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Dermatologie générale et inflammatoire. Urgences dermatologique s. Dr Sarah FAIZ Praticien Hospitalier CH de Douai PH attaché CHU de Lille. 11 juin 2021 Les problématiques Dermatologie réputée « difficile » => auto-censure => manque de formation Récents progrès thérapeutiques +/- connus Démographie...

Dermatologie générale et inflammatoire. Urgences dermatologique s. Dr Sarah FAIZ Praticien Hospitalier CH de Douai PH attaché CHU de Lille. 11 juin 2021 Les problématiques Dermatologie réputée « difficile » => auto-censure => manque de formation Récents progrès thérapeutiques +/- connus Démographie +++++ - délais - distances => on doit s’adapter ! PAS DE PHOTOS SVP DERMATOLOGIE GENERALE Les eczémas Généralités Lésion élémentaire = vésicule sur fond d’érythème Lésions secondaires : croûtes, suintement, lichénification Prurit Fréquent +++ Plusieurs problématiques -> DES eczémas Les eczémas - Dermatite atopique - Eczéma de contact - Eczéma dishidrosique - Eczéma microbien - Eczéma carentiel - …. Dermatite atopique Dermatose prurigineuse Et 3 critères ou + : - Antécédent personnel d’eczéma des plis de flexion et/ou des convexités chez les enfants de moins de 4 ans - Antécédent personnel d’asthme ou de DA ou de rhinoconjonctivite allergique (personnel ou chez apparenté au 1 er degrés si enfant de moins de 4 ans) - Antécédent personnel de xérose cutanée cutanée diffuse au cours de la dernière année - Eczéma des plus de flexion (ou des convexités si enfant de moins de 4 ans) - Début des signes avant l’âge de 2 ans. Dermatite atopique Attention aux idées reçues ! - la DA n’est pas maladie allergique (primitivement) - les dermocorticoïdes ne sont pas dangereux (mieux vaut de vraies cures séquentielles qu’un peu tous les jours) Physiopathologie : défaut de fonction barrière épidermique congénital - xérose - +/- inflammation sur mode eczéma - +/- sensibilisation à divers antigènes Traitement - poussée : dermocorticoïdes +++ qtité suffisante - fond : ‣ Émollients : crème vs pommade ‣ MHD => éviter les stimuli (poussées) - éducation +++ Place des tests allergologiques : limitée - DA sévère (rare) - symptôme allergique / respiratoires, digestifs… - cassure staturo-pondérale DA sévère : = résistance aux dermocorticoïdes (résistance et non rechute !) - adulte >>> enfant - bilan allergologique (interprétation difficile) - traitements ‣ tacrolimus topique ‣ UV ‣ ciclosporine ++ / methotrexate ‣ biothérapies : dupilumab, autres à venir. pas de corticothérapie générale ! ++++ Complications : - surinfection herpétique impétiginisation molluscum contagiosum kérato-conjonctivite Marche atopique Les eczémas - Dermatite atopique - Eczéma de contact - Eczéma dishidrosique - Eczéma microbien - Eczéma carentiel - …. Eczéma de contact Allergique ! Caractéristiques - aigu ++ (peut se chroniciser) - imputabilité ++ ‣ topographie ‣ circonstances : professionnel, teinture capillaire, cosmétique, bijou fantaisie, chaussures, etc. ‣ chronologie Diagnostic de certitude : patch-tests +++ Traitement : - éviction - dermocorticoïdes en poussée Les eczémas - Dermatite atopique - Eczéma de contact - Eczéma dishidrosique - Eczéma microbien - Eczéma carentiel - …. Eczéma dyshidrosique Fréquent Caractéristiques - aigu ++++ - été ++ - récidivant - palmo-plantaire, symétrique - Vésicules +/- bulles -> enchassés Traitement : - arrêt du tabac & contrôle des facteurs déclenchants - dermocorticoïdes très forts : clobétasol (DERMOVAL ®) +/- occlusion Les eczémas - Dermatite atopique - Eczéma de contact - Eczéma dishidrosique - Eczéma microbien - Eczéma carentiel - …. Eczema microbien « polyfactoriel » Association de facteurs favorisants : - Terrain ethylo-tabagique -> carences - Intertrigo inter-orteils - Insuffisance veineuse - Eczéma aigu, débute