Exam Final Psycho (PDF)
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Université d'Ottawa
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This document appears to be a collection of psychology research notes, covering areas such as research methods in psychology, ethical considerations in studies, the role of neurons and brain structures. The document outlines many elements that might be useful in an introductory Psychology research/exam preparation.
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Pourquoi faisons-nous de la recherche sur le Le comportement ne correspond pas toujours aux attentes. La recherche permet de formuler des théories et des hypothèses, et même de déterminer des...
Pourquoi faisons-nous de la recherche sur le Le comportement ne correspond pas toujours aux attentes. La recherche permet de formuler des théories et des hypothèses, et même de déterminer des relations de cause à effet. Quels sont les 6 pas de la méthode scientifique? Dans Identifier le En fonction des observations, de la recherche antérieure, d’une théorie établie ou de l’intuition Les gens se comportent-ils souvent de manière impulsive et adoptent-ils des comportements à risque ? La psychologie est une science issue de la philosophie Ebbinghaus et la psychologie La méthode scientifique Les méthodes descriptives Les biais Éthique, consentement, considérations Quels sont les types de variables dans la Quels sont les 5 principes éthiques à respecter dans une étude? L’étude sur la syphilis de Tuskegee avait pour but de suivre l’évolution naturelle de la syphilis, une maladie contagieuse qui se propage principalement par contact sexuel. Plus de 600 hommes afro- américains, dont 400 étaient connus pour avoir déjà contracté la syphilis, ont été recrutés pour participer à l’étude, contre la promesse de repas gratuits, d’un traitement médical pour le « bad blood » (ou « mauvais sang », un terme générique désignant divers maux) et d’une assurance inhumation (Reverby et Foster, 2010). Malheureusement, le seul objectif des chercheurs était de suivre l’évolution de la maladie dans le temps − ils n’avaient aucune intention de traiter les participants pour leur « mauvais sang ». Pendant 40 ans, les chercheurs ont trompé les participants sur le but réel de l’étude et leur ont refusé tout traitement médical. Et cela, malgré les nombreuses avancées médicales dans le traitement de la syphilis au cours de cette période. Cette négligence a finalement conduit à la mort évitable de centaines de participants et a contribué inutilement à la propagation de la syphilis. En 1972, le New York Times a publié un article sur l’étude de Tuskegee sur la syphilis. Le public était en état de choc. Peu de temps après, le gouvernement fédéral a décidé d’établir des directives et des principes éthiques qui tracent les grandes lignes de la manière dont les études de recherche devraient être menées (Heller, 1972). Dans la pratique de la recherche, les institutions, chercheuses et chercheurs financés par les différents organismes subventionnaires sont tenus de mettre en place des garanties pour garantir le respect des principes éthiques généraux. Avant qu’une étude puisse commencer, les projets de recherche doivent être examinés par un comité d’éthique de la recherche, appelé comité de déontologie. Le comité de déontologie est un comité de personnes indépendantes qui examinent et évaluent si le projet de recherche sera mené en conformité avec les principes éthiques généraux (Ethical Principles of Psychologists and Code of Conduct, 2017). Il s’agit notamment de garantir les éléments suivants : l’étude proposée utilisera des fondements de recherche solide; les risques associés à la participation à l’étude sont minimisés et raisonnables; les avantages de la recherche l’emportent sur ses risques potentiels; l’ensemble des participantes et des participants peuvent prendre une décision éclairée quant à leur participation à l’étude, et cette décision peut être retirée à tout moment sans conséquence pour la participante ou le participant; des garanties sont en place pour protéger le bien-être des participantes et des participants; la nature privée et confidentielle des données recueillies sera préservée. Représentation erronée ou inégale d’une population de personnes ou de choses qui résulte de stratégies d'échantillonnage inadéquates (intentionnelles ou non). Influence du langage, ou de la formulation, sur les réponses aux questions de l’enquête. Tendance des personnes à répondre à une question selon ce qu’elles croient que l’on attend d’elles, ou de façon systématique, mais quand même inexacte. Tendance qu’ont des participantes et des participants à une étude à être d’accord ou à répondre « oui » à toutes les questions, peu importe leurs réelles opinions. Le fait pour des participantes et des participants de répondre aux questions d’une manière qui serait considérée comme étant acceptable par les autres. Tendance à décrire notre propre comportement comme étant meilleur que la moyenne. Notion d’éthique de la recherche selon laquelle les chercheurs et les chercheuses s’efforcent de faire le « bien » par leur recherche. C'est quoi l'inaptitude décisionnelle? C'est quoi l'inaptitude situationnelle? Quel est l'intérêt d'ajouter un effet placebo à une expérience? 1. Contrôle : Le placebo permet de contrôler les effets psychologiques des participants. 2. Comparaison : Il offre une base de comparaison avec le groupe traité. 3. Validité : Renforce la validité des résultats en isolant l'effet réel du traitement. 4. Biais : Réduit les biais d'attente des chercheurs et des participants. 5. Éthique : Permet d’évaluer un traitement de manière éthique sans priver de soins efficaces. 6. Interprétation : Facilite l’interprétation des données et des effets observés. 7. Confiance : Augmente la confiance dans les conclusions tirées de l'étude. Quels sont les types de variables dans la recherche? C'est quoi la corrélation entre deux C'est quoi la variabilité en recherche? Quels sont les éléments de la variabilité en Comment peut-t-on choisir l'échantillon correct pour une étude? La psychologie est une science issue de la philosophie Ebbinghaus et la psychologie La méthode scientifique Les méthodes descriptives Les biais Éthique, consentement, considérations particulières Les corrélations Méthode expérimentale : Les variables, les groupes, l’effet placebo Échantillons Mesures descriptives des données Les neurones sont des cellules spécialisées pour la communication Les dendrites reçoivent des messages et déclenchent un influx nerveux Les axones transportent l’influx nerveux et libèrent des neurotransmetteurs chimiques Exception thalamus: odorat La gaine de myéline accélère la vitesse de transmission de l’influx nerveux Les extrémités des terminaisons axonales sont des boutons terminaux Structure en haut à droite (axone) Les vésicules (bulles bleues) contiennent des neurotransmetteurs (NT) (triangles verdâtre) La synapse est un espace rempli de fluide entre les neurones Elle est aussi appelée fente synaptique La dendrite suivante reçoit les NT via des récepteurs (rectangle avec encoche jaune). Les ions Na + entrent par les canaux Na+ (afflux) et dépolarisent la cellule jusqu’au potentiel seuil 2.Les canaux Na+ sensibles au potentiel s’ouvrent = beaucoup plus de Na + 3.Efflux massif d’ions positifs (K+) Quitter la cellule par les canaux K + Excitateur Augmente la probabilité que le neurone devienne actif 1.Acétylcholine (ACh) 2.Glutamate 3.Sérotonine 4.Dopamine Inhibiteur Diminution de la probabilité que le neurone devienne actif 1.Acide gamma-aminobutyrique (GABA) 2.Glycine 3.Dopamine Agoniste – composé qui imite l’action des récepteurs B.Antagoniste – composé qui bloque l’action des récepteurs C.Direct – composé qui se lie au même site D.Indirect – composé qui se lie à un site différent Les nerfs permettent de communiquer avec le corps et de le contrôler Efférents et afférents Centre de commandement avec autoroute de l’information Les faisceaux de nerfs de la moelle épinière transportent des informations à destination et en provenance du cerveau Les nerfs de chaque section sont reliés à différentes parties du corps La corne dorsale contient les terminaisons afférentes des nerfs sensoriels B.La corne ventrale contient les corps cellulaires des nerfs efférents Tous deux sont reliés par des neurones relais Interneurones Chaque lobe remplit une série de fonctions spécifiques Les axones myélinisés relient différentes zones du cerveau le cerveau au reste du corps Le cerveau reçoit l’apport du corps Maintien la vigilance Aide à réguler la prise de conscience et l’attention Coordonne plusieurs zones du cerveau Les gens traitent de nombreux stimuli Les neurones du système limbique aident à mémoriser les souvenirs à long terme Si on retire l’amygdale d’un rat, ce dernier ne montre plus de réactions de peur face aux menaces L’amygdale a une incidence sur la peur Le cortex est un réseau complexe de neurones Les neurones corticaux de chaque couche ont des axones qui relient des zones specifiques Ces axones sont reliés à d’autres réseaux de neurones dans le cortex et à d’autres zones du cerveau Lobes frontaux Aires motrices primaires: planification des mouvements volontaires Parties préfrontales décision, personnalité, fonctions exécutives Lobes pariétaux Aires somesthésiques primaires mais aussi traitement des chiffres et réalisation de calculs Lobes occipitaux Aires primaires visuelles Lobes temporaux Aires primaires de l’audition Le cerveau humain est divisé en plusieurs zones, chacune ayant des fonctions spécifiques. Voici les principales zones et leurs fonctions : 1. **Cortex cérébral** : - **Lobe frontal** : Impliqué dans la prise de décision, la planification, le raisonnement, le contrôle des mouvements et la personnalité. - **Lobe pariétal** : Responsable de la perception sensorielle, de l'intégration des informations sensorielles et de la gestion de l'espace. - **Lobe temporal** : Associé à l'audition, à la mémoire et à la compréhension du langage. - **Lobe occipital** : Principalement consacré à la vision, il traite les informations visuelles. 2. **Système limbique** : - Inclut des structures comme l'hippocampe et l'amygdale, qui sont essentielles pour la mémoire, les émotions et la motivation. 3. **Cervelet** : - Joue un rôle crucial dans la coordination des mouvements, l'équilibre et l'apprentissage moteur. 4. **Tronc cérébral** : - Contrôle les fonctions autonomes telles que la respiration, le rythme cardiaque et la pression artérielle. Il relie le cerveau à la moelle épinière. 5. **Thalamus** : - Sert de relais pour les informations sensorielles avant qu'elles n'atteignent le cortex cérébral. 6. **Hypothalamus** : - Régule les fonctions hormonales, la température corporelle, la faim, la soif et le cycle veille-sommeil. Ces zones interagissent constamment pour permettre une multitude de fonctions complexes, allant de la perception sensorielle à la prise de décision et à la régulation des émotions. Les voies efférentes et afférentes du système nerveux sont des circuits neuronaux qui transmettent des informations, mais dans des directions opposées : 1. **Voies afférentes** : - Ces voies transportent les informations des récepteurs sensoriels vers le système nerveux central (SNC), qui comprend le cerveau et la moelle épinière. - Elles sont responsables de la transmission des stimuli externes (comme la lumière, le son, la pression, etc.) et internes (comme la douleur, la température) vers le SNC pour traitement. - Par exemple, lorsque vous touchez un objet chaud, les récepteurs de la peau envoient des signaux au cerveau pour signaler la sensation de chaleur. 