Dessin Technique - Chapitre 3 PDF

Dessin Technique ENSA de Kénitra Eliass EL ALAMI [email protected] Chapitre 3 : Normes et règles de tracé Normes et règles de tracé Rappels : Les normes du dessin technique sont des règles standardisées qui définissent comment les objets techniques doivent être...

Dessin Technique ENSA de Kénitra Eliass EL ALAMI [email protected] Chapitre 3 : Normes et règles de tracé Normes et règles de tracé Rappels : Les normes du dessin technique sont des règles standardisées qui définissent comment les objets techniques doivent être représentés graphiquement pour garantir une communication claire, précise et sans ambiguïté. Ces normes couvrent un large éventail de sujets, y compris les dimensions, les symboles, les types de vues, les tolérances... Elles assurent que les pièces sont fabriquées et assemblées avec précision, en respectant les spécifications du concepteur. Les normes minimisent les risques de mauvaise interprétation, qui pourraient entraîner des erreurs coûteuses dans la fabrication ou l'assemblage. Normes et règles de tracé Les différents formats des dessins techniques Les dessins techniques sont représentés sur des feuilles de dimensions normalisées. Il existe trois séries principales de feuilles. La série A : La série A est la plus largement utilisée dans le monde pour les impressions, les documents administratifs, et les dessins techniques. A0 : Utilisé pour les plans techniques à grande échelle ou les affiches. A1 : Utilisé pour les plans d’architecture ou dessins techniques complexes. A2 : Utilisé pour des schémas ou des graphiques détaillés. A3 : Utilisé dans le dessin technique pour des plans réduits ou des présentations. A4 : C’est le format de papier le plus courant pour les documents administratifs. Normes et règles de tracé Les différents formats des dessins techniques Les dessins techniques sont représentés sur des feuilles de dimensions normalisées. Il existe trois séries principales de feuilles. La série B : La série B est utilisée lorsqu’un format intermédiaire entre deux formats de la série A est nécessaire, par exemple pour des affiches, des brochures, ou des documents techniques plus grands que les formats standards. B0, B1, B2 : Principalement utilisés pour les affiches, impressions grand format, ou graphiques d’exposition. B4, B5 : Parfois utilisés pour des brochures ou des manuels lorsque le format A est trop petit. Normes et règles de tracé Les différents formats des dessins techniques Les dessins techniques sont représentés sur des feuilles de dimensions normalisées. Il existe trois séries principales de feuilles. La série C : La série C est principalement utilisée pour les enveloppes et les pochettes. Les formats de la série C sont conçus pour permettre une insertion parfaite des formats de la série A. C4 : Parfois utilisés pour des brochures ou des manuels lorsque le format A est trop petit. C5 : Convient pour des feuilles A5 ou des A4 pliées en deux. C6 : Utilisé pour des feuilles A4 pliées en trois, souvent pour les courriers. Normes et règles de tracé Les différents formats des dessins techniques La série A (A0, A1, A2, A3, A4), normalisée ISO, est universellement utilisée. Les formats A3 à AO doivent être utilisés horizontalement et le format A4 verticalement (ISO 5457), la cartouche en bas à droite, la marge gauche à 20 mm et les autres marges à 10mm. Le format A4 (210 x 297 mm) correspond à la taille d'une feuille de papier standard type courrier. Le format A3 (420 x 297) se déduit du A4 en multipliant la plus petite dimension par deux (210 x 2 = 420). De même le A2 (594 x 420) s'obtient en multipliant la plus petite dimension du A3 par 2 (297 x 2 = 594) et ainsi de suite pour les autres formats. Pour chaque format le rapport longueur sur largeur est égal à √2 (≈1,414). Normes et règles de tracé Normes et règles de tracé Les éléments permanents sur la feuille Après avoir choisi le format de la feuille, on vient placer les éléments permanents. En effet, le dessin technique doit toujours avoir les mêmes caractéristiques pour pouvoir le comprendre. Ces