volontiers aux pieds puis extension généralisée - Présentation nummulaire (= en pièce de monnaie) - Prurit ++, suintement - Traitement : Dermocorticoïdes forts (Diprosone, Nerisone) Kératolytique (Cold cream urée 20%) Zinc +/- macrolide Traitement de l’intertrigo ++ et PEC du terrain Les eczémas - Dermatite atopique - Eczéma de contact - Eczéma dishidrosique - Eczéma microbien - Eczéma carentiel - …. Eczéma craquélé /carentiel Fréquent Contexte AEG, dénutrition, personne âgée, néo Carence en Zinc Gale (la fameuse ! ) Gale Diagnostic clinique (certitude / présomption) toujours y penser ! => examen minutieux Lésion élémentaire: vésicule perlée à l’extrémité d’un sillon scabieux Localisation : interdigitaux, poignets, face interne des cuisses. Pied bébé. Nodules scabieux (génital, axillaire) Formes sévères : gale profuse, hyperkératosique Prurit +++ surtout nocturne Notion de prurit collectif / contage – période d’incubation 3 semaines IST -> bilan Gale Traitement : - 3 axes indispensables : mesures synchrones ‣ sujet ‣ contacts (rapprochés) : personnes vivant sous le même toit / petit(e) copain(e) ‣ environnement : linge des 3 derniers jours => machine > 50°C / sac fermé > 48h - Collectivité : contacts larges si institutionalisé Disparition de la contagiosité dès 1er badigeon (bien réalisé !) - Ne pas laisser passer une gale, ttt simple. Doute = traitement. - Hyperkératosique = hospitalisation. J1 sujet Badigeon +/- stromectol J2 badigeon (si Spregal®) J8 Badigeon Si +/- stromectol hyperkératosi que + contacts environnem ent J15 Asympto -> stromectol Sympto -> badigeon +/stromectol + + - Urticaire(s) Généralités Lésion élémentaire = papule œdémateuse et érythémateuse +/- halo de vasoconstriction Fugace et migrateur +++ 6 semaines - étiologies ‣ médicament / alimentaire ✓anaphylactoïde +++++ ✓anaphylaxie = allergie (rare!) ‣ idiopathique +++++ (> 90 %) ‣ Physique (dermographisme, pression, froid, solaire, cholinergique, vibration) - fréquent (25 %) ‣ Autres (dents+++) - quelques jours ‣ jamais allergique !!! ‣ piqûre d’hyménoptère (anaphylaxie ++) ‣ non retrouvé ++ Traitement : - antihistaminiques +++ « titration » => jusqu’à 4 / jour - selon le type ‣ urticaire chronique résistante : vérifier l’observance ! ✓montelukast ✓ciclosporine ✓omalizumab (XOLAIR®) ‣ anaphylaxie : adrénaline proscrire la corticothérapie générale +++++ => effet rebond & corticodépendance Place du bilan allergologique ? bilan allergologique : urticaire d’allure allergique - délai très court < 15 à 30 min (max 1 heure) & régression rapide - signes d’anaphylaxie associés (gravité ++) ‣ vomissements / diarrhées ‣ convulsions ‣ oedème laryngé => modification de la voix, stridor ‣ oedème glottique (réa !) ‣ Bronchospasme : respiration sifflante ‣ troubles du rythme / de conduction / syncope ‣ choc anaphylactique => hypotension (malaise sauf vagal !!!) ‣ arrêt cardiaque Psoriasis Généralités Lésion élémentaire = plaque érythématosquameuse bien limitée avec squames épaisses Signe de la curette de Brocq : tache de bougie, pellicule décollable, rosée sanglante. Prurit inconstant (mais fréquent) Idée reçue : il n’y a rien à faire ! Psoriasis Idée reçue : il n’y a rien à faire ! Traitements : - locaux : ‣ dermocorticoïdes : ✓ ‣ ‣ clobétasol (crème => palmo-plantaire, mousse => scalp) - systémiques +++ : ‣ UV ‣ acitrétine (SORIATANE®) ‣ methotrexate (IMET®, NOVATREX®) +++ ✓ betaméthasone patch (BETESIL®) ‣ ciclosporine (NEORAL®) ✓ classe forte (NERISONE®, DIPROSONE®, etc.) ‣ apremilast (OTEZLA®) ‣ biothérapies kératolytiques (préparations magistrales) : ✓ CCU 20 à 50 % ✓ vaseline salicylé 10 à 30 % dermocorticoïdes en association : ✓ calcipotriol (DAIVOBET® gel ++, pommade) ✓ acide salicylique (DIPROSALIC® lotion) ✓ anti-TNF α (etanercept, adalimumab, infliximab) ✓ anti-IL 12/23 (ustékinumab) ✓ anti-IL 