TD 5 : MESSAGERS CHIMIQUES (SYNTHESES) PDF

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This document contains a set of exercises and their corresponding solutions related to chemical messengers. It is part of a larger booklet, Livret 5, focusing on chemical messengers (including amines, peptides, and proteins among others).

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Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 1 TD 5 : MESSAGERS CHIMIQUES (SYNTHESES) Préambule : Objectifs : - Connaître la classification des messagers chimiques selon leurs structures (amines, peptides et protéines, déri...

Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 1 TD 5 : MESSAGERS CHIMIQUES (SYNTHESES) Préambule : Objectifs : - Connaître la classification des messagers chimiques selon leurs structures (amines, peptides et protéines, dérivés lipidiques) et selon leurs critères de solubilité (polaires vs. apolaires) - Connaître les précurseurs nécessaires à leur synthèse et les principales voies de biosynthèse. - Connaître les principes de régulation des voies de production (biosynthèse, sécrétion) des messagers chimiques. Pré requis : cours magistraux / polys sur la réaction biochimique, l’étude structurale des lipides, les ligands, la régulation des métabolismes glucidique et lipidique, de l’équilibre hydro-électrolytique. Exercice 1 : Médiateurs aminés Texte………………………………………….………………………………………………2 Corrigé………………………………………….…………………………………………… 3 Exercice 2 : Hormones thyroïdiennes iodées Texte………………………………………….………………………………………………7 Corrigé………………………………………….…………………………………………… 8 Exercice 3 : Hormones stéroïdes Texte………………………………………….…………………………………………....…15 Corrigé………………………………………….………………………………………....… 16 Exercice 4 : Lipides bioactifs ou Eïcosanoïdes Texte………………………………………….…………………………………………....…24 Corrigé………………………………………….………………………………………....… 25 Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 2 EXERCICE 1 : MEDIATEURS AMINES : Difficulté : facile Question 1 : Production d’amines : 1.1. Montrez que l’acide glutamique est le précurseur de synthèse du GABA (gamma amino butyric acid). Rappelez brièvement le rôle du GABA dans l’organisme. 1.2. Montrez que l’histidine est le précurseur de synthèse de l’histamine. Rappelez brièvement son(es) rôle(s) dans l’organisme. 1.3. Montrez que le tryptophane est le précurseur de synthèse de la sérotonine et de la mélatonine. Rappelez brièvement leur(s) rôle(s) dans l’organisme. Question 2 : cas des catécholamines : 2.1. Donnez la structure générale d’une catécholamine. Quel peut être le précurseur de la synthèse des catécholamines ? 2.2. Montrez que la voie de biosynthèse des catécholamines conduit à la formation de 3 composés qui sont la DOPAmine, la NOR-adrénaline et l’adrénaline. On précisera les localisations cellulaires et tissulaires des différentes étapes ainsi que les enzymes et coenzymes nécessaires. Précisez brièvement le(s) rôle(s) des catécholamines dans l’organisme. Indiquez les principales modalités de régulation de cette biosynthèse. 2.3. Trouvez la signification des sigles MAO et COMT qui désignent les 2 enzymes impliquées dans le catabolisme des catécholamines. Montrez alors que leur dégradation conduit à un analogue de la vanilline que l’on nommera et dégagez l’intérêt de doser ce catabolite final dans les urines. On donne HO CHO H3C – O Vanilline Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 3 EXERCICE 1 : MEDIATEURS AMINES : Question 1 : Production d’amines : 1.1. Montrez que l’acide glutamique est le précurseur de synthèse du GABA (gamma amino butyric acid). Rappelez brièvement le rôle du GABA dans l’organisme. Décarboxylase (Pyridoxal P) HOOC – (CH2) 2 – CH – COOH HOO1C – (CH2) 2 – CH2 NH2 CO2 NH2 Acide glutamique Acide -amino-butyrique Neuromédiateur (inhibiteur) 1.2. Montrez que l’histidine est le précurseur de synthèse de l’histamine. Rappelez brièvement son(es) rôle(s) dans l’organisme. Décarboxylase (Pyridoxal P) CH2 – CH – COOH CH2 – CH2 N NH NH2 CO2 N NH NH2 Histidine Histamine Médiateur local Récepteur H1 : vasodilatateur (inflammation) Récepteur H2 : sécrétion stomacale de HCl Neuromédiateur Prurit Plaisir 1.3. Montrez que le tryptophane est le précurseur de synthèse de la sérotonine et de la mélatonine. Rappelez brièvement leur(s) rôle(s) dans l’organisme. HO CH2 – CH – COOH Hydroxylase CH2 – CH – COOH (O2, NADPH, P450) NH2 NH2 N N H Tryptophane H 5 hydroxy- Tryptophane CO2 Décarboxylase (Pyridoxal P) HO Médiateur local CH2 – CH2 vasodilatateur (inflammation) Neuromédiateur NH2 Cycles veille-sommeil Plaisir général / bonne humeur N 5 hydroxy-Tryptamine Apprentissage à long terme H SEROTONINE Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 4 HO CH2 – CH2 NH2 N SEROTONINE H SAM Acétyl-SCoA Transméthylase Acétyl transférase SAHC HSCoA CH3 –– O CH2 – CH2 Hormone Anti-oxydant Neuromédiateur NH – CO – CH3 Cycles veille-sommeil N Méthyl N acétyl SEROTONINE Cycles saisonniers H MELATONINE Question 2 : cas des catécholamines : 2.1. Donnez la structure générale d’une catécholamine. Quel peut être le précurseur de la synthèse des catécholamines ? Catécholamine = Catéchol + Amine HO NH - - - HO Catéchol Amine Précurseur : acide -aminé (présence d’un groupement amine) ayant dans sa chaine latérale un noyau phényl (Phénylalanine) ou mieux phénol (tyrosine) 2.2. Montrez que la voie de biosynthèse des catécholamines conduit à la formation de 3 composés qui sont la DOPAmine, la NOR-adrénaline et l’adrénaline. On précisera les localisations cellulaires et tissulaires des différentes étapes ainsi que les enzymes et coenzymes nécessaires. Précisez brièvement le(s) rôle(s) des catécholamines dans l’organisme. Indiquez les principales modalités de régulation de cette biosynthèse. 