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DOULEUR ET PERSONNES AGEES IPA Dr Catherine Gires Chu LILLE Attention personne âgée! 2 La population âgée est hétérogène Les malades âgés aussi! Vieillissement réussi Vieillissement normal Vieillissement pathologique VIGOUREUX FRAGILES DEPENDANTS 3 Un malade « gériatrique » = Malade âgé fragile = Po...

DOULEUR ET PERSONNES AGEES IPA Dr Catherine Gires Chu LILLE Attention personne âgée! 2 La population âgée est hétérogène Les malades âgés aussi! Vieillissement réussi Vieillissement normal Vieillissement pathologique VIGOUREUX FRAGILES DEPENDANTS 3 Un malade « gériatrique » = Malade âgé fragile = Polypathologique = En perte d’autonomie ou à haut risque de perte d’autonomie 4 Les malades âgés gériatriques sont partout mais en particulier dans les filières gériatriques. 5 Personnes âgées dans l’activité des médecins généralistes 6 Les plus de 75 ans ≥ 1/3 des patients hospitalisés un jour donné Services régionaux Capacités régionales des services (déclarés installés) Nombre de PA présentes % de PA / capacité totale court séjour gériatrique 201 142 70,6% médecine polyvalente 1506 562 37,3% neurologie 470 142 30,2% cardiologie 864 257 29,7% pneumologie 662 173 26,1% médecine interne 406 90 22,2% urgences 230 40 17,4% Autres 844 238 28,2% Total 5183 1644 31,7% DRSM/DRASS Enquête Régionale Personnes Agées 2003 7 La majorité d’entre eux relèvent d’une prise en charge gériatrique Dépendance (GIR de 1 à 4) + Polypathologie (≥ 2 pathologies associées)  60% des patients de plus de 75 ans étaient « gériatriques » DRSM/DRASS Enquête Régionale Personnes Agées 2003 8 Principaux syndromes gériatriques Altération de l’état général Chutes Confusion Dénutrition, malnutrition Déshydratation et coup de chaleur Douleur chronique Dysphagie, troubles de déglutition, fausses routes Escarre Fractures Troubles du sommeil Hypotension orthostatique Incontinence urinaire Incontinence fécale Maltraitance Perte d’autonomie Syndrome d’immobilisation Syndromes régressifs : glissement et désadaptation psychomotrice Troubles du comportement, agitation 9 Les maîtres mots = AUTONOMIE QUALITE DE VIE 10 Où? 11 Spécificité douleur et Personne âgée 12 la douleur de la personne âgée est encore trop souvent négligée, banalisée, mal prise en charge ̶ Du fait de la personne âgée elle-même  Incapacité à faire part de sa douleur, du fait de troubles du langage, de troubles cognitifs.  Crainte d’exprimer son ressenti douloureux ou de recevoir des médicaments pouvant retentir sur son autonomie. ̶ Du fait des professionnels de santé  Absence de formation aux repérage et traitement de la douleur.  Difficultés à prescrire des antalgiques (complexité du fait des modifications physiologiques liées au vieillissement, de la polypathologie, de la polymédication, du risque iatrogéne, etc.) 13 Fréquente!  Fréquente chez la personne âgée. 50% à 93% de personnes douloureuses en institution (Pickering G. et al. Aging 2001 ; 13 : 44-48)  Par ailleurs la douleur provoquée par les soins n’est pas suffisamment prise en compte et prévenue (étude REGARDS*) ̶ Les soins d'hygiène, d'aide et de confort représentent 76,4% des gestes effectués auprès des personnes âgées. ̶ Une analgésie spécifique pour le geste est utilisée dans moins de 1% des cas. ̶ Plus de la moitié des personnes accueillies dans les EHPAD et ayant participé à l'étude (n=1265) sont incapables d'une autoévaluation. * Recueil Épidémiologique en Gériatrie des Actes Ressentis comme Douloureux et Stressants 