17 (sécukinumab, ixekizumab, brodalumab) ✓ Anti IL23 (guzelkumab, risankizumab, tidrakizumab) 13 molécules !!! (et bientôt plus encore) Comorbidités +++++++ : - métaboliques => syndrome métabolique ‣ surpoids (obésité abdominale) ‣ insulinorésistance, diabète type II & dyslipidémie, stéatose hépatique ‣ pathologies cardio-vasculaires (mortalité +++) - psychiatriques ‣ addictions ✓alcool ✓tabac ‣ anxio-dépression Prise en charge globale, coopérative, multidisciplinaire : - comorbidités +++++ - éducation & observance… - mesures associées aux systémiques IS => vaccins ++ - dépistage / évaluation du rhumatisme psoriasique Maladie de Verneuil Hidradénite suppurée Généralités 3 types de lésions : - Inflammatoires : Non suppuratives : papules et nodules inflammatoires Suppuratives : pustules, abcès, fistules interconnectées. - non-inflammatoires : comédon, kyste, nodule fibreux. - Cicatrices : déprimées, cordons, plastron cicatriciel. Invalidant +++ douleur, écoulements, caractère affichant Tetrade folliculaire : - Maladie de Verneuil - Acné conglobata - Kyste du sinus pilonidal - Folliculite disséquante du cuir chevelu Pathologies associées - Maladie de Crohn / MICI - Rhumatismes inflammatoires - Autres (rare) Acné inversée (Maladie de Verneuil) méconnue, sous diagnostiquée +++ retentissement majeur sur la qualité de vie ++++ différentes formes - axillaire (♀>>♂) - inguino-crurale (♂>♀) - génito-fessière (♂>>>♀) prise en charge : multidisciplinaire - aigu (abcès) : incision-drainage - fond : ‣ ✓ tabac (♂>♀) ✓ surpoids (♀>♂) ‣ zinc / ATB ‣ anti-TNF α (NR !) ‣ chirurgie (lourde) +++ folliculaire (♂>>♀) autres localisations : nuque, sous/inter-mammaire MHD : lutte contre les facteurs favorisants +++++ Pemphigoïde bulleuse Dermatose bulleuse auto-immune (avec pemphigus etc…) Patient âgé > 65 ans Pas rare 1/4000, en augmentation Lésion élémentaire : bulle tendue en peau lésée (eczématiforme et pseudo-urticarien) Prurit +++ Hyperéosinophilie / NFS Parfois diagnostic au stade pré-bulleux Mécanisme :auto-anticorps anti-membrane basale, fixation et décollement sous-épidermique (JDE). Diagnostic : - biopsie cutanée IFD - sang IFI Traitement : souvent long et difficile Percer et compter les bulles -> activité de la maladie Couper ongles +++ Assécher les érosions post-bulleuses : fluoresceïne aqueuse, éosine aqueuse… puis panser (tulle gras) - PAS DE PANSEMENTS ADHESIFS Dermocorticoïdes de classe très forte : clobetasol (Clarelux® ou Dermoval ®) 2 ou 3 tubes/jour, sur tout le corps sauf le visage. APPLIQUER SUR LES EROSIONS. Idéalement : 2 applications/jour (perte de l’effet réservoir). 1x/j jusqu’à 3 semaines après la dernière bulle Puis décroissance : 1 jour /2 pendant 1 mois puis 1j/3 pendant 1 mois puis 1x/semaine pendant 3 mois. Bilan biologique avant arrêt pour contrôle IFI et NFS. En cas de rechute (prurit, bulle), repasser au palier précédent. Si 2 rechutes -> ttt de fond Eruption aigüe généralisée Eruption aigüe généralisée Etiologies multiples - infectieux : viroses (toutes dont VIH !) ; syphilis & toxines Staph / Strepto (scarlatine, épidermolyse staphyloccocique) ; autres (rickettsiose, méningococcémie, etc.) - médicaments : toxidermies, toujours y penser ++++++ - autres : PRG, eczéma diffusé, urticaire, psoriasis en gouttes, Kawasaki, érythème polymorphe, para-infectieux (Gianotti-Crosti, APEC, …), DBAI, etc. Tableau clinique à caractériser => avis dermatologique si besoin ! Parfois incertitude (initiale) - raisonnement probabiliste - évaluer le terrain (fragilité significative ?) Bilan nécessaire ? Si oui, lequel ? Bilan si : - signes de gravité (cf infra) - tableau non caractérisé & risque de complications (IS, patient fragile) Quelques « trucs » : - âge ++ : enfant => infectieux adulte => toxidermie - contexte +++ : vaccins ? épidémie ? voyage ? médicaments