1. Formation du noyau Catéchol (ou orthodiphénol) CH2 –– CH –– COOH HO CH2 –– CH –– COOH Phé Hydroxylase (O2, NADPH, THB, P450) NH2 NH2 Phénylalanine Para-Hydroxy-Phénylalanine Tyrosine Remarques 1. Phe est un acide -aminé essentiel 2. Tyr n’est pas un acide -aminé essentiel 3. Une carence en Tyr peut être secondaire à une carence en Phe Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 5 HO CH2 –– CH –– COOH HO CH2 –– CH –– COOH Tyr Hydroxylase (O2, NADPH, THB, P450) NH2 HO NH2 Tyrosine Di-HydrOxy Phényl-Alanine Soit DOPA 2. Formation des catécholamines (amines biogènes) Décarboxylase (Pyridoxal P) HO CH2 –– CH –– COOH HO CH2 –– CH2 HO NH2 CO2 HO NH2 DOPA DOPAmine  Hydroxylase (O2, NADH, Cyt.b561) Mitochondrie HO CH –– CH2 Transméthylase HO  CH –– CH2 HO OH NH HO OH 1 NH2 SAHC SAM NOR-Adrénaline Adrénaline CH3 (Nitrogen Ohne Radical) Dopamine NOR-Adrénaline Adrénaline SNC (N. dopaminergique) SNC (N. Nor-Adrénergique) SNC (N. Adrénergique)  Centre du vomissement SNP (Orthosympathique) SNP (Orthosympathique)  Hypothalamus (PIF) Effets  > effets  Effets  < effets   Cognition MSR : H. hyperglycémiante et hyperlipidémiante REGULATION Les 2 enzymes régulées sont la Tyr Hydroxylase et la Transméthylase. Inhibition allostérique par l’Adrénaline (rétroinhibition) Induction par les glucocorticoïdes (effet permissif de la synthèse des catécholamines). 2.3. Trouvez la signification des sigles MAO et COMT qui désignent les 2 enzymes impliquées dans le catabolisme des catécholamines. Montrez alors que leur dégradation conduit à un analogue de la vanilline que l’on nommera et dégagez l’intérêt de doser ce catabolite final dans les urines. On donne HO CHO H3C – O Vanilline MAO : Mono-Amine-Oxydase : Enzyme oxydant le C portant une seule fonction amine. COMT : Catéchol – Ortho – Méthyl – Transférase : Enzyme catalysant le transfert d’un méthyle sur l’Hydroxyle en ortho du noyau catéchol. Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 6 HO CH –– CH2 HO  HO  CH –– CH2 CH2 –– CH2 HO OH NH HO OH NH2 HO NH2 Adrénaline CH3 NOR-Adrénaline DOPAmine MAO (O2, NADPH, P450) MAO (O2, NADPH, P450) CH3 – NH2 NH3 NH3 HO  HO  CH –– CHO CH2 – CHO HO OH HO SAM COMT SAHC HO  HO  CH –– CHO CH2 – CHO H3C – O OH H3C – O B, H2O Déshydrogénase BH+, H- HO  HO CH2 – COOH CH – COOH H3C – O OH H3C – O Acide Vanillyl-Mendélique (VMA) Acide Homo-Vanillylique Excès dans les urines ← Catabolisme excessif ← Production excessive lors de Tumeurs  Phéochromocytome (Tumeur des MSR) jeunes adultes †  Neuroblastomes (Tumeurs du SNC) sujets âgés † Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 7 EXERCICE 2 : HORMONES THYROÏDIENNES IODEES Difficulté : facile à moyenne Question 1 : Rappelez les structures de la thyronine, de la T3 (3,5,3’ tri-iodo-thyronine), de la rT3 (reverse T3 : (3,3’,5’ tri-iodo-thyronine)) et de la T4 (3,5,3’,5’ tétra-iodo-thyronine). Question 2 : 2.1. Dans quelle glande se déroule la synthèse de ces hormones ? Quels sont les précurseurs nécessaires à cette synthèse ? Justifiez l’emploi du qualificatif « iodé ». 2.2. Donnez toutes les étapes nécessaires à l’obtention de la T3 et précisez-en leur localisation. 2.3. Comment cette voie métabolique est-elle régulée ? On insistera sur les facteurs capables de déclencher la biosynthèse des hormones thyroïdiennes iodées. Question 3 : 3.1. Rappelez brièvement le mode d’action des HTI ainsi que leurs rôles. On distinguera le cas d’un sujet jeune et celui d’un sujet adulte. 3.2. Quels peuvent être les signes cliniques d’une hypothyroïdie. Dans le cas d’une hypothyroïdie primaire (atteinte lésionnelle primaire de la thyroïde de type atrophie), quels sont les résultats attendus des concentrations plasmatiques de la TSH, de T4 (et de T3) ? 3.3. Quels peuvent être les signes cliniques d’une hyperthyroïdie. Dans le cas d’une hyperthyroïdie secondaire (atteinte lésionnelle primaire de type tumeur de l’antéhypophyse), quels sont les résultats attendus des concentrations plasmatiques de la TSH, de T4 (et de T3) ? Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 8 EXERCICE 2 : HORMONES THYROÏDIENNES IODEES Question 1 : Rappelez les structures de la thyronine, de la T3 (3,5,3’ tri-iodo-thyronine), de la rT3 (reverse T3 : (3,3’,5’ tri-iodo-thyronine)) et de la T4 (3,5,3’,5’ tétra-iodo-thyronine). Thyronine : acide -aminé virtuel n’existant que sous forme iodée 3’ 2’ 3 2 HO O 1  CH2 – CH – COOH 5’ 6’ 5 6 NH2 Hormones Thyroïdiennes Iodées (HTI) : formes iodées (en positions ortho par rapport aux O) de la Thyronine I I T4 : 3 5 3’5’ Tétra Iodo Thyronine,  HO O CH2 – CH – COOH La plus produite par la Thyroïde I I NH2 I I T3 : 3 5 3’ Tri Iodo Thyronine,  HO O CH2 – CH – COOH La plus active I NH2 I I rT3 : 3 3’ 5’Tri Iodo Thyronine,  HO O CH2 – CH – COOH Inactive I NH2 I I T2 : 3 3’ Di Iodo Thyronine,  HO O CH2 – CH – COOH Catabolite NH2 Question 2 : 2.1. Dans quelle glande se déroule la synthèse de