14 - résultats préliminaires 2011, www.cnrd.fr Des causes multiples ! Les maladies physiques : augmentées avec l'âge Les pathologies de l' appareil locomoteur : l'arthrose Les pathologies cancéreuses : augmentées avec l'âge Les pathologie vasculaires : artérite, amputation Les pathologies neurologiques: AVC, neuropathie, zona Nombreuses causes inhabituelles : examens complémentaires, inadaptation de la prise en charge, surmédicalisation, manque de personnel... Association fréquente à de nombreux facteurs d'aggravation Les douleurs liées à la fin de vie mais pas toujours 15 Des conséquences Dramatiques ! Accélération de la perte d’autonomie, Aggravation des handicaps, Repli sur soi, Anxiété, Dépression, Anorexie, Dénutrition, Troubles du sommeil,... 16 Des mécanismes multiples !  Intriqués, Nociceptifs et Neurogènes en raison de la polypathologie du sujet âgé.  Une part psychologique non négligeable relevant d’une prise en charge spécifique voir de traitement antidépresseur. 17 Douleur provoquée fréquente! Pansements Ponctions Sondage Rééducation (douloureuse dans 45% des cas, douleur utile pour le thérapeute?) Mobilisations Soins d’hygiène +++ … 18 Des causes inhabituelles de douleur!  La répétition des soins et banalisation  les examens complémentaires douloureux  les manipulations  l’inadaptation de la prise en charge urgente  la surmédicalisation  bien souvent le manque de personnel autour de la personne âgée !! 19 FACTEURS MODULABLES ! Inconfort Fatigue Anxiété Peur Colère Tristesse Dépression Isolement mental Introversion Expérience antérieure Sommeil Repos Sympathie Compréhension Diversion Meilleur moral Analgésique Tranquillisants Antidépresseurs 20 4 étapes indispensables et indissociables pour la prise en charge  Repérer et évaluer la douleur  Faire un diagnostic étiologique et des mécanismes impliqués  Instaurer un traitement, médicamenteux et non médicamenteux  Réévaluer 21  Évaluer systématiquement la douleur lors de l’admission dans un service de soins et dans les 48 premières heures en structure  Repérer des comportements évocateurs : refus de se laver, de marcher, de communiquer, de s’alimenter, refus de tout soin, repli sur soi, agressivité, agitation, modification du sommeil, cris etc. L’absence de plainte n’est pas synonyme d’absence de douleur! 22 Auto-évaluation A toujours tenter !!! Échelle verbale simple (EVS) Échelle numérique (EN) 23 Hétéro-évaluation  Quand l’auto-évaluation impossible communication verbale difficile ou troubles cognitifs perturbant le jugement ou la compréhension  Appréciation du comportement Les échelles d’hétéro-évaluation = Grilles d’observation comportementale de la personne par un tiers, dont la cotation se fait en équipe pluridisciplinaire. L’aide de l’entourage est possible. 24 Hétéro-évaluation  Les trois échelles d’hétéro-évaluation validées ̶ L’échelle ALGOPLUS© (douleur aiguë) ̶ L’échelle DOLOPLUS© (douleur chronique) ̶ L’échelle ECPA © (douleur chronique) ( Échelle comportementale d’évaluation de la douleur chez la personne âgée non communicante ) 25 Hétéro-évaluation (3)  L’échelle ALGOPLUS© ̶ Recommandée pour l’évaluation de la douleur aiguë et de la douleur induite par les soins. ̶ Passation rapide (moins d’une minute). ̶ 5 domaines d’observation : le visage, le regard, les plaintes, le corps, les comportements. ̶ Un score ≥ 2 signe la présence d’une douleur. 