éléments graphiques permettent de cadrer le dessin, de repérer les détails, de manipuler et plier les feuilles. Normes et règles de tracé La cartouche La cartouche donne l’identité du dessin ou du document. Son emplacement dans le format est généralement en bas à droite; le sens de lecture du dessin est celui de la cartouche. Plus complet en gestion numérisée, il rassemble les renseignements essentiels : données d'identification (maitre d’ouvrage/client, numéro d'identification, indice de révision, date d'édition, numéro partie, langue...), titre et données administratives (auteur, département, référence technique, visé par ; type, stade et format du document...). Normes et règles de tracé La cartouche Remarque : En gestion numérisée l’échelle, les symboles de disposition des vues et exigences liées aux tolérances et à l’état de surface sont souvent présentés en dehors de la cartouche. Normes et règles de tracé La nomenclature On retrouve la nomenclature dans les dessins d’ensemble. Elle fait l’inventaire et la liste complète de tous les éléments/pièces constituant le système représenté. Tous les éléments sont répertoriés, numérotés et classés avec toutes les informations nécessaires le concernant. Normes et règles de tracé La nomenclature La présentation classique de la nomenclature est en 5 colonnes. La première colonne reprend les repères, ou chiffres, indiqués sur le dessin d'ensemble par ordre croissant de bas en haut. Chaque pièce ou élément dessiné doit avoir un repère, sauf dans le cas des pièces identiques. La seconde colonne indique le nombre de pièces identiques. Les autres colonnes précisent dans l'ordre : Le nom ou la désignation normalisée de l'élément repéré ; la matière (matériau utilisé) ; au besoin des observations ou renseignements complémentaires utiles. Normes et règles de tracé La nomenclature La présentation classique de la nomenclature est en 5 colonnes. La première colonne reprend les repères, ou chiffres, indiqués sur le dessin d'ensemble par ordre croissant de bas en haut. Chaque pièce ou élément dessiné doit avoir un repère, sauf dans le cas des pièces identiques. La seconde colonne indique le nombre de pièces identiques. Les autres colonnes précisent dans l'ordre : Le nom ou la désignation normalisée de l'élément repéré ; la matière (matériau utilisé) ; au besoin des observations ou renseignements complémentaires utiles. Normes et règles de tracé L’échelle : Lorsque les objets sont grands (immeubles, bateaux, automobiles) ou petits (montres, circuits électroniques, par exemple) il est nécessaire de faire des réductions ou des agrandissements pour les représenter. L’échelle d’un dessin est le rapport entre les dimensions dessinées et les dimensions réelles de l’objet. Normes et règles de tracé L’échelle : Lorsque les objets sont grands (immeubles, bateaux, automobiles) ou petits (montres, circuits électroniques, par exemple) il est nécessaire de faire des réductions ou des agrandissements pour les représenter. L’échelle d’un dessin est le rapport entre les dimensions dessinées et les dimensions réelles de l’objet. Normes et règles de tracé L’échelle : Exemple : Déterminer l’échelle du dessin d’ensemble du support grâce au dessin ci-dessous : Longueur réelle : Longueur dessinée : Normes et règles de tracé Les écritures : Sur un dessin technique, on utilise une écriture normalisée. Il faut préférer une écriture droite à une écriture penchée. La norme tolère une écriture penchée de 15° maximum vers la droite. En dessin manuel, les écritures sont le plus souvent réalisées avec des trace-lettres ; les systèmes par lettres transferts sont également utilisés. Les dispositifs CAO/DAO offrent une grande variété de caractères, permettent des écritures condensées, élargies, penchées, proposent des facilités pour centrer, aligner les textes... Normes et règles de tracé Les écritures : Sur un dessin technique, on utilise une écriture normalisée. Il faut préférer une écriture droite à une écriture penchée. La norme tolère une écriture penchée de 15° maximum vers la droite. En dessin manuel, les écritures sont le