ces hormones ? Quels sont les précurseurs nécessaires à cette synthèse ? Justifiez l’emploi du qualificatif « iodé ». Lieu de Synthèse : Thyroïde (essentiellement) → Hormones thyroïdiennes Précurseurs : Tyrosine → Noyau phénol et groupement amino-acide ; Hormones thyroïdiennes iodées I2 → réactions d’iodation 2.2. Donnez toutes les étapes nécessaires à l’obtention de la T3 et précisez-en leur localisation. Apports de I2 :  Apports exogènes obligatoires et réduction en I- dans l’estomac (monogastriques), dans la caillette (polygastriques) ;  Transport plasmatique de I- associés à l’Albumine  Concentration tissulaire des iodures dans la thyroïde et aussi dans les glandes salivaires et les mamelles dans une moindre mesure grâce à un Symport Na+ / I- Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 9 Remarques : 1. Très forte affinité du Symport Na+ / I- → concentration des iodures par un facteur 100 dans la thyroïde  Expression du Symport Na+ / I- dans les glandes salivaires → Visualisation lors de Scintigraphie  Expression du Symport Na+ / I- dans les mamelles → Excrétion des iodures dans le lait (surveillance possible des irradiations à l’Iode radioactif) 2. Faible spécificité du Symport Na+ / I-  Reconnaissance d’autres anions (Bromures (en gouttes chez les militaires….), perchlorates, thiocyanates contenus dans certaines plantes telles que crucifères et brassicacées) en compétition avec les iodures → Hypothyroïdie par défaut d’apport en iodures  Reconnaissance des Technétates (Oxydes de Tc m99) utilisés dans les scintigraphies Réactions d’iodation : Substitutions électrophiles : LOCALISATION : Colloïde des follicules thyroïdiens / utilisation des enzymes du pôle apical des cellules folliculaires Colloïde : substance amorphe au centre des follicules thyroïdiens très riche en thyroglobuline (TG) qui est une protéine contenant de très nombreux résidus tyrosyles. ETAPE CLEF : Oxydation des I- en ion iodonium (I+) par une peroxydase membranaire et réactions de substitution électrophile (SE) très rapides en position ortho des hydroxyles selon les règles de Hollman de la thyrogobuline, conduisant à la formation de iodo-tyrosyles (essentiellement Di-Iodo-Tyrosyles (DIT) plutôt que Mono-Iodo- Tyrosyles (MIT)). Peroxydase (NADPH, P450) O2 H2O2 2e- - I I+ I   HO CH2 – CH – CO HO CH2 – CH – CO 1 SE NH MIT NH T I+ I+ T H I H  Y  Y HO CH2 – CH – CO HO CH2 – CH – CO R 2 SE R O O NH I DIT NH G I+ I+ G L I L O O   HO CH2 – CH – CO B HO CH2 – CH – CO B 2 SE U U NH L I DIT NH L I+ I+ I I I N N   HO CH2 – CH – CO E HO CH2 – CH – CO E 2 SE NH I DIT NH  DIT >> MIT Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 10 Formation des HTI (T4) : LOCALISATION : Colloïde des follicules thyroïdiens (étape clef) / cellules folliculaires (étape secondaire) ETAPE CLEF : Condensation des résidus iodotyrosyles par réaction de substitution nucléophile (SN) en para des hydroxyles catalysée par l’activité transférase de la peroxydase membranaire. On a les réactions suivantes : DIT – TG + DIT – TG → Alanyl – TG + T4 – TG, Réaction majeure DIT – TG + MIT – TG → Alanyl – TG + T3 – TG (ou rT3 – TG) , Réactions mineures Transférase (Peroxydase) I Alanyl – TG  HO  HO CH2 – CH – CO CH3 – CH – CO I MIT NH NH T T I H I H T3 – TG  Y  Y HO CH2 – CH – CO O CH2 – CH – CO R R O O I DIT NH I NH G G I L L Alanyl – TG O HO O   HO CH2 – CH – CO B CH3 – CH – CO B I I U U I DIT NH L NH L I I I I T4 – TG N N   HO CH2 – CH – CO E O CH2 – CH – CO E I DIT NH I NH   DIT >> MIT T4 – TG >> T3 – TG Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 11 ETAPE SECONDAIRE : Endocytose de la colloide et hydrolyse des liaisons peptidiques par des protéases lysosomiales (cathepsines) puis libération par exocytose (au pôle basal) des HTI (90% représentés par T4). COLLOÏDE  ENDOCYTOSE  Pôle apical Cathepsines (Protéases) Lysozome Alanyl – TG HO  HO CH3 – CH – CO  I I CH3 – CH – CO NH T NH I H I T3 T T3 – TG H  Y  O CH2 – CH – CO O CH2 – CH – COOH Y R R O I NH I NH2 O G G L Alanyl – TG L HO O HO  O CH3 – CH – CO B  I I I I CH3 – CH – CO B U NH L U NH L I T4 I T4 – TG I I N O  CH2 – CH – CO O  CH2 – CH – COOH N E E I NH I NH2   T4 – TG >> T3 – TG T4 >> T3  Pôle basal  EXOCYTOSE SANG Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 12 Formation de T3 : Conversion périphérique de T4 : TRANSPORT SANGUIN : Ultramajoritairement sous forme liée (>> 99%), soit associées à des protéines de transport non spécifiques (Albumines) et spécifiques (TBG (Thyroid binding globuline) pour T4 et T3 et TBPA (Thyroxine ou T4 binding PreAlbumin) pour T4). Remarque Très fortes variations quantitatives et qualitatives interspécifiques des protéines de transport. Très peu de TBG chez le chat et les oiseaux, par exemple. CELLULES CIBLES : CONVERSION PERIPHERIQUE DE T4 : CARREFOUR METABOLIQUE (ADAPTATION METABOLIQUE AUX BESOINS) : Réaction de désiodation de T4 en T3 par action d’une 5’désiodase ou en rT3 par action d’une 5 désiodase. Les désiodases sont des enzymes séléno-dépendantes dont l’activité varie en fonction de l’espèce et en fonction des besoins de thermorégulation de l’organisme. Lors d’exposition au froid, conversion de T4 en T3, 5 fois plus active et lors d’exposition à la chaleur, conversion de T4 en rT3, inactive. Conséquences  La T4 est considérée comme une prohormone.  