26 ALGOPLUS® ALGOPLUS® 1 – Visage: Froncement des sourcils, grimaces, crispation, mâchoires serrées, visage figé 2 – Regard: Regard inattentif, fixe, lointain ou suppliant, pleurs, yeux fermés Collectif DOLOPLUS ALGOPLUS® Collectif DOLOPLUS ALGOPLUS® 1 – Visage: Froncement des sourcils, grimaces, crispation, mâchoires serrées, visage figé 2 – Regard: Regard inattentif, fixe, lointain ou suppliant, pleurs, yeux fermés 4 – Corps: Retrait ou protection d’une zone, refus de mobilisation, attitudes figées Collectif DOLOPLUS ALGOPLUS® Collectif DOLOPLUS ALGOPLUS® 1 – Visage: Froncement des sourcils, grimaces, crispation, mâchoires serrées, visage figé 2 – Regard: Regard inattentif, fixe, lointain ou suppliant, pleurs, yeux fermés 3 – Plaintes : « Aie », « Ouille », « j’ai mal », gémissements, cris 5 – Comportements: Agitation ou agressivité, agrippement P. RAT Collectif DOLOPLUS Collectif DOLOPLUS ALGOPLUS® Collectif DOLOPLUS ALGOPLUS® 1 – Visage: Froncement des sourcils, grimaces, crispation, mâchoires serrées, visage figé 2 – Regard: Regard inattentif, fixe, lointain ou suppliant, pleurs, yeux fermés 4 – Corps: Retrait ou protection d’une zone, refus de mobilisation, attitudes figées 5 – Comportements: Agitation ou agressivité, agrippement P. RAT Collectif DOLOPLUS Collectif DOLOPLUS Hétéro-évaluation (4)  L’échelle DOLOPLUS© ̶ Recommandée pour l’évaluation de la douleur chronique. ̶ Elle comporte 10 items répartis en 3 groupes : o retentissement somatique (5 items), o retentissement psychomoteur (2 items), o retentissement psychosocial (3 items). ̶ La présence d’une douleur est affirmée pour un score ≥ 5/30. 35 Hétéro-évaluation (5)  L’échelle ECPA© ̶ Recommandée pour l’évaluation de la douleur chronique. ̶ Elle comporte 8 items : expression du visage, position spontanée au repos, mobilité, relation à autrui, anticipation anxieuse aux soins, réactions pendant la mobilisation, réactions pendant les soins des zones douloureuses, plaintes exprimées pendant le soin. ̶ Chaque item est coté de 0 à 4 (degré croissant de douleur). ̶ Le score total varie de 0 (absence de douleur) à 32 (douleur totale). 36 EXEMPLE DE COTATION  Score de 16/32  Avant soin 2/16  Pendant soin 14/16  Douleur générée par le soin = Antalgie avant celui-ci  Score de 16/32  Avant le soin 8/ 16  Pendant le soin 8/16  Douleur en permanence = Traitement systématique à horaire fixe voir avant le soin MAIS SURTOUT EVOLUTION SOUS TRAITEMENT TRAVAIL D’UNE EQUIPE Formation du personnel indispensable Mise à disposition des grilles Initiative des soignants Implication des médecins ( demande, suivi des grilles) Etat d’esprit douleur dans un établissement Limites des grilles Ne permettent pas d’infirmer ou d’affirmer la douleur Diagnostic de présomption de douleur évaluée sur la modification du comportement Intérêt de la connaissance du patient Intérêt des tests thérapeutiques antalgiques 39 Les douleurs neurogènes sémiologie 1) Fond douloureux permanent – Le patient se plaint de douleurs continues à type de chaleur, picotement, prurit douloureux, torsion, arrachement, engourdissement, sentiment d’étrangeté 2 ) Fulgurantes, paroxystiques, – Brèves, à type de décharges électriques, en éclair, – Le simple contact d’un vêtement, l’effleurement du drap est douloureux +++ ( = allodynie ) Evaluation DN4 DN4 Un traitement adapté et prudent! Be careful! 