2. **Voies efférentes** : - Ces voies transportent les informations du système nerveux central vers les effecteurs, qui peuvent être des muscles ou des glandes. - Elles sont responsables de la transmission des instructions du SNC pour déclencher des réponses ou des actions, comme le mouvement musculaire ou la sécrétion hormonale. - Par exemple, après avoir ressenti la chaleur d'un objet, le cerveau envoie des signaux aux muscles pour retirer rapidement la main. En résumé, les voies afférentes sont responsables de l'apport d'informations vers le SNC, tandis que les voies efférentes transmettent les réponses du SNC vers le corps. Cette distinction est cruciale pour la compréhension du fonctionnement global du système nerveux. 3.2.1.2 Le soma et l’axone fonctionnent ensemble pour envoyer des messages Ce qui se passe dans le neurone est le résultat de la somme des signaux reçus des dendrites. Si cela a pour conséquence de « décharger » la cellule et d’envoyer un message, une impulsion électrique appelée « potentiel d’action », provenant de la dendrite, passe à travers le soma (soma = corps cellulaire) et quitte le corps cellulaire au niveau du cône axonique, qui est le début de l’axone. Les neurones ont de nombreuses dendrites qui se ramifient à partir du soma; cependant, il n’y a qu’un seul axone. L’axone agit comme un fil, transmettant le potentiel d’action du corps cellulaire aux terminaisons axonales et aux boutons terminaux (parfois appelés boutons synaptiques). Un grand nombre d’ions chargés négativement à l’intérieur de la cellule entraîne une charge négative pour le neurone, généralement autour de –70 millivolts (mV). On parle de « polarisation » parce que la charge est loin de 0, qui est neutre. Lorsque la cellule est polarisée, elle est au repos et ne libère aucun neurotransmetteur. Plus il y a de particules chargées positivement à l’intérieur de la cellule, plus la charge à l’intérieur de cette cellule sera positive. On parle alors de « dépolarisation » parce que nous nous éloignons de l’état de polarisation. Plus le neurone est dépolarisé, plus il est susceptible de s’activer (potentiel d’action) et d’envoyer un neurotransmetteur pour transmettre un message à d’autres neurones ou organes. Par exemple, si nous ajoutons du Na+ dans la cellule, il se rapproche du potentiel d’action. Si on élimine K+ de la cellule, il se rapproche de la désactivation, car la perte des ions positifs rend le neurone plus négatif (polarisé). Certains neurotransmetteurs sont des excitateurs, ce qui signifie qu’ils augmentent la probabilité que le neurone devienne électriquement actif. D’autres neurotransmetteurs sont des inhibiteurs, ce qui signifie qu’ils diminuent la probabilité que le neurone soit activé (Schousboe, 1987). Un neurone peut recevoir des apports de neurotransmetteurs excitateurs et inhibiteurs. Les axones (Ajout NLM : plus particulièrement les boutons terminaux) du système nerveux sécrètent (Ajout MLM : libèrent)de nombreux types de neurotransmetteurs. Chacun est spécifique à une classe particulière de protéine réceptrice (Ajout NLM: ou récepteur). L’interaction de chaque neurotransmetteur avec un récepteur produit un type de réponse différent dans le neurone. Certaines interactions sont inhibitrices (provoquant une hyperpolarisation, –) et d’autres sont excitatrices (provoquant un +). Par exemple, le GABA, un neurotransmetteur inhibiteur, se lie avec son récepteur pour ouvrir un canal chlorure (Cl–). Cela rend la cellule négative, ce qui, comme nous le savons, signifie que la cellule est plus susceptible d’être inactivée (inhibée). L’acétylcholine (ACh) est normalement un neurotransmetteur excitateur. Lorsque l'ACh se lie à son récepteur approprié, un canal sodique (Na+) est ouvert, ce qui rend la cellule plus positive (plus excitée). Les noyaux gris centraux (NLM : ou ganglions de la base)(télencéphale et diencéphale) sont des groupes de neurones interconnectés qui servent à moduler les commandes de mouvement dans le cerveau avant qu'elles n'atteignent la moelle épinière (figure 3.20). Vous constaterez une augmentation du flux sanguin et de l'activité électrique dans cette zone lorsqu'une personne initie ou termine un mouvement (pensez au fait de commencer à marcher, puis de s'arrêter). En outre, les noyaux gris centraux sont fortement impliqués dans l'apprentissage de l'automatisation de mouvements complexes. Considérez ce qui est nécessaire à une gymnaste d'élite comme Simone Biles pour réaliser un saut ou une vrille. Nous ne pensons généralement pas au rôle que joue le cerveau dans l'accomplissement d'une telle tâche, mais lorsque nous bougeons, les noyaux gris centraux en sont largement responsables. Nous avons beaucoup de caractéristiques en commun avec d’autres primates. Mais nous sommes très différents à deux égards : le nombre de connexions dans le néocortex et la zone consacrée aux lobes frontaux, qui régissent la personnalité, le contexte et la prise de décision (Alvarez, 2006). Cette région du cerveau a l’aspect distinctif « ridé » ou en « écorce d’arbre » (NLM : on dirait un choux fleur ou une noix de Grenoble)que nous sommes habitués à voir à l’extérieur du cerveau. En fait, cette structure (en réalité, un ensemble de structures) est ce que la plupart des gens imaginent lorsqu’ils pensent au cerveau. L’épaisseur de notre néocortex est peut-être en partie ce qui rend les humains capables de penser de manière abstraite (Menary, 2013). Il existe quatre sections de base du néocortex, appelées lobes (voir la figure 3.15). Votre néocortex a l'aspect qu'il a en raison de trois caractéristiques distinctes : les gyri (crêtes), les sulci (vallées) et les fissures (NLM :ou scissure)(espaces entre les lobes). Ce genre de structure nous permet de faire entrer plus de cerveau dans un petit espace comme un crâne humain. Le néocortex est constitué de six couches. Chaque lobe du néocortex reçoit des informations sensorielles dans des zones primaires. À côté de ces réseaux de traitement primaire se trouvent des zones appelées cortex associatif qui traitent l’information et aident à l’intégrer à d’autres informations sensorielles. Pensez à la façon dont vous pouvez vous souvenir de l’odeur de la cuisine d’un grand-parent ou d’un parent lorsque vous voyez leur maison. Ce sont les zones d’association du cortex qui permettent d’atteindre ce niveau d’intégration. Les lobes frontaux (voir la figure 3.23) sont principalement responsables de la prise de décision et du mouvement. Cela signifie que les neurones de ces zones sont actifs pendant les périodes où nous devons prendre des décisions sur la manière d’agir ou sur ce qu’il faut faire. Ces circuits semblent même aider à coder notre personnalité. C’est le résultat de l’interaction entre les réseaux neuronaux des lobes frontaux et le reste du SNC qui constitue les fonctions exécutives. La prise de décision dans le cerveau est un travail d’équipe. Ce que nous pouvons dire, c’est qu’un lobe frontal intact semble être nécessaire pour maintenir notre capacité à réguler notre comportement et notre pensée. Le signal des lobes frontaux a tendance à être inhibiteur. En se déplaçant vers l’arrière de la tête, on arrive aux lobes pariétaux. Les circuits des lobes pariétaux semblent être fortement impliqués dans des fonctions comme le traitement des nombres et les calculs. Il y a même des différences entre le côté gauche et le côté droit. Si le côté droit du lobe pariétal est gravement blessé, nous nous retrouvons avec des problèmes tels qu’une mauvaise orientation dans l’espace autour de nous (relations spatiales) ou une mauvaise interprétation des sensations du côté gauche. Le cortex sensoriel dans la partie antérieure (à coté du lobe frontal) du lobe pariétal reçoit les informations du côté contralatéral (opposé) du corps. En effet, les nerfs qui transmettent les sensations du corps et les commandes motrices du cerveau au corps se croisent au niveau du tronc cérébral (voir la figure 3.27). Cela permet aux informations transmises par les récepteurs sensoriels de la peau, des muscles et des articulations de s’intégrer à d’autres zones du cerveau par des circuits dans le tronc cérébral et le thalamus. Cette décussation, ou ce croisement, nous aide également à coordonner les deux côtés du corps, comme nous le faisons dans la plupart des mouvements. Les humains font beaucoup de mouvements transversaux, où nous devons coordonner les deux côtés pour atteindre la ligne médiane du corps (Van Hof, 2002). Pensez à lancer une balle, à manger ou à danser – tous ces mouvements nécessitent de traverser la ligne médiane du corps. Votre lobe temporal (voir la figure 3.28) est la partie de votre cerveau située juste au-dessus de votre oreille (NLM : au niveau des tempes). Les neurones de cette zone du cortex nous aident à effectuer des tâches comme la création de souvenirs et le traitement des sons provenant des nerfs auditifs. Les lésions du lobe temporal, zones focalisées où les cellules sont mortes, entraînent le plus souvent une perte de mémoire, et surtout la perte de la capacité à créer de nouveaux souvenirs (appelée amnésie antérograde; Lech, 2013). Les lobes temporaaux et l’hippocampe ont même joué (NLM : un rôle)dans des films comme Memento. Dans ce film, le protagoniste souffre d’une amnésie antérograde due à une blessure à la tête. Tout en essayant de résoudre un mystère, il tatoue des événements sur son corps pour s’en souvenir, acquérant à chaque fois une pièce du casse-tête. C’est la seule façon de résoudre son mystère, car les dommages causés à son hippocampe ou à ses connexions aux lobes temporaux l’ont empêché de créer de nouveaux souvenirs. Les lobes occipitaux sont principalement concernés par le traitement des stimuli lumineux. Nous pourrions simplement dire « information visuelle », mais il est utile de rester concentré sur ce qui nous préoccupe réellement. Certains disent que l'on ne « voit » pas vraiment avant que les circuits cérébraux traitent la détection de différentes longueurs d’onde et intensités de lumière. Notez comment les nerfs du système visuel se croisent, comme les voies sensorielles ascendantes que nous vous avons montrées plus tôt, cette synapse dans le tronc cérébral, le thalamus et les lobes pariétaux (voir la figure 3.27). Les nerfs optiques commencent dans la rétine de l’œil et se croisent partiellement au niveau du chiasma optique. Le but est de s’assurer que les fibres nerveuses (faisceaux d'axones), qui commencent dans la rétine, se terminent dans une partie désignée du cortex occipital afin d'organiser l'information. Lorsque la lumière vient du champ visuel gauche pour entrer en contact avec la partie médiane de l'œil gauche et la partie latérale de la rétine de l'œil droit, après un court laps de temps, les neurones se dépolarisent et s'activent dans le thalamus droit (le corps géniculé latéral) et le cortex occipital droit (voir la figure 3.29). Vous savez que vous venez de voir quelque chose sur votre côté gauche, car les neurones du côté droit de votre cerveau déclenchent des impulsions électriques. Chapitre 3 Les composantes du neurone Les cellules gliales Le SNC /SNP (somatique et autonome); les afférences et efférences Le PA Les NT L’encéphale (noyaux, lobes, régions et grandes structures) Les techniques d’imagerie Chapitre 5 Perception et sensation Traitement ascendant et Stimuli provenant de l’environnement pour créer une descendant compréhension du monde Les principes (ou lois) gestaltistes La vision (l’œil et les Combinaison de sensations provenant du système sensoriel et de voies) connaissances préalables Vision des profondeurs L’audition (l’oreille et les théories) Processus par lequel les sensations sont traduites en Les sens chimiques transmissions électrochimiques La somesthésie (température) Le sens statique et kinesthésie Les seuils et la détection des signaux L’élaboration d’une perception suppose une organisation des stimulations prélevées dans l’environnement. Notamment déterminer le fond et la figure (pas toujours aussi simple! + Les figures semblables sont regroupées 0+ + 0 + on voit des diagonales 0+0+ +0+0+ Les figures tendent à être analysée On voit une sinusoïde autour d’une ligne dans la continuité. de base et non pas une succession de demi-cercle en haut et en bas. Loi de la fermeture Les pointillés forment des lignes, et on voit un rectangle. 