Lors d’hypothyroïdie, le défaut de synthèse par la thyroïde de T4 engendre un défaut de production de T3 par défaut de conversion périphérique se traduisant par une intolérance au froid et de l’apathie.  Lors d’hyperthyroïdie, l’excès de synthèse par la thyroïde de T4 engendre un excès de production de T3 par conversion périphérique se traduisant par une intolérance à la chaleur, de l’excitabilité voire de l’agressivité. I I  HO O CH2 – CH – COOH I I NH2 T4 : 3 5 3’5’ Tétra Iodo Thyronine, 5’ Désiodase La plus produite (Froid) 5 Désiodase (Chaleur) I I  HO O CH2 – CH – COOH I I I NH2 T3 : 3 5 3’ Tri Iodo Thyronine,  HO O CH2 – CH – COOH La plus active I NH2 rT3 : 3 3’ 5’Tri Iodo Thyronine, Inactive 5 Désiodase 5’ Désiodase I I  HO O CH2 – CH – COOH NH2 T2 : 3 3’ Di Iodo Thyronine, Catabolite Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 13 2.3. Comment cette voie métabolique est-elle régulée ? On insistera sur les facteurs capables de déclencher la biosynthèse des hormones thyroïdiennes iodées. AXE THYREOTROPE : Le fonctionnement de la thyroïde (synthèse et libération des HTI) est subordonné à la sécrétion hormonale de TSH (Thyroid Stimulating Hormone ou Thyrotropine) par l’antéhypophyse, elle-même stimulée par la production hormonale hypothalamique de TRH (Thyrotropin Releasing Hormone). TRH et TSH sont des hormones peptidiques polaires ; elles agissent rapidement sur les cellules cibles en activant les enzymes impliquées dans la synthèse. De plus, la TSH stimule la réabsorption de la colloïde par endocytose. Le TRH est un tripeptide (pyroglutamyl-histidinyl-proline) identique dans toutes les espèces mais très labile dans la circulation générale. La TSH est une glycoprotéine dimérique composée d’une chaîne  commune à d’autres hormones antéhypophysaires (LH et FSH) et identique entre les espèces animales et une chaîne  spécifique d’espèce et responsable de l’activité biologique. Le dosage de la TSH circulante requiert donc un dosage strictement homologue. Les sécrétions des noyaux neuroendocrines hypothalamiques (noyaux supra-optique, magnocellulaire et paraventriculaire) sont amplifiées par une diminution de la température extérieure et par différents neuromédiateurs (catécholamines, sérotonine). Le fonctionnement de l’axe thyréotrope est auto-régulé négativement par des freins (ou rétro-contrôles négatifs) plus ou moins puissants ; ainsi, le TRH agit sur sa propre production (rétrocontrôle négatif ultra-court), la TSH régule la production hypothalamique de TRH (rétro-contrôle négatif court) mais surtout la T3 réprime les synthèses de TRH et de TSH (rétro-contrôles négatifs longs). Question 3 : 3.1. Rappelez brièvement le mode d’action des HTI ainsi que leurs rôles. On distinguera le cas d’un sujet jeune et celui d’un sujet adulte. Les HTI sont des hormones apolaires qui contrôlent à l’échelle nucléaire la transcription de différents gènes impliqués dans :  Le métabolisme basal du sujet (induction de la plupart des enzymes catalysant des réactions exergoniques) responsable de la production de chaleur par l’organisme ; de plus, les HTI induisent aussi la synthèse et l’expression membranaire des récepteurs  des catécholamines qui stimulent aussi les voies du métabolisme énergétique. Ces rôles sont assurés aussi bien chez le jeune que chez l’adulte.  La croissance des follicules pileux chez le jeune et chez l’adulte. Chez les jeunes, les HTI jouent un rôle trophique  Sur le Système Nerveux Central (SNC), en induisant le NGF (Nerve Growth Factor) indispensable à la prolifération des neurones corticaux durant la maturation du SNC  Sur la croissance des os longs. 3.2. Quels peuvent être les signes cliniques d’une hypothyroïdie. Dans le cas d’une hypothyroïdie primaire (atteinte lésionnelle primaire de la thyroïde de type atrophie), quels sont les résultats attendus des concentrations plasmatiques de la TSH, de T4 (et de T3) ? SIGNES CLINIQUES D’UNE HYPOTHYROÏDIE  Chez le jeune et chez l’adulte :  Diminution du métabolisme basal avec  Intolérance au froid  Apathie et fatigabilité  Diminution de la libido, impuissance, stérilité et cycle oestral irrégulier  Bradycardie  Tendance au surpoids  Constipation  Défaut de renouvellement des poils avec installation de zones d’alopécie  Développement d’un goitre (pas de réabsorption de la colloïde / pas de réaction d’iodation) Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 14  Chez le jeune :  Crétinisme (défaut de maturation du SNC)  Nanisme Dysharmonieux (os longs (membres) peu développés à la différence des os plats et courts (tête et tronc)) Cas d’une hypothyroïdie primaire L’hypofonctionnement de la thyroïde conduit à un défaut de synthèse de T4 (et de T3 à l’issue de la conversion périphérique) donc les concentrations plasmatiques de T4 (et de T3) seront en dessous des valeurs usuelles. En conséquence, les HTI ne réalisent pas un frein suffisant sur les productions hormonales hypothalamo-hypophysaires et la concentration plasmatique de TSH sera au-dessus des valeurs usuelles. 