42 Traitement du sujet âgé 4 points critiques – – – – Evolution physiologique Prévalence de la polypathologie Polymédication Sensibilité à la pathologie iatrogène Risque de réduction de la marge thérapeutique avec augmentation des effets indésirables. LES MODIFICATIONS METABOLIQUES L'absorption des médicament peu modifiée. La distribution est modifiée – diminution du débit cardiaque, rénal et hépatique. Diminution de l'eau totale et de la masse maigre au profit de la masse grasse. Diminution de l'albumine surtout chez les sujets dénutris L'élimination des produits diminuée tant au niveau rénal que hépatique. RISQUES 44 POLYPATHOLOGIES ET POLYMEDICATION Polypathologies – – – – Maladies cardiovasculaires Troubles cognitifs Pathologies articulaires Troubles gastrointestinaux… Polymédication – Sujets âgés = 12% de la population =32% des prescriptions – Consommation moyenne/personne 2à 6 médicaments prescrits 1 à 3,4 médicaments automédication – Relation de proportionnalité entre l’incidence des effets secondaires et le nombre de médicaments consommés. Attention a la POLYPATHOLOGIE Interaction médicamenteuses / Polymédication Iatrogénie Dépendance Insuffisance rénale Dénutrition +++ Deshydratation Démence … 46 Préalable Poids du patient BMI Fonction rénale Albuminémie Analyse de l’ordonnance Attention Patient Fragile ! « Consensus d’expert » Age ≥ 90 ans Trouble communication verbale Comorbidité ≥3 Troubles cognitifs Traitement ≥ 5 48 PRINCIPES DU TRAITEMENT DE LA DOULEUR DU SUJET AGE Auparavant les 3 paliers de l' O.M.S /douleurs nociceptives – en respectant ceux-ci sans hésiter à passer d'un palier à l'autre Des choix thérapeutiques – habitudes des prescripteurs et forme galénique La voie orale – tant que celle-ci est possible Des prises régulières – à intervalles adaptés à la demi-vie du produit et à l’élimination préférables à des traitements à la demande Une réévaluation régulière – efficacité et tolérance 49 Actualités Nouvelle classification / palier de l’OMS auparavant Pierre Beaulieu et David Lussier (IASP International Association for the Study of Pain 2010) Classification intégrant tous les médicaments, y compris ceux initialement développés dans d’autres indications Evite la corrélation entre intensité douloureuse et classe d’antalgique Classe les médicaments en fonction de leur mécanisme d’action Permet d’optimiser la prise en charge thérapeutique après analyse du mécanisme d’action de chaque douleur Classification évolutive permettant d’intégrer de nouvelles molécules. 50 Classification des antalgiques ANTALGIQUES ANTI NOCICEPTIFS – – ANTI HYPERALGIQUES (pour les douleurs centrales) – – – Antidépresseurs tricycliques, Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline MODULATEURS DE LA TRANSMISSION ET DE LA SENSIBILISATION PERIPHERIQUES (douleurs neuropathiques périphériques) – – – – Antagoniste NMDA (kétamine), Antiépileptiques ; gabapentine, prégabaline, lamotrigine, Nefopam, NO MODULATEURS DES CONTROLES DESCENDANTS INHIBITEURS OU EXCITATEURS (douleurs neuropathiques) – –  Non opioïdes : Paracétamol et AINS  Opioïdes: Codéine, Morphine, Oxycodone, Hydromorphone, Cannabinoides Anesthésiques locaux, Carbamazépine, Oxcabamazépine, Topiramate, Capsaicine MIXTES Tramadol douleurs légères Le Paracétamol – La posologie : 0,5 à 1 g par prise toutes les 6 heures. – Les effets secondaires : hépatiques sont très rares. – Attention à la posologie par kilo de poids 80mg/kg max. 52 douleurs légères à moyennes La codéine associée ou non au paracétamol Effets secondaires fréquents – la constipation , – la somnolence, – la confusion.