Expériences Totalitaires et Démocraties Fragilisées PDF

Chapitre 2 : Expériences totalitaires et démocraties fragilisées **[Introduction]** Après la première guerre mondiale, des régimes totalitaires apparaissent (Allemagne, URSS, Italie). Face à eux, les démocraties (France, RU) cherchent à résister. En effet, en URSS, à la mort de Lénine en 1924, St...

Chapitre 2 : Expériences totalitaires et démocraties fragilisées **[Introduction]** Après la première guerre mondiale, des régimes totalitaires apparaissent (Allemagne, URSS, Italie). Face à eux, les démocraties (France, RU) cherchent à résister. En effet, en URSS, à la mort de Lénine en 1924, Staline prend le pouvoir et élimine ses rivaux. Il met en place une dictature et supprime les libertés. En Allemagne, la république de Weimar, née de la première guerre mondiale est fragile. Le parti nazi apparait en 1919. Le traité de Versailles perçu comme un diktat, est remis en cause par les nazis. C'est dans un contexte de crise économique que les nazis remportent les élections en janvier 1933 et Hitler est nommé chancelier. L'Allemagne devient une dictature raciste et antisémite  **[Problématique ]**: Comment les régimes totalitaires menacent-ils les démocraties dans l'Europe de l'entre-deux-guerres ? **[Séance 1]** **[I La mise en place de régimes totalitaires]** [1) L'URSS de Staline ] Comment se met en place le régime totalitaire soviétique ? **[Etude des docs p 46/47]** **[Questions ]** 1\) L'image du chef se retrouve au centre avec la photographie de Staline, immense, placée à droite de celle de Lénine à qui il a succédé et dont il se proclame l'héritier. L'étoile visible entre les deux portraits tout comme la faucille et le marteau formés au sol au centre d'une étoile par un groupe d'athlètes rappellent le rôle central du Parti communiste soviétique illustré ici par ses symboles. La propagande du parti exalte le chef unique également à travers la banderole de droite qui parle de Staline comme d'un « guide » pour le peuple et de « meilleur ami des gymnastes ». Le parti communiste est qualifié de « plus grand parti ». La foule rassemblée pour l'occasion montre aussi l'embrigadement des masses devant le chef unique. 2\. Staline opère le « Grand Tournant » qu'il initie en 1929 par ce discours. Il souhaite lutter contre le capitalisme, qui prône la propriété privée des moyens de production, en plaçant tous les moyens de production (usines, machines, fermes, entreprises) sous l'autorité de l'État soviétique. L'économie est encadrée et les riches propriétaires, les koulaks, sont accusés des maux de l'URSS par Staline. Les terres sont regroupées et organisées en sovkhozes et en kolkhozes. Un grand plan quinquennal (planification de l'économie) avec des objectifs à atteindre est lancé en vue de la modernisation communiste du pays. 3\. La collectivisation est réalisée à marche forcée en usant de la terreur sur les populations (arrestations de paysans, emprisonnement, travail forcé). Les koulaks étaient particulièrement réprimés (symboles du capitalisme foncier). De façon générale, les opposants au régime et au Parti étaient envoyés dans des camps de travaux forcés 4\. Cette affiche de propagande en l'honneur de Staline date de 1937. Elle présente un Staline souriant et applaudissant sur la droite face aux diverses populations qui composent l'URSS. Il est bien plus imposant que les hommes et les femmes qui l'entourent et qui le regardent avec admiration comme un dieu vivant. Il est célébré et l'adhésion du peuple est concrétisée par les bouquets de fleurs qui lui sont apportés. Le but de cette affiche est donc de célébrer la grandeur de Staline et de montrer qu'il est le chef à suivre. Cette affiche participe à ce que l'on appelle le « culte du chef ». 