière est incomplète et l'œil se met en position de repos (vers le haut et l'extérieur), on voit le blanc de l'œil. ◦ Signe des cils de Souques : paralysie incomplète, la paupière se ferme complètement mais on voit encore les cils. Nb: paralysie complète dans le sens périphérique ou centrale (et non complètement ou pas complètement) 6. Nerf Cochléo-Vestibulaire (VIII) i Cf cours sur l’audition (UE 2.3.1) Contrôle la cochlée pour l'audition et le système vestibulaire pour l’équilibre ◦ D’où le nom « Cochléo-Vestibulaire ». ◦ On compte 2 nerfs: Cochléaire et Vestibulaire ◦ Les mouvements d’inertie des calculs lors des mouvements linéaires stimulent les récepteurs et provoquent un potentiel d’action. ◦ Les récepteurs vont se rejoindre et former un relais des fibres dans le ganglion de Scarpa. ‣ Puis, former le nerf vestibulaire, qui chemine avec le nerf cochléaire. ‣ Puis réunion des deux nerfs> n.vestibulo-cochléraire. Pathologie Nerf cochléaire : Baisse de l'audition (hypoacousie), otalgie (douleurs), acouphènes Nerf vestibulaire : Troubles de l'équilibre, vertiges rotatoires, nausées et vomissements 7. Nerf glosso-pharyngien (IX) Nerfs sensitifs (pharynx larynx) et moteurs (rôle +++ pour la déglutition) Partent de la fossette latérale du bulbe (cf schéma plus haut) ◦ On a d’abord le pont puis le bulbe juste en dessous ◦ Ainsi que le X, leXI Sortent du crâne par le foramen jugulaire (cf schéma aussi) On a du mal à différencier les nerfs IX, X et XI ◦ ils ont beaucoup de similitudes ◦ ont des rôles complémentaires dans la déglutition. ◦ Fait des anastomoses avec les nerfs V, VII et X ‣ Anastomose: Communication entre 2 nerfs Le IX est assez petit ◦ Se chemine sous l’espace parotidien puis péri amygdalien (Pas très important). Composante motrice (petite) ◦ Innerve principalement le muscle stylo-pharyngien ‣ va jouer un rôle dans l’ascension du pharynx de par sa localisation. ◦ Innerve également le muscle stylo-glosse > ‣ va attirer la langue vers le haut et l’arrière ‣ Et les muscles constricteurs du pharynx qui vont permettent l’avancée du bol alimentaire. ◦ On comprend mieux le rôle dans la déglutition. ‣ Cette action conjointe (ascension du pharynx / langue attirée vers le haut et l’arrière / l’avancée du bol alimentaire) va jouer un rôle important dans la déglutition. Composante sensitive La sensibilité du tiers postérieur de ◦ la langue, ◦ du pharynx, ◦ des amygdales ◦ de la trompe d’Eustache Composante sensorielle Le goût et notamment dans le tiers postérieur de la langue et du pharynx Composante végétative L’innervation la glande parotide qui va permettre la salivation Pathologie Lorsqu’il y a atteinte isolée du IX (ce qui n’est pas très fréquent) ◦ cela va souvent être une atteinte de tous ces nerfs-là, ensemble. ◦ Il va y avoir ce qu’on appelle un syndrome bulbaire avec des troubles de la déglutition, des risques de fausses routes et donc des risques d’infection pulmonaire qui peuvent engager le pronostic vital, et il peut y avoir une dysarthrie possible. Le nerf permet de ramener la langue vers le haut et l’arrière donc lorsqu’il y a atteinte ◦ va y avoir une chute du voile du palais unilatérale ◦ une perte du reflexe nauséeux ◦ peut y avoir une névralgie du IX (jamais vu). ‣ La névralgie du IX est des accès douloureux, des sensations de décharges électriques dans le territoire du nerf glosso-pharyngien. ◦ EX: Ici vous voyez la luette, le palais et on voit que la luette dévie vers le côté gauche du patient et donc il y a un déficit de ce côté. 8. Nerf vague (X) Le nerf vague ou nerf pneumogastrique. Suit