(réduire la posologie ou changer de molécule) 53 douleurs légères à moyennes Tramadol forme immédiate ou LP Topalgic , Zamudol, Zumalgic… – 50 mg ttes les 9 h chez le sujet âgé, maxi 400 mg /j – Au delà de 75 ans : 1 prise/j, maxi 200 mg/j – Existe en injectable à usage hospitalier – Intérêt Forme goutte 2,5mg par goutte Zaldiar , Ixprim… – Associé au paracétamol synergie d’action 54 TRAMADOL -Troubles digestifs: Nausées, vomissements, constipation -Risque de vertiges -Risque d’hypoglycémie -Risque de chute -Risque d’épilepsie par diminution du seuil épileptogène -Risque de syndrome serrotoninergique si association avec médicaments (confusion, vertiges, tachycardie) 55 MORPHINE ET PERSONNE AGEE L'âge n'est pas une contre-indication à la MORPHINE mais impose une plus grande vigilance. – Dose croissante TITRATION +++ – Toute somnolence = Surdosage – Adaptation de la dose réduction de la posologie initiale de 50 % par rapport à l'adulte et 50% si insuffisance rénale 56 douleurs intenses Le sulfate de morphine à libération immédiate : – Actiskénan : gélules à 1mg, 2,5mg et 5,10, 20 et 30 mg désormais orodispersible +++ intérêt – Sévredol : comprimés à 10 , 20 et 30 mg – Oramorph: gouttes 1,25mg/gtte,unidose 10mg ou 20mg Début d’action : 1 heure, durée 3 à 4 heures Chlorhydrate de morphine – Morphine Aguettant : 5mg/ml 57 douleurs intenses Le sulfate de morphine à libération prolongée – Skénan (10, 30, 60, 100, 200 mg) : gélules que l'on peut ouvrir (alimentation ou sondes) 2 prises par 24 heures – Moscontin (10, 30, 60, 100, 200 mg) n'est pas broyable 2 prises par 24 heures – Kapanol (20,50,100 mg) : 1 prise par 24 h gélules que l'on peut ouvrir 58 douleurs intenses. L’Oxycodone Oynorm, oxynorm oro : 5,10,20 mg On peut ouvrir Oxycodone LP: Oxycontin ( 10, 20, 40, 80 mg ) 2 prises par 24 heures Ne pas piler 59 douleurs intenses. Le Fentanyl – Patch DUROGESIC* 1 dispositif transdermique toutes les 72 heures Douleurs cancéreuses et non cancéreuses, stables Equilibrer le patient auparavant, persistance des effets après retrait ( - 50% à 17 heures) rotation des opioïdes – Forme transmuqueuse uniquement pour les accès douloureux (ADP) des douleurs cancéreuses et patient non vierge de morphine. 7 produits 5 trans muqueux, 2 transnasal ( Actiq*, Abstral*, Effentora*, Recivit*, Breakyl*, Instanyl*, Pecfent*). Risque de mésusage recommandations à préciser. 60 FENTANYL et personne âgée ! - Augmentation du délai d’action par voie cutanée - La stabilité transdermique moins bonne chez les SA - Augmentation de la forme libre active si dénutrition - Pas éliminé par le rein. 61 douleurs intenses. Chlorhydrate d’hydromorphone – Sophidone LP gélules à 4 mg, 8 mg, 16 mg, 24 mg 2 prises par jour, on peut déconditionner – Douleurs cancéreuses en cas d’intolérance ou de résistance à la morphine. – Rotation des opioïdes. – Mêmes effets secondaires que la morphine 62 Opium Lamaline opium/paracétamol/cafeine 10mg d’opium =1mg de morphine Izalgy Opium/paracétamol 25mg d’opium = 2,5mg de morphine Attention risque dépendance! Acupan Action antalgique périphérique Attention effet anticholinergique Risque de confusion Oral et injectable A tester sous vigilance CI plus de 75 ans LES EQUIVALENCES 6 Efferalgan Codeiné= 40mg de morphine orale 50 mg de Tramadol = 10 mg de morphine orale Durogésic 25 g/h pour 72h = 60mg de morphine orale Sophidone LP 1mg= 7,5 mg de morphine orale LP 4MG DE SOPHIDONE = 30 MG DE SKENAN 10MG D ’OXYCODONE=20MG DE SKENAN 65 Règles chez la personne âgée Posologie 0,5mg/kg/jr voir 0,25mg/kg/jr si fragile Augmentation de posologie – 30% de la posologie totale des 24 H Interdose – 1/10 de la dose des 24 heures 66 Sites d’action des opioïdes expliquent les