introduits ? - vésicules : HSV / VZV, coxsackies, parfois eczéma (intense), DBAI - urticaire : halo de vasoconstriction fréquent, migrateur - examen bucal +++ - atteinte palmaire atteinte plantaire - signes généraux ? - évolutivité +++ => réévaluation Si difficulté : Avis Dermatologique ! (Eviter les urgences sauf si gravité !) Viroses VZV Varicelle Lésion élémentaire = vésicule ombiliquée Zona Disposition métamérique Vésicules en bouquets, erosions polycycliques Lésions secondaires : croûtes, érosions post-vésiculeuses Coexistence de lésions d’âge différent +++ - - - dépistage d’IS uniquement si adulte jeune / enfant => sérologie VIH, NFS IS, nourrisson < 1 an, adulte (> 50 ans ++) & prégnante non immunisés - complications signes de gravité ‣ - tout âge (> 50 ans +++) terrain à risque de forme grave : hospitalisation +++ ‣ - - pneumopathie hypoxémiante, ataxie (encéphalite), purpura (thrombopénie) ‣ kératite (V1) ++ ‣ surinfection ‣ dysesthésies post-zostériennes ++ => traitement précoce, antalgie repérer les sujets à risque non immuns (contage grave potentiel) - vaccin ! - NPO de discuter isolement +++ CI Aspirine & AINS vaccin ! Condylomes Condylomes HPV = IST ! => bilan +++++ Problème majeur des condylomes génitaux ♂: cancer du col de l’utérus ♀ => FCV & suivi Prise en charge - bilan IST (patient + partenaires), préservatifs - éradication ‣ destruction physique (cryothérapie, laser CO2, etc.) ‣ topiques ++ : podophylotoxine (CONDYLINE®), imiquimod (ALDARA®) => traitement de zone +++ combinaison des méthodes Verrues banales Verrues HPV Guérison spontanée (< 2 ans) +++ Prise en charge - abstention (information) - éradication : difficile & traitement n’empêche pas la propagation ! ‣ destruction physique (cryothérapie, laser CO2, etc.) ‣ topiques kératolytiques sous occlusion & détersion : préparation salicylée 30 à 50 % (pommade Cochon®), résorcine, Trasvercid®, etc. => observance, long ‣ +/- chirurgie (à éviter) combinaison des méthodes Molluscum contagiosum Molluscum contagiosum Poxvirus Guérison spontanée (quelques mois) +++ Prise en charge - abstention (information) ++++++ - éradication : difficile & traitement n’empêche pas la propagation ! ‣ destruction physique (EMLA) : cryothérapie, curetage => risque de cicatrice, traumatique => à éviter ‣ topiques : hydroxyde de potassium 5 % (POXCARE®) ou 10 % (MOLUSDERM®), imiquimod (ALDARA®), nitrate d’argent 40 %, kératolytiques (acide salicylique, trétinoïne, acide trichloracétique 33 %) => précaution, éviter le visage Molluscum pendulum Molluscum pendulum Prédisposition personnelle, zones de frottement Pédiculé Toujours bénin, même si traumatisé / écorché / saigne ! Exérèse uniquement si gène fonctionnelle / esthétique => en ville et sans aucune urgence !!!!!!!!!!!!! (cryo ou shaving) Dermo-hypodermite aigue Erysipèle Macule érythémateuse : rouge, chaude et douloureuse Extensif : entourer ++ Infection -> signes généraux : fièvre, élévation de la CRP Porte d’entrée : plaie? intertrigo inter-orteil? Signes à rechercher : - de gravité ‣ Généraux : sepsis ‣ Locaux : nécrose, anesthésie, crépitement sous-cutané De sévérité : extension rapide, bulles, purpura Complications : abcès traitement : - antibiothérapie : 10 à 14 jours ; per os ≃ IV ; posologie adaptée au poids +++ et toujours …! - repos jambe allongée & prévention des complications de décubitus (HBPM / HNF) - contention élastique (> 3 mois) => type Velpeau® + Biflex® / Urgo K2® - traitement de la porte d’entrée VAT => prévenir la récidive +++++ Pathologie mycosique Candidoses cutanéo-muqueuses Formes : - cutanées : intertrigo très inflammatoire & pustuleux / enduit blanchâtre des grand plis, perlèche, - muqueuses : muguet buccal & stomatite érythémateuse cuisante, vulvo-vaginite / balanite candidosique, anite - unguéales : rare (périonyxis ++) Traitement : 2 à 3 semaines ‣ 1ère intention : topique - facteurs favorisants +++ : pH (toilette), ATB, IS, macération, prothèse dentaire, etc. Pityriasis versicolor Malassezia furfur Fréquent, récidivant (chaleur & sueur => été) +/- achromiant => ne repigmente qu’à la prochaine (repigmentation différente de la guérison !) Traitement : - topique : kétoconazole (KETODERM®) gel moussant (application unique +/- à répéter S2 S4) Onychomycose 1. Est-ce vraiment une onychomycose ??? - toute onychopathie n’est pas une onychomycose ! ‣ 40 à 60 % seulement ‣ une onychomycose survient toujours sur ongle non sain - prélèvement mycologique indispensable 2. Faut-il vraiment traiter ??? - Traitement long, pénible et parfois incompris (observance médiocre) - Traitement per os parfois indispensable mais toxique - 90 % de rechute => balance bénéfice / risque pas évidente ! Traitement : uniquement si prélèvement positif (long !) - traitement anti-fongique ‣ local : - vernis / film antifongique - kératolytique puis crème antifongique : Amycor onychoset® - +/- systémique : respect des CI, suivi bio, interactions médicamenteuses durée > 12 à 18 mois aux pieds - MHD ‣ éviter les (micro)traumatismes répétés : chaussage adapté + ++++ => traitement de la cause de la mycose ‣ sécher entre les orteils ‣ poudre antifongique (Econazole®, Fonx®, Amycor®, etc.) dans les chaussures Dermite séborrhéique Dermite Séborrhéique Fréquent ++++ association psoriasis. Diagnostic clinique : macules erythémateuses, squames fines, zones bastion, picottement > prurit bilan : - Penser immunodépression traitement : Antifongiques topiques : Azolé crème = 2x/ jour pdt 3 semaines puis 2x/semaine entretien Solution moussante = 1x/semaine pdt 3 semaines puis 1x/mois entretien Cuir chevelu : Sebiprox® ou Mycoster® shampoing 2x/semaine pdt 1 mois puis 2x/mois entretien Brûlures Bon pronostic Pronostic indéterminé Mauvais pronostic Brûlure superficielle degré anatomie clinique 1er degré épiderme érythème suintant 2e degré superficiel derme superficiel (reste quelques papilles) Bulle douloureuse à fond saignant 2e degré profond derme profond Bulle à fond pâle saignant si scarification 3e degré hypoderme Paleur / nécrose Brulure profonde 2e degré profond : pronostic incertain, attendre 3 semaines ++ cicatrisation lente (îlots à partir des annexes) aucune cicatrisation => excision – greffe Risque de cicatrices ou synéchies / rétractions Brûlures Sévérité : - terrain : enfant ++, personne fragile - circonstances particulières : électrocution / chimique / inhalation de fumée / etc. - surface : > 20 - 25 % superf / > 10 % 2nd profond - topographie : céphalique, périnée, extrémités, péri-articulaire avis Centre des Grands Brûlés si besoin +++ Réévaluation à 24 heures indispensable +++++ Traitement initial : - Immédiat : eau fraiche > 20 min, dermocorticoïdes - 2e degré superficiel : désinfection (premiers jours), FLAMMAZINE®, tulles & interfaces - réhydratation +++ & correction des troubles hydro-électrolytiques SYNTHESE Bon sens !!! - gale : on ne laisse pas passer - mélanome : dépistage si FdR majeur - KA : photoprotection, suivi indispensable - eczéma : dermocorticoïdes - urticaire : 99 % pas une allergie, pas de corticothérapie - psoriasis : penser au rhumatisme, prise en charge globale, traitementS - éruptions : virose, toxidermie, avis si difficulté - ulcères : Döppler (veineux +/- artériel), bandes de contention adaptées, si rougeur sans fièvre => dermocorticoïdes, si bizarre => avis & biopsie URGENCES DERMATOLOGIQUES « Gravité » en Dermatologie - risque vital (court / long terme), plutôt rare ! - risque viscéral - handicap fonctionnel - retentissement psychologique (parfois très important !) Urgences à risque vital Peu nombreuses, mais importantes à savoir reconnaître rapidement Toxidermies -> Lyell et SJS +++ -> DRESS -> PEAG Valeur pronostic de l’arrêt précoce du médicament Infectieuses : - > Méningococcémie -> Fasciite nécrosante -> Eczéma herpéticum/Kaposi-Juliusberg, SSSS. Valeur pronostic d’un traitement rapide Urgences à risque vital Toxidermies : Infectieuses : Nécrolyses Epidermiques Toxiques (Lyell et Steeven-Johnson) Nécrose massive des kératinocytes. Lyell >30%SC et SJS 10% mortalité) 10jours à 3 mois de l’introduction du médicament Fièvre, adénopathies, oedeme de la face et palmo-plantaire, éruption (pseudo-cocardes) Bio : hyperéosinophilie, syndrome mononucléosique Et atteinte systémique : - Cytolyse hépatique - Insuffisance rénale organique - Myocardite, épanchement péricardique - SAM - Pneumopathie interstitielle - Neuro : meningo-encephalite, PRN. Hospitalisation pour surveillance bio, ECG quotidienne Risque de rechute dans les 3 mois suivant l’arrêt du médicament. Cosensibilisations PEAG (pustulose exanthématique aigue généralisée) 90% d'origine médicamenteuse Survenue brutale dans les 48h (qqes heures si sensibilisation préalable, jusqu'à 2 semaines). Fièvre élevée, rash œdémateux renforcé dans les plis, puis apparition de pustules non-folliculaires des grands plis +/- flancs. Hyperleucocytose a PNN quasi-constante. desquamation puis resolution. PEAG virale, pustulose mercurielle. Risques : -Overlap DRESS ou Lyell -Atteinte d’organes (foie++) En bref pour les toxidermies : - Rash aigu -> chercher une prise de médicament +++ - Les médicaments qui doivent faire « tilt » : Pénicillines Bactrim et autres sulfamides Allopurinol Anti-épileptiques (tegretol et lamictal++) IPP ++ Mais aussi : AINS, Stresam, Lasilix, terbinafine…. Au moindre doute -> arrêt du médicament (si non vital) et nous adresser le patient en urgence. Urgences à risque vital Toxidermies : Infectieuses : Purpura méningococcémique : Déshabiller les patients qui chauffent sans point d’appel ++ + Classiquement : nécrotique et ecchymotique, extensif Fasciite : SdG à rechercher : - Plage nécrotique, pouls capillaire allongé - Crépitants - Douleur intense +++ ou anesthésie - CPK… Aucune imagerie ne doit retarder en théorie… Ne sont pas des signes de fasciite : Kaposi-Juliusberg : SSSS : syndrome choc toxinique staphylococcique Urgences relatives Beaucoup plus nombreuses, à savoir dépister. Erythrodermie Maladies bulleuses généralisées autres que toxidermies Autres purpuras & dermatoses pouvant révéler une maladie de système Infection systémique d’origine / à tropisme cutané Infections contagieuses (IST, gale, etc.) Tumeurs cutanés agressives (mélanome +++) Dermatose avec handicap sévère / douleur ou prurit intense & isominant Erythrodermie SC >90% depuis >6 semaines Psoriasis, eczema(s), lymphomes, …. Risques : hydro-electrolytiques retentissement DERMATOSES BULLEUSES AUTOIMMUNES Pemphigoïde Pemphigus p Agé > 65 ans Eosinophilie Bules tendues Sur peau eczematisée ou urticarienne Prurit Plus jeune Pas d ’éosino Bulles flaques ou erosions Atteinte muqueuse Purpura : vasculaire ou pétéchial +++ Pétéchial Vasculaire p Problème de coagulation : Thrombopénie Carence en vitamine C … Révèle un problème général : Bilan étiologique Bandelette urinaire +++++++++ +++ Mélanome A – asymétrique B- bordure irrégulière C – contours flous / mal limité D – diamètre > 6 mm E – évolutif +++ Permet de dépister 1 critère -> contrôle, à partir de 2 > adresse. Mélanome = décrocher le téléphone Patient a nous faire adresser en urgence par le médecin traitant Penser à vérifier les aires gg de drainage. Que faire des urgences ? Urgences vraies : aux urgences ! Urgences relatives : consultation Dermatologique rapide Ne pas hésiter à demander au médecin de nous appeler (dermato libéral de proximité, Hôpital le plus proche, Hopline…) On n’envoie pas un patient aux urgences pour avoir un avis Dermatologique !!!