le trajet du IX Longe les cervicales pur, la partie thoracique et abdominale ◦ Relais dans plexus Composante végétatif (important) Innervation parasympatique ◦ un effet bradycardisant ‣ ralentissement du rythme cardiaque ◦ un effet bronchoconstricteur ‣ diminution du calibre des bronches ◦ va donner un ralentissement du transit digestif. a une grosse innervation de tous les viscères et des cordes vocales. Composante motrice Rôle sur les muscles du voile du palais ◦ il va tirer le palais mou en haut et en arrière. Jouer rôle dans le larynx sur les muscles constructeurs moyen et inférieur du larynx. Jouer rôle important sur les cordes vocales, via la branche qui s’appelle le nerf laryngé récurrent. Composante sensitif Il a aussi un contingent sensitif au niveau des méninges et à la base du crâne (plus accessoire) A retenir : ◦ il a un contingent végétatif parasympathique et un contingent moteur et surtout une innervation des muscles du larynx et des cordes vocales. On le voit en jaune au niveau cervicale ◦ descend en longeant la carotide interne et la veine jugulaire ◦ va longer l’œsophage par la suite ◦ va donner principalement des branches végétatives ◦ Le nerf récurrent laryngé remonte et innerve les muscles du larynx et les cordes vocales. Pathologie Atteinte est isolée et rare Syndrome bulbaire. Peut y avoir une dysphagie ◦ car il a son rôle dans la déglutition Peut y avoir une dysphonie ◦ Avec une voix bitonale ou une voie soufflée ◦ Voix bitonale: https://www.youtube.com/watch?v=SglAbOh6Vbk ‣ Le patient a une paralysie du nerf récurent gauche, on voit qu’il n’y que le côté droit qui bouge. Il va avoir de la rééducation orthophonique, et aura une meilleure mobilisation des cordes vocales Atteinte végétative ◦ ralentissement du rythme cardiaque ◦ dilatation des vaisseaux ◦ chute de la tension artérielle ◦ Syndrome vagal (assez fréquent) ‣ malaise avec chute de tension, pâleur cutanée avec une récupération progressive quand on s’allonge. ◦ Atteinte végétative lésionnelle > Bcp plus rare. 9. Nerf accessoire (XI) Nerf moteur pur Une petite racine qui sort de la partie inférieure de la fissure latérales du bulbe ◦ Juste en dessous du nerf X ◦ Il est rejoint par un contingent sur les racines cervicales de C1 à C6 ◦ chemine vers l’avant et latéralement jusqu’au foramen jugulaire. Se partage en ◦ une branche interne ‣ qui rejoins le nerf X ‣ qui participe à l‘innervation des muscles pharyngés ◦ une branche externe ‣ qui va participer à l’innervation du muscle sterno-cléido-mastoïdien ‣ qui va permettre la rotation de la tête et du muscle trapèze ‣ qui va permettre l’élévation des épaules. Pathologie Atteinte branche interne ◦ Au niveau du cou Atteinte branche externe ◦ Lesion cervical ◦ Paralysie et amyotrophie du muscle trapèze (élévation épaule) et +/- sterno-cleido-occipito-mastoidien (rotation de la tête). ◦ Ex: On demande à la patiente de relever les épaules. A gauche cela fonctionne bien mais pas à droite, il y a déficit du muscle trapèze. Atteinte svt associée au IX, X et XI ◦ des troubles de la déglutition, avec des fausses routes. ◦ Prédomine aux liquides avec fausse-routes et pneumopathies de déglutition ◦ Possible changement de voix 10. Nerf hypoglosse (XII) Nerf moteur pur ◦ innerver les muscles de la langue. Il sort à la face antérolatérale du bulbe et passe par le canal de l’hypoglosse. Recoit une branche en C1 Pathologie Atteinte latérale ◦ Déviation de la langue vers le côté atteint par faiblesse de la langue et une amyotrophie. Atteinte bilatérale ◦ Cela peut s’intégrer dans le cadre d’une pathologie neuro-dégénérative comme la SLA avec une immobilité de la langue ◦ engendre une gêne à la déglutition et à la phonation. Ex: ◦ On voit une atteinte du nerf hypoglosse avec une amyotrophie unilatérale de la langue. ◦ On voit que quand on demande au patient de tirer la langue elle est déviée du côté de l’amyotrophie. Bonus: Étiologies du syndrome bulbaire 1. Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) Description : Maladie neurodégénérative, anciennement appelée Maladie de Charcot. Évolution : Mortelle en 2-3 ans, pas de traitement curatif. Symptômes principaux : - Troubles de la déglutition (dysphagie). - Troubles de la phonation (dysphonie). - Fasciculations musculaires (ex. : langue). - Fasciculations : Contractions musculaires involontaires et anarchiques, liées à la dégénérescence nerveuse. - Vidéo de référence : [Fasciculations de la langue et des muscles](https://www.youtube.com/watch?v=10nBUYnWBcc). - Mécanisme : Le muscle réagit mal à la dégénérescence nerveuse, provoquant ces contractions. VIDEO : https://www.youtube.com/watch?v=jz105r6eDY4 (Syndrome bulbaire langue atrophiée) ◦ La mobilité linguale n’est pas super, la patiente a du mal à la bouger de gauche à droite et du mal à la tirer. On voit pleins de petits creux au niveau de la langue ce qui correspond à une amyotrophie. 2. Myasthénie Description : Maladie auto-immune touchant la jonction neuromusculaire. Symptômes principaux : - Dysphagie et dysphonie fluctuantes, plus marquées en fin de journée. - Moins prononcées le matin. Traitements : - Amélioration de la transmission neuromusculaire en augmentant la concentration d'acétylcholine dans la fente synaptique (inhibition de sa recapture). - Utilisation d'immunomodulateurs ou immunosuppresseurs en fonction de l'évolution de la maladie. 3. Syndrome de Guillain-Barré Description : Atteinte des nerfs par inflammation, parfois responsable de troubles similaires à une atteinte bulbaire. Symptômes : Varient selon les nerfs atteints (pas détaillés ici). Points Clés Le syndrome bulbaire affecte les fonctions motrices contrôlant la déglutition et la phonation. La SLA est une cause fréquente de syndrome bulbaire, mais d'autres pathologies comme la myasthénie et le syndrome de Guillain-Barré peuvent également affecter cette région. ANATOMIE ET ORGANISATION DE LA MOTRICITÉ I. Introduction On a plusieurs types de motricité: ◦ Volontaire : gestes que l’on décide de faire volontairement. ◦ Automatique : gestes que l’on fait volontairement mais sans y penser. C’est une motricité apprise ‣ Ex : on apprend à écrire avec des règles puis par la suite on ne réfléchit plus à comment écrire les lettres, cela se fait automatiquement. ◦ Autonome : gestes qui échappent au contrôle de notre pensée ‣ Ex : les contractions musculaires dans les parois artérielles, les mouvements myocardiques ou respiratoires... La motricité volontaire implique ◦ une commande motrice ◦ une contraction musculaire (effecteur), ◦ une régulation de cette contraction ◦ et du tonus. Donc finalement pour induire une contraction musculaire volontaire : ◦ elle part de l’aire motrice primaire via la voie pyramidale, ◦ fait relais avec un motoneurone au niveau de la corne antérieure de la moelle épinière ◦ qui quant à lui va jusqu’au muscle pour ordonner la contraction. Cependant pour automatiser un geste (-> geste appris), la contraction musculaire simple n’est pas suffisante ◦ Ex : pour étendre mon bras : ‣ il faut activer les extenseurs mais aussi relâcher les fléchisseurs avec une certaine vitesse, tonus et contraction musculaire et sur une