effets secondaires 67 OPIOIDES et PERSONNE AGEE Effets secondaires fréquents – Constipation constante doit systématiquement être – – – – – prévenue (Duphalac, Contalax) Rétention d'urine (globe) doit systématiquement être recherchée et traitée (sondage éventuel) Somnolence élément de surveillance en cas de surdosage Nausées surtout à faible posologie disparaissent lorsqu'on augmente Confusion réduire la posologie voir arrêt Dépression respiratoire ne doit pas se voir si on prend la précaution d'augmenter progressivement les posologies – Prurit - Myoclonies - Accoutumance existe peu, c'est l'augmentation des douleurs qui oblige à l'augmentation des posologies. 68 Protocole effets secondaires 69 Bilan Avant Morphine Respirer – Fréquence respiratoire – Pauses respiratoire Eliminer – Date des dernières selles – Régularité des mictions Boire et manger – Nausées – Vomissements – Fausses routes Dormir – Dort il la nuit le matin l’après midi – Est il éveillable? Communiquer – Confusion, agitation, délirant? – Hallucinations préalables? Information des patients âgés Importante pour l’adhésion au traitement MORPHINE = « MORT FINE » 71 Les points clés d’un traitement opioïde chez la personne âgée Start low and go slow Prudence mais pas frilosité Penser aux modifications pharmacologiques du vieillissement Attention à la iatrogénie = anticiper les effets indésirables et interactions médicamenteuses Adapter la posologie, la forme galénique et le choix du traitement en fonction du patient Connaître l’état du patient et sa fragilité avant toute prescription Surveillance systématique des effets secondaires Savoir diminuer voir arrêter un traitement en prévenant le syndrome de sevrage possible 72 Co analgésiques et Personnes âgées Substances qui ne sont pas des antalgiques au sens pharmacologique du terme mais qui ont une action antalgique. Aspirine et anti-inflammatoires – – – – Danger PA +++ Pb digestif +++ Surveiller les fonctions rénale, cardiaque et hépatique Responsables de phénomènes allergiques. La corticothérapie – Bien tolérée – Risque de confusion et déséquilibre glycémie 73 Douleurs neurogènes et Personne âgée 1) De type superficiel avec fond douloureux permanent : Les antidépresseurs tricycliques et apparentés Anafranil* Laroxyl* Efficacité thérapeutique maximale après 3 semaines de traitement Effets secondaires fréquents(confusion, trouble du rythme, glaucome…) 2 ) De type profonde avec des décharges électriques fulgurantes : Les anticonvulsivants Neurontin* Lyrica* Tégrétol* Efficacité rapide Effets secondaires fréquents (somnolence, chutes,…) 74 Les adjuvants et Personne âgée Renforcent l'action des antalgiques - Benzodiazépines : Diminuent l'anxiété, l'insomnie Molécules à demi-vie courte ou intermédiaire (Séresta, Témesta, Xanax° Les effets secondaires sont fréquents somnolence, confusion, chute... - Antidépresseurs : Sérotoninergiques Effets secondaires possibles trouble cardiaque somnolence … 75 Autres traitements Topiques – Versatis (12 à 18h) – Xylocaîne – Cutensa MEOPA Importance de la communication Effet Placebo MEOPA : Définition Mélange gazeux équimolaire Contient 50% d’oxygène et 50% de protoxyde d’azote (principe actif) Mélange gazeux incolore, inodore, non irritant Administré par voie inhalatoire Statut de médicament gazeux : AMM en 2001 Prescription médicale nominative (médecin ou sage-femme) Les personnels administrant le MEOPA sont référencés sous le terme IDE mais peuvent être également des puéricultrices, masseurkinésithérapeutes, manipulateurs