6. Loi du destin commun Quand les objets se déplacent ensembles, ils sont regroupés. On voit une meute A. Cornée B. Iris et pupille C. Cristallin D. Humeur aqueuse E. Rétine Fovéa Nerf optique et papille optique A. Bâtonnets et cônes B. Cellules bipolaires C. Cellules ganglionnaires Corps géniculé latéral (CGL) Cortex strié visuel Organisation rétinotopique Champ visuel: noter le peu de place pris par le champ central (fovéal) Noter la place prise au niveau cortical par le champ visuel central (jaune, gris, vert et bleu) environ 1/3 de l’espace cortical alors que le champ visuel central représente environ 1/10e du champ. La vision des couleurs est obtenue en comparant l’activation des trois types de cônes. Les cônes perçoivent les différences de longueur d’onde comme étant des couleurs différentes. théorie des processus antagoniques Les cellules se déchargent de façon opposée 1. Percevoir le rouge ou le vert 2. Percevoir le bleu ou le jaune 3. Percevoir le noir ou le blanc Les deux théories sont bonnes A. La théorie trichromatique explique la vision des couleurs par les cônes. B. La théorie des processus antagonistes explique la vision des couleurs par les cellules ganglionnaires. La différence entre l’endroit où le même objet tombe sur les deux rétines Convergence Corps géniculé médian (CGM) du thalamus Cortex auditif dans les lobes temporaux Organisation tonotopique de la membrane basilaire au cortex auditif A.Agents odorants Stimuli qui créent des sensations olfactives et gustatives B.Chimiorécepteurs Récepteurs qui réagissent aux propriétés des molécules d’air Les signaux se combinent dans le cortex orbitofrontal Muqueuse olfactive Emplacement des cellules réceptrices Neurone récepteur olfactif (NRO) a.Récepteurs qui envoient des messages aux glomérules b.Nous avons plus de 350 types de NRO. 5 goûts de base 1.Sucré 2.Salé 3.Aigre 4.Amer 5.Umami A.Papilles filiformes Pas des papilles gustatives B.Papilles fongiformes C.Papilles foliées D.Papilles caliciformes Chaque papille gustative contient entre 50 et 100 cellules sensibles au goût 1.la température 2.la douleur 3.les attributs de surface des objets (le tact) Mécanorécepteurs : cellules qui répondent à la pression/étirement A.Récepteur de Merkel B.Corpuscule de Meissner C.Cylindre de Ruffini D.Corpuscule de Pacini Ils sont activés par des changements de températures Notre lobe pariétal contient plusieurs cartes de notre corps. Organisation somatotopique À l’aide de récepteurs dans les articulations et les muscles À l’aide du cortex somatosensitif Canaux semi-circulaires a.Détectent les changements dans l’accélération b.Rotation de la tête 2.Sacs vestibulaires a.Réagissent à l’équilibre b.Réagissent à la posture Détection des stimuli Seuil absolu pour détecter les stimuli Détection des signaux Taux de réussite et fausses alertes Seuil de différence La plus petite quantité de stimuli nécessaire pour remarquer un changement Différence tout juste perceptible Loi de Weber Remarquer facilement les petits changements en présence de deux stimuli moins intenses Des changements importants sont nécessaires en présence de deux stimuli plus intenses Perception et sensation Traitement ascendant et descendant Les principes (ou lois) gestaltistes La vision (l’œil et les voies) Vision des profondeurs L’audition (l’oreille et les théories) Les sens chimiques La somesthésie (température) Le sens statique et kinesthésie Les seuils et la détection des signaux Le cortex strié visuel, ou cortex visuel, est situé dans le lobe occipital. À cet endroit, des éléments importants du monde visuel sont assemblés et identifiés. Nous avons plus de 30 zones à l’arrière du cerveau dont la fonction est l’analyse et l’organisation de l’information visuelle. Tout au long des voies optiques, chaque neurone maintient une organisation spatiale. Autrement dit, un point particulier de la rétine (point A) est représenté le long des voies optiques, et un point adjacent (point B) est représenté par des neurones adjacents à ceux qui répondent au point A (figure 5.17). Cette organisation spatiale, appelée organisation rétinotopique, permet de conserver une carte du monde visuel tout au long du traitement. Dans le cortex visuel, ces points sont assemblés en lignes et arêtes ou en caractéristiques. Les détecteurs de caractéristiques sont des cellules spécialisées du cortex visuel. Ce sont elles qui réagissent le plus activement à des stimuli particuliers. Les repères monoculaires sont également appelés repères picturaux, soit des repères qui peuvent être représentés sur une toile bidimensionnelle. Le premier repère que nous allons aborder est l’occlusion. L’occlusion se produit lorsqu’une image bloque partiellement la vue sur un second objet. L’objet partiellement caché est vu comme étant plus éloigné que l’objet entier. Par exemple, vous interpréterez probablement la figure 5.22 comme présentant un chien brun devant un chien blanc, et non un chien blanc qui ne possèderait que la moitié avant de son corps. C’est parce que le chien brun cache le chien blanc. Le second repère de profondeur est connu sous le nom de hauteur relative. Pour utiliser ce repère de manière efficace, nous devons également faire appel à notre connaissance de l’horizon. Les objets plus près de l’horizon apparaîtront plus éloignés. Plus la distance entre l’objet et l’horizon est grande, plus l’objet semblera rapproché. Par exemple, à la figure 5.23, l’homme qui traverse la rue est plus bas que l’autobus sur l’image. Nous le percevons donc comme étant plus près. Le son entre par le pavillon de l’oreille. Le pavillon est la partie de l’oreille que l’on perce pour y mettre des boucles d’oreille. Sa forme est telle qu’il aide à filtrer le son dans le canal auditif vers la membrane tympanique, également appelée tympan. La surface du tympan fonctionne comme la surface d’un tambour. Elle transfère l’énergie aux trois plus petits os du squelette, les osselets de l’oreille moyenne. Les osselets sont constitués du marteau, de l’enclume et de l’étrier. Ces os aident à amplifier les vibrations pendant que les ondes sonores voyagent plus avant dans l’oreille interne. L’étrier est relié à une petite membrane appelée fenêtre ovale. La fenêtre ovale transmet ces vibrations au processeur sonore osseux de l’oreille interne, la cochlée. C’est là que le son est transduit dans le langage neural du cerveau. À l’intérieur de la cochlée se trouve un morceau de tissu flexible appelé membrane basilaire. La transduction se produit lorsque les vibrations contre la fenêtre ovale provoquent le déplacement du fluide à l’intérieur de la cochlée. Le fluide pousse contre de fines fibres appelées cils, attachées aux cellules ciliées sensorielles. Le son provoque une « ondulation » de la membrane basilaire. Ce mouvement provoque la flexion des cils, ce qui entraîne la propagation en cascade d’un message excitateur, de l’oreille au cerveau, par l’intermédiaire du nerf auditif. La figure 5.30 présente un schéma de l’oreille. L’un des éléments d’information les plus importants fournis par le son est la localisation des objets dans l’espace. De nombreux animaux, y compris les humains, utilisent le son comme un repère fiable pour localiser des objets. Tout comme votre cerveau fait des comparaisons sur l’arrivée d’information dans les deux yeux, il est capable de localiser des objets à partir de sons en comparant l’information qui arrive dans les deux oreilles. Les repères nécessitant des comparaisons entre l’information arrivant dans les deux oreilles sont connus sous le nom de repères biauriculaires. Nous utilisons deux types de repères biauriculaires dans la localisation du son. Les différences de temps interauralessont des comparaisons entre le temps d’arrivée d’un son dans chaque oreille. Imaginez-vous dans un magasin bondé. Vous entendez quelqu’un vous appeler sur la droite. Le son arrivera à votre oreille droite un instant avant d’arriver à votre oreille gauche. En comparant le temps d’arrivée des différents sons, le cerveau est capable de localiser avec précision les sons de droite et de gauche. Lorsqu’un son est en face de vous, il arrive aux deux oreilles en même temps. Le sens kinesthésique travaille en étroite collaboration avec notre sens de l’équilibre, ou sens statique. Les cellules sensorielles du système statique sont situées dans la cochlée. Deux structures réagissent non seulement au mouvement, mais aussi à la posture et à l’accélération. Les canaux semi-circulaires sentent les changements dans l’accélération et dans la rotation de la tête. Ils sont remplis de cellules ciliées qui réagissent à la gravité. Le deuxième organe, les sacs vestibulaires, réagit à des repères associés à un sens de l’équilibre et de la posture. Le système statique est aussi étroitement intégré au système visuel. David Lee (1974) a créé une pièce avec des murs mobiles. Lorsque des participantes et des participants adultes se tenaient sur une poutre fine et voyaient la salle se rapprocher ou s’éloigner, elles et ils ressentaient souvent le besoin involontaire de descendre de la poutre pour ne pas tomber. La dernière mesure dont nous allons discuter est le seuil de différence (NLM : ou seuil différentiel). Il s’agit de la plus petite quantité d’un stimulus particulier nécessaire pour qu’une différence d’amplitude soit détectée. Plus simplement, imaginez que vous tenez un poids d’un kilogramme dans chaque main. Maintenant, imaginez que j’ajoute un gramme dans votre main droite. Croyez-vous pouvoir remarquer cette petite différence entre les deux mains? Imaginez maintenant que j’augmente le poids à deux kilogrammes. Il est beaucoup plus probable que vous remarquiez que le poids est considérablement plus lourd dans une main que dans l’autre. La question qui nous intéresse est la suivante : quel est le poids qu'il faut ajouter pour que vous détectiez tout juste la différence? Il ne faut pas s’étonner que la détermination de la différence tout juste perceptible repose sur plusieurs facteurs. En raison des différences individuelles, cette valeur n’est pas absolue, puisque certaines personnes sont un peu plus sensibles que d’autres aux augmentations de poids. Fait plus important encore, la quantité de stimuli déjà présents influence aussi votre capacité à détecter les différences. Reprenons l’exemple ci-dessus et supposons que nous avons déterminé que vous pouviez remarquer la différence après 50 grammes. Maintenant, imaginons que vous tenez 50 kilogrammes dans chaque