plus souvent réalisées avec des trace-lettres ; les systèmes par lettres transferts sont également utilisés. Les dispositifs CAO/DAO offrent une grande variété de caractères, permettent des écritures condensées, élargies, penchées, proposent des facilités pour centrer, aligner les textes... Normes et règles de tracé Les traits : Le dessin industriel utilise de nombreux traits différents. Chaque trait a sa nature (continu, interrompu, mixte), une épaisseur (fort, fin) et est destiné à un usage donné. Les principaux types de traits sont normalisés. Normes et règles de tracé Les cotations Généralités La cotation est une partie essentielle du dessin technique, elle permet de spécifier les dimensions exactes d'une pièce et ses caractéristiques géométriques, facilitant ainsi la fabrication, l'assemblage, et le contrôle qualité. La cotation indique les longueurs, angles, diamètres, tolérances, et autres informations nécessaires à la réalisation correcte de la pièce. Les normes internationales comme l'ISO 129 ou ses équivalents nationaux (NF en France, DIN en Allemagne) fournissent des directives sur comment les cotes doivent être disposées sur un dessin et sur la manière de les interpréter. Les cotations Objectifs de la cotation en dessin technique Le but principal de la cotation est de transmettre toutes les informations dimensionnelles et géométriques nécessaires pour la fabrication, l'assemblage et le contrôle des pièces mécaniques ou structures. Une bonne cotation permet de : Communiquer clairement les informations essentielles sans ambiguïté. Garantir la précision et la conformité des pièces produites aux exigences du concepteur. Assurer l'interchangeabilité des pièces dans un ensemble (par exemple, des pièces venant de différents fournisseurs doivent s'assembler parfaitement). Les cotations Types de cotes Cotes fonctionnelles Définition : Ce sont les cotes directement liées au fonctionnement de la pièce. Elles doivent être strictement respectées car elles influent sur la performance du produit final. Exemple : La distance entre deux trous dans un support de montage, essentielle pour garantir l’alignement avec d’autres composants. b) Cotes non fonctionnelles Définition : Ce sont des cotes qui ne sont pas directement liées à la fonction de la pièce, mais qui aident à la fabrication ou à la finition. Exemple : L'épaisseur d'une partie non critique de la pièce qui n’intervient pas dans son assemblage ou sa fonction principale. c) Cotes auxiliaires Définition : Ce sont des cotes fournies à titre d’information ou pour faciliter la vérification des pièces. Elles ne sont pas indispensables à la fabrication. Exemple : La longueur totale d’une pièce déjà spécifiée par d’autres cotes. Les cotations Représentation des cotes selon les normes Les dimensions à inscrire sont celles de la pièce réelle, quelque soit l’échelle du dessin. L’exécution de la cotation exige une grande attention car une erreur ou un oubli peuvent entrainer le blocage, l’arrêt du projet ou peut mettre en danger la vie de personnes. Les grandeurs que à coter sont : les longueurs (en mm), les angles (en degrés) et les pentes (en %). Pour éviter les ambiguïté, on fait précéder une cote de : R désignant le rayon ɸ désignant le diamètre □ désignant le surplat d’un carré Les cotations Représentation des cotes selon les normes Les grandeurs que à coter sont : les longueurs (en mm), les angles (en degrés) et les pentes (en %). Pour éviter les ambiguïté, on fait précéder une cote de : R désignant le rayon ɸ désignant le diamètre □ désignant le surplat d’un carré Les cotations Les éléments de base d’une côte Une côte comprend plusieurs éléments : Les lignes de côtes. Les lignes d’attaches. Les flèches. La côte numérique. Tolérances dimensionnelles (si nécessaire). Les cotations Les lignes de cotes : Les lignes de cote sont parallèles aux segments à coter et distant de ceux- ci d’au moins 5mm. Elles sont tracées en trait continus fins. Une ligne de cote ne doit pas coïncider avec une autre ligne du dessin, ni avec un axe. Une ligne de cote ne doit jamais couper une arête ou