certaine distance.. ‣ Ce geste appris va être sous le contrôle de boucle cortico-thalamo-cortical cortex – thalamus – retour au cortex ‣ Ce retour au cortex se fait par les voies extra-pyramidales. Elle est branchée en dérivation. Une deuxième boucle intervient avec le cervelet avec les voies cérébelleuses. II. Le système nerveux périphérique A. Le muscle Il existe diff types de muscles : ◦ Muscle lisse: ‣ motricité automatique ‣ Exemple: les muscles viscéraux qui permettent l'avancée du bol alimentaire). ◦ Muscle strié : ‣ muscle squelettique ‣ Les myocytes sont des cellules musculaires qui sont regroupées au sein d’une myofibrilles. Dans ses myofibrilles, il y a des myofilaments qui assurent la contraction. ‣ Pour permettre cette contraction, les myofibrilles ont une organisation fonctionnelle de plusieurs myocytes en colonnettes de Leydig et des sarcomères (= unité fonctionnelle entre 2 stries Z). ◦ Muscle du myocarde : ‣ muscle cardiaque Au sein d’une fibre musculaire, il y a des myocytes (cellules multi-nucléées), embryologiquement elles ont fusionné. Dans le muscle (strié, en l’occurence), on va avoir différents éléments : ◦ L’ensemble des myofilaments organisés de façon parallèle constitue une myofibrille ◦ Plusieurs myofibrilles constituent une fibre musculaire ◦ Plusieurs fibres musculaires maintenues ensemble par l’endomysium (tissus de soutien) ‣ constituent un faisceau musculaire ◦ Ces faisceaux sont maintenus ensemble grâce au périmysium (tissu de soutien). ◦ L’ensemble des faisceaux musculaires constituent alors le muscle. https://youtu.be/qdZcWnwLl8A?si=-LV8DhW5RLmY86iR Unité motrice : ◦ Ensemble des fibres musculaires innervé par une seule fibre nerveuse. ◦ Elle répond à la règle du “tout ou rien” (soit toutes les fibres de l’unité se contractent, soit rien ne se passe) ◦ L’unité motrice sait quand elle doit se contracter grâce à l’association d’un motoneurone alpha et d’une fibre musculaire au niveau de la plaque motrice Plaque motrice = Synapse neuro-musculaire La plaque motrice est un endroit où le motoneurone (nerf périphérique) communique avec le muscle. ◦ Au sein de cette plaque motrice, le motoneurone va être connecté avec différentes fibres musculaires ‣ ce qui induit la contraction synchrone de plusieurs sarcomères entrainant un mouvement de contraction. Les corps cellulaires (soma) des neurones sont organisés au sein de la moelle épinière : ◦ Les fonctions motrices (corps cellulaires des motoneurones) sont situées dans les cornes antérieures de la ME ‣ Au niveau de cette corne antérieure, il va y avoir une synapse avec le neurone pyramidal qui lui descend du cerveau. ‣ Cela est présent à chaque étage de la moelle. ◦ Les cornes postérieures de la moelle épinière correspondent à la sensibilité. ‣ Les neurones de la sensibilité sont situés dans les ganglions rachidiens. Pathologies : ◦ SLA / Sclérose Latérale Amyotrophique / Maladie de Charcot : dégénération de motoneurones ◦ Atteinte du muscle = myopathie ◦ Atteinte de la plaque motrice ‣ syndrome de la jonction neuro-musculaire ou syndrome myasthéniforme. ‣ La communication entre le muscle et neurone est altérée par des anticorps -> myasthénie. ◦ Atteinte du nerf périphérique ‣ neuropathie motrice (ou fasciculation) ‣ Cela entraine un syndrome neurogène périphérique qui se traduit par un manque de contractions coordonnées des fibres musculaires motrices. ‣ On appelle ce phénomène activité spontanée de dénervation. ‣ A l’œil nu, cela se traduit par des petits mouvements de grouillements nommés fasciculations. B. Les réflexes Les motoneurones