main. Il y a de fortes chances que vous ne remarquiez pas l'ajout de 50 grammes. Nous avons déterminé que le seuil de différence dépendait d’un ratio connu sous le nom de loi de Weber. Cette loi stipule que la capacité à remarquer la différence entre deux stimuli est en proportion constante avec l’intensité ou la taille du stimulus. Dit plus simplement, plus le stimulus est intense, plus le changement nécessaire pour remarquer une différence est important. Chapitre 5 Perceptions dépendent du bagage culturel Aire primaire : informations sensorielles (unimodales; un seul élément) Aire secondaire: unimodales Aires associatives: multimodales Traitement bas en haut: plus stimulus Traitement haut en bas: plus perception Il existe un phénomène appelé « cerveau dédoublé» qui nous a beaucoup appris sur l’expérience consciente. Une callosotomie est une intervention qui consiste à sectionner une large bande d’axones qui relie les deux hémisphères, connue sous le nom de corps calleux(voir figure 6.2). Le but initial de cette intervention était de réduire la fréquence et la gravité des crises associées à l’épilepsie. La conséquence est que les deux hémisphères sont incapables de partager des informations à travers le cortex, et plusieurs régions associées à la perception sont isolées des parties du cerveau impliquées dans le langage. La bonne nouvelle, c’est que cette chirurgie permet souvent de réduire les crises, et illustre la présence de la conscience. Comme certaines parties du cerveau ne peuvent plus communiquer avec d’autres parties, la conscience du comportement est altérée. Gazzaniga et ses collègues (1983; 2005) ont étudié ces cas de manière approfondie. L’une des premières choses que ces patientes et ces patients remarquent après la chirurgie est que le côté gauche de leur corps semble commencer à agir seul. La main gauche peut poser un livre que la personne lit avec intérêt. Gazzaniga suggère qu’il est possible que parce que l’hémisphère droit ne peut pas utiliser le langage, il ne peut pas comprendre le contenu du livre et s’ennuie à regarder les pages. La main gauche peut faire un signe de la main (ou un geste du doigt grossier) à l’insu d’une personne ou sans son contrôle. On rapporte le cas d’un homme qui tentait de frapper sa femme de la main gauche tout en essayant de la protéger avec sa main droite. Les psychologues discutent de deux composantes de l’expérience consciente. La première est l’expérience consciente, qui peut être définie comme les expériences subjectives de votre monde intérieur et extérieur. Votre « estime de soi » réside dans votre expérience consciente, tout comme vos plans, vos rêves et votre perception quotidienne de l’espace et du temps (Montemayor et Haladjian, 2015). Comme nous l’avons vu dans le chapitre 3 : Biologie et neurosciences, l’expérience de l’esprit est le résultat du fonctionnement du cerveau. C’est pour cette raison que nous pouvons affirmer que notre expérience de la conscience est le résultat des opérations cérébrales, et que nous pouvons également comprendre pourquoi la conscience est un sujet de recherche psychologique. Sans conscience, votre cœur continue de battre et vous continuez de cligner des yeux sans avoir besoin d’exécuter des ordres conscients explicites pour ce faire. Comme nous en avons discuté dans le chapitre 5 : Sensation et perception, une quantité énorme de traitement est effectuée avant même que vous ne vous rendiez compte que vous regardez un objet en particulier. Comme vous l’apprendrez dans les chapitres suivants, ces types de processus peuvent avoir un impact durable sur les décisions, par exemple sur les personnes en qui nous avons confiance ou avec lesquelles nous choisissons de coopérer, et sur les professions que nous sélectionnons, bien que ces processus soient sciemment inaccessibles. La deuxième composante de la conscience, les états de conscience, fait référence à différents niveaux d’éveil et d’attention. Fait intéressant, votre expérience d’un état de conscience particulier est fondée sur plusieurs processus inconscients et involontaires. Par exemple, à un certain moment de votre carrière universitaire, vous avez probablement vécu l’expérience de ne pas pouvoir garder les yeux ouverts en classe, même si vous saviez que ce qui était discuté était pertinent pour un examen à venir. Vous avez probablement aussi connu des périodes où vous n’avez pas pu dormir malgré la fatigue et le désir de vous reposer. Dans les deux cas, votre expérience de l’expérience consciente et de la prise de conscience a été influencée par des facteurs qui échappaient à votre « contrôle ». Lorsque vous commencez à passer d’un état de relaxation aux premiers stades du sommeil, votre activité cérébrale en est le reflet et passe des ondes alphaaux ondes thêta (activité thêta, de 3,5 à 7,5 Hz). Pendant le stade 1 du sommeil, vous commencez à passer d’un état de relaxation à un sommeil précoce, et le rythme dans le cortex devient plus synchronisé. Le stade 1 est un stade de sommeil très léger; s’ils sont surpris ou réveillés, la plupart des gens déclarent qu’ils ne dormaient même pas. Le passage du stade 1 au stade 2 est mieux identifié par l’apparition des fuseaux du sommeil et des complexes K. Bien qu’il y ait une certaine activité thêta, les ondes sont généralement irrégulières. Les fuseaux du sommeil sont de brèves poussées d’activité (de 12 à 14 Hz) qui se produisent environ 2 à 5 fois par minute pendant les stades de sommeil lent. On pense actuellement qu’ils jouent un rôle dans la consolidation de la mémoire (Schabus et coll., 2004), et l’augmentation des fuseaux du sommeil est également étroitement corrélée à des scores plus élevés aux tests d’intelligence standard (Fogel et Smith, 2011). Les complexes Ksont facilement identifiables sur l’EEG comme des rafales d’activité; ils ne se produisent que pendant le stade 2 du sommeil, à raison d’une fois par minute. Ils peuvent également être déclenchés par des bruits inattendus. L’onde elle-même représente une grande période d’éveil coordonné suivie d’une inhibition neuronale. Pendant ce stade, vous serez profondément endormi; cependant, si vous êtes réveillé, vous n’aurez pas nécessairement l’impression d’avoir dormi du tout. Ces ondes semblent préparer le cerveau à entrer dans l’activité des ondes delta. Environ de 15 à 20 minutes après le début du sommeil de stade 2, nous passons au sommeil lent profond. Pendant ce stade, le rythme à travers le cortex devient coordonné et nous passons à l’activité delta. L’activité delta est facilement reconnaissable; elle se compose d’ondes lentes (moins de 4 Hz), régulières et de grande amplitude. Chaque oscillation est une onde biphasique qui reflète une période d’inhibition neuronale et une période d’éveil. Le sommeil lent profond est généralement considéré comme le stade le plus profond du sommeil(NLM: le SP est aussi un stade profond de sommeil). Seul un stimulus fort vous réveillera, et vous vous sentirez désorienté et confus au réveil. Collectivement, on fait référence aux stades 1 et 2, ainsi qu’au sommeil lent profond sous le nom de sommeil lent. Environ 45 minutes après le début du sommeil lent profond, les ondes cérébrales changent radicalement (voir figure 6.11). Alors que nous passons du sommeil lent profond au sommeil paradoxal, plusieurs différences apparaissent sur les mesures physiologiques que nous recueillons. Des ondes bêta désynchronisées commenceront à apparaître sur l’EEG, et vos yeux commenceront à bouger d’un côté à l’autre sous vos paupières fermées. Le cerveau devient (très) actif. En fait, l’EEG ressemble plus à ce que l’on voit lorsqu’on est éveillé et alerte qu’aux ondes lentes et prévisibles de quelques minutes auparavant (Aserinsky et Kleitman, 1955). À l’exception de quelques secousses, votre corps restera immobile. Des études suggèrent que nous devenons généralement paralysés pendant le sommeil paradoxal, un phénomène connu sous le nom de l’atonie musculaire du sommeil paradoxal. Bien que vous soyez profondément endormi pendant le sommeil paradoxal, il est beaucoup plus facile de se réveiller que pendant le sommeil lent profond. Vous vous réveillez facilement et aisément après avoir entendu quelque chose de significatif comme votre nom, et au réveil, vous vous sentez alerte et (NLM : vraiment pas sûre de ça, la propension au sommeil est très forte dans le Le sommeil paradoxal est aussi le stade où nous avons ces rêves lucides et narratifs. Bien que certaines émotions, images ou pensées apparaissent pendant le sommeil lent profond, les intrigues de type narratif que nous rappelons à notre psychanalyste se produisent pendant le sommeil paradoxal. Pendant ce stade, le flux sanguin dans le cerveau est généralement réduit, mais le cortex associatif visuel et le cortex préfrontal reçoivent une grande proportion de sang oxygéné. On pense qu’il s’agit de la base des images visuelles et des hallucinations vives qui se produisent pendant notre sommeil. L’insomnie fait partie des troubles du sommeil les plus souvent diagnostiqués. Elle est définie comme l’incapacité à s’endormir ou à rester endormi. Subjectivement, les gens rapportent la sensation de ne pas pouvoir « éteindre leur cerveau » et se reposer. Bien que la plupart des gens signalent de brèves périodes d’insomnie, les personnes qui reçoivent un diagnostic d’insomnie éprouvent des symptômes pendant des mois. Environ de 25 à 30 % de la population est confrontée à ce trouble à l’occasion, tandis que 9 % de la population le combat régulièrement (Ancoli-Israell et Roth, 1999). Les causes de l’insomnie résultent souvent d’un facteur environnemental, ce qui signifie heureusement qu’il est souvent possible de l’ajuster en modifiant les habitudes quotidiennes. L’insomnie peut facilement être causée par la consommation de caféine plus tard dans la journée, par des siestes excessives pendant les heures de veille et par le fait de regarder des écrans lumineux avant de se coucher. Souvent, les patientes ou les patients souffrant d’insomnie peuvent bénéficier d’ajustements dans leur façon d’aborder le sommeil, et aucune intervention pharmaceutique n’est nécessaire. L’hygiène du sommeilfait référence aux habitudes et aux comportements qui sont propices au sommeil; les psychologues recommandent souvent aux individus de créer des routines en ce sens. Certaines améliorations de l’hygiène du sommeil peuvent être apportées en limitant la prise de stimulants après midi, en retirant les écrans de la chambre et en relaxant ou en méditant avant de se coucher (Hauri, 1991). Il est également possible d’apprendre l’insomnie. L’insomnie conditionnée est l’une des formes d’insomnie primaire les plus couramment diagnostiquées. Dans ces cas, le fait d’aller au lit est associé à l’incapacité de s’endormir, de sorte que les indices qui seraient traditionnellement utilisés pour aider une personne à se détendre, comme se mettre au lit, créent plutôt des sentiments de tension et d’inquiétude à propos de l’endormissement. Ainsi, l’anxiété liée à l’insomnie devient une prophétie autoréalisée, rendant le sommeil difficile, voire impossible (Hauri et Fisher, 1986).