3.3. Quels peuvent être les signes cliniques d’une hyperthyroïdie. Dans le cas d’une hyperthyroïdie secondaire (atteinte lésionnelle primaire de type tumeur de l’antéhypophyse), quels sont les résultats attendus des concentrations plasmatiques de la TSH, de T4 (et de T3) ? SIGNES CLINIQUES D’UNE HYPERTHYROÏDIE  Chez le jeune et chez l’adulte :  Augmentation du métabolisme basal avec  Intolérance à la chaleur  Excitabilité et agressivité, insomnie  Tachycardie et hypersudation  Polyphagie et amaigrissement  Diarrhée  Développement d’un goître ou de nodules Cas d’une hyperthyroïdie secondaire L’hyperfonctionnement de l’antéhypophyse conduit à un excès de synthèse et de libération de TSH donc la concentration plasmatique de TSH sera en dessus des valeurs usuelles. En conséquence, la TSH stimule excessivement le fonctionnement de la glande thyroïde qui synthétise et libère de fortes quantités de T4 (et de T3 par conversion périphérique) et les concentrations plasmatiques de T3 (et de T4) seront au-dessus des valeurs usuelles. Néanmoins, le frein réalisé par les HTI sur l’antéhypophyse reste inefficace (la lésion tumorale devient indépendante aux régulations externes). Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 15 EXERCICE 3 : HORMONES STEROÏDES Difficulté : facile à moyenne Question 1 : Gestagènes (Progestérone) : Donnez les étapes de la biosynthèse de la progestérone à partir du cholestérol (localisations tissulaires et cellulaires, réactions, types, enzymes, coenzymes). Question 2 : Glucocorticoïdes (Cortisol et Corticostérone) : 2.1. Donnez les étapes de la biosynthèse des glucocorticoïdes à partir du cholestérol (localisations tissulaires et cellulaires, réactions, types, enzymes, coenzymes). 2.2. Expliquez pourquoi la corticostérone et le cortisol ne sont pas produits en quantités équivalentes dans les différentes espèces animales. Citez des espèces pour lesquelles le principal glucocorticoïde est la corticostérone. Citez des espèces pour lesquelles le principal glucocorticoïde est le cortisol. 2.3. Donnez la structure de la Cortisone. Quelle est la réaction permettant de convertir la cortisone en cortisol ? Expliquez pourquoi on observe une rétention sodée chez les sujets traités par de la cortisone à fortes doses. Expliquez pourquoi on observe un syndrome polyuro-polydipsie chez les sujets atteints d’un syndrome de Cushing. 2.4. Comment cette voie métabolique est-elle régulée ? On insistera sur les facteurs capables de déclencher cette voie métabolique ou de la réprimer. 2.5. Quelles peuvent être les origines d’un syndrome de Cushing ? En fonction des situations envisagées, précisez les résultats attendus des concentrations circulantes d’ACTH et de glucocorticoïdes. Question 3 : Minéralocorticoïdes (Aldostérone) : Donnez les étapes de la biosynthèse de l’aldostérone à partir du cholestérol (localisations tissulaires et cellulaires, réactions, types, enzymes, coenzymes). Question 4 : Hormones stéroïdes sexuelles (Androgènes et Oestrogènes) : 4.1. Donnez les étapes de la biosynthèse de la 4 androstènedione à partir du cholestérol (localisations tissulaires et cellulaires, réactions, types, enzymes, coenzymes). 4.2. Donnez les étapes de la biosynthèse de la Testostérone et de l’Androstérone à partir de la 4 androstènedione (localisations tissulaires et cellulaires, réactions, types, enzymes, coenzymes). 4.3. Donnez les étapes de la biosynthèse du 17-Oestradiol à partir de la 4 androstènedione (localisations tissulaires et cellulaires, réactions, types, enzymes, coenzymes). Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 16 EXERCICE 3 : HORMONES STEROÏDES : Question 1 : Gestagènes (Progestérone) : Donnez les étapes de la biosynthèse de la progestérone à partir du cholestérol (localisations tissulaires et cellulaires, réactions, types, enzymes, coenzymes). PROGESTERONE : hormone stéroïde à 21 C (présence obligatoire d’une cétone en C20) avec présence d’une cétone en 3 et isomérisation de position de la double liaison en 4. 21 CH3 21 CH3 20 hydroxylase (O2, NADH, P450) 22 hydroxylase (O2, NADH, P450) 20 20 20-22 Desmolase 22 O CHO 3 3 5 5 HO HO 4 4 5 Prégnénolone Cholestérol Déshydrogénase Isomérase 21 CH3 H- LOCALISATION : 20 1. Tissulaire :  Corps jaune de l’ovaire / Placenta O  Corticosurrénales / Gonades (intermédiaire de synthèse) 2. Cellulaire :  Clivage oxydatif de la chaine latérale : mitochondrie  Etapes ultérieures : cytoplasme 3 5 O PROGESTERONE 4 Question 2 : Glucocorticoïdes (Cortisol et Corticostérone) : 2.1. Donnez les étapes de la biosynthèse des glucocorticoïdes à partir du cholestérol (localisations tissulaires et cellulaires, réactions, types, enzymes, coenzymes). CORTICOSTERONE : 11, 21 dihydroxy PROGESTERONE. CORTISOL : 17 hydroxy CORTICOSTERONE ou 11, 17, 21 trihydroxy PROGESTERONE. LOCALISATION : 1. Tissulaire : Corticosurrénales (Zone Fasciculée) 2. Cellulaire :  Clivage oxydatif de la chaine latérale : mitochondrie  Etapes ultérieures : cytoplasme Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 17 21 CH3 20 hydroxylase (O2, NADH, P450) 22 hydroxylase (O2, NADH, P450) 20 20-22 Desmolase 5 Prégnénolone 22 CHO Déshydrogénase Isomérase H- 3 21 CH3 5 HO 4 Cholestérol 11 O Progestérone O 11 Hydroxylase 21 Hydroxylase 2 (O2, NADPH, P450) CH2 OH CH2 OH HO 17 HO O O OH 17 Hydroxylase (O2, NADPH, P450) CORTICOSTERONE CORTISOL O O 2.2. Expliquez pourquoi la corticostérone et le cortisol ne sont pas produits en quantités équivalentes dans les différentes espèces animales. Citez des espèces pour lesquelles le principal glucocorticoïde est la corticostérone. Citez des espèces pour lesquelles le principal glucocorticoïde est le cortisol. L’obtention de Cortisol à partir de Corticostérone dépend du niveau de l’expression tissulaire de la 17 Hydroxylase dans l’espèce animale considérée ; si cette enzyme est fortement exprimée, la corticostérone est massivement transformée en cortisol tandis que si elle n’est que faiblement exprimée, peu de corticostérone est transformée en cortisol.  