sont en communication avec ◦ des voies descendantes (= voie pyramidale) ◦ des afférences sensitives qui vont être impliqués dans l’arc réflexe. Réflexe : ◦ Réseau nerveux qui ne passe pas par le cerveau ‣ il échappe donc à notre contrôle conscient. ◦ Il va seulement passer par la moelle épinière. ◦ Le réflexe est en fait une réponse motrice à une information sensitive afférente. ◦ Ces fibres Ià sont des fibres grosses et rapides (très myélinisées pour ↗vitesse de conduction). ‣ Plus les numéros sont gros, plus les fibres sont petites et lentes. Ex du réflexe ostéo-tendineux : ◦ quand on tape sur le tendon d’un muscle, ‣ il y a une information sensitive d’étirement qui va passer par des fibres rapides sensorielles (Ia) ◦ Un relais va se faire au niveau de la moelle où ces nerfs vont émettre des projections au même niveau ‣ donc si on tape au niveau du tendon patellaire, on est au niveau du métamère L4 ◦ Les noyaux correspondant à la racine L4 vont se situer plus haut au niveau de la moelle dorsale terminale ‣ rappel : la moelle s’arrête en L1 ◦ Cela va alors projeter directement au niveau de la corne antérieure de la moelle et donner un signal de contraction au motoneurone. ◦ Via ce motoneurone direct, un signal descendant va entraîner l’extension de la jambe et donc la contraction du quadriceps. Il existe plusieurs types de réflexes qui passent tous par des nerfs périphériques. 1. Réflexe monosynaptique (reflexe de flexion ou d’extension) Contraction d’un muscle en réponse à son étirement ◦ Afférences sensitives Intervient aussi dans la flexion extension croisée en réponse à une stimulation nociceptive fibre II une seule synapse. ◦ Cette réaction est très rapide et échappe au contrôle de la volonté. Ce réflexe monosynaptique doit être modulé. ◦ Il va donc être inhibée par la voie de la motricité volontaire (= voie pyramidale). Quand il y a une atteinte périphérique de notre nerf moteur ou sensitif, il n’y a plus d’arc réflexe donc il ne va plus y avoir de réflexe. Le réflexe monosynaptique ostéotendineux ne suffit pas. ◦ En effet, s'il y a contraction du quadriceps, il faut qu'il y ait un relâchement des ischio-jambiers. ◦ Donc par le biais d’un interneurone inhibiteur, ‣ il va y avoir une inhibition des corps cellulaire des nerfs de la musculature antagoniste. ◦ On appelle ce phénomène le réflexe de l’inhibition du muscle antagoniste avec 3 neurones et 2 synapses. Il y a d’autres voies de sensibilité que celle des tendons. ◦ Il y a aussi la sensibilité thermoalgique avec des réflexes de défenses (fibres II). ‣ Exemple : on marche sur une punaise -> cela va déclencher une douleur -> on va avoir un réflexe defuite donc de flexion du membre concerné -> réflexe d’une extension croisé du côté controlatéral pour ne pas tomber. ‣ On appelle cela le réflexe de flexion extension croisé. Pour la motricité de la moelle ◦ la moitié de la corne antérieure va être responsable de la motricité du côté gauche. ◦ Il n’y a pas de croisement. PS : le muscle extenseur de droite devrait être de l’autre côté de la moelle épinière (réflexe croisé). ◦ Le réflexe croisé active le muscle extenseur du côté opposé du corps pour stabiliser et équilibrer le mouvement lorsqu'un membre se retire en réponse à un stimulus. inibitie t Activation dumural monographique seulréflexe interneurone Réflexe polysynaptique > Possède un interneurone 2. Réflexe myotatique : Va être responsable du contrôle du tonus musculaire. Dans les fuseaux musculaires, au sein du périmysium et des tendons, on a des afférences sensitives via les fibres Ia qui déclenchent