(NLM : dans ce cas il faut faire un thérapie basée sur un déconditionnement). Bien que la plupart des insomnies puissent être attribuées à des causes environnementales, l’insomnie idiopathique, également connue sous le nom d’insomnie pédiatrique, résulte d’une anomalie neurophysiologique du système nerveux central. Comme son nom l’indique, cette forme d’insomnie commence dès l’enfance et se manifeste à l’âge adulte. Actuellement, nous n’en comprenons pas les causes sous-jacentes, mais nous savons que cette forme d’insomnie est beaucoup plus résistante au traitement. Il convient également de mentionner que le diagnostic des troubles du sommeil chez les enfants est une affaire délicate. Les besoins en sommeil changent au cours du développement. Il est parfaitement normal qu’un enfant de trois mois se réveille plusieurs fois au cours de la nuit; c’est toutefois moins caractéristique d’un enfant de sept ans (Ferber, 1996).(NLM : le besoin de sommeil varie avec l'âge mais il peut aussi être très différent d'un individu à l'autre; attention donc au temps de sommeil donné par âge, chacun doit estimer ses propres besoins ). Contrairement à l’insomnie, l’hypersomnie se caractérise par une somnolence excessive. L’hypersomnie est un symptôme caractéristique de plusieurs troubles différents et comme pour l’insomnie, la compréhension de la cause aidera les psychologues à déterminer quel traitement sera le plus efficace. L’une des causes les plus fréquentes de l’hypersomnie est la mauvaise qualité du sommeil pendant la nuit. L’apnée du sommeilest un état dans lequel l’apport en oxygène est réduit lorsque la personne dort, généralement pendant de courtes périodes, mais parfois pendant une minute. Dans certains cas, la respiration peut devenir assez superficielle. Dans les cas plus graves, l’individu cesse complètement de respirer pendant de courtes périodes. Le cerveau envoie des signaux au corps lorsque l’oxygène du sang diminue et le dormeur se réveille. Cela se produit tout au long de la nuit. Dans de nombreux cas, les gens ne se rendent pas compte que cela se produit, et un diagnostic formel ne peut être établi qu’après des observations dans un laboratoire de sommeil. Bien que la chirurgie soit parfois nécessaire, les patientes ou les patients se déclarent souvent soulagés après avoir utilisé un masque de ventilation spontanée en pression expiratoire continue (CPAP – continuous positive air pressure) [voir figure 6.14; Adult Obstructive Sleep Apnea Task Force de l’American Academy of Sleep Medicine, 2009]. Lorsque la patiente ou le patient dort toute la nuit, la machine envoie de l’air sous pression dans les voies respiratoires. Bien que la plupart des gens affirment que le masque peut être inconfortable, ils rapportent également se sentir plus reposés pendant la journée. Plus récemment, un dispositif plus petit et moins invasif a été mis au point. Comme il envoie de l’air sous pression par le nez, les patientes et les patients le trouvent moins gênant. La narcolepsie est une maladie génétique neurodégénérative rare qui se caractérise par plusieurs symptômes, notamment un besoin soudain et irrépressible de dormir. Ces crises de (NLM: ou attaque de sommeil) sont incontrôlables et peuvent durer de quelques secondes à quelques minutes. Au réveil, la plupart des gens disent se sentir alertes et détendus. Dans la forme extrême de la maladie, l’individu entre dans une sorte de sommeil paradoxal, perdant tout son tonus musculaire pendant qu’il est inconscient. Un deuxième symptôme de la narcolepsie est connu sous le nom de cataplexie. Lors d’une attaque cataplectique, les scientifiques pensent que la paralysie généralement ressentie pendant le sommeil paradoxal se déclenche à des moments inappropriés. Il en résulte que les individus éprouvent des sensations extrêmes de faiblesse musculaire ou, dans certaines circonstances, une paralysie complète. Fait intéressant, la cataplexie est souvent provoquée par des événements émotionnellement engageants, comme des disputes, des rires et même des rapports sexuels. Lorsque vous pensez à l’apprentissage, vous pensez probablement à aller à l’école, à écouter des conférences, à lire des manuels et à passer des examens. C’est une façon d’apprendre, mais ce n’est pas ainsi que nous apprenons la plupart des choses. En fait, l'apprentissage est défini au sens large comme un changement de comportement relativement permanent qui n’est pas dû aux substances (à la première administration), à la maturation et au développement, à une blessure ou à une maladie. Les événements que nous pouvons percevoir dans le monde qui nous entoure ont une incidence sur le comportement, et le comportement produit également des effets sur l’environnement. Par exemple, si vous recevez une notification sur votre téléphone indiquant que votre frère vous a envoyé un message texte, votre réaction peut être considérée comme une série de comportements et d’événements environnementaux : 1. Événement environnemental : la notification du message vous fait... 2. Comportement : déverrouiller votre téléphone. 3. Comportement : Vous sélectionnez/touchez... 4. Événement environnemental : l’icône du message texte et... 5. Comportement : lisez... 6. Événement environnemental : son message et... 7. Comportement : ignorez... 8. Événement environnemental : les autres messages. Nous avons déjà vu que certains comportements sont plus susceptibles de se produire dans des circonstances similaires et que d’autres sont moins susceptibles de se produire dans des circonstances similaires. Skinner a identifié quatre contingences, ou relations « si, alors », entre les réponses et leurs conséquences pour décrire ces situations. Skinner a expliqué qu’avec le renforcement, les conséquences d’une réponse augmentent la probabilité du comportement, alors que la punition diminue la probabilité du comportement (p. ex., Skinner, 1981). Nous expérimentons ces processus constamment. Renforcement positif : Certains comportements produisent un stimulus qui conduit à d’autres comportements du même type dans le futur; c’est positif en raison de l'ajout de la conséquence et c’est un renforcement en raison de l’effet de l’augmentation de la fréquence du comportement. Si le comportement cible ne se produit pas, la récompense n'est pas donnée. Par exemple, lorsque votre ordinateur est éteint [antécédent], vous appuyez sur le bouton d'alimentation [réponse], ce qui allume votre ordinateur [conséquence]. Le fait d'appuyer sur le bouton d'alimentation comme réponse produit ou ajoute la conséquence d'allumer votre ordinateur. Vous voulez que votre ordinateur s'allume et vous allez probablement appuyer sur le bouton d'alimentation à l'avenir pour allumer l'ordinateur. Renforcement négatif : Certains comportements suppriment un stimulus qui conduit à d’autres comportements de ce type à l’avenir; ils sont négatifs en raison de la conséquence supprimée et ils constituent des renforcements, car ils favorisent l’augmentation de la fréquence du comportement. Par exemple, lorsque votre ordinateur affiche un écran bleu avec un message d'erreur [antécédent] : vous appuyez sur le bouton d'alimentation [réponse] qui supprime l'écran bleu avec un message d'erreur et éteint votre ordinateur [conséquence]. Le fait d'appuyer sur le bouton d'alimentation comme réponse supprime ou soustrait la conséquence – il supprime le message d'erreur et éteint votre ordinateur. La suppression du message d'erreur aversif de votre ordinateur est quelque chose que vous souhaitez voir se produire, et vous allez probablement appuyer sur le bouton d'alimentation à l'avenir pour supprimer le message d'erreur et éteindre l'ordinateur. Punition positive : Certains comportements produisent un stimulus qui conduit à une diminution de ce type de comportement à l’avenir; c’est positif en raison de la conséquence supplémentaire et c’est une punition en raison de l’effet de diminution de la fréquence du comportement. Par exemple, lorsque votre ordinateur est éteint [antécédent] : vous appuyez sur le bouton d'alimentation [réponse], ce qui vous donne un choc statique [conséquence]. Le fait d'appuyer sur le bouton d'alimentation comme réponse produit ou ajoute la conséquence d'un choc statique. Recevoir un choc statique est douloureux, et vous ne pousserez probablement pas le bouton d'alimentation à l'avenir pour éviter le choc statique (c.-à-d., l'évitement passif). Notez que le fait d'appuyer sur le bouton d'alimentation vous choque (c'est-à-dire, une punition positive) mais allume également votre ordinateur (c'est-à-dire un renforcement positif), et que les deux éventualités peuvent avoir un effet simultanément sur le même comportement (c.-à-d., appuyer sur le bouton d'alimentation). Punition négative (également appelé coût de réponse, omission ou suspension de renforcement) : Certains comportements suppriment un stimulus qui conduit à une diminution de ce type de comportement dans le futur; c’est négatif en raison de la conséquence supprimée et c’est une punition en raison de l’effet de diminution de la fréquence du comportement. Par exemple, lorsque votre ordinateur est allumé [antécédent] : vous appuyez accidentellement sur le bouton d'alimentation [réponse], ce qui éteint votre ordinateur et perd votre travail non sauvegardé [conséquence]. Le fait d'appuyer sur le bouton d'alimentation comme réponse supprime ou soustrait la conséquence – éteindre l'ordinateur et perdre le travail non sauvegardé. Éteindre votre ordinateur et perdre le travail non sauvegardé est quelque chose que vous ne voulez pas voir se produire, et vous n'appuierez probablement pas sur le bouton d'alimentation à l'avenir lorsque votre ordinateur est allumé et que vous avez du travail non sauvegardé. Les programmes de renforcementsont les règles que nous utilisons pour déterminer quand nous obtenons des renforçateurs pour le comportement. Les programmes de renforcement ont été découverts accidentellement. Un jour, Skinner n’avait pas assez de nourriture pour son rat, alors il a commencé à lui donner des granules toutes les minutes où le rat avait appuyé sur le levier. Skinner supposait que le rat cesserait de répondre – toutes ses réponses précédentes étaient renforcées à chaque fois, mais le rat continuait à répondre de manière ordonnée (Ferster et Skinner, 1957, p. vii). Les programmes à proportion fournissent des renforçateurs après un nombre précis de réponses. Ces programmes peuvent être fixes et l’animal apprendra qu’un nombre précis de réponses est nécessaire pour recevoir un renforcement. Ces programmes peuvent également être variables, le nombre de réponses requises changeant à chaque essai. Les programmes à intervalle fournissent des renforçateurs après au moins deux réponses et un temps déterminé. La première réponse déclenche un minuteur, et la réponse suivante, après la fin du minuteur, produit un renforçateur. On pourrait simplement attendre au lieu de répondre pendant que le minuteur est en marche, mais il y a généralement des réponses provisoires. Les programmes à intervalle peuvent également être fixes ou variables. À la fin des années 1950 et au début des années 1960, Albert Bandura s’est écarté d’une orientation comportementale méthodologique stricte et a découvert un nouveau type d’apprentissage – différent du conditionnement pavlovien ou opérant – basé sur des études qu’il a menées auprès d’élèves de maternelle (Bandura, 1965). Il a d’abord appelé cette nouvelle forme de conditionnement l’apprentissage par observation (également l’apprentissage vicariant), mais il est maintenant plus communément appelé apprentissage social. Dans l’apprentissage social, nous apprenons des autres personnes. Plus précisément, dans l’imitation, votre ami fait ce que vous venez de faire. Vous êtes le modèle ou le démonstrateur, et votre ami est l’observateur qui vous imite. Parfois, il y a une