5\. Les documents 1 et 5 sont deux images de propagande qui mettent en valeur la grandeur du régime et l'adhésion de la population au chef, présenté comme le « Père des peuples ». L'enthousiasme des foules illustré par les deux documents contraste avec la terreur ressentie par l'auteur du document 4 et les chiffres des adhésions au kolkhoze. Les chiffres sont manipulés et la réalité de l'adhésion des paysans est cachée (désinformation, censure). La carte 3 donne également des informations qui contredisent les images de propagande des documents 1 et 5 : le système concentrationnaire du goulag mis en place pour déporter les opposants atteste de l'existence d'opposants au régime. **[Trace écrite ]** Depuis les révolutions de 1917, les communistes dirigent l'URSS (mise n place en 1922). Successeur de Lénine en 1924, Staline impose le contrôle de l'économie, impose la collectivisation des terres et une industrialisation rapide. Pour cela il utilise la propagande, il développe le culte de la personnalité, encadre la jeunesse et instaure une police politique NKVD chargée de surveiller la population. Toute contestation conduit au goulag ou à la mort. [Régime totalitaire] : régime politique dans lequel un chef et un parti unique imposent une idéologie par la propagande, l'encadrement et la répression [Collectivisation :] appropriation par l'Etat des moyens de production (terres, usines) [Culte de la personnalité] : propagande ayant pour but de convaincre de la supériorité d'une personne [Propagande ]: méthodes et actions utilisées pour influencer la population et diffuser des idées [Goulag] : système concentrationnaire où l'URSS déporte ses opposants. **[Séance 2]** [2) L'Allemagne nazie] Comment se met en place le régime totalitaire nazi ? [Etude des docs p 48/49 et Doc 1 p 62 (lois de Nuremberg) ] [Parcours 2 ] 1\. L'idéologie raciste nazie repose sur une supposée hiérarchie des « races ». La première d'entre elles serait celle des Aryens ou Allemands, supérieure à toutes les autres. Elle doit être protégée impérativement des autres « races » qui pourraient la pervertir. En bas de l'échelle raciale, la « race » juive est décrite comme celle des « Untermenschen » (sous-hommes). Les Juifs sont rendus responsables de tous les malheurs de l'Allemagne. L'antisémitisme des nazis est véhiculé dès leur plus jeune âge aux écoliers pour normaliser la haine des Juifs. La législation les exclut de la société en 1935 avec les lois de Nuremberg. Les discriminations se multiplient, puis les violences, en particulier celles commises lors de la Nuit de cristal du 9 au 10 novembre 1938. 2\. Hitler est d'abord nommé légalement chancelier le 30 janvier 1933 après la victoire du NSDAP aux élections législatives. Mais une fois à la tête du gouvernement, il met en place une dictature. Après l'incendie du Reichstag qu'il commandite en février  1933, il prend tous les pouvoirs et fait arrêter ses opposants. Les premiers prisonniers des camps de concentration sont d'abord des opposants politiques. Il impose le parti unique et devient en 1934, à la mort du chancelier Hindenburg, président de la République de Weimar, le Führer d'un nouveau régime totalitaire appelé IIIe  Reich. Pour s'imposer, il utilise la propagande et la répression. Les Allemands sont éduqués à être nazis dès le plus jeune âge, comme le montrent le manuel scolaire ou la formation des jeunesses hitlériennes. Les foules sont embrigadées lors de grands rassemblements, les affiches participent au culte du chef. Pour traquer les opposants qui ne se laissent pas embrigader, une police politique est instaurée **[Trace écrite ]** Dès mars 1933 Hitler obtient les pleins pouvoirs. Le NSDAP est le seul parti autorisé, les élections sont supprimées et les opposants sont pourchassés par la police politique, la Gestapo. Le régime est totalitaire avec une propagande et un culte de la personnalité (Le Führer) omniprésents. La société est encadrée. Les Aryens, la race supérieure, doivent lutter contre les juifs, la race inférieure. C'est un régime raciste et antisémite [Antisémitisme] : attitude ou pensée de haine et de rejet manifestée à l'encontre des juifs [NSDAP ]: parti national socialiste des travailleurs allemands. Dirigé par Hitler à partir de 1921. [Chancelier] : chef du gouvernement allemand. [Culte de la personnalité] : propagande ayant pour but de convaincre de la supériorité d'une personne **[Séance 3]** **[III L'expérience démocratique du Front populaire ]** **[Etude des docs p 50/51]** **[Parcours 2]** +-----------------------+-----------------------+-----------------------+ | Contexte de naissance | Partis regroupés | Réformes mises en | | | | oeuvre | +=======================+=======================+=======================+ | -- Crise économique | -Trois forces | -Réformes économiques | | et chômage | politiques forment la | : accords de Matignon | | | coalition du Front | (augmentation des | | -- Contexte politique | populaire (partis | salaires ; | | en crise : | communiste, | reconnaissance | | antiparlementarisme | socialiste et divers | syndicale) | | des ligues d'extrême | gauche, radicaux) | | | droite ; risque de | | -- Réformes sociales | | progression du | -- Victoire aux | : congés payés, | | fascisme | élections | développement du | | | législatives de | sport et des loisirs | | -- Contexte | mai 1936 | ? | | international | | | | inquiétant avec la | | | | montée des | | | | totalitarismes et la | | | | marche à la guerre | | | | | | | | -- Slogan du front | | | | populaire « paix, | | | | pain, liberté » | | | +-----------------------+-----------------------+-----------------------+ **[Trace écrite ]** En France, la crise économique de 1929 provoque chômage et pauvreté, ainsi qu'une agitation sociale et politique. Le 6 février 1934 la démocratie est contestée par des ligues d'extrême droite. Les partis de gauche se rassemblent pour lutter contre cette tentative de coup d'état. Ils forment une alliance : la SFIO, le parti communiste, le parti radical. Le Front populaire remporte les élections législatives de mai 1936. Léon Blum devient président du conseil. Des grèves éclatent en soutien du Front populaire mais aussi pour l'obliger à réformer rapidement la société. Ainsi les accords Matignon du 7 juin 1936 améliore les conditions de vie et de travail des ouvriers : - Semaine de 40 h de travail (au lieu de 48h) - Augmentation des salaires - Liberté syndicale assurée - Conventions collectives instaurées - 2 semaines de congés payés (loi du 26 juin 1936) [Crise économique] : provoquée par le krach boursier du 24 octobre 1929 aux Etats-Unis, elle entraîne en Europe chômage, faillites et misère [Ligue ]: organisation d'extrême droite opposée à la république parlementaire **[Séance 4]** [IV L'inquiétude des démocraties face aux régimes totalitaires] Comment les démocraties réagissent-elles face aux agressions des dictatures ? **[Carte 3 p 53]** **[Question 3 ]** L'Autriche (Anschluss) et la région des Sudètes sont annexées avant la guerre. La Bohême-Moravie est, quant à elle, envahie en mars 1939. **[Doc 1 et doc 4 p 53]** **[Question 4 ]** Les accords de Munich sont en accord avec le pacte Briand-Kellog dans la mesure où une guerre est évitée. Céder aux revendications territoriales d'Hitler est ainsi une façon de préserver la paix par la négociation. Les démocraties ont signé les accords de Munich pour éviter la guerre mais aussi pour gagner du temps afin de se préparer militairement à contrer les désirs de conquête d'Hitler. Cependant, le titre de la Une du Figaro (document 4) est à considérer avec prudence. Les démocraties permettent par cet accord à Hitler d'annexer les régions tchécoslovaques (Sudètes) peuplées majoritairement d'Allemands, au grand désespoir de la Tchécoslovaquie qui voit ces accords comme une trahison de ses alliés. Ceux-ci donnent ainsi à Hitler leur accord pour poursuivre sa politique d'expansion de l'« espace vital ». En effet, Adolf Hitler, au mépris des accords signés à Munich, établit quelques mois plus tard le protectorat de Bohême-Moravie et la République slovaque devient un État indépendant en réalité satellite de l'Allemagne nazie. **[Trace écrite ]** Dès 1933, Hitler multiplie les provocations en Europe. Il remet en cause le traité de Versailles, remilitarise la Rhénanie en 1935, rétablit le service militaire en 1936. Il va nouer des alliances en particulier avec Mussolini dictateur de l'Italie depuis 1928. Au nom de l'espace vital, il annexe l'Autriche en 1938 (Anschluss) et la Tchécoslovaquie en 1938.Face à ces provocations, les démocraties veulent maintenir la paix. Lors des accords de Munich, elles accordent aux nazis les territoires qu'ils réclament : l'annexion des Sudètes et le démantèlement de la Tchécoslovaquie pourtant alliée avec la France. [Espace vital] : espace considéré par les nazis comme nécessaire à la survie du peuple aryen **[Conclusion]** Carte mentale p 55