une contraction réflexe via les motoneurones alpha. Ce phénomène est sous le contrôle des voies spinales et réticulo-spinales qui vont inhiber le tonus musculaire (motoneurones gamma). ◦ C’est-à-dire qu’on a un certain tonus de base essentiel pour notre posture (notamment pour la musculature axiale) ◦ Mais quand on veut faire un mouvement, il faut que ce tonus soit inhibé. Le tonus de base exagéré est responsable d’une attitude pour : ◦ Le membre sup : en flexion – rotation interne ◦ Le membre inf : en en extension – en équin (voir les pieds en équin) Quand il y a une perte de l’inhibition du réflexe myotatique ◦ donc que le tonus de base est exagéré ◦ alors on parle de spasticité. ◦ Cela correspond à une hypertonicité élastique (plus on tire/force dessus, plus cela revient fort). REMARQUE: ◦ Pour savoir à quel niveau se situe une lésion neuronale (donc savoir si c’est une atteinte du SNC ou SNP) > on va tester les réflexes. ‣ Réflexe augmenté si atteinte du SNC car on a coupé l’inhibiteur ‣ Réflexe diminué si atteinte du SNP car on a cassé l’arc réflexe III. Le système nerveux centrale A. La voie pyramidale Relie la moelle épinière au cortex. Elle s’oppose à la voie extra-pyramidale Pourquoi pyramidal ? ◦ Elle se croise au niveau des pyramides bulbaires (corps cellulaire sont en forme de pyramide). C’est la voie directe du mouvement volontaire. Le faisceau pyramidal naît des fibres pyramidales issues de la couche V du cortex cérébral au niveau de l’aire motrice primaire. ◦ Il y a différentes couches cellulaires qui sont numérotées de 1 à 8 ◦ C’est dans la couche V que résident les neurones pyramidaux. Homonculus de Pendfield Dans les circonvolutions du cerveau, il y en a une très importante que l’on peut nommer la circonvolution pyramidale ◦ situé à la partie postérieure du lobe frontale (juste au-dessus de notre oreille) ◦ qui aussi s’appelle aire motrice primaire = circonvolution frontale ascendante. Ces neurones pyramidaux responsables du mouvement sont organisés au sein d’un homonculus (humanoïde dont les parties du corps sont proportionnelles à leurs zones corticales). Il y a des zones corticales dévolues à chaque partie du corps qui sont + ou - développées en fonction des espèces. ◦ Ce n’est pas du tout proportionnel à la surface corporelle. ◦ Chez l’espèce humaine, on a beaucoup développé la motricité spécifique de la main et la partie operculaire pour le développement du langage. Chaque aire motrice, des neurones vont émettre des fibres pyramidales ◦ qui quant à elles vont se rejoindre au sein d’un faisceau pyramidal. Ces fibres vont converger au niveau du centre semi-ovale pour former la capsule interne. ◦ Cette capsule est orientée en bas, en dedans et en arrière pour se diriger au niveau du tronc cérébral pour rentrer dans partie antérieure et latérale du mésencéphale. ◦ Elle chemine ensuite en avant au niveau du tronc cérébral ‣ mais elle va décusser (croisé) à la face antérieure du bulbe avec 90 % des fibres. Elles vont former le faisceau corticospinal croisé. ‣ 10% de fibres restantes vont former le faisceau cortical > pour le tonus musculaire axial. Capsules internes (entourée en bleu) : ◦ Rassemblement des réseaux neuronaux en partant des différentes aires corticales. ◦ Si les réseaux neuronaux étaient des cheveux, la capsule interne serait l’élastique d’une queue de cheval A chaque niveau de la moelle (de la corne antérieure), les fibres vont faire synapse avec un motoneurone pour pouvoir donner de la motricité à chaque métamère. 