instruction explicite « faites ce que je fais », mais ce n’est pas obligatoire. L’observateur n’est pas obligé d’imiter le comportement immédiatement; il se peut que l’observateur ait l’occasion d’utiliser ces nouvelles connaissances dans une situation similaire plus tard. L’apprentissage social ne rend pas les autres approches comportementales de l’apprentissage invalides ou sans importance. Au lieu de cela, l’apprentissage social étend l’apprentissage animal au domaine cognitif (Bandura, 1986, 2001). La théorie de Bandura était révolutionnaire à l’époque, car l’apprentissage par observation ne nécessitait pas de renforcement (voir Cervone et Caldwell, 2015) pour que l’apprentissage se produise (alors que les rats de Tolman n’étaient pas motivés à lui montrer ce qu’ils apprenaient avant de recevoir une récompense). En outre, sa théorie a aidé le domaine de la psychologie à se concentrer à nouveau sur l’activité mentale qui avait été longtemps négligée. Fondamentalement, Bandura a fait pour la recherche avec les gens ce que Tolman a fait pour la recherche avec les animaux non humains (par exemple, les rats et les pigeons). L’étude classique de Bandura (1965) sur l’apprentissage par observation a montré que les enfants qui avaient observé un adulte interagir de manière agressive avec une poupée Bobo (voir la figure 7.28) étaient plus agressifs (c’est-à-dire qu’ils frappaient, donnaient des coups de pied, criaient), adoptant un nouveau comportement agressif envers la poupée, que (a) les enfants qui avaient observé un adulte jouer doucement avec la poupée ou (b) les enfants témoins qui n’avaient pas été exposés à un modèle adulte interagissant avec une poupée Bobo. Bandura a conclu que les enfants qui avaient observé les adultes imitaient ce qu’ils voyaient faire les adultes (voir la figure 7.29) et a souligné que l’apprentissage par observation ne doit pas nécessairement changer le comportement de l’observateur. Au contraire, elle peut influencer ce que nous pourrions faire – une orientation cognitive.e 1. Dans la phase d’attention, il faut remarquer le comportement du modèle. De plus, on est plus susceptible d’imiter le modèle lorsque l'on aime et que l'on respecte la personne. Parfois, les enfants atteints du trouble du spectre de l’autisme ont des difficultés dans cette phase, de sorte qu’ils ne bénéficient pas toujours de l’apprentissage social (Taylor et DeQuinzio, 2012). 2. Pendant la phase de rétention, on pense à réaliser soi-mêmes les actions du modèle. 3. Dans la phase de production, on réalise les actions du modèle. 4. Enfin, dans la phase de motivation, le comportement imité produit la même récompense que celle produite par le modèle. Si on obtient la même récompense que celle que l'on pensait obtenir, on est plus susceptibles de répéter ce comportement à l’avenir. Seligman (1971) a proposé que certains stimuli soient plus susceptibles que d’autres de devenir des signaux pour des événements importants, un concept qu’il a appelé la préparation biologique. La préparation biologique (également appelée apprentissage par repères et conséquences ou appartenance) fait référence au fait qu’il est plus facile de conditionner une peur pavlovienne aux serpents et aux araignées qu’à des stimuli arbitraires comme les fleurs et les poissons. Pour les singes, la peur « accompagne » les serpents et les araignées, mais pas les fleurs et les poissons. Bien que ces recherches soient relativement récentes (Domjan et Galef, 1983), la préparation biologique a des implications pour les phobies (Ohman et Mineka, 2001). Les phobies peuvent être apprises en un seul essai. Les phobies peuvent persister même lorsque l’on sait que l’objet redouté est inoffensif. Les phobies sont des choses qui pourraient nuire à nos ancêtres (comme un animal non humain) que nous ne rencontrerons probablement pas. Les phobies ne s’éteignent pas rapidement ni facilement (voir aussi McNally, 1987). On voit la préparation biologique en laboratoire lorsque l'on utilise un choc comme stimulus inconditionnel pour l’associer à des serpents et des araignées comme stimuli conditionnels. Les participants n’apprennent pas toujours facilement à associer un choc aux serpents et aux araignées, car ces créatures n’ont pas leur place dans un contexte de choc/douleur. Le conditionnement serait plus fiable si l'on associait les serpents et les araignées aux nausées, car les serpents et les araignées peuvent être venimeux, ce qui rend les gens malades. L’un des autres domaines dans lesquels les conditionnements pavlovien et opérant interagissent est l’impuissance acquise (Greenwood et coll., 2003; Seligman, 1972). Lorsque nous ressentons un stimulus aversif, impliquant généralement une douleur, l’événement aversif/stimulus inconditionnel active la division sympathique du système nerveux autonome. Les réponses inconditionnelles qui en résultent (p. ex., augmentation de la respiration et du rythme cardiaque, libération d’hormones par les glandes surrénales) nous fournissent l’énergie et la motivation nécessaires pour fuir ou éviter la situation. Lorsque nos réponses d’évitement ne fonctionnent pas, nous cessons d’essayer de nous éloigner du stimulus aversif; nous avons acquis une impuissance apprise. Nous avons abordé la mémoire en termes généraux, en mettant l’accent sur les cadres de réflexion sur le sujet. À partir de maintenant, nous allons discuter des problèmes spécifiques auxquels nos systèmes de mémoire font face et de la manière dont ces problèmes sont résolus. Les scientifiques utilisent des modèles de traitement de l’information pour discuter de la formation et de la récupération des souvenirs (Atkinson et Shiffrin, 1968). Ces modèles établissent des comparaisons entre la mémoire humaine et le traitement de l’information d’un ordinateur. La première étape du processus de mémorisation est, bien sûr, l’apparition d’un événement − il faut que quelque chose se produise avant que nous puissions nous en souvenir. Le processus par lequel notre cerveau mémorise un événement s’appelle l’encodage. Ainsi, le problème que notre cerveau doit résoudre pour encoder l’information s’appelle le problème d’encodage. Après l’encodage, le cerveau doit stocker la mémoire. Parce que le cerveau est un ensemble de neurones et non un paysage physique, les souvenirs doivent être stockés comme des parties de sa structure physique. Comme nous l’avons vu lors de notre discussion sur les métaphores de la mémoire, ce processus ressemble moins à l’idée de remettre un livre sur le rayon d’une bibliothèque qu’à celle de désassembler un squelette de dinosaure. Les théoriciennes et les théoriciens de la mémoire appellent ce processus le stockage, et le problème qui est associé est le problème de stockage. Mais comment y arrive-t-on? La première étape du processus d’encodage est simple : l’information qui se trouve dans le monde qui nous entoure doit être traduite dans le langage électrochimique du cerveau. Comme nous l’avons appris au Chapitre 5 : Sensation et perception, cette traduction se fait par le processus de la sensation. Mais que se passe-t-il lorsque la lumière frappe la rétine ofu que des sons font vibrer la cochlée? La réponse est la mémoire sensorielle. La mémoire sensorielle est un système qui maintient l’information traduite par des sens brièvement actifs sous une forme relativement inaltérée et non examinée. Qui plus est, les chercheuses et les chercheurs croient que la mémoire sensorielle est ce qui nous permet de percevoir le monde comme un tout unifié, plutôt que comme une série d’images et de sons décalés. La mémoire sensorielle retient l’information dans notre système nerveux assez longtemps pour que nous puissions rattacher un moment de notre expérience au suivant. De plus, on croit que la mémoire sensorielle alimente la mémoire de travail plus générale. La mémoire de travail est un système qui retient activement une quantité limitée d’information afin que nous puissions la manipuler et la traiter (Atkinson et Shiffrin, 1968). Dans le système visuel, nous appelons cette rémanence fugace la mémoire iconique, alors que l’activité neuronale qui s’attarde dans notre cerveau est elle-même une icône et s'appelle également ainsi (Neisser, 1967). Dans le système auditif, l’activité neuronale persistante est appelée écho, tandis que le processus général est appelé mémoire échoïque (Cowan, 1995; Lu, Williamson et Kaufman, 1992). En règle générale, ces deux expériences sont considérées comme étant brèves, les icônes et les échos ne durant que quelques dixièmes de seconde. Il a toutefois été démontré que dans certains cas, les échos durent plus longtemps, soit trois ou quatre secondes. Cela peut par exemple correspondre à votre capacité à vous souvenir des derniers mots d’une conversation à laquelle vous ne prêtiez pas beaucoup d’attention. Ce type de situation est peut-être l’un des meilleurs exemples concrets de mémoire échoïque. Songez à un moment où quelqu’un vous a posé une question, ou vous a dit quelque chose, mais où vous avez eu une distraction presque immédiatement. Vous avez probablement dû demander à la personne de répéter ce qu’elle venait de dire, car vous l’aviez déjà oublié, même si vous aviez compris au départ. Le modèle de mémoire de travail(Baddeley, 2012; Baddeley et Hitch, 1974) est populaire, en grande partie parce qu’il soutient que la mémoire de travail n’est pas qu’un simple lieu de stockage de l’information, mais principalement un lieu de manipulation de l’information (d’où le nom de mémoire de travail plutôt que mémoire à court terme ou mémoire immédiate). Dans le modèle de Baddeley, l’information qui existe dans la mémoire de travail est gérée à l’un de deux endroits : la boucle phonologique ou le calepin visuospatial. Ces noms sont des métaphores pour les types d’informations manipulées dans chaque partie du modèle. La boucle phonologique est l’endroit où l’information auditive et verbale est temporairement stockée et manipulée. Essentiellement, c’est la manifestation de la voix intérieure dans le modèle de mémoire de travail. De même, le calepin visuospatial est la représentation de l’œil 5 intérieur dans le modèle. Il représente un lieu où l’information visuelle et spatiale est stockée et manipulée. Pour superviser ces différentes fonctions, Baddeley et Hitch (1974) ont proposé l’existence d’un mécanisme appelé administrateur central. La tâche de l’administrateur central consiste à diriger le flot d’information, non seulement vers et depuis la boucle phonologique et le calepin visuospatial, mais aussi vers et depuis la mémoire à long terme. Lorsque vous imaginez dans votre chambre à coucher à la maison, toutes les vues imaginées sont traitées par le calepin, tous les sons imaginés sont traités par la boucle, tandis que l’administrateur central appelle le souvenir de votre chambre depuis votre mémoire à long terme et vous permet de manipuler l’information. Comment pouvons-nous réaliser ces prouesses de voyage mental dans le temps? Les psychologues appellent ce type de souvenirs autobiographiques basés sur des événements de la vie des souvenirs épisodiques (Tulving, 1972). Les souvenirs épisodiques peuvent être aussi élaborés qu’une fête d’anniversaire ou aussi simples que le souvenir de ce que vous avez fait samedi soir dernier. Leur caractéristique principale est qu’ils reposent sur un événement spécifique que vous avez vécu et encodé. Lorsque les chercheuses et les chercheurs en mémoire étudient la mémoire épisodique, leur recherche peut porter