une autre ligne de cote. Elle peut par contre couper un axe ou une ligne d’attache. Les cotations Les lignes d’attaches: Elles sont perpendiculaires aux segments à coter et dépassent légèrement les lignes de côtes. Si nécessaire, elles peuvent être inclinées mais doivent rester parallèles entre elles. On évite, dans la mesure du possible, qu’une ligne d’attache soit coupée par une ligne de dessin. Les cotations Les flèches: Les flèches limitent la ligne de côte et sont formées de deux branches avec une ouverture de 30° à 45°. Elles sont tracées en trait continu fort. Toutes les flèches d’un même dessin doivent être identiques. Si l’intervalle entre deux lignes d’attache est trop petit, on tourne les flèches en dehors ou bien on les remplace par des points. Les cotations La côte numérique L’écriture (chiffres et lettres) des cotations est choisie à partir des formes normalisées. Ils (chiffres et lettres) sont placés au centre et légèrement au-dessus de la ligne de la côte. Ils ne doivent ni être séparés ni coupés par une autre ligne de dessin. L’orientation de l’écriture doit suivre la ligne de de la côte. Les cotations La côte numérique Les chiffres et lettres peuvent être placés soit près des flèches afin d’éviter qu’ils ne soient séparés par une ligne de dessin, soit sur le prolongement de la ligne de côte s’il n’y a pas suffisamment de place. Les cotations Ordre des côtes Les cotes doivent suivre une logique fonctionnelle, commençant par les dimensions globales (longueur, largeur, hauteur) pour aller vers des cotes plus détaillées (cotes internes, trous, rayons, etc.). Exemple de cotation d'une pièce : Pour un bloc simple avec un trou central, on peut avoir : Longueur et largeur (cotes extérieures). Diamètre du trou (représenté avec le symbole "Ø"). Position du trou (distance entre le centre du trou et les bords du bloc). Les cotations Les tolérances dimensionnelles Les tolérances spécifient la marge d'erreur acceptable pour une côte donnée. Elles garantissent que les pièces fonctionnent correctement, même si elles ne sont pas exactement conformes aux dimensions nominales. La tolérance est indiquée par une valeur ajoutée à la cote, par exemple : 50 ± 0,1 mm (signifie que la dimension peut varier entre 49,9mm et 50,1 mm). Les cotations Le groupement de côtes Dans une même arête, on peut avoir plusieurs côtes. On vient grouper ces côtes pour avoir une organisation logique, avoir plus de lisibilité et de clarté pour éviter les erreurs et avoir un contrôle simple et rapide sur la cotation. Les cotations La cotation en série (ou en chaîne) Les lignes de côtes sont placées successivement l’une à côté de l’autre en ligne droite où chaque côte part d’un point de référence vers le suivant. Les côtes sont placées bout à bout, comme les maillons d’une chaîne. Les cotations La cotation en parallèle Les lignes de côtes sont parallèles et ont le même point d’origine. Ce groupement permet de donner les dimensions de charque côte/arête de manière individuelle. Les cotations La cotation d’éléments identiques Lorsque l’on a des éléments identiques, on préfère éviter des répétitions de côtes. On attribue des indices de référencement aux éléments et on renvoie à une légende pour avoir les côtes. Les cotations La cotation d’éléments spéciaux : les rayons et diamètres La flèche de la ligne de côte ne doit pas se diriger vers le centre de l’arc, elle doit juste toucher la courbure. Si le centre se trouve en dehors des limites de la vue (pour les grands rayons), il faut interrompre la ligne de côte selon s’il est nécessaire ou non de représenter le centre. Les cotations La cotation d’éléments spéciaux : les cordes, arcs et angles On côte les cordes, arc et angles comme suit : Corde Angle Arc Les cotations Exercice d’application Sur les figures ci-dessus, relever les erreurs de cotation et coter correctement. Les cotations Exercice d’application Sur les figures ci-dessus, relever les erreurs de cotation et coter correctement. Les cotations Exercice d’application Sur les figures ci-dessus, relever les erreurs de cotation et coter correctement.