d’électroradiologie, ou ergothérapeutes 77 Indications Analgésie pour tout acte diagnostique ou thérapeutique douloureux N’excédant pas une durée totale continue de 60 min et sans dépasser 15 jours consécutifs Pour des douleurs d’intensité légère ou modérée 78 Effets indésirables (1) Rares, moins de 10% des cas, disparaissent à l’arrêt de l’administration Nausées, vomissements surtout si durée > 15 minutes Angoisse, malaise, panique Agitation, excitation paradoxale, sensations oniriques Vertiges, céphalées bénignes Approfondissement de la sédation Bradycardie (patient choqué, insuffisant cardiaque) 79 Effets indésirables (2) Vasodilatation cérébrale – Augmentation de la pression intra-crânienne – Si la pression est anormale et n’est plus régulée Dilatation des cavités closes contenant de l’air (ou un autre gaz) – Le protoxyde d’azote remplace l’azote – Il diffuse à la place de l’azote mais plus rapidement que l’azote ne sort – D’où une hyperpression et une augmentation de volume 80 Présentation du produit Couleur bleue = protoxyde d’azote Couleur blanche = oxygène MEOPA : bouteilles blanches avec bandes bleues Contenu dans une bouteille de 5 litres ou de 20 litres à une pression de 170 bar Manodétendeur intégré N2O O2 81 MEOPA Le matériel n’est utilisé que par un personnel formé Par service il doit y avoir – Un médecin, un cadre et une IDE référents L’administration doit être faite par un personnel médical ou paramédical spécifiquement formé et « dont les connaissances sont périodiquement réévaluées » Formation en deux temps – Formation théorique par un référent médecin et IDE – Vérification des connaissances par un référent pendant un soin réel Délivrance d’un « certificat » daté et signé 82 Principe du circuit Séparer les gaz inspirés des gaz expirés Gaz inspiré : vient de la bouteille et se concentre dans le ballon réservoir Gaz expiré : vient du patient, contient en plus du gaz carbonique Sera dirigé vers l’extérieur par le tuyau de dépollution* * 83 Le circuit MEOPA Circuit spécifique Intersurgical Ou Valve à la demande Il est possible d’utiliser un masque à haute concentration à la place du circuit – En HAD – Pas d’évacuation possible du gaz donc pollution de la pièce 84 Résumé de la procédure Document Air Liquide Santé 85 Traitements non médicamenteux KINESITHERAPIE DOUCE TENS MASSAGES LOCAUX INFRA-ROUGES SOUTIEN PSYCHOTHERAPEUTIQUE RELAXATION BALNEOTHERAPIE MUSICOTHERAPIE HYPNOSE… Action directe et par la relation humaine que ces techniques procurent 86 Spécificités de la douleur chez la personne âgée Fréquente Grave si négligée Evaluation difficile Traitement prudent Surveillance rapprochée et régulière 87 10 points clés Repérer évaluer traiter réévaluer Adapter les échelles d’évaluation aux capacités du patient Pensez à la possibilité d’une douleur neuropathique et mixte Penser à repérer une dépression masquée Penser aux modifications pharmacologiques liées au vieillissement Attention à la iatrogénie = anticiper les effets indésirables et interactions médicamenteuses Adapter la posologie, la forme galénique et le choix de du traitement en fonction du patient Pensez aux techniques non médicamenteuses La prise en charge de la douleur du sujet âgé est un élément fondamental de sa qualité de vie en particulier en fin de vie. Impliquer l ’ensemble du personnel soignant à cette démarche et en particulier à l ’évaluation est une nécessité. Former les équipes est prioritaire +++ 89

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