Espèces dites « à cortisol » : forte expression tissulaire de la 17 Hydroxylase : Homme et primates, Chien, Chat, Cheval, Porc.  Espèces dites « à corticostérone » : faible expression tissulaire de la 17 Hydroxylase : Oiseaux et Rongeurs  Chez les ruminants, on a une production équivalente de cortisol et de corticostérone (expression moyenne de l’enzyme) Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 18 2.3. Donnez la structure de la Cortisone. Quelle est la réaction permettant de convertir la cortisone en cortisol ? Expliquez pourquoi on observe une rétention sodée chez les sujets traités par de la cortisone à fortes doses. Expliquez pourquoi on observe un syndrome polyuro-polydipsie chez les sujets atteints d’un syndrome de Cushing. CORTISONE : 11 déhydro CORTISOL CH2 OH O 11 O OH O CH2 OH CH2 OH O HO 11 O O OH OH 11 Déshydrogénase CORTISONE CORTISOL B BH+, H- O O A savoir  Forte expression de la 11 déshydrogénase dans le parenchyme rénal  Cortisol : Agoniste de l’aldostérone d’où des effets « aldostérone-like » (récupération d’eau et de Na+ : rétention sodée)  Cortisone : Antagoniste de l’aldostérone d’où absence d’effets aldostéroniques (pas de récupération d’eau et de Na+ : syndrome polyuro-polydipsie) Traitement à la Cortisone Par loi d’action de masse, la cortisone exogène est réduite en cortisol, y compris dans le rein, d’où l’apparition des effets « aldostérone-like » ; en dépit de l’administration de fortes doses quotidiennes qui restent faibles par rapport à une sécrétion inappropriée de cortisol, la réaction inverse (oxydation du cortisol en cortisone) demeure négligeable dans le rein. Syndrome de Cushing (hypersécrétion de Cortisol) Par loi d’action de masse et vu la forte expression rénale de la 11 déshydrogénase, le cortisol est oxydé en grande quantité en cortisone dans le rein d’où la mise en place des effets antagonistes de l’aldostérone. Effets additifs du cortisol : répression de l’expression des récepteurs à l’ADH et augmentation du débit de filtration glomérulaire par ouverture des pores endothéliaux glomérulaires Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 19 2.4. Comment cette voie métabolique est-elle régulée ? On insistera sur les facteurs capables de déclencher cette voie métabolique ou de la réprimer. AXE CORTICOTROPE : Le fonctionnement des surrénales et en particulier de leur zone fasciculée (synthèse et libération des gludcocorticoïdes) est subordonné à la sécrétion hormonale d’ACTH (AdrénoCorticoTrophic Hormone ou Corticotropine) par l’antéhypophyse, elle-même stimulée par la production hormonale hypothalamique de CRH (Corticotropin Releasing Hormone). CRH et ACTH sont des hormones peptidiques polaires ; elles agissent rapidement sur les cellules cibles en activant les enzymes impliquées dans la synthèse. De plus, l’ACTH joue un rôle trophique (augmentation de la prolifération cellulaire) sur les zones fasciculées. Le CRH possède une séquence de 41 acides -aminés qui présente des variations interspécifiques. Le dosage du CRH circulant requiert donc un dosage homologue. L’ACTH est une glycoprotéine monomérique de 39 acides -aminés dont les 24 premiers, responsables de l’activité biologique, sont identiques dans les différentes espèces. Le dosage de l’ACTH plasmatique peut se faire par des dosages hétérologues. L’ACTH provient du clivage protéolytique d’un précurseur de 263 acides -aminés, la Pro- OpioMélanoCortine (POMC). Durant cette étape de clivage, il y a aussi production de  et  MSH (Melanocyte stimulating Hormones) et d’Opiacés (analogues fonctionnelles de la morphine), les -endorphines ayant des effets euphorisants. Les sécrétions des noyaux neuroendocrines hypothalamiques (noyaux supra-optique, magnocellulaire et paraventriculaire) sont amplifiées par une hypoglycémie, un stress physique ou psychique (catécholamines) et par des cytokines pro- inflammatoires (IL1, IL6 et TNFa) libérées lors d’une réponse inflammatoire. Le fonctionnement de l’axe corticotrope est auto-régulé négativement par des freins (ou rétro-contrôles négatifs) plus ou moins puissants ; ainsi, le CRH agit sur sa propre production (rétrocontrôle négatif ultra-court), l’ACTH régule la production hypothalamique de CRH (rétro-contrôle négatif court) mais surtout les glucocorticoïdes réprime de façon très puissante les synthèses de CRH et d’ACTH (rétro-contrôles négatifs longs) 2.5. Quelles peuvent être les origines d’un syndrome de Cushing ? En fonction des situations envisagées, précisez les résultats attendus des concentrations circulantes d’ACTH et de glucocorticoïdes. Un syndrome de Cushing est une exposition exagérée de l’organisme à des glucocorticoïdes ou à des analogues structuraux.  Les glucocorticoïdes endogènes sont produits de façon incontrôlée par les zones fasciculées des corticosurrénales, lors de lésions primaires de type tumeur des surrénales (Cushing périphérique) ou lors d’une hypertrophie des surrénales induites par une stimulation incessante par l’ACTH dans le cas de tumeurs de l’antéhypophyse (Cushing central).  