sur n’importe quelle de ses nombreuses formes. Certaines ou certains se consacrent au type d’erreurs que font les gens lorsqu’ils se souviennent de souvenirs importants, comme les mariages et les funérailles, tandis que d’autres demandent aux gens de se rappeler de simples listes de mots dans un environnement de laboratoire. Cela dit, les souvenirs ne se limitent pas aux événements de notre passé. Prenons pour exemple la question suivante : qu’est-ce qui a quatre pattes, de la fourrure et qui jappe? La plupart des gens répondront : « Un chien. » Mais comment peut-on arriver à la conclusion que « chien » est la bonne réponse? Il est peu probable que vous vous souveniez du moment où vous avez appris ce qu’est un chien. Vous ne vous souvenez donc pas d’un événement précis. Il ne s’agit pas d’un souvenir épisodique − vous vous souvenez d’un fait, ou d’un élément connaissance au sujet du monde qui vous entoure. Les chercheuses et les chercheurs en mémoire appellent ce type de souvenirs connaissances sémantiques. Ces souvenirs se rapportent à des connaissances dépourvues de contexte spécifique, alors que les souvenirs épisodiques se rapportent à un contexte spécifique (Tulving, 1986). Par exemple, un souvenir épisodique d’un chien serait le souvenir d’une fois où vous avez joué à « va chercher » avec votre chien, Bender. Par contre, le simple fait de reconnaître que Bender est un chien fait plutôt appel à la mémoire sémantique. Fonctionnellement, la mémoire sémantique sert non seulement au langage (reconnaître que certains schémas de lettres à votre écran d’ordinateur ont une signification réelle, par exemple), mais aussi pour se souvenir d’autres types de connaissances générales, comme savoir que le feu est chaud et que les objets coupants sont dangereux. Un troisième type de mémoire à long terme reconnu par les psychologues comme étant distinct des mémoires épisodique et sémantique est la mémoire procédurale. La mémoire procédurale se rattache aux processus. Si la mémoire épisodique rappelle ce qui s’est passé et que la mémoire sémantique rappelle ce qu’est une chose, la mémoire procédurale rappelle le processus de réalisation d’une tâche. Les gens sont souvent doués pour se rappeler les souvenirs de la mémoire procédurale, mais ils ont une mauvaise perception du contenu de ces souvenirs (Tulving, 1985). Par exemple, imaginons que vous essayez d’expliquer à quelqu’un comment lacer une chaussure. Presque tout le monde commence à bouger les mains pour essayer de mettre en scène le processus, mais la plupart ont du mal à le mettre en mots. On croit que c’est la raison pour laquelle le métier d’entraîneuse ou d’entraîneur est si difficile. La majorité des compétences athlétiques sont procédurales, comme faire un lancer sur réception, frapper une balle de golf ou attraper un ballon. Les entraîneurs et les entraîneurs qui réussissent le mieux ont probablement une meilleure connaissance des souvenirs de la mémoire procédurale qui produisent ces actions. En outre, ces souvenirs sont particulièrement résistants à l’amnésie. Ce phénomène suggère que le système de mémoire procédurale fonctionne à un niveau distinct de celui des mémoires épisodique et sémantique. Nous allons discuter de l’amnésie plus en détail, plus loin dans ce chapitre. Nous avons discuté des différents types de mémoires à long terme. Maintenant, comment ces mémoires s’établissent-elles en premier lieu? Pour étudier ce processus, nous nous concentrerons sur la mémoire épisodique. Imaginons que vous étudiez pour un examen. Quelle est la meilleure façon de garantir que votre étude sera payante? Autrement dit, comment faire pour que l’information y soit maintenue (au moins) jusqu’à l’examen? Notre cerveau contient une grande quantité d’information, que nous recueillons dans notre vie au quotidien. Toutefois, il nous serait impossible de nous souvenir littéralement de tout ce que nous voyons − nous sommes constamment bombardés d’informations de toutes sortes à tout moment de la journée. En général, la meilleure façon d’intégrer une nouvelle information à ce que nous savons déjà est de l’associer de manière significative à ce qui est déjà stocké. Ce processus est souvent appelé élaboration, ou répétition élaborée(Craik et Watkins, 1973). Comme nous le savons, la répétition est un processus qui permet de garder l’information active dans la mémoire de travail. La répétition élaborée est un processus de manipulation active de l’information dans la mémoire de travail. Elle nous permet d’associer cette information de manière significative à d’autres informations déjà stockées dans la mémoire à long terme. Il s’agit d’élaborer la nouvelle information à l’aide des connexions établies avec les anciennes. À bien des égards, la répétition élaborée est une réponse au problème d’encodage, bien que les chercheuses et les chercheurs ne s’entendent pas sur le détail de ce processus. Une façon de démontrer l’efficacité de la répétition élaborée consiste à réaliser ce que l’on appelle une expérience des niveaux de traitement (Craik et Tulving, 1975). Dans ce type d’expérience, nous demandons aux gens de se souvenir d’une liste de mots présentés un après l’autre. Pendant qu’ils regardent ces mots, une des questions suivantes leur est posée : « Le mot représente-t-il un être vivant? » ou « Le mot est-il en majuscules? » Les personnes à qui l’on demande « Le mot représente-t-il un être vivant? » exécutent un traitement en profondeur des mots présentés. Par contre, les personnes à qui l’on demande « Le mot est-il en majuscules? » exécutent un traitement superficiel des mots présentés. La différence réside dans la quantité de sens incorporée selon le style de traitement. Le traitement en profondeurconsiste à établir des liens significatifs avec les connaissances existantes, par exemple en décidant si le mot « ÉCUREUIL » représente un être vivant ou non. Une autre formulation consiste à dire que le traitement en profondeur encode l’information de manière sémantique, sur la base de la signification. Comparez ce type de stratégie de traitement significatif au traitement superficiel. Ce dernier consiste à encoder l’information en se basant seulement sur ses caractéristiques de surface, par exemple en décidant simplement si « ÉCUREUIL » est écrit en majuscules. Lorsque nous comparons l’efficacité de ces deux stratégies d’encodage distinctes, on constate que les personnes qui encodent l’information de manière significative ont tendance à se souvenir d’une plus grande quantité d’information (plus de mots, dans l’expérience de Craik et Tulving) que les personnes qui encodent l’information en se basant uniquement sur ses caractéristiques de surface. Une conséquence naturelle de l’importance des indices est que la manière dont nous encodons l’information a un effet sur notre capacité à la récupérer. Ce phénomène est connu sous le nom de principe de spécificité de l’encodage, ou correspondance encodage-récupération. Autrement dit, un indice de récupération n’est utile que s’il correspond à la manière dont l’information a été encodée à l’origine (Tulving et Thomson, 1973). La meilleure façon d’illustrer le principe de spécificité de l’encodage est d’utiliser des mots qui ont plusieurs significations. Imaginons que vous étudiez les paires de mots suivantes : BOIRE – VERRE RIVIÈRE − RIVE RÈGLE – CENTIMÈTRE Maintenant, si je voulais m’assurer que vous mémorisez les mots de la moitié droite de ces paires dans une tâche de rappel indicé, il serait important pour moi de vous donner des indices qui correspondent à la façon dont vous les avez encodés à l’origine. Bien sûr, les meilleurs indices seraient les mots présentés dans la moitié gauche − BOIRE, RIVIÈRE et RÈGLE. Un « bon » ensemble d’indices tenterait de réitérer les conditions initiales : EAU, BERGE et MILLIMÈTRE ne se rapportent pas seulement aux mots de la moitié droite, ils sont également similaires en contexte aux mots de la moitié gauche. Fait intéressant, les mots qui se rapportent à la moitié droite, mais qui ne reproduisent pas le contexte original de ces mots, fonctionnent mal comme indices. FENÊTRE, SUD et CARRÉ se rapportent aux mots de droite, mais ils sont associés à d’autres significations. Bien que les fenêtres et le verre soient parents, le verre a été initialement codé comme un contenant, et non comme un matériau. Ainsi, BOIRE est un meilleur indice dans ce cas, et ainsi de suite pour les autres mots. Que faut-il retenir? Le contexte de l’encodage est important. Dans la vie réelle, des facteurs tels le lieu, l’humeur et l’état mental peuvent influencer votre mémoire. Vous êtes plus susceptible de vous souvenir d’événements heureux lorsque vous êtes heureux, de vous souvenir de choses que vous avez faites lorsque vous étiez ivre lorsque vous êtes à nouveau ivre, et encore plus susceptible de vous souvenir d’une information à l’endroit où vous l’avez étudiée à l’origine (Smith et Vella, 2001; Ucros, 1989). Un exemple particulièrement célèbre du principe de spécificité de l’encodage est celui-ci : des participantes et des participants ont étudié une liste de mots sous l’eau (en tenue de plongée intégrale) et ont obtenu de meilleurs résultats lors d’un test final effectué sous l’eau que lors d’un test sur la terre ferme. L’inverse s’est avéré pour les personnes qui avaient initialement étudié la liste sur la terre ferme (Godden et Baddeley, 1975). Daniel Schacter (2002) nous fournit un cadre d’organisation pour les types d’erreurs de mémoire, qu’il appelle les sept péchés de la mémoire. Selon Schacter, ces péchés sont de deux types : les erreurs d’omission et les erreurs de commission. Les erreurs d’omission sont des erreurs de mémoire où l’information ne peut pas être rappelée à la conscience. En revanche, les erreurs de commission sont des erreurs de mémoire qui rappellent à l’esprit de l’information erronée ou non désirée. Dans notre métaphore du squelette de dinosaure, les erreurs d’omission seraient les os manquants, pour une raison ou une autre, du squelette. Les erreurs de commission seraient un os placé au mauvais endroit ou l’emploi d’un os d’une espèce de dinosaure complètement différente. Malgré ses recherches sur les types d’erreurs de mémoire, Schacter continue d’affirmer que la mémoire est un processus constructif adaptatif − comme nous l’avons vu dans ce chapitre, et comme nous en reparlerons plus loin (Schacter, 2013). Les « sept péchés » de la mémoire sont examinés ci-dessous à tour de rôle, ainsi que ce qu’ils nous enseignent au sujet de la structure du système de la mémoire humaine. La première erreur d’omission s’appelle le caractère éphémère. Le caractère éphémère décrit la façon dont la mémoire d’un événement ou d’un élément d’information en particulier tend à se dégrader avec le temps, ce qu’on appelle souvent simplement l’oubli (Schacter, 2002). Lorsque nous commettons une erreur de caractère éphémère, nous ne pouvons tout simplement pas nous souvenir de l’information que nous essayons de rappeler. Les théoriciennes et les théoriciens de la mémoire croient que la plupart des oublis sont causés par l’absence d’indices appropriés pour faciliter le rappel. Nous avons vu les indices plus tôt dans ce chapitre. En théorie, le fait de donner le bon indice déclencherait le rappel de l’information. Cependant, d’autres facteurs peuvent intervenir pour éroder nos souvenirs. Vous croyez peut-être que les souvenirs s’effacent tout simplement avec le temps, ce que la recherche en mémoire appellerait le déclin de la