0 yitiomidl qggggggn af.be Définition d’un métamère Un métamère est une partie du corps organisée en segment. ◦ Chez les humains, cela se voit par exemple dans la colonne vertébrale ‣ où chaque section de la moelle épinière envoie des nerfs à des zones spécifiques du corps. ◦ Chaque métamère contrôle une région définie de la peau, des muscles et des organes. ◦ C'est comme si le corps était divisé en "blocs" qui se répètent le long de l'axe de la colonne vertébrale. On est donc organisé par niveau. ◦ Chaque fibre musculaire, os, chaque vertèbre ou muscle vont partir d’un niveau médullaire et à chaque étage on a un métamère ou un niveau. ◦ C’est ce qu’on appelle l’organisation métamérique. Exemple: Le neurone pyramidal qui va être responsable de la motricité du triceps ◦ Va partir du cerveau, ◦ Va croiser au niveau de la pyramide bulbaire ◦ Va arriver en controlatéral ◦ Au niveau de C7 il va faire relais dans la corne antérieure avec un motoneurone qui va sortir au sein d’une racine ◦ Et ça forme des nerfs périphériques. ◦ Ici c’est le nerf radial qui va sortir du plexus brachial. On dit toujours que c’est croisé mais en réalité ça ne l’est pas complètement ◦ Car on a 80 à 90% selon les anatomistes qui décrivent des faisceaux croisées Donc on voit que ça descend, que ça croise à chaque métamère pour tous les muscles ◦ sauf ceux de la face qui sont sous contrôles des nerfs crâniens. Faisceau géniculé Dans la partie antérieure de la capsule interne au niveau de son genou (le faisceau pyramidal a une forme de genou). ◦ Et dans ce genou, on va parler de faisceaux géniculés et de faisceaux cortico-bulbaires ‣ puisqu’il va être responsable de l’innervation motrice des nerfs XII, VII et X principalement. ‣ Il n’innerve pas les nerfs oculomoteurs. On a un système de double innervation pour le nerf facial (cf schéma du cerveau ci-dessous) Compefrontaldu a tia.ie AI FEE A IIjEFui T.IE IJ Np Iii Différence entre le faisceau géniculé, le faisceau pyramidal et la voie pyramidale : ◦ 1. Faisceau géniculé : ‣ C'est une partie spécifique des voies motrices qui contrôle les muscles de la tête et du cou. ‣ Il est également appelé faisceau cortico-nucléaire. ‣ Il relie le cortex cérébral aux noyaux des nerfs crâniens dans le tronc cérébral ce qui permet le contrôle des mouvements volontaires du visage, de la langue, et des muscles de la déglutition. ◦ 2. Faisceau pyramidal : ‣ C'est l'un des deux faisceaux principaux de la **voie pyramidale**. Il est constitué de deux subdivisions : Faisceau cortico-spinal: ◦ Il descend du cortex moteur vers la moelle épinière ◦ Contrôle les muscles du corps (membres et tronc). Faisceau cortico-bulbaire** (ou géniculé) : ◦ Il descend vers les noyaux des nerfs crâniens ◦ Contrôler les muscles de la tête et du cou. ◦ 3. Voie pyramidale : ‣ C'est un terme général qui englobe l'ensemble des faisceaux (faisceau géniculé et faisceau cortico-spinal) responsables des mouvements volontaires du corps. ‣ Elle commence dans le cortex moteur, traverse le tronc cérébral, et se prolonge soit dans la moelle épinière pour les muscles du corps (faisceau cortico-spinal), soit vers les noyaux crâniens pour la tête et le cou (faisceau géniculé). ◦ En résumé : ‣ Faisceau géniculé > contrôle les muscles de la tête et du cou. ‣ Faisceau pyramidal > ensemble des voies qui contrôlent les mouvements volontaires, se divisant en cortico-spinal (pour le corps) cortico-bulbaire (pour la tête et le cou). ‣ Voie pyramidale > ensemble des faisceaux qui permettent ces mouvements. B. La voie extrapyramidale La substance grise se trouve aussi au centre du cerveau sous forme de noyaux gris