Dans le cas d’un Cushing périphérique, on a des concentrations plasmatiques élevées de glucocorticoïdes associées à des concentrations plasmatiques faibles en ACTH (l’antéhyphyse fonctionnelle répond au frein exercé par les glucocorticoïdes).  Dans le cas d’un Cushing central, on a des concentrations plasmatiques circulantes élevées d’ACTH associées à des concentrations plasmatiques également élevées de glucocorticoïdes (la tumeur sécrétante de l’antéhypophyse ne répond plus au frein exercé par les glucocorticoïdes).  Les Anti-Inflammatoires Stéroïdiens (AIS) sont des analogues structuraux des glucocorticoïdes dont l’utilisation prolongée et à très fortes doses peut conduire à un syndrome de Cushing iatrogène (ou induit). Dans une telle situation, les AIS sont responsables directement des symptômes observés mais en fait exercent un frein très puissant sur l’axe corticotrope du sujet traité ; les concentrations plasmatiques d’ACTH et de glucocorticoïdes sont conjointement faibles. Question 3 : Minéralocorticoïdes (Aldostérone) : Donnez les étapes de la biosynthèse de l’aldostérone à partir du cholestérol (localisations tissulaires et cellulaires, réactions, types, enzymes, coenzymes). ALDOSTERONE : 18 aldo CORTICOSTERONE LOCALISATION : 1. Tissulaire : Corticosurrénales (Zone Glomérulée) 2. Cellulaire :  Clivage oxydatif de la chaine latérale : mitochondrie  Etapes ultérieures : cytoplasme Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 20 CH3 20 hydroxylase (O2, NADH, P450) 22 hydroxylase (O2, NADH, P450) 20-22 Desmolase 5 Prégnénolone CHO Déshydrogénase Isomérase - H Progestérone HO Cholestérol 11 Hydroxylase 21 Hydroxylase 2 (O2, NADPH, P450) CH2 OH CH2 OH 18 CHO 18 CH3 HO HO O O ALDOSTERONE Corticostérone O O 18 Hydroxylase (O2, NADPH, P450) 18 Hydroxylase (O2, NADPH, P450) CH2 OH 18 Déshydrogénase 18 CH2 OH BH+, H- HO O B O Question 4 : Hormones stéroïdes sexuelles (Androgènes et Oestrogènes) : 4.1. Donnez les étapes de la biosynthèse de la 4 androstènedione à partir du cholestérol (localisations tissulaires et cellulaires, réactions, types, enzymes, coenzymes). Les androgènes possèdent 19C et le premier formé est la 4 androstènedione, elle-même issue de la PROGESTERONE. LOCALISATION : 1. Tissulaire : Corticosurrénales (Zone Réticulée) / Gonades 2. Cellulaire :  Clivage oxydatif de la chaine latérale : mitochondrie  Etapes ultérieures : cytoplasme Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 21 21 CH3 20 hydroxylase (O2, NADH, P450) 20 22 hydroxylase (O2, NADH, P450) 20-22 Desmolase 5 Prégnénolone 22 CHO Déshydrogénase Isomérase 3 - 5 H HO 4 Cholestérol 21 CH3 O 17 17 17 Hydroxylase O 17 – 20 Desmolase (O2, NADPH, P450) CH3 – CHO 4 ANDROSTENEDIONE Progestérone O O 4.2. Donnez les étapes de la biosynthèse de la Testostérone et de l’Androstérone à partir de la 4 androstènedione (localisations tissulaires et cellulaires, réactions, types, enzymes, coenzymes). O OH 17 17 17 Déshydrogénase H-, BH+ B 4 androstènedione TESTOSTERONE O O B H-, BH+ O 17 Déshydrogénase 3 Déshydrogénase 17 3 Déshydrogénase B H-, BH+ B NDROSTERONE HO Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 22 Le principal androgène est la Testostérone. LOCALISATION : 1. Tissulaire : Gonades (testicules >>> ovaires) / Corticosurrénales (Zone Réticulée) 2. Cellulaire :  Clivage oxydatif de la chaine latérale : mitochondrie  Etapes ultérieures : cytoplasme 4.3. Donnez les étapes de la biosynthèse du 17-Oestradiol à partir de la 4 androstènedione (localisations tissulaires et cellulaires, réactions, types, enzymes, coenzymes). O OH 17 17 17 Déshydrogénase H-, BH+ B 4 androstènedione Testostérone O O Tautomérie O OH 17 17 CH3 CH3 HO HO 19 Hydroxylase 3 (O2, NADPH, P450) Aromatase Décarboxylation spontanée CO2 O OH 17 17 17 Déshydrogénase H-, BH+ B HO OESTRONE HO 17 OESTRADIOL Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 23 Le principal oestrogène est le 17 - oestradiol. LOCALISATION : 1. Tissulaire : Ovaires / tissu adipeux (Aromatases) 2. Cellulaire :  Clivage oxydatif de la chaine latérale : mitochondrie  Etapes ultérieures : cytoplasme Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 24 EXERCICE 4 : LIPIDES BIOACTIFS ou EICOSANOIDES Difficulté : facile à moyenne Question 1 : Arachidonate : 1.1. Rappelez les formules développées des acides arachidonique et linoléique et leurs formules en nomenclature  et . 1.2. Détaillez les étapes permettant d’obtenir de l’acide arachidonique à partir de l’acide linoléique. 1.3. Connaissez-vous une autre modalité d’obtention de l’arachidonate ? Question 2 : Prostanoïdes : 2.1. Montrez que l’action des Cycloxygénases (Cox) 1 et 2 sur l’arachidonate conduit à l’obtention de composés cycliques oxygénés appelés prostanoïdes. Qu’est ce qui distingue la Cox2 de la Cox1 ? 2.2. Présentez les prostanoïdes les plus importants en fonction de leurs effets physiologiques et soulignez les éventuels antagonismes fonctionnels. 2.3. Citez les autres éïcosanoïdes dérivés de l’arachidonate ainsi que les enzymes nécessaires à leur synthèse et montrez qu’ils agissent en synergie avec les prostanoïdes induits durant la réponse inflammatoire. 