mémoire (Brown, 1958). Une abondance de preuves suggère cependant que le déclin ne peut pas expliquer la majorité des oublis. Tout comme le temps n’est pas la seule cause de l’érosion d’une montagne (l’eau, la température et d’autres facteurs sont à l’origine de l’érosion, pas le seul passage du temps), le temps n’est pas la seule cause de la dégradation des souvenirs. Deux types d’interférences sont souvent la cause de l’oubli et conduisent au caractère éphémère du souvenir : les interférences rétroactives et les interférences proactives. Si vous avez essayé de vous souvenir de l’information au sujet de Petruchio tirée de La Mégère apprivoisée, l’information plus récente apprise sur lui dans Roméo et Juliette est susceptible de causer une interférence − c’est un cas d’interférence rétroactive. L’interférence rétroactive se produit lorsqu’une information nouvellement acquise rend plus difficile le rappel d’une information plus ancienne. L’interférence rétroactive se produit toute la journée, tous les jours (Melton et Von Lackum, 1941). Ce n’est pas le temps qui provoque l’oubli, mais plutôt le flot constant de nouvelles informations qui nous bombardent chaque minute. Les interférences peuvent également se produire dans l’autre sens : ce sont les interférences proactives. Une interférence proactive se produit lorsqu’une information ancienne interfère avec une information nouvelle (Melton et Von Lackum, 1941). Reprenons l’exemple de Shakespeare. Imaginons que vous adorez Leonardo DiCaprio et que vous avez vu une douzaine de fois l’adaptation cinématographique de Roméo et Juliette de Baz Luhrmann (1996), mettant en vedette Leonardo DiCaprio et Claire Danes. Dans le film, Petruchio fait partie de la famille Capulet, alors que dans la pièce originale, il fait partie de la famille Montaigu. À l’examen, vous devrez vous rappeler que Petruchio est un Montaigu. Dans ce cas, l’information que vous avez apprise dans le passé au sujet de Petruchio (dans l’adaptation cinématographique) interfère avec celle que vous avez apprise plus récemment (dans la pièce originale Roméo et Juliette). Oublier l’endroit où vous avez garé votre voiture est aussi un exemple possible de l’interférence proactive. Si vous la garez dans le même espace de stationnement tous les jours pour le travail, les anciens souvenirs de l’endroit où vous l’avez garée les jours précédents risquent d’interférer avec le souvenir de l’endroit où vous avez garé votre voiture aujourd’hui. La figure 8.16 illustre le fonctionnement de chaque type d’interférences. Tandis que les erreurs d’omission font simplement en sorte que l’information n’est pas rappelée, les erreurs de commission sont plus insidieuses. Les erreurs de commission permettent de mémoriser de l’information, mais avec des parties altérées ou manquantes. Il existe quatre erreurs de commission : l’erreur d’attribution, la suggestibilité, le biais et la persistance. La première erreur de commission dont nous allons discuter est le péché d’erreur d’attribution (Schacter, 2002). Il y a erreur d’attribution lorsque nous nous rappelons incorrectement la source de l’information que nous essayons de rappeler. Ces erreurs de source vont de l’anodin au monumental. Plusieurs d’entre nous avons déjà vu un proche, un parent ou un grand-parent nous appeler par le nom d’un autre proche, d’un frère ou d’une sœur, ou encore d’un cousin au lieu du nôtre (une simple erreur de source − le nom ne nous appartient pas à nous, la source). Toutefois, peu d’entre nous avons oublié les grands événements importants de notre vie. L’impression de déjà vuest un exemple d’erreur d’attribution de la source relativement simple. Dans le cas de l’impression de déjà vu, nous ne pouvons tout simplement pas nous souvenir de la source de l’information; il ne s’agit pas d’une mauvaise attribution. Certaines personnes attribuent l’impression de déjà vu à des vies antérieures ou à la précognition. Cela dit, une explication plus scientifique fait appel à la compréhension du fonctionnement de la mémoire. Brown et Marsh (2009) ont mis au point un moyen astucieux d’induire l’impression de déjà vu en laboratoire. Après la présentation d’une série de symboles de manière subliminale (sous le niveau de la conscience), environ la moitié des participantes et des participants ont affirmé avoir eu une impression de déjà vu lorsque les symboles leur ont été montrés à nouveau, plus tard. Un exemple plus impressionnant d’erreur d’attribution se produit dans ce que l’on appelle les souvenirs flash (nommés d’après le flash d’un appareil photo). Les souvenirs flash sont des souvenirs d’événements à la fois surprenants et particulièrement significatifs (Brown et Kulick, 1977). Parmi les exemples de souvenirs flash dans l’histoire récente, citons des événements tels l’assassinat du Président John F. Kennedy, les premiers pas de Neil Armstrong sur la Lune et les attentats terroristes du 11 septembre (NLM: pour des evennement plus recents : le déluge du Saguenay en 1996, la crise du verglas en 1998, l'accident ferroviaire au centre de Lac- Mégantic, 2013 et plus récemment l'explosion au port de Beyrouth, 2020). Pour ce genre de souvenirs, nous disposons d’histoires riches et élaborées sur ce que nous faisions lorsque nous avons entendu ou vu la nouvelle : regarder la télévision chez un proche, se réveiller le lendemain et lire les nouvelles sur notre fil Facebook, ou même lire un journal (peu probable, mais toujours possible). Un dernier exemple possible serait l’épidémie du coronavirus. Cela dit, comme il n’y a pas vraiment d’événement particulier à signaler dans ce cas (en raison de sa nature prolongée sur plusieurs mois), il est beaucoup moins probable qu’elle crée un souvenir flash. Les phéromones sont un type de signal chimique qui indique l’état reproductif d’un partenaire potentiel (voir la figure 11.25). Les mammifères présentent une sensibilité olfactive (c.-à-d. relative aux odeurs) différentielle aux phéromones pendant les phases de leur cycle menstruel. Lorsqu’une femelle est en période d’œstrus (lorsqu’elle est la plus fertile juste avant et après l’ovulation), elle est plus réceptive aux odeurs masculines. L’oestradiol, une hormone sexuelle féminine produite par les ovaires, semble renforcer cette sensibilité aux odeurs. Les rates et les femmes continuent de faire la discrimination entre les hommes pendant cette période, et les femmes ont tendance à préférer l’odeur des hommes ayant de bons marqueurs génétiques comme la symétrie entre les côtés gauche et droite du corps et du visage. Par ailleurs, les rats mâles et femelles ont tendance à être plus sensibles aux signaux olfactifs lorsqu’ils ont encore leurs organes reproducteurs (c’est-à-dire qu’ils n’ont pas été castrés ou ovariectomisés; Moffatt, 2003). Abraham Maslow considérait que le noyau motivationnel de la personnalité était le désir des individus de rechercher un état d'accomplissement de soi – la tendance à s'efforcer de s'améliorer et de se mettre en valeur pour finalement réaliser son plein potentiel. Maslow (1943, 1970) a proposé une hiérarchie des besoins pour conceptualiser le processus de satisfaction des besoins, dans lequel nous devons satisfaire nos besoins biologiques de base avant de passer aux besoins d'ordre supérieur (voir le tableau 11.6). Maslow a proposé que lorsque les individus répondent aux besoins d'une catégorie de manière cohérente et satisfaisante, des efforts sont faits pour commencer à répondre aux besoins des autres catégories. Bien que la hiérarchie des besoins de Maslow soit généralement (et à tort) représentée sous la forme d'une pyramide, la hiérarchie des besoins devrait être considérée comme une échelle dans laquelle nous pouvons satisfaire partiellement un besoin et faire des allers-retours entre les besoins pour travailler à la satisfaction d'un autre besoin (Bridgman et coll., 2019 ; Kaufman, 2019). Parmi les six niveaux de la hiérarchie, nous devons satisfaire nos besoins physiologiques les plus élémentaires et vitaux (par exemple, la nourriture, l'eau, le sommeil) avant de passer au niveau suivant (c'est-à-dire les besoins de sécurité). Les besoins physiologiques de base de Maslow sont les mêmes que ceux dont nous avons parlé dans le cadre des théories motivationnelles de la réduction de la pulsion et du renforcement (voir Harrigan & Lamport Commons, 2015). Une personne souffrant de malnutrition s'efforcera d'obtenir de la nourriture et de l'eau avant de tenter de gagner le respect des autres (c'est-à-dire l'estime, trois niveaux au- dessus des besoins fondamentaux). Les besoins de sécurité comprennent la création d'un environnement sûr et stable. Une fois ces besoins satisfaits, nous pouvons travailler à satisfaire nos besoins d'ordre supérieur. Les besoins d'ordre supérieur comprennent le sentiment d'appartenance, le besoin d'estime, l'accomplissement ou la réalisation de soi et la transcendance. Pour satisfaire nos besoins d'appartenance et d'amour, nous devons établir des relations saines avec nos amis, notre famille et éventuellement un partenaire romantique. Les besoins d'estime sont caractérisés par le désir d'avoir le respect des autres et un sentiment de respect de soi. Les efforts pour satisfaire ces besoins peuvent consister à s'assurer le respect des autres en jouant un rôle de leader dans une organisation ou en se présentant aux élections dans la communauté. Les besoins de réalisation de soi (parfois appelés besoins d'accomplissement) se caractérisent par le désir des individus d'atteindre leur plein potentiel, ce qui incorpore une volonté incessante d'amélioration de soi (Kaufman, 2018). La transcendance se caractérise par une moindre concentration sur le soi et une augmentation des sentiments de connexion avec les autres dans les expériences à court terme (Koltko-Rivera, 2006 ; Yaden et coll., 2017, p. 143). Les théories sociales de la motivation mettent l’accent sur les liens sociaux comme l’amitié. Nous avons également besoin de nous connecter aux autres, par exemple au moyen de médias sociaux tels que Facebook ou Instagram (Sheldon et coll., 2011). Il n’est donc pas surprenant que le besoin d’appartenance soit très important. Roy Baumeister et Mark Leary (1995) ont déterminé que les gens doivent établir des relations interpersonnelles étroites, fortes et durables. Les gens essaieront de maintenir ces relations même lorsque les interactions deviennent aversives (p. ex., votre ami vous dit constamment des choses négatives) parce que c’est un besoin fondamental. Pour rester en bonne santé émotionnelle et physique, nous n’avons besoin que de quelques amis proches ayant des interactions pour la plupart agréables et qui durent dans le temps. En fait, nous nous souvenons d’informations plus précises sur nos amis proches que sur les étrangers et les connaissances. Je peux vous dire les choses que mon meilleur ami préfère (p. ex., les films romantiques, la dévalorisation des gains futurs et la cuisine de sa femme) ainsi que les choses qu’il déteste (p. ex., m’apprendre la programmation, les ratons laveurs et la pluie). Il en va probablement de même pour vous et vos amis. Je ne connais pas ce genre de détails à propos de mes connaissances. Il n’est peut-être pas surprenant que dans le cadre des liens sociaux, il soit également important de se souvenir des personnes qui nous ont trompés (Cosmides et coll., 2010) et de ne plus leur accorder notre confiance. Nous définissons le besoin d’accomplissement comme la nécessité d’être excellent dan