centraux. Ces noyaux régulent le tonus musculaire, la motricité et les gestes fins. Atteinte de cette voie = Syndrome extrapyramidal (affecte le contrôle des mouvements sans causer de paralysie). Composants principaux ◦ Noyaux gris centraux : - Striatum = Noyau caudé + Noyau lenticulaire (putamen + globus pallidus). - Le globus pallidus est composé de deux parties : interne et externe. ◦ Substance noire (située dans le mésencéphale) : - Produit la dopamine, un neurotransmetteur qui contrôle les mouvements. - Comprend la substance noire compacte (partie qui libère la dopamine). Fonctionnement des voies motrices ◦ Voie directe : Facilite le mouvement. ◦ Voie indirecte : Inhibe le mouvement. ◦ La dopamine stimule la voie directe (mouvement) et freine la voie indirecte (réduit l'inhibition du mouvement). Dysfonctionnement ◦ Maladie de Parkinson : Manque de dopamine → Mouvement plus difficile. - Moins d'activation de la voie directe. - Augmentation de l'inhibition par la voie indirecte. - Symptômes : tremblements, rigidité, ralentissement des mouvements. Résumé du rôle ◦ La voie extrapyramidale est un système de régulation qui agit comme un frein et un accélérateur pour la motricité. En résumé : ◦ Voie pyramidale : Gère les mouvements volontaires précis. ◦ Voie extrapyramidale : Gère les mouvements automatiques et ajuste la motricité (posture, tonus, gestes appris). C. Le cervelet Comporte les voies cérébelleuses Rôle : ◦ Organe de l’intégration pour la coordination et la synchronisation fine des mouvements. ◦ Régule le tonus musculaire. Localisation : ◦ À la face postérieure du tronc cérébral et relié au bulbe par des pédoncules cérébelleux sup/moy/inf ◦ Il est branché en arrière et en série sur la voie pyramidale. Segmentation en 3 zones : ◦ Vermis cérébelleux qui est sagittal et qui s’étend sur les faces supérieur et inférieur ◦ Région paravermienne ◦ Hémisphères cérébelleux De la même manière, ces 3 zones sont segmentées en 3 lobes : ◦ Néo-cérebellum : ‣ responsable de la coordination du mvmt volontaire et des mvmt semi-automatiques associés ‣ Formé par le lobe dorsal, le 1/3 postérieur du vermis et surtout les hémisphères cérébelleux ‣ Ces hémisphères cérébelleux vont recevoir des afférences du cortex moteur, du cortex pré-moteur homolatéral (près des pédoncules cérébelleux moyens) ‣ Va émettre des efférences au cortex pré-moteur ◦ Paléo-cérebellum : ‣ responsable du contrôle du tonus de posture et des membres ‣ 2/3 antérieur du vermis et des hémisphères cérébelleux qui va recevoir des afférences spino-cérébelleuses dorsales homolatérales. Et ces faisceaux vont véhiculer une information sur la position du corps ‣ Responsable de l’équilibration ‣ Responsable du contrôle du tonus et de la posture des mais ‣ Travail avec des noyaux du tronc notamment les noyaux rouges, les olives bulbaires mais aussi avec le thalamus et le striatum ◦ Archéo-cérébellum : ‣ Partie la plus primitive du cervelet (à part) ‣ Représenté par le lobe flocculo-nodulaire ‣ Responsable de la coordination des mouvements des yeux avec la tête Le cervelet va être le chef d’orchestre derrière qui va essayer de faire fonctionner les choses en même temps : ◦ Yeux : position des yeux en fonction de la position de la tête (archéo-cérebellum) ◦ Pour la posture il est responsable du tonus musculaire (atteinte cérébelleuse = hypotonie) + équilibre (paléo- cérébellum) ◦ Responsable de la vitesse et de l'enchaînement des actions (néo-cérébellum) ◦ Lorsqu’on a une atteinte de ça > tout est désordonné c’est l’ataxie cérébelleuse = les mouvements sont désordonnés.