2.4. Montrez que les Anti-Inflammatoires Stéroïdiens (AIS) qui sont des analogues structuraux agonistes des glucocorticoïdes, réalisent un contrôle complet de la réponse inflammatoire à la différence des Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS). Quels sont les effets secondaires principalement observés lors d’une utilisation d’AINS non sélectifs de Cox2 ? Quels sont les effets secondaires principalement observés lors d’une utilisation d’AIS prolongée et non progressive ? Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 25 EXERCICE 4 : LIPIDES BIOACTIFS ou EICOSANOIDES Question 1 : Arachidonate : 1.1. Rappelez les formules développées des acides arachidonique et linoléique et leurs formules en nomenclature  et . Acide arachidonique 20 C1H3 – (CH2) 4 – C6H –– 14CH – CH2 – C9H –– 11CH – CH2 – C12H –– 8CH – CH2 – C15H –– 5CH – (CH2)3 – 1C20OOH Nomenclature  Nomenclature  Le C du CH3 est le n°1 Le C du COOH est le n°1 C20 : 4, 6,9,12,15 C20 : 4, 5,8,11,14 Acide linoléique 18 C1H3 – (CH2) 4 – C6H –– 12CH – CH2 – C9H –– 9CH – (CH2)7 – 1C18OOH Nomenclature  Nomenclature  Le C du CH3 est le n°1 Le C du COOH est le n°1 C18 : 2, 6,9 C18 : 2, 9,12 1.2. Détaillez les étapes permettant d’obtenir de l’acide arachidonique à partir de l’acide linoléique. 18 C1H3 – (CH2) 4 – C6H –– 12CH – CH2 – C9H –– 9CH – (CH2)7 – 1C18OOH Acide linoléique ATP 2 Pi Linoléyl CoA Activation Synthétase CoASH Elongation 2 Déshydrogénases AMP MalonylTransférase Hydratase - OOC – CH2 – CO – SCoA HSCoA, CO2 2 NADPH H2O, 2 NADP+ H2O Hydrolase CoASH 20 C1H3 – (CH2) 4 – C6H –– 14CH – CH2 – C9H –– 11CH – (CH2)7 – CH2 – CH2 – 1C20OOH Nomenclature  Nomenclature  Le C du CH3 est le n°1 Le C du COOH est le n°1 C20 : 4, 6,9 2 O2 C20 : 2, 11,14 5 Désaturase 8 Désaturase 2 H2O2 Acide arachidonique Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 26 1.3. Connaissez-vous une autre modalité d’obtention de l’arachidonate ? CH2 – O – CO – (CH2) n – CH3 CH2 – O – CO – (CH2) n – CH3 PLA2 CH – O – Arachidonoyl CH – OH CH2 – O – PO2- – O – X CH2 – O – PO2- – O – X Arachidonoyl H2O Arachidonate Arachidonoyl Glycérophospholipides Glycérophospholipides (Lyso) Membranaires (STOCK) Stock membranaire (endogène) >>>> Elongation / désaturations linoléate Question 2 : Prostanoïdes : 2.1. Montrez que l’action des Cycloxygénases (Cox) 1 et 2 sur l’arachidonate conduit à l’obtention de composés cycliques oxygénés appelés prostanoïdes. Qu’est ce qui distingue la Cox2 de la Cox1 ? Acide arachidonique 9 8 CH –– CH CH –– CH COOH Site 1 * CH3 11 CH –– CH CH –– 15CH Site 2 * Double Dioxygénation Cyclo-oxygénase (Cox) Cox1 : Constitutive = PGH2 Synthase Cox 2 : Inductible 2 (O2, NADPH, P450) 9 O CH –– 8CH CH –– CH COOH 11 O CH –– CH CH3 Peroxyde Cyclopentane 15 CH Persistance de 2 insaturations → Classe 2 PROSTAGLANDINE (PG) G2 OOH Hydroperoxyde Réduction Cyclo-oxygénase (Cox) 9 8 O CH –– CH CH –– CH COOH 11 O CH –– CH CH3 15 CH PROSTAGLANDINE (PG) H2 OH Alcool II, plus stable Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 27 Prostaglandine (PG) H2 9 O CH –– 8CH CH –– CH COOH 11 O CH –– CH CH3 15 CH Réduction OH PGE Synthase O HO H-, BH+ B 9 C –– 8CH CH –– CH COOH 9 CH –– 8CH CH –– CH COOH Déshydrogénase 11 11 CH –– CH CH3 CH –– CH CH3 15 15 HO CH HO CH PROSTAGLANDINE (PG) E2 OH PROSTAGLANDINE (PG) F2 OH Prostaglandine (PG) H2 9 O CH –– 8CH CH –– CH COOH 11 O CH –– CH CH3 15 CH 2ème Cyclisation PGI Synthase (c. endothéliales) OH O C –– CH COOH 9 CH –– 8CH 11 CH –– CH CH3 15 HO CH PROSTAGLANDINE (PG) I2 ou PROSTACYCLINE OH Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 28 Prostaglandine (PG) H2 9 O CH –– 8CH CH –– CH COOH 11 O CH –– CH CH3 15 CH Modification du cycle Thromboxane Synthase OH (Thrombocyte) OH 9 9 CH CH H2O 10 8 10 8 CH CH CH –– CH COOH CH CH CH –– CH COOH O Hydratase 11 12 11 12 CH CH CH3 CH CH CH3 HO 15 15 O CH O CH THROMBOXANE (TX) A2 OH THROMBOXANE (TX) B2 OH Prostaglandines + Prostacyclines + Thromboxanes = PROSTANOÏDES 2.2. Présentez les prostanoïdes les plus importants en fonction de leurs effets physiologiques et soulignez les éventuels antagonismes fonctionnels. DONNEES GENERALES  L’action de Cox 1 (constitutive) sur l’arachidonate conduit à la synthèse permanente de faibles quantités de prostanoïdes qui assurent des rôles physiologiques dans l’organisme.  L’induction de Cox 2 (inductible) par des hormones peut conduire à la synthèse circonstancielle de certains prostanoïdes qui assurent des rôles physiologiques dans l’organisme.  L’induction de Cox 2 (inductible) par des cytokines inflammatoires (IL1, IL6, TNF) conduit à la synthèse accrue de prostanoïdes qui participent à la réponse inflammatoire par augmentation de la vasoperméabilité. Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 29 PROTECTION DE LA MUQUEUSE GASTRIQUE PROSTAGLANDINES Inhibition des pompes H+/K+ Sécrétion de mucus Régénération PGE2 / PGF2 : ACTIONS ANTAGONISTES SUR LES FIBRES MUSCULAIRES LISSES PGE2 : RELACHEMENT PGF2 : CONTRACTION Vasodilatation Vasoconstriction Bronchodilatation Bronchoconstriction Péristaltisme ralenti Péristaltisme accéléré Relâchement Contraction Livret 5 : Messagers chimiques (synthèses) 30 PGI2 / TXA2 : ACTIONS ANTAGONISTES SUR LES PLAQUETTES PGI2 : ANTI-AGREGANTE TXA2 : AGREGANTE PGI2 > TXA2 : FLUIDITE SANGUINE PGI2 PGI2 TXA2 TXA2 BRECHE VASCULAIRE : PGI2

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